L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 28 Fév 2013 18:49 
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Les premiers rayons du soleil percent les nuages matinaux quand j'atteins enfin l'orée de la forêt. J'ai passé tout le nuit à marcher tout droit, courant parfois pour échapper à un bruit inquiétant mais aussi pour échapper à l'unique endroit qui me rattache à mon ancienne vie. Je n'ai pas arrêté de sourire pendant tout ce temps, tellement excitée par mes pensées mais aussi par ma nouvelle peau qui me va à ravir.
Finalement cette nuit effrénée s'achève sur un paysage radieux. Plus d'arbres mais des plaines. Une immense étendue d'herbe en face de moi. Au loin je peux même distinguer des champs, signes d'activités humaines. J'ignore toujours où je suis mais ça m'importe peu, je suis maintenant sortie de cette prison verte et désormais le monde m'attend.
Je suis un peu essoufflée et mes mains tremblent. En effet, je n'ai plus repris de dose de Kamilot depuis la première fois, j'avais trop de choses en tête ces dernières heures. Je m'effondre dans l'herbe mouillée, appréciant la douceur de la rosée, m'allongeant sur ce matelas moelleux. Je ferme les yeux profitant de la caresse des rayons du soleil qui me chauffent le visage. Je frissonne tout de même mais tant pis, je préfère jouir de ce matin idyllique plutôt que d'ingurgiter cette plante irritante. Mes pieds me démangent, je les frotte l'un contre l'autre puis les repose. La démangeaison s'intensifie et je me redresse alors sur mes coudes pour les regarder.
Quelle horreur ! Des centaines de petites araignées courent sur mes pieds et mes jambes et certaines sont même en train de se nourrir de ma chaire.

« Aaaaah ! », crie-je en me relevant d'un coup.

Je me frotte les jambes et les pieds mais il y en a trop et je vois même certaines bêtes à travers ma peau meurtrie. Je saute sur place, frappe des pieds en criant. Je pleure, je souffre, je panique et me gifle fortement les jambes. Je tombe sur les fesses, quand tout à coup plus rien... Les araignées ont disparues et mes jambes sont juste rougies par mes claques. Je suis en sueur, ma respiration est saccadée comme pour une crise d'angoisse. Je fais le tour de mes mollets avec mes mains pour bien regarder, pour me rassurer. Puis, d'une main tremblante j'attrape violemment une de mes petites sacoches en plongeant ma main dans mon sac, l'ouvre et prends une graine qui tombe au sol. Je bouge mon corps, je suis toujours paniquée et commence à chercher dans l'herbe en poussant mes cheveux qui se collent sur mon visage en sueur. Je finis par trouvé le fruit, l'ouvre à l'aide de mes ongles et je gobe brusquement son contenu visqueux. Je grimace alors, ferme les yeux, puis je m'allonge complètement dans l'herbe en mâchant le tout. Je serre les dents en attendant que le goût piquant s'estompe. Quelques larmes coulent sur les cotés de mon visage. Mais, très vite, je me calme, ma respiration et mon cœur reprennent un rythme normal, je souffle. Je reprends mes esprits et tends une de mes jambes pour m'assurer que les arachnides n'étaient qu'hallucinations. C'est le cas, ma jambe va bien.
Mes muscles se détendent peu à peu, ma respiration se fait plus lente. Je me redresse à nouveau sur les coudes, j'ai un peu la tête qui tourne, puis je me rends compte que j'ai faim.
Je ré-attache la petite bourse et je roule ensuite dans l'herbe comme une enfant non sans échapper un petit rire de soulagement. J'arrive à hauteur de ma lance, je l'attrape et m'aide de cet appui pour me lever totalement. Ma tête tourne, mes yeux sont à moitié ouverts, mes muscles sont détendus. Je lève le bras et pointe l'horizon devant moi.

« Allez ! C'est reparti. »

Je me remet en marche, toujours droit devant moi. Le soleil continue de monter dans le ciel et un léger vent me porte. Les rayons m'éblouissant je regarde le sol en marchant. Je remarque que mes bottes sont usées, percées par ma folle échappée de cette nuit à travers les bois, les ronces et les racines.

(Il faut que je les change)

Je continue d'avancer regardant autour de moi s'il n'y aurait pas quelque chose à manger. Malheureusement il n'y a pas grand chose à part de l'herbe mouillée. Le Kamilot ne semble pas avoir d'effets particuliers. Enfin, il estompe les effets néfastes de la Qualmë mais je ne vois pas de quels effets secondaires parlait Hasella, la druide, du moins je suis détendue mais c'est tout. Ou alors je suis chanceuse pour le moment.
J'arrive finalement sur un sentier de terre qui rejoint une large route un peu plus loin. Surprise ! Sur cette route il y a un chariot de tonneaux, tracté par un cheval brun lui-même mené par un homme enrobé portant un chapeau de paille, un pantalon en lin et une chemise crasseuse. Je me dirige vers le convois en sautillant gaiement, le bonhomme me remarque et lève un peu son chapeau.

« Salut le gros, j'ai faim, vu votre embonpoint je me doute que vous devez pouvoir me donner quelque chose.»dit-je une fois a sa hauteur, étrangement désinhibée.

« Hé... »

Je reste là, sans bouger en lui souriant bêtement.

« Euh, non, enfin, non je n'ai rien. »

« Vous savez où je pourrais trouver de la nourriture ? »

« Eh bien à Kendra Kâr j'imagine »

« C'est une ville ? Vous m'y emmenez ? » dis-je en grimpant à l’arrière de son chariot.

« Hé ! Descendez de là tout de suite, je transporte pas de clandestins. »


« Pourquoi ? Vous allez où ? Et puis il y a quoi dans ces tonneaux ? »

« A Kendra Kâr, je vais vendre mon vin. », me répond-il.

« C'est parfait alors, c'est parti pour Kendra Kâr », répond-je en m'installant entre deux tonneaux.

Voyant qu'il ne parviendrais pas à me dissuader, il reprend la route non sans grommeler dans sa moustache fournie. Je me fais ainsi trimbaler dans son chariot pendant tout le chemin. Je ne dis plus un mot, moi profitant du voyage, lui grommelant sur moi, sa bourrique et sur la vie en général. Je ne saisi pas tout et puis je m'en fiche un peu à vrai dire.
Après une heure et demie de balade, nous pouvons apercevoir au loin les murs d'une cité. Nous ne sommes plus seuls sur la route, d'autres marchands se dirigent vers la ville. Des voyageurs marchent également, des aventuriers aussi. Je regarde toutes ces personnes avec insistance mais mon ventre me rappelle qu'il est affamé. Je me lève alors, me tenant aux tonneaux pour ne pas chuter dans le chariot. Je prend ma lance sous la pointe et donne un coup sec sur le couvercle d'un des tonneaux. Le marchand se retourne d'un coup en arrêtant son attelage.

« Qu'est-ce que ? »

« J'ai trop faim, je vais boire en attendant pour calmer un peu mon estomac. »

« Non mais vous êtes dingue ! Je les vend ces tonneaux moi ! »

« C'est rien, j'en prends juste un peu. »

Je plonge mes mains jointes dans le breuvage et les approchent ensuite de ma bouche pour boire le vin.

« Mais arrêtez ça ! »

Je replonge les mains dans le tonneau.

« Il est pas très bon »

« Non mais comment il est pas bon ? »

« Bah il est pas bon quoi, mais c'est pas grave je vais pas faire ma difficile, car j'ai trop faim. »


« Ne vous gênez pas c'est ça ! »

« Non non, mais continuez plus tôt on arrivera, plus tôt je pourrais manger. »


Rouspétant, le marchand, toujours assis, attrape le couvercle brisé et le replace tant bien que mal sur le tonneau.

« Maintenant ça suffit partez, vous finirez à pied »

« Non mais on arrive, autant finir, c'est bon »

Grommelant encore et toujours, il accepte tout de même de continuer le petit bout de chemin en ma compagnie.
La cité approche, les murs sont immenses, la foule grandit petit à petit. Des soldats sont apparus, patrouillant devant la cité et sur les remparts. Les immenses portes ouvertes sont toutes proches désormais. Enfin, la ville, Kendra Kâr.

_________________



Azra a écrit:
Kementari a écrit:
Enfant


Bah quoi, c'est bon.


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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 6 Mai 2013 14:53 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Si la marche du fauve était soutenue, il se surpris de temps en temps à flâner, c'était le cas de le dire. Lorsqu'il décidait de ralentir l'allure, immanquablement il finissait par traîner presque des pattes. Non par manque de motivation mais dans ces moments où il relâchait ses efforts, des images se baladaient dans son esprit. Qu'allait-il réellement trouver à Ambervalle? Il chassait sans cesse la pensée du Monarque, mais elle persistait dans un coin de son crâne, le menaçant telle une épée de Damoclès.

