L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 4 Aoû 2011 12:45 
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Il faisait chaud, très chaud. Ce climat s'était installé depuis bientôt une semaine, l'eau et la nourriture étaient devenue des choses de plus en plus rare. Enkalim s'était arrété quelques jours plus tôt dans cette ville autrefois resplendissante avec ses arbres dans les rues, ou encore ses fleurs aux fenêtres. Aujourd'hui, les arbres sont désséchés, autant les fleurs, à cause de cette maudite chaleur et du manque d'eau. "Mais quand cela va s'arrêter ?, se dit Enka. Moi qui voulais repartir au plus vite, j'aimerais tellement les aider, mais que faire contre le soleil ?". Les gens évitaient le soleil, restant dans l'ombre, les vieillards eux qui aimaient rester sur un banc a regarder les passants ne sortent meme plus de chez eux. Et le soleil qui tape encore et toujours. Enka avait revêtu de sa plus légère tenue, un pantalon de tissus trés fin blanc et un petit gilet de couleur clair. Même habillé comme il était, il bouillait a l'intérieur. Un gamin d'un dizaine d'année passa à son niveau le percuta doucement, Enka le regarda et vit son air vitreux.

- Hé petit, fais attention où tu marche !

- Désolé, mon... Monsieur, mais j'ai tel... Tellement soif...

Cet enfant avait effectivement l'air assoiffé, Enka réfléchit un petit moment et prit le gamin par l'épaule :

- Aller viens, ne reste pas au soleil comme ca.

Il l'enmena à l'ombre et lui tendit sa gourde. L'enfant l'a prise et commença à boire aviddement." Bon, il va falloir que je me trouve de l'eau pour moi... Mais bon, si j'en avais pas donné a ce petit, qui sait ce qu'il lui serait arrivé." L'enfant lui rendit sa gourde, il en restait encore un peu, Enka renversa le contenu dans sa main et mouilla la nuque et la tête du petit. Quand il eût finit, ce dernier le regarda d'un air reconnaissant et ragaillardit :

- Merci monsieur, je ne vous oublierais pas !

- Pense bien à rester dans l'ombre, porte toi bien.

- Quel est vôtre nom ?

- Enkalim, mais tu peux m'appeler Enka.

- Moi c'est Ben, à la prochaine !

Ben lui fit un signe de main et partit en courant, dans l'ombre bien sur, Enka lui rendit son salut et s'assit contre un mur pour réfléchir " Alors, je dois refaire mes réserves d'eau, de nourriture, et de bandage" il regarda dans sa bourse " et il ne me reste plus grand chose... Y à pire comme situation." Son regard se retrouva attiré par deux chiens. Rien d'anormal, mais quelque chose le génait, il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus " Ces chiens sont spéciaux, ils ne sont pas normaux... Mais Yuimen sait pourquoi." Soudain un autre chien traversa la rue, les différences étaient frappante, ce chien avait chaud, les deux autres eux non. Enka s'approcha d'eux et comprit, ils s'étaient mis sous un tissus assez gros qui était entre deux caisses de grain. "Et si on pouvait faire pareil, placer du tissus entre les batiments, au moins sur les places et dans quelques rues pour commencer..." Un plan commençait à prendre forme dans l'esprit d'Enkalim.

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Dernière édition par Enkalim le Ven 5 Aoû 2011 21:40, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 5 Aoû 2011 17:52 
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Enkalin avait réfléchit à un plan pendant la nuit, qui pouvait parraître simple au première abord, mais un problème de taille pouvait survenir et tout chambouler, il allait devoir faire preuve de détermination. Il se mit donc en quête de tout les tissus qu'il pouvait se procurer, ceux qu'il trouvait dans la rue et ceux qu'on voulait bien lui donner car n'étant pas très riche, il ne pouvait se permettre de dépenser ses sous. Cette recherche était trés astreignante, d'une part car frapper aux maisons et demander aux gens si ils pouvaient lui donner du tissus était assez répétitif et comme il était un étranger, les choses ne semblaient pas s'arranger. De plus le soleil était haut dans le ciel, tappant comme a son habitude, il devait souvent se rafraichir, se rationnant en eau dès que cela était possible... Enka entreposait ses tissus sur une petit place, à coté d'une fontaine, désséchée depuis le début de la chaleur. Ayant un tas de tissus assez suffisant pour commencer, Enkalim entreprit de chercher du fil et une aiguille, qu'il trouva au bout d'une heure de recherche chez une vieille dame qui aimait beaucoup tricoter. " Si mon idée fonctionne, j'éssayerais de commencer par chez elle." Revenu sur ses pas, Enkalim prit les mesure d'une ruelle et chercha un tissu de cette taille, n'en trouvant pas il dût en coudre deux ensembles " Hé ben, heureusement que ma mère m'obligeait à recoudre les vêtements que je déchirais, je serais dans une belle pannade certaines fois.... Assez satisfait du résultat, Enka leva la tête de son ouvrage et vit que les passants le regardaient avec curiosité, assis sur la fontaine en plein soleil avec autant de tissus à coté de lui, il leur addressa un sourire et se leva. " Bon maintenant comment je peux les faire tenir sur les toits?" les maisons étant faitent en pierre, il était impossible d'enfoncer un pieu avec le morceau de tissus avec. '' Il me faut du bois, j'irais dans la foret d'à coté en chercher, mais comment accèder au toit ? Si dèja les gens me laissent rentrer chez eux, ils n'ont peut être pas accès au toit..." Il s'essuya le front avec sa manche et entreposa tout sont matériel chez la personne qui lui avait donner les fils et l'aiguille, lui promettant une belle surprise. Il prit son sac et se dirigea vers les portes de la ville, en direction de la forêt.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 5 Aoû 2011 18:11 
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De retour de la forêt, les bras et le sac chargé de grand bois, Enka posa ses affaires prés le la fontaine, retourna chez la grand mère pour reprendre ses affaires et lui achetant par la même occasion ds bobines de fils assez solide, et se retrouva une fois de plus sur la petite place. Intrigué par ses objets entassés, les passants s'arètaient pour le regarder, eux toujours dans l'ombre, lui en train de subir le soleil. Enkalim prit une extrèmitè du long tissu qu'il avait cousu, fit deux trous de chaque coté et inséra un des batons dans ces fentes. Il regarda les maison autour de lui et en choisit une, toqua à la porte, personne ne répondit. " Aux grands maux, les grands remèdes...", il observa le mur quelques secondes, prit appuye sur la fenêtre et commença son ascenscion. Des murmures s'élevèrent dans la foule, des gamins partirent en courant " Ils me prennent pour un voleur peut etre, mais avec tout cet attirail, cela me semble peu probable...", la batisse était faite de pierres irrégulièrement scuptées, facilitant sa montée, mais le soleil le faisait transpirer, pouvant le faire glisser à tout moment. En s'appuyant sur la fenêtre du premier étage, il réussit à sa hisser au toit. Aprés un rapide coup d'oeil, il vit ce qu'il espéré trouver, un crochet, utiliser le plus souvent pour étendre le linge. Il allait porter la main dans sa poche quand une voix l'interpella :

- Hé bien, quand on m'a prévenus qu'un étranger éssayé de grimper sur ma maison, je ne sais pas pourquoi maus j'ai tout de suite pensé à vous... Comme quoi, je ne m'étais pas trompé.

