L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Lun 30 Mar 2009 20:21 
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Avec un grincement sinistre et sonore, mais bref, la porte s'ouvre à la volée. Inutile de préciser que tu es le point de mire de la taverne: tes pérégrinations semblent être suivies avec assiduité par les poivrots éparpillés dans la salle, et Fred, le tenancier, qui te regarde d'un air sombre. Un silence de mort s'installe, tandis que tu hésites devant la porte. Une chose est sûre, la discrétion de ta fuite est compromise: donnez une pinte de bière à un alcoolique à sec, et il débitera tout ce qu'il sait comme un tonneau percé! Bref, il ne faut pas t'éterniser dans les parages.

Cependant, ton maître a dû se tromper quant au délai de dix minutes. Tu peux entendre quelques rues plus loin résonner des pas, progressant de façon régulière et ordonnée. La patrouille, déjà si près?

Au même moment, tu sens quelque chose de léger tomber de ta cape. Lorsque tu te baisses pour le ramasser, tu constates qu'il s'agit d'un petit parchemin, roulé et cacheté d'un simple point de cire. A l'intérieur se trouvent griffonnés quelques mots, d'une écriture élégante et inclinée vers la droite:

"Les Docks. Entrepôt n°7. Sois seul, bien sûr."

Pas de doute, ton maître te met à l'épreuve.


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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Lun 30 Mar 2009 20:59 
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Les poivrots regardaient Cantemort avec cet air aviné et ahuri que les gens ayant trop bu prennent lorsque quelque chose d'étrange se passe. Cantemort adressa un grand sourire à l'ensemble de la taverne et se concentra sur son problème.

La patrouille approchait et Cantemort devait à tous prix être loin lorsqu'elle arriverait. Avec ses blessures au bras et à l'épaule, il n'était pas en état de se battre, à plus forte raison contre une patrouille entière de miliciens. Alors qu'il réfléchissait, un papier tomba de sa cape et il s'accroupit pour le ramasser.

(Les docks? D'ac.)

Le bruits de pas étaient désormais nettement perceptibles et Cantemort, toujours accroupi, toujours le spectacle de la soirée, se jeta dans la rue en courant.

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    "Aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir regret de ne point y être. Surtout quand on est jeune." Boris Vian


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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Mer 26 Aoû 2009 17:27 
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Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
S'approchant de ce fascinant lieu de débauche et de beuverie, Amarante poussa la porte et entra à l'intérieur de la taverne. La jeune femme fut surprise par la clientèle plutôt lugubre et malsaine... Elle n'aurait jamais cru trouver ses pairs en cette ville qui lui paraissait dénuée de toute obscurité ! Tout ça commençait à devenir intéressant ! Son regard parcourut rapidement les lieux miteux où l'ambiance y était follement excitante ! Amarante se sentait enfin chez elle, retrouvant ainsi tout son côté démoniaque qu'elle pourrait dévoiler devant les êtres de son acabit. Les murs étaient décrépis, des morceaux de plâtre jonchaient le sol et n'avaient même pas été retirés par le gérant de l'enseigne. Quelques vitres permettaient au soleil de faire pénétrer sa lumière diaphane, éclairant ainsi la taverne tout au long de la journée. Toutefois, en y regardant de plus près, Amarante s'aperçut que la plupart des vitres étaient brisées ou tout au moins, fêlées... Quel endroit charmant ! Le décors était un peu déplorable, chassant le peu de luxe qui aurait pu y avoir d'un coup de balaie bien mérité... Enfin ! Cela n'était que peu important, tout ce qu'elle demandait c'était jouir de son plaisir et de cette malhonnêteté qui semblait régner en ce lieu. Cependant, il n'y avait pas grand monde, seuls trois hommes barbus semblaient discuter de leurs affaires en toute discrétion. Deux d'entre eux étaient bruns, l'un ayant une barbe mal entretenue et l'autre une bouche au sourire cruel... Le troisième était un nouveau noble, un de ces jeunes godelureaux qui pensaient avoir conquis la terre par pur héritage... Amarante se mit à sourire en voyant ce crétin dans cette taverne, cherchait-il à liquider quelqu'un ? Cela paraissait très probable et ne l'étonnait guère, ces gens là ne savaient rien faire de leurs propres mains... de vrais manchots... D'ailleurs, ce n'était pas pour rien que cet homme ne possédait aucune lame pendue à sa ceinture contrairement à la pourriture des bas quartiers.

Attablée dans un coin de la pièce une femme aux cheveux bruns était vêtue d'une robe rouge écarlate, virant au rose par endroits, certainement dû à la force du temps qui avait abattu ses atouts sur la pauvre fille. Elle ne devait pas avoir plus de trente ans, mais, sa peau avait l'air d'avoir du vécu, élastique, molle... Amarante n'ignorait pas ce qu'elle faisait là, attendant un potentiel client qui la sortirait de son ennui, la faisant chanter dans une danse horizontale. Cette idée marrante aurait pu inciter la Sulfureuse à gagner quelques pièces d'or avec le plus vieux métier du monde, pourtant, elle n'en tirerait aucune gloire, cela était bien trop simple ! Non ! Il lui fallait attendre le bon moment, celui où elle aurait la possibilité de fondre sur un butin pour en récupérer tout ce dont elle rêvait ! Toutefois, ce n'était pas dans cette taverne qu'elle trouverait gloire et beauté, cet univers impitoyable ne l'aiderait en rien dans sa volonté de destruction ! Amarante alla au comptoir où le gérant, sans doute, l'attendait de pied ferme, droit comme la justice. Sa chevelure grise retombait sur ses épaules, semblant avoir trempé dans un litre d'huile pendant des semaines, voire des siècles tant elle était immonde. Le regard vitreux de ce pauvre homme possédait une transparence troublante, révélant la lucidité de la personne qui cherchait les raisons de la présence de la si jolie jeune fille en ce lieu...
«Bonjour ! Je voudrais un verre d'hypocras !» Amarante n'avait pas envie d'attendre et pressa le tavernier de son regard des mauvais jours.

Rapidement, l'homme crasseux prit une bouteille, versa le liquide brun dans un verre à la propreté douteuse et le donna enfin à la jeune fille contre une pièce d'or. Amarante pourrait se désaltérer, jugeant ainsi le sombre lieu dans lequel elle avait mis les pieds. S'asseyant à une table qui se trouvait près d'un mur, Amarante se mit à siroter son verre, goûtant ainsi au bon goût sucré de l'hypocras. Cela lui faisait bien plaisir, il y avait bien longtemps qu'elle n'avait bu un aussi bon verre, oubliant ainsi la plupart de ses objectifs. La jeune fille se laissait dominer par la lassitude, petit à petit, la boisson faisait son effet, annihilant les barrières de la Belle. Mais, ce n'était pas avec un seul verre qu'elle tomberait dans la détresse de l'alcool, il lui en fallait quand même un peu plus !