Alors que le crépuscule tombait sur le continent, Aztai s'arrêta alors complètement de marcher et se prit la gueule dans les pattes:

-Je n'arrête pas d'y penser... marmonna-t-il, fatigué.
(Le Monarque est ton ennemi, mais c'est aussi le brasier de ta colère. Y penser sans cesse est un lourd fardeau, garde à l'esprit que tu tires ta colère et ta rage de vaincre de lui, et aussi des autres qui veulent ta peau)
(Je me passerai bien de cette colère...)
(Non, au contraire, tu vivras avec et sauras en tirer du bon)

Cette énième leçon de la part de la faera millénaire poussa le fauve à chercher un endroit où dormir. Les grandes routes praticables étaient relativement peu pleines; même si le fauve préféraient traverser les grandes plaines, il n'avait aperçu pas grand monde de loin...
Marchant à pas de félin dans les hautes herbes, le woran neige repéra la lisière d'une petite forêt à l'horizon. Ne souhaitant pas la traverser, il y ferait escale pour finalement la contourner au lendemain. Zénith approuva cette idée, ils se mirent en chemin. Alors qu'Aztai traçait à bon rythme, il coupa sur une voie routière principale. Ralentissant l'allure, il vit à une centaine de mètres un cheval galoper. Curieux, il s'arrêta un instant, incertain de ce qu'il faisait.

(Et alors?)
(Attend)

Alors que le canasson approchait à vive allure, son bagage humain le fit ralentir à la vue du puissant woran. Ce dernier reconnu là un soldat de Kendra Kâr, d'après ses couleurs. Seul? ce devait être un messager, Zénith partagea l'opinion de son jeune maître. En sueur, l'humain calcula un instant le piéton velu, avant de tendre la main, essoufflé:

-Z'avez d'leau? Suffoqua-t-il.

Sans hésiter, le fauve porta sa patte à l'une des poches de la sacoche de l'Armure, en retirant l'une des deux gourdes.
Buvant de tout son soûl, le félin enchaîna en ce temps:

-Vous revenez de loin? Fit Aztai sur le ton de la conversation.

-Le Nord! Lâcha le soldat dans un souffle. Je suis un... un messager des troupes de Kendra Kâr.

-Ah? C'est justement ma destination! Mentit le fauve.
(Mais à quoi tu joues? On perd notre temps avec ce gamin!)

-Et que cherchez-vous ainsi équipé? fit le soldat en reluquant l'attirail du woran, s'attardant sur la pointe vermeille de sa lance.

-Les troupes d'Oaxaca... (le jeune homme souleva de grands yeux), d'ailleurs pouvez-vous me dire s'ils sont très présents dans cette partie du continent? Demanda-t-il en désignant les terres alentours.

Étonné, l'humain ne pu que répondre:

-Le mal est partout vous s...

-Oui, oui, coupa le félin, le garde de l ville m'a dit pareil. Je sais qu'il est partout, ce que je veux savoir c'est s'il est partout (il montra le sol de la griffe), ou non. Voyez-vous régulièrement les troupes d'Oaxaca?

-Hé bien... les troupes sont présentes dans le nord, ici ne rôdent que les pourris, les moins inquiétants: garzoks, gobelins, contingent de voleurs et de fanatiques, enfin pas l'armée entière mais une force considérable...

-Bonne réponse, remercia le félin, au moins pour cette clareté.

-Mais attention, cela n'empêche pas les légions noires de patrouiller, et éventuellement de massacrer, tuer, et à jamais provoquer la colère de nos hommes! Chaque jours nous perdons beaucoup de vie: hommes, nains, elfes... worans...

Le félin lu dans le regard du jeune homme de la compassion: il savait qu'il savait. Ce pauvre messager avait déjà vu la mort et ses ravages, mais ce jeune homme savait aussi que le woran planté devant lui, sauvagement équipé, n'était pas un ignorant de la misère infligée à ce monde.

-Gardons espoir! Conclut le fauve dans un sourire avant de tracer sa route.

-Hé! Appela le messager. Vous... vous êtes de quel côté au fait?

-Je ne suis du côté de personne, cria le félin en s'éloignant, mais bientôt beaucoup seront du mien!

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 6 Mai 2013 14:54 
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Si la marche du fauve était soutenue, il se surpris de temps en temps à flâner, c'était le cas de le dire. Lorsqu'il décidait de ralentir l'allure, immanquablement il finissait par traîner presque des pattes. Non par manque de motivation, mais dans ces moments où il relâchait ses efforts des images se baladaient dans son esprit. Qu'allait-il réellement trouver à Ambervalle? Il chassait sans cesse la pensée du Monarque, mais elle persistait dans un coin de son crâne, le menaçant telle une épée de Damoclès.

Alors que le crépuscule tombait sur le continent, Aztai s'arrêta alors complètement de marcher et se prit la gueule dans les pattes:

-Je n'arrête pas d'y penser... marmonna-t-il, fatigué.
(Le Monarque est ton ennemi, mais c'est aussi le brasier de ta colère. Y penser sans cesse est un lourd fardeau, garde à l'esprit que tu tires ta colère et ta rage de vaincre de lui, et aussi des autres qui veulent ta peau)
(Je me passerai bien de cette colère...)
(Non, au contraire, tu vivras avec et sauras en tirer du bon)

Cette énième leçon de la part de la faera millénaire poussa le fauve à chercher un endroit où dormir. Les grandes routes praticables étaient relativement peu pleines; même si le fauve préférait traverser les grandes plaines, il n'avait aperçu pas grand monde de loin...
Marchant à pas de félin dans les hautes herbes, le woran neige repéra la lisière d'une petite forêt à l'horizon. Ne souhaitant pas la traverser, il y ferait escale pour finalement la contourner au lendemain. Zénith approuva cette idée et ils se mirent en chemin. Alors qu'Aztai traçait à bon rythme, il coupa sur une voie routière principale. Ralentissant l'allure, il vit à une centaine de mètres un cheval galoper. Curieux, il s'arrêta un instant, incertain de ce qu'il faisait.

(Et alors?)
(Attend)

Alors que le canasson approchait à vive allure, son bagage humain le fit ralentir à la vue du puissant woran. Ce dernier reconnu là un soldat de Kendra Kâr, d'après ses couleurs. Seul? ce devait être un messager. Zénith partagea l'opinion de son jeune maître. En sueur, l'humain calcula un instant le piéton velu, et lourdement armé, avant de tendre la main, essoufflé:

-Z'avez d'leau? Haleta-t-il.

Sans hésiter, le fauve porta sa patte à l'une des poches de la sacoche de l'Armure, en retirant l'une des deux gourdes.
Buvant de tout son soûl, le félin enchaîna en ce temps:

-Vous revenez de loin? Fit Aztai sur le ton de la conversation.

-Le Nord! Lâcha le soldat dans un souffle. Je suis un... un messager des troupes de Kendra Kâr.

-Ah? C'est justement ma destination! Mentit le fauve.
(Mais à quoi tu joues? On perd notre temps avec ce gamin!)

-Et que cherchez-vous ainsi équipé? fit le soldat en reluquant l'attirail du woran, s'attardant sur la pointe vermeille de sa lance.

-Les troupes d'Oaxaca... (le jeune homme souleva de grands yeux), d'ailleurs pouvez-vous me dire s'ils sont très présents dans cette partie du continent? Demanda-t-il en désignant les terres alentours.

Étonné, l'humain ne pu que répondre:

-Le mal est partout vous s...

-Oui, oui, coupa le félin, le garde de la ville m'a dit pareil. Je sais qu'il est partout, ce que je veux savoir c'est s'il est partout (il montra le sol de la griffe), ou non. Voyez-vous régulièrement les troupes d'Oaxaca?

-Hé bien... les troupes sont présentes dans le nord, ici ne rôdent que les pourris, les moins inquiétants: garzoks, gobelins, contingent de voleurs et de fanatiques, enfin pas l'armée entière mais une force considérable...

-Bonne réponse, remercia le félin, au moins pour cette clareté.

-Mais attention, cela n'empêche pas les légions noires de patrouiller, et éventuellement de massacrer, tuer, et à jamais provoquer la colère de nos hommes! Chaque jours nous perdons beaucoup de vies: hommes, nains, elfes... worans...

Le félin lu dans le regard du jeune homme de la compassion: il savait qu'il savait. Ce pauvre messager avait déjà vu la mort et ses ravages, mais ce jeune homme savait aussi que le woran planté devant lui, sauvagement équipé, n'était pas un ignorant de la misère infligée à ce monde.

-Gardons espoir! Conclut le fauve dans un sourire avant de tracer sa route.

-Hé! Appela le messager. Vous... vous êtes de quel côté au fait?

-Je ne suis du côté de personne, cria le félin en s'éloignant, mais bientôt beaucoup seront du mien!

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Dernière édition par Aztai le Ven 17 Mai 2013 10:47, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 6 Mai 2013 16:24 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Le sommeil du fauve fut trop léger pour qu'il puisse admettre s'être reposé. Si proche du but, son corps devait juger que dormir n'était pas nécessaire et que seul son objectif comptait. Arrivé aux premières lueurs de l'aube, Aztai l'avait bien comprit et décida de lever le camp. Couché à même l'herbe trempée de rosée matinale, il se releva et commença à s'équiper silencieusement de son plastron en cuir et de ses armes.

(Il faut que je trouve un point d'eau, j'ai besoin de remplir mes gourdes et de me détendre un peu)

(J'aurai jamais cru que tu dirais ça arrivé ici!)
(Hé, j'ai encore le droit de prendre du temps pour moi, non?)

Étirant ses muscles, il s'empara d'Ascalon et la coinça correctement dans son dos, fer de lance vers le ciel.
Il lui fallait contourner la forêt qui s'élevait devant lui. Elle lui avait fait une bonne couverture pour la nuit mais comme le messager de la veille l'avait dit, l'ennemi restait présent... partout.

