L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 554 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27 ... 37  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 8 Juin 2011 14:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Mai 2011 01:21
Messages: 10925
Localisation: quête 25 : dans une caverne rempli de fou
Le messager l’attendait à l’entrée de la rue principale, Trà Thù remonta la ruelle, prenant le temps de l’observer. Il était de taille moyenne et plutôt svelte. Il était facile de voir qu’il appartenait à une grande et riche maison, autant par ses habits dignes d’un marchand que par son attitude de dédain.

Lorsque le voleur fut à son niveau il reprit la route en silence. Ils traversèrent la rue pour s’engager dans une avenue non loin de là. Le demi-elfe chercha après des réponses, mais il ne voyait pas pourquoi il avait été convoqué. Il ne lui restait plus qu’à questionner son guide.

« Vous pourriez me dire où nous allons ? »

« Vous verrez bien assez tôt ! »

« Au moins dites-moi pourquoi je suis demandé. »

« Aucune idée »

(Me voilà bien avancé, il aurait pu au moins être plus sympathique, ça lui casserait pas une jambe.)

Ils passèrent devant la milice reconnaissable au nombre de miliciens qui y faisaient des allers-retours et finirent par faire face à un bâtiment imposant.

« Voici le lieu de votre rendez-vous. »


« C'est-à-dire ? »

« Les bains publics. »

Ils rentrèrent, Trà Thù se demandait pourquoi la rencontre avait lieu à cet endroit.

_________________
Image
(de Miha)


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 10 Juin 2011 17:00 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Mai 2011 01:21
Messages: 10925
Localisation: quête 25 : dans une caverne rempli de fou
Lorsqu’il sortit des thermes, le soleil commençait à être haut dans le ciel d’ici peu les températures seraient insupportable. Le messager l’attendait sans aucun plaisir. Ils se mirent en marche, coupant par les ruelles. Ils arrivèrent rapidement à un endroit où les ruelles étaient plus large et propre. Toutes les propriétés étaient travaillées. Ils continuèrent leur route de façon à longer de loin la côte.

(Me voilà partit pour un voyage, dans une cité considérée comme l’enfer par de nombreux humains. Et ma seule assurance de survie est la parole venant d’un elfe noir. Le tout pour ramener de la nourriture et de l’eau potable à une ville et ainsi permettre à une famille de se faire un maximum d’or. Voilà des actes bien généreux, mais le seul problème sera d’équilibrer cet acte.

Par contre, maintenant qu’elle peut me faire chanter, elle va sûrement pas me laisser partir comme ça. Après tout cracher sur un mercenaire pas cher et qui obéit serait folie. Je sens que je vais pas m’ennuyer avant un long moment, j’ai hâte de voir ce qu’elle va me faire faire. Ensuite je pourrais retourner à ma vie tranquille, enfin si on peut l’appeler ainsi.)


Lorsque le voleur sortit de ses pensées, ils étaient dans des ruelles très étroites. Les bâtiments étaient dans un triste état certains tenant avec grande difficulté. La plupart n’avaient plus de portes. Ici s’entassait les plus pauvres, c’est ici aussi que les réseaux de criminels devaient siéger, une zone qui pourrait être très intéressante à visiter ultérieurement. Quand enfin ils sortirent du dédale, ils arrivèrent au port.

_________________
Image
(de Miha)


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 14 Juin 2011 22:39 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Dim 5 Juin 2011 22:06
Messages: 15
Localisation: Exech
Nayem avait déjà constaté que les ruelles de Tulorim étaient toujours peu fréquentées, malgré le fait qu’elles constituent le moyen le plus simple de se déplacer dans la ville. Il avait très vite compris qu’en réalité, les gens avaient peur de traîner dans les petites rues, notamment lorsque Dimitri lui avait conseillé d’emprunter de préférence les grandes rues lorsqu’il se déplacerait tout seul dans la ville. L’oncle ne l’avouait pas, mais il avait lui-même peur lorsqu’il traversait ces zones-là, surtout pendant la nuit. Pourtant, au final, c’était toujours sa paresse qui l’emportait.

Alors que Dimitri et son neveu devaient se trouver à une centaine de mètres de chez eux, deux silhouettes sombres sortirent discrètement des petites avenues qui menaient au rondpoint qu'ils traversaient. Aussi vite que l’envol d’un pigeon lorsqu’on lui fonce dessus, les deux hommes prirent Nayem et son oncle par l’épaule, se glissèrent derrière eux, puis approchèrent chacun un couteau à leur gorge. Le petit, en un premier temps plus surpris qu’apeuré, se mit à paniquer. Ses bras se mirent à trembler de plus en plus et son regard d’enfant pointait Dimitri, comme s’il lui demandait quoi faire. Pas une seule larme de glissait de ses petits yeux brun foncé : le garçon était bien trop effrayé pour pleurer.

« Donnez-nous la boîte et tout se passera bien. »

Les mots prononcés par la voix lucide et calme de l’un des deux voleurs avaient un peu rassuré le gamin. Puis, quelques secondes plus tard en constatant que Dimitri n’avait pas répondu à la requête du brigand, il comprit que l’objet était bien trop important pour que son oncle le laisse atterrir entre de mauvaises mains… mais de là à ce qu’une petite boîte de moins de 4 centimètres carrés ait plus de valeur que deux vies, il y avait une certaine marge.

« Vous attendez quoi ? On n’a pas toute la nuit. »
« Vous n’avez pas idée de ce qu’il y a là-dedans… »
« Et alors ? On fait ce qu’on nous demande. Le patron veut la boîte, et il nous a exceptionnellement autorisés à vous tuer, les deux, dans le cas où vous ne voudriez pas collaborer. C’est votre choix ! »


On avait compris que Dimitri avait un caractère de chien et qu’il n’était de loin pas moins têtu que son neveu, mais cette fois-ci ça allait trop loin. On avait aussi compris, d’ailleurs, qu’il n’oserait pas laisser quiconque ôter la vie du fils de son propre frère.

« Et une fois qu’on sera morts, vous comptez la trouver comment, la boîte ? »

Les deux bandits se regardèrent dans les yeux, seule partie découverte de leur visage, comme s’ils communiquaient sans faire appel aux mots. La complicité qu’il y avait entre eux était flagrante. Ils finirent peu après par se lâcher le regard.

