L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Sam 24 Nov 2012 15:57 
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Voici l’histoire de Morogrim, un des plus grands aventuriers que Yuimen ait créé (enfin grand, grand, tout est relatif).

Notre aventurier arriva enfin en vue de la cité,
Et il faut le dire il en était tout émoustillé.
Voilà déjà plusieurs jours qu’il marchait,
A travers bois et forêts,
A la recherche de son chemin,
Et enfin il en voyait la fin.

Le sens de l’orientation n’était pas son principal atout
Il faut dire que des atouts, il n’en avait pas beaucoup.
Quoi il en soit, au bout du trajet, il était enfin arrivé.
Certes avec le double du temps prévu,
Détroussé, pillé, à moitié nu,
Simplement recouvert d’un plastron de cuir en renfort léger,
Et d’un grand marteau de combat rapproché.
Certains auraient pu le confondre avec un mendiant,
D’autres avec un simple manant,
Mais de cela il n’en avait que faire,
Car il savait que bientôt il allait se refaire.

Du haut de la colline d’où il se tenait,
Une idée bien plus importante l’obsédait,
En observant la grande cité portuaire,
Il ne pensait plus qu’à la bière.
Voilà bien longtemps qu’il n’avait prié
A moitié mort et complément bourré,
Le Dieu Kubi, maître des festivités,
Et bien entendu des boissons alcoolisées.

Le paysage pourtant idyllique ne l’intéressait guère,
Poussant alors un cri dans les airs
Du haut de la colline il s’élança
Et plus vite que prévu, il la dévala.
Ses petites jambes ne suivant pas l’allure
Il trébucha, évitant de justesse la foulure,
Roulant comme un tonneau,
Il termina sa course sur le dos.

C’est ainsi que se présenta notre aventurier
Aux portes de cette belle cité.

Le voyant arriver de loin,
Les gardes se placèrent sur son chemin.

« Bien le bonjour, jeune aventurier. Puis-je vous aider ? » lui dit un des gardes, en inclinant son hallebarde.

« Hum, bien le bonjour. » ronchonna notre nain.

« Pour le moment j’ai pas besoin d’aide, je souhaiterai simplement entrer. Mais pour cela il faudrait me laisser passer !» Il tenta de se débarrasser fissa de cet accueil un peu froid.

Mais un des gardes insista et sur son passage il se plaça.
« Rassurez-vous, vous êtes le bienvenu. Mais nous connaissons bien les nouveaux venus et nous ne voudrions pas vous perdre de vue avant de vous avoir donné quelques règles essentielles. Alors patientez que je vous les rappelle. Les novices comme vous se détournent souvent du droit chemin en commettant des actes … malsains. En quête de richesses, ils commettent souvent des bassesses. Nous préférons donc vous tenir informer que nous veillerons à la sécurité de tous les résidents de la cité. J’espère que le message est passé ».

Bien trop assoiffé, notre nain ne désirait pas s’attarder. D’ordinaire plus sanguin, il se contenta de sourire mais n’en pensait pas moins. Se dirigeant vers la grande rue, il traversa les portes d’un pas bourru.

--> Les ruelles de Tulorim

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Dim 23 Déc 2012 01:32 
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Inscription: Sam 22 Déc 2012 00:35
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Localisation: Yarthiss
-Ça suffit Jamen !

L'un des hommes du village était en colère contre le jeune homme, contre ses actions, l'ambiance qu'il mettait dans le village depuis plusieurs mois. Il s'en rendait compte, mais il n'avait pas envie de faire mieux, de progresser, de faire son deuil. C'était comme accepter le départ de sa femme, sa mort. Il en était totalement incapable.

-Ce serait mieux que tu partes si tu ne comptes pas y mettre du tien. Ça fait un an, en un an on se remet de la mort d'une épouse.

-Comment pouvez-vous être ainsi, me soutenir si peu ? Moi qui chasse pour la communauté, qui vous ait aidé

-Tu nous as aidé, auparavant. Ce temps est révolu, on t'a soutenu à la mort de ta femme, mais tu n'as pas su tourner la page, cela fait un an à présent, il est grand temps qui tu cesses de jouer les enfants. Reprends-toi ou pars !

Le jeune homme haussa les épaules, peu importait de toute façon, il serait peut être mieux seul, personne pour lui faire des reproches, pour le sermonner. Il pourrait tranquillement essayer d'oublier, seul, sans que personne ne le juge.

Jamen partit en courant, rejoignant sa maison ou son petit garçon jouait tranquillement à genoux sur le sol avec des figurines de bois. L'enfant leva les yeux vers son père et lui sourit. Ce dernier saisit une besace y plaça des vivres, un poignards, et de quoi survivre seul dans la nature.

-Tu t'en va papa ? demanda le petit Logan.

Le père vint s'accroupir en face de son fils et le prit par les épaules.

-Oui, je m'en vais, c'est trop dur pour moi de rester ici. Je t’emmène chez ta grand-mère.

Le garçon haussa un sourcil. Jamen le prit par la main après avoir fait son sac. Il entraina ensuite son garçon jusqu'à la maison de ses parents et s'accroupit face à lui.

-Je t'aime tu sais, très fort, mais je dois partir.

-Pourquoi ? demanda l'enfant à mi-voix.

-J'ai besoin de réfléchir, c'est un départ précipité, c'est pour ça que tu ne viens pas, mais je te promets que je reviendrais te chercher, d'accord ?

Logan acquiesça d'un signe de tête. Le jeune homme l'embrassa sur le front et se redressa, faisant face à sa mère.

-Mon chéri, souffla-t-elle, tu ne devrais pas partir.

-J'y suis obligé, ce n'est pas la première fois que j'ai envie de quitter cet endroit, depuis la mort de Jade, je me sens mal.

-Je comprends, mais tu ne peux agir comme un enfant, tu as un fils, il a besoin de toi. Il a déjà perdu sa mère, ne l'éloigne pas encore de son père.

-Prends soin de lui, maman, prends soin de lui.

