L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 149 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5 ... 10  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 5 Juil 2016 15:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Fan-Ming – Le Dernier Espoir.


Image




    Le matin était frais, sur les Plaines Ynoriennes. La nuit avait laissé choir son lot de flocons, qui maculaient toute la plaine d’une couche blanche cristallisée. Si les nuages étaient toujours présents au-dessus de la colonie Oranienne et de son territoire, il n’en tombait plus pour l’heure. Un silence de mort régnait sur la Plaine enneigée, mais aucun n’était dupe : ce n’était que le calme avant la tempête. Au loin, les troupes ennemies approchaient en nombre. Une véritable marée noire recouvrant le blanc neigeux. Si leurs pas étaient étouffés par la poudreuse, il ne résonnait pas moins de cette arrivée un son audible depuis partout dans la cité. Comme un battement de cœur, lointain mais profond, inquiétant. Un battement résolu, symbole de la volonté de ces ennemis qui approchaient de la cité du nord d’Aliaénon. Une masse unique, qui viendrait s’écraser en vagues contre les murailles de Fan-Ming jusqu’à ce qu’elle cède.

    Et la cité, à flanc de montagne, dont les bâtiments regardaient fièrement approcher ces ennemis séculaire du peuple ynorien, comme se gaussant d’eux par leur immense prestance. Un vent léger, frais, parcourait l’ensemble de ce décor, alors que les nuages grisâtres et nombreux laissaient, parfois, filtrer un rai solaire, qui filtrait sur la plaine comme le regard divin qui se portait, à cette heure grave, sur le spectacle barbare d’une guerre à son point culminant.



Fan-Ming – Etat-Major (7)

    Tous les aventuriers furent rassemblés dans la zone sise entre les murailles, fières défenseuses de roc et de bois, et la montagne abritant le cœur de la cité, dans cette courte bande de plaines parcourue de quelques grandes bâtisses militaires, et jonchée de tours de guet plus hautes que les murailles, de sorte qu’on pouvait y grimper et défendre la cité depuis elles sans devoir encombrer les chemins de garde. Tous les aventuriers, même Silma qui amena depuis les Monts du Sud la Reine des Glaces, l’éternelle Faseilh, malgré sa traitrise reconnue et son enlèvement du jeune gouverneur, aujourd’hui remis à sa place dans le somptueux et haut palais de Fan-Ming. Absent, ce matin, des alentours des défenses de la cité, tout comme son fidèle conseiller Tsukiko. Tous, donc, furent réunis parmi les gradés les plus notables de la garnison de Fan-Ming, capitaines d’armée et de troupes, tous vêtus de la même manière, malgré quelques détails les différenciant, comme la couleur des crins sur leur casque, ou les bandes de cuir de leurs armures lourdes.

    Image


    à leur tête, ce jour, celui qui avait été nommé responsable de la défense de Fan-Ming, capitaine d’élite et chef des archers de la cité-colonie, Chigiru. Il attendait patiemment, dans sa livrée mauve et or, que chacun soit présent et attentif à ses propos, qui ne tarderaient plus.

    Image


    Lorsqu’enfin tout le monde fut attentif, il s’appuya sur une lourde table de chêne, et avisa les personnes en présence. Les aventuriers venus de Yuimen, d’abord : Azra la nécroliche, Mathis le blond séducteur, Silma la froide archère, Endar le trouble shaakt, Charis la princesse déchue, Alistair le meneur implacable, Xël le mage idéaliste, Eva l’enchanteresse des glaces, et Sirat le brise-muraille, s’il avait accepté le collier du Conseiller. Puis, les personnalités majeures venues des quatre coins d’Aliaénon : Faseilh, la Reine de glace, Ibn Al’Sabbar, Ayoub El’Haris les puissants Cadi Yangin du désert et leur sœur danseuse de lames et de feu : Zaria, l’éveilleuse du pouvoir des pierres. Les trois délégués esserothéens : Arthès Raisonvive, Egregor Carminès et Simaya Sombreroc, eux-mêmes secondés plus discrètement de la volontaire Glanaë ou du lunaire Finarfin Seuillée. Étaient également présents trois membres du peuple ouessien : Triman le gardien, la Haute Prêtresse Amaya et le Mystérieux Belliand d’Ouesseort, lui-même accompagné de ses deux fidèles amis sauriens (1 et 2)

    Tout ce beau monde était rassemblé là, regards posés sur le Capitaine Chigiru, qui prit la parole d’un ton militaire décidé imposant le respect et témoignant de la volonté de ce dernier à réussir dans sa mission.

    « Soldats, compagnons, sires d’ailleurs, nous sommes rassemblés ce jour pour défendre vaillamment, ensemble, la cité de Fan-Ming et le fluide qu’elle renferme, accès protégé à Oranan, notre contrée d’origine. Contre nous, un ennemi bien plus nombreux que nous, composé de nombreux guerriers orques et gobelins, mais pas uniquement. Des rats géants, montés par des derniers, qui peuvent grimper aux murailles. Des créatures monstrueuses et indestructibles physiquement, qui seraient sensibles au feu et à la magie. Des armes de siège colossales : béliers, tours et scorpions. Et pas des moindre, le puissant Seigneur de la Chair, Sbire de la Noire Oaxaca : Vallel en personne. »

    Un sombre tableau de ce qui les attendait. Et encore, c’était sans compter les surprises possibles. Il se voulut néanmoins rassurant.

