[[[suite du rp avec Kelan( beaucoup en retard, veuillez me pardonner...]]]
Nous arrivâmes dans une ruelle abandonnée. Kelan s’arrêta. Pourquoi ? Nous ne devrions pas fuir au plus vite cette ville qui me semblait déjà à l’image d’une cage, d’une prison truffée de pièges ? On nous poursuivait…
Je ne crus pas mes yeux lorsque je vis Kelan sortir de son sac… un grappin. Et il me le tendit.
Deux pensées surgirent dans ma tête, à cet instant :
Un : que faisait-il avec cela. Un grappin. Au beau milieu d’une ville. Et dans son sac. Étais-ce une nouvelle mode de trimballer partout avec soi un grappin ?
Deux : MAIS POURQUOI ME LE DONNAIS-T-IL ?
J’avais ma dague. Cela ne me servirait donc pas d’arme –une chance… Donc…
''garde la, tu en auras besoin quand tu viendra avec moi''Donc… Je devrai avoir l’air d’une pure idiote en me promenant avec un grappin dans une ville. Et pourquoi ne le gardait-il pas, ce grappin ? Rah, je pensais à n’importe quoi ! Mes pensées s’emmêlaient, je n’arrivais pas à m’extraire de ces enchevêtrements…Je pris une grande respiration et serrai les dents. Il avait dis «quand», au lieu de «si». Une petite nuance, mais bien présente. Cherchait-il à me rappeler que j’avais une dette envers lui ?
Des bruits de courses résonnèrent au loin. Kelan s’exclama : ''le revoila''
Mes pupilles se dilatèrent. Déjà ? Mais comment nous avaient-ils retrouvés ? Flammes et cendres… Pourquoi nous étions-nous arrêtés ?
Kelan se retourna vers moi, me regarda dans les yeux et sembla prendre une décision. Il sorti son poignard et une carte qu’il me tendit.
'fuis, va a l'endroit marquer, retrouve une fille de mon age environ, elle sappelle mira. dit que je suis en danger et que tu me connais, ele sauras quoi faire et ...''Idiot… Je lui saisis le bras et parti en courant, dans le sens inverse d’où mon père venait, entrainant Kelan à ma suite.
J’avais plusieurs raisons de faire cela. Premièrement, il voulait se battre. Contre mon père. Je ne voulais pas avoir à rembourser une dette auprès d’un cadavre… Deuxièmement, même si je savais à peu-près m’orienter, j’avais vraiment des difficultés à lire une carte et à aller à un point donné. Et le temps que mon cher père tabasse joyeusement Kelan, je ne me serais pas rendue loin et il saurait comment me retrouver. Il arrive toujours à me retrouver. Je crois qu’il a un sixième sens. Finalement… Si j’arrivais en un seul morceau chez cette «Mira»… Qu’est-ce que je lui dirais ? «Bonjour, je suis une courge que Kelan a sauvé. Il m’a donné une carte… Il est où ? Ah, surement en bouillie dans le coin d’une rue… Oui, je sais je l’ai abandonné…»
Donc, je ne devais pas laisser Kelan là. Nous courûmes et je crus que je n’avais pas besoin de continuer à le tenir, qu’il avait compris qu’il ne devait pas rester là à se faire charcuter. Je lâchai son bras et Il me dépassa, pour ensuite prendre le mien et m’entraîner plus vite. Se pensait-il meilleur que moi ? J’arrêtai immédiatement ces pensées négatives et me concentrai sur la course. J’avais relativement une bonne endurance, mais je sais que je ne pourrais pas continuer longtemps à rythme là. Je concentrai donc toutes mes énergies sur la course. Je me vidai l’esprit. Il n’existait plus rien à part mon corps, la route devant moi et la régulation de ma respiration.
Puis, une crevasse apparut au loin, devant nous. Kelan me dit qu’il fallait sauter. Je l’entendis vaguement parler de son plan. Ma tête était vide. Les mots entraient, tournoyaient un bref instant, puis ressortaient. Je compris vaguement qu’il fallait sauter, puis lancer le grappin. Je ne réalisai pas sur le coup qu’il s’agissait d’un plan suicidaire. Je ne pensais à rien, tant ma concentration était totale. Nous courûmes et nous sautâmes. Haut, loin. Je n’avais jamais sauté comme ça… l’adrénaline, surement. Le temps se ralenti. Kelan lance le grappin. Ce dernier arrive à atteindre son but. S’appuie sur une de ses petites branches. Vacille. Tiens bon.
Nous nous balançons le long de la corde tendue.
Un sifflement se fait entendre. Le sifflement caractéristique d’un poignard lancé à toute vitesse. Je ne tourne pas la tête. Je sais que ce poignard appartient à mon paternel. Il s’entraînait toujours et ne manquait quasiment jamais sa cible. Encore une fois, le lancé atteignit son but. Avec horreur, je sentis la corde subir un choc, puis la tension se relâcher.
