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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Lun 30 Juil 2012 21:37 
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Araksis regardait paisiblement le ciel lorsqu'on lui posa un lutin sur le ventre, ou plutôt dans la barbe qui arrivait à mi-mollet du petit être. Il redressa la tête pour voir ce qu'on venait de lui poser sur le bidon.

Ah bin non, je n'ai pas rêvé. Tu es de la famille de Guasina ?

Demanda le nain couvert de sang. Il se rallongea de tout son long, détendant les muscles de son cou et utilisant une respiration abdominale profonde qui faisait monter à descendre Olaf en rythme.

Bon bin du coup on a assez à manger maintenant.


Il éclata de rire provoquant un tremblement de terre pour le lutin.

Tu crois qu'on peut faire quelque chose de ça Loupsage ? Dit-il en désignant l'Amphycion d'un coup de tête.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2012 20:42 
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(((La curiosité n'est pas un si vilain défaut ! (post 2))))

["Lande Miroir", sur le ventre d'un Nain]


Sans qu'il n'eût pu répondre, le Lutin se retrouva sur le ventre plutôt gras du Nain, parsemé de sang. Le nain respirait fort et avec difficulté, mais il n'avait pas l'air d'être sur le point de mourir. Olaf se mit à vociférer.
"Non mais pour qui tu te prends ! Jamais ! Ô grand jamais on ne m'a traité de la sorte !
J'ai entendu des cris et j'ai accouru pour voir si je pouvais m'amuser, je me suis donc trompé. Pour tout te dire "Loupsage", mon nom est ... Ahahaha !Et en plus il croit me piéger aussi facilement ? Aha ! Que les grandes-gens sont crédules ! Laisse-moi m'occuper de ton ami barbu."


Le guérisseur se tourna alors vers le nain, qui se mit à le questionner.
"Guasina ? C'est ton coup sur la tête qui t'a fait croire que tous les Lutins se connaissaient et qu'ils délivraient leur nom ?"
Le nain se mit alors à rire si fort qu'Olaf pensa que la terre tremblait. Il se pencha alors sur les blessures du Nain.
"Hum, c'est plutôt profond tout ça ... Je vais voir ce que je peux faire ..."


Le lutin plongea sa main dans une de ses petites bourses d'herbe pour en sortir de la sève, qu'il étala sur les blessures du gros barbu.
"Voilà. c'est pas grand chose, mais c'est déjà ça."

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1ère aventure : "La curiosité n'est pas un si vilain défaut !"


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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2012 21:47 
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Loupsage termina son inspection et revenant vers le nain et le lutin, il les regarda un instant puis pris la direction de la victime de leur proie, afin d’inspecter aussi le phacochère, qui avait des trace de morsure dans la nuque et pas mal de traces de griffes sur tous le dos.

La nuque n’avait pas l’air brisée, mais pas loin, et la colonne vertébrale, par contre avait l’air cassée. Pas étonnant que le pauvre animal n’ait pas fait long feu. Loupsage en eut des frisson dans le dos en pensant que cela aurait aussi pu leur arriver a eux.
Tout à sa tâche il répondit :


Ma foi si on prend le temps de s’en occuper correctement, nous pourrions avoir assez à manger pour tout le voyage en faisant sécher la viande partiellement. Les deux bestiaux suffiraient à nourrir une famille pendant deux semaines au moins.

Alors môsieur le Lutin, qui n’as pas de nom, tu as pu rafistoler Araksis ? Parce que là on vas avoir pas mal de travail pour dépecer tout ça.


Il se mit ensuite à traîner tant bien que mal le sanglier vers eux afin de ne pas avoir à travailler sur deux endroits différents.

Les griffes pourraient aussi servir a y tailler des pointes de flèches. La fourrure de l' Amphicyon, pourrait sûrement être vendu pour en faire un vêtement pour l'hiver, mais va-t-on s'encombrer de cela pendant tout le voyage?

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Ven 3 Aoû 2012 18:45 
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Le nain se laisse emplâtrer sans ronchonner. Il était plutôt content qu'on le soigne, selon lui ses blessures n'étaient pas bien dangereuse, mais les aider à cicatriser plus rapidement était toujours quelque chose de positif.

"Voilà. c'est pas grand chose, mais c'est déjà ça."

Merci mon gars !
Dit Araksis d'un ton enjoué. Il attrapa la main du lutin dans sa grosse paluche et la secoua énergiquement avec emphase manquant de lui luxer l'épaule ! Il fini par un bourrade bonhomme dans le dos du vieux Olaf.

Je te r'vaudrai ca !

Il amena ses jambes vers l'arrière, roulant à moitié sur son dos avant de les renvoyer vers l'avant pour l'aider à se lever. Il fini son mouvement par une posture proche de celle des gymnaste de haut vol.

Et hop là !

Il fini de trainer le sanglier avec Loupsage. Et regarda les deux cadavres l'un à côté de l'autre. Il regarda l'archer avec des grands yeux quand il se questionna sur le bien fondé de se faire de l'argent.

Par Kubi ! Bien sur qu'on prend tout ! Si ça peut se vendre, c'est tout bon !

