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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Mar 28 Juin 2011 23:10 
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Localisation: Kandra-Kâr
Après des heures à tourner en rond dans ce marécage boueux. Les trois compagnons entendirent un bruit suspect. Harmonie comme d'habitude lança sans crainte en direction des buissons d'où provenait le bruit :

« Qui va là ? Montre-toi si tu l’oses ! Ah c’est facile de se planquer comme ça … Approche, sale créature des marais ! »

Et là , un petit lutin chevauchant un chien apparut dans la lumière et lui lança :

« Hé demoiselle ! Surveille ton langage ! On n’est pas si sales que tu peux le croire !!! »

Cette phrase fut rire Harmonie, de la façon dont elle était dite et puis du fait qu'elle avait soudain retrouvée sa bonne humeur. Le lutin ensuite , s'adressa à Dinab.

« Wouah, t’as de ces yeuuuuuuux ! Montre-moi ça de plus près ! »


Harmonie pensa très fort dans son esprit.

(Cherche pas petit , ses yeux ils sont à moi !)

La nuit commençait à tomber. D'un commun accord , les trois compagnon posèrent enfin le sac à terre. Harmonie s'endormit très vite, repensant à tout les événement de la journée.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Mer 29 Juin 2011 21:51 
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Localisation: Kendra Kâr [Quête 24]
Au petit matin, Nandòr ouvrit les yeux.

Toujours recroquevillé sur lui-même, emmitouflé dans sa cape, le réveil était difficile ce matin là. Dormir à même le sol était encore plus épuisant que de marcher une journée entière … Alors, dormir à même le sol après une longue journée de marche : c’était carrément éreintant !

Il se redressa encore plus douloureusement que la veille. Il avait l’impression que l’ensemble de son corps était raidi et il peina à délier les noeux qu’il ressentait dans tous ses muscles.

Il se tourna vers ses compagnons qui se réveillaient, eux aussi. En guise de bonjour, il leur adressa un simple signe de la tête. Il n’était décidément pas au mieux de sa forme et de son humeur.

Il prit son sac, en extirpa le morceau de pain qu’il lui restait et commença à le grignoter mais sans grand appétit. Il se sentait même un peu nauséeux. Il mastiqua sa bouchée comme si c’eut été la pire des tambouilles qu’il n’ait jamais eu à manger. Il avala difficilement. Il prit son sac pour y ranger ce qui lui restait de pain, éloigner la vue de cette nourriture qui, ce matin, le répugnait.

Puis il s’étira en douceur et finit par se lever.

(Aller … Tulorim ne doit plus être bien loin ! Encore un effort, encore quelques heures de marche et on y s’ra ! … ON ?)

Nandòr s’étonna de cette pensée au pluriel. Il n’en avait pas l’habitude.
Il était certain qu’il n’avait jamais passé autant de temps avec les mêmes personnes des heures, des jours durant ! Pas depuis très, très longtemps … Il lui sembla presque que ça faisait même une vie entière. Un certain lien, sinueux et incompréhensible, devait forcément se créer – voire s’imposer - dans ses conditions.
Cela n’était pas sans déplaire à Nandòr. L’attachement, il l’avait pratiqué et on lui avait tourné le dos. ILS lui avaient tourné le dos, eux ! Les membres de sa propre famille l’avaient rejeté.
Alors, même si Nandòr se doutait bien que ce qui avait provoqué sa fuite forcée l’avait également justifié, il gardait une rancœur très profondément enfouie en lui, envers sa famille.

Il soupira alors.

(Une fois à Kendra Kâr, chacun reprendra sa vie et je ne les reverrai plus jamais. C’est ainsi que ça doit s’passer et pas autrement…)

Une fois tout le monde réveillé et disposé à reprendre la route, ils se mirent en marche à travers la plaine pour leurs dernières heures de voyage ensemble.
Nandòr resta silencieux, pendant pratiquement tout le voyage, ne prenant que très rarement part aux discutions d’Harmonie et de Dinab.

Les heures passèrent ainsi … Jusqu’à ce qu’au moment où le soleil commença à décliner. À l’horizon, les ombres de la ville de Tulorim commencèrent à s’esquisser, pour se dessiner de plus en plus nettement au fur et à mesure des kilomètres parcourus.
Le soleil avait disparu à l’horizon quand les trois compagnons arrivèrent assez près de la cité pour en apercevoir clairement les habitations et les fumées de cheminées qui s’en élevaient.
Nandòr s’arrêta un instant. Il prononça alors les mots que tous pensaient sûrement :

« Ca y est … On est arrivé. »

La vue de la ville si proche redonna un dernier regain d’énergie à Nandòr qui reprit la marche avec d’autant plus de rapidité que son envie d’en finir avec ce voyage devenait pressante.
Le reste du chemin parut long alors - trop long ! – jusqu’à la ville.

Arrivée au seuil de Tulorim, Nandòr eut un frisson qui lui parcourut l’échine.
L’ambiance ici était lugubre … Et ce n’était encore qu’un doux euphémisme ! Pas âme-qui-vive et un silence de mort, si ce n’était celui du sifflement sinistre du vent d’une fraîcheur piquante s’engouffrant dans les ruelles sombres et étriquées de la ville.

(Agréable et rassurant tout ça …)

Nandòr s’enveloppa dans sa cape et en releva la capuche sur sa tête. Il observa ses compagnons qui n’avaient pas plus l’air emballé que lui à l’idée de devoir s’enfoncer dans ces ruelles pour y trouver un endroit où se reposer.

«J’crois que j’préférais les marais … » pensa-t-il à haute voix.

Nandòr soupira bruyamment. Ils n’avaient pas le choix. Ils n’allaient tout de même pas passer une nuit de plus dehors, encore moins avec ce froid et certainement pas dans ce genre de décor. Au mieux, ils se feraient tous truander ; au pire, trucider.

Dans ce silence total, un bruit se fit tout de même entendre. Un bruit de verre qui cassait, suivi de celui d'une plainte.
Nandòr avança de quelques pas et remarqua, sur sa gauche, un homme à la silhouette assez corpulente sortir un autre homme de force d'une bâtisse.

Encore quelques pas dans la même direction et Nandòr comprit que l'homme qui avait été éjecté dehors n'était qu'un ivrogne qui se faisait sortir d'un lieu public, qui (en se rapprochant encore un peu plus) portait l'enseigne "Auberge du Pied Levé".

Nandòr regarda ses compagnons avec un léger sourire.

"Je crois qu'on a trouvé un endroit pour la nuit !"

Il ne fallut pas plus que quelques secondes aux trois compagnons pour se retrouver sous l’enseigne.

À l’intérieur, l’ambiance semblait bien plus festive. On pouvait entendre filtrer à travers la porte une musique entraînante, des rires tapageurs … En somme, une auberge qui, de l’extérieur, avait l’air plus ou moins normale.

(Bah ! De toutes façons, ça peut pas êt’pire que dehors !)

Nandòr jeta un coup d’œil vers ses compagnons et poussa la porte de l’auberge avant de s’y engouffrer …

(L’Auberge du Pied Levé)

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Dernière édition par Nandòr le Jeu 30 Juin 2011 21:09, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2011 14:12 
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Harmonie se réveilla au premier rayon du soleil en même temps que Dinab et remarqua que Nandór était déjà debout. Elle regarda longuement son compagnon qui était en train de déguster (pas si savoureusement !) son bout de pain rassit. Elle prépara son sac en vitesse et il repartirent en direction des ruelles de Tulorim. Elle baissa la tête et parti vite vers cette direction.

( Allez , courage , on y est presque ! )

Une question restait quand même dans l'esprit d'Harmonie.