La corde était coupée.
Heureusement, notre élan nous fait continuer au dessus de l’abîme. Le lancer avait été effectué un quart de seconde trop tard. Comme quoi le hasard aimait se jouer de nous…
Kelan arqua son corps pour mieux se réceptionner. Il réussi à atteindre le sol, de l’autre côté. Il se réceptionna en faisant une roulade.
Moi, je n’étais pas habituée à sauter comme une suicidaire et à me réceptionner. Je heurtais donc le bord du trou et réussi à m’accrocher au bord. Je hissai mon corps meurtri sur le sol horizontal tant bien que mal.
Nouveau sifflement. Un réflexe me fit me retourner et cela me sauva la vie. Le couteau ne fit qu’érafler mon front, laissant derrière lui une grosse estafilade. Il continua sur sa lancée et alla se ficher dans le mur. Je grimaçai en sentant le sang couler. Cette estafilade ne resterais pas longtemps et ne devrais pas laisser de cicatrices, mais les blessures au visage saignaient toujours abondamment. Je me retournai et récupérai le poignard taché de mon sang fiché dans le mur.
Nous grimpâmes sur un muret, tout de même assez haut. Ce mur était grossier, s’un empilage de pierre disparates, ce qui facilitait son ascension. Une fois en haut, Kelan sauta de l’autre côté. Moi, je me retournai. Mon père était là. Il ne devait plus avoir de couteau, car il restait là, à me fixer. Je plantai mon regard froid dans le sien, encore plus glacial. Nous restâmes une éternité à nous fixer ainsi. Je le surplombais, mais il semblait être à ma hauteur. Son visage n’exprimait rien. Ni haine, ni rage, ni contentement. Seulement un masque froid. Tout comme moi. Que pensait-il ? Moi, je ne savais quoi penser. Que faire. Devais-je le narguer ? L’attaquer ? Attendre qu’il détourne le regard ?
Finalement, ce ne fut ni lui ni moi qui mis fin à cette joute oculaire. Kelan dit, en bas de muret :
-Qu’est-ce que tu fais ? Dépêche-toi !Je consentis enfin à détournai le regard. Je me tournai vivement en faisant involontairement claquer ma cape et sautai en bas du muret.
Au moment où je touchai terre, je sentis que quelque chose ne tournais pas rond. Je me retournai et constatai que le mur, grossier de l’autre bord était impeccablement lisse et sans aucune prise. De chaque côté de l’impasse, le mur semblaient luire. Ils étaient recouverts d’une substance graisseuse. Surement du gras, ou quelque chose d’autre… Cette ruelle n’avait qu’une seule sortie. Il s’agissait d’un cul-de-sac. Autrement dit, d’un guet-à-pan.
Flammes et cendres….
Mon père avait tout prévu. Tout. Il avait prévu quel chemin nous allions prendre, que nous passerions la faille, que nous escaladerions le muret. Cet homme était un géni. Et il avait fallu qu’il veuille à tout pris me tuer.
Déjà des silhouettes apparaissaient au bout de l’allée. Des silhouettes armées.
Je vis qu’ils avançaient lentement. Je remarquai que les rayons de soleils les frappaient en plein visage, les obligeants à plisser des yeux. Maigre avantage, mais un avantage pour nous quand même. Je pus les distinguer totalement et les identifiai en tant que chasseurs de primes de la région. Je n’en avais jamais eut contre eux, mais maintenant, ils en avaient contre moi…
Ils avaient à la main des affiches… Des affiches représentant Kelan. Ah, lui aussi était recherché… Mon père avait dut les recruter dans le but de faire une pierre deux coups.
Bon. Que faire. La fuite n’était pas envisageable. Kelan n’était pas en état de se battre, et j’étais même impressionnée qu’il fut arrivé jusqu’ici. Il ne restait qu’à…
Quelque chose remua en moi.
Mes yeux s’agrandirent. Pas… déjà ! La rage de sang… Je l’avais pourtant étanchée, hier soir ! C’était impossible qu’elle soit déjà éveillée !
Avec une forte nausée, je crus entendre Kelan me dire de rester derrière lui. Idiot… Il n’était juste pas en état de se battre…
Dans un état nauséeux et second, je le pris par le bras et le repoussai derrière moi, maugréant quelque chose comme :
«surveille mes arrières».Je me mis au milieu de l’allée déserte, exempte de passant mais pleine de combattants. Je sortis ma dague et le poignard que j’avais ramassé dans le mur.
Je baissai ma tête et essuyai le sang qui coulait sur mon front et menaçait d’inonder mes sourcils.
Lorsque ma main se retira, je souriais, d’un sourire presque sardonique.
Je libérai ma Rage de Sang.
[[It's your turn, kelan!

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