« Ne vous foutez pas de nous. Donnez-nous la boîte. »

Dimitri prit une grande inspiration, comme s’il essayait de donner aux deux hommes masqués l’impression qu’il était totalement insouciant face à la situation. Nayem savait très bien que c’était faux. Puis, il rétorqua en ricanant :

« Bon, suivez-moi jusque dans ma maison. Je n’ai pas l’habitude d’y amener des inconnus, mais si c’est quelque chose d’aussi ridicule qu’une petite boîte qui peut me sauver la vie, je pense être prêt à la sacrifier. »
« Et pourquoi on devrait vous faire confiance ? »


Il fit alors semblant d’éclater de rire, un rire forcé, moche, faux, peu élégant, mais qui le permettait malgré tout d’évacuer le stress qu’il avait jusque-là accumulé. Il fallait tout de même avouer que la situation pouvait être assez comique si on la prenait avec un peu, beaucoup de recul. Puis, tandis que Nayem ne cessait d’essayer de trouver dans le visage de son oncle, obscurci par la nuit, une quelconque sorte d’expression d’assurance, celui-ci reprit son sérieux.

« Si vous voulez mon avis, vous ne devriez pas, mais je doute que vous en ayez le choix. Votre patron a l'air sévère. »
« Laisse tomber, Pietro. Ce gars essaye juste de nous intimider. De toute façon, on a un couteau. »


À la seconde où l’homme leva légèrement son arme pour la désigner en même temps qu’il prononçait le dernier mot de sa phrase, l’éloignant ainsi du cou de Dimitri, ce dernier profita de la minuscule occasion pour sortir habilement sa baguette magique de la poche intérieure de sa tunique et, en un bref mouvement circulaire du bras, désarmer les deux hommes dont les couteaux s’envolèrent soudainement à deux ou trois mètres d’eux. Nayem avait alors finit par trouver, sur le visage de son oncle, le regard confiant qu’il cherchait depuis tout à l’heure.

« Cours ! »

Les deux brigands, après s’être à nouveau jetés un regard complice, regardèrent Nayem et Dimitri partir en courant en direction de chez eux, haussèrent les épaules et ramassèrent leurs armes parterre. Bien sûr qu’ils auraient pu rattraper les deux mages, mais ils avaient été plus malins que ça. Ils se contentèrent de les suivre de loin et de noter l’emplacement précis de leur maison dans le petit plan de Tulorim qu’ils avaient sur eux, puis ils repartirent tranquillement.

« Le patron va devoir attendre un peu plus que prévu. »

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2011 18:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 6 Juin 2011 20:48
Messages: 61
Localisation: Kendra Kâr [Quête 24]
La route entre Yarthiss et Tulorim

Nandòr ne s’attarda pas dans les ruelles de Tulorim. Il voulait simplement trouver un endroit où se reposer quelques heures avant leur voyage vers Kendra Kâr.

Cette ville ressemblait à une ville fantôme. Il ne trouverait personne à cette heure-ci pour le renseigner sur le lieu et l’heure du départ du prochain Aynore. D’ailleurs, il n’était même pas sûr de vouloir croiser qui-que-ce-soit. Si les gens étaient aussi gais et avenants que l’ambiance qui régnait en ces lieux, ça promettait !

Il ne fallut pas plus d’une quinzaine de minutes aux trois compagnons pour se retrouver sous l’enseigne de l’Auberge du Pied Levé.

À l’intérieur, l’ambiance semblait bien plus festive. On pouvait entendre filtrer à travers la porte une musique entraînante, des rires tapageurs … En somme, une auberge qui, de l’extérieur, avait l’air plus ou moins normale.

(Bah ! De toutes façons, ça peut pas êt’pire que dehors !)

Nandòr jeta un coup d’œil vers ses compagnons et poussa la porte de l’auberge avant de s’y engouffrer …

L’Auberge du Pied Levé

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2011 19:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 10 Juin 2011 22:28
Messages: 79
Localisation: Kandra-Kâr
-->Trajet Yarthiss-Tulorim<--

( Enfin , nous y sommes , Tulorim nous, voilà !)

Harmonie suivi de près par Dinab & précéder de Nandór s'engouffra dans les ruelles de la cité. Puis , Nandór proposa de faire une halte dans une auberge histoire de faire passer le temps en attendant le prochain départ de l'aynore. Harmonie n'avait pas très envie d'être en retard pour le départ de l'aynore.

" - Bon si j'ai bien compris on va devoir entrer dans l'auberge ? "

Quel question , bien sûr qu'ils allaient rentrés dans l'auberge.

--> L'auberge du Pied Levé<--

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2011 23:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 6 Juin 2011 20:48
Messages: 61
Localisation: Kendra Kâr [Quête 24]
(L’Auberge du Pied Levé)

Nandòr entreprit son voyage vers le port de Tulorim.
Sur les conseils de l’aubergiste, il s’engagea dans la rue principale.

Ce n’était plus aussi désert que la veille. Partout, des commerçants se hâtaient, vendaient leurs marchandises, en criaient les mérites et les tarifs avantageux.
La foule se pressait, troquait, marchandait, achetait. Nandòr avait rarement vu une telle effervescence commerciale dans une ville.
Certaines marchandises étaient d’ailleurs très intéressantes … Mais non ! Ce n’était pas le moment de faire des emplettes, ni de dépenser l’argent qui lui restait.

Il fila donc rapidement, comme d’habitude, entre les gens, les chars et autres obstacles.

Le parc se présentait face à lui, à présente. Il le contourna en remarquant une zone de tir à l’arc. Il n’avait certainement pas envie de se prendre une flèche perdue.
Ensuite le marché, lieu noirci par la foule grouillante, qu’il évita également. Il aurait perdu plus de temps à le traverser, avec tout ce petit monde.
Encore un peu de marche et il aperçut la fameuse taverne, devant laquelle il passa sans plus de cérémonie.

Il se rapprochait maintenant du port. Et plus il avançait, plus la foule se densifiait.
Il vit tous ces bateaux amarrés, les gens embarquaient, débarquaient, attendaient.
Il longea le port et aperçut enfin, sur sa droite, la zone d’embarcation.
Les gens se pressaient vers l’Aynore, impatient d’avoir leur place à l’intérieur de cet engin très impressionnant.
Nandòr en resta bouche-bée un instant. Il avait déjà entendu parler des Aynores mais n’avait jamais eu l’occasion d’en voir un de ses propres yeux, encore moins d’y monter à bord.