( Et après quoi ? Tu va retourner avec ta famille ? Réfléchi ma fille si tu est parti c'était pour de bonne raison !)

Harmonie le savait , elle ne voulait pas restez tranquillement chez elle. Elle voulait partir à l'aventure. Mais d'abord il fallait juste repasser par Kandra Kâr.

-->Les ruelles de la ville<--

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Sam 2 Juil 2011 02:41 
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3 em journée du voyage

maintenent 2 heures que je suis reveillé, tous se qui s'est passer entre mira et lui etais oublier, seul l'image de son frere lui revenait en tete

(je vais te demonter, et te decouper morceau par morceau, je vais te tuer avec l'arme qui ta permit de tuer nos parents, monstre)

je me repeta cette phrase depuis pres de 30 minute,en aisant des pômpe sur les poings. mira sorti en meme temp que l'archer, et me regarda laire soucieux. j'arreta et remis mon chandail, regarda les 2 equipier et dit de voix qui montra toute sa froideur envers son frere

''nous arrivons dans 5 heure, je torturais ou turas nimporte qui pour retrouver mon frere

-tu arrive a ton but, ensuite que va tu faire

-on verras rendu la''

et sans attendre une seconde de plus, je me mis en marche rapide vers le village. mira et marcuss me parlait mais je necoutais point ce qu'il disait.

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3 heure plus tard de marche sans arret
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''voila, le village ou tous ce fini''

on se tennais devant la porte principale du village de yarthiss, le desert. il se fesait deja 2 heure de l'apres midi. aillent passer beaucoup de temp a dormir le matin, il etais maintenent temp de manger. mes pulsion meurtriere envers mon frere etais si evidente, que même mira osait pas me parler.

''va chercher de l'eau et toi de la nourriture''

1 heure plus tard, nous avont commencer a manger en dehors du village, hors de le porter de vue cacher derriere des rocher. je resta tres silencieux se qui inquietas beaucoup mira et marcuss, qui se mirent a comploter sans que je l'ai entende. marcus parti pour aller netoiyer et aiguiser les armes, seul ma dague resta avec moi. alors mira sapprocah de moi et se mis a me parler

''kelan, tu ma presque embrasser hier, alors je voudrait savoir...

-pas maintenent

-mais kelan...

-ecoute, je vais tuer mon frere, s'est tous ce que je veux, si ta un probleme avec sa, tu degage tous de suite et tu me fous la paix, ma pririter, S'EST DE TUER CET ENFOIRÉ''

ses mots etais dit d'un froideur extreme, mes yeux etais d'un regard meurtrier, je ne me reconnaissait pas, enfin tous se finissait. mira avit les larme au yeux et s'approcha de moi, et me dit en pleurant un peu et en s'aggripant a mon bras

[color=#40FF00]''mais kelan...''


elle n'eu pas le temp de dire sa phrase, que je lui balanca violament mon bras dans son ventre, la laissant se plier au sol en pleurant. je devenais etrangement instable, quand je regarda ce bras avec le quel que javais frapper mira, je vue non pas un bras humain, mais le bras d'un monstre, avec des griffe et du poil, je devenais fous. empoigna mon poignard je me l'enfonca dirrectement dans lavent bras, et regarda le sang couler, une puissante migraine me pris.

(quesqui se passe)

je parti en courant tres rapidement en me faisant un bandage au bras. je penetra dans le village et m'enfonca dans une ruelle, laissant mira baigner dans ses larmes et sa douleur.

(quesqui se passe)

fin 3 em journée du voyage...fin du voyage

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kelan/voleur/humain


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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Dim 31 Juil 2011 17:20 
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Premier jour de voyage.
Ambre avait dormi dans un bosquet à proximité de Yarthiss. Au petit matin, elle s'était réveillée d'une humeur joyeuse. Bien qu'elle regretta son poney, c'est avec la joie au coeur qu'elle se mit à marcher.

Après quelues lieues de randonnée, elle arriva au bord d'une rivière. Un vieil homme somnolait près d'une cabane. Il se réveilla à son approche.

Et ben ma p'tite. Faut pas se promener seule à ton âge!"

Ambre dut lui expliquer qu'elle n'était pas une enfant, mais que son peuple était de petite taille. Le vieux se répandit alors en excuse.

"Pardonnez-moi ma p'tite dame. J'avais bien entendu parler d'vot' peuple, mais j'en avais jamais vu d'mes yeux. Vous voulez traverser, c'est ça?"

"Oui, je me rends... En fait je ne sais pas trop. Ou mène la route que j'aperçois de l'autre coté de la rivière?"

"A Tulorim M'ame. Elle passe par les marais. D'vriez pas y aller seule. C'est plein d'sales bestioles c't'endroit là. Et y'a des salopiauds d'brigands sur la route."

"Ho vous en faites pas pour moi..."

Le voyage en bac fut assez court, mais le vieil homme était une vraie pipelette. Il raconta à Ambre sa vie, la mort de sa femme, le départ de ses enfants. La jeune Sinarie l'écouta poliment.

Une fois arrivés de l'autre coté, le vieillard donna uelques conseils à Ambre, ainsi que des provisions pour la journée, et lui souhaita bon voyage. Puis il retraversa pour continuer sa sieste.

*********************

La journée était maintenant bien avancée. La jeune fille marchait toujours gaiement, en pleine forme, en chantonnant doucement.

Elle ne remarqua qu'en fin d'après-midi que le ciel devenait gris. Elle était aux alentours d'un ruisseau quand une violente pluie s'abattit sur elle. Très vite, elle fut trempée des pieds à la tête.

* Et zut, j'ai pas pensé à prendre un manteau avant de partir.*

A travers le rideau de pluie, elle aperçu un petit pont couvert qui surmontait le petit court d'eau. Elle se réfugia en courant dessous, heureuse d'être enfin au sec. Cependant, le pont était en bois, et elle ne voulut pas prendre le risque d'allumer un feu.

Elle enleva ses vêtements gorgés d'eau, et sortit de son sac une fine couverture en peau, par miracle presque pas mouillée. Elle étendit ses vêtements sur le sol pour qu'ils sèchent, et s'endormit emmitouflée dans son morceau de tissu.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Lun 1 Aoû 2011 16:42 
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Deuxième jour de voyage :

"Hé... Mademoiselle... vous allez bien?"

La voix était lointaine. Ambre gromela et se retourna.

"Vous ne devriez pas dormir ici. Vous pourriez vous faire piller durant votre sommeil."

En entendant ces mots à travers le brouillard de sommeil qui l'entourait, Ambre sursauta et fut en quelques secondes tout à fait réveillée. Elle se redressa et sa couverture glissa.

Un jeune homme très beau était penché sur elle. Il sursauta quand elle se redressa. Puis il rougit violemment et se retourna.

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"Je vous prie de m'excuser mademoiselle, mais pourriez-vous vous habiller un tantinet? Pas que ça me gène mais..."

Ambre baissa les yeux et comprit. Elle avait retiré ses vêtements mouillés et était presque nue. Elle éclata de rire, puis enfila prestement ses habits.

"Escusez-moi monsieur. J'ai pris la pluie d'hier, et je devais me sécher. Quelle heure est-il?"

"Encore tôt. Le soleil s'est levé il y a à pas peine une heure."

La Sinarie se leva, emballa ses affaires et reprit sa route en remerciant le jeune homme. Il la rattrapa prestement.

"Pardonnez-moi, mais ou allez vous ainsi?"

***********************

Ambre avait reprit son voyage, accompagnée du jeune homme. Il s'agissait d'un noble qui rendait visite à un de ses parents à Tulorim. Il s'appelait Meldican Paraway, et sa famille était une riche et noble lignée de marchands.