Les minutes passaient et à ses côtés rien ne changeait, les trois hommes murmuraient toujours, mettant certainement un plan au point pour on ne savait quelle sombre raison. Au comptoir le tavernier attendait patiemment l'heure fatidique où tous ses clients débarqueraient et la catin baillait aux corneilles, espérant le prince charmant... Toute cette atmosphère de crime et de débauche était un régal pour la jeune Amarante qui vibrait de ce plaisir incroyable, de cette douce mélopée lubrique qui écarquillait ses prunelles. Elle en eut même un frisson, exaltée par ce lieu de perfidie qui révélait une intense criminalité dans les bas fonds de Kendra Kâr ! Puis, un silence tomba sur la taverne, une absence de son glaciale qui accompagnait le jeune homme qui venait d'entrer... La vendue sans vergogne releva la tête, espérant le signe de ce nouvel arrivant, mais rien... Il ne lui jeta pas même un regard. Le garçon se dirigea vers le comptoir et commanda un verre à demi-voix, commençant à le déguster dès qu'il le reçut dans les mains. De sa place, Amarante l'observait, examinait le moindre de ses traits malsains, oui c'était ça, ce jeune était malsain ! Toute cette violence qui se lisait sur son visage aurait pu hérisser les poils de Thimoros... Pourtant, Amarante ne pouvait le quitter des yeux, hypnotisée par la beauté de cette figure hargneuse. Des cheveux bruns coupés courts révélaient un grain de beauté tout à fait charmant près de son oreille. En contre partie, une fine pellicule de poils masquait une mince cicatrice au niveau de sa joue droite. Quant à ses vêtements, ils n'étaient peut-être pas onéreux mais moulaient habilement les muscles de la partie supérieure de son corps. La Sulfureuse Amarante, sous le charme se ressaisit, déshabillant du regard le beau jeune homme qui l'observait aussi.

Mais, soudain, se levant d'un pas assuré, il se dirigea vers la table occupée par Amarante qui continuait de siroter son verre langoureusement. Surprise par cette démarche, elle reposa la boisson sucrée, et observa tranquillement le beau garçon qui avait l'air d'être intéressé par la beauté succulente de la délicieuse jeune fille.
«Puis-je vous accompagner ?»

Le son qui sortit de ses cordes vocales était harmonique, somptueux, un rossignol n'aurait pas fait mieux. On pouvait même y sentir une très bonne éducation, celle reçue dans la grande noblesse, payée par l'argent des pauvres qui se crevaient à la tâche dans l'unique but de la dîme. Cet acte abhorré par certains faisait jouir la belle Amarante qui trouvait l'idée fantastique ! Pourtant ce riche sorti d'une famille aisée n'avait strictement rien à faire dans ce lieu où les ordures des bas quartiers venaient prendre le thé. Pourquoi était-il donc ici ? La curiosité prit vite le pas sur l'esprit d'Amarante, voulant à tout prix connaître les motifs de ce jeune homme, elle le pria de s'asseoir à ses côtés :
«Faites donc, j'en serais honorée.» Honorée ? Risible !

De sa voix mielleuse, la Sulfureuse Amarante commença par chercher la corde sensible du jeune homme, celle qui lui permettrait de le tenir en laisse suffisamment longtemps pour le détrousser :
«Mais, dites-moi, que faites-vous donc dans la taverne des sept sabres ? Pardonnez-moi, mais, vous n'avez pas l'air de la clientèle «habituelle».»

À l'aide de son index gauche, Amarante commença à se caresser la lèvre inférieure, puis, ce coquin redescendit plus bas, passant sur sa gorge pour finir sa route sur sa poitrine. Au fond d'elle, la jeune fille avait peur d'en faire un peu trop, se doutant des idées premières de ce garçon qui devait sans aucun doute penser qu'elle n'était qu'une putain, vendue sans honte au premier venu. Non ! Ce n'était pas son genre bien entendu, même si la luxure était son péché mignon, Amarante savait pertinemment qu'elle ne pouvait en abuser, craignant que cela lui cause des soucis... Abandonnant ses gestes ambigus, elle écouta les paroles de son interlocuteur, pendue à ses lèvres pulpeuses :
«Hé bien, voyez-vous, je recherche une dame...
- Une dame ? Comment ça ?
- Le genre de personnes qui n'a pas peur de faire des indélicatesses.
- Quelle sorte d'indélicatesses ?»

Feignant de ne rien savoir de ses pensées, Amarante faisait l'idiote afin de prendre le dessus sur l'être malhonnête qui se trouvait en face d'elle. La Sulfureuse Beauté connaissait ce genre de créatures et ne voulait pas frayer avec elle alors que la liberté venait à peine de lui être rendue. Mais, la réalité était tout autre, le jeune commença à lui décrire ce qu'il entreprenait et la tâche devint tout à coup beaucoup plus alléchante.
«Encore une question ! Mais, ne soyez pas si soupçonneuse ! Je recherche une jeune personne qui n'a d'autre loi que la sienne, si vous voyez ce que je veux dire.»

Ce garçon ne recherchait donc pas une prostituée, mais, plutôt une créature remplie de vices plus complexes et malsains. Tout cela correspondait allègrement à Amarante, sa vie entière tournait autour de la terreur et de la méchanceté. Complètement emballée par ces paroles, elle cessa de se caresser les seins, oubliant tout à coup qu'elle était ici pour se détendre. Son voyage à Kendra Kâr commençait à être totalement et irrémédiablement sympathique et bien que les miliciens rôdaient dans les rues afin de trouver un bouc-émissaire pour les crimes commis dans l'enceinte de la ville, la jeune fille n'en avait cure et comptait bien semer la zizanie ! Songeant à toutes les vilénies qu'elle pourrait produire à l'aide de ce jeune homme, Amarante recommença à siroter son verre, attendant patiemment la suite de l'histoire du garçon.
«Continuez.
- Pour être franc, j'ai besoin d'aide, j'aurais bien choisi une catin pour accomplir ce dont j'ai besoin, mais je dois avouer que votre compagnie m'enchante et vous serez parfaite pour le rôle.»

Le rôle ? Comptait-il la faire danser dans un cabaret ou une maison close ? Ah le charlatan ! Rien ni personne ne pouvait contraindre Amarante à se prostituer, même si certaines de ses relations ressemblaient plus à de la vente qu'à de l'amour, elle préférait être la seule à contrôler cette partie de sa vie ! Ce ne serait pas un petit maquereau qui la vendrait dans une ruelle sombre à la merci du premier violeur, ça non ! Ce petit imbécile allait voir qui était Amarante et pourrait même être confronté à la noble magie de la jeune fille.
«Voulez-vous me vendre petit crétin ?» dit-elle sur le ton de la conversation, en posant sur le visage impassible du si joli jeune homme un regard chargé de malice.
«Bien sûr que non ! Où allez-vous chercher tout ça ? Il est vrai que j'ai besoin de vos charmes, mais plutôt pour faire diversion, pas pour gagner de l'argent, ce serait bien trop facile et je suis plutôt intéressé par les défis.
- Tiens donc, de mes charmes ? Vous devriez savoir qu'il faut savoir gagner mes services.
- Je me doute bien, que dois-je faire pour que vous créiez la diversion dont j'ai véritablement besoin.
- Déjà me dire ce que je dois faire, et bien entendu une carotte, mais ne vous faites pas d'idées, je parle plutôt d'une rémunération, je ne fais rien pour du vent, même pour une personne qui a de si beaux yeux que vous.
- Vous me flattez, mais, ne vous inquiétez pas, vous aurez un petit quelque chose. En ce qui concerne votre rôle dans cette affaire, elle sera toute simple. J'ai besoin de récupérer un objet sans réelle valeur, mais dont l'un de mes supérieurs a besoin... Néanmoins, le problème vient du fait que des gardes sont postés devant la porte de l'habitation jour et nuit... Je ne peux pas entrer et c'est là que vous rentrez en jeu !
- Si j'ai bien compris, vous voulez que je fasse sombrer ces hommes dans mes griffes pendant que vous rentrez vous occuper de l'objet en question ? Hé bien... Ça manque un peu de fantaisie, mais, que voulez-vous, j'ai besoin d'argent...
- Vous m'enlevez un poids !»

