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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2011 22:58 
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Inscription: Lun 6 Juin 2011 20:48
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Localisation: Kendra Kâr [Quête 24]
Le lendemain matin, Nandòr se réveilla dans sa chambre.

Dormir dans un VRAI lit, d’un VRAI sommeil de plomb, lui avait permis de faire le plein d’énergie.
Il se leva seulement quelques secondes après avoir ouvert les yeux, se rhabilla rapidement et descendit dans la grande salle.

C’était plutôt calme ce matin. Le tenancier le salua d’un air jovial quand Nandòr s’avançait vers lui pour lui remettre la clef de sa chambre, ainsi que quelques yus supplémentaires pour avoir quelque chose à manger. La faim lui tiraillait les entrailles.

L’aubergiste l’invita alors à prendre place et partit chercher de quoi le rassasier. À son retour, il posa sur la table une gamelle remplie à outrance d’une nourriture dont l’aspect n’était pas très ragoûtant mais dont l’odeur ouvrit davantage l’appétit de Nandòr.

Il se jeta sur son assiette comme un affamé qui ne s’était pas nourri depuis 3 jours. Et c’était à vrai dire le cas.Il dévora sa nourriture.

Une fois qu’il eut fini, il ramena son assiette au tenancier, non par politesse mais pour en profiter pour lui demander des renseignements.

« Dis-moi, j’voudrais prendre le prochain Aynore en partance pour Kendra Kâr. Je sais qu’il y en a un qui part aujourd’hui mais je ne sais ni quand, ni où. »

« Et bien, mon gars, t’as de la chance ! J’connais pas les horaires par cœur mais hier soir, j’ai entendu deux gars en parler. Il doit te rester deux p’tites heures avant le prochain départ ! Et pour te rendre à la zone d’embarcation, c’pas bien compliqué mais il faut quand même traverser toute la ville. Tu prends la rue principale, tu la remontes, tu passes par le parc et le marché, toujours tout droit ! Tu passeras devant la Taverne d’Hargartt et tu arriveras au port. Longe-le et tu verras la zone d’embarcation sur la droite ! T’as compris ? »

Nandòr acquiesça …

« Toujours tout droit, parc, marché, taverne, port et zone d’embarcation sur la droite ! »

« C’est ça mon gars ! Tu mettras pas bien longtemps à traverser la ville mais méfies-toi, beaucoup d’gens apprécient les Aynores … Question de rapidité ! Tu mettras pas plus de trois heures à arriver à destination. Si j’étais toi, j’arriverai en avance ! »

Nandòr remercia le tenancier et lui donna deux, trois yus de pourboire pour les informations.

« C’est toujours un plaisir d’aider son prochain ! » Répondit-il, avec un clin d’œil.

Nandòr n’avait pas vu ses compagnons. Etaient-ils partis ? Ou bien encore endormis ?
Il devait se dépêcher pour être sûr de pouvoir monter à bord de l’Aynore.
Il décida donc de partir rejoindre le port. Dinab et Harmonie arriveraient certainement après lui, à moins qu’ils n’y soient déjà.

Nandòr sortit donc de l’auberge et entama sa traversée de la ville, direction le port.

(Les Ruelles)

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 24 Juil 2011 15:36 
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Inscription: Jeu 14 Avr 2011 22:49
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(( Hrp : Voilà quelques temps que je n'ai pas écrit car je n'avais pas le net en vacances je remet donc le lien de mon dernier post dans la taverne
Vous aurez en plus le droit à un petit délire tout en rime :p))


<-- L'Auberge du Pied Levé

Les effets de la beuverie de la veille persistaient.
Et un léger mal de crâne s'installait.
Mais celui-ci n'attenta en rien
L'enthousiasme de notre nain !
En effet la vision de cette journée,
De bonne humeur, le mettait.
C'est donc du bon pied,
Que se leva notre aventurier.

Il allait avoir la chance de travailler
Avec un artisan renommé.
En réalité, ce qui le motivait
N'était pas de le côtoyer,
Mais bel et bien de montrer ses dons,
A Larzuk le grand forgeron.

Cette rencontre lui permettrait certainement,
D'approfondir et de renforcer ses talents.
De plus notre rôdeur espérait ardemment
Augmenter sa notoriété
En cette illustre cité.

Il débuta alors par une toilette,
Qui cette fois-ci fut complète.
Eau froide et savon était au menu,
Ce qui enjoua notre barbu.
En effet son corps entier s'éveilla
Lorsque la fraîcheur le gagna.
C'est un nain propre, coiffé et habillé
Qui alla donc prendre son petit déjeuner.

Mais c'est un tavernier aux traits tirés,
Que notre nain croisa au bas des escaliers.
Alors que son service venait de s'achever,
Celui-ci paru intrigué d'apercevoir si tôt notre aventurier.
Afin de satisfaire sa curiosité,
Il se mit à le questionner :

" - Eh bé j'aurai été prêt à parier ma main
Que je ne vous recroiserai pas si tôt ce matin.
Des nains robustes j'en ai déjà vu,
Mais des comme vous, Qui l'eut cru?
Il y a quelques heures vous étiez dans un tel état,
Et maintenant vous revoilà!


- En effet la fête fut assez mouvementée,
Je vous félicite d'ailleurs pour ces belles idées!
Pas une seconde je ne me suis ennuyé.
Mais je dois maintenant me préparer.
J'ai quelques taches à accomplir chez le forgeron,
Larzuk de son prénom....



- Larzuk! Je le connais bien.
Dit-il en se frottant les mains
Un client régulier,
Pensez-vous avec son métier !
J'espère que vous saurez le contenter,
Pour ma part je vais me coucher !"


Sur ses paroles enjouées,
Le tavernier disparu dans les escaliers.
Ce n'est qu'après quelques bouchées
précipitamment avalées,
Que Touhor franchit la porte d'entrée,
D'un pas bien décidé.

--> La Forge de Larzuk

_________________
Touhor - Nain - Rôdeur


Dernière édition par Touhor le Dim 11 Sep 2011 13:03, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 4 Aoû 2011 11:00 
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Inscription: Mer 27 Juil 2011 16:42
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Localisation: La Laide-Les-Maines
<---
Lorsqu'Ambre pénétra dans l'auberge, ce qui la frappa d'abord était la population. Des crapules, de faux exorcistes et des arnaqueurs. Elle pensa au mot "escroc" également, quand elle vit Iben, mais ceci est une autre histoire.

Le vendeur du désert était bien là. L'homme avait enlevé son turban et se délectait d'une assiette ui semblait contenir... du mouton... enfin, Ambre préféra penser qu'il s'agissait de mouton. Elle s'invita à sa table avec un grand sourire.

"Iben, Iben, Iben. Mon cher ami."

Elle prit son verre, en but une gorgée, qu'elle recracha immédiatement.

"Mais c'est quoi ça? C'est brûlant, tu aurais pu prévenir."

"Désolé princesse. C'est du thé de musc, une boisson très forte et rare, qui se boit bouillante. Que puis-je pour toi? Tu as besoin de quelque chose?"