Il avait insisté pour accompagner la jeune Sinarie, jugeant que seule et sans armes, elle risquait bien des périls.

Il racontait lui aussi sa vie, mais sa jeunesse et son visage charmant le rendait plus interessant que le vieillard du bac. Il portait un riche manteau vert, et ses cheveux argentés étaient retenus par un bandeau orné de perles. Une rapière magnifique pendait à son coté.

***********************

Les deux compagnons marchèrent longtemps en parlant. Lorsqu'ils s'arrétèrent pour camper le soir, sous le couvert d'une sorte de construction en pierre, Meldican annonça qu'ils arriveraient à Tulorim le lendemain en milieu d'après-midi.

Ils se trouvaient au milieu des marais, mais un petit vent agréable soufflait sur les étendues d'eau stagnantes, apportant une odeur plus agréable que celle des algues et des roseaux.

Meldican fit un feu à partir de bois mort, et offrit à son invitée un copieux repas. Le jeune homme fut d'ailleurs soufflé de l'appétit d'Ambre.

"Et bien ma chère Ambre, depuis combien de temps n'avez-vous point mangé? On croirait assister au repas d'une famille affamée!"

La jeune fille rosit légèrement.

"Vous savez, la plupart des gens de mon peuple mangent trois fois plus que moi. Mes parents me reprochaient souvent que j'avait un appétit d'oiseau."

La soirée continua gaiement, car Meldican s'avérra être un conteur extraordinaire. Il était à la fois drôle et passionant. Ambre chanta une chanson traditionnelle Sinarie, et le jeune homme lui assura qu'elle avait une voix magnifique.

Après plusieurs histoires et pas mal de chansons, les deux compagnons décidèrent d'aller dormir. La journée du lendemain s'annonçait longue et pleine de péripéties.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Mar 2 Aoû 2011 13:52 
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Troisième et dernier jour de voyage :

Les deux compagnons se levèrent avec l'astre du jour. Après un rapide petit déjeuner, ils reprirent la route. Ambre, ui la veille était flattée des petits compliments, et même de certains sous-entendus de Maldican, fut ce jour-là agacée.

Au fond d'elle, elle savait qu'une fois arrivés à Tulorim, le jeune homme l'oublierai et n'aurait plus rien à faire avec ce noble. Elle resta toutefois polie, sourit à ses mots d'esprit, et fit mine de continuer à avaler ses paroles.

En fait, elle n'écoutait que d'une oreille. Elle était perdue dans ses pensées, et peu à peu une idée interessante pris forme.

*C'est un noble... Donc il est riche... A la première occasion, il faut que j'arrive à lui piquer quelque chose... Juste sa chemise doit couter plus que la ferme de papa...*

Cette idée la fit sourire encore plus. Sa quête de richesse risquait de bien commencer.

********************

Le soleil était à présent haut dans le ciel, mais une brise marine apportait des saveurs de sel et de voyage. Ambre était à présent exitée comme une puce. Non seulement elle avait de grands projets qui naissaient dans sa tête, mais en plus elle n'avait jamais vu la mer.

Meldican continuait son monologue, trop heureux de pouvoir parler. Il racontait à présent combien de fois il avait prit la mer, sur le bateau de ses parents.

*Au début il me plaisait bien, mais j'ai comme l'impression légère qu'il m'énerve. Et oui, patati, mon père patata... D'accord il est riche, mais on verra dans 10 ans qui sera le plus riche... Toi aussi un jour tu travailleras pour moi! Tu seras mon esclave, tu te prosternera comme les autres devant ma montagne d'or!*

L'idée de posséder une montagne d'or avait germé dans sa tête pendant le voyage. Elle imaginait cela très agréable. Avoir tant d'argent que le compter prendrait une vie...

La chance sourit enfin à la jeune Sinarie lorsque le jeune homme décida de prendre quelques minutes de pause afin de soulager un besoin pressant. Il posa son sac sur la route et s'enfonça dans un bosquet.

Le cerveau d'Ambre se mit à carburer. Elle voyait à quelques lieues les remparts de Tulorim. En courant, elle y serait bientôt, et jamais ce nobliard ne la rattraperait. Elle attrapa le sac de Meldican, et se mit à courir, le tout sans bruit, avec toute la discrétion des Sinaris.

********************

Lorsque Meldican revint de derrière ses arbres, soulagé et se sentant plus léger, il se retrouva seul, ses affaires dérobées par la jeune fille qu'il accompagnait jusqu'alors. Il pesta contre les voleurs, et se jura de ne plus faire confiance à une jolie fille.
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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Mer 9 Nov 2011 21:16 
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Premier jour de voyage

Tomak rejoignit le sentier obscur menant à Yarthiss, et plus tard, à la forêt. Il espérait de tout coeur que les dix jours de voyage ne seraient pas de trop et que sa soeur Lara survivrait. Il ne voulait pas la voir partir déjà, comme son frère qui était mort au combat quelques années auparavant. Il ne voulait pas se retrouver l'unique enfant de Katlin et Johnas et le jeune homme se sentirait à jamais responsable de sa mort.
Tout en marchant dans la nuit noire, Tomak se mit à bailler, il avait beau être assez jeune pour rester éveiller longtemps, il lui fallait aussi dormir, sinon cela se ressentirait sur la suite de son voyage. Il regarda autour de lui, il n'avait même pas de quoi faire un feu et n'avait pas envie de chercher indéfiniment du bois. Tomak sortit donc du chemin poussiéreux et s'enroula dans sa couverture. Le jeune homme s'endormit sans tardé, il avait tellement couru d'un bout à l'autre de Tulorim aujourd'hui qu'il était épuisé et il avait besoin de ce sommeil réparateur.

Au matin, il se fit réveillé par des pleurs, enfin c'était ce qu'il supposait. En effet, de petits bruits aigus se faisaient entendre près de lui. Tomak ouvrit les yeux et se redressa, regardant aux alentour il ne vit rien.

"Voilà que je me mets à entendre des voix, marmonna-t-il pour lui même.

Il prit son sac et mangea la tranche de pain que sa mère avait mise dans le paquet, elle était presque sèche en raison de la sécheresse. Il but un peu d'eau et mangea quelques fruits. Il se leva et entendit à nouveau les "pleurs". Il regarda autour de lui et remarqua, près de la route, un petit chat blanc et noir. Ce n'étaient pas des pleurs, mais des miaulements qu'il entendait. Il avança, l'animal recula légèrement et cracha, Tomak comprit tout de suite, il était blessé. Le jeune homme approcha doucement sa main du petit animal qui, d'abord méfiant, baissa la tête, puis se laissa toucher et caresser. Le guérisseur sentit tout de suite ce qui n'allait pas, il avait une patte cassée, la patte avant droite précisément. Tout en le caressant, il manipula les énergies curatives de l'animal pour accélérer la guérison, si tout se passait bien, il serait guérit en quelques jours. Il prit un petit morceau de bois sur le côté de la route et arracha un morceau de tissus de sa couverture pour faire une attelle à la petite créature. Le jeune homme se leva ensuite pour continuer sa route.

Au bout de quelques centaines de mètres, Tomak se retourna. Le petit chat l'avait suivit, sans un bruit. Il n'avait pas voulu se retourner avant, de peur de sembler paranoïaque, mais il avait été réellement suivi... par un petit chat à peine adulte qui avait une patte cassée, et qui devait marcher sur trois pattes.

"Tu dois être fatigué."

Il s'approcha de l'animal qui recula en crachant devant lui. Tomak ralentit et tenta de le caresser à nouveau.

