Les ruelles de la ville sont étrangement lugubres à cette heure tardive. Les torches déversent leurs lumières sur les murs et se reflètent dans les flac de vomit, d’eau mal odorante provenant tout droit des égouts et de l’urine de quelques soulards. Une odeur acre et lourde flotte dans l’air ambiant, sombre mélange de pisse, de sueur et mauvaises bières. Autour de moi, pas mal de personne déambule dans une ambiance de fêtes, certains commencent leur nuit, d’autres la finissent. Je me fraie un passage entre les ivrogne et les putains, il n’y a pas à dire, cet endroit est belle est bien un lieu de débauche, d’ivrognerie et de luxure. Il me faut maintenant me renseigner auprès de quelques badauds pour trouver leurs traces. Je m’approche donc d’un groupe d’homme agglutiné devant les portes d’une taverne de basse fosse.
« Bien le bonsoir messieurs, je recherche des matelots du navire qui se nomme ‘’L’Etoile argentée’’.Je souhaite m’y enrôler, et on m’a dit que je trouverais ici quelques membres de son équipage. »
« Pour sur ! J’en connais bien un, il se nomme Alek! Il est en train de faire de belles galipettes avec une goulue à l’étage de cette bâtisse, la bas au bout de la rue ! »
Apres avoir remercié le pochard, je me dirige vers la bâtisse au bout de la rue. Celle-ci est ornée de nombreuses lucarnes aux reflets rougeâtres, et d’une pancarte clouée a même le mur ou l’on discerne une femme dans une position obscène. »
(Pas de doute, c’est belle est bien la…)
L’intérieur de la bâtisse et assez sombre, je ne discerne que peu de choses. Le mobilier a l’air rustique, de simples morceaux de bois superposés pour les tables et des buches en guise de tabourets. Quelques tapisseries au mur, représentants des positions charnelles pour le moins surprenantes. L’atmosphère est incroyablement lourde ici et une forte odeur de musc, mêlée a de la sueur empli la pièce…
(ca sent le sexe ici…)
Un escalier menant à l’étage supérieur se dessine au fond de la pièce. Il y’a un groupe de six hommes assis a une grande table, qui parle très fort de leurs aventures avec les habitantes du lieu. Ils sont pour la plupart assez grands, et surtout fort bien bâtis, de vraies armoires à glaces. Un autre groupe se dessine derrière la fumée et l’obscurité. Celui-ci est constitué de deux hommes portant tout deux le même gilet cousue d’une grande étoile argentée dans le dos...Ils ne sont pas très robustes, ils leurs manquent plusieurs dents, et l’un deux a un bandeau sur son œil droit. Il y’a de nombreuses pintes vides a leur table et les deux gaillards on l’air d’en subir les conséquences
(je vais aller faire un petit tour a l’étage pour saluer notre ami Alek)
Je passe devant les tables et me dirige directement a l’escalier. Arrivé a l’étage, un long couloir se dessine devant moi et de part et d’autre de ce couloir se trouve quatre portes. De l’une d’elle parvient une voix forte.
«Crie mon nom, catin !»
« ALLLLEEEEKKKKK !!!!HHOOO OUUIIII !!! ALLLEEKKKK !!! »
(Merci pour ce renseignement, c’est trop aimable)
Je me place devant la porte, dégaine mon épée et je la défonce d’un grand coup de pied. Devant moi, une scène ridicule de luxure se dessine. Le pauvre Alek, nu comme un ver, le sexe comme l’aiguille d’une horloge indiquant midi se trouve sous une catin de forte taille, qui doit peser pas moins de deux cents kilos. A ma vue, celui-ci essaye de se dépatouiller de la grosse goulue, mais sans grand espoir de succès. Je remarque un gilet a ses pied, portant lui aussi l’étoile d’argent a son dot, plus de doutes, ils sont tous la. Je m’approche du malheureux qui entre temps s’était dégagé de l immonde sangsue, le plaque au mur avec ma main sur sa bouche.