    « Nous avons pour les contrer établi diverses stratégie défensives tenant en compte chacun des précieux alliés venus à notre secours, et nos ressources personnelles. Ainsi, le long des murailles extérieures ont été érigées des piques sensées arrêter l’escalade des rats. Sur les chemins de garde, des futs d’huile inflammable ont été disposés, afin que les archers puissent enflammer leurs traits. Sur la plaines, des fosses piégées ont été creusées afin d’empêcher, ou en tout cas de ralentir la progression de leurs plus lourdes armes de siège. Une barrière magique enveloppe la cité actuellement, empêchant toute utilisation de magie au sein des murs. Elle sera baissée lorsque la bataille commencera, mais sera replacée au moindre risque encouru par la cité par l’utilisation ennemie de sources de magie. Avec ces dispositifs, notre mission sera de tenir suffisamment pour que puissent nous rejoindre nos alliés venus d’Andel’Ys : la Compagnie Omega du Capitaine Hirotoshi, L’armée unie des Hommes Pâles, et l’armée des Elfes de Jollarsyth. »

    Un ton vibrant d’espoir saturait sa voix. Il désigna sur la table devant lui un plan de la cité de Fan-Ming et de ses défenses, qu’il pointa tour à tour pour en délimiter les zones.

    « Pour se faire, nous avons établi hier une stratégie de positionnement défensif visant à tenir le siège de la cité le plus longtemps possible et tenir en échec les assauts ennemis. Les trois-cent archers de la compagnie Alpha, sous mes ordres, se tiendront sur les chemins de garde et sur les tours de guet. Sur les murailles seront également, en soutien et défense de ces derniers, les deux cent piquiers des compagnies Delta et Thêta des capitaines Mochimoto et Sawasaka. (1a, 2, 3, 4, 5) Les quatre cent cavaliers des troupes Bêta et Gamma seront en poste derrière la porte, prêt à intervenir si l’ennemi se rapproche trop de la cité et tente une percée. (1b) Les capitaines Matsuba et Nobukami en auront la charge. Ils seront secondés des trois cents épéistes des troupes Iota, Kappa et Sigma des capitaines Kakashi, Sadamizu et No, qui n’interviendront que si les portes sont franchies, pour repousser l’ennemi hors de la cité.(7) Les cent épéistes de la troupe Zêta du capitaine Shi resteront en renfort derrière le mur affaibli, au cas où l’ennemi parviendrait y créer une brèche. (sous le 3). »

    Cinq cent hommes sur les murs et tours, et huit cents derrière les murailles. Il poursuivit.

    « Le capitaine Aokawa et sa troupe Pi resteront en retrait, dans les maisons en bordure de cité, pour recueillir avec ses cent soigneurs et infirmiers les blessés. (9) L’intendance sera assurée par la troupe Psi, dirigée par le capitaine Ie. (8). »

    Les troupes de Fan-Ming étaient désormais en place, tant sur le plan que dans la réalité. Chigiru poursuivit néanmoins :

    « Les sorciers de Feu du désert se répartiront sur les murailles pour soutenir les archers. Les esserothéens se dispatcheront dans les troupes en fonction de leurs pouvoirs. Les aventuriers venus de Yuimen seront libres de choisir l’endroit où ils souhaiteront agir. Leur présence dans une zone fait d’eux les responsables de guerre de cette zone, et chacun est tenu de leur obéir, en concertation avec le capitaine présent également. Ne faites preuve d’aucune pitié : eux n’en auront pas pour vous. Ne cédez ni à la peur, ni à la pression du nombre. Toute désertion sera immédiatement et sévèrement punie. Soyez forts. Soyez braves. Pour Fan-Ming ! »

    Un cri retentit en réponse à ses propos, répétant ceux-ci avec conviction.

    « Pour Fan-Ming ! »

    Et lui, de poursuivre, criant sa rage de vaincre :

    « Pour Aliaénon, pour l’Ynorie ! »

    Et à nouveau, les troupes alentours de s’exclamer :

    « Pour Aliaénon, pour l’Ynorie ! »

    Un souffle épique et de cohésion stimulait les soldats, ici à Fan-Ming. Il était l’heure, désormais, de rejoindre son poste, d’établir les dernières stratégies ponctuelles en fonction de la zone choisir, de s’entourer des bons alliés pour vaincre et survivre. Au loin, dans la plaine, les cors des garzoks résonnaient déjà lugubrement de leur plainte grave et menaçante. La tempête d’acier et de sang annonçait sa venue.


    [HJ : discourez si besoin, arrangez-vous entre vous, et choisissez PNJ et zones à couvrir. Pour information, les remparts et chemins de garde se présentent sous cette forme (échelle des personnages correcte), à savoir un chemin de garde de pierre doublé d’un accès en échafaudages de bois percés de quelques escaliers pour y grimper. Autrement dit, de quoi se battre largement dessus.]




Plaines Ynoriennes – Sud.

    Bien au Sud de la Cité de Fan-Ming, enfoncés dans la neige et fourbus par deux jours de voyage, les troupes allées de la cité ynoriennes venaient d’être laissées par le puissant Naral Shaam, Dragon mauve, qui tournoyait désormais en hauteur, dans les cieux, à un quart de lieue. Les troupes se reformèrent et avancèrent jusqu’au sommet d’une petite bute, d’où il leur fut loisible de constater le rassemblement d’une troupe ennemie qui les attendait de pied ferme, dans la plaine. Naral ne serait donc pas seul pour les empêcher de passer, comme il l’avait signifié, et les armées alliées arrêtèrent leur progression alors que tous les dirigeants de celles-ci, et autres personnages majeurs se rassemblèrent à l’avant, constatant le déploiement.