Jamen ébouriffa les cheveux de Logan et s'éloigna, traversant la place du village où tout le monde le regardait, il partait la tête haute, sans trembler, sans se retourner, en sachant ce que tout le monde pensait ; que c'était tant mieux.
Le jeune homme le savait, c'était mieux ainsi, son fils n'aurait plus à supporter ses sautes d'humeur, il était plus en sécurité. Parfois, le jeune père avait envie de le frapper tellement il était en colère, en colère contre lui même, non pas contre le petit garçon. C'était ça le plus triste, et tout ce qui le calmait, était le contact avec la nature, les animaux, les plantes. Ceux qui écoutaient sans juger, sans parler.
Il savait déjà ce qu'il allait faire ; vivre de la chasse d'abord, peut être se construire une cabane en forêt, il trouverait bien quoi faire. Il trouverait bien ou se calmer, comment faire son deuil, seul.

_________________


Dernière édition par Jamen le Jeu 27 Déc 2012 13:45, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Dim 23 Déc 2012 15:22 
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Inscription: Sam 22 Déc 2012 00:35
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Localisation: Yarthiss
En sortant du village, alors que Jamen passait sous un vieux saule, une jeune fille apparut devant lui, elle avait sauté de l'arbre pour atterrir face à lui et avait effrayé le rôdeur. Il la reconnu lorsqu'elle montra son visage souriant, c'était Jaina, la fille d'un des notable du village. Elle avait à peine dix-neuf ans, une toute jeune femme qui à peine sortie de l'adolescence.
Jamen la fixa un instant, surpris par son apparition, puis voulut la contourner, elle se mit en travers de son chemin, encore une fois, comme pour l'empêcher de s'en aller. Mais rien ne pourrait l'empêcher de faire ce qu'il voulait, Jamen voulait partir..

-Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-il.

-Emmène-moi avec toi !

Le rôdeur secoua la tête.

-Pourquoi ? s'emporta la jeune fille.

-Parce que j'aurais des ennuis si je le fais. Tu es une fille intelligente, tu as un avenir qui t'attend.

-Qui te dit que je veuille d'un avenir dans ce village ? Je veux être avec toi et je ne te laisse pas le choix... et j'ai toujours rêvé d'être enlevée par un beau jeune homme.

Jamen soupira et se remit en chemin, Jaina le suivit. Il pensait sincèrement que la jeune fille serait un poids pour lui, plus qu'autre chose. Elle était énervante et trop bavarde pour lui laisser le calme dont il avait besoin en ce moment.

-Je sais chasser, me battre, je te serais utile.

-Tu ne sais même pas où je vais, soupira le jeune homme.

-Et alors, tu vas pas rester seul, je ne te juge pas, moi au moins.

-Comme tu veux, mais évite de me causer des ennuis, soupira-t-il.

Jaina acquiesça d'un signe de tête et suivit son compagnon dans la plaine autour de leur village. Elle devait trottiner derrière lui pour parvenir à le suivre tellement il marchait vite.

-J'ai toujours voulu visiter Tulorim, s'exclama-t-elle.

Jamen s'arrêta et se tourna vers elle, il ne voulait pas s'enfermer dans une ville étouffante et agitée, il voulait se balader dans la forêt, méditer en pleine nature, pas se retrouver entourer de divers personnages plus dangereux les uns que les autres.

-Je ne vais pas en ville, répondit-il.

-S'il te plait, Jamen, on pourrait faire du shopping, tu voudras peut être rentrer après, la nuit porte conseil. De toute façon je te lâcherai pas pour ça. Mon père est trop protecteur, je veux de l'aventure, s'écria-t-elle en le suppliant du regard.

-Et pour toi, l'aventure se trouve à la ville ?

Jaina hocha la tête.

-Bon, allons-y, mais après, ce sera moi qui prendra les décisions, d'accord ?

La jeune fille opina du chef et le rôdeur soupira en prenant la direction de la ville, elle avait gagné, ça signifiait qu'il manquait de conviction.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Jeu 10 Jan 2013 20:20 
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Inscription: Ven 26 Nov 2010 23:04
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Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Nark se réveilla. Allongé par terre, il sentait la pierre froide contre lui. Il tenta de se révéler, mais la tête lui tourna instantanément et il retomba par terre, la joue plaquée contre le sol glacé. La douleur qui l’avait frappée à la tête était insoutenable. L’ancien milicien de Kendra Kâr en profita pour regarder autour de lui et tenter d’analyser la situation. La lumière qui éclairait la pièce était très faible, d’un jaune orangé. Le crépuscule devait avoir eu lieu quelques minutes plus tôt. Il se trouvait dans une pièce vide, nue, excepté un pot de chambre dégageant une odeur immonde à quelques centimètres de lui. Une lourde porte en bois en mauvais état se trouvait sur sa gauche. Il vit rapidement que la porte était fermée de l’extérieur. Ainsi avait-il donc été enfermé ? Mais par qui ? Et comment ? Pourquoi l’aurait-on donc emprisonné, lui, un simple…Un simple quoi d’ailleurs ? Quel était son nom ? Qui était-il ? Toutes ces questions restaient sans réponses. Amnésique. Voilà ce qu’il était. Il avait peut-être une famille qui était sans nouvelles depuis des mois, qui sait ? Personne n’était venu l’aider, sinon il ne serait sûrement pas dans cette horrible geôle glaciale, seul. Nark tenta de se relever, mais cette fois encore il ne put sans que la tête lui tourne. Et cette fois, les ténèbres l’envahirent.


Des voix résonnaient dans sa tête.

« On ne peut plus le garder ici, tu le sais aussi bien que moi. Cet enfoiré à beaucoup trop d’honneur pour nous livrer le trésor de ce pirate de pacotille. Quand je reviendrais, je veux qu’il ait disparu, peu importe les moyens. »

« Il nous aurait donné l’emplacement du trésor si TU ne l’avais pas trop cogné. Et voilà que maintenant, ça fait des mois qu’il est dans le coma, avec nous deux qui attendons son réveil. Nous aurions pu mettre la main sur un butin faramineux. En plus, ce mec a massacré nos cinq hommes. Nous sommes sans le sou, alors je propose que nous le gardions encore un peu. Il peut encore se réveiller j’en suis sûr. »

« C’est moi qui commande ici. »

Une claque retentit.

« C’est la dernière fois que je te le dis. La prochaine fois, je te percerai le ventre avec la jolie arme que notre ami dans la pièce d’à côté nous a offerte. Je reviendrais demain soir. Débrouille-toi pour te débarrasser de lui, ou je me débarrasserai de toi. »

La voix de l’homme était restée calme. Il semblait faire preuve d’autorité sur l’autre, qui devait certainement être son second dans la bande des voleurs, fortement diminuée d’après ce que l’ancien second d’Heartless avait compris. Des bruits de pas se firent entendre. Dès lors, Nark retomba dans son sommeil.