Enka se pencha sur le rebord pour mieux voir la figure de son interlocuteur.

- Ben !

- Il semble que vous ayez perdu quelque chose pendant que montiez...

Ben tenait le morceau de fil acheté quelques minutes avant :

- Ha oui, j'en ai besoin, peux tu me le lancer ?

- Que faites vous sur le toit de chez moi ?, dit il en lui lançant le fil.

- C'est une surprise !

Les murmures se firent entendrent une fois de plus. Enkalim se retourna et se mit au travail. Il prit la mesure de distance entre le crochet et la longeure maximal qu'il pouvait tirer, coupa un bout de fil en conscéquence, noûa une extrémité du fil au crochet et l'autre au baton, puis entreprit de redescendre. Une fois en bas, il alla de l'autre coté de la rue, les gens se poussaient sur son passage " Ils sont suremet en train de me prendre pour un fous! ", puis escalada à nouveau une autre maison. Il tendit le tissus à son maximum et attâcha la branche d'arbre au crochet avec le fil. Il regarda son oeuvre du toit, le soleil lui fit mal à la tête, il redescendit vite. En bas les murmures régnaient :

- Alors, vous en pensez quoi ?

Le silence se fit aussitôt, le rendant mal à l'aise.

- Heu c'est pour passer plus rapidement de toit en toit, sans avoir à sauter ?

-Non Ben, dit il en rigolant, en fait c'est pour ...

-Je sais !! C'est contre le soleil, pour pas qu'il nous tape sur la tête !!

C'était un petit garçon de l'âge de Ben, environ une dizaine d'année qui venait de prendre la parole, Enka le gratifia d'un sourire et dit :

- Oui petit, tu as raison, c'est exactement ca.

Puis au fur et à mesures les gens qui étaient autours vinrent aider Enka à confèctionner les tissus, grimpant avec lui pour les installer, enfin ceux qui le pouvaient encore. Ils apportaient aussi souvent des tissus ou d'autre fils, et aussi leur bonne humeur, faisant fit de ce soleil qui ne parvenait pas à entamer leur joie de se sentir util. En fin de soirée le centre de la ville était recouvert de tissus, la maison de la vieille dame aussi, elle le regardait d'un air satisfait, il lui rendit son sourire. "Et voila, demain sera plus supportable et joyeux, une bonne journée." Enka dit au revoir à tout le monde et rentra à son auberge, où il séjournait pour le moment.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 11 Aoû 2011 21:08 
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En provenance du port...

Comme un chat dans les rues, je file, cours, saute, titube d’un pas maladroit ombre fuyante dans le dédale des tunnels, les passages exiguës, et les poutres comme trapèzes.

Depuis le port, point d’arrivé depuis ma petite escapade par delà les océans –vacances bien méritées- je suis traquée, lancée dans une course sans merci qui semble ne jamais vouloir prendre fin.

En effet, Shytlara, la voleuse, l’escroc, l’enfant apeurée et orpheline, la séduisante femme d’affaire, n’a pas toujours eu que des amis, durant son existence aux multiples vies.
Et maintenant, mon passé, pourtant tellement ancien que je ne pensais jamais revenir à cette étape de ma vie, me rattrape, prêt à m’enlacer et m’étouffer, pour mieux me rappeler mes actes.

Les chiens caracolent, aboient, leur souffle bestial se rapprochant de plus en plus, si prés que je peux imaginer leur cœur battre incessamment sous l’excitation de la traque, sentiment exquis que j’ai souvent pu partager et savourer, lorsque je n’étais pas la proie.

« Ca y’est ! *Halètement* On la tient ! »

Le vent est silencieux à mes oreilles. Il s’engouffre dans les pans de ma chemise, la soulève comme un drapeau claquant sous ses assauts, puis la plaque contre ma peau. Il m’enivre de cette adrénaline qui fait courir mon sang dans mes veines, trempe ma peau de sueur et de peur, l’angoisse tenaillant plus fermement que les sangles de la folie mon corps tendu sur le point de lâcher.

Mais je connais cette limite, celle que l’on ne doit jamais franchir, si l’on ne veut pas se rompre sous l’effort d’une intensité dementielle.

Il fait nuit noire. Je suis arrivée en bateau il y’a de cela quelques heures, au crépuscule. Des heures de poursuite, de cachettes en cachettes. Et nul endroit pour leur échapper. Ils sont quatre, avec leurs chiens. Ces animaux sont pour moi de redoutables ennemis. Leur flair est sans égale, leur loyauté, sans pareille parmi les hommes.

Mais je ne suis pas de la race des Hommes. Pour leur échapper, brouiller les traces, je me suis littéralement propulsée sur l’un des toits les plus atteignables de ma position. Un mur suffisamment ébréchée, une fenêtre puis une autre, et me voilà sur le toit du monde. Mon monde, Tulorim. La belle et sombre cité maritime, capitale d’Imiftil. Grouillante, vivante, chaotique, la mère nourricière des catins et des meurtriers, des seigneurs puissants et des mendiants. Le berceau de la grandeur décadente. Les vents chauds charriant leurs lots de senteurs insufflent des rêves d’exotisme et de douceur à tous les rêveurs. Elle glisse sur vous comme une amante lascive et vous appâte de richesses imaginaires, de luxe et de plaisirs qui vous laisse sans voix. Elle connaît les vices de chacun et s’en nourri comme un rapace plongeant sur une mer grouillante de vers.

Je dérape dans ma course, et manque de me tordre la cheville. Mon visage se ferme, malgré l’effort apparent, devant cette maladresse de ma part, qui aurait pu causer ma perte. Le moindre faux pas, le moindre écart, et s’en est finit de la folle virée nocturne. Je ne le sais que trop bien, tout repose sur la perfection, au millième prés, tout doit être réglé comme du papier à musique, et porté au maximum de ses capacités.
Ma nostalgie, mes pensées voguant vers Tulorim on estompée ma concentration et m’ont faite dévier de ma trajectoire. Les souvenirs, les sentiments, tout ce qui fait de nous personne ; et non pas un simple sac de chair et d’os, tout cela doit être inexistant. Les machines n’ont nulle faiblesses car elle ne se blessent pas, ne souffrent pas, ne doutent pas. Elles agissent, et leurs pensées, car elles n’en ont pas, ne peuvent les rendre vulnérables.

Mais cette vie, ou plutôt, cette existence vide de sens, de saveur, de tout, est-elle réellement ce que je veux ? S’il m’était donné la possibilité d’en changer, le ferais-je ?

Les aboiements excités retentissent à quelques pieds en dessous. D’abord les maîtres. Une fois mit hors d’état de nuire, les bêtes ne seront plus un problème. Mais où sont-ils ? Il y’a un bon moment que je ne les ai plus entendus tempêter à mon sujet, et aboyer des ordres à leur cabots. Je ralenti un peu la course, jetant quelques œillades par-dessus mon épaule, guettant le moindre bruit suspect. Je pourrais changer de toit, aller jusqu’à celui d’en face, suffisamment proche pour risquer un petit saut suffisamment discret, descendre jusqu’à l’une des fenêtres dont les volets sont encore ouverts, me glisser à l’intérieur, et attendre patiemment que mes poursuivants prennent de la distance.
Au loin, le miaulement d’angoisse d’un chat, la clameur d’une dispute entre une femme et un homme, et le ciel et ses nuages, qui jettent sur la ville une brume laiteuse qui lui donne des allures spectrales.