    Il y avait là de nombreux ennemis. Les plus nombreux étaient les orques, bien sûr. Deux légions de deux mille fantassins armés de haches, kikoups et autres pieux acérés. Au centre de leur formation, une troupe d’un millier de gobelins chevaucheurs de sangliers de guerre formaient une bien étrange cavalerie. En retrait, ils seraient couverts par mille autres sektegs munis d’arbalètes. Mais ceux-là n’étaient pas seuls. Devant chaque troupe garzok, une grosse vingtaine de chiens monstrueux attendaient, grognant et aboyant, prêts à être lâchés sur ce qu’ils verraient sans aucun doute comme leur repas.

    Image


    Muscles puissants, peau nue, broches et cicatrices visibles, ils devaient être le résultat d’une expérience ratée. Une puissante mâchoire munie de dents acérées formaient leur plus grande arme… si ce n’était leur force elle-même, car ils avaient la taille de dogues puissants et impressionnants. Et ce n’était pas tout : à côté de ces troupes vertes s’entassaient d’ignobles horreurs difformes, des créatures issues de l’imagination morbide de Vallel, le manieur de chairs. Les êtres, encore imprécis, se dessinaient en silhouettes énormes, difformes, des formes de vie horriblement torturées… Derrière eux, l’immense campement déserté de l’armée de Vallel, déjà en marche vers Fan-Ming. La bataille avait déjà commencé.

    Volant au-dessus de tout ce beau monde, l’éternel Dragon Mauve guettait, prêt, cette fois, à intervenir de sa sombre magie, de sa grande puissance.

    Image


    Parmi les alliés, nombre de personnalités étaient présentes. À commencer par les officiels de Fan-Ming : La douce Princesse Honoka toujours accompagnée de la sévère Chihiro. Le Capitaine Hirotoshi, dirigeant de la compagnie Omega, cinq cent guerriers ayant fait leurs preuves. Du côté pâle, il y avait bien sûr la tendre Sheeala d’Argentar, Reine de ce peuple fier. Son gouverneur d’Andel’Ys, le vétéran martial Astidenix, accompagné de son fils, Seok, véritable force de la nature. Ils étaient, eux, à la tête de près de cinq mille combattants. Deux mille cavaliers, deux milliers de fantassins, six cent archers et deux-cent harpies volantes. Il y avait également les elfes, avec leur dirigeant, le sage Ejude et sa fille, la jolie Khitra. Ils dirigeaient un milliers d’elfes, moitié archers, moitié combattants munis de piques et d’épées. Et puis, il y avait le puissant Thensoor Val’Crooh, archisorcier de la Lande noire, ancien dirigeant d’Elscar’Olth.

    Et les aventuriers, bien sûr : Lothindil, Kiyoheïki, Heartless et Karz, qui ne seraient pas des moindre pour réussir ce qu’ils devaient entreprendre : passer de force pour rejoindre leurs alliés, à Fan-Ming. Sheeala se tourna vers les quatre aventuriers pour poser une question :

    « Comment devrions-nous placer nos troupes ? Quelle stratégie devons-nous adopter, ici, pour vaincre en subissant le moins de pertes possibles ? »

    Si Ejude resta silencieux, Astidenix fit une remarque :

    « Leur cavalerie lourde pourrait percer n’importe quelle charge frontale, et leurs chiens déchireraient les premiers rangs assaillants. Ils pourraient sans peine stopper notre propre cavalerie en venant mordre les jarrets des chevaux et en les effrayant. Nous ne savons pas, de plus, la puissance des créatures immondes dans leurs rangs. En sus, une approche aérienne semble complexe, avec le dragon et les arbalétriers, au fond. »

    Il exprimait son point de vue de stratège. Les aventuriers connaissaient les points forts et les points faibles de leurs propres troupes. Ils devaient se placer en généraux, désormais, et mener cette bataille à la victoire, afin de filer à l’aide de Fan-Ming, en proie à des troupes plus nombreuses encore.


    [HJ : placez les troupes, arrangez-vous entre vous pour vous répartir parmi celles-ci, discourez si nécessaires.]


[Azra : mot : gaupe.
Charis : mot : martingale.
Endar : mot : oraison.
Eva : mot : pateline.
Mathis : mot : jusant.
Sirat : mot : florescence.
Siiwih : mot : déréliction.
Xël : mot : allogène.
Alistair : mot : rachidien.
Lothindil : mot : obérer.
Kiyoheïki : mot : holisme.
Karz : mot : melliflu.
Heartless : mot : vénusté.]


    [HJ : Je poste sous peu les règles qui régiront la bataille à venir d’un point de vue pratico-pratique. Vous n’en avez pas besoin pour la présente màj. Si vous avez la moindre question, merci de la poser dans le sujet adéquat de la quête si elle est générale, afin que tous profitent de la réponse. Si elle est personnelle, me contacter sur skype ou par MP. Un sujet d’organisation entre vous pour la bataille est d’ores et déjà ouvert ici.]


[HJ : Bonus cadeau : les mots de cette màj comptent double en bons !]

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 5 Juil 2016 23:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 10 Aoû 2012 23:33
Messages: 1233
Localisation: Quête 35
Des visages connus, d'autres inconnus. Je me redresse quand le Capitaine mauve commence son discours.