Il se réveilla à l’aube, la lumière du jour éclaircissant l’obscure prison de pierre où il se trouvait. Il tenta de se relever, mais ne put que se redresser dans un premier temps. Après quelques minutes assis, il parvint enfin à se lever, sans être toutefois assuré. Il utilisa le pot de chambre (après tout, il fallait bien qu’il serve) et tenta de regarder par la fenêtre. Cette fenêtre était d’ailleurs plutôt un minuscule trou dans un mur. Même pas besoin de mettre des barreaux pour empêcher sa fuite. Autour de lui se trouvait la garrigue, un endroit composé de plantes piquantes, de petits buissons épineux et autres. Pas une seule maison à l’horizon. Il était perdu. Même si toute son histoire personnelle était oubliée, Nark se rappelait que d’après le climat chaud et son environnement, il ne se trouvait pas à Nirtim. L’ancien milicien se rassit. Il n’avait plus qu’à attendre.

Les heures passèrent, les unes après les autres. Le soleil atteignit son zénith. Enfin, après tant de temps occupés à attendre l’arrivée de ce geôlier, Nark entendit enfin des bruit de pas dans la couloir jouxtant sa cellule. Le jeune homme s’allongea, faisant croire qu’il se trouvait encore dans le coma. La porte s’ouvrit avec fracas. Visiblement, l’homme ne se doutait pas une seule seconde qu’il était réveillé, puisqu’il se mit à lui parler :

« Désolé mon ami, mais c’est l’heure pour toi de mourir. Djos ne m’a pas laissé le choix. Je vais te couper en tout petits morceaux et donner tes restes aux cochons »

Nark sentit que l’homme s’était accroupi à ses côtés

« Si seulement tu avais dis l’emplacement de ce trésor. Ça se serait passé autrement. Djos ne t’aurait pas frappé si fort et tu ne serais pas tombé dans le coma. Mais non, tu as fait ta tête de mule, préférant te taire que d’avouer. J’aurais pu négocier avec Djos pour qu’il te laisse la vie sauve. Mais bon, c’est ainsi. Adieu Nark, ancien second de Heartless. Puisses tu reposer en paix. »

Le soi-disant comateux sentit que c’était le moment d’agir. Il savait que dans quelques secondes, le brigand le tuerait. Et sans arme, le milicien de Kendra Kâr n’aurait pas le dessus. Il devait commencer et finir l’affrontement en moins de dix secondes.

Il ouvrit les yeux. Il lut de la surprise se peindre dans les yeux de son ennemi, ainsi que de la peur. Ce dernier tenait un poignard dans une de ses mains. Ses cheveux bruns étaient courts et une barbe de plusieurs jours recouvrait son visage. Sans laisser le temps à son adversaire de réagir, Nark mit sa main derrière la tête de l’assassin qui se trouvaient à quelques dizaines de centimètres de lui et la tapa de toute sa force contre le sol de pierre. Celui-ci s’évanouit instantanément.

Le membre de l’équipage d’Heartless se saisit de son poignard qu’il jeta par la fenêtre. Il trouva aussi une rapière, une arme qui lui sembla étrangement familière. Il sentait que cet objet de mort lui correspondait. Il fit quelques moulinets avec, son corps répétant ce qu’il avait appris pendant tant d’années. Sur le corps de l’homme se trouvaient aussi une bourse de yus, deux fioles remplit d’un liquide étrange d’où des petits éclairs sortaient, ainsi que deux parchemins sur lesquels étaient écrits des instructions : choc des éclairs et protection électrique. Le voleur était-il mage ? Il n’en avait pas l’air. Peut-être que ces objets lui appartenaient ? Comme Nark l’avait compris la nuit dernière, les deux kidnappeurs l’avaient dépouillé.

Le garçon devenu homme regarda son geôlier à terre et enfonça son épée dans son corps. Le sang coula, formant rapidement une tâche de sang. L’homme mourrait sans douleur. Dorénavant, il ne restait plus qu’à patienter jusqu’au soir pour capturer Djos et savoir qui il était.

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Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Ven 11 Jan 2013 23:58 
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Inscription: Ven 26 Nov 2010 23:04
Messages: 597
Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Le soleil commença à se coucher. Bientôt, Nark aurait les réponses à ses questions. Qui il était, combien de temps il avait été capturé, qui était ce capitaine dont il était l’ancien homme de main. Il saurait tout cela et pourrait partir à la recherche de ce pirate qui pourrait seulement lui dire qui il était.

Comme plus tôt dans la journée, le Kendran entendit des bruits de pas dans le couloir, suivit de quelques paroles chargées de colère.

« Gontemar ! Gontemar ! Où est-il passé, cet abruti ? Je suis sûr qu’il n’a même pas tué le second de Heartless. »

Nark se trouvait derrière la porte, certain que le criminel allait entrer dans la cellule pour voir son état. Une nouvelle fois, le dernier des Lounge devait rapidement finir le combat, n’étant pas totalement remis de son coma. Une fois son adversaire battu, il l’interrogerait pour connaître les informations dont il avait besoin pour partir à la recherche de cet Heartless.

Les bruits de pas était dorénavant juste devant l’entrée de la cellule. Le bandit rentra, la porte étant ouverte.

« Cet idiot n’a même pas fermée. Je suis entouré d’incapables et d’abrutis. »

L’homme était vêtu d’une cape noire, et un bandeau traversait en diagonal son crâne recouvert de cheveux bruns visiblement sales. D’après le bandeau, Djos devait sûrement être borgne. Son pantalon était en toile grossière et ces bottes noires montaient jusqu’à ces genoux. Djos s’accroupit vers le cadavre qui était face contre terre et le retourna. Nark sourit en pensant la surprise que devait ressentir le chef des brigands. Ce premier allait faire souffrir Djos. C’était à cause de lui que l’ancien second d’Heartless avait perdu tout ce qu’il était. Il changea son plan. Il allait tuer cet homme et se repaître de sa souffrance. Il poussa la porte, qui claqua. Immédiatement, Djos se retourna et sortit son arme. Les deux adversaires se faisaient face, armes dégainées. Nark fit quelques pas de côté, l’arme pointée vers son ennemi et sortit de l’étroite geôle où ils ne pourraient combattre.