"Oui, Iben, mais avant ça, laisse moi te payer une vraie boisson en gage d'amitié." Elle appela le tavernier d'un geste. "Deux bières s'il vous plait mon brave. C'est pour monsieur."

Avec un sourire, le vendeur du désert paya, mais repoussa les pintes vers la jeune Sinarie.

"Désolé princesse, mais je ne bois jamais d'alcool."

"Question de religion?"

"Non, c'est pour mon travail. Je dois toujours avoir l'esprit clair."

Ambre commença donc à boire seule, attendant qu'Iben ait fini son repas. La vue du contenu de l'assiette lui avait totalement coupé l'appétit. Ce qui soit dit en passant, relevait de l'exploit.

Après que le vendeur à la sauvette eut fini de manger, Ambre entra dans le vif du sujet.

"Bon, mon brave Iben, charmant escroc. Tu connais bien les gens d'ici? car je viens d'arriver, et il me faut quelques renseignements."

"Plutôt. Par exemple, l'homme qui nous a agressé, c'est Murlol, un vil voleur, pas très doué, mais très violent."

"A vrai dire, lui je m'en tamponne l'oreille avec une pelle. Je veux savoir qui est la femme qui t'a sauvé la mise."

"Je ne la connais pas. Mais quelque chose me dit qu'elle doit travailler au port.

"Comment peux-tu affirmer cela?"

"Son tatouage. Elle avait une corde nouée tatouée sur le bras. C'est le genre de tatouage que porte les marins. Je veux bien t'aider à la retrouver, mais en échange, tu doit m'aider. Je dois quitter cette ville. Je suis mal vu ici."

"Convenu. Aides-moi à la retrouver, et je t'aide à partir."

"Alors nous sommes associés princesse."

Les deux compagnons quittèrent donc la taverne pour se diriger vers le port de Tulorim.
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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Sam 13 Aoû 2011 03:03 
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Inscription: Jeu 11 Aoû 2011 18:11
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L'auberge du pied levé, c'était un peu son repère. Ça faisait longtemps que Talic ne payait plus Théodore pour ses représentations. Inversement, on ne comptait plus le nombre de boissons et de chambres que ce dernier lui devait. Ils avaient essayé, lorsque l'un ou l'autre se cachait d'un quelconque créancier, de faire les comptes, de voir à peu près lequel devait de l'argent à l'autre. Pour tout dire, personne n'a jamais vraiment su qui se voyait entuber et qui se la coulait douce sur un paquet d'oseille. Ils n'en avaient, ni l'un ni l'autre, plus rien à faire. L'amitié est chose rare pour un tenancier de bar tout comme pour un musicien itinérant. C'était du tout cuit qu'ils finiraient par être comme larrons en foire. Du coup, lorsqu'une engueulade pointait le bout de son nez, pour une fille ou un copain, une table cassée ou une critique, le premier qui en avait marre commençait à mettre sur le tapis l'histoire d'argent qui cimentait leur amitié. Surtout pour une fille d'ailleurs. Bref, peu à peu, chacun se moquait des arguments de l'autre et les clients prenant leur première nuit dans l'établissement se voyaient réveillés par des hurlements de rire.

Nous étions donc en début de soirée, à l'heure où les piliers de bars ont quasiment fini leur souper tandis que les travailleurs prenaient leur troisième ou quatrième verre en se demandant s'il était très pertinent de rentrer à la maison manger des pommes de terre alors qu'il y avait un ragoût du chef au menu. Les nombreux habitués s'enjouaient en voyant s'installer Théodore le Jeune. Ça faisait marrer les plus jeunes de l'appeler par son nom entier, voire juste le Jeunot, mais il passait facilement ce que certains auraient pris pour un affront. La trentaine bien entamée, son visage n'avait plus la bouille juvénile de ses vingt ans. Les traits raides et stricts se voyaient adoucis par de fines et longues tresses blondes pendantes jusqu'au milieu de son dos. Les sourires furent nombreux lorsque les bottes à talons firent claquer les planches de l'estrade, au fond de la grande salle. Son luth à la main, lui même pétillait du regard vers les inconnus, replaçant sans arrêt son chapeau où trônait une plume d'un bleu éclatant.

« Oyez ! Oyez mes camarades de beuverie
La grande histoire de notre si belle ville
Avant qu'elle ne soit notre grande fauverie
Alors qu'elle était encore cette femme servile.

Les kendrans, loin de chez eux et maître d'ici
Régnaient, porcs de colons, faisant fi de nos vies
De nos coutumes, de nos amours, de nos envies,
Tel marteau frappant sans pitié le fer durci. »

Des injures volaient dans la salle échaudée par l'alcool et les souvenirs des envahisseurs. La plus part des clients avaient tourné leur chaise vers Théodore pour l'écouter et les plus réticents, en entendant le nom de l'ennemi, suivirent le mouvement. Les serveurs amenaient par huit des bocks de bières sur les vieilles tables bancales que les fêtards maltraitaient un peu plus chaque nuit.

« Vous pensez tous savoir comment la liberté
S'est distillé comme une liqueur à Tulorim.
Mais la vérité est cachée ! Voyez mes rimes !
Car ce que vous savez sont des grossièretés

À la mémoire de notre héros inconnu
Qui est à l'origine de notre victoire.
Et ce bel homme à la funeste trajectoire
N'a pas sa mémoire honoré d'une simple rue.

Avant que Talic n'en face notre foyer
Se dressait déjà l'auberge du pied levé !
C'est là que tout démarre, dans une nuit comme celle-ci,
L'épopée oubliée de notre vanné Felsi. »

C'était une de ses habitudes de commencer, lorsqu'il se représentait ici, son histoire dans l'établissement de son ami et cela fonctionnait bien. En plus du clin d'œil du patron à l'évocation de son nom, chacun des spectateurs se sentait appartenir à l'ensemble de l'histoire. Un recours somme toute classique mais payant. On pouvait voir les boissons se poser d'avantage sur les tables et les mets refroidir peu à peu alors que Théodore poursuivait.

« Les colons s'évertuaient à le faire prier
Des dieux et déesses dont il n'avait rien à faire
Si ce n'est pour l'heure une apparition enviée
Le bon ami Kübi, lui faisait seul affaire. »

Cette blague tout aussi classique était équivoque. Elle rappelait le ridicule de la religion allant jusqu'à créer un dieu comme Kübi, synonyme finalement du dieu de l'alcool. En même temps, il était sans doute le dieu préféré des soulards et recevait en fin de compte une réelle prise en compte comme entité supérieure acceptable pour ceux-ci. Ainsi, ils levèrent en entendant ce dernier vers leur verre pour lui rendre un espèce d'hommage, entre l'ironie et la sympathie.

« Ayant célébré toute la nuit dans l'auberge
Il rentra, l'estomac ballotant, par les berges
Lorsqu'une troupe de gardes le voulu dégrisé.
« Tu vas nous suivre, toi ! » « Mais je n'ai fait que prier ! »

Résistant à l'oppresseur, le voilà, gueulant,
À ameuter le quartier marin assoupi.
Sortant voir la tronche des nocturnes combattants
Et la situation alla de mal en pis

Lorsqu'ils virent notre ami se faisant molester,
Attirés par la rixe, fins prêts à en découdre
Les gardes en armure furent rapidement jetés
Surpris de tant de monde s'être attirés les foudres.

