Voici l’histoire de Morogrim, un des plus grands aventuriers que Yuimen ait créé (enfin grand, grand, tout est relatif).
Notre aventurier arriva enfin en vue de la cité,
Et il faut le dire il en était tout émoustillé.
Voilà déjà plusieurs jours qu’il marchait,
A travers bois et forêts,
A la recherche de son chemin,
Et enfin il en voyait la fin.
Le sens de l’orientation n’était pas son principal atout
Il faut dire que des atouts, il n’en avait pas beaucoup.
Quoi il en soit, au bout du trajet, il était enfin arrivé.
Certes avec le double du temps prévu,
Détroussé, pillé, à moitié nu,
Simplement recouvert d’un plastron de cuir en renfort léger,
Et d’un grand marteau de combat rapproché.
Certains auraient pu le confondre avec un mendiant,
D’autres avec un simple manant,
Mais de cela il n’en avait que faire,
Car il savait que bientôt il allait se refaire.
Du haut de la colline d’où il se tenait,
Une idée bien plus importante l’obsédait,
En observant la grande cité portuaire,
Il ne pensait plus qu’à la bière.
Voilà bien longtemps qu’il n’avait prié
A moitié mort et complément bourré,
Le Dieu Kubi, maître des festivités,
Et bien entendu des boissons alcoolisées.
Le paysage pourtant idyllique ne l’intéressait guère,
Poussant alors un cri dans les airs
Du haut de la colline il s’élança
Et plus vite que prévu, il la dévala.
Ses petites jambes ne suivant pas l’allure
Il trébucha, évitant de justesse la foulure,
Roulant comme un tonneau,
Il termina sa course sur le dos.
C’est ainsi que se présenta notre aventurier
Aux portes de cette belle cité.
Le voyant arriver de loin,
Les gardes se placèrent sur son chemin.
« Bien le bonjour, jeune aventurier. Puis-je vous aider ? » lui dit un des gardes, en inclinant son hallebarde.
« Hum, bien le bonjour. » ronchonna notre nain.
« Pour le moment j’ai pas besoin d’aide, je souhaiterai simplement entrer. Mais pour cela il faudrait me laisser passer !» Il tenta de se débarrasser fissa de cet accueil un peu froid.
Mais un des gardes insista et sur son passage il se plaça.
« Rassurez-vous, vous êtes le bienvenu. Mais nous connaissons bien les nouveaux venus et nous ne voudrions pas vous perdre de vue avant de vous avoir donné quelques règles essentielles. Alors patientez que je vous les rappelle. Les novices comme vous se détournent souvent du droit chemin en commettant des actes … malsains. En quête de richesses, ils commettent souvent des bassesses. Nous préférons donc vous tenir informer que nous veillerons à la sécurité de tous les résidents de la cité. J’espère que le message est passé ».Bien trop assoiffé, notre nain ne désirait pas s’attarder. D’ordinaire plus sanguin, il se contenta de sourire mais n’en pensait pas moins. Se dirigeant vers la grande rue, il traversa les portes d’un pas bourru.
--> Les ruelles de Tulorim