Je prend ma décision, m’accroupie et glisse jusqu’au rebord du toit. L’extrémité est basse, et c’est presque allongée que je me saisi dans une de mes poches d’un petit miroir rond accroché au bout d’une tige métallique, et le tendant juste par-dessus le muret, je peux apercevoir, dans son reflet, une partie de la rue d’en bas. Il fait sombre, et la noirceur opaque ne laisse presque rien entrevoir. Mais c’était sans compter sur mon acuité visuelle et mes capacités à repérer le moindre détail.

Aucun vilain en vue, et les chiens se sont tut. Mais je n’arrive pas à croire une seconde qu’ils soient partis. Durant cette trépidante chasse à l’homme, j’ai eu quelque peu l’occasion de jauger mes ennemis, et ils ne sont pas aussi stupides que je l’avais d’abord supposé. Je ne serais pas là, à me cacher dans cette ville dont je connaissais les moindres recoins avant mon départ, à espérer qu’ils perdent ma trace à un moment ou un autre. En plus d’être coriaces, ils connaissent manifestement très bien les lieux.

L’un d’eux est un homme de main, brutal et sans fards. L’autre… me paraît plus subtil. C’est celui qui semble diriger cette traque et qui constitue ma plus grande crainte, car il joue sur des plates bandes assez similaires aux miennes.

Je me sens exposée. Je dois redescendre rapidement de ce toit et ne pas camper plus longtemps au même endroit au risque de devenir beaucoup trop vulnérable. Je risque un dernier coup d’œil sur la rue déserte, puis m’élance dans un saut périlleux contrôlé et souple afin d’amortir ma chute, me réceptionne en bas dans une roulade silencieuse, mais avant que j’ai pu me relever, un projectile me transperce l’abdomen, s’enfonçant dans mon ventre dans un bruit mat. Pliée en deux, j’ai tout juste le temps d’apercevoir une ombre, presque littéralement fondue dans le mur d’en face, se découper lentement de la pierre huileuse et s’approcher d’un pas léger, comme dans un rêve. Le souffle coupé, je tombe à genoux, agrippant le manche du poignard fichée en moi de mes deux mains tremblantes, tandis que mon visage se transforme en un masque de douleur. La souffrance vrille mon corps et accentue chacun de mes sens. Mes nerfs en feu semblent se rendre compte de chacun des millimètres de ferrailles plantés dans ma chair avec une précision abominable, mais lorsque je commence à l’extraire par la force du désespoir mué en une sourde rage, un râle animal s’empare de moi, les yeux plissés, les dents serrées à tout rompre, j’extrait le projectile dans une dernière plainte, reprenant difficilement mon souffle après cette longue apnée, mes poumons s’emplissant d’air dans un râle rauque.

Tout cela s’est déroulé très vite, bien que tout m’ai paru durer une éternité.

L’éclair d’une épée qui se fend dans ma direction, le sang qui ruisselle en un courant continue. Mes deux paumes souillées et poisseuses s’emparent de la lame à quelques centimètres de mon visage, le sang bat à mes tempes et malgré la douleur diffuse, je suis plus éveillée que jamais. Je me laisse tomber en arrière, la lame de l’épée toujours coincée entre mes deux paumes, et parviens à agripper ses jambes avec mes pieds pour le faire tomber à la renverse. Je lâche tout au moment même où il perd l’équilibre et s’écroule à mes côtés. En un instant je ramasse le projectile, fond sur lui tel un redoutable serpent piquant une tête sur sa proie, et lui plante sa propre dague entre les côtes.

Ses yeux grands ouverts me regardent avec une certaine surprise, mêlée de résignation. Je sens le métal glisser dans la chair molle petit à petit, frôlant à peine les os de la cage thoracique, jusqu’à la garde. Dans le silence le plus total, sans râle ni gargouillis, ses pupilles se figent dans le vide de l’inconscient, les lèvres mollement entrouvertes.

Je me laisse aller à quelques instants de répit, ma tête posée tout contre lui pour récupérer et rassembler des forces. Ma main comprime la plaie et empêche le sang de couler à flot. Par chance… si l’on puit dire, aucun de mes organes n’est touchés, et la lame n’avait pas été imprégnée d’un quelconque poison, je m’en tirerais à bon compte. Avec un bout de tissu récupéré sur mon défunt adversaire, je me fabrique un semblant de bandage que j’enroule fermement autour de ma taille. Tout à mon pansement, je songe au comparse du cadavre et aux deux chiens. Où sont-ils ?

Pour l’instant, le plus important est de me mettre à l’abri. Rapidement.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 12 Aoû 2011 01:07 
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Je me retrouve seule dans cette ruelle aux multiples passages, avec le corps du chasseur de prime à mes pieds. Quelque part, j’entends le jappement d’un chien. Un frisson me parcourt des pieds à la tête. Inspirant profondément par la bouche, je reprends ma route, en longeant les murs et me fondant dans le moindre coin d’ombre.

Ce quartier me semble bien calme, en cette chaude soirée…quelques remugles alcoolisés ou autres coupes jarrets auraient dû profiter de cette belle nuit pour aller prendre l’air, et vaquer à leurs occupations respectives. Mais non, rien, seulement des rumeurs lointaines, un brouillard évanescent qui donne à cet endroit une aura fantomatique, qui invite à la nostalgie.
Je lutte pour rester debout, ayant perdu beaucoup plus de sang que je ne l’imaginais, je prie pour que chaque effort soit le dernier, avant d’atteindre une endroit plus sécurisant où je pourrais me reposer. Pourtant je ne me fait guère d’illusions. Si je ne trouve pas un guérisseur dans le plus bref délais, je n’en aurais plus pour longtemps.

J’avance péniblement, pliée en deux, une main tâtonnant à ma droite, et l’autre comprimée contre mon ventre si douloureux.

Il y’a bien une église, à Tulorim, mais gardée par des prêtres corrompus, qu’il me ferait bien mal d’aller quérir, en pleine nuit. Sachant que ces infernales crapules ne déployaient pas la moindre once de magie divine sans quémander quelques piécettes en retour. Plutôt crever.
Peu importe, quoi qu’il en soit, ils me reconnaîtraient, ayant certainement eu vent de quelques rumeurs à mon sujet, et préféreraient me voir crever comme un chien à leur porte, que de m’être d’une quelconque aide.

Sachant que j’arriverais nulle part si je ne me repose pas un peu afin de reprendre quelque forces, en dernier recours, j’arrache deux ou trois linges suspendus entre deux fenêtres, m’approche de l’une des cavités creusés dans le renfoncement d’un mur, et me roule en boule en l’intérieur. Malgré l’accablante chaleur et la moiteur ambiante, je grelotte sans pouvoir m’arrêter, et essaye de trouver le sommeil.