Il tira sa hache et la leva haut au-dessus de sa tête. Il commença à l'abattre avant de stopper son mouvement et de se retourner vers son compagnon.

Euh ... par contre comment qu'on fait pour dépecer ?

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Sam 4 Aoû 2012 18:39 
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Olaf, après s'être fait secouer comme un prunier, se retrouva au sol, aux côtés du rôdeur et du Nain. N'était-ce pas la première fois qu'il entendait la voix d'un p'tit barbu ? Et puis que faisaient-ils ici ? C'est pas souvent que passe du monde, ils doivent avoir une affaire importante pour traverser le marais de la sorte.... Cela éveilla la curiosité maladive du guérisseur.

"Dites-donc, que viennent faire de ci-beaux gaillards par ici ?" exagéra-t-il dans le but de bien les brosser dans le sens du poil. Il se retourna puis vît les bêtes mortes.
"Saperlipopette ! Ce sont de sacrés morceaux ! Vous contiez manger tout cela tout seul ? A moins que vous ne souhaitiez les vendre, mais il vous faudrait être plus costauds pour les transporter." Le lutin se mit à rire jusqu'à se rouler par terre en imaginant ces deux "forces de la nature" tenter de transporter ces bestiaux.

"Si vous voulez un conseil, mangeons-les et continuons notre chemin, la route est longue !"

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Sam 4 Aoû 2012 21:26 
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Loupsage, avait pas eu le temps de dire au nain d’attendre que celui-ci avait aider a transporter le deuxième cadavre, et commencer a vouloir le dépecer, mais s’arrêtant net, ne sachant plus comment s’y prendre.
Loupsage eut un petit rire, avant de répondre :


Naturelement, vous les nains n’avaient pas trop l’habitude de ça. Tu n’aurais pas un couteau plus tôt pour faire cela, la hache est pas vraiment l’outil idéal.
D’abord tu commences par ouvrir le ventre en partant de la gorge vers l’arrière, et une fois cela fait, tu commences à retirer la peau, en essayant de ne pas l’abîmer, sinon elle ne vaudra plus rien.


Il accompagnait ses dires de gestes montrant comment s’y prendre pour tirer sur la peau.

Ensuite il nous faudra le vider de ses entrailles, et après seulement le découper pour en faire des morceaux à cuire, et des lamelles à laisser sécher, si nous voulons le conserver longtemps. Du sel serait bon pour la conservation, mais je n’en ai pas sous la main.

Regardant le Lutin :

Ma foi, Sans Nom, nous allions tranquillement en direction d’Exech ou nous avons à faire, quand on est tombé sur ces deux charmantes bestioles. Et pour ce qui est de les transporte, une fois bien découper il serons bien plus léger, vue que les os resterons sur place, et que nous prendrons avec nous que la quantité qu’il nous faudra pour le voyage, le reste dame Nature se chargera de le faire disparaître.

Il avait emprunter le titre de "Sans Nom" a dessin afin de voire la réaction du Lutin se faisant appeler ainsi.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Mar 7 Aoû 2012 00:20 
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Araksis observait le travail de Loupsage avec attention, tirant sur la peau quand on lui demandait, essayant de fournir toute l'aide qu'il pouvait.

Une fois le travail fait, les animaux dépecés, les peaux grattées pour retirer les plus gros morceaux de muscles et de chaire qui s'y accrochait encore, ils firent un feu pour sécher et fumer la viande afin de la transporter plus aisément. Les peaux roulées prenaient moins d'espace, Araksis se chargea de les porter sur ses épaules robustes lors de leur pérégrination.

Le reste du voyage jusqu'à Tulorim se passa sans accroc, les peaux furent finalement d'un grand secours, permettant de passer les nuits dans un confort relatif.

Durant le voyage Loupsage avançait souvent en tête, son habitude du vagabondage était un atout précieux pour la petite équipe, il savait lire le temps et trouver des abris efficace pour passer les pluies. Olaf était un lutin facétieux (euphémisme) mais de bon conseil, ses connaissances dans l'art des simples améliorèrent grandement la condition des voyageurs. Le petit être savait trouver les herbes pour soulager les pieds endoloris et les articulations échauffées. Et si ses courtes jambes ne lui permettaient pas voyager à pied, il prenait alors place sur ses compagnons selon son goût du moment.

Araksis n'avait aucune notion particulièrement utile pour le voyage mais le nain savait être de bonne compagnie et rendait service en ronchonnant mais toujours avec application. Il n'hésitait pas à se charger lui même de l'équipement des autres, sa forte stature lui permettant de marcher aisément même lourdement chargé ce qui était d'une grande aide pour Loupsage qui pouvait partir en éclaireur légèrement équipé.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Lun 24 Sep 2012 21:29 
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Leena courait bruyamment et de manière déstructurée. Elle semblait portée par une force que certains qualifieraient d’instinct de survie, mais pas seulement. Son visage se muait sans arrêt entre la peur, le soulagement, le plaisir de voir Maâra, et une fatigue qui la faisait tousser de manière rauque et incessante. Elle manqua de trébucher plusieurs fois, jouant des bras pour s’équilibrer. A intervalle régulier, elle tournait la tête pour observer le chemin qui s’éloignait au loin. Sa cadence ralentissait doucement, jusqu'à ce qu’elle s’arrête devant sa sœur, essoufflée, et presque incapable de parler.