"Là, doucement, je ne vais pas te faire de mal. Je vais te porter, tu dois avoir mal."

Il prit le chat sous les pattes avant et le plaça sur son épaule. Il était assez petit pour avoir de la place. Tomak sourit en remarquant que l'animal ronronnait. Il continua son chemin vers Yarthiss. Le soir il s'installa sur le bord de la route et alluma un feu. Le guérisseur partagea sa viande séchée avec le petit animal qui accepta volontiers la nourriture. Il se coucha ensuite et s'endormit, le petit chat blotti contre lui.

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Tomak-Wiehl-Guérisseur


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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Ven 11 Nov 2011 00:55 
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Deuxième jour

A l'aube, Tomak se leva après avoir avalé un peu de viande séchée et continua son chemin, le petit chat continuait de le suivre, il semblait que c'était une femelle assez affectueuse, mais également craintive. Le guérisseur soupçonnait l'animal d'avoir été maltraitée, soit par des autres chats, soit par des humains. Ce dernier point semblait le plus probable. Quoi qu'il en soit, l'animal le suivait, de près et pouvait presque marcher à présent, grâce aux énergies curatives du jeune homme. Visiblement la chatte comprenait que le jeune humain lui apaisait ses douleurs et la soignait, elle semblait reconnaissante. Tomak était heureux de l'avoir à ses côtés, faire un si long voyage seul, pour lui qui n'avait quasiment jamais quitté les plaines autour de Tulorim était inimaginable quelques mois auparavant, mais c'était pour sauver Lara. Elle avait besoin de lui, ce ne sera sans doute-pas la dernière fois et ce n'était pas la première.
Il se souvenait de l'époque où il avait découvert ses dons, sa sœur malade était alitée, alors que dehors Tulorim connaissait l'un des hivers les plus froids de ces dernières années. Il s'était approché pour lui prendre la main et lui caresser sa poitrine sifflante et qui semblait faire souffrir la fillette à chaque respiration. Ses mains avaient laissée échapper une faible lumière jaunes, il avait ressentit une chaleur, tout comme elle, et il était tombé dans les pommes. A son réveil sa sœur allait mieux et son grand-père lui expliquait ce qu'il s'était passé, tout en lui faisant comprendre qu'il lui enseignerait à soigner les gens plus efficacement. Tomak l'avait suivit et avait voué au vieil homme une admiration sans borne jusqu'à sa mort, deux ans auparavant. Il ne lui avait laissé qu'un vieux grimoire censé renfermer les secrets de la guérison de toutes maladies. Ce grimoire était magique, lui avait dit son grand-père, le jeune homme en était persuadé.
Un miaulement plaintif tira le guérisseur de sa rêverie, il se retourna, pour voir la petite chatte qui avait du mal à le suivre.

"Tu as mal à la patte ?"

Elle miaula encore, à plusieurs reprises, il s'approcha doucement.

"Viens, je vais te porter, n'aies pas peur !"

Elle se laissa attraper après avoir cracher sur son nouveau maitre, il la plaça sur son épaule et continua sa route jusqu'à l'épuisement. Dans la soirée, alors que le soleil allait en déclinant sur les plaines. Bientôt il atteindrait le fleuve et il n'aurait plus peur de se perdre en le longeant. Il s'installa sur le bord de la route, pour se monter un discret campement, peu de gens voyageaient, ça pouvait sembler étrange, mais le calme était le bienvenu, Tomak ne savait pas ce que l'avenir lui réservait et qu'elles créatures il aurait à affronter dans la forêt de Yarthiss. Il mangea un peu, et se coucha dans sa couverture, la tête sur son sac et la petite chatte qui venait s'installer près de lui en ronronnant.

"Dis, il faudrait que je te donne un nom à toi... murmura-t-il en la caressant distraitement. Que dis-tu d'Isis ?"

Elle ronronna de plus belle et ferma les yeux.

"Voilà, Isis ça te va très bien. Bonne nuit Isis."

Il posa une main sur le pelage doux de l'animal et s'endormit.

_________________
Tomak-Wiehl-Guérisseur


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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Dim 13 Nov 2011 16:41 
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Troisième et quatrième jour

Le voyage était calme et sans ennui, le seul problème qui semblait commencer à se faire sentir à la fin du troisième jour était la limite de stock en eau potable, le guérisseur n'avait pas prévu de rencontrer un petit chat en cour de route et il n'avait pas pu le laisser mourir, ni de sa blessure, car sans pouvoir chasser l'animal serait mort, ni de soif et de faim en cours de route. De plus la viande séchée donnait horriblement soif, plus que Tomak ne l'avait jamais remarqué. Par chance ils arrivaient aux abords du fleuve qui les mènerait à la ville. C'était soulageant de savoir qu'ils ne manquaient plus d'eau à présent. Les poissons qui habitaient le cours d'eau intéressaient beaucoup Isis. Au soir du quatrième jour, le jeune guérisseur dû se résoudre à pêcher en raison du manque de viande. Son père lui avait appris à prendre le poisson, le jeune homme était assez doué pour ça, avec son épée il en transperça un et le fit griller sur un feu de camps avant de le partager avec Isis.

Le jeune guérisseur était impatient d'arriver à Yarthiss, ensuite il pourrait fouiller la forêt de fond en comble à la recherche de cette plante, ce papillon de sang. Le jeune homme était sûr de lui et espérait de tout son cœur qu'il arriverait à temps à temps pour sauver sa sœur, avant qu'elle ne fasse un arrêt respiration ou qu'un caillot n'endommage quoi que ce soit, ou ne la tue. Il savait que le temps était compté, malheureusement. Et il n'avait pas de monture. Si le jeune homme était amené à voyagé il devrait penser à s'en acheter une.
Les soins que Tomak prodiguait à Isis semblaient porter leurs fruits, elle pouvait marcher sans boiter, pas longtemps, mais quand même. C'était mieux que rien. Elle pourrait sans doute faire le retour sans être portée, ce qui plaisait à Tomak. Au moins il aurait un compagnon de voyage et la petite chatte était bien mignonne.

Voyager seul était en effet déprimant, mais rien que la compagnie d'un petit chat était réconfortante. Celle-ci venait dormir contre lui la nuit et, même si elle ne le comprenait pas, il arrivait au jeune homme de lui parler. De lui révéler des secrets. Parler, même si ce n'était pas à un être pensant, était toujours une bonne thérapie contre les maux de l'esprit, c'était ce que lui avait appris son grand-père. La parole et l'écriture. Le fait d'extérioriser ce qu'on ressent pour calmer les troubles qui nous envahissent et nous soigner. Le seul soucis était qu'il fallait rester franc pour ne pas se mentir à soi-même.
Pour se sentir plus proche d'Isis, il lui expliquait ce qu'il ressentait face à la situation de sa sœur, de la peine, de la douleur, la peur de la perdre. C'était les seuls fois aussi où ses parents ne le regardaient pas comme un étranger, car il était en mesure de sauver leur fille. Il ne savait pas non plus comment ils réagiraient si Tomak arrivait trop tard, ou sans la plante. C'était une angoisse qu'il avait depuis petit, comment ses parents réagiraient s'il découvrait une limite à son aptitude à soigner.
Enfin ses craintes se calmèrent alors que l'animal se posait contre lui, le soir, en ronronnant. Cela détendait entièrement Tomak et lui permettait de dormir paisiblement.