HRP : Suite dans Les habitations

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Dernière édition par Sihläryn le Dim 14 Aoû 2011 22:43, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 13 Aoû 2011 04:13 
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Ils déambulèrent alors, un peu ivres mais toujours clairs, en chantant et en riant. Ils vivaient tous trois dans un quartier mal famé dans des taudis proches les uns les autres. Les ruelles sombres et en coupe-gorge qui parsemait cette partie de la ville n'avaient plus de secret pour eux. Certes, régulièrement, quelques malfrats tentaient de les détrousser. Mais soit ils voyaient leur courage tempéré par la masse de Baptiste, soit ils comprenaient en faisant leurs poches qu'il était fort possible que leurs victimes d'une nuit fussent plus fauchées qu'eux. Du coup, ils abordaient sans appréhension les venelles de leur enfance alors que la nuit noire et l'odeur nauséabonde auraient découragé nombre de personnes. Demain, à l'aube, Baptiste devait se lever. Aller travailler. Troquer un peu de son temps contre une stabilité financière temporaire. Il racontait en marchant qu'il aimait ce qu'il faisait mais que peu à peu, il allait devoir arrêter ces nuits folles. Il se sentait exténué du soir au matin désormais.

Alors que ce petit moment de déprime pesait en un silence trop long, ils arrivaient près de la maison de Théodore. Trompant l'humeur grise de cette fin de soirée, Léonard poussa le marin du coude.

« Hé ! Regarde ! T'es pas le seul à te faire du souci ! Il y en a une qui a passé une bonne soirée. Entre toute la bière qu'elle a dû boire et le fait qu'elle s'endorme devant la porte de notre joli cœur, elle n'aura pas perdu sa nuit ! »

En effet, une femme semblait cuver au pas de la porte du musicien. Théodore s'approcha inquiet pour sa maison, suivi de près des deux curieux. Il souffla, rassuré. La porte n'avait rien. Penché vers la femme, il découvrit sa tête du capuchon qui la cachait. À sa grande surprise, une ondée de cheveux argenté en sortit dans un froissement délicieux d'où deux grandes oreilles pointues se dégageaient ostensiblement. Son visage fin parfaisait la notion de symétrie. Les yeux clos et la tête relâchée, elle paraissait être dans un sale état mais, de toute sa vie, il n'avait jamais vu un ou une elfe boire assez pour être dans cet état. Et ses lèvres commençait à prendre une teinte bleutée. En soulevant un peu la cape, il vit les mains de la belle couvrant un linge couvert de sang au niveau du ventre.

« Putain ! Elle s'est fait pointer ! Baptiste, tu peux la foutre sur mon lit, s'il te plait ? Je vais ouvrir ! Léo, regarde si tu peux faire un truc, je vais allumer un feu et faire chauffer de l'eau. Putain ! Putain ! »

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 23 Aoû 2011 20:24 
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Sortis du champ de morts, je errais un instant dans les rues de Tulorim, désertées par les badauds en cette heure de fin d'après midi. Un peu abruti par la chaleur et la topette d'hydromel, j'avançais d'un pas traînant, et essayant tant bien que mal de bander ma main à l'aide des chiffons restant trouvés dans le cabanon.

L'air était sec, et la poussière charriée par les rares brises rafraîchissantes m'écorchait la gorge. J'avais à tout prix besoin de m'abreuver, boire quelque chose de frais et désaltérant ; je cessai donc de déambuler sans but et m'efforçai de suivre un itinéraire mental jusqu'à chez moi. Peut être que le feu n'avait pas tout ravagé ? Peut être y trouverais-je encore des domestiques ? Peut être même mon père ? Au pire des cas, y grappillerais-je quelques affaires épargnées par la fournaise : vêtements, accessoires …

Mais ensuite … ?

Je marchai un bon moment avant d'atteindre la périphérie Est de la ville, ou se trouvait mon domaine. Au détour d'une ruelle, je commençais à percevoir des effluves charbonneuses, les mêmes qui m'avaient poussées à m'enfuir par les égouts, quoique moins agressives, plus diluées dans l'air ambiant.
Le crépuscule s’annonçait, paré de sa teinte orange vif lorsque j’atteignis enfin la grille de bronze forgé qui marquait l'entrée de la propriété An'Dariel. Celle-ci était fermée, et deux miliciens apathiques la gardaient. Ils se redressèrent cependant et pointèrent leurs armes en ma direction lorsque je fis mine d'avancer, l'un d'eux me hélant d'une voix fatiguée mais néanmoins sévère.


« Halte ! Qui est tu est que fais tu ici ? »
« N'est-ce pas évident ? Je suis le fils An'Dariel et je viens voir ce qu'il reste de chez moi. » répondis-je d'un ton monocorde.Je n'avais aucune envie d'argumenter, je me sentais quelque peu perdu, seul et fourbu. La fièvre me montait sans doute à la tête aussi … sans doute.
« Qu'est-ce qui m'prouve que tu dis vrai ? Le sergent a dit de laisser passer personne. »
« Ma foi, rien. Je suis Sethis Yllim An'Dariel, j'habite ici depuis toujours avec mon père Adrian Orlyn An'Dariel et je souhaite juste savoir ce qu'il s'est passé. »
« Humm ... » se contenta de rétorquer le premier, semblant réfléchir quant à la marche à suivre.
Le second cependant prit la parole ; il semblait d'avantage affable que son collègue et releva son arme avant de m'expliquer la situation.

« Toutes nos excuses messire, mais on est jamais assez prudent. Vous savez, dès qu'y a une catastrophe, les vautours rappliquent … on est simplement là pour éviter qu'les pilleurs ne s'en prennent aux décombres ... »
« Ais-je tellement l'air d'un pillard ? » relevais-je, mi-étonné mi-agacé.
« Absolument pas messire, maintenant qu'vous l'dites ... »
« Peu importe. » coupais-je, ce genre de futilités ne menant à rien, « Que c'est il passé ? »
« Nous n'en sommes pas sur. Il paraîtrait qu'un d'vos serviteurs aurait accidentellement mit l'feu, rapidement devenu incontrôlable avec la chaleur de c'moment. »
« Des survivants ? »
« Des témoins disent avoir vu vos gens sortir du manoir et s'égailler dans les rues. On les cherches en c'moment même mais on les trouves pas. Vous devriez allez voir ... »
« Plus tard. » le coupais-je encore une fois, « Et mon père ? »
Il se tut un moment, quelque peu gêné, mais fini par répondre d'un air navré.
« Pas de nouvelles. On croit qu'il est mort mais on en est pas sur. Désolé. »
« Je vois ... » me contentais-je de dire. La nouvelle de sa disparition était un choc certes, mais pas de ceux qui attristent ou au contraire, emplissent de joie. Non. Juste le constat brutal que je ne le reverrais plus jamais, mais surtout que sans lui la reprise de l'affaire familiale allait me tomber dessus, avec tous les tracas et contraintes que cela impliquait.
« Puis-je allez voir … ? » demandais-je d'une voix adoucie, sortant de ma besace une petite bourse contenant quelques yus et leur lançant. Les deux gardes s’interrogèrent du regard un bref instant, puis l'un d'eux m'ouvrit la grille tandis que l'autre m'intimait de faire vite.
« Dépêchez vous s'il vous plaît, normalement même vous ne devriez pas pouvoir entrer sans l'autorisation du sergent. »
Sans même répondre, je m'engageai dans l'allée dallée qui menait au manoir ...