« Al… *heuf heuf* … Aloha, petite soeur. » dit-elle sans réussir à reprendre son souffle.

L’elfe se pencha en avant, s’appuyant sur ses genoux en essayant tant bien que mal de récupérer.

« J’ai… pfiou … enfin … j’étais … j’en étais sûre… *heuf heuf* … que c’était toi … *heuf heuf* … »

Elle regarda Maâra dans les yeux avec un faux air rassuré, feignant le fait de ne pas voir son bouleversement. Les choses avaient été si vite depuis son départ qu’elle n’était pas sûre de savoir expliquer, même en omettant ce devoir de confidentialité qui lui liait les lèvres.


« T’es belle dis moi… *heuf * … Mais heu… qu’est-ce qu’une elfe encore sous sevrage fait toute seule si loin de chez elle ? … *heuf * »

L’humour de Leena avait toujours eu cette pointe de moquerie qui agaçait, pour peu que l’on la prenne un peu au sérieux. Et elle le savait. Elle tourna la tête vers le côté pour camoufler son sourire niais, doutant du côté propice de sa remarque. A moitié amusée et intriguée, elle portait maintenant son attention sur le chemin qu’elle avait fui, substituant son regard à celui de sa sœur.

La scène aurait pu durer de longues minutes, si celle-ci ne s’était pas raidie en un éclair. Ses yeux se sont plissés d’un coup, le nez légèrement relevé comme à l’affût, quand elle bondit sur Maâra.

« AU SOL !!!»

Les deux elfes tombèrent au sol, à peine amorties dans leur chute. Leena posa rapidement sa main sur la bouche de sa semblable, l’empêchant de réagir sur le coup. L’action avait été foudroyante, et les deux sœurs se remettaient de la chute quand trois cavaliers apparurent au loin. A cette distance, il était impossible qu’ils les repèrent ou les entendent. Et pourtant, Leena ne faisait plus un geste, le visage sérieux.


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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Jeu 27 Sep 2012 22:24 
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A bout de souffle et visiblement préoccupée par ce qui se trouvait derrière elle, Leena, la grande sœur jadis adorée de Maâra ouvre le bal avec un salut jugé des plus inapproprié par l'intéressée. Comme si leurs retrouvailles ne succédaient qu'à une séparation habituelle, qu'un simple bonjour se voulant enjoué suffit à remplir.
Mais la réalité n'est jamais aussi sombre que celle que s'oblige à subir la plus jeune, ni aussi éclairée que celle que l'aînée tente d'improviser.

L'état d'épuisement de cette dernière n'échappe pas à Maâra, à l'inverse de son attitude positive et rassurante feinte dont elle ne perçoit que l'apparence. Elle se renferme même un peu plus face à l'humour agaçant de sa sœur qui, naturellement, tente d'ironiser sur son actuelle solitude dans cette contrée lointaine.
Mais il n'y a que les premiers mots qui font écho dans la tête de Maâra. "T'es belle dis-moi …" Est-ce là une manière de se dédouaner de la part de responsabilité qui lui incombe ? Ou pense-t-elle sincèrement que Maâra a besoin de réconfort en ce qui concerne son physique ?
Une autre qu'elle aurait joué de cynisme pour lui rendre la pareille, ou aurait rebondi sur l'accent désinvolte de la discussion pour aller de l'avant … mille manières plus adulte de réagir que la sienne.
Elle se contente de serrer les dents et de toiser sa sœur en espérant qu'elle lise dans son regard tout ce qu'elle pense de la situation … mais qui, dans ce monde ou un autre, peut se vanter de savoir faire passer milles sentiments contradictoires dans un simple regard ?


Mais sa sœur, bien que réellement ravie de l'avoir retrouvée, semble perturbée par ce qui se trouve en arrière et concentre son attention sur la route au loin plutôt que le manque de communication de sa cadette. Celle-ci, face à l'attitude étrange et le bruit de sabot qu'elle perçoit prend sur elle et s'apprête à ouvrir la bouche lorsque Leena bondit sur elle et la renverse en poussant un cri.

Elles tombent au sol sans ménagement et restent quasiment immobiles plusieurs secondes pendant lesquelles trois cavaliers dépassent la bergerie en ruine au triple galop. Ils sont maintenant trop loin pour que Maâra puissent les voir distinctement mais ni une ni deux, elle enlève brusquement la main que sa sœur avait posée en travers de sa bouche et se met accroupi le temps de ramasser ses affaires.

- Citadine ! Est le premier mot prononcé par Maâra, sur un ton qui en disait long sur ce qu'elle pense de la vie passée de sa sœur. On se cache pas en restant sur place !

Peu lui importe si ces cavaliers sont là pour l'une d'elle. Son seul instinct lui dicte qu'il lui faut faire ce pour quoi elle a le plus d'expérience : courir et fuir. Elle n'ose imaginer que leurs probables poursuivants puissent être plus sauvages et dangereux que le Liykor Noir qui l'avait traqué pendant des mois, mais c'est en l'envisageant qu'elle prend les devants.