Il s'agissait de l'attaque de trop pour eux
Et c'est en mouvement qu'ils les firent dégager.
Surpris de l'ampleur de sa nuit à gamberger
S'en alla aux kendrans faire de sincères adieux.

Les héros de cette révolte ont tous un chant
Mais Felsi qui le lança est le seul oublié.
Voilà l'affront à l'ivrogne enfin balayé
Par un camarade de comptoir bienséant. »

Sa petite interlude musicale fut grandement appréciée par ses spectateurs. Il alla, sous une pluie de tapes dans le dos et des bravos, humidifier sa gorge trop sèche. Théodore aimait improviser une petite chanson de temps en temps lorsque la salle était pleine. Un autre musicien avait déjà pris le relais mais tous continuaient à lui payer des verres. Il aimait cette sensation, sans connaître les personnellement, d'être connu de l'ensemble de ces personnes. Il se permettait alors de naviguer entre les jolies filles, leur faisant ostensiblement une cour insistante et glorifiant son génie à un tel point que l'arrogance n'était plus un mot suffisant pour son attitude, et ses quelques amis qui riaient à cœur joie des refus qu'il ramenait.

La salle se vidait peu à peu. L'alcool avait raison de ceux qui n'avait au programme du lendemain que de revenir tandis que la fatigue s'abattait sur les travailleurs. Ne restait alors que Talic et deux amis d'enfance de Théodore, Baptiste et Léonard. Baptiste était docker et la chanson jouée en début de soirée venait d'une vieille légende de sa famille qui descendrait de ce Felsi. Ses cheveux coupé en brosse rajoutait un air strict sur son visage abimé et exténué. Cependant, avec ses deux comparses, une étincelle de joie – mêlée sans doute à de la nostalgie – illuminait son regard. L'énorme pinte qu'il tenait dans ses paluches grandes comme une écuelle n'y semblait pas pour rien, à vrai dire. Il arborait de multiples tatouages sur ses bras découverts, musclés et puissants comme le devait ceux des marins. Une immense ancre sur son biceps droit signifiait à tous qu'il avait déjà traversé un océan et qu'il faisait partie de la communauté des gens de la mer. Alors qu'il était un petit voyou pendant sa jeunesse, Théodore lui avait trouvé un boulot aux docks grâce à ses contacts. Ce tournant dans sa vie grava définitivement une relation déjà fusionnelle.

Léonard avait toujours été, quant à lui, le plus sage. Fils de militaire dégradé et déshonoré pour une histoire dont il refuse de parler, il fut élevé dans le respect de la vie et l'horreur de la souffrance. Bien que peu croyant, lorsqu'il fut en âge de rentrer dans le cercle des adorateurs de Gaïa, il le fit. En effet, cette secte interdite à Tulorim apportait de nombreux soins et des aides alimentaires aux pauvres des quartiers où nos trois compagnons ont grandi. Peu porté sur le côté spirituel, son engagement n'en était pas moins grand et, sans singer les prières communes, il appréciait grandement être en contact avec ces prêtres officieux qui vouaient leur vie à leur déesse en aidant les plus démunis. Cependant, il ne faut pas l'imaginer comme un petit idéaliste sérieux et émotif. Sa force principal était sans conteste sa capacité à trouver toutes situations comme hilarante et de nombreux fous rires collectifs de l'auberge du pied levé démarrait d'une de ses réflexions.

« Je ne voudrais pas vous chasser les gars, mais c'est que j'aimerais aller me coucher ! » osa timidement Talic, reçu par une nuée d'injures. « Non, sincèrement, les gars, je bosse moi ! Réellement, je veux dire, pas comme vous qui vous planquez dès que possible ! »

« Bon, nous allons prendre une chambre alors. »

« Désolé Théo, je suis complet. Je vous l'ai dit environ un millier de fois. En fait à chaque fois que je vous servais un truc. »

Un long silence et des regards plaintifs suivirent l'affirmation de l'aubergiste. Ce fut alors que les trois derniers clients de Talic partirent en grognant alors qu'il rêvait déjà de son lit et de ses draps.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 4 Sep 2011 10:10 
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Mon pas est lent et souffrant. Je boite tandis que chaque mouvement instille en moi une nouvelle raison de haïr la faiblesse de mon corps. Celui-ci réclame d'ailleurs le repos que je ne peux lui offrir, tant que je n'ai atteint cette auberge.

Lorsque j'en ouvre les portes, les occupants, tournant le visage vers moi, se taisent devant l'étendue de mes blessures.

« Aubergiste j'aurais besoin d'un lit et d'un repas chaud, j'ai de quoi payer ! »

« Non ce n'est pas de cela dont vous avez besoin jeune homme, mais d'un prêtre de Gaïa ! »

Et la je souris, devant ma propre stupidité, oubliant que les repas chauds, but premier de mon errance en cette cité, avec la recherche d'information, ne soignaient pas des blessures abondantes, et alors que j'observe celles-ci, mes jambes se mettent à céder de même que mon esprit. Et je sombre dans les ténèbres.

Une vive lumière me réveille. Je suis allongé dans un lit et je me sens bien.

(Mais, je ne sens plus rien. Je n'ai plus mal, même si mon ventre est encore vide. Comment cela se fait-il ? Suis-je mort ? Suis-je chez Phaïtos ? Non ça m'étonnerais qu'on puisse avoir faim là bas. Ça me tord tellement le ventre ! Il faut que je me lève.)

Je sors de ma petite chambre, peu décorée, mais tout de même très agréable et au lit confortable. Le couloir dans lequel je débouche, est pourvu de nombreuses portes, semblables à celle de la chambre dans laquelle j'étais.

(Ah non je suis sans doute dans la taverne. Mais comment expliquer ce manque de peine ? Les bonnes nuit de sommeil dans un bon lit requinquent elle autant ici ? Cela est étrange.)

Lorsque je descend les escalier je tombe sur un homme légèrement bedonnant qui me fais signe de m'arrêter.

« Retournes dans ta chambre ! Il te faut du repos ! »

« Mais ... »

« Il y a pas de mais, le prêtre à dit que même si la plupart de tes blessures sont partis, tu as tout de même besoin d'au moins un jour de repos complet afin que tu recouvre tes forces. »

« Mais je n'ai pas assez d'argent pour payer un séjour prolongé ici ! »

« Il n'y aura pas de problème c'est Aldred qui paye ! »

« Aldred ? »

« Le mec que t'as mis dans les vapes hier, Il est maintenant en prison. On l'a trouvé inconscient avec sa bourse sur lui quand on est allé chercher quelqu'un au temple de Gaiä pour toi, et vu les brulures que tu possédais, on a deviné aisément qui l'a mis dans cet état, et on s'est dit qu'il méritait récompense. Tu l'as bien amoché dis moi, pour un gamin de ton age, même si effectivement tu sais utiliser la magie, lui aussi le savait. »

« Mais comment savez vous que ... »

« Tu sais utiliser la magie ? Les soigneurs sont des mages eux même, et il arrive qu'ils soient clairvoyant dans la détection des fluides, jeune Aéromancien ! »

Je ne dis rien sous le coup de la stupeur. Dans mon village perdu, l'on craignait la magie, et ici elle a l'air utilisée au quotidien, autant dans le banditisme, que dans les arts médicinaux.