Dans l'espoir de dénicher un cours d'eau très vite. Longeant la lisière végétale, l'oeil vif, les oreilles à l'affut, le fauve n'avait jamais la patte trop loin de son fourreau.
Passa une bonne heure sans encombre avant qu'enfin le bruit ruisselant de l'eau ne parvienne jusqu'au félin. Accélérant le rythme, il s'empara déjà de ses deux gourdes, dont l'une vide, et vint s'agenouiller au bord du cours d'eau. Observant les environs, il repéra quelques bosquets non loin et s'en approcha, se désaltérant au passage.

Se délestant silencieusement de tout son attirail, qu'il prit soin de cacher dans la flore qui peuplait le bord de la rivière, il enleva ses habits et écarta théâtralement les bras, perché devant l'eau. Nu comme au jour de sa naissance, il s'exclama:

-La route est assez loin, un moment de détente s'impose!
(Allez donc!)

Puis il entra dans l'eau, agréablement fraiche, laissant sa fourrure blanche tigrée s'alourdir. Ce contact avec la nature, loin de ses funestes objectifs, lui procura un bonheur sans nom. Bercé par le faible courant, les yeux clos, Aztai se félicitait d'ignorer le reste du monde et de s'accorder un moment rien qu'à lui. Zénith lui-même semblait éprouver une certaine tranquillité. Finalement, même des moments de bonheur aussi simples pouvaient satisfaire même jusqu'à l'ancienne faera du dieu Meno...

En étoile sur le dos, le fauve ne savait depuis combien de temps son corps flottait et il s'en fichait. Gardant en vue le bosquet qui planquait ses biens, ce n'est que lorsque Zénith coupa le silence que le fauve émergea:

(Aztai!) Fit-il sur un ton presque inquiétant.

Ce ton ne laissait présager de bon. Le woran se redressa, prenant alors pied, et observa les alentours, immobile.

(Il y quelque chose? Je ne vois rien pourtant...)
(Voir est une chose, ressentir en est une autre)
(Une présence?)
(Hum... remonte sur la berge)

Le félin ne discuta pas. Il joignit à grandes brassées la rive et s'y hissa, le plus silencieusement possible, aux aguets. Rapidement, il revint vers le bosquet et ne prenant même pas le temps de se rhabiller, s'empara de son épée. Il jeta un regard circulaire et à son tour, se sentit observer. Marchant à pattes de velours dans l'herbe, il se fit une réflexion:

(Je le sens aussi... d'autant plus que je me balade, armé seulement de mon épée... et désarmé de mon pantalon...)
(Avec du recul ça semble très curieux, oui, mais survivre nu est toujours mieux que de crever habillé de pied en cape, non?)
(Et je ne verrai pas ma fin comme ça, je dois te l'avouer)
(Ton cadavre, retrouvé nu, voici la légende d'Aztai!)

Le félin lâcha un rire. Après plusieurs longues minutes:

(Bon, je me suis assez donné en spectacle comme ça)
(Notre ennemi ne semble pas d'aplomb à t'attaquer...)
(S'il existe vraiment, parce que sa place je profiterai du fait que je sois déséquipé pour tenter ma chance)
(Tu as raison alors ne tente pas Phaitos, ne perdons pas de temps!)

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Dernière édition par Aztai le Ven 17 Mai 2013 10:52, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 14 Mai 2013 11:52 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Le félin relâcha un peu son attention après une bonne heure de marche. Il se rassura à l'idée qu'il avait probablement réussi à fuir une zone dangereuse; le chemin emprunté traversait une forêt qui s'élevait devant lui, il lui fallait encore faire attention.

Des mois plus tôt c'était avec confiance qu'il arpentait les terres centrales de Nirtim. Aujourd'hui c'était comme s'il n'était pas le bienvenu, l'angoisse monta d'un cran lorsqu'il franchit les premiers arbres de la lisière. Vers le Nord, encore quelques kilomètres, et il pourrait bifurquer à l'Est et rejoindre Ambervalle. Cette image motiva le félin qui guettait à présent chaque ombre, chaque mouvance que produisait la flore... et la faune. Guidé par le chemin de terre, les troncs laissaient encore assez d'espace entre eux pour pouvoir circuler assez librement, offrant un bon champ de vision au woran par la même.
Alors qu'il suivait sa route d'un bon pas, quelque chose attira le regard su fauve sur le bas côté du chemin.
Posé parmi le feuillage et les branche, le tigré ramassa les restes d'un casques complètement rouillés. Il examina l'objet et lança un regard alentour, se sentant soudainement moins seul.

(On m'observe...)

Même sans réponse de la part de Zénith, Aztai le savait et l'oppression qui serrait son coeur et ses sens le poussait en alerte. Il posa une patte sur son pommeau, pivotant lentement sur lui-même: un tour complet ne lui permit de découvrir quelconque potentiel ennemi...

(Frustrant de ne pas...)
(Attention!)

Le ton de la faera alerta le félin, mais c'était trop tard. Un cri aigüe venu du ciel fit lever la gueule du tigré juste à temps pour qu'il voit s'écraser sur lui une masse vivante mais encore indescriptible. Quelques chose vint blesser son épaule nue, faisant couler le sang; perdant l'équilibre sous le poids de son assaillant, il fit un roulé-boulé pour tenter de s'en débarrasser et se retrouva un peu plus loin, le museau dans la poussière. Relevant les yeux, il vit enfin qui l'avait attaqué depuis les arbres dans un hurlement hystérique:

-Un sekteg? S'exclama-t-il à voix haute en voyant le petit être foncer sur lui de nouveau, un couteau taché de son sang à la main.

Si ce petit monstre arrivait à peine à la hanche du fauve, ce n'était certainement pas le cas de son courage. Pour oser s'attaquer à plus grand que soi, il fallait des tripes... ou n'avoir aucune raison. Aztai opterait plus pour la seconde option, mais pour l'heure il fallait riposter! Sa lame gisait un peu plus loin et le temps qu'il mit à se relever permit au sekteg de lui bondir dessus à nouveau. S'emparant tant bien que mal de son petit bras armé, il fut surprit de constater la force de son ennemi. Se débattant comme un diable, il vendrait chèrement sa peau même devant un woran aussi grand. Dans une symphonie de hurlements aigües, le petit assaillant tentait de se défaire des pattes du tigré.

(Fais-le taire, il va rameuter ses camarades sinon!)
(Raaa je fais ce que je peux! Cette petite ordure s'accroche!)

Dans un excès d'impatience, Aztai décolla une gifle au sekteg qui chancela avant de tomber en arrière, à moitié sonné. Le woran vérifia son épaule sanguinolente: une coupure superficielle mais douloureuse. Il s'approcha de sa minuscule proie, repoussant de la patte l'arme de fortune du cousin des garzoks. Ce dernier reprenait vite ses esprits mais avant de se remettre debout, les phalanges d'Aztai cernaient déjà son cou avec puissance.

-Petite enflure... fulmina le fauve en étranglant sa victime peu à peu. Rapprochant sa gueule de son visage hideux, il murmura: non, toi et tes amis ne me traquerons pas!

Dans un geste désespéré, le gobelin projeta sa man squelettique vers la gueule du woran tigré, lui enfonçant maladroitement un doigt dans l'oeil... Le félin rugit de douleur autant que de colère, relâchant un instant sa prise. Cette petite merde était tenace, elle profita d'ailleurs de cette diversion pour dégainer un minuscule objet de sa poche.

(Tues-le!) Hurla Zénith dans sa tête.

Mais le tigré n'eut pas le temps d'accomplir cette tâche. Le sekteg venait de porter son instrument, un petit tube en acier, à ses lèvres et de souffler dedans comme un forcené. Un son des plus strident en sortit, résonnant dans toute la forêt.

(Un signal d'alerte!)


Cette exclamation plongea Aztai dans un état d'angoisse des plus profond. Ne prenant même pas le temps de réfléchir, il chargeait déjà son poing droit de ki et le relâchait sous le menton du sekteg. Sous le choc, sa fragile mâchoire se referma sur le tube en acier et quelques dents sautèrent dans un craquement sonore. Heureusement pour lui, le sekteg ne goûta pas la douleur, assommé pour de bon.

-Raaa c'est trop tard! Ragea le félin en s'emparant de son épée, projetée un peu plus tôt.
(Ses amis vont pas tarder à rappliquer)
(Comme si j'avais besoin de ça, je dois aller vers le Nord avant qu'ils ne me trouvent!)

Il reprit son chemin au plus vite, laissant derrière lui le corps inconscient du sekteg.

(C'est pas ce genre d'ennuis là que je suis venu chercher...) S'exclama Aztai en jetant des regards dans les bois.
(... et pourtant tu vas devoir faire face. Regarde)

Le fauve obéit et jeta un oeil droit devant, avant de s'arrêter. Au loin, trois grosses silhouettes se précipitaient en sa direction, la poussière qu'elles produisaient dans leur sillage était surprenante. Le son du galop qui tonne parvint à ses oreilles, et tout devint claire:

-La cavalerie? Marmonna le tigré. Ils n'ont pas mis trop de temps au moins...
(Ce sont des éclaireurs)

Il dégaina Ascalon de son fourreau dorsal et avança calmement. Fer de lance en avant, il se prépara à encaisser la charge.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 14 Mai 2013 19:36 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Jetant tout ce qu'il avait d'encombrant dans le fossé, Aztai n'avait le temps de s'équiper de la tête au pied. Protégé uniquement de son plastron de cuir, il devait faire barrage.
Secondes après secondes, l'approche des éclaireurs se faisait plus bruyante, et plus inquiétante.