(À bord de l'Aynore)

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 3 Juil 2011 22:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 10 Juin 2011 22:28
Messages: 79
Localisation: Kandra-Kâr
-->L'auberge du Pied Levé<--

Le lendemain matin, Harmonie décida de poursuivre son chemin vers le port de Tulorim.
Elle s'engagea dans une rue qui mena directement au port. Une fois qu'elle fut arrivée , Harmonie scruta l'horizon et vit l'engin qu'elle allait emprunter pour se rendre à Kandra-Kâr. L'aynore. La jeune fille avança encore , puis se raprocha petit à petit de son objectif. Elle embarqua ainsi que de centaine d'autre pasagers. Ils étaient sur le point de décoller. Harmonie arriva juste à temps pour le départ.

-->Voyage en Aynore<--

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 13 Juil 2011 04:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 11 Mai 2011 15:05
Messages: 203
Localisation: Tulorim

---


Errand au hasard des carrefours et des ruelles, laissant son instinct et cette imperceptible odeur de houblon guider ses pas, Baldur tentait tant bien que mal de se repérer dans l'immense cité portuaire de Tulorim. De temps à autre, le rôdeur s'arrêtait au croisements de deux artères désertes, imprimant dans sa mémoire telles ou telles statues ornant quelques monuments discrets, un ou deux ornements décorant la surface d'un bâtiment ou encore les corps inanimés et ronflants de quelques ivrognes ayant succombé aux si enivrants effets de quelques boissons éthyliques... C'était surtout la rumeur festive de rires tonitruants, de chansons paillardes et du tambourinement des chopes qui guidait les pas de Baldur en quête d'une auberge où il pourrait se reposer et calmer ses muscles encore endoloris par le roulis incessant de la traversée.

Le problème, c'est que l'étroitesse des ruelles où il errait signifiaient que ces lointains échos prometteurs s'y perdaient ou s'y renforçaient, rendant les tentatives du rôdeur pour localiser l'origine de ces morceaux de murmures se perdant dans la rumeur de la ville elle-même.

C'est donc en grognant et en maudissant les architectes Tuloriens sur une demi-douzaine de générations que Baldur déboucha dans une énième rue, aussi sombre et fade que toutes celles qu'il avait traversées quelques minutes auparavant... A quelques détails prêts...

Là, entre un comptoir de boucher assombri par le sang frais des quelques carcasses de poulets, de porcs et de mouton qui pendaient au-dessus, se balançant doucement de leurs crocs dans la brise chaude et sèche qui s'engouffrait dans la ruelle. De l'autre côté, une petite boutique proposant une sélections de poteries excentriques et tape-à-l'œil s'avançait elle aussi dans l'artère. Quelques statues en céramique blanche se dressaient sur les murs, sans aucun doute d'anciennes fontaines n'ayant plus aucune eau à déverser... Mais l'élément le plus intéressant de ce petit théâtre de la rue était l'étrange attroupement qui s'était formé à quelques pas de Baldur, empêchant le rôdeur d'aller plus loin. Un homme en tunique blanche, tournant le dos au rôdeur qui s'approchait lentement, faisait face et haranguait avec beaucoup de fougue un petit groupe d'une douzaine de personnes... Quelques femmes tenaient leurs enfants serrés contre leurs poitrines tandis que les hommes, le regard furieux ou apeuré, examinaient l'homme en tunique blanche. Seul le boucher, portant encore son tablier ensanglanté, riait de la situation derrière ses joues rouges et son visage porcin...

Arrivant à moins de quelques pas de l'assemblée, Baldur happa les mots que l'homme en tunique blanche hurlait à qui voulait l'entendre... Il semblait emprunt d'une profonde panique ou folie trahie par ses mouvements névrotiques et le timbre tremblant de sa voix... "... déçu les dieux ! Oui ! Nous avons déçu les dieux de ce monde p-par nos vices et n-notre corruption ! C-cette sécheresse est le juste ch-châtiment de nos faiblesses, de n-notre corruption ! Corruption ! Oui ! Oui ! Nous sommes corrompus ! Cette ville est corrompue ! Tulorim est condamnée à être p-purifiée par le feu de Meno lui-même !..." meuglait l'homme en blanc dans une fièvre démentielle. "... Nous avons déçus les dieux pour avoir laissé des p-putains, des lâches et des assassins devenir nos maîtres ! Nous ne devrions avoir que les dieux comme seuls m-maîtres...! Tous les autres sont corrompus ! Et nous avons été corrompus à notre tour pour avoir les a-avoir suivis dans leur écœurante quête de p-pouvoir et de f-fortune !... C'est pas les flammes de Meno que Tulorim sera purifiée de toute cette crasse !"
"Monseigneur ! Grâce ! Vous faites peur aux enfants !" implora une femme potelée à l'opulente poitrine, essayant tant bien que mal de calmer la petite fille paniquée accrochée à ses jupons d'une main et de l'autre le jeune nourrisson en pleurs enveloppé dans un linge.
"Les enfants ! Ah ! Ah ah ah ! Nous devrions les égorger aujourd'hui même plutôt que de les laisser assister à la d-décadence de Tulorim !..." répondit l'homme en blanc, pointant un doigt décharné en direction de la fillette et de sa mère dans un effroyable rire. Un vague éclat argenté à la ceinture du fou furieux manifestait la présence d'une dague ou d'un petit couteau..."... Eux-aussi sont corrompus ! Tous sont corrompus ! Nous devons accepter le châtiment des dieux ! Nous les avons déçus ! En nous privant d'eau et en laissant Rana chasser les nuages, les dieux veulent laisser les flammes du soleil et du vent purifier cette ville !.. C'est une plaie qu'on cautérise par le feu ! Notre sang n'est que s-souillure et crasse !"
"Ce n'est qu'un été plus chaud que les autres... Avec l'automne viendront les pluies, et avec l'hiver la neige, comme toutes les autres années." essaya maladroitement de raisonner un des hommes de l'assistance, ses yeux anxieux allant du dément à Baldur qui, discrètement, dégageait les pans de sa tunique et glissait sa main sur la garde de son épée...



Alors que Baldur n'avait dégainer que quelques pouces de sa lame, un puissant écho métallique se répercuta dans la ruelle devenue subitement silencieuse... Crissant contre les morceaux d'acier du fourreau de fourrures noire, l'épée de Baldur, sa si fidèle et implacable compagne, l'avait malencontreusement trahi... Doucement, la tête de l'homme en blanc se tourna vers le rôdeur, jusqu'à ce que leurs yeux se croisent enfin...