« Allez va te recoucher, je vais quérir ton petit déjeuner ! »

Alors que je reprends place dans mon lit, j'observe un peu plus en détail la chambre aux murs de bois dans laquelle je me trouve.

(Dans une ville où les ruelles sont si sombre j'ai du tomber sur la meilleure auberge du coin. J'ai vraiment eu de la chance cette fois-ci. En plus mon séjour est tout frais payé par celui qui a tenté de me voler. Mais pourquoi l'homme que j'ai croisé, avait un regard triste en me disant ça. Non pas triste, fataliste, comme si le destin de la cité était de sombrer dans le crime, ou que c'en était déjà le cas.)

Mes réflexions se coupaient à chaque éclats de rire surgissant d'en dessous. Le bar a donc l'air de fonctionner vivement, même en cette heure matinale.

L'homme dont je ne connais pas le nom ouvre a nouveau la porte de ma chambre et se présente, en même temps qu'il me présente le petit-déjeuner :

« Ah, en fait j'ai oublier de te le dire, mais je me nomme Talic et je suis le gérant de l'auberge du pied levé, l'endroit où tu te trouve. »

Il me pose alors le plateau dans les bras et s'en va.

Je ressent un immense bonheur a remplir mon ventre qui criait désespérément afin que l'on le nourrisse. Je ne fais vite plus la distinction entre les nourritures, tant celles-ci sont vite ingurgitées, et lorsqu'après un temps qui me semble bien trop court, je n'ai plus rien à me mettre en bouche, je dépose le plateau à côté du lit et désireux d'un peu plus de sommeil.

J'observe alors mon ventre toujours nu, et touts bleus en a disparu. Seules restent les blessures que Yaga m'a forcé à m'infliger, et elle sont les même que hier, inchangées, et je sens qu'elles ne sont pas prêtes de partir.

J'enfile la chemise blanche déposé a côté du lit, présent de Talic surement, bien que sans doute payée avec des sous autre que les siens, probablement les miens, et je m'endors, afin de me remettre des épreuves traversées en si peu de temps.

Je ne me relève que le lendemain matin, bien que l'aube ne fut passée que depuis peu, et de nouveau, la faim au ventre, je me lève et descends.

La pièce dans laquelle je débarque est une immense salle aux murs de pierres. Elle est rempli de tables, auxquelles sont déjà installées des clients qui jouent aux cartes, et d'innombrables trophées ornent cet établissement. Derrière un comptoir de bois, je reconnais Talic qui me hèle.

« T'as passé une bonne nuit ? Tu vois que t'en avais sacrément besoin de cette journée de repos ! Alors qu'est-ce que je te sers ? »

« Le même petit déjeuner chargé que hier ! »

Et alors qu'il me l'apporte, je lui demande :

« Est-ce qu'il y aurais ici une bibliothèque ? »

« Mage de faible constitution et érudit ? T'es un gros cliché hein ? La bibliothèque se trouve dans le quartier bourgeois. Te suffit de marcher tout droit depuis cette porte de l'auberge et tu vas tomber sur deux grandes et belles bâtisses situées face à face. L'un est le bâtiment du conseil, l'autre la bibliothèque. »

Je finis ma bouchée avant de le remercier, ne tenant pas compte de sa remarque à mon égard, et une fois que j'en ai terminé avec mon repas, je repars dans la direction qu'il m'a indiqué.

« Attrapes avant que « j'oublie » que je ne possède pas ceci ! »

Et d'un geste expert, tandis que la réception l'est moins, il m'envoie une bourse, que je devine être celle d'Aldred.

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Dernière édition par Tal'Aer le Mar 13 Sep 2011 11:18, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Lun 5 Sep 2011 19:35 
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(((le marché de tulorim)))

Lorsque je rentre dans la salle désormais bondée de l'auberge du pied levé les conversations vont bon train, et certains sont déjà ivre alors que l'heure du souper n'est pas encore arrivé. Ici et là ce n'est qu'exclamations de joies ou de rage, discussions endiablés, ou injure envers le dieu du hasard de pour lui avoir fait perdre sa paye de la journée sur un coup de dé misérable.

Je me dirige vers le gérant tandis que celui-ci nettoie un de ses verres et me voyant, il m'adresse la parole, le voyant faire, je remarque qu'il a une mémoire énorme car il semble connaître le nom de tout les habitués ou non venant ici, sauf le mien car je ne lui ai pas donné.

« Alors, comment s'est passé ta journée à la bibliothèque ? »

« Bien, mais je n'ai pas trouvé les renseignements que je cherchais. »

« C'est des infos que tu voulais trouver à la bibliothèque ? Mais fallait le dire plus tôt. Ici c'est la plus grande mine d'information de Tulorim, des habitués se spécialise dans la récolte des ragots et crois moi certains sont au courant de quasi tout ce qui se passe dans cette ville et le monde extérieur. Alors que veux-tu ? »

Mon teint rougit un tout petit peu devant ma bêtise.

(J'aurais pu y songer plus tôt !)

« Que connais-tu sur le culte de Rana ? »

« Tu cherche quelqu'un qu'est Ranaïste en cette cité ? Y en a pas beaucoup ici, ca sera facile de trouver celui que tu cherches, les purs Ranaïste ne tolérant que le temple d'Oranan comme lieu de culte. Tu pourrais me donner sa description ? »

« Non ça me suffit. »

« Si tu pense qu'il a déjà fait voile vers Oranan t'es mal mon gars, si il a un certain rang dans le temple t'as aucune chance de le toucher sans te faire réduire en charpie par des vents invoqués par les prêtre, car eux sont bien plus douée que n'importe qui dans le domaine de la magie venteuse, sans vouloir te vexer. »

Passant du coq à l'âne, il m'annonce que l'on cherche à me voir et me désigne un homme solitaire. Bizarrement son ton change légèrement mais je n'ai pu percevoir ce qui s'en dégageait réellement.

Je me dirige alors vers la personne qui m'a été désigné. Il s'agit d'une personne dont le visage est vieilli et rendu âpre par par une vie de combat, ses cheveux bruns sont sales et déjà gris par endroits. Une cicatrice lui parcoure la joue tandis qu'une plaie récente est visible sur son front. Il est étalé de tout son long sur la chaise, mais il me semble grand.

« J'aurais besoin de toi pour un travail. Je monte en ce moment une expédition pour me rendre en Exech. Tu as des pouvoirs magiques offensif et c'est ce qu'il manque à mon escorte, car la route est peu sure. Le paiement sera attractif, et d'après ce que j'ai pu comprendre tu cherche à te rendre sur l'autre continent, Nirtim, et plus particulièrement en Oranan, aucun bateau ici ne t'y mènera, mais moi j'en possède un et pourrai te faire traverser. Qu'en dis tu ? »

« J'ai besoin de réfléchir un peu. »

« Prends ton temps, je ne pars que demain à l'aube. »

Je me dirige de nouveau vers Talic.