(Encaisser la charge n'est peut-être pas la meilleure solution)
(Fuir ne les empêcherai pas de me trouver, ils sont plus rapides et la flore est bien trop peu dense pour me cacher... et ce ne sont que des éclaireurs, d'après toi, donc pas le gros de la troupe)
(Et si le gros de la troupe débarquait pendant que tu achèves ces crevures?)
(Toujours mieux que de fuir et de tous les avoir après moi... d'autant plus qu'ils montent...)
(Des sangliers!)

En effet, Aztai était bien peu cultivé en matière de garzok mais il avait cependant du mal à imaginer ces êtres monter des chevaux. Le tonnerre que produisaient les sabots était oppressant. Tout proche, le félin percevait les solides défenses des sangliers, visiblement encore plus hargneux que leurs maîtres...

(Ils ne sont que trois, ais confiance en moi!)

(J'ai une confiance en toi depuis que tu m'a nomm, et que je suis devenu tient)

Ces paroles sincères encouragèrent encore plus le fauve. Malgré ses initiatives qui semblaient déranger Zénith, il s'aperçut qu'il avait toujours le dernier mot et que quoi qu'il arrive, sa faera était avec lui.
Empoignant fermement Ascalon, le fauve tenta d'évaluer la situation maintenant que ses assaillants étaient tout proche. Couvrant la largeur de la route dans un tremblement assourdissant, les bêtes étaient lancées à pleine vitesse: le woran tigré aurait beaucoup de mal à sortir indemne de l'assaut.

Image


Aztai remarqua que le garzok au centre de la route menait la charge, il était solidement vêtu comparé à ses deux semblables à gauche et à droite. Pointant son kikoup' comme un possédé, hurlant comme un dégénéré, le fauve ne douta pas de leur amour pour la guerre et le sang.

(J'ai une cible)
(J'en vois pourtant trois...)
(J'ai plus de temps à perdre!)

Poussant un rugissement à son tour, Aztai annonça ouvertement ses intentions. Fonçant en direction des trois cavaliers, il repéra l'équipement de chacun et pria Meno de pouvoir achever ces six ennemis, bêtes comprises, le plus vite possible.
Lance dressée en direction du chef, le point d'impact était imminent. Mesurant la puissance des montures, les défenses étaient sans nul doute l'une des plus grosses menaces... alors qu'il était à moins d'une seconde d'encaisser la charge, le félin prit sa chance et plongea, Ascalon toujours brandie en direction du garzok central, entre ce dernier et son acolyte de gauche, tentant de se frayer un passage entre eux sans subir de dégâts. Si par chance il se mit ainsi hors de portée du chef et des défenses des bêtes, son semblable abattit son épée de fortune au même moment, visant directement le crâne du woran neige. La pointe d'acier vint l'écorcher sous l'oreille droite, faisant à nouveau jaillir son sang. Mais dans le feu de l'action, le woran tigré ignora la douleur car Ascalon, de son fer de lance vermeil, venait de heurter lourdement sa cible, brisant l'armure de fortune du chef peau-verte et le blessant au flanc. Du haut de sa monture poilue, il s'écrasa au sol dans un grognement sourd.
Les deux garzok encore montés continuèrent leur course et laissèrent quelques secondes au félin qui se releva et constata sa nouvelle blessure de la patte. En plus de celle infligée à son épaule, il était énervé de devoir ainsi sacrifier ses forces dans un combat sans raison.
De rage, il s'exclama:

-J'ai pas de temps à perdre!


Il se releva avant le chef, en vue d'en finir en premier avec lui. Mais sa monture, libre de son fardeau, avait du garder à l'esprit sa cible première puisque dans un demi-tour elle se remit à foncer sur le fauve, sans personne pour la guider.

(Ils sont dressés?!)
(Je pense pas qu'on peut appeler ça du dressage mais décide-toi vite, celui-ci est visiblement fidèle!)

Son ennemi était à terre mais le sanglier chargeait à pleine vitesse, il n'aurait pas le temps d'achever les deux. De plus, les deux autres garzoks allaient à leur tour engager un second passage. Ni une ni deux, le fauve prit appui et arma Ascalon de sa patte droite.
Gonflant sa force de ki, son bras projeta la lance tel qu'il l'avait fait pour le prêtre de Brytha... et la foudre frappa deux fois au même endroit: le fer de lance denté perfora le sanglier en pleine course, au niveau de son épine dorsale. Stoppant net la bête en furie, il s'écroula sur quelques mètres dans la poussière pour ne donner plus aucun signe de vie. Ne perdant pas de temps à savourer ce lancé, Aztai posa la patte au fourreau mais trop tard! Le chef des peau-verte était à moitié debout, un lame dans la main et l'autre posée sur sa blessure. Sa haine ne semblait pas enrayée d'un poil en tout cas... le kikoup du garzok vint ricocher sur le bracelet de protection du félin, qui sentit le coup résonner dans tout son bras, perdant un peu l'équilibre. Dégainant tant bien que mal son épée, Ascalon demeurant dans le corps du sanglier, il sentit les deux cavaliers peau-vertes approcher de derrière, et le chef lui foncer dessus de nouveau.

(Je suis piégé!)

Le garzok abattit de nouveau son arme mais cette fois-ci, Aztai la repoussa d'un revers de la sienne. Affaiblit, son ennemi ne pu opposer réelle défense face à la force du woran neige qui s'empara de sa gorge, le contrôlant tant bien que mal. Le bruit de fin du monde que produisait les deux garzoks montées donna une idée au tigré qui fit volte face, sa proie toujours entre ses griffes. De cette manière, le chef se retrouva piégé entre les griffes du tigré, et en première ligne pour le second assaut. Le stratagème improvisé du fauve fonctionna: le sanglier qui lui était destiné percuta de plein fouet son allié et ses défenses l'envoyèrent valser un peu plus loin, laissant une large traînée de sang dans son sillage. Sous un tel choc, même le woran neige trébucha en arrière, mais lui s'en sortit indemne. La course du dernier sanglier se conclut par un début de troisième charge, laissant encore un temps au fauve pour avancer sa besogne. Toujours perché, mais déstabilisé d'avoir achevé son chef, le second garzok n'anticipa pas l'attaque d'Aztai qui projeta son bras, une fois de plus chargé de ki, vers sa jambe scellée dans l'étrier de fortune. L'os de fulminaire perfora aisément la chair sombre de la créature pour s'enfoncer profondément dans le flanc de la monture. Dans un grommellement mêlé à un cri garzokien de douleur, les deux bêtes s'effondrèrent devant le félin. Si le sanglier se débattait de douleur, le peau-verte se retrouva coincé sous son poids et ne pu rien faire lorsque plein de haine, Aztai lui perfora le torse de son épée.

(Vite, il en reste un!)

(Je sens la fatigue arriver mais ça devrait aller)
(Économise ton énergie alors!)
(C'est impossible contre de tels colosses!)
(Alors donne tout ce que tu as!)

Le survivant, non effrayé de se retrouver seul, sonna son troisième assaut d'un cri guttural. Sa monture s'élança et le fauve eut tout juste le temps de lâcher sa lame pour retirer une Ascalon sanguinolente du premier cadavre.

-Allez approche-toi! mamronna le fauve, prêt à en terminer.

La même idée lui vint à l'esprit que pour la première charge, à défaut qu'il ne restait plus qu'un seul cavalier garzok. S'il évitait de nouveau les défenses de la monture, il aurait le champ libre pour frapper mortellement son ennemi. Face à face avec son adversaire, le fauve prit de l'avance sur la course de l'ennemi, gardant en vue les armes naturelles du sanglier. Avec un élan monstrueux, le woran neige bondit littéralement par dessus les défenses, sautant carrément la bête, pour venir empaler en pleine course son maître. La portée de la lance ne laissa aucune chance au garzok, ne réussissant à détourner un tel assaut, qui se retrouva propulsé en arrière, la lance le transperçant de par en part. Il fut mort avant de retomber lourdement au sol. Dans sa chute, Aztai roula et son épaule le lança brutalement.

(Les plus petites blessures peuvent infliger de gros dégâts)
(C'est superficiel je te dis!)

Retirant proprement l'arme du poitrail sanglant du peau-verte, Aztai se mit une dernière fois en garde pour accueillir l'ultime charge de la bête survivante... qui n'arriva jamais. Gambadant à toute allure dans les bois, ce dernier venait d'avoir la meilleur idée que tous ses alliés aient pu avoir: déguerpir très vite.

Haletant, Aztai analysa les alentours, portant une main sous son oreille. Cette seconde taillade lui donnait une migraine affreuse et l'énergie précédemment utilisée n'était pas innocente à sa fatigue.
Alors qu'il se dirigeait vers ses affaires, au bord du chemin, il tomba sur le tout premier garzok , le mieux équipé, le chef. Malgré la violente charge qu'il avait subit, sa blessure ne l'avait pas encore achevé. Retenant de sa main verte l'intérieur de son ventre qui se frayait un chemin à travers la blessure béante, il cracha, allongé sur le dos:

-Même si beaucoup d'entre vous ont survécu à la bataille, vous... vous serez tous morts bientôt!