C'est avec un mélange de surprise et de dégoût que Baldur découvrit le visage du mystérieux personnage. Derrière la dense et crasseuse crinière blanche-grise se cachait un visage profondément marqué par le temps et les flammes ; des joues creuses à la peau brûlée tombant en petit morceaux, des lèvres aussi sèches et craquelées que le limon d'un ruisseau asséché, une barbe hirsute mouillée par la sueur dégoulinant d'un front fripé et sombre... et des yeux de déments, rouges de sang et agités de spasmes d'une folie furieuse. Mais le plus inquiétant dans le regard du vieillard était son caractère inquisiteur, comme s'il fouillait dans l'âme même de Baldur pour en observer la substantifique moelle...

Quelque chose, dans le regard du vieil homme, semblait trahir une angoisse beaucoup plus profonde... Comme s'il reconnaissait quelque chose de... ou en Baldur... Pétrifié quelques instants, l'homme en blanc se mit soudainement à hurler encore plus fort qu'auparavant en pointant un doigt accusateur vers le rôdeur... "V-v-vous...! Votre cœur est plus noir que celui de Phaïstos...! Vous êtes plus corrompu que cette garce d'Oaxaca...! Vous êtes la corruption même...! N-noir ! Votre âme est aussi noire que la nuit...! Ah ah ! Les dieux ont réveillé les démons les plus anciens pour apporter leur divine rétribution sur Tulorim-la-crasseuse, Tulorim-la-souillée...!". La main toujours portée à la garde de son épée, observant les yeux dément du vieillard, Baldur lui répondit avec un sourire railleur : "... Est-ce la soif, la chaleur ou le soleil qui t'as en premier brûlé l'esprit ?..." Comme anticipant l'inévitable affrontement qui allait se dérouler, un homme d'une cinquantaine d'années s'avança vers l'homme en blanc, essayant de raisonner le vieillard..."Monseigneur Gaeronde, reprenez-vous ! Ce n'est sans doute qu'un voyageur qui-" " Silence ! Chien noir !..." aboya « Gaeronde » en repoussant violemment l'autre homme."... Voici donc la cause de la corruption de Tulorim ! Si tu ne vois pas sa noirceur, c'est que tu es aussi corrompu que lui !... Ah ! Ah ah ah ! Voilà avez tous déçu les dieux par votre naïveté, votre complaisance...! Tulorim est c-condamnée...! Mais je ne me laisserai pas c-corrompre ! Non ! Meno me donnera la force de vaincre la sombre incarnation de la c-corruption de cette cité...! Ah ! Ah ah ah ! Ah ah ah ah !"

Avec une impressionnante vivacité, l'homme en blanc dégaina la fine dague qu'il camouflait dans sa ceinture et se rua brusquement vers Baldur. Comme un sanglier furieux, il hurlait, le couteau levé, ses yeux n'exprimant non plus la peur, mais une expression de folie furieuse parfaite. Surpris par la vitesse de l'assaut et n'ayant pas eu le temps de dégainer complètement sa longue épée, Baldur ne put que dévier au dernier moment et du bout des bras le coup qui visait son cœur. La lame ripa contre les bandages enroulées autour des poignets du rôdeur et lui entailla l'épaule droite, lui arrachant – en plus d'un peu de peau et de sang – un grognement sourd et coléreux... La dague continuait de siffler autour de Baldur, frappant à nouveau et par deux fois ses épaules dénudées, accompagnée de quelques faibles coups de poing cognant mollement contre les flancs et le ventre du rôdeur...

Mais le vieil homme, ne devant sa soudaine force qu'à l'énergie du désespoir, s'épuisa aussi rapidement qu'il s'était rué sur son adversaire. En quelques instants, Baldur lança Gaeronde contre le sol chaud et poussiéreux de la ruelle où le vieillard s'effondra lourdement. D'un violent coup de botte, le rôdeur écrasa la main droite de Gaeronde qui dans un hurlement lâcha son arme...

Le combat aurait très bien pu s'arrêter là, mais Baldur, bouillonnant de rage d'avoir été ainsi attaqué et blessé, dégaina finalement son épée dans un crissement sinistre et la plongea avec force dans la main coupable. Derrière lui retentirent les éclats de voix surprises des infortunés spectateurs et le cri horrifié d'une des femmes... Le rôdeur releva son arme, s'apprêtant à l'abattre une dernière fois dans la nuque du vieillard...

Tous retenaient leur souffle... Baldur, haletant, suspendu dans son geste, croisa les yeux inquiets et paniqués de ceux qui l'observaient avec stupeur et tremblements. Il contempla ensuite le corps de Gaeronde étendu au sol, vrillé par la douleur et folie qui lui avait dévoré l'esprit... Entre deux filets de baves mêlés de sang, le vieillard maudissait l'univers entier, serrant contre lui sa main mutilée... Ses yeux hagards et injectés de sang ayant perdu jusqu'à leur dernière once d'humanité.

Dans l'esprit de Baldur, achever le vieillard dément aurait été une preuve d'humanité en lui épargnant une lente agonie spirituelle... Mais les mentalités citadines, peu habituées aux questions de survies et s'emmitouflant dans de futiles questions « d'éthiques » et de « morales », n'auraient définitivement pas accepté que le rôdeur achève Gaeronde, là, maintenant et tout de suite, en répondant son vieux sang noir sur les pavés blancs... Calmement et silencieusement, Baldur glissa la lame de son épée contre sa tunique avant de la rengainer... Dans un soupir, il essuya la sueur qui perlait sur ses joues et s'avança plus avant dans la ruelle, écartant au passage les citoyens qui l'avaient regardé combattre le vieillard sans l'assister... Même le boucher avait perdu son sourire et observait désormais Baldur d'un air hagard et stupide...

À mesure que le rôdeur s'éloignait, il entendit derrière lui le brouhaha de quelques discussions chuchotées entre les témoins de la scène... Nul doute que le vieillard survivra à sa blessure, mais son instabilité mentale n'était pas prêt de guérir... Cette pensée raviva une petite douleur dans l'épaule droite du guerrier qui se doutait pas quant à son origine. La dague du vieillard, ancienne et émoussée, n'avait fait que lacérer superficiellement la peau du rôdeur, mais des trois fines estafilades coulaient quelques perles de sang...

C'est donc en grognant que Baldur se remit en quête d'une auberge où se reposer et surtout se restaurer... Oh, et il avait besoin d'une bière.

Une bière fraîche.

_________________
Baldur
Rôdeur ; [Lvl 5]


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 24 Juil 2011 15:59 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 11 Juil 2011 14:59
Messages: 16
Localisation: Tulorim
Les Habitations

Rowen n'avait pas peur de passer par ici car c'était un habitué, il connaissait du monde et le monde le connaissait. Sans perdre de temps, il se hâta vers le port, il voulait partir au plus vite.