La conversation poursuivit sur les modalités : l'heure, le lieu qu'Amaranth n'arrivait pas réellement à saisir vu qu'elle venait à peine d'arriver à Kendra Kâr et enfin la manière dont elle devrait réagir face aux gardes. Apparemment, l'homme que le voleur allait devoir délester de son bien possédait toutes les aptitudes requises pour donner des nausées à la jolie jeune fille. Ce n'était qu'un petit parvenu de Tulorim où il s'était enrichi à l'aide de moyens peu honnêtes... Même si elle aimait cette façon de faire, du moment où elle avait accepté sa mission, cet abruti s'était transformé en ennemi. La Beauté réfléchissait à la tactique qu'elle allait user sur les deux hommes car d'après le larron, ils n'étaient pas plus nombreux. Bien évidemment, Amarante allait devoir faire preuve de niaiserie et de luxure pour les occuper un moment suffisamment long pour que son nouveau compère accomplisse son méfait... Pourtant, la Sulfureuse aurait bien aimé un peu de fantaisie dans sa manière d'agir... Enfin ! D'un autre côté, Amarante ne désirait pas abandonner une technique ancestrale utilisée par toutes les jeunes demoiselles ayant un peu de plomb dans la cervelle.

Cependant, le jeune homme approcha sa main de celle de la Belle et douce Amarante et commença à la caresser suavement. Regardant le geste du Charmant garçon, elle se dit qu'il était inutile de s'énerver, après tout, il était sensuel, méprisable et possédait un charisme à toute épreuve... Non ! Il ne l'ennuyait pas, cela faisait plusieurs années qu'elle aurait voulu rencontrer quelqu'un comme lui et pourtant, sa liberté enchaînée ne lui avait été rendue que récemment... Mais, à présent, Amarante avait besoin de vivre, de se libérer, de déchaîne ses hormones en pleine effervescence !
«Au fait, vous ne m'avez pas dit votre prénom, si nous devons travailler ensemble cela risque d'être fort utile.
- Vous non plus.» lança-t-elle, exprimant ainsi son trait de caractère de dominatrice.
«Je me nomme Assil.
- Moi, c'est Amarante.
- Comme la fleur ?
- Oui, comme la fleur...»

Rapidement, les pensées de la jeune fille ne firent qu'un retour dans le passé, un voyage étourdissant et assommant dans lequel elle revoyait la plante majestueuse qui se trouvait devant la maison de ses parents adoptifs... Oui, ils l'avaient planté dans l'unique but d'honorer le seul souhait de sa véritable mère qui avait glissé dans le panier du bébé le plumeau rougeâtre. De là venait son prénom, son caractère bien trempé reflétait complètement la majestueuse plante à la droiture déconcertante. Même si Assil n'avait pas réellement touché à un point sensible, Amarante se mit à réfléchir sur cette partie de sa vie, cette enfance douteuse, ses longues après-midi à vénérer Thimoros dont elle ne possédait pas les dons tant espérés... Non, c'était Rana qui lui avait prêté une partie de sa force, de sa sagesse comme les prêtres de son culte aimait en parler... Pourtant, au fond de son cœur, la jeune fille aurait préféré s'acoquiner avec le Dieu des Dieux, le mal parmi la bêtise et la mièvrerie des autres Divinités... Mais, la rappelant à la réalité, Assil continuait encore et toujours de poser des questions indiscrètes sur la belle Amarante en attendant de pouvoir commettre le méfait.
«Quel événement vous a poussée à venir à Kendra Kâr ?
- On va dire que j'ai eu quelques déboire avec la justice...»

Doux euphémisme pour expliciter qu'elle s'était tout simplement échappée de sa prison et s'était débrouillée pour y enfermer un de ses amants... D'un autre côté, Amarante était persuadée que la vérité aurait fait tache et puis de tout manière, cela ne le regardait pas, c'était sa vie ! Après tout, elle ne lui posait pas des questions aussi indiscrètes, tout ce qui l'intéressait était de passer un peu de bon temps avec ce jeune homme et de faire quelques pas vers son désir ardent de puissance. En y réfléchissant, elle sentait les braises de l'envie et du plaisir réchauffer l'antre de ses motivations ! Oui, cette impression si douce, cette caresse si sensuelle, cette nécessité de domination l'aiderait à atteindre son but ultime : être vénérée comme une Déesse ! Et même si pour l'instant, Amarante se trouvait à la merci du premier venu qui lui proposait de commettre un acte méprisable, elle s'en moquait, la sulfureuse et ardent Beauté savait pertinemment qu'elle dominerait cet Assil tout comme elle obligerait la communauté masculine à devenir ses esclaves ! Cette idée était jouissive, Amarante se doutait bien qu'un jour le monde ne serait plus qu'une ruine sous le joug de la Reine !

Pourtant, il lui restait bien du chemin à faire et c'était ce soir qu'elle allait commencer ! En attendant, Amarante continuait d'écouter les paroles d'Assil, espérant sans doute qu'il lui fit des propositions plus indécentes dans lesquelles la jeune fille pourrait déployer tous ses charmes...

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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Lun 31 Aoû 2009 18:36 
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suite de l'auberge de la Tortue Guerrière


(Fuir d'içi le plus vite possible. Trouver des information sur ce fichue orque et fuir. Vivant.)

Orik ferma la porte le plus silencieusement possible derrière lui, mais cela n'empêcha pas quelques têtes de se retourner. A première vue, on pouvait seulement dire que l'auberge de Sam était un palace par rapport à la pièce que le nain avait sous ses yeux. C'était comme si le mal était omniprésent dans le salle.
Orik fut parcourut d'un frisson lorsqu'une poignée d'orques et de gobelins assis à une table l' obsèrvèrent d'un oeil dur.

(Viles créatures)

Détournant le regard, Orik marcha droit devant lui vers ce qui paraissait être un comptoir.

-Une bière, fit-il lorsque le patron le regarda tout en essuyant un verre à moitié ébréché.

Bien sur, il commanda par politesse car sa soiffe s'était dissipée dès son premier pas dans l'établissement.
Se retournant pour observer la clientèle douteuse que le barman servait à son quotidien, Orik s'aperçu qu' à part les gobelins et orques qui discutait à voix basse, seule une silhouète capuchonnée était présente dans la taverne. Dans l'ombre, elle paraissait légèrement plus grande que le nain mais sans plus. On ne parvenait pas a voir les traits de son visage et donc en déduire sa race. Assise elle aussi, le bout de sa botte dépassai de dessous la table.
Quand le barman lui servit ce qui ressemblait être tout sauf de la bière, Orik le questionna à vois basse:

-Dites moi. Cette personne las-bas, (il désigna la silhouète encapuchonnée), vous croyez qu'elle peut me donner certains...hum... renseignements sur...euh... certaines choses?

Après un silence, le barman haussa les épaules, puis aquiesa discrètement de la tête. Orik glissa une pièce sur le comptoir qui laissa une trace dans la poussière.
Se dirigeant vers cette mystérieuse personne, Orik s'invita à sa table en s'asseyant face à lui. Toujours à voix basse, il engagea la conversation:

-Dis-moi l'Ami. Je recherche quelques petites informations. Serait-tu prêts à me les lêguer contre ceci.

Orik déposa une petite bourse qu'il avait spécialement préparées en vue d'un interrogatoire. Dans son dos, Orik était sur, les orques et goblelins s'étaient retournés au tintillement des pièces. N'y fesant pas attention, il continua.

-Alors? Qu'en dis-tu?