Le fauve se jeta à ses côté, posa ses griffes sur son ventre écorché, chassant sa main barbouillée de sang:

-De quelle bataille parles-tu? Brailla-t-il, emplit soudainement de rage.

En effet, la bataille d'Ambervalle n'avait pas vu l'ombre d'un garzoks, seuls des chiens et des fidèles d'Oaxaca étaient présents. Alors de quelle bataille parlait-il?

-Répond! Fit Aztai en pressant l'estomac douloureux du peau verte qui hurla à s'en briser la voix.

(Tu vas attirer l'attention, fais-le taire)
(Ne t'en fais pas, il va finir par se taire...)

-Celle... contre les worans! Que nous avons engagée sous son ordre!

-Qui? Hurla le fauve en pressant de nouveau la patte.

Malgré ça, le garzok lâcha un rire douloureux:

-Ra... héhé... Raven!


Aztai inspira à fond pour contenir toute sa haine, une colère digne de celle de Meno grondait en lui. Contenant son envie de massacrer le peau-verte pour cette révélation, il prit un ton tout autre et articula correctement:

-Elle vous a enrôler, charognes que vous êtes?


Le garzok grinça de rire et releva péniblement son bras gauche. Au niveau du poignet était tatoué une marque, une marque noire.

-Qu'est-ce que cette chienne vous a promis en retour?

-La simple idée de pouvoir massacrer votre peuple son son joug à convaincu la tribu entière!

Il lâcha un nouveau rire, encore plus provocateur, ponctué d'un renvoi de sang.

En silence, le félin se releva et inspira plusieurs fois afin de calmer ses nerfs. cette scène lui rappela son retour maritime sur Kendra Kâr, alors qu'il avait exécuté plusieurs de ses ennemis.

-Nous lui appartenons! Ajouta finalement le blessé dans un souffle.

-J'ai déjà entendu ça, fulmina le woran, et le dernier qui à prononcé ces mots a vu ma lame traverser sa gorge...

Le reste de pitié que le félin avait disparut sur le champ:

-...mais cette fois-ci, le message doit être plus important, acheva-t-il alors.

Guidé par une colère froide, Aztai ne voyait aucun renfort ennemi en vue. S'emparant d'un des kikoup' qui trainaient au sol, il revint auprès du peau-verte à l'agonie et lui prit chaque bras afin de le tirer aisément.

(Que comptes-tu faire?)
Intervint Zénith.
(Si ces pourritures traquent les survivants d'Ambervalle au nom d'Oaxaca, je me porte volontaire pour exécuter un juste châtiment)
(Comme sur le bateau du Capitaine?)
(Hin... il ne s'agissait là que d'une mise à mort collective... là je parle de châtiment...)

Trainant le corps de sa victime vivante sur le côté de la route, dans le tapis de feuilles de la forêt, il choisit l'arbre le plus proche, le plus en vue. Asseyant sa proie contre le tronc, il saisit fermement son bras droit couvert de sang et le plaqua contre le bois, au dessus de sa tête. Impuissant, le garzok contempla Aztai lui transpercer le bras afin de le fixer au tronc. Un explosion de hurlements résonna mais le fauve n'en avait que faire. il retourna sur le champ de bataille et s'empara d'un second kikoup' et revint vers le garzok. De sa main libre, il tentait de contenir sa blessure au ventre, en vain. Soigneusement, le tigré releva ce deuxième bras au même niveau que le premier et enfonça à nouveau le kikoup' dans la chair, creusant l'arbre juste derrière.
Contempler son travail apaisa la colère du fauve, les cris du garzok ajoutant une mélodie au tableau.

(J'aurai jamais pensé te voir accomplir cela un jour...)
(Je ne fais qu'utiliser les armes de l'ennemi, et être sans-pitié est devenu leur marque de fabrique. Qu'il sèche les tripes à l'air et face office de mise en garde pour les autres à venir: je suis revenu chez moi)

Sur cette dernière parole, il asséna un profond coup de griffes sur le torse intact de sa pauvre victime: quatre sillons sanglants marquaient à présent sa chair, signature de son message.

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Dernière édition par Aztai le Ven 17 Mai 2013 12:36, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 15 Mai 2013 15:17 
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Reprenant ses esprits, essuyant ses griffes sur le fichu usé du garzok cloué à l'arbre, Aztai ne perdit pas de temps. Zénith lui rappela encore combien son attitude aurait pu leur coûter beaucoup, mais salua au final l'idée qu'avait eu le fauve en voulant signer son retour. S'il n'était pas un sadique de nature, le fauve avait apprit a ne pas avoir de pitié envers ses ennemis, car eux en avaient jamais eut avec lui... les trois éclaireurs venaient d'en faire l'expérience.
Plongeant une main dans la sacoche de l'armure qu'il venait d'attraper, il s'empara d'une des quelques fioles qu'il possédait:

-Mes blessures ne doivent pas me ralentir.

Il ingéra le liquide blanc et sentit son corps réagir. Son système immunitaire se mit en action automatiquement et ses entailles à l'épaule et à l'oreille se refermèrent en moins d'une minute. La fatigue, elle, restait présente.

(Continuons notre chemin avant que d'autre ne rappliquent)

Le fauve se remit en route, après n'avoir rien oublié. Il marcha encore vers le Nord, en vue de tourner comme prévu à l'Ouest au moment venu. Cependant...

(Aie!)
(Raa c'est pas vrai...)

Un cor venait de résonner au loin, un cor qui annonçait très certainement sa traque. Ces sales peau-vertes ne le laisserai pas s'éclipser comme ça. Prenant une décision très rapidement, le fauve mit de côté son plan et préféra s'enfoncer dans la forêt, quittant le chemin pour de bon. En direction de L'Ouest, au moins, il se rapprocherai d'Ambervalle, il s'enfonça entre les arbres, conscient que cela ne le cacherai pas complètement des yeux de ses poursuivants. Lame au clair, il gambada à s'en bruler les poumons, ignorant si le gros des troupes le cherchait encore ou s'était mit à le courser.

Le cor sonna un deuxième coup, mais différemment cette fois-ci: d'une, il était plus proche et de deux, il fut suivit d'un hurlement guttural triomphant.

(Je suis repéré je crois)
(Continue, ce ne doit pas être le cas de toute le contingent!)

Le woran neige obéit, gardant l'Ouest comme objectif. Et dire qu'il ne s'agissait pas de son objectif principal; enfin, il venait d'apprendre que les garzoks s'étaient ralliés à la cause de Raven, et indirectement d'Oaxaca: quelle stupides créatures, vraiment! Avaient-ils eux aussi fais succomber beaucoup de félins? Qu'importe, tous étaient à présent dans la ligne de mire du woran neige, et il comptait bien faire mouche au plus vite.

Quelques secondes de course effrénée encore et le woran tigré entendit d'autre pas le suivre. Dans un vif coup d'oeil par dessus son épaule, il vit la silhouette d'un garzok le prendre en chasse, déterminé.

(Le combat n'est pas fini je crois)

En effet, un deuxième peau-verte l'avait prit pour cible, Aztai les entendit bientôt hurler comme des fous furieux afin d'alerter leurs alliés.

-Non là c'est trop! Haleta le fauve en stoppant net son effort.

Il fit volte-face et dégaina Ascalon de nouveau. Dans un mouvement du poignet il la fit tournoyer et chargea à son tour ses deux poursuivants pour les faire taire à jamais...

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Dernière édition par Aztai le Ven 17 Mai 2013 12:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 17 Mai 2013 11:15 
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Pendant sa charge, Aztai eut le temps d'analyser rapidement ses deux cibles. Lamentablement équipés, les deux garzoks n'auraient aucune chance, c'était sûr. Cependant, le temps restait l'ennemi principal du félin qui devait exécuter ses poursuivants au plus vite avant qu'ils ne soient en surnombre.
La lance bien en patte, le woran neige n'était plus qu'à quelques mètres du point d'impact. Il prit pour cible le peau-verte de gauche, muni d'une lame et d'un bouclier de mauvaise fortune. Dans un bond impressionnant, Aztai fondit sur son objectif, profitant de son élan pour abattre Ascalon de toutes ses forces. Le fer de lance rouge sang transperça le bouclier dans un craquement assourdissant, faisant voler des éclats de bois dans tous les sens. Le métal écorcha profondément le bras porteur du garzok qui recula tant bien que mal. Son compagnon, armé lui d'une masse d'arme usée, visa directement la gueule du félin qui se baissa au bon moment. Dans un large arc de cercle avec la hampe de sa lance, il faucha les jambes du deuxième peau-verte qui s'effondra dans les feuilles. Se relevant, le woran neige tenta de l'empaler sur place mais une roulade de la part de sa proie retarda sa mort.

(Derrière!)

L'avertissement sauva la vie du fauve qui n'avait pas vu le premier peau-verte se relever aussi rapidement. Débarrassé de son bouclier, la créature prit son épée à deux mains pour infliger plus de dégâts au tigré, dans une frappe marteau. Aztai eut le temps d'interposer son arme et la hampe solide coupa la trajectoire de la lame, il repoussa alors son adversaire de sa patte inférieure. Reportant son attention sur le deuxième garzok qui reculait tant bien que mal pour éviter la sentence du félin, ce dernier ne lui en laissa pas le temps: Ascalon fini par traverser le thorax de la bête, déchiquetant chairs, os et coeur de son fer denté. Dans un spasme, le peau-verte saisi la hampe qui lui sortait de la poitrine et empêcha son propriétaire de la retirer.