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MessagePosté: Dim 13 Nov 2011 19:06 
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Cinquième jour

Arriver à la fin d'une étape était toujours rassurant, Tomak arrivait à Yarthiss et bientôt il pourrait fouler les pavés des rues de la ville. Le lendemain il pourrait rejoindre la forêt et trouver de quoi soigner sa sœur. Isis continuait de le suivre et pouvait marcher plus longtemps à présent, sans souffrir. Du moins c'était ce que constatait le jeune homme. La durée de trajet que l'animal pouvait faire grandissait de jour en jour et c'était un signe que la guérison se terminait. Tous les jours Tomak s'attachait à manipuler les énergies curatives pour soigner l'animal, et tous les jours l'os se solidifiait de plus en plus, à tel point que le jeune homme était sûr qu'Isis pourrait faire le retour sans problème. Il trouvait ça étonnant pour un chat de s'attacher autant à un humain, mais ça lui faisait du bien de constater que n'importe quel être vivant était capable d'aimer. Même un chat réputé tellement indépendant.

Tomak avait rencontré peu de voyageurs pendant son voyage, à part quelques marchants et autres mercenaires, tout était calme, c'était une bonne chose, le jeune homme n'était pas d'humeur à discuter pendant des heures. Isis aurait sûrement été effrayée s'il y avait eu du trafic et leur rapprochement aurait été impossible. La chatte aurait fuit, se sentant menacée, et Tomak se serait retrouvé seul. Elle serait sûrement morte de faim et de soif jusqu'à ce qu'il la retrouve, et de toute façon il n'avait le temps. Par chance il n'avait pas eu de tels ennuis, il remerciait sans cesse les dieux de lui avoir permis de rester auprès de l'animal et leur demandait de garder sa sœur en vie. C'étaient ses souhaits les plus chers. Maintenant qu'il approchait à grand pas de la ville, tout irait plus vite, le retour serait sans doute plus simple, il fallait surtout qu'il prévoie plus de nourriture et d'eau.

C'est dans la soirée, le soleil déclinant, que Tomak arriva en vue des lumières de la ville de Yarthiss, entourée de la forêt où il trouverait la plante. Enfin la route était terminée et il pourrait prendre un bon repas et passer une bonne nuit avant d'entamer les recherches.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Mar 27 Déc 2011 19:03 
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Premier jour du voyage.


L'heure avançait et le petit trio nouvellement formé n'était toujours pas parti de Yarthiss. Cause ? Ce jeune abruti – selon les dires d'Amolaric – de blanc-bec devait réunir des affaires qu'il avait éparpillé aux quatre coins de la ville. Ne voulant pas le lâcher, on ne pouvait pas savoir si ce soudain besoin matériel ne cachait pas une quelconque supercherie, le vieux forgeron avait décidé de laisser Nienna seule, à les attendre à la porte de la ville.

Cette dernière était donc là, assise en tailleur à même le sol, l'épée reposant sur ses cuisses. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, du fait de son tempérament un peu impérieux et impulsif, la jeune guerrière aimait attendre, car cela lui permettait de penser ou repenser certaines choses et d'en organiser d'autres. Elle était donc maintenant tout à fait satisfaite de l'agencement du contenu de son sac, qu'elle avait revu plusieurs fois pendant la demi-heure. Non pas qu'elle se prenne la tête pour des futilités, mais certaines habitudes venant tout droit de son éducation de jeune femme destinée à devenir une mère au foyer digne de ce nom avait, à son insu, laissé des traces.

Alors qu'elle allait entreprendre de rapiécer le lourd sac d'Amolaric, ce dernier revint en avant de leur nouveau compagnon de route. En vitesse, la jeunette plongea sa grosse aiguille et son fil grossier dans son sac, lançant celui du forgeron à son propriétaire. Laissant le soin au jeune homme de récupérer la sacoche qu'il lui avait laissé. Mais au lieu de commencer à sortir de la ville, Amolaric, tourna les talons tout en parlant.


« Ce sottard a beau m'agacer au plus haut point, je dois avouer qu'il a de bons côtés. Il nous a trouvé un batelier acceptant de remonter le fleuve avec nous trois et quelques autres passagers ...

- Tant que ces autres passagers ne contiennent aucune coureuse de remparts, je conclus, et pourtant il m'en coûte, qu'il n'est peut-être pas de si mauvaise compagnie, malgré son manque de frische. »

Bien que certaines réflexions ne lui plurent pas, le jeune homme qui les accompagnait semblait assez fier de lui et plutôt content d'avoir, en plus des habituelles insultes non déguisées, son pesant d'or en compliments. Courant presque au devant, il s'arrêta brusquement et tourna sur lui-même pour faire face à ses deux compagnons.


« Bardouyl Beuve, d'Exech, du Peuple de Wiehl.

- Nienna Lizbeth From Hangleton. Sans attache. Et voici Amolaric Diesmee.

- D'Eniod, du Peuple de Wiehl. Et maintenant, avançons. »

Sans un mot de plus, le groupe reprit sa marche et arriva bien vite près du batelier. L'embarcation dans laquelle ils allaient monté n'avaient pas fière allure, mais ils devraient s'en accommoder, cette aide leur permettant d'économiser leurs forces pour une journée à peu près. Amolaric versa quelques yus dans la main du marin avant de monter, suivis de Nienna et Bardouyl. Avant que l'embarcation ne s'ébranle, ils durent attendre encore quelques minutes, les deniers passagers ayant, a priori, quelques problèmes de payement. Enfin, le voyage commença.

L'eau n'était pas agitée, ce qui semblait normal vu qu'ils naviguaient sur un fleuve et qu'il n'y avait pas un vent très fort. Mais Nienna avait un fort mauvais souvenir de la seule fois où elle était montée sur une machine nautique, en mer, avec son père, à l'aube de ses huit ans. Heureusement pour elle, cette fois-ci, rien ne pouvait l'effrayer, ce qui aurait tout de même fait mauvais genre pour une femme qui tend et prétend à la classe des guerriers de manière sérieuse.

Étant parti à midi passé, ils ne devaient arriver qu'après la tombée de la nuit. Aussi Bardouyl avait envisagé d'en apprendre plus sur le maniement de l'embarcation pendant qu'Amolaric parlait affaire avec l'un des trois autres passagers. Ces passagers semblaient justement simples, des personnes qui ne poseront aucun soucis, c'était prise à penser Nienna. Seul le passager assis avec prestance au centre paraissait digne d'intérêt. Une longue cape noire couvrant la totalité de son corps, pieds compris à l'exception de quand il se déplaçait, et un capuchon cachant son visage, on ne pouvait savoir si il s'agissait d'un homme ou d'une femme, bien que sa corpulence paraissait assez fluette. Mais Nienna décida de ne pas y faire plus attention que nécessaire, se plongeant dans le seul livre que possédait Amolaric, un livre sur les différents métaux utilisables pour les armes et armures.

La traversée en était à plus de la moitié, pour tout dire, il ne restait à l'embarcation plus que trois petites heures avant d'accoster, et la nuit était déjà tombée lorsque le passager encapuchonné fit son premier mouvement du voyage qui fut de se lever et de se diriger d'un pas gracieux vers Nienna, qui le fixait depuis plus d'une heure, ayant trouvé là sa seule occupation intéressante, les deux autres l'ayant totalement délaissée. Le voyant approcher, la demoiselle se leva, appliquant délicatement la paume de sa main gauche sur le haut de son épée.


« Calmez-vous, je ne cherche aucun ennui. »

La voix était tout sauf celle d'un homme. Claire, presque chantante, elle inspirait presque confiance. Presque. Nienna se méfiait toujours de ce qui semblait trop doux, mais se rassit tout de même. La jeune femme prit place à ses côtés, n'ôtant pas son capuchon pour autant.