D'une voix basse, rauque et sèche à laquelle Orik ne s'était pas attendu, L'inconnu répondit:

-Oui, nain. J'accèpte ta proposition.

Orik remarquait qu'il accentuait fortement les "s" de ses mots.

(Un orque, c'est sur)

-Très bien, continua Orik à voix basse.

Approchant sa tête de l'orque pour plus de compréhension, Orik posa sa question:

-Saurais-tu quelque chose, l'Ami, à propos d'un certains Urgak?

L'orque changea de position sur sa chaise. Il paraissait gêner d'arborer un sujet qui concernait un être de sa race, Orik le sentait.
N'interrompant aucunement le silence qui s'était installé, Orik attendait la réponse qui le mènerait peut-être au bout de sa quête.

(Allez petite crapule d'orque. Mets-toi à table)

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Orik guerrier Nain


Dernière édition par Orik le Dim 20 Déc 2009 21:08, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Mar 1 Sep 2009 22:15 
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L'orque hésita un moment.

Je...ne connais pas cette personne, balbutia-t-il.

(Menteur)

-Ma bourse n'est elle pas assez remplie a ton gout Orque? demanda malicieusement Orik.

L'orque treissaillit à l'idée d'être ainsi découvert. Changeant à nouveaux de position sur sa chaise, il s'exprima toujours avec difficulté:

-Eh bien, c'est assez difficile. Il voyage... hum... Je ne suis pas disposé à parler d'Urgak, Nain, conclut-il gêné.

Cela eut pour effet d'agacé Orik.

-Peut-être est-tu de mêche avec cette ordure! S'enquit-il en frappant du poing sur la table.

Effrayé, l'orque cherchait une issue inexistante pour se rattrapé. Dans le dos du nain les deux gobelins et trois orques se levèrent, travèrsèrent la salle et partirent. Avnt de refèrmer la porte, un des gobelins adressa un regard noir au nain, qui ne baissa pas les yeux.
Reportant à nouveau son intention sur l'orque, Orik s'impatienta.

-Alors? Tu as des choses à me dire sur lui n'est-ce pas?

-Hum... eh bien Urgak aime... piller, voler, les gens... naifs, et.... maladroits. Euh, je l'ai vu pour la dernière fois içi même. Il y'a trois jours, tenta-t-il de se rattraper.

(Hum... Bien-sur qu'il pille les gens. Après les avoir tués. C'est propre à sa race)

Orik réflechit. Cela ne l'avançait à pas grand chose. Il ouvrit la bourse sur la table, sortit deux pièces, et les glissa près de l'orque.

-Tu ne les mérites pas. Considère-toi heureux, je suis indulgent pour une vermine comme toi.

L'orque ricana.

Pourquoi ce rire? demanda Orik en se relevant.

-Pour rien Maître nain, pour rien..., fit-il en s'emparent de son butin. Prudence, Urgak n'est jamais seul pour accomplir ses méfaits...

(Bien évidement)

Rajustant sa hache sur son dos, Orik se dirigea vers la porte.
Dehors, les premiers rayons de soleil apparaissaient. L'aube, l'air frais du matin.

-On va quelque part? fit une voix grinçante, aigue et sournoise.

suite

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Orik guerrier Nain


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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Dim 25 Oct 2009 11:44 
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Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
L'après-midi s'écoulait, telles des gouttes de pluie les secondes battaient son si somptueux visage, le faisant sombrer toujours plus dans une maturité qu'elle se refuserait à arborer lorsqu'elle aurait atteint ses buts. La vie était si dure pour Amarante, pourtant, la trame d'un crime se profilait et cette perspective lui réchauffait le cœur, la transcendait vers les sommets de la méchanceté. Assil lui contait sa vie, comme si cela pouvait avoir un quelconque intérêt à ses yeux... La Sulfureuse faisait mine de l'écouter, mais au fond, elle mettait une stratégie au point pour ne pas être le dindon de la farce ce soir. Après tout, elle ne connaissait ce bandit depuis quelques heures tout au plus, rien ne lui prouvait qu'il respecterait sa parole... Ainsi, la Beauté préparait un plan de secours au cas où ce beau spécimen masculin tenterait de lui planter un couteau dans le dos. Tout ceci commençait à devenir intéressant, excitant, frissonnant ! Oui, le monde serait bientôt à ses pieds, lui lècherait ses délicats orteils qui ne demandaient qu'à être cajolés. Quelle joie !
«Assil, je pense que nous devrions nous en aller, regardez la nuit commence à tomber sur la ville.»

En effet, la luminosité ne cessait de décliner et depuis environ une heure, la taverne avait commencé à se remplir de petits vagabonds puants, aux dents pourries. Cette saleté rebutait la belle Amarante qui faisait son possible pour prendre soin de son corps lorsqu'elle se rendait compte qu'il n'était plus très frais. Voir ces personnes en pleine déchéance l'écœurait, lui donnait envie de les torturer et de les entendre crier son nom. Oui, cela aurait été jouissif ! Pourtant, elle devait supporter un autre événement pour l'instant : la paysanne qui l'avait traitée de catin au beau milieu de Kendra Kâr ! En attendant, elle allait accroître sa puissante magie, afin de détruire ces résidus de l'humanité et de devenir celle qu'elle rêvait d'être. Prenant la main d'Assil, elle s'approcha de son oreille et lui murmura quelques mots tachés d'une sensualité profonde :
«Allons-y, je me sens prête.
- Soit !»

Amarante prit donc les devants et conduisit son nouveau compagnon vers la porte de la taverne, de ce repère de brigands dans laquelle elle se sentait comme chez elle. Un nouvel univers venait de se révélait à elle et à présent, la Sulfureuse était prête à tout tenter pour devenir une dominatrice hors paire. Un rire intérieur, cristallin la fit jubiler, elle était heureuse, heureuse d'avoir trouvé ce qu'elle cherchait ! Elle poussa donc la porte, suivie de cet homme extraordinaire et secret qui l'avait invitée à devenir sa compagne criminelle d'un soir.

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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Jeu 26 Nov 2009 19:22 
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-(Mais pourquoi mon Maître aurait-il voulu que je rencontre une personne dans cette ville débordante de vie ?? Son contact me répugne, et il m'impose de la subir... Heureusement que c'est pour la prophétie à réaliser, bref. J'ai une envie de meurtre assez pressante, mais je dois me contenir.)

C'était là les premières pensés de Jack. Son dieu lui avait dit de rencontrer un certain Raeven Estreak, mais comment le retrouver ici ? Dans une si grande ville, qui de plus pue la lumière à plein nez ?

-(Rah, il y a des jours où j'aurais préféré rester mort, mais ça n'a pas était le cas. Phaïtos m'a relever pour me prendre sous son aile, je lui dois obéissance et respect, mais ...)
Du bruit derrière lui se détacha une voix, rauque et au ton saoûlé : "Eh, le fou, tu fais quoi z'ici ? T'veux t'battre avec moi ? Hein, ch'est cha qu'tu veux !?"

Des rires fusèrent de partout, des yeux dévisageaient Jack, des mots l'insultaient. Sentant monter en lui une haine froide, il sortit son pumpkinstern, et les rires reprirent de plus belle.

-"Tu compte tuer quoi avec ta citrouille ? Une mouche ?"
dit un homme
-"Ou alors peut-être en faire une tarte. Mais pas trop salée pour moi s'te plait !" surenchérit une deuxième personne.