-Crevure! Fulmina le félin, prenant appui en posant sa patte sur l'estomac du garzok.

Malheureusement, le survivant n'avait pas encore abandonné. Alors qu'Aztai réussissait enfin à retirer son arme du corps de sa victime, l'épée du peau-verte lui entailla profondément le flanc de la cuisse. Le flot de douleur arracha un rugissement au félin qui fléchit, et relâcha Ascalon. Le garzok dominait son adversaire et réitéra son geste dans un cri bestial. La jambe meurtrie, Aztai se jeta en arrière, sur le cadavre percé de sa lance. Le garzok trancha le vide et laissa au fauve le temps de s'emparer de la masse d'arme de son compagnon défunt. Prenant appui rapidement pour se relever, le fauve résista à une vague de douleur lancinante et leva haut son nouvel objet de mort. Il fallut un premier, un second, et enfin un troisième assaut pour désarmer le peau-verte, non sans difficultés.
L'ultime coup sonna la défaite du duo de créatures et la masse d'arme vint fracasser le crâne du survivant...

Ne perdant pas de temps, Aztai baissa les yeux sur sa blessure, au flanc de sa cuisse droite. Le sang ruisselait, sa fourrure prenant une teinte vermeille rayée noire...
Le cor résonna encore une fois dans les bois, ne lui laissant pas le temps de panser sa palie.

(Tu ne peux pas fuir comme ça, comme un animal blessé!) S'inquiéta sa faera.
(Si je le peux, la douleur est supportable)

Il reprit très vite sa route, sortant d'une des poches une fiole de soin.

(Prend une minute de répit pour refermer la plaie, la potion aura trop de mal si ta jambe est en mouvement)

Des cris résonnèrent à nouveau parmi les arbres et le félin arrêta sa course pour se cacher derrière l'un d'eux. Il ingéra une dose du liquide transparent et sentit la magie opérer. Guettant du regard un potentiel ennemi, le woran attendit que la blessure se referme totalement. Ascalon en main, il s'apprêtait à jeter un dernier coup d'oeil pour repartir lorsqu'il se raviva soudainement à la vue de ses ennemis, au loin:

(Ils sont trop nombreux!)

En effet, c'était comme si la meute entière avait décidé de ratisser le bois pour le dénicher. Tomber sur les cadavres de leurs amis n'avait pas du arranger grand chose non plus.

(Tu dois faire quelque chose!)
(Je serai repéré au moindre mouvement, je ne vois qu'une solution)

Prenant la sacoche de l'armure, il l'ouvrit complètement pour en sortir un présent qu'il avait reçu des mains de Kharo, le gardien éclaireur d'Ambervalle.

(Est-ce ce que je pense?)
(Nous allons voir cela!)

Dans un ample mouvement, Aztai se recouvra de la cape tigrée noire et blanche pour venir se fondre dans le décor. L'illusion que provoquait cet étrange objet le rendait presque invisible aux yeux de ses ennemis... lorsque le contingent arriva à son niveau, il pria Meno et garda sa respiration, silencieux comme l'arbre contre lequel il était niché.
Un premier garzok survint à gauche, la mine pas commode, le regard sévère, mais passa son chemin. Un deuxième, pareil, qui traça son chemin et soulagea par la même la peur du woran neige. Caché au beau milieu des troupes garzoks qui sillonnaient le secteur, il compta facilement une trentaine de peau-vertes. Tous ces visages hideux participaient joyeusement à la traque des félins d'Ambervalle, et Aztai s'en voulut d'être impuissant à cet instant, alors qu'il attendait depuis si longtemps le moment de déchaîner sa haine...

(Tu es si proche!) Souffla Zénith en sentant crépiter la colère de son maître.
(Ne t'en fais pas, je ne vais pas gâcher ma chance maintenant) Temporisa le fauve.

Les minutes furent longues et tendues, mais aucune des créatures ne délogea le félin de sa cachette: grâce à sa cape, le fauve échappa au guet-tapant. Les garzoks, eux, filèrent vers le sud pour chercher leur proie, laissant libre au fauve la route pour Ambervalle!

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 21 Mai 2013 17:07 
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Le fauve marcha le reste de la journée, le coeur plus serré encore: apprendre que des garzoks avaient rejoint la cause du Monarque ne lui remontait pas le moral, surtout qu'ils avaient déjà commencé sans la présence du fauve.

(Cette bataille dont il parlait... pourvu que peu des miens soient tombés...)

Il désespérait de plus en plus de tomber sur leurs cadavres en arrivant à Ambervalle. Malgré cela, il tenait une allure soutenue et ne perdait pas de temps.
Lorsque le crépuscule tomba, Aztai devait être à moins d'un jour de marche de son objectif, et le sommeil ne le gagnait pas. La fatigue physique n'était rien devant sa détermination, le félin avait des cartes en mains et il comptait les jouer au bon moment. Guidé par Zénith, il ne s'accorderait aucun faux pas et accomplirait ce pourquoi il était partit voilà des mois...

Alors que, faute de pouvoir dormir, Aztai méditait au pied d'un chêne; partiellement caché par les bosquets de fougères, une fulgurante douleur le lança. Se prenant le crâne à deux mains, de suite il su ce qui n'allait pas:

-Ca revient! Articula-t-il.

C'était cette foutue malédiction des mines de Lebher. Alors qu'il était momentanément paralysé, son corps à l'agonie, Zénith n'eut que le temps de lui souffler:

(Ta lame, vite!)

En effet, la faera était impuissante devant la souffrance de son maître; lui même restait presque impuissant, mais chaque crise était un appel, un appel au sang...
Comme il l'avait fait quelques semaines plus tôt aux Monts éternels, il s'empara difficilement de son épée et la sortie maladroitement du fourreau. Tremblant, il planta avec une puissance grandissante mais incontrôlable l'arme entre deux racines, et posa son poignet sur le tranchant.
L'image du dieu pieuvre dans la tête, il s'exclama les crocs serrés de douleur:

-Argh... faut vraiment que j'm'en débarrasse...

D'un coup sec, il abaissa son bras et s'entailla profondément les veines, faisant couler un flot de sang impressionnant. L'emprise disparu immédiatement, le sacrifice fonctionnait. Seulement... il fut suivit d'une vague de puissance qui déchaîna ses forces. Soudain prit d'une frénésie démente, il ne pu que s'agripper à l'arbre de ses griffes, faisant voler d'énormes morceaux d'écorce.

(Je suis avec toi!) Encouragea là faera (Tiens bon!)

Déchaîné, le woran neige contenait au possible cette rage soudaine, échange du tribut de sang qu'il venait de faire. Si la douleur existait, celle produite par son bras était minime... inexistante. Il resta là, pendant plusieurs minutes, étouffant les conséquences de sa malédiction accroché au chêne. Lorsqu'enfin le trop plein d'énergie s'apaisa, épuisant Aztai par la même, ce dernier s’affaissa et tomba contre l'arbre. La douleur venait remplacer la rage, son poignet le lançait hardiment et le sang teintait sa fourrure blanche. Avec les deux blessures précédentes, sous l'oreille et à l'épaule, on aurait pu croire que le woran neige mutait peu à peu pour devenir le woran sang...
Sans perdre de temps, Aztai attrapa la fiole de soin et termina son contenu qu'il avait entamé le matin même. Observant le flacon vide, il s'exclama:

-C'est moi qui vais me tuer si ça continue...

(Cette malédiction est à double tranchant, tu as perdu beaucoup de sang... mais si l'arme avait été l'ennemi, il n'en resterai que des lambeaux de chairs...)

Le félin releva la gueule vers le tronc lacéré et salement écorché. De même, Il serra la fiole jusqu'à ce qu'elle explose, se coupant l'intérieur de la patte... qui fut de suite soigné par les effets de la potion, fermant veines et chairs.
Le bon point dans cette triste histoire, c'était que la fatigue l'avait gagné. Eloignant ses doutes, il s'allongea lentement alors que le soleil se couchait lui aussi, exténué...

(Dors, je vais monter la garde.)


Ces douces paroles lui redonnèrent confiance alors que le sommeil s'emparait de lui. Il ferma les paupières et pour quelques heures, abandonna toute cette violence... enfin presque.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 18 Aoû 2013 16:42 
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Les jours se suivent, monotones, pendant lesquels le likor, contraint à l'inactivité, se morfond dans sa nouvelle cale-cage. Pour seul occupation, l'écoute des pas des marins survivants, qui s'activent sur le pont durant la suite du voyage.

La putréfaction des quelques macchabées lui tenant compagnie rend l'air irrespirable pour qui n'y est pas habitué. Ils sont maintenant entassés dans un coin de cette partie de la cale. Au début, Gaør en avait prélevé quelques bouts pour sa pitance, mais seul les mouches les trouvent maintenant encore à leurs gouts. L'eau n'est pas non plus omniprésente, même si le ruissellement de l'eau lors des tempêtes à pu lui assurer de quoi survivre chichement jusque là.