Le Port de Tulorim

_________________

Tous les chemins mènent au Rhum...


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 28 Juil 2011 15:17 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 27 Juil 2011 23:24
Messages: 24
Localisation: Exech
((( [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation violente, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.)))

Auparavant

La ville de Tulorim - c'est du moins le nom qu'un milicien à sa périphérie avait donné à un voyageur – n'est pas se que l'on peut appeler un modèle de vertu. Le chemin pour l’atteindre m'a vite redonné le moral alors que les traits lointains de la cité accueillante se muaient en sombres ruelles étroites et mal famées. En faite, il est même probable que je ma plaise ici tout compte fait. En arrivant, j'ai croisé un temple qui m'avait l'air des plus accueillant, en dehors de la cité mais je n'ai pas pris la peine d'y entrer. D'ailleurs qu'aurais-je pus dire aux clerc s'y trouvant ? Bonjour, je ne sais pas qui je suis et personne ne me réclamera si je disparaîs, votre office m’a l'aire bien chaleureuse alors je suis entré ! La belle affaire ! Malgré mon manque flagrant au niveau de la mémoire, je me suis rendu compte que certaines choses me sont restés, comme la connaissance des divinités. Cet édifice était l'antre des adorateurs de Thimoros et Phaitos et je savais au fond de moi que malgré mon attirance presque surnaturel vers ce culte, je n'aurais pas fait long feu à l'heure actuel. Au mieux aurais-je servis de sacrifice humain, mais ce n'est pas ce qui est écrit pour moi, enfin, c'est se qu'il me plaît à croire...

Mais ma préoccupation actuel n'est pas vraiment ma foi ni même ma vocation car, alors que je marche en direction du cœur de Tulorim, je ressent un énorme vide en moi. C'est comme si une toute petite créature c'était immiscé dans mon âme et décidait de la grignoter lentement, prenant de plus en plus de taille au fur et à mesure quel se gave. Je me sent plutôt déphasé, une main sur la joue, essayant de lutter contre une envie irrésistible, devenant à chaque instant plus forte. Je chancelle, marmonnant des paroles dénuées de sens me faisant penser au baragouine-ment que l'ont produit lorsqu’on veut parler la bouche pleine. Je sent mes forces me quitter, les cris joyeux d'un groupe d'enfant non loin me paraissent insupportable. Comment peuvent-ils rires de moi alors que je me vide ainsi de mon esprit ? Non, ce n'est pas de moi, ils ont fait tomber un autre gosse dans la boue et celui-ci pleur toutes les larmes de son corps. Affreux petit geignard, pourquoi te vautre tu comme ça, tel un porc ? Les enfants partent tous, ricanants et moqueurs, ils sont si charmant, laissant la leur victime pitoyable et trempée jusqu'aux os. Je m'approche de lui, c'est un gamin à peine formé, il doit avoir dix ans. Il est tellement laid, tellement risible au sol, pleurant et appelant une mère qui ne viendra pas. J'ai envie de rire comme ses agresseurs, de m’esclaffer, de déployer ma gorge pour l'enfoncer encore plus. La tentation est tellement forte et puis, dans cette ruelle, personne ne peut profiter de la scène à par moi. Je ne me retient plus, je ris.

L'affreux morpion me dévisage, ses pleurs se sont mués en hoquets étranges et incontrôlés. Un instant, ses yeux croisent les miens et il les détourne aussi tôt, trouvant soudain un intérêt particulier au dallage de la ruelle. Je remarque alors qu'il tien contre lui un ours en peluche rapiécé. Je m'arrête de rire et tend une main vers lui. Le morveux croit un instant avec espoir que je vais l'aider, il me fait confiance comme à toutes les grandes personnes. Ce monsieur n'est pas vilain, doit-il se dire, il rigole car je suis plein de boue, c'est rigolo, mais il va me réconforter maintenant. Mais non, je repousse avec nonchalance son petit bras tendu et je m'empare de sa peluche ridicule. S'en est vraiment trop pour moi, ce gosse est vraiment répugnant. Je prend l'ourson par le cou et lui fait bouger la tête en direction du marmot. Il esquisse un sourire que je sent forcé.


«Tu m'a sauvé de la boue ! C'est vraiment gentil de ta part ! »

Je prend une voix de canard, appuyant chaque mots d'un mouvement de la tête du jouet. Il avait effectivement protégé son bien de toute salissures. Sûrement était-ce la cause des moqueries et du comportement des autres jeunes. Je reprend la parole, tel un ventriloque raté, il est claire que les mots viennent de ma bouche. Cette fois, je les déformes pour donner l'impression d'une autre personnalité à la bête en pluche, plus sombre et plus méchante.


« Mais voyons, crétin, si tu m'avais pas avec toi comme un pauvre gamin écervelé ils ne t'auraient pas foutu dans cette boue dégueulasse, je crois que tu ferais mieux de crever la, d'arrêter de respirer et de mourir ici, dans la boue. Ce serait-bien mieux pour tout le monde ! »

J'aime beaucoup le côté dramatique de la scène, mes paroles rapidement mêlées aux pleurs renouvelés de l'affreux mouflon. Une impulsion me prend alors, la comédie s'achève sur le son de la peluche tombant au sol, évoquant le bruit d'un marteau de mousse sur une pille de linge. Les yeux aussi vides que ceux d'un mort, je fiche ma main sur la gorge du pitoyable enfant, l'étreignant jusqu'à stopper totalement ses pleurs. Je ne dis mot, même si je n'en pense pas moi.

(Petit merdeux... Tu va arrêter de pleurer... Je te déteste... Tu va mourir... Te tuer...Te tuer... Tuer...tuer...tuer... tu est...tu est...Tuté...Troté...Trituré...Trimbalé...Tarabiscoté... Tuer et triturer le tarabiscoté qui trimbale !)

Je le secoue, frappant le mur avec son corps. Il me regarde, livide et il me faut plusieurs longues secondes avant de me rendre compte qu'il est mort, la trace bleuâtre de mes doigts lui faisant un drôle de collier. Je le repose presque cérémonieusement dans la boue, le laissant à l'endroit où il résidait lorsque les autres gosses l'on abandonné. Je me sent bien, parfaitement bien. Plus aucun insecte imaginaire ne viens dévorer mon esprit, plus aucun vide ne m’envahis, je suis moi, complétement plein de mon essence. Je m'étire, fait craquer mes doigts fins et passe une main dans mes cheveux. Cette première journée me semble excellente et je sort de la ruelle étriquée d'un pas léger. Je m'imagine tout une histoire où les gosses se font enfermés pour meurtres après la découverte du corps désarticulé du marmot plein de boue. Ou bien peut-être reviendront-ils sur leurs pas pour se moquer à nouveau et décideront de l’enterrer, laissant sa famille dans l'espoir de son retour. Toutes les situations possibles me laissent avec un sentiment d'accomplissement qui me rend béa. Je crois que sans le savoir, j'ai accomplis de grandes choses aujourd'hui...