J'observe, concentré, plus sérieux que je ne l'ai jamais été. Je sais que le moment approche. J'entends de l'autre côté des murailles le bruit des pas étouffés par la neige. Le capitaine explique ce que nous avons vu pendant la réunion d'hier soir. Je m'approche pour apercevoir la carte de la cité qu'il montre.

Je frisonne quand tous crient à l'unisson le cri de ralliement. Encore une fois j'ai peur, mais je suis déterminé à remporter la victoire.

J'observe la carte. Je dois me trouver avec Fin' dans un lieu où nous pouvons voir une vue d'ensemble sur la bataille tout en étant visible de nos troupes pour pouvoir leur dire quand les portails vont apparaître. Les murailles sud me semblent être le meilleur emplacement mais je sais aussi qu'il fera partie des plus risqués. Je me fraye un chemin jusqu'au mage blond.

" Nous allons sur le mur sud-est (Zone 3). Moi, Fin et ceux qui veulent nous accompagner, nous avons besoin d'une vue d'ensemble sur le champ de bataille et d'être visible des troupes en bas. Personne n'y voit d'inconvénient ? "

Puis plus bas à Fin' :

" Tu es prêt ? J'ai confiance en toi Fin'. On peut le faire. "

Je lève ensuite les yeux vers Simaya, attendant de voir où elle veut se rendre et où les autres veulent tous se rendre.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mer 6 Juil 2016 06:33 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 25 Sep 2009 02:12
Messages: 4871
Localisation: Aliaénon
La réponse foudroya l’humoran. Il sentit en lui se briser quelque chose, un espoir qu’il avait gardé jusque-là comme un trésor. Une utopie, un désir de pouvoir tout arranger et préserver ce monde, venait d’être écrasé et piétiner. Le conseiller avait balayé tout cela, comme de vulgaire feuille d’automne souffler par le vent, sans plus y réfléchir. Il n’écoutait pas, obtus, il restait sur sa position. Sirat était un ennemi et s’il voulait collaborer se serait au prix de sa liberté. Un collier de métal forgé lui était tendu, il avait le choix. Une guillotine s’il n’obéissait pas aux ordres et la mort, une laisse s’il se montrait docile.

La nausée le submergea, c’était injuste, cet homme condamnait ce monde sans le moindre procès. La colère le tenaillait, il avait envie de hurler, de descendre dans la cour de continuer à essayer de leur faire comprendre que cette folie allait conduire à une issue fatale. Personne n’allait l’écouter, il le savait. Il venait de le comprendre dans les yeux austères et méfiants du dirigeant, il n’était pas question de changer ou de raisonner, mais belle et bien de s’entretuer. Une haine indicible et dense gangrenait leur cœur. La peur de l’autre dans sa plus simple expression, une peur lancinante qui obscurcit le jugement, contre cela, il ne pouvait rien. Chaque camp avait ses raisons, ses excuses qu’ils cristallisaient, s’y accrochant comme un nouveau-né au sein de sa mère. Plus ils s’y agrippaient plus leur rancœur devenait dense. Elle gagnait en crédibilité.

L’abcès était mûr, tel un fruit gorgé de jus, il suppurait de leurs afflictions, il ne restait plus qu’à le cueillir. Il était profondément attristé par ce qui allait arriver. Il pensait au sans-visage et à son monde à l’agonie. Le geste de cet homme avait ouvert d’ancienne blessure. Il se revoyait enfant rejeté, esclave, il revu l’île démoniaque. Il caressa son collier crucifiant le conseiller d’un regard glacial. Son cœur frappait à rompre sa cage thoracique, ses yeux peinaient à retenir leur larme.

Ainsi, vous êtes comme eux. À vouloir enchaîner tout ce qui ne rentre pas dans vos cases. Vous ne m’avez même pas écouté, il n’a jamais été question de diplomatie, vous voulez la guerre. La haine ici n’est plus en florescence, elle s’épanouit allégrement.

Il regarda ses trois compères.

Si c’est ce choix que vous avez fait, il ne sera pas le mien. Je ne serais pas votre chien, on ne me soumettra plus jamais, mon seul maître est Zewen !

Il cracha par terre, sa détermination était à son paroxysme et pouvait se lire dans la tension de son corps. Ses muscles étaient tendus alors que ses yeux se plissaient de colère.

Vous me jetez l’anathème, soit je relève le défi. Abaisser votre bouclier de magie et je serais là.

Sans tarder des soldats déboulèrent sur un geste de l’Ynorien. Le Zélote fut rapidement et de manière brutale ramener aux portes de la ville. Quelques coups lui caressaient le dos et les jambes, un ou deux mollards finirent sur son visage. Ils le détestaient, il avait tué des amis, des frères, des pères. Mais il l'abhorrait aussi pour ce qu'il était, un humoran, un bâtard, un être différent et il ne pouvait l'ignorer. Il ne voulait pas leur offrir le plaisir de s'agenouiller, ou de répondre à leurs provocations. Plus il se laissait faire, plus ils s'énervaient. Le chemin de croix ne fut plus très long. Il ne se débâtit pas, sa carrure lui permettait de garder un semblant de dignité. Dehors, on lui projeta ses affaires. Il essuya des insultes racistes qui ne firent qu’attiser sa rage qui l'embrasait déjà.