Après de long jours à rester prostré dans sa parcelle de navire, le likor, de plus en plus affamés et commençant a manquer d'eau, fini par s'attaquer à la coque du navire. Avec ses griffes d'abord, avec les couteau et les sabres des morts une fois que ses pattes furent en sang. Il finit par s’ouvrir un espace assez grand pour sortir, mais sortir où? De l'eau a perte de vue. Il reste donc là, à attendre encore, regardant régulièrement par son trou a l’horizon, et rêvant de forêts.

Le temps passe, encore, et l'espoir qui petit a petit disparait. Puis advint une nuit où apparu une lumière, au loin, dans l'obscurité. Fruit d'un fantasme né de l'épuisement? Réalité? En plein délire, le likor, après une courtes hésitation, se jette à l'eau, et va en pataugeant un chien vers cette lueur d'espoir, sans un regard en arrière. La nage fût longue, trop longue, d'épuisement il finit par s'évanouir en route. Mais cette nuit là les dieux de la marée furent clément, et c'est au petit matin du jour suivant qu'il repris conscience sur la plage, au milieu de quelques bouts de bois flotté posés par la marée, en dégobillant copieusement toute l'eau qu'il avait ingurgité.


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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 18 Aoû 2013 16:53 
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Intervention PNJ pour Gaor


Alors que tu récupères sur cette plage, un groupe de kendrans passe sur la plage. Ils voulaient se baigner tranquillement mais en voyant ton corps sur le rivage à moitié sans vie, ils s'arrêtèrent dans leur élan, prenant deux minutes pour reprendre leur souffle après leur longue marche.

- "Dites les amis, vous connaissez le manoir à l'extérieur des murs ?"

- "Bien sur ! Rien que d'en parler j'ai des frissons dans le dos."

- "Pourquoi tu en parles Artie ?"

- "Vous connaissez les rumeurs qui circulent à ce sujet ?"

- "Oui. Les plus folles rumeurs circulent au sujet de cette ancienne demeure. Un manoir qui ferait perdre la tête et la vie à ses occupants ! Un maître d'armes a vécu là-bas me semble-t-il ! Pourquoi tu en parles aujourd'hui ?"

- "Il paraîtrait que de nombreuses personnes s'y rendent pour comprendre ce qu'il s'y passe. Le manoir va ouvrir de nouveau ses portes."

- "Je souhaite bien du plaisir à ceux qui s'y rendent. Ce domaine à à peine une heure à pied en direction de l'ouest après être sorti de la ville fait froid dans le dos."

Ils jetèrent un dernier regard vers toi et rentrèrent tranquillement.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 19 Aoû 2013 00:18 
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Inscription: Ven 19 Juil 2013 02:31
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Un petit groupes d'homme s'arrète a distance respecteuses du liykor, exténué, qui reprend conscience dans une orgie de râle, de crachat et de raclement de gorge. Il ne se sent pas en danger immédiat, d’ailleurs aucune arme d'homme ne semble équiper les silhouette. Entre deux convulsion, il essaye de comprendre ce qui se dit entre eux, mais la faute à l'accent qui n'est pas le même qu'à Tulorim et au vacarme produit par ses bronches. Il n'en retient que peu de choses, juste qu'il ne vaut mieux pas aller à l'ouest de la ville, où un manoir attire les curieux, alors que lui ne souhaite qu'un havre tranquille sans rien pour le menacer pendant qu'il reprend quelques forces. Mais si il sait que l'ouest était une direction, il ne sait par contre pas du tout à quoi cela correspondait vraiment, et n'a de toute manière aucune idée de où il est et a quoi ressemble ce nouveau territoire...

Le petit groupe d'homme parti, il se décide a se redresser, et admire autour de lui l'immensité de paysage. Si il avait eu quelques notion du temps qui passe et du système calendaire, il aurait su que cela faisait 12 ans qu'il n'avait eu l'occasion de voir pareille étendu face à lui. Mais pour le likor, cela faisait juste trés longtemps. Il demeure un instant immobile, intimidé. Avant, le danger venait de l'arène, lorsqu'on l'y faisait pénétrer. Là, le danger peut être partout, et surgir a tout moment.

Le meilleur moyen d'éviter le danger ou de trouver de quoi assurant sa subsistance n'étant surement pas de rester oisif ici, il part en avant. Le groupe arrivait de droite, est parti à gauche. La mer est derrière lui. il avance donc tout droit, en se sentant vulnérable comme jamais dans ce nouvel environnement ou il n'identifie plus la plupart des odeurs. Advienne que pourra.


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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 22 Sep 2013 11:55 
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Inscription: Jeu 19 Sep 2013 09:47
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précédemment

La campagne kendrane s’étendait à perte de vue devant le jeune archer. Le soleil, à présent tout à fait levé, illuminait les champs où s’affairaient nombre de paysans ; des fermes isolées ; quelques hameaux et, ici et là, un bosquet ou une petite forêt laissant échapper quelques oiseaux des branches les plus hautes. Du bord du fleuve s’élevaient les rires et les discussions d’un groupe de femmes. Gardant le cours d’eau à main droite, Samuel se mit en route vers le nord, sans se presser.

Sa route se fit sans encombre et au crépuscule, il avait quasiment atteint la limite entre la campagne habitée et cultivée qui fournissait la nourriture à la population de Kendra Kâr et les plaines des calices roses. Il se mit donc à la recherche d’un endroit où passer la nuit.

-Inutile de chercher une auberge dans ces parages…

Il poursuivit donc sa route quelques temps, pensant demander l’hospitalité aux habitants de la prochaine ferme. Mais, passant devant une petite forêt, il se dit que dormir à la belle étoile n’était finalement pas pour lui déplaire. Il s’enfonça donc dans les bois en quête d’un endroit où établir son campement sans prendre de précautions particulières.

-Louuuummm !
Samuel rit en entendant le cri d’un bouloum provenant d’une branche à quelques mètres et, se souvenant qu’il n’avait rien avalé depuis le matin et qu’il n’avait plus de provisions :
-La vie est belle, le repas se présente de lui-même !

Il prit son arc, encocha une flèche, pointa l’arme en direction de la petite créature bleue, ajusta sa position, expira lentement et lâcha la corde. La flèche fila droit sur la boule de poils qui n’eut pas même le temps de pousser un second « loouuummm ».
Samuel récupéra sa flèche et, tenant sa prise par la queue pour éviter de se couvrir de sang, s’installa dans une clairière voisine. Il récupéra du bois sec, fit un feu et commença à dépecer la bête. Il la mit à cuir et s’assoupit quelque peu en attendant que le repas soit prêt.
Un bruit de pas quasiment imperceptible, dans l’ombre des arbres voisins, le ramena soudain à la réalité. Il se retourna brusquement, juste à temps pour voir un traqueur obscur renifler la dépouille du bouloum.

(Imbécile, songea-t-il, tu aurais du prendre plus de précautions et te débarrasser de ça immédiatement. L’odeur du sang à du attirer cette horreur)

Le monstre ne l’avait pas encore remarqué. Samuel tendit la main - le plus lentement possible - vers son arc…pas assez lentement cependant. Le traqueur tourna la tête, lâcha les restes sanglants du bouloum et se jeta sur l’archer. Samuel fit une roulade, évitant les griffes du traqueur de justesse, se saisissant de son arc au passage. Toutefois, il n’eut pas le temps d’encocher une flèche, la bête étant déjà quasiment sur lui. Il lui abattit son arc sur le coin de la gueule, la faisant vaciller. Il profita de ce répit et de la lenteur de la créature (pas si lente que ça quand on en a une au cul! pensa-t-il) pour placer le feu de camp entre elle et lui. Le monstre approchant dangereusement, il mit un coup de pied dans les braises, projetant quelques flammèches qui aveuglèrent le traqueur, lui laissant ainsi le temps de prendre assez de distance pour tirer. Il prit une flèche et tira sur la créature, la touchant à l’épaule alors qu’il avait visé la tête

-Merde !

Il tira une seconde fois, à bout portant, à l’instant où la créature tendait le cou en ouvrant la gueule pour se jeter sur lui. Cette fois-ci, la flèche traversa la bouche ouverte du monstre, lui transperçant la tête et la cervelle.

Samuel souffla, tremblant légèrement :
-C’est plus difficile de viser quand la proie est au courant et qu’elle tente de vous dévorer…

Il ne tenta même pas de récupérer ses flèches, préférant éviter de s’approcher du monstre. Retournant vers son feu de camp, il trouva son dîner brûlé…

-Manquait plus que ça…

Il récupéra le peu qui pouvait encore se manger et chercha un arbre susceptible de lui fournir un abri, loin du carnage, pour se reposer quelques heures. Il s’installa du mieux qu’il put dans le creux formé par le départ de deux énormes branches d’un arbre immense.

-Pas très glorieux tout ça…mais demain est un autre jour…

Il s’endormit sur ces mots. Au matin, il fut réveillé par le chant d’un oiseau posé sur une branche voisine, ce qui le réjouit. Il descendit de son arbre et traqua un autre bouloum. Cette fois, il fit plus attention – aux alentours et à la cuisson. Après avoir mangé, il se mit en route vers les plaines des calices roses et vers les forêts du nord.