_________________
Un homme sans souvenirs est un homme perdu.


Dernière édition par L'inconnu le Jeu 28 Juil 2011 23:53, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 28 Juil 2011 17:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 27 Juil 2011 23:24
Messages: 24
Localisation: Exech
L'odeur enivrante de la ville en effervescence s'infiltre en moi comme un poison bienfaisant. Je laisse mon esprit vagabonder au rythme de mes pas errants parmi les autres habitants des lieux. La promiscuité me gêne, des passants me bouscules, certains on un regard méprisant sur moi. C'est alors que je me rend compte, passant un doigt sur la boucle qui m'irrite l’oreille gauche, que celle ci est pointus. Je déglutis, m'arrêtant, peut m'importe de bloquer le passage, je suis pris de dégoût. Je suis un Elfe... Quelque part en moi, je me déteste. Je ne sais pourquoi, mais une haine viscérale se dévoile en moi pour ma propre race. Je tombe de haut, mais reprend ma marche, tête basse cette fois-ci, essayant d'ignorer le signe de mon lignage. Peut-être est-ce la une vaste plaisanterie, mais non, je m'en rend compte alors que je tire sur ces ignobles excroissances qui n'ont rien de naturel. Je les tords, les écrases mais rien n'y fait. Pourquoi ne puis-je concevoir d'avoir les oreilles pointu, je ne le sais pas vraiment, mais je me dégoutte, me fait l'effet d'un moins que rien. Je maudit ma famille et le monde entier, ne me rendant pas compte que mon errance m’a emmené dans un quartier où, désormais, personne ne me bouscule. Je suis seul...


C'est lorsque je prend conscience du silence régnant ici que je lève la tête et sort de mes pensées. Rien ne bouge, le calme avant la tempête, je ne sais pas d'où me viens cette expression mais elle m'a l'air particulièrement vrai en cet instant. Mon imagination me susurre la présence de bandits s'apprêtant à m'attaquer, mais je ne l'écoute pas. Le coup des hors-la-loi s'attaquant à moi, et dont je devrais me défendre au péril de ma vie... Beaucoup trop classique. Mais cela ne m'empêche pas de m'inquiéter lorsque j’entends le craquement caractéristique d'une brindille alors qu'une ombre annonce l'arrivé imminente de quelqu'un...

Déboulant de l'intersection devant moi, une femme paniquée se dirige dans ma direction, gênée dans sa course par une robe à large pans. Elle pousse des hurlements me faisant grincer des dents et s'arrête à quelques centimètres de moi, la respiration haletante, elle essaie de se concentrer.


« Aidez moi... Par pitié... Mon mari... Ils vont le tuer ! »

Allons bon, est ce qu'il y a écrit « bon samaritain » sur mon front pour qu'elle ose m'alpaguer comme cela. Enfin, je suppose que mon maudit faciès d'Elfe fait de moi l'archétype du sauveur du monde, par les dieu j'aurais même préféré me découvrir Garzok ! Le pauvre homme de la gueularde qui me regarde avec insistance avait dût faire un emprunt à la mauvaise personne et son sort est probablement mérité. Avec patience, je prend la parole pour couper son flot intarissable d'appel à l'aide.

« Bien, pour commencer cher madame, calmez-vous. Je vais vous suivre et je vais régler cette affaire de la meilleurs manière possible. »

Elle me regarde, plein de gratitude. Je ne prête pas attention à ses promesses de récompenses et ses remerciements. Je ne suis pas un mercenaire, et puis, je n'ai jamais dis que je sauverais effectivement son amant. J'aviserais...

_________________
Un homme sans souvenirs est un homme perdu.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 28 Juil 2011 23:22 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 27 Juil 2011 23:24
Messages: 24
Localisation: Exech
Lorsque je me rend compte de la supercherie, il est trop tard, deux mains se sont agrippées à moi et me plaques contre un mur. Ho pitiez aidez moi aidez moi ! Mais quel imbécile je suis, bien sur la « femme éplorée » est une complice et elle me toise d'un aire moqueur alors qu'elle se débarrasse de sa jupe à froufrou. Cela m’apprendra à vouloir aider tous les gens que je croises. Je me rend comptes que mes agresseurs sont six, l'un me tien fermement, bien que je ne résiste guère, un autre me lie les mains et les quatre autres regardes. J'ai envi de leur dire « hey les gars ça va vous êtes sur d'être assez pour me maîtriser ? Non parce qu'on sais jamais, il faudrait peut-être un septième pour me la mettre encore plus profonde ! Mais je me retiens, sachant pertinemment que cela ne me vaudrait que des coups supplémentaire, ou pire, la mort. Il est inconcevable que ma vie touche à sa fin alors qu'elle n’a, pour ainsi dire, même pas débuté. C'est donc sans rechigner, docile comme un chien bien dressé, que je suis tant bien que mal la brute qui me tire par le col. Encadré comme je le suis, je ressemble à un martyre que l'on emmène sur le bûcher. Mais les rares passants qui nous croises détournes le regard, font semblant de ne pas nous voir. Se qui est le plus drôle, c'est que ces bandits auraient put se contenter de me délester de mes biens, mais non, ils se sentent obligés de m'emmener avec eux. Quels abrutis, courir des risques pareils. C'est précisément au moment où je réfléchis à l'illogisme de leur comportement que je me pose une question qui me noue la gorge. Mais que vont-ils faire de moi ?

_________________
Un homme sans souvenirs est un homme perdu.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 29 Juil 2011 00:10 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 27 Juil 2011 23:24
Messages: 24
Localisation: Exech
((( [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation violente, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.)))