Il se trouva dans une grande salle faite de pierre elle aussi. Le toit était en bois usé, rongé par les mites. De l’endroit où il était, Nark pouvait voir l’entrée, situé à droite. Il comprit qu’il se trouvait dans une ancienne maison abandonnée depuis longtemps par ses habitants. Djos, en face de lui, quitta lui aussi le petite pièce. Dans son unique œil d’un brun sombre on pouvait lire la haine, la ruse et la malice. Cet homme semblait bien plus intelligent que son autre collègue. Et d’après la façon dont il tenait son arme, il donnait l’impression de s’en servir.

« Je vais te battre et te torturer comme tu m’as torturé et je te ferais mourir lentement. »

Un rictus étira le dur visage bordé de quelques rides de Djos, nullement impressionné. Nark avait visiblement affaire à un combattant expérimenté qui n’en était pas à son premier affrontement. Après toutes ces années de pillage, de vol et de meurtres, il avait sûrement connu de nombreuses batailles. Mais après la capture coûteuse en hommes et en argent de Nark, il était ruiné. Le second d’Heartless fit brusquement un pas en avant, pour tester la réaction de son kidnappeur. Celui-ci ne bougea pas d’un cil, mais son rictus grandit encore. Djos avait tout de suite senti que le jeune homme voulait connaître sa réaction. Le meurtrier attaqua d’un mouvement très vif, que Nark para aisément, s’y attendant. Il s’ensuivit pendant quelques instants de longs échanges : passes d’armes, attaques et contre-attaques. Les deux hommes n’en retirèrent que quelques blessures légères, des coupures sur les bras et les jambes. Nark avait appris avec le temps à les oublier. Néanmoins, il commençait à fatiguer même s’il n’en laissait rien paraître. Son adversaire était-il dans un état similaire ? Le Kendran l’espérait, mais le visage de son ennemi ne laissait rien transparaître, même si son rictus avait disparu. Djos avait sous-estimé son adversaire.

Les minutes passaient et les échanges continuaient. Mais peu à peu, la fatigue se fit ressentir dans le corps de l’ancien milicien. Ces réactions se firent plus longues et il commença à reculer devant les assauts toujours incessants de Djos, qui redoubla d’ardeur pour trouver la faille dans la défense de Nark. Ce dernier sentit qu’il s’approchait d’un mur et bientôt son talon heurta la roche. L’enchanteur ne pouvait plus rien faire. La lame de son adversaire s’enroula autour de la sienne, qui s’envola et retomba à quelques mètres.

« Il est temps pour toi de mourir, Nark Lounge. Puisses-tu reposer en paix. J’aurais dû te tuer bien plus tôt. »

Djos traça un profond D majuscule sur son ventre, traçant une lettre sanglante dans son corps. Il se fendit pour planter sa rapière dans son cœur. Nark réussit in extremis à esquiver, mais la lame se planta dans son trapèze. Il plongea au sol et se saisit de son arme. Il para le coup que lui assénait Djos alors que le guerrier était encore au sol. Mais son adversaire, certain de réussir à vaincre le jeune homme, laissa une faille dans sa garde. La repérant instantanément, Nark planta sa rapière dans son biceps droit, faisant attention à ne pas toucher un endroit vital. Il trancha ensuite les tendons derrière les genoux de Djos qui s’effondra tandis que le Kendran se relevait. Il frappa du pommeau de son arme la tempe de son ennemi, qui tomba au sol, inconscient. Il avait gagné.

Nark fouilla la maison et trouva une chaise ainsi qu’une corde. Ces deux objets avaient sûrement été utilisés pour le torturer. Il attacha Djos, le fouilla, arrêta le saignement de ces blessures. Cela fait, il mit des claques au brigand pour le réveiller. Avec un grognement, le vaincu se réveilla.

« Que sais-tu de moi ? Je te torturerais si tu ne réponds pas. Parle et je te laisserais la vie sauve. »

« Tu es Nark Lounge, le second de Heartless. Heartless est un pirate qui a crée la Confrérie d’Outremer. Nous t’avons enlevé pour mettre la main sur son trésor. »

« Très bien. Combien de temps m’avaient vous gardé prisonnier ? Où sommes-nous »

« 4 mois. Nous sommes à quelques lieus au sud-ouest de Tulorim. Je t’ai dit tout ce que je savais. Libère-moi. »

« J’ai menti. » , chuchota Nark

« De quoi ? » , demanda Djos, qui savait que ce murmure n’augurait rien de bon.

« J’ai menti. Tu vas mourir. J’ai tout perdu à cause de moi. Adieu. »

Nark ramassa sa rapière et se dirigea vers une cheminée sûrement allumée par Gondemar. Il se saisit d’une grosse bûche en partie enflammée et quitta la maison, faisant à peine attention au criminel qui le suppliait de le libérer. Nark lança le bâton sur le toit de chaume, qui s’enflamma presque instantanément. La maison était entourée de graviers, ce qui empêcherait le feu de se propager. Il s’éloigna, l’incendie éclairant la forêt devant lui. L’enchanteur s’allongea à une centaine de mètres de la maison en flammes. Le lendemain, il irait voir à Tulorim si ce Heartless s’y trouvait et dans le cas contraire où est-ce qu’il se trouvait actuellement. Nark s’endormit dans les craquements du bois qui brûlait et dans les cris de souffrance de Djos. Les flammes s’élevèrent une longue partie de la nuit dans la garrigue de Tulorim.

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Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mar 27 Aoû 2013 19:06 
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Inscription: Ven 23 Aoû 2013 01:02
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Localisation: Tulorim
Une longue nuit, voilà ce qui pouvait caractériser la manière dont Faron avait pu vivre les heures précédentes, las de marcher à travers bois et plaines pour tenter de rallier la ville. Bien qu'une carte se voyait être en sa possession, Darian n'avait malheureusement aucune idée d'où il pouvait se trouver, ce qui ne manquait pas d'attenter à sa patience et son sang-froid, lui qui avait passé de longues minutes à s'insulter intérieurement. Il refusait cependant de baisser les bras et avançait avec détermination, motivé à rallier quelques gens, car en l'instant présent, le robuste n'avait tout simplement plus aucun but, si ce n'était de continuer à avancer ainsi, entre jurons et soupirs, la fatigue le gagnant progressivement. La seule activité qu'il parvint à trouver fut des plus spirituelles, un long discours intérieur sur un passé loin de se montrer des plus glorieux, plume banale apposée sur un récit on ne peut plus commun.