« Tu dis connaître beaucoup de chose sur ceux d'ici ? »

Il jette un coup d'œil vers l'emplacement d'où je viens.

« Il s'appelle O'nean si tu veux savoir. C'est un fou et on pense qu'il s'agit d'un bandit au vu des nombreux trajets qu'ils effectue jusqu'à Exech sans que personne en sache la raison, bien qu'il transporte des marchandise, tout le monde a deviner que ce n'est pas la raison première. Mais, même si c'est un brigand, au moins il est honnête et tient ses serments. »

« Est-il vrai aussi qu'aucun navire d'ici ne peut actuellement me mener à Oranan tandis que le sien peut ? »

« Il dit vrai, ou plutôt le seul qui pourrait n'accepterait pas que tu monte à son bord, et le bateau d'O'nean est rapide tout autant que solide, parfait donc pour partir sur les océans vers l'autre continent. »

Il soupira avant de continuer.

« Je ne pense pas que tu devrais accepter ce qu'il te propose si cela te mène à cette cité maudite d'Exech. Le chemin en est dangereux mais ce n'est qu'un avant goût de ce qui t'attends dans cette ville gouvernée par le crime ! »

(Un risque de plus ou de moins, de toute façon je ne doute pas que si je reste ici, je pourrai réussir a me tuer en descendant les escaliers, tant Phaïtos semble décider à m'emmener dans son royaume ! Et si en Oranan se trouve le lieu de culte de Rana alors j'y irais.)

Je retourne voir mon futur employeur sans répondre à Talic et lui demande :

« Combien de jour de route nous attendent-ils ? »

« Normalement, cinq jour, si nous ne subissons pas de trop important ralentissement. »

« J'en suis alors, mais où vous retrouvez demain ? »

« C'est nous qui viendrons te chercher ici. »

Il se lève alors, son visage ne trahissant aucune émotion, et son pas n'était pas instable malgré les quatre chopes vides qui s'étendent sur la table. Quand à moi je m'assois à cette même table pour pouvoir y consumer le souper quand l'heure sera venue. En attendant mes pensées discutent du pour et du contre de ce voyage qui sera, si j'en crois Talic, dangereux, en compagnie d'un homme inconnu qui pourrait bien être un criminel, et dont le reste de son escorte est sans doute de la même trempe.

_________________


Dernière édition par Tal'Aer le Mar 13 Sep 2011 11:17, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 11 Sep 2011 15:03 
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Après m'être remis de mes esprits et réalisé que cet homme n'est pas un humain, je décide de rentrer à l'auberge, pour revoir des personnes, qui elles, sont bien réelles ... L'auberge était, comme d'habitude, agrémentée d'une ambiance de retrouvailles, de rigolades, de bras de fers, d'amitié, et de boissons en tout genre. Le gérant de l'auberge m'interpella d'une voix haletante :

"Hey! Eion! Viens ici mon petit! Que ça me fait plaisir de te voir!"

Je m'approche de ce dernier, tout content de le retrouver aussi :

"Bonjour chef! Ca me fait plaisir aussi!"

Dis-je d'une voix rassurée. Je m'assoit sur une grande chaise près du comptoir et attend que le gérant revienne. En observant les gens assis aux alentours, je me rend compte que l'atmosphère s'est un peu calmé, et je me sens comme observé de partout. Le temps parait soudain très long dans l'attente du gérant. Je me sens compressé sous les regards vifs et rapides des personnes présentes dans l'auberge. Le gérant revient finalement, et tranquillement. Il s'aperçoit des regards et messes basses portés sur moi :

"Allons mes amis, occupez-vous de ce qu'il vous regarde!"

Dit-il en frappant quelques coups sur le comptoir avec sa main.

"Excuse-les, ils sont trop curieux."

"Pourquoi m'ont-ils regardés? Ai-je fait quelque chose de mal bon sang?!"

Criais-je en ayant les larmes aux yeux. D'abord l'homme mystérieux, après les regards et les messes basses ... Je sentais un complot ou quelque chose dans le genre, contre moi ...

"Calme-toi Eion. Ca ne sert à rien de s'enerver contre des gens comme ça. Il faut juste que je te pose une question mon ami ... As-tu aperçu un homme bizarre il y a quelques temps ?"

Mon souffle s'arrêta. Le temps s'arrêta, pour moi en tout cas. Je fixe les yeux du gérant, sans rien dire. Ma peau devint glaciale. Je me mis enfin à répondre.

"... Oui ... Comment sais-tu cela ?! Qu'est ce qu'il m'arrive ?!"

"Je t'ai dis de te calmer Eion. Je voulais juste savoir. Bon, j'ai du travail, allez file."

Aussitôt dit, aussitôt fait, il s'eclipsa avec une vitesse déconcertante. J'essaye en vain de le retenir mais rien n'y fait, je ne le voyais plus. Je resta assis sans rien dire et en fixant la table du comptoir pendant une bonne quinzaine de minutes ...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 11 Sep 2011 19:34 
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Intervention gmique pour Eion


Une femme d’âge moyen, les cheveux en chignon, les yeux d’un vert profond entra dans l’auberge.

« J’ai besoin de votre aide….aidez-moi je vous en prie. » Dit-elle avant d’éclater en sanglot.

Ayant gardé tout son calme, sûrement habitué à ce genre d’esclandre, Talic le gérant de l’auberge lui répondit :

« Calmez-vous ma petite dame, prenez place sur cette chaise à côté de ce jeune garçon, et dites-moi ce qui vous arrive de si terrible. »

La dame obéit à Talic, et après quelques instants réussit à contrôler ses sanglots et prendre la parole.

« Je suis employée par une dame très riche, Madame Dion. Celle-ci m’a confié un de ses bijoux afin que je le nettoie. Alors que j’étais en train de le faire, dehors à la lumière du jour, un vilain petit chat a sauté sur mes genoux et s’est emparé du bijou. »

Elle s’arrêta, repris son souffle et poursuivit :

« J’ai couru après pour récupérer la petite broche en or, mais le sal chat miteux, s’est caché dans une crevasse dans la ruelle pas très loin d’ici. Je n’ai pas pu l’attraper, le trou est trop petit pour que je puisse attraper la vilaine bête. »Le gérant la regarda un instant puis répondit :

« Vous pensez qu’un jeune enfant de sa taille pourrait atteindre le petit chat ? » dit-il en pointant le jeune Eion

« Bien sûr que oui. » Puis se tournant vers Eion :

« Tu veux bien m’aider ? »

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 11 Sep 2011 19:41 
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C'est un nain éreintée qui pénétra dans la taverne. Depuis qu'il avait commencé cet emploi chez Larzuk, notre aventurier n'était plus que l'ombre de lui même. Il faut dire qu'il y avait bien longtemps qu'il ne s'était exercé à l'art de la forge. Il avait perdu l'habitude d'une tel labeur, mais celle-ci reviendrait rapidement, il en était convaincu. En attendant, il en était fini des soirées à rallonge, Touhor se contentait d'un bon repas, de quelques chopines de diverses origines et ils quittaient la salle de bonne heure.