Il ramassa ses effets et se tourna vers la plaine froide et enneigée le visage fermé. L’armée de Vallel écrasait l’horizon, dans une ligne fuligineuse qui s’étendait à, perte de vue. Il remonta la toundra dans leur direction. Derrière lui, ses pas tachaient le blanc manteau traçant le chemin pour des milliers d’autres qui allaient suivre. Dans quelques heures, cet endroit si calme deviendrait un enfer.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mer 6 Juil 2016 10:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 11 Avr 2014 19:09
Messages: 302
Localisation: Quête 35
Endar, proche de Triman, vit tout comme lui la dispute de deux aventuriers dont l'un était Xël, apparemment ils n'étaient pas en accord pour la marche à suivre ou tout du moins l'humain avait proposé quelque chose semble-t-il d'impossible à faire dans le délai imparti. Triman parlait à un des gradés et lui expliqua que les soldats ramenés n'étaient pas des êtres vivants à proprement parler mais juste des marionnettes contrôlées à distance par les Ouessiens. Triman expliqua qu'il comptait les placer à l'intérieur des portes et pour couvrir les murailles tandis qu'il laissait au capitaine le soin de placer les golems là où bon lui semblait. L'ynorien lui répondit que les golems supporteront les portes et la muraille endommagée sérieusement par l'humoran.

D'ailleurs où était-il passé celui-là ? Au fond de lui le shaakt savait qu'il aurait à le combattre et cette fois-ci il n'y aurait aucun échappatoire pour lui. Triman se retourna vers lui et lui révéla qu'il serait dangereux de s'aventurer avec eux en dehors des murs mais qu'il comptait sur lui pour les couvrir le cas échéant. Le shaakt hocha la tête pour lui signifier qu'il pouvait compter sur lui. L'archer à l'armure mauve leur demanda de tous se réunir autour près d'une grande table en chêne.

Des aventuriers et d'autres individus puissants s'étaient réunis autour de cette lourde table sur laquelle reposait un plan de la cité qu'il commençait déjà à étudier en stratège qu'il était. Les murailles n'étaient pas les seuls points à pouvoir être défendus, mais au lieu de proposer son idée, il préféra écouter les propos de l'ynorien. La première partie du discours le shaakt la connaissait déjà pour avoir infiltré l'armée de Vallel ce qui lui vaut à présent une belle prime sur sa tête. La seconde partie de son discours se concentrait sur le type de défense mise en place par les ynoriens.

En tant que shaakt, Endar était assez impressionné par les défenses de Fan-Ming: les piques devant les murailles allaient pouvoir endiguer plus efficacement ce fléau qu'était l'armée de Vallel, les pièges arrêteraient quelques unes des fameuses montures des garzoks tandis que les futs contenant de l'huile à enflammer permettaient de les achever ainsi que de détruire possiblement les golems en argent noir. Une barrière anti-magie avait été placée tout autour du palais, la protection était efficace mais encore fallait-il savoir à quel moment la lever. Au ton employé par le capitaine, les ynoriens n'étaient pas pour la levée du bouclier mais celui-ci allait être levé en début de bataille.

Le capitaine fit ensuite la répartition des archers, des piquiers, épéistes et des cavaliers. Les shaakts n'avaient guère l'habitude de se reposer sur la cavalerie, préférant leur ligne de piquiers et d'archers et les stratégies de contournement. Finissant de répartir les sorciers de feu et de vision et d'ainsi terminer son discours par un cri de ralliement, Endar se permit d'intervenir après qu'ils eurent finir. Xël proposa de soutenir l'effort de guerre en protégeant la muraille Sud-Est, celle touchée par l'humoran avec l'aide d'un certain Fin, un esserothéen capable de former des portails selon ses souvenirs. Se tapotant du bout de l'index ses lèvres, il réfléchissait à la meilleure position pour défendre Fan-Ming tout en protégeant les ouessiens.

- Personnellement j'aurais placé les piquiers près de la porte et des murailles tandis que j'aurais mis la cavalerie sur le flanc droit pour prendre les troupes ennemies au niveau de leur flanc s'ils traversaient les portes de la cité. Néanmoins votre plan fonctionne aussi. Pour avoir infiltré l'armée de Vallel je ne peux que plussoyer vos moyens de défense mais ce que vous ne savez peut-être pas c'est que Vallel possède aussi d'assez nombreux mages dans ses rangs. De ce fait, il serait peut-être judicieux d'utiliser nos mages uniquement pour terrasser les leurs. Je connais un sort capable d'améliorer nos chances de succès lorsque nous utilisons la magie tout en affaiblissant leur maîtrise de la magie.

- J'irais sur la muraille sud-ouest (Zone 2) avec Egregor si l'envie lui dit. Se tournant vers l'intéressé: Vous aurez de quoi assouvir votre vengeance avec moi vous pouvez me croire. Le dernier sort que j'ai lancé sur l'armée ennemie a pas mal ébranlé leur moral et si je leur refait pour protéger ma partie de muraille, nous aurons une bonne chance de faire fuir les plus couards. Vallel mènera ses hommes puisque je l'ai vu avec une armure intégrale mais il n'est pas fou, il enverra d'abord ses hommes à l'abattoir.

- Nous n'avons pas besoin de tuer tout le monde, nous ne sommes guère des êtres sans cervelles. Vos cachots sont assez grands pour contenir les prisonniers, nul besoin de se fatiguer inutilement alors qu'ils se rendent. Je pense que si vous avez en stock quelques cornes de brume, nous devrions en donner à chaque personne se plaçant sur chacune des murailles, histoire d'être prévenu si la ligne de défense commence à s'ébranler sur un des pans de la muraille et de pouvoir leur porter secours.