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Dernière édition par Sethis le Mer 21 Sep 2011 17:41, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 2 Sep 2011 14:25 
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(J'ai pris plus de temps que je ne le pensais, et le soleil ne va pas tarder à se coucher. Il me faudra remettre au lendemain mes investigations. Mais bon il me faut déjà trouver une auberge, mais où puis-je en trouver une ? N'y a t-il pas d'indications quelque part ?)

Je m'avance alors, espérant que mes pas me conduisent vers un endroit où je pourrais manger et passer la nuit.

(Il ne semblait pas y avoir d'entrée particulière, et je ne sais de quel côté de Tulorim j'ai atterri, mais cela doit être l'un des plus mal famé. Les rues sont sombres et étroite. Il me semble entendre des éclats de voix violents provenant de certaines maisons, et je ne veux deviner ce qui a provoqué certains bruits qu'il m'est donné d'entendre. Mais dans quel genre d'endroit suis-je tombé ? Je ne suis pas un trouillard, mais si j'en avais la possibilité, je pense que je souhaiterais rester ici le moins longtemps possible.)

Je me suis sans doute beaucoup trop éloigné de l'allée principale, me perdant après m'être dit qu'il y aurait sans doute une auberge non loin de l'entrée de la cité, et il y en a sans doute une, mais si c'est le cas, je me suis trompé de direction. En tout cas la route dégagé était désormais hors de mon champ de vision.

« Psst ! »

Je me retourne vivement vers l'origine de l'émission de ce son peu engageant. Trois silhouettes m'observe à la croisée de deux ruelles. Il s'agit de trois homme peu avenant, aux cheveux courts et noirs pour deux d'entre eux, tandis que le troisième possède de longs cheveux blonds, et reste en arrière des deux autres, semblant bien plus décontracté, mais arborant un sourire carnassier. Il est moins imposant que les deux autres, et tout indique qu'il est le chef.

(M'est avis que ce groupe n'est pas là pour assurer ma sécurité, ou même m'assurer une aide quelconque, mais plutôt pour les quelques Yus qui sont dans ma bourse)

« Alors que fais-tu ici seul dans une ruelle sombre ? Tes parents ne t'ont pas avertis que c'était dangereux de sortir tard le soir, lorsque la nuit est tombée ? »

(Suspicions confirmé, ils sont trois et des dagues pendent aux côté d'au moins deux d'entre eux, n'ayant pu voir si la ceinture du troisième en recelait une, elle aussi ! Il ne faut pas rester ici !)

Et sans plus attendre, je tourne les talons, et me met à courir ainsi que je ne l'avais jamais fait auparavant. J'entends une interjection sourde, et trois paires de lourdes bottes, ainsi que leur porteurs se mettent à ma poursuite. J'ai beau être un bon coureur, il fut stupide de ma part de penser que je pourrai distancer trois gaillards dans la force de l'age, et lorsque deux énormes mains viennent ceinturer mon abdomen, mon souffle se vide, et je chute durement. Le choc me parcourt en une rapide ondée, réveillant toute mes blessures et m'arrachant un cri quelque peu étouffé par la couche de saleté qui recouvre cette rue.

Mon assaillant se relève, et se place à côté de ses deux acolytes, tandis que le chef m'intime de me retourner et de leur faire face d'un violent coup de pied dans les côtes. Mon visage est rougie par la fureur et les larmes.

« Fini de jouer, petit bébé qui n'a rien d'autre à faire que de chialer ! Je n'ai pas tout mon temps alors tu va me donner ton or ! »

Ma réponse, tout à fait irréfléchie, et dont je sais que les conséquences vont m'être néfastes surgit sans que j'ai pu la réprimer. Par contre j'ai eu le temps de la regretter.

« Plutôt crever ! »

Le chef s'accroupit alors en face de moi, et prenant la dague de son compère, puisque lui n'en possède pas, se met à jouer avec devant mon nez.

« Si tu le souhaites tant que ça, on peut l'organiser tu sais, mais j'aurai quand même ton argent. Tu es sûr que tu ne veux pas un arrangement à l'amiable ? »

A cela je ne réponds pas, enfin pas par la parole. Je suis sûr que de toute façons, ils vont me tuer, alors je me dit que quitte à y laisser ma peau, autant que leur laisse autre chose, tel un petit souvenir.

Mon pied vient alors heurter les parties sensibles du chef, qui en réponse à ce coup, se détourne de moi, porte les mains à ce qui cause sa douleur et hurle à ses sous-fifre :

« Réduisez moi ce petit pourceau en bouillie, mais laissez-moi le dernier coup. »

Je me remet vivement debout tandis que les deux s'approchent de moi.

(Je n'ai pas la puissance nécessaire pour lancer des sorts à tout va, je suis mal !)

Une première rangée de phalanges se dirige vers mon visage : un direct, lent mais puissant.

(Ainsi donc quelque soit la génération, quand l'on veut passer à tabac quelqu'un c'est toujours le même rituel. Cela fait si longtemps que je connais tout les coups de poings qui peuvent être portés à un homme.)

J'esquive le coup et réplique par un coup porté à l'aisselle, l'endroit le plus douloureux qui m'est accessible. J'enchaine ensuite sur un coup porté à la hanche et me baisse encore plus pour sauter dans ses jambes, et le faire chuter.

Visiblement il avait oublié que son propre poids pouvait être utilisé contre lui, mais une seconde plus tard une prise ferme sur mon épaule me rappela deux mes oublis : il n'est pas seul, et le mien de poids est insignifiant.

D'une seule main, le brigand me soulève de terre, et de l'autre il m'assène un coup de poing dans le ventre. La douleur est modéré, après tout ce que j'ai souffert, mais mon mes poumons se désemplissent, et ce n'est pas ma posture qui va aider à les remplir.

Il me lâche et je tombe à genoux, et l'autre larron qui s'est relevé me fait toucher de nouveau terre avec en appuyant sur mon dos de tout son poids.

Mordant la poussière, écrasé par un voleur de deux fois mon poids, la douleur omniprésente n'en est pourtant que moins vivace, car mon corps commence à s'y habituer. Et mon esprit peut se concentrer sur autre chose que cela, tandis que les mains du brigand se saisissent de ma bourse et que son chef vient la récupérer avec un regard mauvais.

(Arriverais-je un jour à ne pas me décourager ? Enfin il faudrait d'abord que je cesse d'entrevoir la mort tout le temps, parce que là, le début de mon voyage est un peu trop violent à mon goût. Mais ma fin n'est pas encore pour aujourd'hui !)

Mon gant coincé sous moi, actuellement, se prépare à libérer une partie de sa puissance à mon ordre, et l'occasion que j'attends viens vite, lorsque le chef des brigands me retourne une nouvelle fois afin de me taquiner un peu.

« Serais-tu fou pour essayer de te défendre ainsi, seul contre trois adulte ? »

(Maintenant, la réplique, et on balance tout !)

« Fou ... Ou mage ! »

Pas de signe annonciateur, pas de vents précédant mon attaque, mis a part un léger changement de pression qui s'annonça à mes oreilles.

« RAAAAAAAAH ! »

Au début de mon cri des rafales légères commencent à s'échapper de mon gantelet, mais c'est à la fin de celui-ci que tout sort dans un bruit fort.