Et cette soirée ne fit pas exception à la règle. Il faut dire que l'ambiance de cette soirée n'était pas particulièrement agitée. Il n'y avait que très peu de voyageurs de passage. Le tavernier lui expliqua qu'il s'agissait d'une période creuse. Beaucoup de départ de navires venaient de se faire mais les prochaines cargaisons n'arriveraient que d'ici quelques jours. Par conséquent, la fréquentation de son établissement allaient diminuer quelque peu. Mais cela faisait parti de son quotidien et la situation ne semblait pas l'inquiéter plus que cela, bien au contraire.

Après avoir ripailler, notre rôdeur remercia l'aubergiste et regagna sa chambre. Il ne patienta pas longtemps avant de gagner les doux bras de Morphée. Pour

Afin de ne pas perdre le rythme, il ne profita que quelques instants de sa grasse matinée et il se leva d'assez bonne heure. Il profita de cette matinée pour entamer un brin de toilette qui se poursuivit par un soin capillaire. Après avoir laver, dénouer, brosser et tisser sa longue barbe, Touhor alla prendre un copieux déjeuner avant de sortir de l'auberge afin de profiter au mieux de ce jour de repos.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 16 Oct 2011 12:59 
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Lorsque Reyk poussa la double porte de la taverne, les brailleries et l'ambiance qui s'étaient installées depuis le début de la matinée s'éteignirent. Les deux gardes portaient un mage entre leurs bras et chacun voyait que l'homme en question n'était pas au mieux de sa forme. La petite hermine qui s'était déjà blottie confortablement dans la capuche de son maître, s'était rendue invisible. Mais une chose attira l'attention de la petite créature.

(Medrick, tu vois ce qu'il y a par terre?)

(Hein ? Qu'est-ce qu'il y a Traemir, tu vois pas que je suis mort ?)

(Regarde bien, bêta ! Il y a une baguette par terre ! Pourquoi tu demandes pas aux gardes de la ramasser?)

(Ah...Oui, bonne idée.)

« Euuuh, Reyk c'est ça ? »

« Oui, qu'est-ce qu'il y a mon gars ? »

« Tu peux ramasser la baguette par terre ? Elle me sera sûrement très utile. »

« Comme tu veux, mais avant on va t'installer à une table. »

Au moment où ils posèrent le jeune homme à une table vide, l'aubergiste arriva, essuyant un verre précautionneusement. C'était un de ses hommes forts et violents qui arborent un tablier couvert de crasses et qui savent arrêter une bagarre quand elle survient. Petite caractéristique notable, il avait des yeux bleus pareils à ceux de Medrick, c'était un wiehl comme la majorité des habitants de Tulorim.

« Et bien Reyk ? Tu ne t'es pas assez désaltéré ? A peine parti, tu reviens déjà ! Et dans quel état ! »

« Non, cette fois c'est pas pour moi Talic. C'est pour lui. Ramène-nous deux bières bien fraîches, il en a besoin. »

« Très bien. Les filles !! Deux bières pour ce pauvre mage déshydraté !! »

L'aubergiste repartit aussitôt. Nombre de clients l'appelaient en même temps et l'ambiance qui avait disparu un court instant était déjà revenue depuis dix minutes.

Le fait d'être posé permit à Medrick de retrouver en partie ses esprits. Il pouvait enfin observer calmement l'auberge dans laquelle on l'avait emmené. L'auberge était comme toutes les autres, mis à part les murs de la construction en terre cuite qui soulignaient son appartenance à la capitale de Tulorim. Le plancher de bois, presque moisi, était jonché de déchets en tout genre, le comptoir était la seule chose propre afin de permettre aux convives de s'installer correctement et l'escalier qui menait au premier étage était horriblement poussiéreux. La seule chose qui avait surpris le jeune mage qui avait passé toute sa vie seulement en compagnie de ses parents, c'était le monde qui s'y trouvait. La taverne était bondée. Les serveuses avaient à peine la place pour passer entre les tables et c'était un miracle, compte tenu des mouvements des clients parfois saouls, qu'une boisson sur deux ne finisse pas sur le plancher. Pour l'ambiance, divers jeux s’enchaînaient sur les tables, jeux de dés, jeux de cartes, jeux de couteaux, mais surtout beaucoup de gens discutaient entre eux. Magouilleurs, roublards, pirates, marins, aventuriers, tous les genres se confondaient et discutaient entre eux afin d'arriver à un arrangement. Medrick observa un instant un jeune aventurier qui négociait le prix d'un voyage à Nirtim avec un capitaine qui était encerclé de son second et de quelques marins. Il apprit rapidement que le continent était dangereux et que les voyages pour y aller étaient onéreux.

Ce fut le second garde qui l'interrompit dans ses réflexions, il tenait la baguette dans sa main droite et les deux bières dans l'autre. Reyk, quant à lui, était parti discuter avec des collègues. Medrick rangea le précieux morceau de bois et se jeta sur la première bière. Rafraîchit et désaltéré, il se sentait déjà beaucoup mieux.

« Alors, on va y aller en douceur le temps que tu reprennes tes esprits. Pour commencer, je me nomme Novil, et toi ?

« Medrick. »

« OK, Mecrick. Maintenant dis-moi, que fait un mage de niveau 1 dans les dangereuses garrigues de Tulorim ? »

« Je devais me rendre à la capitale la plus proche de chez moi, pour pouvoir étudier dans une bibliothèque, et la plus proche était Tulorim. »

« Et tu vivais où ? »

« Dans la forêt qui entoure les garrigues. »

« Dans la forêt ? Avec qui ? »

« Avec mes parents. »

« Tes parents ? Mais dis-moi t'as quel âge ? »

« 17 ans. »

« 17 ans ??.....Tu les fais pas du tout. »

« On me le dit souvent. »

« Je comprends pourquoi. Très bien Medrick, je t'embête pas plus, bois ta bière, faut te réhydrater. »

Medrick avait retiré sa capuche et commençait à boire sa seconde bière quand Talic revint avec Reyk. L'expression du tavernier changea brutalement lorsqu'il vit le visage du jeune homme. Il lâcha le verre qu'il tenait dans la main et prit violemment l'adolescent par le col, faisant ainsi renverser la bière sur la table..

« TOI !! Tu t'appelles comment ?? »

Le jeune homme répondit d'un trait, sans réfléchir.

« Medrick ! »

« Medrick QUOI ??? »

« Eteiloth ! »

L'aubergiste eut un temps de stupéfaction, puis, sa fureur reprit le dessus et il siffla entre ses dents :

« Je le savais.... »

Soulevant toujours le jeune mage par le col et malgré l'immense surprise qui s'affichait sur le visage des deux gardes, Talic se dirigea vers la sortie, bousculant ses serveuses et renversant les tables.