Image



Après plusieurs tours et détours, nous arrivons enfin devant une maison aux apparences hantées. Le parfait stéréotype, vitres brisées, porte entre ouverte grinçante, tout y est. Même le bruit du vent s’engouffrant à l’intérieur répond à l'appel, achevant le sinistre tableau. Pourtant elle se trouve ici, accolé à d'autres demeures en tristes états, comme si elle n'existait pas aux yeux des résidents du quartier. Sans plus de cérémonies, mes ravisseurs m'amènent à l'intérieur puis, un seul reste. Il me libère les mains, ne prend pas même la peine de m’ôter ni ma bourse, ni mon arme. Lentement mais sûrement, l'angoisse commence à me prendre aux tripes. Je sais que se qui va se dérouler ne va pas me plaire, mais je suis tétanisé. Sans m'en rendre compte, je suis l'homme dans une cave dissimulé par une trappe qu'il viens de révéler, et dont je n'avait pas prit conscience avant qu'il ne la dévoile. Comme possédé par une présence étouffante dictant chacun de mes gestes, je marche, mécaniquement, la sueur perlant à mes tempes. La tension baisse d'un cran, lorsque je me rend compte qu'il ne s'agit véritablement que d'une cave. Une simple pièce sous l'édifice, inoffensif, parfaitement silencieuse. C'est alors que de l'obscurité jaillit un homme en robe noir portant un amas de pendentifs autours du cou. Il ricane sous sa capuche qui dissimule ses yeux et par la même occasion, un visage que je devine fripé et moribond...

Je regarde autour de moi, comme si je n'étais qu'un spectateur. Mon cerveau se met à réfléchir à vive allure, mais cela ne me sert à rien. Soudain, une voix qui me semble familière se fait entendre, non pas comme une amie, mais comme un oppresseur avide de me voir tomber.


(Tu va mourir ici, comme un rat. Tu ne sais même pas qui tu est et ta vie va toucher à sa fin. Même si tu veut crier, personne ne t'entendra. T'enfuir ? Crois tu que les cinq autres types qui t'attendent dehors vont te regarder sans bouger ? Et puis, soyons sérieux, tu n'arriverais même pas à marcher deux pas vu ton état. Mais bon, rien d'étonnant vu que tu est un Elfe, une bonne crevure d'elfe qui va mourir ici, comme tous les tien.)

La puissance me cloue au sol. Il ne s'agit pas de mes propres pensées, non, quelqu'un parle dans mon esprit, me dévore le cerveau. Pourtant, tout se qu'il dit ressemble étrangement au fond de ma pensée, oui, c'est se que me susurre mon inconscient. Ce sont mes paroles, dans une autre voix certes, mais les miennes. Je commence à croire que je deviens fou, mais non, ce sont les autres. Le type à la capuche noir me dévoile en avant première ses dents effilés, des dents de cannibales. A-t-il jamais pensée à faire un spectacle ? Mesdames et messieurs sous vos yeux ébahi, le type à la robe noir du fond de la cave ! Admirez ses dents malpropres ! Nourris exclusivement de jeunes pucelles ! J'expire fortement par le nez, se qui attire l'attention des deux autres, ils me toisent. Leur discutions ne m’intéresse guère, mais j'en ai quand même saisis le sens profond. Le kidnappeur à touché une belle somme pour « l'Elfe », oui c'est comme ça qu'ils m'appellent et puis quoi, je sais très bien se que je suis ! J'espère qu'il va s'étouffer avec la bouffe qu'il va se mettre dans le gosier avec les Yus qu'il a touché. Ils parlent à mis voix, comme si je ne sais pas de qui ils discutent, mais je suis au courant ! Ils se partages probablement des recettes d'Elfes, j'ai envie de leur hurler qu'à la bière, je marinerais bien mieux, mais leurs regards est si insistant... J'expire à nouveau mais cette fois, je ne peut pas me retenir de laisser échapper la naissance d'un rire. Le type qui m'a amené s'éclipse, son due en poche, me laissant seul avec l'homme en noir. Celui-ci reste immobile un instant, avant de se déplacer, révélant une petite porte qu'il cachait jusqu'alors. Dans un mouvement mille fois répété, il tend son bras pour me laisser passer devant lui. Le geste m'aurait touché, probablement dans un autre lieu et par une autre personne. Mais ici, je me sent forcé, je sais que je n'ai pas le choix et mes muscles semblent devenu mes ennemis jurés. Sans un mot, je pénètre tête basse dans le tunnel...

Une seconde après mon entrée, la porte se referme derrière moi dans un claquement, puis un cliquetis de verrou. Au stade où j'en suis je n'ai plus peur, je ne suis plus étonné, je suis simplement hébété. J'avance dans un rêve éveillé où l’architecture se transforme en celle de catacombes. Je sent que je descend, toujours plus, je ne peut presque pas bouger tellement le tunnel est étroit mais, joie, j'en arrive au bout. Pourtant je n'éprouve aucun soulagement lorsque j'émerge, que je puisse me tenir droit n'est qu'un mince réconfort. Pour tout dire, j'aimerais mieux rester toute ma vie à genoux, ou même être un nain, plutôt que de me trouver où je suis actuellement.

Je n'ai pas le temps de faire demi-tour, qu'une grille se referme, bloquant le passage d'où je viens. Je me trouve dans une cellule et je ne suis pas le seul prisonnier, même si je suis de loin celui en meilleur état. Sur un lit de paille, des hommes, des femmes et des enfants me regardes, livides. Leur yeux témoigne d'une chose que je lis immédiatement, pour eux, ils sont déjà morts. Ils sont tous sans exception en sous alimentation évidente, tous ont les mêmes joues creuses et les cottes saillantes. L'homme rachitique qui est vautré à ma droite, contre un mur ouvre la bouche à demi mais n'exprime aucun mot, je remarque que sa langue est coupée. Ses deux jambes ne sont que des moignons ignobles et suintants de pues, son orbite gauche est totalement noir, il lui manque un œil. Je détourne les yeux, balayant malgré moi les dizaines d'autres personnes estropiés et mal en points. C'est alors que je vois le chirurgien...

Il est en train de manipuler un cadavre partiellement ouvert. D'où je suis – c'est à dire pas très loin, dans une cellule faisant face à la table d'opération – je distingue parfaitement le visage du sujet. Son œil droit repose grotesquement sur une joue partiellement déchiré. Il à le crâne rasé proprement et affiche une dentition presque parfaite. Une horloge dans la salle indique huit heure du soir mais je remarque plus particulièrement les corps, découpés ou non, d'une demi-douzaines d'individus nus. Ils sont la, la tête en bas ou en diagonales, ici un buste, là un bassin. Ils forment un étrange spectacle de marionnettes macabres autour de celui qui s'affaire sur le corps au centre de la pièce. Lorsqu'il à finit, je n'ai toujours pas bougé, je suis devant la grille qui m’a régurgité à cet endroit. Je le fixe et il le remarque, se qui déclenche un énorme sourire sadique. Il s'agit d'un énorme Liykor noir aux griffes acérés. Lorsqu'il s'approche de la cellule étendant ses quatre puissants bras, je suis persuadé qu'il s'agit d'un utilisateur de la magie noir et qu'il est lui même le fruit d'une expérience magique.