- Je terminerais par le fait que ma présence n'est due qu'aux différents peuples de l'Aliaénon qui se trouvent ici même. Aujourd'hui c'est la guerre mais demain nous ferons la paix. Aliaénon doit revenir à ses uniques propriétaires, il n'y a nul besoin de colonies sur ce monde. Les Ouessiens et ceux d'Esseroth ont assez souffert de la présence de Vallel et de notre présence. La guerre est inévitable mais maintenir une paix durable est notre unique objectif. La dernière menace considère l'éveil des titans mais j'imagine que ceci explique votre présence très chère reine de glace. Nous chanterons ce soir l'oraison funèbre pour nos ennemis.

Endar les remercia de leur écoute et invita Egregor Carminès à se joindre à lui en direction de la muraille sud-ouest couverte d'une fine pellicule de poudreuse.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mer 6 Juil 2016 13:15 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 9 Mai 2015 13:21
Messages: 358
Zaria m’indique un homme qui serait responsable de la défense de Fan-Ming, un archer qui semble vêtu d’une cuirasse violette et or, descendant de la muraille en compagnie d’Alistair et d’un autre homme. Le responsable semble prêt à prendre la parole.

Alors que tout le monde prend place, je lance un regard à mes alentours. Le matin est frais et une couche de givre recouvre le sol, réceptacle silencieux du sang qui ne tardera pas à maculer la plaine. Loin des étendues désertiques recouvertes de sable dont j’ai l’habitude, où les seules montagnes ne sont que le sommet des dunes et les pics de nos tentes, où que je pose les yeux, il n’y a que pierres, bois et humains. Non pas de ces pierres naturelles et de ces bois vivaces qui forment la beauté des paysages forestiers, mais de ces roches adroitement taillées et agencées, de ces écorces fendues et polies pour soutenir nos poids. Je cherche dans ces structures humaines la grâce des contrées verdoyantes, la sauvagerie des flots déchaînés, la majesté du souffle du désert mais elles se dérobent à mon regard et je n’y vois là qu’un amas sans âme que pourtant nous devons défendre.

Je soupir. Après tout, ce ne sont pas ces lieux pour leur beauté que nous protégeons, mais ce qu’ils représentent pour le peuple qui vit en ces murs, celui qui vit par-delà le fluide et pour celui, si nombreux aujourd’hui parmi nous, de ce monde. Les guerriers autour de moi semblent en avoir conscience, les traits tirés, les armes au fourreau, la main crispée sur le manche. L’attente est ce qu’il y a de plus difficile dans une guerre, et en cet instant parmi tous je comprends pourquoi. Ces hommes qui s’étendent en rangs égaux devant mes yeux me paraissent tous si semblables, et pourtant tous diffèrent. Certains se parent de sourires forcés ou bravaches, d’autres s’enfoncent dans un mutisme profond, certains ont les yeux fermés dans une prière silencieuse. Tous diffèrent et pourtant je sais que chacun de cet homme est prêt à mourir pour son prochain, pour que cette guerre s’achève par la victoire de ce peuple acculé. Je hoche la tête en une muette reconnaissance de leur force et de leur courage. Puissent-ils mourir en héros.

Les personnes s’amassent pour écouter les paroles du responsable. Parmi elles j’en vois quelques-unes de connues, mais la majorité des visages me demeure inconnue. L’archer prend enfin la parole, commençant par une harangue des foules se concentrant sur les troupes ennemies que nous aurons à combattre. Parmi elles, des créatures monstrueuses et indestructibles physiquement, seulement sensibles au feu et à la magie. Je me redresse en entendant ses mots, car ces créatures sont pour moi, pour nous, les sorciers de feu. Telle est la raison initiale pour laquelle je suis allée les chercher. Sans fard, il dépeint pour tous les choses qui ont été mises en place pour la préparation de la bataille, allant des fosses piégées à une barrière magique empêchant l’utilisation de la magie entre ces murs en passant par des fûts d’huile inflammable pour les archers. Notre but pour cette première partie de la bataille : tenir suffisamment longtemps afin que nos alliés d’Andel’Ys aient le temps de nous rejoindre.

Il désigne alors une carte devant laquelle nous nous pressons, présentant le plan de la cité de Fan-Ming autour duquel nous nous pressons. Il nous indique les premières prémices de la stratégie et les différentes armées dont nous disposons pour tenter de survivre. Il indique que les sorciers de Feu se répartiront sur les murailles pour soutenir les archers tandis que les esserothéens se disperseront où ils seront utiles.

Il termine avec deux cris : « Pour Fan-Ming ! », « Pour Aliaénon, pour l’Ynorie » et les voix de chaque guerrier lui répondent avec conviction, rage, prêts à en découdre. Un souffle épique s’étend sur nos cœurs et j’aurais aimé pouvoir prêter ma voix à cette force que je sens monter parmi nous, cette union face à l’adversité, toutes ces âmes prêtes à mourir pour leurs frères. Cependant, je ne le peux pas, alors que j’ouvre la bouche, les mots restent coincés dans ma gorge, refusent de sortir de mes lèvres. Je les referme, les larmes aux yeux. Oui, je ressens tout ceci, mais je ne peux en faire part, néanmoins je ferai tout mon possible pour que nous puissions survivre et vaincre.

C’est alors que nous nous ébrouons, revenant à l’instant présent et aux actions réelles que nous devons prendre. Le premier à prendre la parole est le jeune homme qui accompagnait le représentant e Alistair, indiquant qu’il se rendra sur la muraille sud-est.