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mar 8 Nov 2011 18:58 
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Il fallut deux journées entières de repos à la petite rousse pour qu’elle rouvre enfin les yeux. Pendant tout ce temps, Maël avait réfléchit au châtiment qu’il allait devoir s’infliger pour le mal qu’il lui avait fait et la façon dont il se mutilerait pour expier le mal en lui qui avait fait se perdre dans les limbes la jeune fille. Il ne manga pas, ne quitta pas la chambre, pas même le lit et surtout ne dériva jamais ses yeux d’elle, épiant la moindre faiblesse dans sa respiration et les battements de son cœur. Qu’allait-il faire du corps si elle mourrait ? Devait-il l’enterrer lui-même ? Le remettre à sa famille endeuillée ? Avait-il à se dénoncer ? Après tout le travail qu’il avait accomplit ? Après tous les efforts entrepris ? Qu’était-il au juste ? Elle avait toute sa vie devant elle…

Mais bienheureusement, elle rouvrit les yeux. Elle inspecta d’abord le plafond, s’interrogeant surement sur les dernières heures de sa vie, se rappelant probablement la face démoniaque de celui qui l’avait agressé. Quand elle tourna enfin son visage vers lui, une lueur d’inquiétude logea ses yeux. Elle cherchait au fond du regard de Maël un brin de bienveillance. Mais sa face était ferme, froide et ses yeux insondables. Il lui tourna le dos et se leva, la délaissant à toutes ses questions. Il reboutonna le haut de sa chemise et renfila ses chaussures. Elle, inspectait ses vêtements. A part maculés d’un peu de boue ils semblaient ne pas trop avoir souffert ni avoir été retirés. A part à sa tête elle n’avait mal nulle part. Quelle joie. Elle s’était assise sur le lit et l’inspectait. A son goût, c’était un bel homme, à peine plus âgé qu’elle. Mais son dos vouté rendait compte des souffrances auxquelles il avait du faire face plus jeune, il traduisait bien le fardeau qu’il devait porter chaque jour et ses vêtements sal et abimés faisaient de lui un petit voyageur d’infortune.

-« -Quel jour sommes-nous ? » Son esprit embrumé ne s’en souvenait plus. Lui revenait à l’esprit un simple contact froid sur sa joue et une haleine chaude et douce dans sa nuque.

« -Je pense que nous sommes jeudi.
- Vous voulez que je lave vos vêtements ?
- Occupe-toi d’abord de ton cas. Je vais me débrouiller seul, je n’ai pas besoin de toi.
- Mais moi j’ai besoin de vous. »

Il se retourna vivement et lui fit face. Elle le fixa un instant, comme émerveillée et inquiète à la fois. Il était … troublant. Elle lui montra finalement du doigt ses jambes qu’elle regardait avec attention. Elle lui dit aussi qu’elle se sentait mal en point, qu’elle avait faim.

« -Que veux-tu ?
-Juste que vous m’aidiez à descendre les marches jusqu’à la salle de réception. »

Etait-ce un piège ? Maël hésita longuement, elle était capable de se mettre à hurler ou de le taper, de crier au violeur ou à l’assassin. S’il faisait ce qu’elle lui demandait, il risquait peut-être la prison et une sale raclée, ça c’était certain. Il fut assez hésitant pour s’en mordre les lèvres, la fille allait s’impatienter s’il ne prenait pas assez rapidement sa décision. Et comme si elle avait lu dans ses pensées, elle lui promit de ne pas crier au malfaiteur.

« - Je ne le ferais pas.
- Quoi ?
- Vous dénoncer. »

Elle semblait si sereine et confiante qu’il cessa d’hésiter et la soutint finalement jusqu’en bas. Il allait la laisser là et filer en douce, comme il l’avait toujours fait avec les autres, femmes et hommes, mais il savait qu’il lui en devait une. Se retournant vers elle, une expression de gêne collée au visage il lui proposa de lui payer son repas. Il lui devait bien ça.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 29 Déc 2011 18:08 
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Notre rôdeur poussa la porte d'entrée.
C'est alors un aventurier enjoué
Qui entra en ces lieux illuminés
Empli de belles pensées.

Il faut dire que le spectacle de la journée
L'avait on ne peut plus marqué.
Tant de courses effrénées,
Et de combats assoiffés,
Avaient sans nul doute asséché son gosier
Qu'il fallait désormais épancher.

Mais à peine avait-il franchit le seuil,
Qu'un groupe quelque peu tape-à-l'oeil,
Attira son attention,
Ou du moins son audition.

Voilà déjà un moment que notre nain
N'avait plus vu ici de musiciens.
Il ne s'agissait pas du même qu’auparavant,
Mais l'air était entrainant.
Il s'asseya alors à une tablé
Et commanda de quoi se rassasier.

Le groupe sus-nommé
Faisait preuve d'une grande mixité :
Deux elfes blancs de sexe féminin,
Un lutin et deux autres humains.
Mais leurs tenues aux couleurs chatoyantes
Étaient tout aussi déroutante.
Leurs tuniques rouge et jaune à petits pois
Brillaient de mille éclats.

Mais ses inquiétudes furent vite envolées
Et laissèrent place à une douce sonorité.
Tambours, flûtes et clavecins,
Tels étaient leurs instruments en mains.
La musique était fort mélodieuse,
Mais le spectacle offert par les danseuses
Était tout aussi charmant
Et leur corps en mouvement, fort attrayant.

Le tavernier ne pouvait que se féliciter.
Un tel divertissement poussait à consommer.
Et à en croire le nombre de choppe vide,
Et l'ambiance quelque peu torride,
Les profits ne pouvaient que couler à flots
Surtout qu'il était encore tôt.

Après quelques plats bien assaisonnés,
Plusieurs bières écoulés,
Notre aventurier prit la direction des escaliers
Afin de rejoindre les bras de Morphée.

Quelques heures après,
Le réveil fut corsé.
Mais notre aimable nain
Prit son courage à deux mains.

Il se leva sans plus tardé,
S'engageant alors vers la forge,
Il se contenta en guise de déjeuner,
Que d'un simple jus au sucre d'orge.

Il esquissa tout de même un petit chant,
Souvenir au combien amusant,
De cette soirée bien arrosée
Pour laquelle il remercia le tavernier.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mer 4 Jan 2012 17:59 
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Bien sûr, elle accepta. Maël aurait préféré qu’elle refuse, il n’aurait pas eu à s’en vouloir chaque fois qu’il croisait son regard vert pâle. Son visage était ravissant, sa peau couleur pêche, mais son cou était violacé par les mains qui l’avaient serré sauvagement. Il espérait qu’elle ne garderait pas ces marques hideuses trop longtemps. Un gros ragout de mouton avait été apporté et la jeune fille et Maël furent servis par un petit homme grassouillet qui mit dans leurs assiettes plus qu’il n’était possible de le faire.

Maël qui mangeait en silence fut interloqué par les bruits de déglutition de la jeune fille. Il leva discrètement les yeux de son assiette vers elle et la surprit en train d’enfourner le ragout à une vitesse effroyable. Elle leva les yeux à son tour, la bouche pleine, prise sur le fait. Rougissant, elle lui sourit. Maël se mit à rire de la situation grotesque de la rousse. Il rit largement, sans discrétion et quand elle eut fini sa bouchée elle le rejoignit dans ce moment d’hilarité presque folle. Quand ce petit moment de bonheur mourut, il la regarda avec bienveillance, comme il l’eut fait d’une une petite sœur.