Ces derniers temps, Darian avait perdu tout repère, cloisonné dans une routine cleptomane l'ayant privé de ses notions géographiques et temporelles. Il ne savait qu'une seule chose, fouler la terre du continent d'Imiftil, deux ans après avoir quitté Kendra Kâr en soif d'aventures. Il avait pourtant tout pour lui à cette époque ; une femme aimante et dévouée, bonne cuisinière et amatrice de littérature, ainsi que deux petites filles, possédées d'une curiosité bambine hors norme et d'un attachement profond pour les chats errants, ayant valu de transformer la demeure Faron en véritable refuge félin. Hélas, lui qui n'avait connu que cette vie morne et linéaire avait décrété, un soir alors qu'il rentrait des champs de plier bagages pour découvrir le monde. Ainsi les terres environnantes à Tulorim accueillirent un nouvel arrivant, désireux de péripéties et avare de louanges dosées d'action. Les premiers mois furent compliqués, car Darian avait depuis sa tendre enfance été habitué au climat paisible des rues de Kendra Kâr, univers tranquille soudoyé du revenu conséquent de la famille Faron, basé sur l'héritage. Le contraste fut ainsi des plus lourds.

Le temps des songes semblait pourtant arrivé à son final, car Darian finit par apercevoir la ville de Tulorim après plusieurs lieues de marche incessante. Un large sourire se dessina sur ses lèvres, lui qui congédia toute forme de frustration et de tension pour progresser d'un pas bien plus léger vers les portes de la ville, cette ville mal famée, abritant les pires crapules. La joie fut pourtant de courte durée, étant donné qu'un bruit suspect attira l'attention du rôdeur, balancement de branches et danse feuillue ne pouvant que mettre en alerte. La main sur la garde de sa lame, qu'il prit soin de légèrement sortir de son abri, Darian fit face au tumulte, observant le fourré agité d'un œil méfiant. Sans plus de suspens, un Hornal de taille relativement grande pour ceux de sa race chargea sur l'intéressé, qui n'eut guère le temps de réagir face à tant de vista et s'écroula au sol, touché au torse par le rongeur bien décidé à en découdre. Ce n'était pas la première fois que Darian avait à faire à telle créature, au vu de sa position actuelle, ces créatures étant communes dans la région.

Aussi connaissait-il les risques d'affronter tel adversaire, et le plus rapidement possible, se releva, dégainant son épée, à l'horizontale, la pointe entre lui et son opposant. Le Hornal, qui visiblement n'autorisait aucun intrus sur ses terres fit signe de son mécontentement de par ses dents sorties, un feulement agressif en signe de garde. Quelques secondes plus tard, la bête chargeait à nouveau, esquivant sans aucune difficulté le coup de lame que venait de porter le Kendran, pour venir planter ses crocs dans son avant-bras armé, exerçant une pression considérable avec sa mâchoire. Darian jura après avoir hurlé de douleur, mais profita de la position de son assaillant pour lui porter un rude coup de poing dans l'estomac, de sa main libre. Le mordant pesta d'un cri vorace, lâchant prise au passage et se remettant instinctivement à bonne distance de l'acier de l'humain, qui venait une nouvelle fois de rater sa cible. Devant tant de vitesse et de hargne, Faron n'avait vraiment pas le dessus, surtout avec sa lame, l'arc étant son arme de prédilection, mais totalement inutile face à une menace aussi vive. Se reposer sur ses acquis n'était pas suffisant, aussi allait-il devoir changer de stratégie s'il ne voulait pas finir en déjeuner pour les charognards.

La créature voulait visiblement sortir vainqueur, et le prouva une nouvelle fois avec une charge incisive, cependant identique aux précédentes, ce que Darian avait pu noter. C'est ainsi que, avec une bonne anticipation mais aussi beaucoup de réussite, le rôdeur parvint à entailler son ennemi au niveau du flanc, alors que celui-ci était parti pour une énième esquive. Affolé, désabusé, le Hornal reprit de la distance, visiblement enragé d'après les coups subits. Après un nouvel hurlement aigu, il reprit sa course en direction de sa cible, qui était maintenant plus sereine devant tant de récidive. Le rongeur avait pourtant choisi de changer de côté, sa fourrure désormais tâchée de sang. Darian ne s'attendait pas à tel revirement, aussi ce dernier ne put empêcher son ennemi de venir le mordre une nouvelle fois au bras, usant de ses griffes pour entailler la modeste armure que portait le Kendran. Le rôdeur fit pourtant pas de la douleur, observant que sa main armée était prête à servir. L'instant d'après, une lame venait se planter à travers la fourrure, perçant la chaire et atteignant les organes. Le Hornal écarquilla les yeux avant de les fermer subitement et de lâcher prise, s'écroulant contre terre, inanimé.

Darian souffla, peu fier de sa modeste victoire, s'étant fait ainsi malmené par un simple rongeur. Bien que pressé de gagner la ville et éviter tout conflit inutile, il prit le temps de dépecer sa prise, ainsi que de lui arracher les dents, qui pouvaient toujours servir, le tout après avoir remercié Yuimen intérieurement pour ce don. Une fois ses trophées glissés dans une poche bien précise de son sac en bandoulière, le rôdeur reprit la direction de Tulorim, progressant au rythme de la montée du soleil dans les cieux, gagnant les portes.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mer 28 Aoû 2013 01:12 
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À l'approche de la cité, Darian ne put s'empêcher de soupirer devant l'animation qui y régnait déjà. Les gens se bousculaient pour entrer ou sortir, pressés comme si leur vie en dépendait, cloisonnés à travers leurs habitudes quotidiennes de simples citoyens. Il se demanda alors si retourner ainsi au contact de la foule était une si bonne idée, lui qui ne s'en sortait pas si mal sans cette étouffante proximité qu'il avait fui depuis désormais deux années.