Doucement, mais sûrement, Jack se leva, fit tourner son Pumpkinstern et s'avanca du premier homme à l'avoir baffouer. Il poussa les gens autours de lui, renversa une table plein de choppe de bière, et arriva enfin devant ce gros lourdeau, tel que le pensait Jack et tel qu'il le voyait. Son masque adopta un sourire machivélique, dévoilant une série de dents pointues. Il stoppa son mouvement de poignet et son arme s'immobilisa lentement. Il la rangea dans son fourreau, fit le tour de la chaise où était assis l'homme, puis mit ses mains sur ces épaules grasses. Ses doigts s'enfoncèrent lentement dans la peau de l'homme, ses ongles n'étant entrenenuent que pour être pointus. Un cri sortit des lèvres de ce gros balourd, cri qui satisfaisa Jack. Il retira ses doigts des épaules de l'homme, son masque souriant toujours autant. Arrivé devant, il lui lança sur un ton sadique, accompagné de postillon :

-"Ne me prend pas pour ce que je ne suis pas, et si je reprends tes mots, espèce de fou !"

Il se retourna, et se dirigea par la sortit. Des bourrés se trouvaient au sol, et en passant, il leur marchait sur les doigts, content de ses actes. Son envie de massacre s'était un peu calmée, mais pas totalement. Il aurait bien tué ce mec si il ne devait pas se faire discret. A quelques centimètres de la sortie, un "BOUFFON !" traversa la pièce et tomba dans l'oreille de Jack. Offusqué, celui-ci se retourna, et vit qu'il s'agissait encore de cet homme ! Il sortit son arme, la fit de nouveau tourner, tandis qu'en face, l'homme lui lançait des insultes toutes plus absurdes les unes que les autres. Puis dégainant un couteau, il hurla un "T'es mort le bouffon !" et courut vers Jack. Les pas de l'homme bourré étaient lourds, lents et incertains. Il faillit trébucher sur une choppe au sol, mais se reprit juste à temps et continua sa course.
Toujours sur place, Jack murmura

-"Non, Toi tu es mort." suivit d'un pouffement. A un mètre de lui, l'homme étendit ses bras en l'air, le couteau vers le bas. Jack lança son Pumpkinster du haut vers le bas, ecrasant la tête de l'homme, et projetant sa masse grasse au sol. Des onomatopés de dégoûts se firent alors entendre. Quant à lui, Jack essuya sa citrouille de les vêtements de sa victime, puis regarda l'assemblé avant de rétorqué au silence du cadavre :

-"Tu m'as insulté une fois, première erreur. Tu m'as insulté deux fois, deuxième erreur. Et tu as laissé une faille dans ta défense, troisième erreur. D'autres ont-ils envie de reproduire ces erreurs ? Non, alors je vous serez grès de ne pas divulguer se ... carnage. Merci. Sur ce, j'y vais les faibles !"

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Trick or treat ? No, trick only !

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Tu me dis que je suis fringué comme un bouffon ? Que ma place est auprès du Roi ? Sache que je suis le Roi à ma manière, l'esprit fort qui dirige les vies faibles, comme la tienne. Comment ? Je te fais mal ? Mais je le sais voyons, d'ailleur ce n'est pas fini !



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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 00:35 
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Quitte à vivre dans une ville glauque, autant fréquenter les endroits glauques.

A une époque, la Compagnie Noire comptait un Kendrian dans ses rangs, un arbalétrier qui n'avait pas son pareil pour ficher ses carreaux là où il fallait. Il fut tué par un archer un peu plus rapide que lui. Eternel débat entre l'Arbalète et l'Arc long. Ce Kendrian ne cessait de les abreuver tous les soirs de ses souvenirs sur sa ville natale.

Artegar n'avait que du mépris pour ce genre de considérations sentimentales, le seul endroit qui importait c'était celui dans lequel on vivait l'instant présent, le reste n'était pas digne d'un guerrier digne de ce nom. Un mercenaire vivait au jour le jour, il n'avait pas le temps de regretter les jours passés.

Mais vu qu'Artegar vivait pour le moment à Kendra Kâr, les souvenirs de ces discussions lui revenaient en tête. Le Kendrian évoquait toujours la Taverne des 7 sabres comme un endroit où un manieur de sabre trouvait de quoi s'occuper. Elle tenait plus de repaire d'assassins et de coupeurs de bourses que d'un lieu digne d'un routier de sa trempe. Mais il n'était pas là non plus pour faire le difficile, si on lui proposait un contrat acceptable, il s'accommoderait de la situation.

Il entra dans la Taverne des 7 sabres sans bruit. Au préalable, il s'était assuré que sa lame était toujours sous son manteau, et sa serviette présente dans sa sacoche. Les deux étaient indispensables en ce genre d'endroit.

L'endroit était conforme à son attente,

Sale, puant, mal famé, un ramassis de gredins, de grues et de marginaux en tout genre.

Une telle compagnie fit frémir l'ancien capitaine de la Compagnie Noire, son vieux mentor lui aurait coupé un pouce pour avoir fréquenté une telle canaille.

Artegar commanda un pichet d'alcool fort, repéra une table isolée, s'y installa et sirota sans plaisir un alcool qui n'avait de fort que l'odeur. Il observa la faune des lieux en action, l'oreille ouverte, la main sur le pommeau de sa lame.


Las de boire sans rien entendre, Artegar décida de changer d'activité. Fouillant dans sa besace, il s'empara d'un petit carnet relié de cuir. Les mémoires de son mentor. Le résumé d'une vie de rapine et de route. Avant de rejoindre l'Autre Monde, son mentor avait insisté pour qu'Artegar lise ce carnet. Selon ce dernier, il y avait des révélations sur ses origines.

Les origines d'Artegar étaient toujours restées obscurs. Il savait qu'il était un enfant trouvé, son mentor lui avait servi de mère et de père. Il lui devait tout ce qu'il savait.
Artegar s'était toujours contenté de sa présence. Il n'avait pas besoin d'en savoir plus. La quête des origines lui avait toujours paru une chimère insensée. Il était un homme de l'instant.

Mais désormais, il devait apprendre à vivre seul et sans la voix rassurante de son capitaine. Ce carnet était un condensé de la vie de ce grand chef mercenaire qu'était son mentor. Il pensait qu'il y avait beaucoup à apprendre de sa lecture.

Et si dans tout ceci, il pouvait trouver quelques lignes sur ses origines, il n'allait pas faire la fine bouche. Il respectait trop la mémoire de son mentor pour ignorer ses écrits.

Il ne partageait pas non plus le mépris des hommes de sa nature pour les livres. Son mentor lui avait toujours enseigné que la connaissance des choses était une grande qualité pour un homme de guerre. L'homme ignorant serait le premier à tomber au combat.

Il s'absorba rapidement dans sa lecture...

Une lecture qui s'avèra plus complexe et plus surprenante que prévue. Ecrite dans langue natale de son mentor, il avait parfois bien du mal à en déchiffrer les curieux symboles. Il s'agissait pas seulement d'un carnet mais du journal d'une vie. Conrad Von Koln y avait noté jour après jour des événements particuliers, des pensées de l'instant, des recettes tactiques, des croquis de passes d'armes. Il n'y avait guère de structure ou d'ordre dans tout ça. Les références à sa personne était éparpillées au gré des pages.

Il se rendit compte que l'ambiance du lieu ne se prêta pas une telle lecture, il avait besoin de calme pour mettre de l'ordre dans tout ça.

Rangeant le carnet dans la poche de son manteau, il règle sa consommation et quitta les lieux sans bruit.

_________________
Artegar Cenis, Humain (Phalange de Ferris), Guerrier


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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Lun 24 Mai 2010 16:53 
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(précédemment A la pêche aux renseignements)

(Ca une taverne?! Plutôt un coupe gorge et un repère de mécréants et de personnes peu recommandables) pensa la Phalange de Fenris en mettant les pieds dans l'établissement.