« -Quel est ton nom ?
- Ca dépend.
- Ah bon ?
- Oui. Mais pour toi ce sera Niluu.
- Pourquoi ?
- Parce que c’est celui que je donne aux gens de confiance. »

Sa mâchoire se serra dans un bruit sourd et Maël se renfrogna quelques instants. Il n’était pas quelqu’un de confiance, ni pour elle, ni pour personne.

« -Ne te cache pas derrière tes délits. Tu es quelqu’un de bien. Je le sens, ne me demande pas pourquoi. »

Maël ne savait pas tellement à quoi tout cela rimait, mais il appréciait ce moment de quiétude, il appréciait aussi (et finalement) cette enfant.

Quand le ragout vint à manquer et que l’aubergiste fut payé, Maël voulut prendre congé et salua poliment Niluu. Seulement c’était sans compter sur elle : alors qu’il allait s’engouffrer de nouveaux dans les ruelles de Tulorim, elle le rattrapa d’un pas pressé en hélant :

« - Eh tu m’oublies ! »

Exaspéré, il se retourna, lui attrapa violemment les poignets et, logeant profondément son regard dans le sien, lui rappela :

« - Nous sommes quittes maintenant. Je t’ai offert le repas. Ne prends pas le risque de me suivre.
- Quoi ? Parce que tu penses que j’ai peur ? Le défia-t-elle. Je n’ai pas peur de toi, ni de ton épée d’ailleurs.
- Mais tu pourrais l’être là où je me rends. Ce n’est pas un lieu pour les jeunes filles comme toi.
- Et arrête de me prendre pour une gamine ! Je suis sûre que nous avons le même âge. J’ai bientôt dix-sept ans, plus qu’une femme ! »

Il la dévisagea d’un air blasé, soulagé que les pulsions qui l’avaient animé la veille se soient essoufflées. Elle était vraiment inconsciente…

« - Où vas-tu alors ? »

De crainte qu’elle ne le suive quand même, avec un air taquin il lui souffla dans l’oreille avec sensualité :

« - Au lupanar. Tu veux venir ? »

S’éloignant vivement de son sourire infâme, elle le foudroya du regard et indignée lui lança :

« - Bien. C’est vrai que tu n’as pas besoin de moi là-bas. Etaient-ce les desseins que tu nourrissais à mon égard ? Quel odieux personnage tu fais !
- Ne me tutoie pas ainsi. Retourne-t-en voir tes petits amis si tu ne sais pas t’amuser ! »

Fâchée et outrée elle s’en alla en grommelant des paroles incompréhensibles. Maël, avant qu’elle fût hors d’attente, lui cria :

« - A bientôt mon amie ! Surement nous reverrons-nous vite dans d’autres conditions ! »

Il y avait été un peu fort sur ce coup-ci mais c’est ainsi, heureux de sa mauvaise blague, qu’il quitta la jeune Niluu. Maintenant qu’il ne la verrait plus, il pourrait l’oublier rapidement.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mer 8 Fév 2012 17:43 
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« Excusez-moi, pourriez-vous m’indiquer qui était ce petit être qui vous accompagnait ? Impossible de distinguer ses traits, à cause de l’obscurité et du fait qu’il se cachait. »
« Je suis un Sinari et je m’appelle Blosty ! » Le petit homme poilu et joufflu lui répondit de sa voix nasillarde et guillerette.
« Oh, je m’excuse, je ne savais pas que vous étiez revenu. Je ne souhaitais pas vous manquer de res… »
« Ouais, ouais, on s’en fout. Bon, on rentre ? J’ai la dalle. »

Sans attendre de réponse, Gabriel poussa la porte de la taverne. Itsvara pensait trouver l’établissement vide à cette heure avancée de la nuit, mais il n’en était rien. Plusieurs tables étaient encore occupées par des groupes aussi hétéroclites que ceux qu’elle avait pu croiser sur le marché. Certains jouaient aux dés, d’autres parlaient et riaient bruyamment, d’autres, encore, étaient affalés sur leur table, perdus aux milieux des chopes et bouteilles vides.

« Mais… Comment se fait-il qu’il y ait encore autant de monde à cette heure-ci ?! »
« Tulorim, la ville qui dort jamais ! »
« Une sieste ne lui ferait pas de mal… »

Le Sinari éclata de rire à la remarque d’Itsvara et s’avança vers une table relativement propre tandis que l’Oudios le suivait. Rapidement, un silence de chuchotements se fit, toutes les têtes étaient tournées vers ce petit groupe étrange : Un Varrockien, une Sindel, un Sinari et un Oudios. On ne voit pas ça tous les jours, malgré le mélangé ethnique habituel de la cité.
Tous, à l’exception de l’Oudios, s’installèrent sur les bancs usés, toujours sous le regard intrigué des clients présents. Talic, le gérant, ne semblait pas perturbé le moins du monde par cette mosaïque raciale.

« Je leur sers quoi à ces messieurs-dame ? »
« Deux cuisses d’ours, de l’agneau braisé aux herbes avec du jus de betterave et en dessert, de la crème au beurre sucré avec du cidre de lutin. »
« Pour moi, des brochettes de souris… au moins quatre ! Et du serpentin. Et… euh… Oh oui ! D’la liqueur de citron vert ! »
« Et vous, Dame ? »
« Une fricassée de langoustines, je vous prie. Et un jus de baies. »
« Une bassine d’eau minérale suffira. »
« Et j’vous apporte ça ! »
L’étonnement général s’était dissipé dans les nuages de fumées et vapeurs d’alcool de la taverne, les clients retournaient à leurs occupations habituelles, après tout, Tulorim n’est pas à un Oudio près.
Talic amena la commande, Gabriel et Blosty engloutirent leurs plats tandis que l’Oudios plongeait méticuleusement ses racines dans la bassine et qu’Itsvara dégustait ses langoustines.

Elle regarda l’Oudio et, après avoir bien déglutit et essuyé avec distinction ses lèvres, elle se décida enfin à rompre le son dérangeant des mastications et déglutitions de leurs deux voisins :
« Vous… Pourriez-vous m’expliquer ce que vous avez fait, dans la ruelle, s’il vous plaît ? Je sais bien qu’il s’agit de magie, et j’ai lu quelques écrits à ce sujet. Mais, entre le lire et le voir… »

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Dernière édition par Itsvara le Jeu 9 Fév 2012 13:23, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mer 8 Fév 2012 18:50 
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Le sylvanoïde se tourne vers toi d'un air calme et te répondit tranquillement et lentement, les racines toujours plongées dans sa bassine.

« C'est bien de la magie. J'ai depuis longtemps appris à manier les puissances latentes de la nature pour les manifester. Tout à l'heure, j'ai utilisé des fluides de lumière pour le soigner. C'est le seul fluide possèdant des vertus curatives. Vous vous intéressez à la magie ? »

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