« Thuringwethil Kenenverstaan. J'ai cru voir que vous étiez en compagnie du forgeron et du rôdeur ... J'ai entendu ce dernier dire que vous alliez sur Tulorim. Or c'est ma destination également. Je suis bien consciente que le trajet peut se révéler un peu dangereux par moment et je voulais savoir si vous accepteriez ma présence au sein de votre groupe jusqu'à la ville ? »

Nienna ne répondit pas tout de suite. Dans son esprit, plusieurs insultes filaient à toute vitesse. Elle n'était pas parti de chez elle avec l'idée de voyager en grande compagnie. Celle d'Amolaric lui aurait sans doute suffit, pourtant elle avait accepter la présence de Bardouyl ... Mais, non. Elle ne pouvait pas non plus se promener, insouciante, avec plus d'un étranger dont elle ne connaissait ni l'histoire ni le but et les arrières pensées. Seulement, avant qu'elle eut pu répondre, l'autre reprit la parole.


« Bien entendu, je vous payerais. 2 yus la journée pour chacun d'entre vous. En prenant en considération que nous en avons pour quatre jours, cela vous ferait 8 yus, que j'arrondis à 10.

- Nienna Lizbeth From Hangleton, pour vous servir. »

Elle tendit la main, pour sceller leur accord. Ce fut une main délicate à la peau blanche, lisse et douce qui vient à la rencontre de sa paume et la pressa en douceur. Pour ne pas manquer aux conventions, Nienna présenta elle-même ses deux compagnons, qu'elle avait impliqué dans l'histoire sans leur consentement, qu'elle était sûre d'obtenir sans soucis.


« Le forgeron qui fratouille à tord et à travers se nomme Amolaric Diesmee et le rôdeur qui convoi avec nous, Bardouyl Beuve. »

Elle se passa bien de lui dire qu'elle n'avait, avant cette conversation, aucune idée de l'activité qu'exerçait Bardouyl. Enfin les soubresauts annonçant que l'embarcation avait touché le bord firent sursauter les passagers. Non sans avoir remercier le batelier, tous descendirent. Les deux autres passagers prirent deux chemins différents, l'un entreprenant de longer le fleuve, l'autre, les saluant poliment, s'éloignant complètement au Nord où il devait retrouver son village selon ses dires. Enfin seuls, Nienna pu entreprendre d'expliquer la situation à Amolaric et Bardouyl et ne mit, comme elle s'y attendait, pas longtemps avant que les deux s'accordent à dire qu'elle avait bien fait de ne pas manquer une occasion comme celle-là.

Estimant que la nuit commençait à être bien trop avancée pour pouvoir prendre la route en toute sécurité – bien que le jour ne serait pas forcément une protection sans faille, ils prirent la décision de camper un peu plus loin, au pied d'un arbre assez imposant. Pendant que Thuringwethil, "l'encapuchonnée" comme l'appelait Amolaric, et Bardouyl installait différent feuillages pour s'y coucher, Amolaric alluma un feu et Nienna y fit cuire une portion relativement petite de légume. Il serait sans doute temps qu'elle se procure elle-même de quoi subsister, du matériel utilitaire en somme ... elle ne voyagerait peut-être pas tout le temps en compagnie d'Amolaric. Chacun mangea, bien sûr pas à sa faim, mais cela réussit tout de même à calmer les ventres, puis s'installa pour dormir. Thuringwethil s’emmitoufla encore plus dans sa cape, Bardouyl s'endormit sans un mot et sans attendre. Ne restaient plus qu'Amolaric et Nienna qui décidèrent, un peu moins insouciants, de partager leur sommeil afin que leur pauvre campement ne fasse pas les frais d'une quelconque bestiole aux mauvais desseins ou d'un homme désireux de faire un mauvais forfait.



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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Mer 28 Déc 2011 20:57 
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Deuxième jour de voyage.


Près d'un lac, sous un arbre, un petit groupe se réveillait, alors que le soleil déroulait timidement son long manteau de lumière. En réalité, seul deux membres du groupe se réveillaient, les deux autres étant déjà debout depuis un petit moment. Et encore une fois, il s'agissait d'Amolaric et de Nienna. Étrangement, le jeune rôdeur ne semblait pas plus sur ses gardes que ça, ni même assez alerte pour faire un compagnon de route acceptable finalement, ce qui avait pour don d'agacer Nienna et son propre compagnon. L'encapuchonnée, bien qu'ayant dormi et bougé pendant la nuit, l'était toujours, encapuchonnée si vous n'aviez pas saisit.Les deux nouveaux arrivants dans le monde conscient furent plus qu'heureux de voir que le feu avait été entretenu toute la nuit au vue des braises brûlantes qui y trônaient, Amolaric s'affairant à ils-ne-savaient quoi avec des aromates.

Un peu plus loin, Nienna était retournée près du lac et, bien qu'il y ai très peu de chance qu'elle arrive à trouver des crevettes d'eau de mer de taille raisonnable, elle était tout de même à la recherche de leurs cousines, les crevettes d'eau douce, bien moins goûteuses et riches en chaires, certes, mais appréciables tout de même. Heureusement pour elle, et pour le groupe entier, elle ne revint pas bredouille et put cuisiner douze demoiselles drapées par personne, et deux en plus pour Amolaric. Rien de bien consistant, mais ils n'avaient pas encore un besoin pressant de nourriture, et comme encas avec une miche de pain, cela ferait très bien l'affaire.

Mise à part quelques phrases échangées à voix basse entre Amolaric et Nienna, personne ne parla avant de lever le camp. Ce ne fut qu'une fois les maigres paquetages – d'ailleurs la dénommée Thuringwethil n'en n'avait guère – repliés et jetés sur les épaules de leur propriétaire que les cordes vocales s'actionnèrent.


« Nous ne devrions pas rencontrer d'obstacles aujourd'hui ... Si nous marchons à allure régulière et assez vive, nous aurons parcouru plus de la moitié de la distance avant la forêt ... Et dans cette partie des plaines, nous ne risquons pas de rencontrer des dangers incommensurables.

- Je pense tout de même qu'il serait bon, cependant notre marche, que Bardouyl, en tant que rôdeur, fasse quelques tours d'horizon.

- Si je peux vous aider en quoi que ce soit ...

- Oh vous ! Nous n'avons odi absolument rien sur vous et vos habitudes. Aussi ne fratouillez pas trop, et ça ira. On vous convoi, contre rétributions. Point. »

Ainsi commença la journée. Chacun se mit en route, Nienna et Amoralic bavardant aux devants, pendant que Thuringwethil suivait, tantôt rejoint par Bardouyl qui partait régulièrement vérifier que les alentours étaient sûrs ... Et les alentours étaient sûrs. Ils marchèrent à pas rapides, les deux de devant menant la cadence, le rôdeur les suivant avec aisance, l'encapuchonnée éprouvant quelques difficultés lorsqu'il s'agissait de gravir les collines ou de monter un petit chemin plus escarpé.

La journée se déroula sans embrouille, quel qu’elle soit. Nienna en profita pour en apprendre plus sur la flore d'Imiftil, en particulier celle qu'ils pouvaient être amené à rencontrer. Pour cela, le jeune rôdeur se révéla être un instructeur plutôt potable, si ce n'était bon.


« Appréciez-vous les fêtes ?

- Elle ? Si elle aime ça ? Du moment qu'il y a beuverie et francherepue correcte à son goût, bien sûr !

- J'avoue qu'il m'arrive d'honorer le Dieu Kubi.