C'est sans doute la première fois que Leena voit sa sœur déborder de tant d'intensité. Ses gestes, ses paroles transformées pour l'heure en ordres, et son regard ne peuvent provenir de la poupée indolente qu'est ordinairement Maâra.

- Tu me suis, tu marches dans mes pas, tu restes penchée. On est à moins de deux heures de la forêt.

Elle commence alors par les faire passer dans ses propres pas de la vieille qui les éloignent des cavaliers, puis oblique vers un petit sentier de bergers en contrebas de la route à l'abri entre deux murets de pierres et un sol caillouteux où elles réussissent à camoufler leurs traces.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Ven 28 Sep 2012 21:53 
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Leena avait été vraiment enjouée de retrouver sa sœur, si bien qu’elle avait du cacher son humeur derrière un humour piquant et une pointe de désinvolture. Beaucoup de choses s’étaient passées depuis sa dernière rencontre avec Maâra, et son empathie innée lui suggérait d’être discrète et de prendre son temps. Mais à quel point ? Un zeste de culpabilité lui traversait l’esprit pendant qu’elle avançait derrière son guide, suivant les instructions données une heure plus tôt. Sentir la distance de sa sœur l’avait mise légèrement mal à l’aise, ce qui se devinait facilement à son visage. Mais toutes les deux savaient qu’elle ne l’avouerait pas.

« Dis-moi, on pourrait faire une pause ? Ils doivent être loin maintenant, et j’ai passé la nuit à courir. »

L’elfe avait été silencieuse depuis l’arrivée des cavaliers, absorbée par une peur qui se sentait dans ses silences. La fatigue physique lui tirait les traits du visage, et faisait remonter ses sentiments à fleur de peau. Effrayée, rassurée, rassurante, enjouée, coupable, taquine, Leena se battait avec des ressentis que sa gaieté habituelle ne cachaient plus.

« Et puis… T’es vraiment sérieuse, quand tu parles de forêt ? Il nous faudrait une ville, un village. C’est beaucoup plus sûr. C’est impossible de se cacher dans une forêt. Et puis c’est plein de … » elle bougeait les mains devant elle comme pour désigner quelque chose d’évident « … de bêtes, de … machins … de trucs, quoi !».

Elle se stoppa sur place et parcourut ses habits du regard : une tunique sombre avec des broderies particulièrement précieuses en fil de lin – qu’elle avait déchiré à de maintes reprises depuis son départ en trombe du campement –, cachée maladroitement sous une cape rudimentaire.

« Quel gâchis, ils vont encore devoir la recoudre en me sermonnant. »

Elle remit la cape en place, agacée, puis parcouru l’horizon et le ciel du regard.

« Bon, je crois qu’on est tranquilles pour le moment. »


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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Lun 1 Oct 2012 00:11 
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Après plus d'une demi-heure de marche forcée et de course à travers le paysage accidenté de la région, son Faera, qui s'est abstenu d'intervenir jusque là, se fait plus insistant vis-à-vis de sa protégée. Cette dernière lorsqu'elle court pour sa vie devient plus inaccessible que jamais, tant concentrée qu'elle serait capable de passer à coté de Phaïtos en personne sans même un regard.
La présence de Leena n'en est pas pour autant occultée de son esprit, mais elle est devenue un énième élément physique à gérer, comme les accros et obstacles sur la route à éviter, les bruits alentours à analyser, et les battements de son cœur à supporter.

((Bon maintenant ça suffit. Dis-lui ce que tu penses et assume sa réaction ou vas de l'avant par toi-même, mais arrête de faire comme si elle n'était pas là.
- Et alors, je suis en colère.
- Ne dis pas de conneries ! Tu étais en colère et ça fait longtemps qu'elle est passée. Cesse de vouloir la blesser de cette manière.
- ELLE m'a blessée !!
- Pas volontairement, contrairement à toi.
- ET quoi ? Ça l'excuse de tout parce que c'était pas prémédité ? Et j'ai le droit de rien dire ?
- Bien au contraire. Parle-lui, je me fiche de qu'elle manière, mais parle-le lui.))

Etant ce qu'il est, Morëla sait qu'il a fait mouche et bien que Maâra lui fasse à lui aussi la tête pendant plusieurs minutes, il sait pour quelles raisons et ne lui en tient pas rigueur. L'elfe grise a beaucoup changé depuis qu'ils se connaissent, elle a accepté de s'ouvrir au monde, aux gens … mais elle est et restera têtue et bornée. Elle est consciente que son silence est la plus mauvaise des manières de faire comprendre à quelqu'un ce qu'on ressent, et un plus mauvais départ entre sa sœur et elle, mais il lui faut d'abord trouver une autre issue qu'une discussion à cœur ouverte.

Lorsque Leena évoque son besoin de faire une pause, Maâra réduit le rythme mais continue vers les hauteurs d'une colline escarpée où des dizaines de crevasses, de chemins dissimulés derrière un mur d'épineux épais leur serviront à se cacher si besoin.

((Regarde-là, au lieu de faire comme si n'était qu'un coup de ton imagination.))