Mes trois ennemis décollent du sol et viennent chacun heurter un mur avec un cri de douleur. Je me redresse, et aussi terrifiant que je peux l'être, annonce :

« C'est vous qui n'êtes pas lucides de vous attaquer ainsi à moi ! Vous pensiez bien que si je n'étais pas spécial, je ne marcherais seul dans la rue. Alors maintenant, partez avant que je ne m'énerve vraiment ! »

Mais mon petit discours n'a pas l'effet escompté, et c'est avec un léger sourire aux lèvres que les deux hommes viennent se joindre à leur chef dont le visage prend une tournure inquiétante. Je crû entendre un léger « montre lui patron ! » émaner de la part de l'un deux

« Un aéromancien ? Voilà qui est intéressant ! Mais que peut faire un élément aussi insignifiant que le vent face à la puissance destructrice du feu ? »

Et sans autres mises en gardes, une lueur orangée se met à briller dans sa main, et lorsque celui-ci la tend vers moi, une boule de feu en jaillit et vient me frapper en pleine poitrine.

Je suis projeté au sol et les dégâts causés par le feu commencent à me consumer, mais ma volonté n'est pas de mourir ce soir. Mes souffrances ne me semblent pas insurmontable, loin de là, et je me relève lentement, plein d'assurance malgré ce que j'endure. J'arrache ma veste déjà bien entamée, et la jette par terre, laissant les flammes en finir avec elle.

Après la chaleur des coups et des brulures, mon torse, à l'air libre, se plaint du froid qui le mord cruellement, mais il s'agit d'une peine réparatrice, et le sachant en mon esprit, je l'accueille presque avec joie.

Le trio a l'air légèrement effrayé, ils ne comprennent pas que je veuille encore me relever après tout cela, ils ne savent pas que j'ai enduré presque pire quotidiennement, et les plaies non encore cicatrisées que je me suis infligé avec le piège à loups, ressortant sur les innombrables hématomes qui ornent mon tronc, semblent les intimider.

« Est-ce là tout ce que vous avez à m'opposer ? »

Ceci n'est que fanfaronnade, et il me faut en user, car il ne me reste qu'à peine de quoi lancer une autre attaque magique.

Le pyromancien dans un cri de rage me lance une autre attaque, qui semble encore plus puissante que la précédente.

Ma réponse est immédiate et des rafales partent à la rencontre de ce mage de pacotille et de son ardente sphère. Elle passe entre mes lames venteuses, et à ce moment-là perd sa substance. L'appel d'air amène à lui ses flammes qui viennent s'ajouter à ma contre-attaque, et lorsque celle-ci vient percuter le blondinet, il entame un vol plané de trois bons mètres, et s'écrase avec le regard vide de celui qui vient de perdre connaissance, tandis que la peau de son ventre, mise à nu par la déflagration qui eut lieu au contact de son corps, noircit sous les brulures.

Les deux autres me regardent de l'air le plus apeuré qu'il m'ait été donné de voir et, d'un commun accord, ils se mettent à détaler.

(Victoire est mienne ! Et Douleur aussi !)

Me dis-je devant la vision navrante de mon corps meurtri. Après cela mon regard se tourne vers l'homme évanoui.

(Je devrais l'achever, c'est ce qu'il aurait fait si il avait gagner, mais je ne peux m'y résoudre. Tuer Baba Yaga ne m'a fait ni chaud ni froid car c'était un monstre, mais ce bandit est humain, et aussi un mage.)

Un bruit interrompt pour un instant mes pensées.

(Tiens, je vois là-bas une lueur et les vents qui se sont remis à souffler m'apportent des éclat de voix rieurs. Une taverne ou une auberge doit s'y trouver, et je prie pour que l'endroit soit confortable.)

Et ainsi, d'un pas claudicant, je me remet en route, après avoir repris mon argent des mains de l'inconscient, a tous les sens du terme.

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Dernière édition par Tal'Aer le Mar 13 Sep 2011 11:22, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 8 Sep 2011 14:37 
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Me voilà dehors. Quatre jours enfermés dans des geôles puantes et pleines de puces. J’ai pas à me plaindre, Tulorim a une mauvaise réputation mais ça reste une grande ville et les cellules sont spacieuses. Faut juste voir les types qui y sont enfermés et tenir le coup. Il y a beaucoup d’ivrognes, certains décuvent, d’autres gueulent, certains chantent et les derniers tapissent le sol de suc gastrique. On y trouve aussi des petits caïds et quelques voleurs à l’étalage, bref ça reste pas bien méchant.

Je lève la tête au ciel, réajustant ma veste et prenant une bouffée d’air frais. Frais, c’est vite dit, il règne une odeur indescriptible, un mélange de poisson, de vase et d’autres choses mais il fait frais et c’est toujours mieux que la puanteur de la prison. J’esquisse un sourire de lassitude en repensant à mon arrestation. Une petite frappe et sa bande m’avaient cherché des noises à la taverne, je me suis alors levé, je trouvais qu’il portait un beau tissu, c’était l’occasion de l’essayer. Le premier souci, c’est que surprit par ma taille, il a reculé soudainement renversant une table où reposaient trois chopes pleines de bières. Le second c’est qu’en voulant lui retirer sa veste, j’ai un peu forcé et un os de son avant-bras a lâché. C’est toujours dans ces moments qu’arrivent les ennuis, la suite est déconcertante. La milice entre et voit un grand gaillard à la gueule abîmée tenant un pauvre type avec le bras cassé essayant de se retenir à la table tombée derrière lui, les bières écumant le sol.

Je souffle longuement, les geôles ne sont peut-être pas les pires ici, mais la bouffe est ignoble, et là, j’ai la dalle. Je marche nonchalamment dans les rues de la ville, levant la tête de temps en temps pour lire les enseignes afin de trouver une auberge. Il tombe quelques gouttes, le sol est légèrement boueux, c’est pas agréable mais au moins les gens restent chez eux, enfin, ceux qui ont un chez eux. J’avance devant les mendiants adossés contre les murs de la ville, attendant quelque chose. Je suis pas un mauvais bougre, mais je suis pas très riche et actuellement je préfère dépenser dans la ripaille, mon ventre grogne. On a tous nos soucis.

Mon chapeau me protège de l’eau qui tombe des cieux mais j’en profite pas pour autant pour marcher au centre de la rue, j’aime pas salir mes affaires. Je regarde mes bottes, elles sont fangeuses et émettent un bruit désagréable, je soupire en sifflant longuement entre mes dents.
Finalement, mon chemin s’arrête au pied d’une auberge, l’enseigne se balance au gré du vent en grinçant, mais j’arrive tout de même à lire : Auberge du Pied Levé.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 10 Sep 2011 18:40 
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Malgré la fin de journée en approche, la chaleur de désemplissait pas. Les quelques personnes dehors étaient adossés contre les bâtiments, profitant de l’ombre qui se déployait mais même à l’ombre ils semblaient étouffer.

La shaakt, l’homme du peuple des dunes et le sang-pourpre résistait pour le moment mais à terme elle deviendrait certainement gênante.

« Tu es bien pensif Borsk. » S’inquiéta Gor Bal’Qar.