- Alors, il vous faut utiliser l'erak, fort pratique les lendemains de beuveries, justement ... »

Bien sûr la conversation ne tournait pas qu'autour de sujet si distrayants et amusants et Nienna pu compléter ce qu'elle connaissait déjà du monde végétal qui l'environnait. Ce voyage s'annonçait ennuyant, long – longuet plutôt, et sans intérêt au niveau d'obstacles quelconques, alors autant en profiter pour peaufiner ses connaissances.

Le soleil se coucha enfin. Ils n'avaient fait qu'une halte pendant la journée et avaient bien avancés. Aussi ne continuèrent-ils à marcher dans la nuit qu'une heure durant. Après quoi, ils installèrent de nouveau leur campement. Journée inutile, si il en est, mais le voyage n'en était même pas à la moitié et qui sait ce qui pouvait maintenant arriver. Aller, on laisse les acteurs se reposer jusqu'à la reprise de leurs aventures demain, qui pourront se révéler mouvementées ou toujours aussi soporifiques.



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Dernière édition par Nienna Lizbeth le Lun 5 Nov 2012 03:16, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Dim 8 Jan 2012 21:08 
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Jour 1 - première partie

Comme aux dehors de sa ville natale, Balsinh, la campagne prend très vite ses aises. Il n'y a aucun hameau proche pouvant se targuer d'être une extension de la ville. Les premières fermes sont à plusieurs heures de marche et sont chacune séparées de plusieurs lieues, ce qui n'en fait même pas un hameau ou village en tant que tel.
La nature est la nature et par principe Maâra s'y sent bien … même si celle-ci est à l'opposé de celle où elle a vécue pendant des décennies. Pendant ces années d'apprentissage elle n'avait pour tout panorama qu'une forêt immense, dense et mystérieuse où elle passait beaucoup de temps, l'humidité était constamment présente et la chaleur étouffante pendant la saison chaude, le soleil peinait à pénétrer la densité des feuilles des grands arbres.
Ici, le soleil est au centre de tout et le vent omniprésent, sec lorsqu'il vient des terres intérieures du sud, chaud et humide lorsqu'il vient de l'océan au nord. C'est une terre sèche sur laquelle on n'y cultive les agrumes, les vignes ou certaines plantes aromatiques. Les arbres naturels poussent au milieu de rien, isolés sur des terres arides, aux troncs larges et penchés à force de contrer des vents contraires et violents, mais des arbres solides.
Autour des fermes en revanche, les arbres sont plantés avec une régularité qui l'impressionne. Des champs entiers d'arbres fruitiers qui embaument l'air à des kilomètres et hypnotise le regard de Maâra. Assise à l'arrière de la charrette elle observe le paysage avec la curiosité de la nouveauté … comme ces allées de platanes plantées le long des routes menant aux différentes fermes, arbre immense au tronc tacheté brun, vert et blanc, aux branches aussi larges qu'un homme et au feuillage dense qui chante sous le vent.
Ce fut d'ailleurs à l'ombre de ceux-ci que la famille s'arrêta pour déjeuner la première journée.

Ils mangent froid. Des tranches de pain qu'ils coupent grossièrement à la main, du fromage à la croûte presque noire, des fruits frais et de la viande sous une forme étrange aux yeux de Maâra qu'ils nomment saucisson.
Face au regard curieux de l'elfe, la femme, Lise, lui en coupe une fine tranche et lui tend malgré les protestations de son mari. D'aspect sec la viande qui avait été hachée n'en est pas moins tendre et légèrement graisseuse sous les doigts. Maâra mord pour la couper en deux mais se retrouve avec un fin lambeau d'un matériau souple entre les dents, le boyau dans lequel on a fourré la viande comme le lui apprend Morëla face à l'attitude plutôt ridicule de sa protégée.
Elle reste quelques secondes immobile, le boyau entre les doigts.
((- Tu veux dire … l'intérieur ?
- Oui.
- Oh.))

Lise sourit et rit, sans méchanceté aucune et lui en coupe une autre tranche avant d'envelopper le reste dans un morceau de tissu. L'homme et son fils s'étaient éclipsés entre temps sous l'ombre d'un platane, plus loin.
Lise lui explique alors qu'avec la chaleur de ce début d'après midi, ils allaient faire une pause et dormir une ou deux heures à l'ombre avant de reprendre la route.

- Jusqu'où qu'tu vas dis moi ? lui demande alors Lise pour la première fois depuis le départ.
- La forêt au sud de Yarthiss.
- On s'arrête bien avant nous aut', reprend alors Lise après un petit moment de silence pendant lequel elle a prit le temps de juger l'intérêt et ses chances de réponse à une autre question plus personnelle. L'attitude polie mais extrêmement discrète et effacée de Maâra ne sont pas propices au partage, et s'avèrent finalement assez difficile à gérer pour une femme comme Lise, qui malgré son physique relativement dur possède un tempérament expansif et curieux. Notre ferme se trouve à deux jours de Tulorim, mais si on a l'temps j'te donnerais des vivres, à l'abri d'certains r'gards.
- Je ne voudrais pas abuser, répondis Maâra en suivant l'œillade de Lise vers les deux hommes. J'ai tout ce qu'il me faut pour la route. Et on trouve à manger un peu partout dans la nature.
- Sans doute. Mon offre s'ra toujours là, si tu changes d'avis.

Lise se met debout et rejoint la charrette pour y ranger les restes du déjeuner avant de continuer ses occupations routinière de voyage comme si Maâra n'était pas là.

L'elfe grise se relève aussi et tourne le dos à la famille.
Il n'y a aucun village à l'horizon, aucune ferme ou maison, tout juste une cabane et un auvent pour les fermiers qui cultivent les vignes face à elle. Les arbrisseaux grimpants s'étendent loin devant et remontent une butte juste assez haute pour dissimuler la fin du vignoble. En cette saison les grappes ne sont plus en floraison mais ne sont pas encore totalement formées et même Maâra qui n'y connait pour ainsi dire rien se doute que les minuscules baies vertes en grappes ne sont pas à picorer.
Elle traverse le vignoble en direction d'une odeur apportée par le vent, provenant de l'autre coté de la butte. Elle s'y rend en regardant de temps à autre dans son dos pour vérifier si les humains restent allongés pour leur "sieste".
Une fois en haut, lorsque son regard se pose sur l'horizon parme des plants en contrebas elle laisse échapper un hoquet de surprise.

((- Un champ de lavande.)) Lui explique alors Morëla. Un champ au centre duquel se trouvait une petite maison de pierre aux volets fermés, bâtie à l'ombre d'un noyer immense et solitaire.
Devant ce spectacle, Maâra pourrait en oublier toute sa vie … ce qui est à peu près valable pour tout ce que la nature offre de plus solitaire et sauvage, mais passons. Des moments sereins comme celui-ci elle n'en a pas connu beaucoup depuis son arrivée. Ce sentiment qui lui était devenu familier chez elle, dans son temple, entouré de son maitre et de quelques apprentis comme elle vivant reclus dans la forêt dense autour de Xaoranh. Ce sentiment qui a disparu de la personnalité de Maâra dès le premier posé sur ce continent.
Morëla sait que ces moments sont à chérir, d'autant plus pour sa protégée qui n'en connaitra plus beaucoup dans sa vie future, avec ce qui l'attend. C'est dans cette optique qu'il lui propose de s'installer à l'ombre des cyprès bordant le champ, de cueillir une vingtaine de tiges de lavande et de fabriquer ce qu'il appelle des bouteilles de lavande. Le soleil, le chant des insectes, l'odeur de la lavande qu'elle rassemble entre se mains, le bruit du vent dans les arbres et celui du ressac au loin … elle n'est pas elfe à renier la beauté et la richesse de son pays mais elle aurait pu aisément se faire à ce paysage ci pour le reste de sa vie.
Lentement, elle attache les brins ensemble et les rabat par-dessus les épis fleuris pour former une cage, qu'elle noue à l'autre extrémité à l'aide d'une longueur de tissu de sa vieille robe de prêtre.