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Personnage : Samuel
Dernières tribulations connues : Des adieux provisoires?
localisation actuelle: Nirtim - Forêt du nord kendran


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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 29 Oct 2013 11:55 
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Inscription: Ven 25 Oct 2013 12:01
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Localisation: Kandra Kar
<Précédemment>

Le temps maussade fut de la partie durant tout le trajet. Les nuages ventrus, gorgés d’eau, déversèrent inlassablement leur réserve sur les champs agricoles rendant les terres argileuses boueuses et collantes.

Le Thorkin était trempé de la tête au pied ; pas une once de ces vêtements n’était restée sec. En l’absence de casque, ses longs cheveux noirs étaient aplatis par la masse d’eau accumulée et ses bottes en cuir étaient devenues aussi spongieuses qu’une éponge. Les nattes de sa barbe entouraient son coup lui prodiguant ainsi le peu de chaleur qu’il pouvait produire en marchant.

(Pas un temps à mettre un nain dehors !)

Il fit une halte pour s’offrir une gorgée d’eau de son outre et apprécia le paysage qui l’entourait : la campagne environnante était principalement composée de champs de culture céréalières : mais, orge, houblon … pas vraiment de quoi se sustenter « à la volée ».

Puis le miracle survint : la pluie cessa d’un coup laissant place peu à peu à un soleil flamboyant. Brokkr offrit son visage à l’étoile jaune synonyme de chaleur et de réconfort ; son corps repris peu à peu les forces nécessaires pour poursuivre sa route vers la cité.

Ses pas le menèrent sur un chemin au bout duquel il percevait au loin une fumée blanche qui s’échappait nonchalamment d’un conduit de cheminée, lequel surplombait une modeste fermette. Après plusieurs jours de solitude et de disette forcée, le nain avait l’opportunité de stopper un destin qui s’acharnait sur lui ; il prit donc la direction de l’habitation à la rencontre de ses habitants.

En cours de route, il croisa une petite fillette : elle était tout de rouge vêtue et portait dans ses bras un lourd panier en osier. A la vue du guerrier, l’enfant s’arrêta pour le regarder fixement. Brokkr saisit de suite qu’il s’agissait plus de la curiosité que de la peur.

« Tu es un habitant de la montagne ? tu es un troglodyte ? »

Cette remarque fit sourire le forgeron

« Pas exactement .. je suis un Thorkin ou un nain si tu préfères. Les miens vivent dans les montagnes, au Nord. »

Il fit une pause avant de reprendre :

« Je me nomme Brokkr et je tente de rejoindre Kandra Kâr. Est-ce ton logis que j’aperçois derrière moi ? »

La petite fille garda le silence

« Je te rassure, je viens en paix. Je suis juste un voyageur éreinté qui souhaiterait un peu de réconfort auprès de l’âtre d’une cheminée. Je suis trempé comme une soupe ! »

Sur ces paroles, il montra ses bottes humides et fit une moue de désespoir.

Une risette se dessina sur le visage angélique

« Oui c’est ma maison…. Je m’appelle Flore. Je vais chez gran’ma lui apporter une brioche. Dis à mes parents que tu viens de ma part ! »

Et la gamine poursuivi son chemin, au pas de course pour rattraper le temps perdu.

Le nain poursuivit des yeux un moment la petite cape rouge puis s’aventura en direction de la maison de Flore et des siens.

La bâtisse était modeste, entièrement construite en rondins de bois. De l’étable attenante provenaient les meuglements des vaches. Un paysan chapeauté sortit de l’enceinte, fourche au poing.

« Que viens-tu faire ici troglodyte ? Que veux-tu ? »

L’homme restait méfiant sans pour autant être agressif

« Salut à toi longues jambes ! Je suis un simple voyageur qui se rend à Kandra Kâr. Je sollicite ta bonté pour m’accueillir le temps de me reposer, me sécher et recouvrir mes forces. J’ai quelques piécettes en échange de ton hospitalité »

Il reprit son souffle avant d’achever son discours

« Flora m’a convié à frapper à ta porte »

L’agriculteur prit le temps de la réflexion avant de s’approcher

« Ah sacré gamine .. toujours prête à ouvrir son cœur ! je suis Gauvain .. soit le bienvenue Troglodyte ! »

« Salut à toi Gauvain .. je suis Brokkr maître forgeron. Mais avant de poursuivre cette conversation, je souhaiterai mettre les choses au point afin d’éviter tout malentendu : je ne suis pas un troglodyte, ni un court sur patte mais un Thorkin ou un nain si tu préfères. C’est comme si moi je t’appelais rognure de géants ou grandes pattes ! »

Un large sourire ponctuait la fin de sa phase, en espérant que l’humour était la bienvenue dans cette contrée.

Gauvain le fixa à nouveau et lui rendit son sourire

« Alors soit le bienvenue maître Nain ! Je te propose de m’en dire plus sur les tiens autour d’une bonne bière faite par mes soins : tu m’en diras des nouvelles ! »

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"Place ta confiance dans le fer et la pierre car ils ont toujours été les meilleurs amis des nains"
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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 29 Oct 2013 17:25 
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Inscription: Ven 25 Oct 2013 12:01
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Localisation: Kandra Kar
(Que Méno soit béni !)

Brookr était de forte bonne humeur : il avait le ventre rempli, des vêtements secs et il avait pu négocier des provisions au paysan contre quelques yui. Sa besace se retrouvait donc remplie d’épis de maïs, de viandes séchées et de la fameuse bière de Gauvin, le tout en quantité suffisante pour le peu de route qu’il lui restait à marcher jusqu’à la ville. Selon l’humain, le trajet devrait durer 2 journées à une allure normale.

C’est donc dans cet état d’esprit que le nain repris sa route tout en poussant la chansonnette

« Voici l'histoire d'un nain capable
De courir vite, et de voyager loin
Dans son épopée formidable
Nous le suivrons une bière à la main »


Puis plus bruyamment

« Nous sommes les nains sur la montagne
On creuse le jour, on boit la nuit
…. »


La journée passa tranquillement au travers des champs agricoles, le paysage variant peu à l’exception des produits maraîchers cultivés. Ainsi il passa des cultures céréalières à celles des légumineux, traversa des champs de betterave et autres familles de Chenopodiaceae.

Arriva le moment où le soleil tira sa révérence pour laisser sa place à la lune et le crépuscule pris naissance dans la vallée. Il était temps de prendre un peu de repos.
Le forgeron inspecta les alentours afin de dénicher l’endroit le plus propice à la méditation naine (((manger, boire et dormir))).
Il posa tout son bardas, alluma le feu et, tout en s’étirant de tout son corps, fixa le cercle lunaire dans toute sa splendeur.

« Quand l'elfe montre la lune... le nain regarde le doigt »

Il était difficile de définir exactement la provenance de ces paroles

« Par le Grand forgeron, qui est là ? Montrez-vous si vous ne voulez pas d’ennuis ! »

La voix s’éleva à nouveau

« Qui cherche des ennuis cherche un nain »

Ce second échange renseigna de manière plus précise la position de son interlocuteur.
Le nain pris son marteau et commença à charger dans cette direction.

« Par Meno, qui que tu sois tu vas tâter de mon poing d’acier ! »

C’est alors que le petit homme sortit de sa cachette les mains en signe de paix

« Détends toi aventurier, je ne pensais pas à mal mais juste entamer la conversation. Ton feu de camp pourrait-il accueillir un second convive ? »

Brokkr défigura l’individu de la tête au pied : il mesurait une bonne tête de moins que lui et une bedaine bien prometteuse lui sortait au-dessus de la ceinture. A coup sûr, il s’agissait d’un Sinaris, race qu’il avait coutume de côtoyer à Shory. Voilà un compagnon idéal pour partager le repas.

« Salut à toi petit homme. Je me nomme Brookr, maître Nain de la contrée de Shory. A qui ai-je l’honneur ? »

Le Sinaris se dressa de toute sa hauteur

« Soit dit en passant, ce n'est pas la taille d'un hobbit qui est petite ! C'est sa hauteur... "

Il fit une pause

« Et je te ferais remarqué que les nains aussi ont commencé petit »

Et poursuivit sans laisser le temps à Brokkr de rétorquer

« Je m’appelle Hobdegar Sous Colline, maître artisan tisserand. Je me rends à la grande cité de Kandra Kâr pour rejoindre l’échoppe de mon oncle. Tu peux m’appeler Hob ! »

Le nain lissa sa barbe pour se donner un temps de réflexion

« Suis moi Hob ! Tu m’as l’air d’être un sacré phénomène. J’ai de la bière fraichement brassée, tu vas m’en dire des nouvelles et me conter les derniers évènements de la région »

Les deux protagonistes de l’histoire s’assirent autour du feu et profitèrent des bienfaits de la terre nourricière.

Ils se réveillèrent le lendemain avec un léger mal de crane. La bière brassée par les humains était bonne mais pas suffisamment pour les papilles gustatives d’un nain avertit.

Comme convenu la veille, ils firent ensemble le trajet vers la cité. Le temps fut aussi agréable que la veille et la présence d’un compagnon rendit la route plus rapide. En un rien de temps, les murailles immenses en pierre de taille leur firent face : des tourelles de garde les surplombaient à chaque endroit stratégique de la cité. Les deux battants gigantesques de la porte d’entrée étaient ouverts, au travers duquel un flot continu d’individus rentraient et sortaient. Cette imposante architecture dégageait un gage de sûreté sans faille.


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Dernière édition par exile le Jeu 31 Oct 2013 17:59, édité 2 fois.

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