« Je suis déçu de voir que Tulorim ne s’est pas arrangée avec le temps. Ces riches n’ont rien à faire du bas peuple, c’est triste. »

Un gros chat déboula d’une rue adjacente, poursuivi par une horde d’enfant aux vêtements trempés de transpirations et déchirés. Alors que le défilé retenait leur attention, le dernier heurta violemment le capitaine. Le laissant passer, Neysla saisit le gamin par le col, stoppant net son élan. L’enfant se débattit avec hargne mais elle maîtrisait sa prise.

« Qu’est-ce que tu fais Neysla. »

Elle saisit le poignet de l’enfant et serra suffisamment pour le forcer à desserrer les doigts de la main gauche. Une pomme tomba.

« Tu devrais être plus attentif Gor. » Conseilla-t-elle.

Voyant cela, Gor Bal’Qar porta sa main à une des petites sacoches qui pendait à ses hanches. Effectivement il manquait la pomme qu’il y avait. L’enfant continuait de se débattre malgré les deux pressions qu’elle exerçait. Étant pirate, il pouvait difficilement lui faire la morale même si il semblait vraiment jeune pour un voleur. Pas plus de sept ans.

« Tu as de la chance. » Dit-il en ramassant la pomme et en lui remettant dans la main, faisant pas la même occasion comprendre à Neysla qu’elle pouvait desserrer.

« Je n’ai rien vu. » Dit-il en souriant « Tu peux le lâche Neysla. » Étonnée elle écouta l’ordre de son capitaine tout de même.

Les trois pirates reprirent leur route, laissant l’enfant, l’air de ne rien avoir compris à ce qui venait de se passer, être rejoins par le reste de sa bande.

Une fois dans la ruelle suivante, Neysla vint prêt du sang-pourpre.

« Mais Gor il venait d’essayé de te voler. »

Sans s’arrêter il répondit.

« Je ne vais pas blâmer ou lyncher un gosse qui essaie de survivre. »

« C’était une bonne initiative, ce n’est pas une pomme en moins qui va nous faire mourir de faim, nous avons ce qu’il faut sur le bateau. » Appuya Borsk.

« Pourquoi réagir comme ça Neysla ? » S’interrogea Gor Bal’Qar.

La shaakt sembla hésiter mais décida de se confier.

« Quand j’étais plus jeune, il m’arrivait de voler pour mon père lorsque nous nous arrêtions à Dahràm mais lorsque je me faisais prendre la main dans le sac, je me faisais souvent ruer de coups. »

« Je suis désolé pour toi mais tu sais très bien que je ne suis ce genre d’homme. »

Elle affiche un léger sourire l’air excusé.

« Nous ne devrions pas tarder à apercevoir la place du marché. » Informa Borsk.

Hj : Le trio passe des ruelles à la place du marché

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 14 Sep 2011 16:13 
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Des ruelles au nord du temple leur permettrait probablement de prendre à revers les charrettes et les miliciens postés autours.

Gor Bal’Qar comptait voler un maximum de marchandises mais si possible en évitant de se faire coincer par les gardes.

La lune était haute dans les ténèbres, leur unique guide dans cette obscurité qui avait envahi les ruelles dés la disparition du soleil. Les trois étrangers de Tulorim avançaient le plus silencieusement qu’ils pouvaient. Sans être des chats ils se débrouillaient plutôt bien.

Etant donné la situation c’était bien évidemment Neysla qui ouvrait la marche, par ses sens aiguisés par ses origines raciales elle pouvait facilement leur faire éviter les dangers qui rodaient. Plus particulièrement, quelques binômes de miliciens qui semblaient postés de façon stratégique afin d’éviter qu’aucune personne ne puisse faire ce que préparer les trois pirates.

Alors qu’ils n’était plus qu’à une ruelle de la place, la shaakt les stoppa brutalement d’une main enfoncée dans le ventre de Gor Bal’Qar qui la talonnait.

« Deux hommes postés à mis chemin les charrettes et nous. Elles sont juste à la sortie de cette ruelle. » Murmura-t-elle.

Le groupe de Gor Bal’Qar les observaient en restant caché derrière des tonneaux vides

« Nous ne pouvons pas les contourner, si mes souvenirs sont bons il n’y a pas d’autres chemins pour arriver à l’endroit que tu désires Gor. » Renseigna Borsk.

Une idée alors émergea de l’esprit à demi-mature du capitaine. Il fixa la shaakt.

« Je crois que je vais avoir besoin de tes services mon amie. »

« Très bien j’escalade les toits et les tue en silence. » Dit-elle en commençant à rebrousser chemin, surement pour grimper sur les hauteurs ailleurs sans risquer d’éveiller les soupçons des deux hommes. 

Gor Bal’Qar la retint, ce qui surprit la shaakt.

« Tu sais très bien que je ne tolère la mort que par nécessité et là ce n’est pas le cas. Tu es peut-être douée d’agilité presque au même titre de Kudoï mais tu es aussi une femme. »

Neysla se sentit rougir et répondit en agitant ses mains.

« J’ai peut-être vécu autrement mais je ne compte pas me faire putin. »

Son capitaine lui prit les mains.

« Je doute bien que ce serra désagréable mais je te demande de juste les séduire histoire d’occuper leur attention un petit moment. Je ne me rabaisserai pas obliger un membre de mon équipage à aller aussi loin. »

« Mais je…je n’ai jamais… » Neysla était embarrassée.

« Tu as bien déjà utiliser tes charmes pour séduire des hommes. »

« Euh...non… » Elle rougit davantage en détournant le regard.

Borsk fit mine de se mettre une claque. 

« Gor tu es peut-être bon dans pas mal de domaines, mais tu pourrais faire un effort pour ce qui est de connaitre le mode de vie des autres races. »

« Elle a presque cent ans. Ou est le problème? » Dit-il en s’agitant légèrement.

« C’est l’équivalent de la sortie d’adolescence idiot. » Précisa Borsk en levant les yeux.

« Ah… » Dit-il l’air gêné.

Neysla lui donna un petit coup de pied.

« C’est bon je vais le faire mais tu me revaudras ça Gor Bal’Qar. » Cette remarque étonna le jeune homme car Neysla l’avait habitué sur le fait qu’elle n’appelait jamais son capitaine par son titre complet. Elle mettait son honneur de capitaine en jeu dans cette dette.

Elle enleva ses armes et les posa dans les bras de l’homme du peuple des dunes.

« Je te les confie Borsk. » Dit-elle son sourire de retour sur son visage.

Elle se leva et commença à se diriger vers le binôme.

Hj: Transition de la scène dans le topic du marché

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 16 Oct 2011 12:56 
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La plupart des roublards qui traînaient dans les rues sales et sèches de la ville avaient remarqué la présence de ce wiehl encapuchonné qui était soulevé par deux gardes de la ville. Ceux-ci n'étaient d'ailleurs pas dans un bel état vestimentaire. Ils arboraient presque fièrement d’immenses tâches rouges écarlates de sang sur leur uniforme noir et blanc. Ils venaient de se battre et compte tenu de leur état physique ça avait été plus un massacre qu'un véritable combat. L'un d'entre eux, un voleur qui avait plusieurs fois prêté main-forte à la milice vint les voir, occasionnant à la petite hermine un léger coup de stress. Elle disparut en quelques secondes dans la capuche de son maître.