Elle eut un sentiment de danger quand tous les regards se tournèrent vers elle et elle émit un grognement animal qui était plus qu'explicite.
Certains regards la dévoraient comme s'il s'agissait d'une proie potentiel mais beaucoup hésiteraient à s'approcher d'elle ou à tenter quoi que ce soit connaissant la réputation non usurpé du peuple des peaux blanches. Des guerriers sanguinaires et redoutables.
Pour une fois elle s'enorgueillit d'être de ce peuple craint de tous et toutes.

Oryash passa devant le comptoir et slaloma entre les tables avant de jeter son dévolu sur une table au fond de la salle,près d'une fenêtre. Le serviteur la suivait et lança au tenancier...

Deux verres de rhum Fred!J'ai avec moi une jolie poulette qui meurt de soif.

Des rires gras se firent entendre et certains clients frappèrent de leurs choppes sur le plateau du comptoir ou des tables.
Oryash détailla les lieux,c'était crasseux, puant et mal famés. Un repère d'assassins, de voleurs, de putain, ni plus ni moins. A cet instant précis elle se demanda si elle avait bien fait de suivre l'homme dans cet établissement. Il se pouvait fort bien qu'il lui réservait un mauvais coup. S'il s'avérait que c'était le cas, il sortirait d'ici les pieds devant et pas sur d'être en un seul morceaux.

L'homme de main s'installa en face d'elle déposant son paquet sur la table.

Alors ma jolie tu m'a pas encore dit comment tu t'appelais. Une belle fille comme toi doit bien avoir un nom.

Elle plongea son regard rouge dans le sien et s'appuyant nonchalamment d'un coude sur la table vint à lui dire le plus sérieusement du monde.

"En quoi savoir mon nom pourrait t'intéresser? De toute façon si tu m'a amené ici c'est bien parce que tu avais une tout autre idée en tête,non?
Alors on boit notre verre et après on passera à autre chose."


Diantre il avait pensé à tout sauf à ce qu'elle est une réponse pareille. Il commença à se dire que finalement sa journée n'était pas si mal que ça,s'il finissait avec cette fille qui transpirait le danger et la bestialité. Au lit, elle devait être formidable et il s'imagina en train d'assouvir ses envies les plus tortues avec elle, ce que bien des putains refusaient de faire sauf contre une forte somme d'argent.

"Puis faudra penser à me rendre les morceaux de mon collier Pietr. Pas qu'il ait une grande valeur mais j'y tiens.

L'homme sortit de sa rêverie.

Hein...oui oui bien entendu ma jolie. Tu récupéras tout, mais pas tout de suite.

Un sourire salace et un regard lubrique se posa sur elle.
Le tenancier vint leur apporté les consommations et l'homme but son verre d'une traite comme pour se donne du courage. Oryash quand à elle étudia le liquide brun qui se trouvait là.L'alcool n'était pas une de ses boissons préférées mais bon elle gouta quand même et réprima une grimace de dégout. C'était infecte.

Fred un autre et puis non une bouteille plutôt.

Le fait de commander une bouteille au lieu d'un autre verre fut le signe pour Oryash que l'homme manquait d'assurance en sa présence et elle décida se s'en servir.

"Alors comme ça tu travailles pour une personne influente. Je suppose que tu dois vivre dans une belle maison, entouré d'un tas de belles choses et de serviteurs."

Ca tu peux le dire ma jolie. La maison est immense pas moins d'une dizaine de pièces sans compter le quartier des serviteurs et les dépendances. Mon maitre est un aristocrate reconnu mais il a une sale manie celle d'adorer les volatiles et plus exactement les perruches. Ces foutues bestioles, ça piaillent tout le temps. Parfois je me dis que l'intrusion d'un chat ou deux serait bénéfique à mes oreilles mais si le maitre venait à se douter de mes intentions, il me ferait passer un sale quart d'heure et adieu mes privilèges et ma place.

La bouteille ne tarda pas à arriver et l'homme se servit aussitôt, le second verre rejoignant le premier avec la même rapidité.
Oryash eut un demi sourire à l'allusion des chats.

"S'il n'y a que ça qui t'ennuie; il te suffirait peut-être d'ouvrir la cage où elle sont enfermées et le problème serait réglé,non?."

Houla surtout pas! Il aurait tôt fait de savoir que ce geste viendrait de moi car un jour j'ai eu le malheur de me plaindre auprès de lui des perruches et je me suis fait chasser de la bibliothèque à grands cris.

La bibliothèque, voici une information qui n'était pas à prendre à la légère, les oiseaux se trouvaient là. Restait à savoir où se situait exactement cette pièce.

"Une bibliothèque...c'est pas un endroit où on trouve des écrits de toutes sortes? Pardonne mon ignorance mais là où je vivais,on avait pas ça."

L'homme haussa un sourcil.

Hein!! Tu veux me faire croire que toi et les tiens vous savez pas lire?

Oryash s'énerva un peu à cette affirmation.

"J'ai pas dis ça! J'ai juste dis que je connaissais pas ce que vous appelez bibliothèque.

D'accord, d'accord, excuse-moi. Je voulais pas te vexer.

Et Pietr avala un troisième verre de rhum tandis que Oryash en était toujours à son premier.
L'alcool aidant l'homme devenait de plus en plus bavard et Oryash appris bientôt que le maitre avait à son services trois valets, cinq servantes, un majordome, trois cuisinières, quatre palefreniers, trois jardiniers et deux hommes de mains, lui compris.
Toutes ses précieux indices se greffèrent dans son esprit.A présent il lui fallait obtenir la disposition des lieux.

"La maison de ton maitre ressemble à une vraie ruche.

Oui c'est peu dire mais figures-toi que chaque troisième jours de la semaine nous sommes en nombre restreint. Tous les autres sont de repos. Ne reste que moi, une servante, un palefrenier, une cuisinière et le majordome. C'est pourquoi il m'a envoyé chercher ses affaires,les autres étant pas là.

Ainsi donc,si elle voulait agir avec le moins de contraintes possibles,elle devrait le faire aujourd'hui ou bien attendre une semaine de plus. Cependant Pietr était en train de s'enivrer et elle n'aurait peut-être pas plus belle occasion d'entrer dans les lieux sans qu'il puisse par la suite l'empêcher d'agir dans la tache qu'elle devait effectuer.

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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Mar 25 Mai 2010 13:42 
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Bon s'était décidé,elle agirait ce jour même si pour ça elle devait supporter la compagnie de l'homme durant quelques heures qui lui paraitraient bien longues. Néanmoins,il serait peut-être plus facile qu'elle ne le pensait de s'introduire dans la maison en question.

"En fait si j'ai bien compris,si les autres ne s'étaient pas trouvés libres de leurs occupations habituelles et bien on ne se serait pas rencontré. En un sens ça aurait été dommage,tu ne penses pas? "

L'homme eut un petit rire avant de se resservir en rhum.

Clair que passer à côté d'une aussi joli brin de fille comme toi ça aurait été un sacré coup de malchance. Pour un peu, j'en remercierais presque ce bon vieux Polter Gheist. Ah ah ah ah ah ah ah.

Elle avala une autre gorgée de cet infame liquide, continuant de le fixer.

"Et la maison,dis-moi elle est comment?"

Il posa tout à coup un regard bien curieux sur elle.

Ben comme toute les baraques de la haute, richement décoré et très vaste.
Ah mais c'est vrai, t'es pas d'ici alors forcément tu peux pas savoir. Bon j' vais t'expliquer.