Le visage de sa sœur est la représentation humaine de la fatigue. Sa peau est luisante, rougie par l'effort et l'épuisement. Ses yeux ne sont que de billes minuscules cachées sous des cernes noirâtres et gonflés. Ses cheveux ressemblent à une botte de paille humide.
Leena lui apprend alors qu'elle venait de passer la nuit à courir, sans doute pour fuir les mêmes cavaliers qui ont failli les repérer dans la bergerie. Son état physique ainsi que l'état de ses vêtements tendent d'ailleurs à confirmer ses dires. Mais avant que Maâra n'essaye même de réfléchir à ce qu'elle pourrait lui répondre, sa sœur repart sur un tout autre sujet. Elle voudrait les faire passer par une ville, ou un village. Avis non partagé par Maâra pour qui villes et villages sont synonymes de population qui tôt ou tard, va lui vouloir du mal. Quant à Leena, c'est l'idée de poser ses pieds dans une forêt qui semble lui poser un réel problème, ou plutôt la population qui y vit.

En d'autres temps, Maâra aurait réagi à la remarque de sa sœur, probablement d'un demi-sourire dont elle avait l'habitude étant petite. Une moitié de visage qui souriait et l'autre qui restait sceptique face au manque de sérieux de sa grande sœur.
Mais en ce jour gravé sous le signe de l'idiotie mutuelle, elle se contente de s'arrêter et de désigner un tronc d'arbre solide à sa sœur.

- On peut rester ici quelques minutes si tu veux te reposer, propose alors Maâra d'une voix encore trop neutre.

Elle regarde ensuite sa sœur tandis que cette dernière passe en revue ses vêtements, faisant référence à un groupe de gens qui apparemment ont l'habitude de les voir dans cet état. Le simple fait de voir sa sœur agir ainsi agace profondément Maâra qui hésite même à lui faire la réflexion sur la désinvolture déplacée de son comportement, sur l'insignifiance de ses préoccupation mais au dernier moment, elle se détourne de sa sœur et va s'asseoir sur un rocher d'où elle peut garder un œil sur les alentours.

- Cette forêt est ma destination. Je m'y rendais lorsque tu es … apparu. Et j'ai bien l'intention d'y aller, peu importe avec qui. On n'est pas chez nous ici, une heure en ville et tes amis auront qu'à te décrire pour que quelqu'un se souvienne de toi et les guide. Les arbres et les bestioles, eux, tiennent leurs langues.

Elle se tait quelques secondes et se retourne pour regarder sa sœur et lui parler en face.
On est loin d'être tranquille, t'as pas couru plus vite que des chevaux pendant une nuit. Ils t'ont forcément perdue plus d'une fois, et retrouvée tout autant.
Qu'est-ce qu'ils te veulent ? Tu les as volés ?



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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Ven 12 Oct 2012 07:44 
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Alors que je marche dans un paysage qui se répete à l'infini, alors que mes pas, tous identiques m'amènent vers une destination presque utopique, j'aperçois un homme assis sur le bord de la route, qui me fait un signe. Je m'approche mécaniquement, et lui demande ce qu'il veut.
L'homme, un vieillard encapuchonné me fait signe de me pencher pour l'écouter. Je m'exécute sans me méfier et soudain il m'empoigne par le col, d'une force que son frêle corps n'aurait laissé pensé. Il tente de me plaquer à terre, mais je suis plus vif que lui, et c'est moi qui l'immobilise, d'une clef de bras imparable. Enfin... Que je croyais imparable. Effectuant un tour sur lui même si rapide que je ne peut pas le suivre des yeux, il se libère et se dresse face à moi, me permettant au passage, de remarquer qu'il est beaucoup plus grand qu'il n'en a l'air. Il se jette sur moi, je me lance sur le côté, assez rapidement pour lui échapper. Pivotant sur moi-même, je lui envoie un coup de pied retourné dans les côtes, ce qui le fait à peine broncher. C'est alors qu'il se retourne, et que dans ses yeux, je lis... De la satisfaction?!

L'homme abaisse sa garde et m'invite à faire de même. Je m'exécute, tout en gardant les muscles tendus, au cas où.

"Bien, bien... Je vois que tu te bas... Loyalement." Dit-il d'une voix calme et posée.

Je lui lance un regard interrogateur. Il me fait signe d'approcher. Je n'en fais rien. Il m'a déjà piégé de cette façon.

"Tu n'as rien a craindre. Cela n'était qu'une sorte de... Test. Sur ces routes, je suis une sorte d'aide. J'offre des objets a quiconque s'en montre digne."

"Et vous m'avez trouvé... Digne? Pour quelle raison? Je n'ai fait que me défendre."

"Te défendre sans sortir tes armes contre un vieillard, et sans tenter de t'enfuir ou même d'attaquer par derrière. Tu n'as tenté aucun coup déloyal et tu t'es battu sans présemption. C'est pourquoi tu as droit à... Ceci."
Il exhibe alors une toge dorée sur laquelle se reflètent les rayons du soleil, et me la tend, souriant. Je m'approche, la prends dans mes mains, et caresse l'étoffe soyeuse.

"Une toge de lumière? Mais pourquoi?....

Je suspends ma phrase. Plus personne. Le vieillard et ses affaires ont disparu. Littéralement. Seule preuve que je n'ai pas rêvé : la toge, toujouts dans mes mains. Je la passe sur mes épaules et reprends ma route, dans le froid de la fin d'après-midi..