L'histoire continue...

_________________
Un homme sans souvenirs est un homme perdu.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 29 Juil 2011 18:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 27 Juil 2011 23:24
Messages: 24
Localisation: Exech
Auparavant

Le monde alentours se rétrécie, ma vue se trouble. Ce sont les effets de la drogue que la chienne m'a inoculé dans mon sommeil j'en suis persuadé. Je marche mais j'ai l'impression de courir, je suis à bout de souffle. Les bâtiments de parts et d'autres se rapproches de moi, menaces de m’engloutir. Je pleur. Deux sillons se formes sur mes joues mais je ne les essuies pas, les larmes me font du bien, elles me purges. Je ne sais pas combien de temps je passe ainsi, planant dans un monde fantasmatique où tout se que je croise est déformé et irréel. Lentement, ma vue redevient mienne, j'arrive à marcher sans haleter. Je me détend, le pire est passé , seul subsiste la désagréable sensation d'être suivis mais je ne m'en préoccupe pas. Devant moi s’étend un large port qui m’apparaît comme providentiel. Ma décision est prise, je dois quitter cette ville malfaisante...

L'histoire continue...

_________________
Un homme sans souvenirs est un homme perdu.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 3 Aoû 2011 10:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 27 Juil 2011 16:42
Messages: 234
Localisation: La Laide-Les-Maines
<---
Ambre était entrée dans la grande cité fièrement, portant sur son épaule son gain. Elle n'avait pas encore fouillé le sac, mais le simple fait d'avoir commencé sa carrière de voleur avec brio la contentait. Elle trouva un coin tranquille dans une ruelle sombre. Elle s'assit contre un mur et entreprit de faire l'inventaire du sac.

Elle y trouva quelques pièces de monnaies, qui allèrent immédiatement rejoindre leurs copines dans sa bourse. Elle trouva également de vieux vêtements sales et malodorants.

*Pouah! Heureusement que l'argent n'a pas d'odeur! Ce brave Meldican devrait apprendre à laver ses habits! Même s'ils sont d'une riche facture, ils sont invendables! Quelle horreur... Gacher une telle fortune...*

Elle sortit de la besace un flacon contenant un liquide jaune et épaix. Ne sachant pas lire, elle ne put décrypter le message gravé sur le verre de la bouteille. Elle l'ouvrit et le renifla. Une odeur de miel et de fleurs s'en échappait. Elle le porta à ses lèvres avec gourmandise, et recracha immédiatement le liquide. Il était certes sucré, mais imbuvable. Elle l'abandona avec dégout sur le tas d'habits dégoutants. Elle trouva cependant son bonheur.

Sous une autre couche de frusques immondes, elle dégotta une énorme miche de pain aux céréales sucrées enveloppé dans un torchon. Elle le dévora sans attendre, calmant ainsi la faim qui lui tenaillait l'estomac.

Une fois son repas terminé, elle se releva, abandonnant le sac du noble dans la ruelle sombre et malodorante, et se remit à visiter les rues de Tulorim.

A un moment, un homme portant un turban autour du visage, et dont les yeux d'émeraudes brillait entre deux bandes de tissus l'arréta. Il écarta son manteau, découvrant des flacons, des armes courtes, des accessoires, des bijoux.

"Bonjour princesse. J'ai tout ce dont tu rêves! Bijoux, parfums, habits, armes. Tu as besoin de quoi? Pas cher. Tu trouveras tout chez Iben, le vendeur du désert."

L'homme était bizarre. Sa voix passait brusquement du grave à l'aigu, et on sentait dans ses paroles comme un relent de mensonge. Pour être sûre, elle demanda à voir un des bijoux, un magnifiue collier doré.

Elle l'examina, le tournant dans tous les sens. Iben la regarda faire, stressé. Au bout d'une grosse minute d'observation, Ambre fit une moue de déception.

"C'est dommage, le collier est de bonne facture, mais la feuille d'or dont tu l'as enrobé se décolle par endroit."

Le marchand, déçu de n'avoir pas pu la pigeonner, referma son manteau et passa son chemin. Mais il arrété plus loin par un grand gaillard costaud. Ce dernier lui envoya un formidable coup de poing. Puis il saisit le pauvre escroc par le manteau et le secoua comme un prunier, lui criant de lui donner toutes ses richesses.

Ambre tenta de s'interposer, mais d'un revers, le costaud la fit voler. Elle s'écrasa contre un mur, et sa force la quitta. Une voix retentit alors.

"Eh bien mon coco? Tu frappes une fille sans remords, toi?"

Une apparition. Une déesse. Ou un dieu. Dans les critères de beauté de la jeune Sinarie, cette femme -ou cet homme, elle n'arrivait à le dire à cause de sa tête qui vibrait- battait tous les records.

Si, c'était une femme. Elle était grande et avait des muscles bien dessiné, mais pas trop épais. Ses cheveux bruns coupés courts étaient ceints par un bandeau rouge. Elle portait une ample chemise de toile blanche décolletée qui laissait apparaitre la naissance de sa gorge et de sa poitrine plus que généreuse. Un pantalon usé en toile souple protégéait ses jambes. Sa peau était mate.

Tout se passa très vite. Le balourd, provoqué, se jeta en hurlant sur la nouvelle venue. En un tour de bras, il se retrouva au sol. Il se releva, calmé, un sourire méchant sur les lèvres. Il retira ses gants, les jeta au sol, et repartit à l'assaut.

Le pied de la femme s'écrasa sur le visage de l'homme. Son nez éclata comme une tomate trop mur, et il s'écroula, inconscient.

Puis elle partit, comme illuminée par la lumière du soleil couchant.

Iben, le pauvre marchand affolé, prit la fuite sans demander son reste.

Ambre resta contre son mur quelques instants, pour être sûre que c'était bien réel, puis elle s'avança, shoota dans le gros tas informe de chair et de virilité détruite, avant de ramasser les gants et de partir.

*Humm... Avec quelques réajustements, ils m'iront à merveille. Mais tout ceci m'a donné faim. Trouvons une auberge...*

--->

_________________

Image Image


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 554 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27 ... 37  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016