De longues minutes de méditation s'engagèrent alors. Quelle raison Faron aurait-il de s'aventurer dans cette ruche à ennuis ? Son combat avec le Hornal l'avait épuisé, certes, et son armure avait subit nombre d'assauts au niveau des bras, sans pour autant se voir lacérée, cette dernière ayant plutôt bien fait son travail, le rôdeur s'en sortant au final avec seulement quelques éraflures dues aux coups de griffes et de crocs. Après une réflexion loin d'être des plus poussives, il décida finalement de s'asseoir sur un rocher au bord de la route, sortant quelques fruits et de la viande séchée. Marcher toute une nuit puis combattre une créature enragée dés l'aube avait eu pour résultat de laisser son estomac entamer une longue complainte aumônière, avide de denrées.

Un ultime point le taquinait. Le groupe de bandits qu'il avait quitté la veille avait la rancune tenace, aussi Darian n'aurait guère été étonné de les voir lui barrer la route d'un instant à l'autre, prêt à le passer à tabac en représailles de sa désertion nocturne. Pourtant, ce problème était loin d'être une priorité, car il voyait mal une demi-douzaine de brigands abandonner le campement pour lancer de longues recherches uniquement par souci de vendetta.

Darian se contentait à présent d'observer les passants, son regard progressant de l'un à l'autre, les détaillant avec un certain esprit critique, leur imaginant une vie, les soucis qu'ils peuvent endurer ou alors ce qu'ils attendent de la vie, tout simplement. L'un de ces flâneurs retint son attention néanmoins. Il avançait seul, quelque peu à l'écart de la colonie piétonne. L'intéressé était massif comparé au reste de la plèbe, qui lui jetait des regards intrigués et gênés. Ce n'était pourtant pas le gabarit qui eut le mérite de capter le regard de Faron, mais bien l'expression affichée par le colosse, qui semblait tout autant torturé à travers ses pensées que le Kendran.

En contemplation devant tant de méditation, Darian n'arrivait plus à détacher son regard du fauve, qui continuait de se rapprocher, sa chevelure rousse dépassant parmi le reste. Le concerné n'était maintenant plus qu'à deux mètres du rôdeur qui ne cessait pour autant de le fixer avec intérêt, sans même se rendre compte qu'il ne pouvait que se faire remarquer par le mastodonte en agissant de la sorte.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mer 28 Aoû 2013 08:36 
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(Poussières et pierrailles, chahut et mouvement, chaleur et soleil) Kaan assemblait les éléments par lien de parenté et les classait par intensité. Il n'avait pas vraiment d'autre occupation sur l'instant et son pas lourd était chargé d'un reste de colère, ire qu'il entretenait contre lui même pour avoir cédé à l'animal.

(Fichu ville, damnés habitants, écœurante odeur, diablerie de chaleur) Les mots se succédaient dans son esprit et il les analysait avec patience. Marchant parmi les hommes, ses pairs, sans éprouver le moindre lien affectif pour ces bipèdes déséquilibrés. La foule d'humains, qui souvent ,se scindait en deux sur son passage. Un enfant questionna d'ailleurs son père sur la probable origine de la mère du géant, proposant innocemment un Dommon, ces espèces de lézards patauds et agressifs qui parcouraient les plaine de l'Imiftil. Kaan n'en prit heureusement pas ombrage.

Le regard du géant balaya un moment l'horizon et s'appuyant sur son bâton, il s'arrêta doucement, en plein sur le chemin, crispant la mâchoire. C'était décidé, il y avait trop de mouvements ici, il fallait qu'il équilibre cet endroit par son immobilisme. C'est ainsi que sans explication apparente pour le public extérieur il cessa sa progression pour attendre droit comme un arbre que la foule s'amenuise, que le statique trouve ça place parmi les mouvants.

C'est là qu'il perçu le grain de sable dans le mécanisme, un autre homme équilibrait la zone, assis sur une pierre, immobile également, le regard fixé sur la personne de Kaan. Le géant n'exprimât pas physiquement son sentiment à l'égard de ce curieux "neutre", mais lui accorda toutefois une attention curieuse, examinant le personnage comme s'il eut-été agis d'un artefact tombé du ciel.

Un humain semblait-il, un grain de peau plus pâle que les gens du coin quoi que visiblement bien tanné par le soleil. Ces longs cheveux noir masquait à Kaan la majorité des traits caractéristiques, mais les yeux clair de l'homme ressortaient comme deux pupilles de chat dans le noir. Dans la position que le personnage arborait, il était bien difficile pour le roux d'évaluer une taille. Le corps semblait en tout cas, râblé et lourd, ce que Kaan considéra comme "équilibré" . Kaan finit par esquisser un semblant de sourire et lança le pas vers l'individu.

Il vint ensuite, lourdement et en silence, s'assoir sur une pierre voisine à l'étranger pour regarder la foule dans son intégralité. N'offrant pour seul salut à son voisin, qu'un
" Le monde galope... prenons les rennes et freinons le" enigmatique.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mer 28 Aoû 2013 14:25 
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Absorbé en son introspection, Darian ne remarqua pas que la personne tant focalisée venait de s'asseoir à ses côtés, engageant même la conversation. Le rôdeur mit plusieurs secondes avant de réaliser, aussi tourna t-il la tête en direction de son interlocuteur, quelque peu surpris non pas par le fait de se faire aborder, mais par le dialecte employé. Croquant dans sa pomme, il répondit, lentement, de son habituelle voix caverneuse.

« Il est fort aisé que de constater tel mouvement à travers foule, l'ami. Mais pourquoi donc chercher à le freiner ? Ne pensez vous donc pas que c'est cette agitation devant notre statique qui fait que nous sortons du lot ? Ou bien alors le fait de nous intéresser sur de tels points, je ne sais pas... »

Darian conquit le silence une fois ses propos conclus, toujours assis en tailleur, à l'assaut de son fruit, qu'il mangeait en sans bruit, patient de toute réponse. Peut-être cette rencontre allait-elle se montrer bénéfique ? Cet homme aurait peut-être un travail à lui proposer, une aventure à vivre ? Ou cherche t-il simplement à s'accaparer un fruit ?

Toujours était-il que Darian voyait d'un bon oeil la présente situation, le rouquin à sa droite ne pouvant que difficilement se voir être une menace.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mer 28 Aoû 2013 15:20 
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l'homme utilisait des mots mais Kaan n'en saisit aucun sens concret, la parole n'est que du vent seul importe comment ce dernier souffle et ce qu'il charrie. Il choisit alors d'entendre la mélodie de la voix. Profonde, caverneuse, aucune pointe de moquerie et peut-être même de la curiosité. Le géant se tourna alors vers Darian d'un mouvement lent, joignant ses mains autour du bâton qu'il tenait religieusement face à lui, toujours assis sur sa pierre.