« Hey Reyk, qu'est-ce que tu fiches avec ces tâches de sang sur le corps ? »

« Oh rien ! Juste une petite bande de nupers qui en avaient après lui. Et comme c'est un mage niveau 1, il a pas pu faire grand chose. »

« Un mage wiehl ? Peu courant.... »

« M'en fous un peu. Mon job c'est de protéger les touristes et les habitants, et c'est bien ce que j'ai fait. Mais là, il va se déshydrater avec la chaleur. On l'emmène se désaltérer à l'auberge. »

« Si tu le dis.... Bon, moi je retourne à mes occupations, à bientôt Reyk ! »

« Salut Oraz ! »

Après la petite discussion, les deux gardes reprirent leur route et arrivèrent à la première auberge de la ville. Celle que tout le monde visite en premier lorsque l’on arrive dans la capitale. Celle connue pour son aubergiste très recevable. Celle-la même qui avait accueilli nombre de héros : l'Auberge du Pied Levé.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 16 Oct 2011 13:04 
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Talic sortit furieux de l'auberge, tenant toujours à bout de bras son ennemi. Il le lança alors en pleine rue, au milieu des passants. Son visage montrait une immense haine, il avait le visage rouge de colère et il hurla :

« JE NE VEUX PLUS VOIR TA FIGURE !!! SI JE TE CROISE A NOUVEAU DANS MON AUBERGE JE T'EGORGE !!! »

Reyk dégaina son épée et pointa le bout de son épée sur la gorge de l'aubergiste.

« Tu va te calmer Talic, ou je te tranche la gorge !  »

« Ce gamin n'a rien à faire dans mon auberge !!! C'est le fils d'une putain et d'un déserteur !!!! »

Novil dégaina son épée à son tour.

« Peut-être, mais il ne t'a rien fait ! »

« Son sal****d de père est un déserteur !! Chez les wiehl, c'est un crime de haute trahison et il le savait !!! Il est considéré comme un traître dans tout le Comté !! Et son fils OSE se pointer dans mon auberge ???!!! »

« Je n'ai rien à voir avec les crimes de mon père !!! »

« LA FERME !!!! A cause de lui, mon frère s'est suicidé !! Tu sais pourquoi ? Parce que ce fils de chienne a osé revenir 10 ans après être parti et à enlevé la femme que mon frère chérissait depuis sa plus tendre enfance!!!Et maintenant c'est son fils ?? Tu peux être sûr d'une chose Medrick Eteiloth, la prochaine fois que je rencontre des chasseurs de primes, tu sera le premier sur leur liste !!! »

L'aubergiste furieux rentra à nouveau dans son auberge. Les menaces des gardes s'étaient faites trop insistantes pour qu'il puisse hurler à nouveau. Ceux-ci, voyant le danger écarté, rengainèrent leurs épées. Novil alla relever l'adolescent tandis que Reyk éloignait la foule.

« Ça va ? Je suis désolé. J'ai entendu parler de l'histoire de ton père mais la plupart des wiehl détestent seulement ton père pour sa trahison, je ne m'attendais pas du tout à une réaction pareille de la part de Talic. En ce qui me concerne, je crois que tu n'as rien à voir avec les actes de ton père. Allez-viens, Hargatt, le tavernier de la ville, n'est pas un wiehl, il devrait pouvoir t'accueillir. »

Les trois protagonistes se dirigèrent alors droit sur la Taverne d'Hargatt sous les regards noirs des wiehlenois.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 16 Oct 2011 13:11 
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« Tu as de la chance qu'Hargatt ait bien voulu te filer cette info. Un peu de plus et tu dormais dehors avec tous les bandits wiehlenois du coin. »

« Autrement dit, la mort assurée. »

« A peu de choses près, oui. Bah, ne t'en fais pas. Dans le pire des cas, moi et Novil on peut t'accueillir à la caserne. Le sergent finira bien par accepter. »

(Rassurant......)

(Tu l'as dit.)

« Et donc là, on va où ? »

« A cette heure-là, les cours de l'Université viennent de se finir. On va pouvoir aller voir ce Reoj. »

Les deux gardes emmenèrent le jeune homme à travers la ville et se dirigèrent droit sur l'immense bâtiment de pierre.
« L'Université de Magie de Tulorim est un campus composé d'une demi-douzaines de bâtiments polyvalents qui contrastent avec l'enseignement qui y est proposé. La magie a besoin d'espace pour s’épanouir et le fait que le centre du savoir de tout le comté soit énorme n'a rien de surprenant. »
Medrick referma le cahier de son père et admira le campus. Deux choses choquaient. La première, le fait que les bâtiments soient en pierre alors que toute la ville a été faite en terre cuite ; la seconde, le fait que le bâtiment central, qui cachait l'autre, soit effectivement énorme et qu'il s'en dégageait une certaine magnificence qui en découragerait plus d'un.
Après avoir admiré l'immense arche de pierre qui devait dépasser les cinq mètres de haut, les deux gardes et le jeune mage entrèrent dans la bâtisse.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 26 Oct 2011 09:20 
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(((En venant des Terres autours de Tulorim)))

Même soulagée de la fin du voyage, Evangile était de nouveau éprouvée par la chaleur qui s'abattait sur le Ville.

(Fait-il toujours aussi chaud ici ?)

L'air était lourd, brûlant, suffocant. Dans les rues, les mendiants, dénudés, maigres, s'agglutinaient dans les rares zones d'ombres pour s'abriter du soleil à son zénith. On voyait des marchands vendre de l'eau à des prix exorbitants, en clamant aux rares passants que leur marchandise était la moins chère de la Tulorim. L'apprentie aurait ri si son envie de boire ne la poussait pas à saliver devant ces échoppes. Les mages s'étaient mis en tête de garder leurs lourdes toges jusqu'à l'arrivée au Temple de Yuimen et Gaïa, ce qui avait exaspéré Evangile, d'autant plus que faisant partie du convoi, elle avait été tenue d'appliquer cet ordre. Argus trouvait lui aussi la situation absurde, si bien qu'il ne prenait même plus la peine de modérer ses propos.

-Pour l'honneur les gars ! Ben voyons ! J'vous en foutrais, moi, des honneurs !

Les rues sales faisaient place à des rues qui, à défaut d'être mieux fréquentées, étaient au moins plus présentables. Quelques ivrognes passaient sans paraître se soucier de la canicule, leurs regards porcin s'attardant sur Evangile qui serrait les dents en faisant semblant de ne rien remarquer.

Ils tournèrent dans une rue totalement vide, à l'exception d'eux-mêmes bien entendu. Evangile comprit vite pourquoi : les murs blancs revoyaient partout la lumière et la chaleur solaire, transformant cette simple rue en un vrai four. Les mages du convoi talonnèrent leurs montures à l'unisson, mais même au trot, cette passe semblait ne jamais vouloir se terminer. L'apprentie était en nage dans son épaisse robe blanche. Le convoi finit par déboucher sur une petite place offrant quelques coins d'ombres dans lesquelles d'autres nécessiteux se tassaient. La chaleur parut soudain très supportable à l'apprentie. Le chef de convoi déclara d'une voix épuisée :

-De l'autre côté de cette placette se trouve votre destination : le Temple de Yuimen et Gaïa.

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J'aide mon prochain, et c'est le plus beau cadeau que je puisse me faire. Je suis Evangile !


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