L'homme but un autre verre, l'alcool commençait à lui monter à la tête et cela se ressentit dans sa façon de parler, ce qui n'échappa pas à Oryash.

Au rez de saussée, y'a un grand holll ...hall. Sur la gauche de celui chi se trouve le salon et sur la droite la challe de repas où le maitre reçoit. Derrière le grand escalier, les cuisines et la pièce où on entre... ou on met les réserves.
Enchuite à l'étage, le petit boudoir du maitre attenant à la bibliothèque. En fache son bureau puis cha chambre et son cabinet de toilette. Au checond les combles ou chont installés les domestiques. Voilà pour la maisson.


Oryash faisait mine de s'interésser plus au moins à ce qui lui était dit et lui posa une question qui vint à le surprendre.

"Et ta chambre à toi elle est où? Parce qu'à mon avis c'est pas demain la veille que je serais conviée à diner chez ton maitre."

Un petit rire à l'attention de l'homme pour qu'il ne se doute de rien.

Mon quartier à moi, ch'trouve dans l'annexe, juste dans la cour derrière les cuichines.

Pietr appuya son regard sur les courbes de la peau blanche.

Dis-moi cha te dirais pas d'voir ça de près?La maisson j'entends. Le maitre en pas là auchoud'hui.

L'homme se leva subitement en tanguant.

Hooo j'chrois j'ai un peu abusé de la bouteille.Allez viens chui-moi.

Il attrapa le paquet sur la table et quitta l'auberge en titubant passablement,bousculant au passage quelques personnes qui râlèrent.Oryash lui laissa un peu d'avance et le rejoignit dans la rue.

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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Dim 27 Juin 2010 14:19 
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(C'est bien l'endroit le plus crasseux que je connaisse, ainsi que le plus malsain, mais l'on y bois le meilleur vin de la ville.)

Je suis assise seule à une table. Ce n'est pas un lieux accueillant certes, mais j'y trouve une tranquillité, car tout comme moi, les autres ne veulent pas être dérangé où passer inaperçus.

(Tiens, j'ai déjà fini mon breuvage.)

"Fred ! La même chose s'il te plais!"

Cela fait maintenant deux ans que ma mère m'a quittée, et je ne supporte plus la vie seule ici ... Il faut que je m'en aille.

(Oui, mais où ? Je ne suis jamais sortie de Kendra Kâr.)

Voilà la question qui me revenais sans arrêt

(Si seulement j'en avais la moindre idée.)

"... vot'vin."

"Merci Fred."

Je vide d'un traite ma boisson, et pars discrètement sans payer.

(C'est décidé. Je ne viendrais plus ici. J'ai la nuit pour réfléchir où aller.)


<Les rues de Kendra Kâr>

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"Voleur, c'est quand on trouve un objet avant qu'il soit perdu." (Coluche)
"Voici deux voleurs. Celui-ci est pauvre, et vole les riches.[...] Cet autre est riche et vole les pauvres." (Victor Hugo)

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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Dim 28 Nov 2010 21:02 
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<Les rues de Kendra Kâr

L'elfe passa les portes de la taverne. L'atmosphère était très différente de celle extérieure. Au fond de la salle, un groupe de gobelins jouaient aux cartes et se chamaillaient bruyamment dans leur langue maternelle en faisant de grands gestes menaçants. Près de la porte trois hobbits encapuchonnés étaient assis à une table et semblaient tenir une discussion très confidentielle. Le reste de la clientèle se composait surtout d'humains à qui il ne fallait apparemment pas chercher des noises. Une prostituée s'approcha du jeune elfe, mais celui-ci coupa court en la repoussant gentiment de la main.

Il s'assit au comptoir sur le seul tabouret encore libre entre un orc armé jusqu'aux dents qui marmonnait des choses incompréhensibles et un jeune homme au teint mat apparemment trop plein qui dormait sur le zinc. Le gérant se plaça en face d'Amenth et le dévisagea. Le voleur esquissa un sourire et retira son capuchon. L'homme en face de lui ouvrit la bouche et laissa échapper un son de surprise, puis il donna une tape sur l'épaule de l'elfe tout en souriant gaiement.

« Comment ça va Fred ? »

Le dit Fred hocha la tête, son sourire toujours accroché à son visage. Puis ce sourire s'effaça pour laisser place à un regard interrogateur.

« Je suis venu ici tout seul … Je ne suis plus avec Aarik et la troupe, maintenant. J'ai décidé de faire route seul. »

L'homme fit une moue déçue tandis que l'orc à côté d'Amenth lui lança un regard dédaigneux. Fred sorti de sous son comptoir deux verres mal lavés qu'il remplit d'un liquide jaunâtre issu d'une bouteille poussiéreuse. Il tendit un verre à l'elfe qui le prit. Il trinquèrent et burent le contenu de leur godet d'une traite. L'alcool engendra une explosion de saveurs dans la bouche du jeune elfe, un mélange de plusieurs fruits et de sève, le goût de la forêt. Plus tard la substance lui brula l'œsophage, il sentit la brulure terminer sa course jusque dans l'estomac. Il toussa légèrement. Le gérant souri de nouveau et se détourna pour retourner a ses clients, mais Amenth l'arrêta.

« Je vais avoir besoin d'argent, je me suis mis dans une galère. Est-ce que je pourrais m'installer ici ce soir pour faire quelques tours ? »

Le gérant fronça les sourcils un instant mais fini par hocher de la tête tout en levant l'index vers le plafond. Il lui montrait l'étage supérieur. L'elfe acquiesça et se leva. Il fut pris d'un léger sentiment de vertige alors qu'il se mettait sur ses deux jambes. Finalement, l'alcool n'était pas fait pour lui …

Il entreprit de monter à l'étage par l'escalier étroit de l'autre côté de la salle. Alors qu'il passait à coté, la prostituée qui l'avait accosté en entrant lui offrit un large sourire édenté. Il l'ignora et se concentra sur les marches branlantes de l'escalier. Arrivé en haut, le spectacle était tout autre : de grandes tables étaient installées et tout autour des bandits de toute espèce jouaient, pariaient, se regardaient profondément dans les yeux pour sonder leur adversaire. C'était la salle de jeux de la taverne, un endroit où l'on pouvait gagner beaucoup de yus ... comme en perdre ou bien se faire tuer par un joueur malchanceux.

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Amenth Loora, Elfe Blanc, Voleur

«Je suis aveugle, mais on trouve toujours plus malheureux que soi... J'aurais pu être noir.»
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Dernière édition par Amenth Loora le Lun 29 Nov 2010 00:19, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Dim 28 Nov 2010 23:39 
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L'elfe s'installa au fond de la salle, sur une table libre. Il attrapa trois chopes vides qui trainaient là et les secoua pour vider le reste de leur contenu par terre. Il les posa a l'envers sur la table et sorti un yu de sa bourse qu'il déposa au centre de la table.

(J'arrive pas à croire que je doive faire ça … Je vais y perdre la vie … )

Enfin il s'adressa à l'assemblée :

« Messieurs, ce soir vous êtes chanceux ! »

Des têtes se tournèrent vers l'elfe. Des visages pas beaux à voir, des têtes à qui jamais un homme censé n'oserait adresser la parole.

« Oui, ce soir vous avez de la chance que je sois venu ici, car je suis venu pour vous faire gagner des yus ! Allez, messieurs, approchez et devenez riches ! »

Certains poussèrent des grognements, mais un homme fini par se lever et s'approcher. Il fut suivi tour à tour par l'ensemble des joueurs qui s'agglutinèrent autour du jeune elfe et de son étrange jeu.