« chut ne dis mots, laisse toi faire ! »
Ma lame vient délicatement se nicher au cœur même de ses entrailles. L’homme se crispe dans un mouvement de douleur, les yeux révulsé, puis, il se laisse tomber, laissant derrière lui une trainée de sang sur le mur…
(Voila déjà une bonne chose de faite…reste les deux autres)
Je me retourne vers la catin, qui ne semble même pas surprise. Je place mon doigts sur mes lèvres en signe de silence ce a quoi elle me répond d’un hochement de tète. Je sors de la pièce et me dirige vers l’étage inferieur ou je retrouve mes deux contrats.
(La salle n’est pas le lieu idéal pour un affrontement, il faut les mener à l’extérieur…)
« Bonsoir messieurs, je suis un émissaire envoyé par votre capitaine. Je suis chargé de vous mener a une cargaison ‘’spéciale’’ pour l’étoile argentée. Voulez vous bien me suivre ? »
Les deux hommes se regardent avec un grand sourire et celui au bandeau s’extasie.
« Ha, pour sur, la capitaine a enfin cédé ! C’est surement la cargaison de vin Kendran qu’il nous avait promis la semaine passée ! J’te l’avais bien dit qu’on aller l’avoir à l’usure ! Aller dépêche toi de nous mener a ce petit trésor ! Tan pis pour Alek, on aura le plaisir de se faire notre petite réserve personnelle ! On le récupérera après s’êtres bien servi ! »
Sur ces mots, les deux matelots ce lèvent et me suivent jusqu'à une petite ruelle déserte.
« Alors elle est ou cette cargaison !? »
Sans répondre un seul mot, je dégaine mon épée encore humide du sang de leur compagnon. Surpris et enivrés les deux hommes de réagissent pas directement. Ma lame forme un arc de cercle et Vien se figé dans le crane de l’un deux, qui tombe sur le coup. Le deuxième, celui au cache œil, dégaine son sabre tout de suite après.
« Sale petite vermine, c’est un piège ! »
« Perspicace ! »
Celui-ci se jette sur moi, je pars son premier coup, mais son poing vient se fiché en plein dans mon visage. Je recule de quelque pas sous la violence du coup et sent une chaleur cinglante nait a la base de mon nez. Avant d’avoir le temps de reprendre mes esprit, celui-ci essaye de m’empaler du bout de son sabre, j’arrive à l’esquiver in extremis d’un bond en arrière, puis je pousse sa lame sur la gauche. Il essaye a nouveau a ce moment de me relancer un coup de poing que j’esquive cette fois ci avant de m’accroupir pour échapper au tranchant de son arme qui me frôle le cuir chevelu. Lancer dans son mouvement, je me déplace en roulant sur la droite, et je lui transperce la cuisse de mon épée. L’homme s’écroule, sur le coup, les muscles surement trop atrophiés pour le maintenir debout. Je me relève, donne un violent coup de pied dans son sabre pour le lui arracher de la main. Se voyant désarmé, l’homme se met à me supplier.
« Je t’en supplie, par la grâce des dieux ne me tue pas »
« C’est une raison de plus que tu m’offre pour mettre fin a ta misérable existence, tu tombe sur le mauvais bougre, je déteste les dieux, je n’ai foi qu’en moi. Maintenant c’est avec plaisir que je vais t’aider à les rejoindre ! »
La tête de l’homme bouge dans tout les sens comme pour chercher de l’aide aux alentour avant que ma lame ne lui l’arrache pour l’éternité. Je me penche sur ce qu’il reste de lui, essuie lentement ma lame sur son gilet puis je me retire de la ruelle, et prend la direction de la taverne…
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Voljin, héritier d'un trône sans royaume
Il n'existe que deux êtres respectables : le guerrier et le poète.tuer et créer.
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