((-Tu la garderas dans ton sac, parmi tes vêtements. Ainsi ils sentiront la lavande pendant encore plusieurs semaines.
- Merci, répond-t-elle en s'activant. Merci beaucoup.
Dis ? Reprend-t-elle sur un ton pensif, il faudra trouver d'autres gens avec qui faire la route, je veux dire, quand ils seront chez eux ?
- Je ne pense pas, le rassure son faera. La sortie de Tulorim n'est pas toujours très sure. Et la nuit, être seule est le meilleur moyen de se faire voler. Mais t'es pire en groupe que seule, alors laisse-moi y réfléchir d'ici là.
Sinon, j'ai vu que tu avais dévalisé un marchand au marché.

- Non, j'ai payé pour tout ça, ronchonne-t-elle en guise de répondant à une expression anodine de son rat faera. Elle sort de son sac les petites fioles en forme de goutte d'eau au contenu plus dense que la première qu'elle avait eu dans les mains pendant son séjour à l'auberge de Talic. J'ai cru comprendre que ça pouvait m'être utile alors j'ai pris tout ce qu'il avait.
- Ceux-là sont plus concentrés que le premier que tu as assimilé))

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Maâra - Nécromancienne - Sindel
Ceux qui pensent que les morts appartiennent au passé, ne savent rien du futur


Dernière édition par Maâra le Mar 11 Sep 2012 20:45, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Tulorim et Yarthiss
MessagePosté: Dim 8 Jan 2012 21:14 
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Jour - deuxième partie

Sous le regard affolé de son Faera qui n'a pas le temps de l'arrêter, elle casse la pointe des deux fioles et observe, sans paniquer cette fois-ci, les fluides à la texture mâtinée en sortir. Ils ondulent tel des anguilles autour de ses doigts frémissants. Elle sent à nouveau leur caresse envoutante, tentatrice et corrompue. Elle frissonne sous le froid glacial de leur toucher et la vague remonte le long de ses bras, passe derrière ses épaules et enveloppe sa nuque d'une sensation proche de l'extase. Soudain, les fluides s'agitent comme la première fois, poissons privés de vie au fond d'une marre asséchée. Ils se ruent littéralement à travers sa peau dont les veines se noircissent au fur et à mesure que les fluides les traversent. Son corps convulse violemment alors que son visage semble muré dans une expression indéchiffrable. A l'intérieur de son corps, Maâra est ballotée comme une poupée de chiffon, elle sent ses muscles se contracter sous le passage des fluides qui prennent possession de tout son être avec une violence intime, qui se font désirables tout en ravageant tout ce qu'ils touchent afin d'en faire leur.
Brusquement, son corps s'arque puis se plie en deux, et elle reste ainsi, immobile dans une position peu naturelle. Possédée entièrement par les fluides d'obscurité qui investissent les dernières parcelles de son être tout entier à leur merci. Et tout aussi brusquement, son corps se redresse comme projeté en arrière par une force phénoménale, mais stoppe son élan si brutalement que sa tête part en arrière et ses vertèbres craquent, un bruit qui fait trembler le Faera à ses pieds. Son visage est entièrement envahi de zébrures noires qui avancent vers ses yeux et leur volent toute couleur. Maâra ressemble à un cadavre, avec ses yeux laiteux et sa bouche coincée dans un rictus improbable.
Mais à l'intérieur … elle a rarement été plus vivante !!
Tout est devenu irréel. Le froid et le chaud disparaissent pour ne laisser qu'une sensation unissant les deux, elle entend son sang parcourir ses veines, elle voit les battements de son cœur et se laisse bercer par les sombres murmures de ses fluides.

Son corps perd alors toute rigidité. Elle tombe au sol comme un liquide s'écoule sur une table. Elle chancèle tandis que son visage retrouve des couleurs, si tant est qu'on puisse tenir pour couleur le gris pâle de sa peau et celui plus prononcé de ses yeux. Elle tombe à genoux et pose sa tête contre la terre sèche et la tient en étau entre ses mains crispées. Elle voudrait hurler mais elle doit d'abord retrouver son souffle. Sa première respiration est un supplice, l'air chaud lui brûle la gorge comme si elle avait inhalé toute la poussière environnante.

((- Non mais ça va pas la tête !!!)) Hurle alors Morëla, augmentant par là le vacarme dans la pauvre tête de l'elfe grise.

Maâra tente de se relever en utilisant l'arbre comme appui. Elle est à moitié penchée, une main contre l'écorce, les pieds encore mal assurés au sol lorsqu'elle croise le regard du fils de Lise à quelques mètres de là, les yeux exorbités. Sur le moment, la panique semble se disputer à son rétablissement. Son estomac jusque là encore endormi se soulève, son crâne où il y a une seconde vivait un orchestre mal accordé abrite maintenant une lente mélopée aphone et déterminée, dans ses yeux à peine ressuscités nait la panique alors que sa bouche se tord en une moue sauvage et menaçante.

L'attitude du jeune homme change elle aussi très vite. Passé le moment de surprise, un sourire tout aussi menaçant et perfide étire sa bouche, et ses yeux sont le miroir d'une manigance intérieure, l'installation d'un plan hostile alors qu'il s'éloigne sans mot dire.
Lorsqu'il lui tourne finalement le dos, Maâra se met à vomir. Mais cette fois ce n'est pas seulement le contrecoup de l'absorption qui est à l'origine de ces nausées et vomissements, mais la peur, la détresse de voir sa sérénité pourtant si récente être maintenant emprisonnée sous une chape de panique.

Elle rejoint pourtant la charrette, consciente que son absence pousserait l'humain à dévoiler ses plans plus rapidement. Mais elle sait aussi qu'elle ne sera pas en mesure de le dissuader d'agir, que ce soit par la parole, la peur ou la ruse … elle ne se sent même pas d'essayer car le simple fait de s'approcher de lui la terrorise. Secrètement, elle espère qu'il ne se passera rien, ou qu'alors elle réussira à dominer sa peur pour le défier.

De part sa nature Sindel elle prie Sithi, y cherchant un sentiment de sécurité et de protection, mais elle prie aussi Celui à qui elle dédie sa vie, elle prie afin qu'Il lui donne la force de contrôler sa peur, elle Le prie car elle se hait, elle hait profondément son incapacité à faire face à l'adversité.

((Maâra, s'il cherche à te nuire ne te retranche pas dans ton entêtement à ne pas vouloir de ton don.
Il n'est en toi que pour t'aider à survivre à toutes les épreuves qui t'attendent, ne dépense pas ton énergie à le combattre, dépense la à te protéger.))

Du point de vue de Maâra, l'après midi n'a quasiment pas existé. Elle est restée à l'arrière de la charrette, ses jambes remontées contre son torse, entourées de ses bras, le visage enfoui dans le creux rassurant de son corps. Lise s'est contentée de l'observer sans mots dire, le visage plus grave que d'ordinaire mais où se lit aussi l'inquiétude. Elle ne parlera pas à son fils, sachant à quel point il ressemble à son mari quant à ce qu'il pense des étrangers … surtout les elfes, et ce qu'il s'autorise comme paroles inconvenantes.

_________________
Maâra - Nécromancienne - Sindel
Ceux qui pensent que les morts appartiennent au passé, ne savent rien du futur


Dernière édition par Maâra le Mar 11 Sep 2012 20:46, édité 2 fois.

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