(Ca y est je suis foutu !) pensa-t-il. Mais il enchaina tout de même :

« Le principe est simple ! J'ai ici un yu, un vrai, marqué du visage de notre roi bien aimé. »

Quelques rires gras s'élevèrent de l'assemblée. Amenth sourit. L'attention des joueurs des Sept Sabres était à présent complètement tourné vers le voleur.

« Je le cache sous l'une de ses chopes, celle du milieu, ne la quittez surtout pas des yeux, faites comme ci ce yu était le seul qu'il vous reste. Bien, alors je mélange ! »

Il fit tourner les trois chopes chacune leur tour, puis deux par deux, un coup à gauche un coup à droite, un coup au milieu, etc avec une dextérité et une rapidité hors du commun. Il s'arrêta au bout d'une dizaine de secondes. Les trois chopes étaient alignées au centre de la table.

« Bien maintenant, messieurs, faites vos paris ! Celui qui trouve le roi gagne le double de ce qu'il aura misé. Celui qui mise sur la mauvaise chope perd sa mise ! »

« Je mise 200 yus sur celui du milieu ! » une voix rauque et puissante se fit entendre dans tout l'étage. L'assemblée au début joyeuse se tu. L'orc qui était tout à l'heure assis au comptoir se fraya un chemin à travers le reste de l'assistance. Pour montrer sa détermination il tendit le doigt vers la chope centrale, puis dévisagea l'elfe. Il le regardait droit dans les yeux sans ciller.

Amenth dégluti et souleva la chope centrale. Rien ne se trouvait caché dessous. Le malfrat orc montra les dents.

« Mauvaise pioche désolé ! » s'excusa Amenth tout en esquissant un sourire. L'orc fronça les sourcils et dit :

« Montre les autres ! »

« Je … Ça ne fait pas partie du jeu ... » balbutia le jeune voleur.

Le malfrat posa sa main sur l'épée qu'il portait au coté sans quitter Amenth des yeux. Le jeune elfe se sentit devenir encore plus pâle qu'il ne l'était. Une sueur froide coula le long de son échine et le battement de son cœur s'accéléra. Il tendit une main tremblante vers la chope de droite et la souleva : rien. Le regard du jeune elfe passait d'un visage à l'autre, les bandits et autres larrons de l'assistance semblaient éprouver un certain plaisir à le voir en position de faiblesse. Leur visage luisant était recouvert d'un sourire sadique. Les yeux d'Amenth se posèrent finalement sur la face verte de l'orc, il le regardait impassible et patient. Son regard noir ne laissait aucune place à l'échappatoire. Il se décida enfin à soulever la chope qu'il restait sous laquelle il se trouvait … rien !

Une clameur monta dans l'assistance et le malfrat poussa un hurlement à glacer le sang. Sans crier gare et avant même que le voleur ne puisse dire quoi que ce soit, il l'attrapa à la gorge et tonna :

« Tu as cru m'avoir espèce de sac à merde ! On ne m'arnaque pas comme ça ! »

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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Lun 29 Nov 2010 02:51 
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(((Début du combat)))

L'elfe s'étouffait. L'air avait de plus en plus de difficultés à entrer dans ses poumons. Il s'accrocha à la main de l'orc et tira de toutes les forces qui lui restait, mais la poigne de l'ennemi était étonnamment forte. Il sentait le sang monter à son cerveau et ouvrait grand la bouche pour faire entrer l'air, mais aucun air n'entrait. Amenth sentit ses pieds quitter le sol et les doigts de l'homme se refermer de plus en plus autour de sa trachée. Son visage était à présent bleuté, en contraste avec celui, en face de lui, rouge de colère. Dans un grognement, l'agresseur projeta l'elfe contre la fenêtre de la taverne qui se brisa sous le choc et lassa passer le corps en lévitation qui alla s'écraser dans la ruelle un étage plus bas.

> Ruelles de Kendra Kâr (suite et fin du combat)

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 Sujet du message: Re: La taverne des septs sabres
MessagePosté: Lun 6 Déc 2010 22:05 
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Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
La taverne était vraisemblablement le lieu de rencontre de tous les petits voleurs, idiots sans avenir et catins de bas étages. Dans la salle enfumée régnait un chaos abominable : la plupart étaient dans un état second et une cacophonie indescriptible régnait. Le propriétaire était calme et se contentait d’essuyer et de ranger ses verres, n’intervenant pas quand une bagarre éclatait, ce qui était fréquent. Malgré le brouhaha permanent, on entendait le plafond grinçait. Logique, les chambres se trouvait à l’étage supérieur. On pouvait y parvenir à l’aide d’un escalier en colimaçon en bois. La salle était propre malgré tout.

Nark alla s’asseoir à l’une des rares tables libres.
- Tavernier, à boire !, cria-t-il, et pas cette pisse de chat que vous filez aux autres !
L’homme acquiesça. D’autres hommes s’approchèrent de sa table et s’y installèrent, c’étaient de solides gaillards, deux prostituées les accompagnaient.
- Oui, notre benjamin va nous offrir une tournée !
- Désolé Messieurs, mais ce ne sera pas possible.
- Fais pas comme ça gamin ! , ria le plus impressionnant.
- Je suis désolé, mais vous devez vous en allez.
- Calme-toi, gamin !
Nark se leva, sortit sa rapière coupante comme une lame de rasoir, et posa le fil sur la gorge d’un des hommes.
- Ok, gamin, on s’en va, concéda un des hommes, quelque peu décontenancé par ce jeune garçon qui dégageait beaucoup d'assurance.
- A ta place, je ne dormirai pas sur mes deux oreilles ce soir, dit un autre.


Nark avait été assez énervé par ces individus qui avaient menacés de gâcher cette soirée mémorable. Le groupe s’éloigna et s’assit à une table éloignée de la sienne. Ses membres ne le quittèrent pas des yeux. Le tavernier apporta une bière à Nark, qui le remercia.

Un homme rentra dans l’auberge et le silence se fit, un silence totalement opposé au capharnaüm qui régnait précédemment. L’homme était grand, chauve et avait un visage effrayant. Mais ses mains étaient vraiment énormes. Plus, gigantesques. C’étaient de grosses paluches, quoi.
« Je sais qui c’est ! Il s’agit de grosses paluches John, je l’ai vu sur un avis de recherche ! Sa tête est mise à prix ! »
L’homme alla au comptoir, et commanda de sa voix forte une bière. Il cria :
- Trois chiens aujourd’hui !
John était un tueur de chiens, c’est pour cela qu’il était recherché.
Nark remarqua que, petit à petit, les gens quittaient la salle. Grosses paluches John les terrifiait. C’est vrai qu’il y avait de quoi, cet homme n’avait pas encore était attrapé en plusieurs semaines, malgré le nombre de troupes miliciennes réquisitionnées et les nombreux Kendrans prêt à mettre la main sur quelques yus.

Le milicien avait eu un chien, quelques années auparavant. Il trouvait ignoble d’en tuer. Ils étaient amicaux et fidèles la plupart du temps. Nark se faisait un devoir d’arrêter John. Celui-ci quitterait un moment ou à un autre la taverne, et à ce moment-la, alors que le tueur de chiens serait dans un état second, le jeune homme le capturerait.
Dans quelques heures, il y aurait un criminel en liberté en moins dans Kendra Kâr. Notre protagoniste s'occuperait de sa mission après.

_________________
Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Dernière édition par Nark le Mer 8 Déc 2010 21:18, édité 1 fois.

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