Le second à prendre la parole est un shaakt. Sa simple appartenance à cette race tend à me le rendre désagréable, mais la façon dont il présente son point de vue, de ce ton péremptoire, ne me plaît guère. Il indique néanmoins qu’il se rendra sur la muraille sud-ouest. Il se gargarise également de sa propre force et de la couardise des ennemis. Il me surprend alors en indiquant que nous n’avons pas besoin de tuer tout le monde, et je ne puis qu’approuver ses propos, néanmoins j’ai la conviction que je ferais tout de même tout ce qui est en mon pouvoir pour vaincre. Je prendrai des prisonniers, oui, si cela ne met pas notre plan en péril. Je refuse de pécher par excès de confiance. M’étonnant toujours plus, il poursuit en indiquant qu’Aliaénon doit revenir aux peuples d’Aliaénon et que toute présence yuiménienne colonisatrice doit cesser. J’aurais tendance à cautionner ses propos, néanmoins la situation me semble être sensiblement plus complexe qu’un simple tout blanc et tout noir. M’est avis que les peuples d’Aliaénon devront discuter de ce qu’il adviendra de leur avenir et des accords qu’ils feraient avec les peuples d’Aliaénon. Que ce soient ces créatures volantes ou ces guerriers farouches que je n’ai pu voir, je ne doute pas qu’ils sauront faire entendre leur voix. J’espère simplement que nous ne troqueront pas un bain de sang pour un autre.

Enfin, pour ça, il nous faut survivre et venir à bout de cette guerre, n’est-ce pas ?

Je m’avance à mon tour et incline le buste devant l’assemblée.

- Permettez-moi de me présenter, je me nomme Charis Kel Asheara, Princesse du clan Asheara. Si je puis me permettre, il me semblerait pertinent de placer trois sorciers de feu sur ces tours intérieures (12 b-c-e) et un seul dans celles-ci (12 a-f). Ajoutez-en également un à chaque tour sur les murailles pour venir à votre aide en cas de problème. Les sorciers restants pourraient attendre en réserve près de l’état-major, au cas où certains pans de muraille se retrouvent en mauvaise posture. Leur but principal sera de venir à bout des créatures insensibles aux attaques physiques mais sensibles au feu.

« Bien évidemment, un réseau de nombreuses estafettes positionnées dans chaque zone me semble pertinent, mais je suppose que vous y avez déjà pensé, messires, aussi excusez-moi s’il s’agit d’une redondance. J’irais pour ma part tenir la muraille à l’est (4), en compagnie de Zaria, de Belliand et d’Ibn Al Sabbar, si cela vous convient, Ma Dame, Mes Seigneurs.

J’incline la tête à l’égard de l’assemblée, en signe de respect et pour prendre mon congé d’eux, laisser à d’autres l’occasion de présenter des idées si elles leur paraissent meilleures, comme ce shaakt et moi venons de faire.

- Il nous faudra plus d’une simple martingale pour gagner, mais j’ai confiance en nos forces et en nos hommes. Nous vaincrons !

En vérité, je suis moins assurée que mes propos ne le laissent penser et la peur étreint mes tripes. Néanmoins, je ne peux me permettre de le montrer à ces hommes et à ces femmes qui m’entourent. Ils me semblent si sereins face à la perspective de la mort. Cachent-ils, comme moi, leur peur derrière ce visage impassible ou ressentent-ils réellement ce calme, cette assurance ? La main glacée de la peur de mourir n’étreint-elle pas leurs cœurs comme elle étreint le mien ? Je viens pourtant d’assister à une bataille, mais elle s’est déroulée si rapidement que j’ai été tout de suite prise dans le feu de l’action et je n’ai pas eu le temps de penser à tout ceci. Moi qui pensait que plus rien ne me retenait en vie après la perte de mon clan tout entier, de mon père, de ma servante et de ce mari dont j’ignore encore à présent tout si ce n’est ce visage doux figé dans la mort. Peut-être sont-ce les rencontres que j’ai faites ici, celles de Zaria et d’Ibn Al Sabbar ou encore la bonté de Marthis, ou ce monde lui-même dans lequel j’ai trouvé tant de similitudes alors que tout nous sépare. Quelque chose a changé chez moi depuis la mort du Kel Asheara, quelque chose qui s’est développé en ces lieux.

Alors que je me dirige vers la muraille, pour la première fois, je me rends à l’évidence d’une chose qui m’effraie et m’attire à la fois : pour rien au monde je ne souhaiterai revenir dans cette vie d’avant où j’étais une princesse sans volonté autre que de servir son peuple par l’obéissance aveugle. Je sais à présent qu’il y a bien d’autres choses. Un tout nouveau monde s’ouvre à moi.


[1566 mots.
Résumé des propositions :
- placer trois sorciers de feu sur les tours intérieures 12 b-c-e et un seul dans les tours 12 a-f.
- un sorcier dans chaque tour sur la muraille.
- le reste des sorciers en réserve sur l’état-major.
- un service important d’estafettes.
- Charis sur la muraille 4 (est) en compagnie de Zaria, Belliand et Ibn Al’Sabbar.]