_________________
Force et courage soient avec vous, mais qu'ils ne dépassent pas votre pensée et votre esprit.
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Alyster Lysenloire, Guérisseur, niveau 2


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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Sam 13 Oct 2012 16:53 
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Je me réveille, allongé sur un sol d'herbe jaunie et de feuilles mortes. A mes côtés, un feu mourant rougeoie faiblement et éclaire un paysage encore sombre. Je me met debout, disperse les quelques brindilles restantes du feu et, mon sac sur les épaules, me remet en route. J'avance d'un bon pas et, au sortir d'une épaisse forêt, j'aperçois les marécages longeant la côte. Je soupire. A peine un jour que je suis sur les routes, et déjà, le voyage se complique. Il va falloir traverser ces marécages sur plusieurs kilomètres, puis viendra une plaine interminable pendant plusieurs jour, pour enfin déboucher sur une forêt sombre à un jour de marche seulement de Yarthiss.

J'arrive aux abords du marais immense quelques heures plus tard. Je n'aurais heureusement pas à pénétrer très avant dans cette masse sombre et humide, n'ayant qu'à la longer, avant de prolonger vers l'Est.

Je marche dans la boue et l'eau croupie depuis plus de quatre heures, et la fatigue commence à se faire sentir. Je continue toutefois à marcher jusqu'à ce que mes jambes demandent grâce. Je tiens à sortir au plus vite de ces marais. Mais alors que je continue ma route, j’entends derrière moi une bruissement d'ailes très léger. Je me retourne et aperçois une Elyd, une petite bête grande comme mon avant bras et de couleur verdâtre. elle fonce sur moi. Sans réfléchir, je me jette sur le côté, me relève dans un roulé boulé et sors mes armes. La créature, visiblement furieuse de m'avoir raté, repart à l'attaque, encore plus vite. Nouvelle esquive, la petite bête ailée est de plus en plus furieuse. Elle se retourne une fois de plus vers moi et... Ne fait rien. Car je suis passé à l'attaque. Je la frappe de mon lourd bâton d'if, la faisant chanceler. Elle manque de tomber, se stabilise in extremis et d'un mouvement fulgurant, enfonce ses crocs dans mon bras. Je réprime un hurlement. Elle lève la tête, une cascade de sang sur ses lèvres jaunies et décharnées. Je brandis mon autre bras et fends l'air de mon épée. La créature esquive habilement. Elle repasse à l'attaque. Je tente d'esquiver mais me prends les pieds dans une branche qui trainait à terre. Je tombe alors que les machoires impitoyable de la furie se referment une deuxième fois sur moi. Je suis a terre, exténué, un bras et un flanc baignant dans le sang. La créature marécageuse se jette sur moi une ultime fois...


J'ai levé mon bâton, instinctivement, dans un geste désespéré. Je ferme les yeux et m'en remet aubbon vouloir de Gaïa et Yuimen.



Un choc. Violent. Une douleur qui fait vibrer tout mon corps et claquer mes dents. Je me force à ouvrir les yeux. Je découvre alors l'Elyd, à terre, saignant un peu, essayant vainement (pathétiquement) de se relever. Je trouve, je ne sais où la force de me dresser sur mes jambes et de marcher jusqu'à elle. Je l'empoigne par son cou râpeux, lève mon épée bien haut...
Et percute la créature dans la tempe, l'assomant pour un bon moment.
Les dieux ne m'ont pas donné la vie pour la prendre à d'autre....

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Ven 26 Oct 2012 19:19 
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Au bout de deux jours d'une marche éreintante, je parviens enfin au bout de ce marécage boueux. Je débouche alors sur une grande plaine, dont je ne distingue même pas l'extremité. M'orientant grâce au soleil, je me remet en marche, plein est.

Après sept heures de route, dont une halte à la mi-journée, j'ai déjà parcouru une bonne partie du chemin. Le soleil ne tardera pas à se coucher, mais il me reste tout de même une bonne heure avant qu'il ne soit temps de s'arrêter. Je marche donc dans l'herbe jaunie, sous un ciel couvert typique de la saison des pluies, quand j'aperçois au loin, une masse noire étendue sur le sol. Curieux, je m'approche, et découvre avec affolement un corps allongé face contre terre, dans une mare de sang, des plaies profondes au bras et à la tête!!! D'une main tremblante, je retourne soigneusement le corps et constate que la personne respire encore. J'extirpe de mes poches qulques brins de curchan récupérés lors de mon premier voyage de Tulorim à Hidirain. Je les écrase dans ma main, qui semble aussi moite que la bouillie que j'en obtient, et étale la mixture sur les plaies. Je prends ensuite quelques bandages récupérés précautionneusement avant de partir du village des elfes verts, et enveloppe les plaies dans la bande blanche, qui vire immédiatement au rouge. Il faut faire vite. Je sors alors mon bâton de guérisseur magique, et me concentrant au maximum pur canaliser mon énergie lance d'une voix puissante une phrase en quenya, la langue elfique. Aussitôt, l'extrémité de mon instrument se pare d'une lumière blanche et envoie une brume moutonneuse, qui enveloppe l'homme inconscient, lui redonnant des forces. J'allonge ensuite ce dernier sur un lit de feuilles et d'herbes, puis cours chercher du bois et allume un feu pour le réchauffer. Plusieurs dizaines de minutes plus tard, je suis exténué, mais il est hors de danger.