Il fronça les sourcil en observant l'étranger, cet homme avait des similitude physiques mais Kaan le sentait, s'opposait à lui sur plusieurs principes. Cette contradiction le Poussa alors à une réflexion plus personnel sur le sujet qui le taraudait. Que pouvais lui apporter cet
envers ? Cette rencontre se devait être un signe de la déesse de l'équilibre, il se devait donc d'en prendre compte. Il prit conscience que l'étranger incarnait peut être son avenir. Il ajouta donc à l'attention de Darian :


" Je retiens actuellement l'équilibre du mouvement. Je suis l'immobile, ils sont le mouvement et lorsqu'il seront immobile je reprendrais alors ma route. Mais ensemble nous cultivons la diversité, l'osmose et le différend. Je te ressemble et pourtant je suis certainement ce qui t'es le plus opposé. En somme nous somme un équilibre et que Brytha m'entendent je l'entretiendrais "

Il t'observa longuement de son étrange visage ou aucune émotion ne semblait percer. Puis au bout d'un bref temps qui pouvait sembler une éternité il reprit un peu plus perturbé, persuadé que la précision s'imposait: "Je suis ton Doppelgänger, nos destins sont a partir de maintenant lié, je t'accompagnerais là ou tu ira et équilibrerais tes actes en agissant à son contraire. Quand ta lame goutera le sang, ma main pansera la plaie. Lorsque je sauverai une vie, tu en prendra une ... Nous serons alors... la perfection !"

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mer 28 Aoû 2013 18:05 
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Si on avait dit à Darian quelques jours plus tôt qu'il allait se trouver dans telle situation de dualité, il n'en aurait cru aucun vocable. Pourtant la réalité était là, il semblait s'être trouvé un compagnon qui semblait décidé à l'accompagner. Yuimen lui jouait-il un tour, ou bien lui tendait-il la main pour accrocher un futur plus riche et palpitant ? Le Kendran écouta attentivement les dires du colosse, silencieux. L'approche manquait certes de tact, mais avait tout pour convaincre. Ainsi donc, cet homme souhaitait faire équipe avec Darian, le suivre et l'accompagner. Au vu de la carrure du nouvel équipier, il fallait être fou pour refuser telle protection.

« Eh bien... Je vois que tu sembles convaincu par tes dires, l'ami. Mon nom est Darian, et je suis en quête d'aventures. Je ne vois pas grand chose à ajouter devant cela. Dernièrement, j'ai vu nombre de mes repères s'envoler, aussi le temps du renouveau est venu. Nous allons faire demi tour, puis découvrir le monde, tu trouveras sans doute ton équilibre dans les jours à venir, qui sait. »

Darian observa Kaan une dernière fois, termina son repas puis se leva, s'étirant longuement, inspirant l'air côtier qui s'offrait à lui. Le paysage était certes fabuleux, offrant une animation maritime agréable et un vent plaisant, pourtant Faron savait que sa place se trouvait à l'écart d'un tel tumulte.
Il glissa alors sa main dans l'une des poches intérieures de sa cape, en sortant un petit sachet contenant nombre d'herbes broyées et séchées. Après avoir soigneusement roulé le tout dans d'étranges petites feuilles, il porta le résultat à sa bouche, l'allumant puis remerciant Meno intérieurement. Le Kendran tira longuement sur ce qu'il nommait les "plantes embrumées", avant de recracher une fumée noirâtre en cercles parfaits, qui allèrent danser au dessus des passants.

« Je pense que le mieux serait de trouver un petit relais. Je sais qu'il y a une auberge le long de la route, à l'opposé de la ville. Arrêtons-nous là-bas et discutons, qu'en dis-tu ? »

Sans attendre de réponse, Darian quitta son rocher d'un saut et prit la direction évoquée.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mer 28 Aoû 2013 18:32 
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L'homme accepta finalement l'inéluctable et Kaan fut ravit que ça vision fut prise au sérieux. Le rodeur se présenta comme Darian, un homme déraciné parti vers l'horizons en quêtes de pâturages plus verts. Le nom comme l'accent de l'homme sonnait étranger au terre de Tulorim et se grattant la barbe, le géant répondit:

" On me nome Kaan l'aliéné, mais je ne saisi pas le second nom..." sur cette phrase courte il se redressa, empoigna son lourd bâton en chêne usé pour le caler sur sa large épaule et suivit le rodeur qui s'en allait déjà vers d'autres aventures. Le pas de Kaan était bien plus lourd que son nouvel accolyte, mais il subsistait quelque chose de félin malgré son imposante carrure. Le rouquin suivait dans le silence.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Ven 30 Aoû 2013 16:42 
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Vers l'auberge du Pied Levé, à Tulorim

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Cela faisait plusieurs heures que Yeuse avait quitté l'auberge. Son antique bâton à la main, elle avançait à présent à pas feutrés dans la garrigue, scrutant de son regard perçant d'elfe les herbes desséchées. Elle était en chasse et cette activité occupait son esprit entier et son corps tendu montrait tous les signes d'une intense concentration. Soudain un léger bruissement sur la gauche lui fit tourner la tête. C'est à ce moment-là qu'ils attaquèrent : trois hérissons furibonds lui sautaient dessus, roulés en boule. Elle esquiva le premier en se baissant puis, tournant sur elle-même donna un coup du plus fort qu'elle put et réussit à en toucher un autre de l'extrémité de son bâton, l'expédiant au loin. Malheureusement elle ne put éviter le dernier qui l'atteignit à la cuisse, lui arrachant un cri de douleur. Elle regarda autour d'elle, deux des hérissons avaient disparu. Pour ce qui était de celui qu'elle avait touché, il essayait piteusement de se redresser. Elle savait qu'il lui fallait agir vite car les autres ne tarderaient pas à porter une nouvelle attaque. Sans hésiter, elle clopina jusqu'à ce dernier et lui asséna un violent coup sur la nuque. Ainsi la bestiole ne souffrirait pas plus longtemps. Elle se mit en position de défense : les pieds écartés, les genoux légèrement fléchis, et le bâton dans les deux mains. Ils ne tardèrent pas. Cette fois-ci ils attaquèrent de front, visant le visage. Mais elle avait anticipé le mouvement, et, comme elle levait le bâton à l'horizontale à hauteur d'yeux pour se protéger, il se heurtèrent à cet obstacle imprévu pour retomber à terre, sonnés par la puissance qu'ils avaient eux-même déployé pour leur saut. D'un geste précis, elle les acheva d'un coup asséné de haut en bas à la base du crâne. Elle ramassa ensuite les petits corps sans vie qu'elle glissa délicatement dans sa gibecière.
Avec une grimace de douleur elle tâta sa jambe endolorie et en ramena une main poisseuse de sang.

(Ah ! Quelle douleur atroce. Je devrais être plus prudente à l'avenir. Il faudrait aussi que je trouve de quoi me soigner. De plus de meilleures protections ne seraient pas de refus.)

Elle claudiqua jusqu'à un gros rocher et s'assit pour mieux voir les dégâts : son pantalon de toile fine n'avait pas résisté à l'attaque du hérisson et ses piquants l'avaient profondément écorché, laissant apparaître de longues balafres d'un rouge profond qui tranchaient sur le gris de sa peau.

(Ce n'est pas très joli à voir. Si je me souvient bien Maman utilisait une plante pour soulager des blessures de ce genre. Il me semble que j'en ai vu pousser par ici.)

En effet, à une dizaine de mètres d'elle croissaient des plantes aux longues feuilles triangulaires et dentées. Elle en arracha plusieurs qui sécrétèrent aussitôt un suc laiteux. Elle appliqua ces feuilles à même la peau déchirée, enduisant au passage la plaie du suc de la plante. Soupirant de soulagement en sentant la douleur refluer lentement, elle maintint les feuilles sur sa blessure et pansa sommairement le tout avec le bas de la jambe de son pantalon, qu'elle avait déchiré à cet effet à hauteur du genou.

(Bon, je boiterai pendant quelques jours, mais au moins la douleur a presque disparu.)

S'appuyant sur son bâton, elle se mit en route vers Tulorim et son auberge.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Lun 7 Oct 2013 00:49 
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Dans l'esprit de Faron, un duo avait toujours été doté d'un fort charisme, uni après des années d'expériences fraternelles à travers les contrées sauvages dont regorge le monde. La réalité était pourtant toute autre en l'état actuel des choses. Une équipe venait certes de naître, mais elle n'avait rien de la vision virile et classieuse que se faisait le rôdeur. Son compagnon, bien que massif, semblait en tout point dérangé. Ses dires raisonnèrent un long moment au cœur des songes de Darian, lui qui n'avait guère l'habitude de tel discours. Quelques palabres lui avaient suffit à enrôler le colosse au sein de sa proximité, escorte pragmatique aux allures sereines.

Cela faisait quelques heures que la marche était devenue a principale activité proposée aux camarades, soucieux de maintenir le silence imposé depuis leur départ des abords de la ville, se privant par la même occasion d'une foule jugée trop étouffante. L'objectif n'était autre qu'une taverne, ou un relais, lieu propice aux rumeurs ne pouvant procurer qu'aventures et péripéties. La route semblait malgré tout dépourvue de tel centre de désaltération, ce qui força le Kendran à pousser un long soupir de lassitude devant tant de déception. La satisfaction apparût quelques minutes plus tard, lorsque après avoir un fin bosquet, une taverne se centra dans le champ visuel de Faron.

Le bois sombre qui la constituait résistait aux assauts temporels depuis des années, rongé à quelques endroits par les mites. Une modeste écurie, garnie de quelques destriers occupés à se repaître se présentait aux côtés de la rugueuse bâtisse, entourée de grands arbres aux allures majestueuses. Sans prendre la peine de consulter son suivant, Darian prit la direction de l'auberge d'un pas décidé, heureux de constater que les dernières heures n'avaient pas été totalement inutiles. Une fois arrivé devant la porte, le Kendran se passa la main dans la barbe, soucieux de ce qu'il allait trouver derrière. Son seul et unique souhait, en plus d'un trouver un bon repas était de contacter le gérant, à la recherche de l'élément pouvant enfin déclencher son périple.

Une poignée de secondes plus tard, la porte était poussée, laissant s'offrir à lui le spectacle habituel que prodiguait tel endroit. Quelques clients, visiblement piliers de l'établissement sirotaient leurs pintes, accoudés au comptoir, absorbés par une conversation à la portée dérisoire. Une maigre foule débattait autour d'une table, une poignée de voyageurs savouraient les victuailles proposées à la carte et d'autres se contentaient de méditer silencieusement, un verre en guise d'unique compagnie.

Après avoir longuement observé le climat intérieur, Faron décida de s'approcher du comptoir, s'accoudant de manière nonchalante avant de passer commande.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Dim 13 Oct 2013 11:22 
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La marche silencieuse avait commencée depuis une bonne heure, et Kaan, se nourrissait du chants des oiseaux ainsi que du bruit du vent dans les feuilles, pour équilibrer le silence bien trop présent. Il ne parlait pas à Darian, tout comme ce dernier, il ne disait mots et parcourais la longue route vers leur but commun.

Un but qui n'avait pas vraiment été défini, mais que Kaan, simpliste, suivait comme s'il eut-été agis d'une évidence. La marche, en elle même, apaisait le barouf cacophonique qui vrillait son esprit.

Le voyage pris fin au abords d'une habitation de grande taille d'où émanaient fumées et bruits humains. L'homme n'avait jamais vraiment mis les pieds dans une taverne, et de ce fait, n'était pas préparé au tohu-bohu infernal qui allait s'abattre sur ses esgourdes.


A peine la porte d'entrée franchit, que le tintamarre d'écuelles, de pintes qui s'entrechoquent et d'éclat de voix éraillées, braillant " à Boiiire" assaillirent l'aliéné comme un essaim bourdonnant.

Serrant les dents, Kaan rangea son bâton dans son dos et porta ses mains sur ses oreilles en grognant, accompagnant le rodeur au comptoir tout en faisant part de son avis sur le lieu.
" Perroquets pullulant prisant les palabres, pécores pathétiques puant la sueur ,parodie de pitance et poivrots pâles, piètres paroles et piètre pièces de puzzle pour pauvres pèlerins que nous somme"Grommela le fou."Va tu entendre ta destinée dans ce chahut, Darian?"

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