Un gémissement me tire de l'état de transe dans lequel j'étais plongé. Je tourne la tête et regarde l'homme qui vient de se réveiller. Il est assez grand, brun aux yeux bleus et large d'épaule. L'épée énorme qu'il portait quand je l'ai trouvé laissait deviner sa profession...


"Qui... Es-tu???"demande-t-il d'une voix faible.

"Alyster, un simple aventurier de passage. Je t'ai trouvé agonisant dans cette plaine. On peut dire que tu as eu de la chance. Et toi, qui es-tu?"

"Tu... m'as ...sauvé? Ils... Ils m'avaient eu, donc..."fait-il, sans répondre à ma question.

"Ils? Qui ça ils?"je lui demande, intrigué.

"Des gobelins. Je suis Selvac... Un guerrier... Débutant, et on m'a confié une quête... Je devais arrêter une bande de gobelins faisant des ravages aux environs de Yarthiss. En chemin, je suis tombé sur eux... Ils étaient deux fois plus... Que prévu... Puis je ne me souviens plus de rien."m'explique-t-il.

"Tiens donc... Des gobelins..."

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Dernière édition par Alyster le Jeu 8 Nov 2012 14:14, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Lun 5 Nov 2012 03:15 
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Troisième jour de voyage.


Au petit matin, Nienna ne leur proposa pour tout repas qu'une galette achetée à l'auberge avant de partir, maudissant un temps leur accompagnatrice surprise avant de se rappeler que la somme qu'elle leur offrait couvrirait amplement ce qu'ils pourraient perdre en la nourrissant ... D'autant plus qu'elle ne se plaignait pas du peu de cas qui lui était fait et des maigres pitances qu'on pouvait lui servir. Après que quelques gorgées d'eau aient fait passer les galettes devenues un peu sèches, le groupe reprit sa route.

Que dire de cette journée ? La pauvre narratrice que je suis ne sait vraiment ce qui serait intéressant de raconter aux pauvres lecteurs - potentiels - que vous êtes. Une journée sans accros, encore. Nienna désespérait d'ailleurs de tester ses capacités sur d'autres dangers que les renards et les vulgaires fermiers qu'elle avait rencontré en fuyant son foyer. Mais malheureusement pour elle, rien ne se présenta au groupe d'aventuriers, qui n'avait encore rien d'un groupe d'aventuriers pour tout dire. Pour la peine, ni Amolaric, ni Nienna ne voulurent accepter la halte que leur compagnon de rôdeur leur proposait avec insistance en milieu de journée, son estomac le faisant souffrir, selon lui.

Cette journée fut l'occasion, pour notre héroïne, de réfléchir à son avenir ... à partir de son passé, cela va sans dire. La marche du groupe était silencieuse, nul ne pipait mot. Nienna repensa donc à ce qui l'avait amené ici, au milieu de ces personnes dont elle ne connaissait quasiment rien.


Souvenir: Mariage et Fuite.

Le village est en fête. La pleine lune est prévue pour ce soir. Le mariage arrive à grands pas. Quel mariage ? ... quel mariage. Celui d'un jeune homme, aimé de tous, mais surtout, le mien. Certains disent que je suis l'une des plus étranges enfants que cette bourgade ai vu grandir et que c'est un plaisir de savoir que j'allais finalement me ranger, revenir à la norme. Je regarde les fleurs, les guirlandes, les bougies, les mets fumant passer sous mes yeux. J'ai l'impression d'être ailleurs, que toute cette agitation ne m'est pas destinée. Je ne comprends pas encore ce qui est sur le point de se passer. Je viens à peine de dire à Harag ce que je ressens pour lui ... Ce que je ressens ? Ou ce que je croyais ressentir peut-être. Je lui ai avoué mes sentiments il n'y a que deux semaines de cela et, dès le lendemain, le mariage était prévu et organisé, sans que je ne m'y attende. Personne ne me force, dit-on. Tout le monde est sûr de mon amour, parait-il. Mais pour ma part, je ne le suis plus tellement.

Je ne sais combien d'heures se sont écoulées. Harag est devant moi, il sourit. Il est laid. On commence à nous célébrer, je ne comprends pas bien. Un pas en arrière. Un regard vers mon père. Soupire. Dans l'assistance, un jeune garçon tient une épée courte. Elle me semble bien plus attirante que l'homme qui se trouve en face de moi. Soupire. Je fixe ce gamin. Il a du la recevoir il y a peu vu son âge. C'est un garçon, il a le droit. Il a le droit. Il ... pas moi. Je hais ce sentiment. Il a le droit, pas moi. Pourquoi ? Mon père me fait signe de parler. On a du me demander mon consentement. Je dois parler. Mes lèvres se refusent à tout mouvement. Pourquoi ? Je devrais être heureuse ? N'est-ce pas là l'achèvement, l'aboutissement de l'éducation d'une jeune fille. Son passage réel à l'âge adulte. Pourquoi aurai-je besoin de cet homme pour me réaliser. Je n'ai pas besoin de lui. Rien de ce que j'ai lu ne me l'a appris. Je peux être moi-même par moi-même. Trois pas en arrière. Lentement. Mon père me regarde. Harag aussi. Combien de pas ai-je fait, les yeux de l'assistance rivés sur ma petite personne, pour me retrouver à côté du garçon à l'épée, je ne saurai le dire. Harag s'approche. Il ne faut pas qu'il s'approche. Je ne veux pas qu'il comprenne. Il avance son bras ... du sang. Mes yeux dévient vers ma main. Un liquide chaud, agréable, y coule paisiblement, finissant son chemin sur une petite lame. L'épée. Je regarde le gamin. Le pauvre semble horrifié mais ne fait pas attention à moi. Je suis son regard pour découvrir une main, inerte, sur le sol.

Je cours. Mon père me crie quelque chose, je ne veux pas l'entendre. Un homme me barre la route. Il se trouve à l'entrée du village. Il ne me plait pas. Il a un air hautain. Je suppose qu'il est décidé à ne pas me laisser passer car il dégaine son arme, une lourde épée à deux mains. Je ne suis pas aussi agile que je le voudrai, les toits ne sont donc pas une solution pour moi. Soit. Réfléchissons. Un regard en arrière m'apprend que l'on se demande quoi faire dans la foule. Bien. Je sais quoi faire. Je comprends maintenant. Ce mariage était une farce, ce village est une grotesque comédie. Si je ne veux pas continuer à le supporter, il me suffit de partir. Il me suffit de ... passer cet homme.

Respires. Inspires. Penses. Il doit mesurer à peu près un mètre quatre-vingt, ce qui reste une taille raisonnable. Par contre, il doit bien peser dans les cent kilo, ce qui peut poser problème. Si je tente d'aller sur l'un de ses côtés, son épée s'abattra sur moi sans mal. Il me faut donc l'affronter. Sans plus de considération, je fonce sur lui, ma maigre arme droite au bout de mon bras. Elle vise l'abdomen et elle compte bien atteindre sa cible. Mes jambes s'activent donc de plus en plus rapidement, ma seule chance est de le prendre par la vitesse. Son épée se lève et s’abat quasiment sur mon pommeau, manquant de peu mes doigts fermement serrés autour de la garde. Je raffermis ma prise. La violence du choc m'a propulsé à quelques mètres. Je n'aurai jamais tenu sur mes jambes si une charrette n'avait pas bloqué ma chute.

Je regarde autour de moi. Rares étaient les hommes armées un soir de mariage. Ils auraient dû. Une chance pour moi, une terrible chance. Un de mes voisins s'approche de moi, une fois à mes côtés, il m'assène un violent coup de poing dans les côtes. Un goût de fer empli ma bouche. Ce même liquide chaud, rouillé. Je le regarde et rigole. Je suis folle, entends-je dans la foule. Non. Je découvre. Une découverte, c'est toujours euphorique, non ? Je chancèle quelques instants, sans pour autant lâcher ma petite arme. Je fixe mon voisin. Je ne l'aime pas. Je ne l'ai jamais aimé. Mon épée se lève, je le frappe avec son plat. L'homme vacille un peu, je lui assène un coup de pied dans les côtes. Je sais que ça fait mal maintenant. Une fois au sol, je lui donne de nouveau trois coups de pieds. Un jeune homme tente de m'approcher, peu farouche. J'agite sans grande conviction l'épée non loin de lui. Il recule. Suffisamment pour que je puisse retenter une attaque de l'homme. Il s'attend à ce que je l'attaque encore vers le haut du corps. Mais je suis une femme, et il y a des techniques qu'une femme apprend vite pour se débarrasser d'un homme, et j'ai bien vite appris qu'elle était l'une des zones les plus sensibles et fragiles de l'anatomie masculine. Allez. Respires. Regardes en face de toi. Pointes ton arme vers ce fumier qui te bloque la liberté. Surtout, ne fais pas attention aux petits éclats de bois dans ton épaule droite, ce bras ne te sert pas. Je m'élance à nouveau. Cette fois-ci encore, l'homme lève son arme afin de parer mon coup. Mais il porte sa garde trop haut et la pointe de ma lame s'enfonce avec difficulté dans ses parties génitales. Un cri. Je sens comme du dégoût me monter à la gorge. Je n'y tiens pas compte. Je retire lentement ma lame, observant le sang couler le long de la gouttière. Je ne prends pas le temps de la contemplation. Déjà trois hommes sortent de leurs maisons, ils ont récupéré leurs armes. Il me faut partir. Maintenant.

***


Le soleil déclinait. Nienna et son compagnon décidèrent qu'aujourd'hui, ils n'auraient pas à marcher de nuit. Ils étaient maintenant à l'orée de la forêt et ils valaient sans doute mieux s'y engager de jour. Aussi le campement fut-il installé sous un arbre isolé.


(((Apprentissage de CCAA - Charge armée - en question)))



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Dernière édition par Nienna Lizbeth le Lun 5 Nov 2012 18:17, édité 2 fois.

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