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mer 6 Juil 2016 19:10 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 15 Avr 2012 10:12
Messages: 23771
Localisation: Le monde d'Aliaénon
Au grand soulagement du jeune homme, le conseiller le reconnu finalement et s'engagea à ce qu'il soit libéré et aille où bon lui semblait. Ce gage d'amitié envers un mort-vivant, même s'il était sûrement intéressé, était aussi surprenant qu'agréable. Il était également disposé à libérer Mathis. Ce dernier avait apparemment aidé des esserotéens prisonniers à se libérer... c'était tout à son honneur, il fallait bien l'admettre... en revanche, l'humoran, du nom de Sirat, n'était pas un aventurier, mais bel et bien quelqu'un venu d'ailleurs. Bien que le conseiller exprima quelques doutes, il était clair que pour lui, il n'y avait qu'un autre endroit par lequel il ait pu venir : le portail d'Omyre... ainsi ce serait vraiment un serviteur de la fausse déesse ? Pourquoi avait-il proposé ce piège envers Vallel ? Pour mieux les piéger eux-même ? Il avait pourtant l'air sincère...

Quelle affaire compliquée... En outre, il semblerait que le bouclier anti-magie de la ville allait bien être temporairement abaissé. Les esserotéens pourraient donc les soutenir. Cependant, un simple avertissement par la pierre de vision permettrait de relever ce champ protecteur...

D'ailleurs, Glanaë marqua sa surprise quand Azra parla de la libération de sa ville. Il hocha la tête et aurait bien voulu lui sourire tant sa réaction était touchante :

« Oui, j'ai reconquis votre cité. Aux dernières nouvelles, elle était libre de toute présence ennemie. Nous devrions annoncer cela aux vôtres. »

Avec un peu de chance, cela gonflerait leur moral d'apprendre qu'il avait de nouveau un chez-eux... en espérant qu'ils soient assez nombreux pour y demeurer de nouveau…

… car déjà, au loin, retentissaient les cors de guerre. Azra regarda Mathis, et il aurait voulu exprimer la tristesse. Hélas, seul un détachement sinistre parvenait à passer les barrières mentales de son corps mort-vivant :

« J'ai bien peur que le temps des négociations soit terminé... »

Ils sortirent pour voir l'aube blanche et pure qui se levait sur la cité. Tout semblait paisible. Les troupes étaient prêtes et placées depuis longtemps. La tension étendait chaque seconde en minute, puis en heure tandis que tous se faisaient à l'idée qu'ils ne verraient sans doute pas le soleil se coucher.

Azra n'avait pas peur. Il avait déjà connu la mort. Il l'avait côtoyé mille fois et il savait que même son « glorieux » destin n'était rien face à l'immuabilité de la mort. Arek elle-même n'osait se montrer, misérable qu'elle était, sachant que son champion allait probablement disparaître. Au moins, il fallait lui reconnaître ça : elle lui laissait l'occasion de profiter de ces instants. Il savait qu'à la fin, elle serait là, et après tout, aussi manipulatrice qu'elle soit, elle n'en restait pas moins l'une des seules entités à avoir cru qu'il pourrait accomplir quelque chose. Et oui, il accomplirait quelque chose. Il y comptait bien.

Un archer, un certain capitaine Chigiru, dominait la vaste assemblé des armées. Azra reconnut les silhouettes, maintenant bien humaines, des Cadi Yangin, mais aussi bien d'autres. Il vit même la silhouette d'Egregor, parmi ce qui devait être les esserotéeens, et il n'aurait jamais cru éprouvé un certain plaisir à le revoir ! Il se glissa dans leur direction. Là, se tenait aussi un jeune mage à l'air de clochard, mais à sa voix, il reconnut le dénommé Xël.

Chigiru expliqua les dispositifs de défense, soigneusement organisés grâce aux informations apportées par les aventuriers. Il expliqua aussi comme l'armée alliée d'Andel'Ys arriverait bientôt. Ils devaient tenir jusque-là…

Azra dressa une carte mentale de la ville en fonction des indications données. Il faudrait se tenir prêt... Il se dirigea vers les esserotéens et les salua :

« Bien le bonjour. J'ignore si Glanaë vous a tenu informé, mais je suis Azra, et j'ai repris votre cité à l'ennemi. Si vous le souhaitez, vous pourrez y retourner après la bataille, car je n'ai aucune prétention à sa possession. »

Pendant ce temps, la princesse Charis organisait les défenses à sa manière, répartissant ses alliés Cadi Yangin. La liche approuva et ajouta :

« Avec Xël, je me chargerais de la défense de la brèche (3). Ce point est crucial, d'autant plus que sa chute donnera un accès directement à l'infirmerie. Il est capital qu'elle ne tombe pas. Ne vous en déplaise, Endar, nous aurons besoin d'un maximum de puissance de combat à cet endroit, je compte donc, avec sa permission, emmener sir Egregor afin de soutenir les régiments qui défendront la brèche. Si j'ai bien compris, Xël, vous montrez sur les remparts. Je ferais de même, de l'autre côté de la brèche, et me tiendrais prêt à descendre assister les troupes en bas. N'oubliez pas : nous devons soutenir le siège en attendant l'arrivée des renforts. J'ai confiance en Honoka, la traiter de lâche serait aussi incohérent que de la traiter de gaupe. Nous devons compter sur nos alliés. Esserotéens, quels sont vos pouvoirs ? »

(((se prépare à aller se placer sur le rempart en 3, Egregor derrière, avec les régiments)))

(((813)))

_________________
Image

Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
Le thème d'Azra
David le nerd


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Jeu 7 Juil 2016 04:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 18 Déc 2008 03:51
Messages: 3454
Localisation: Quête 34
Comment peut-on penser pouvoir faire confiance en la mort pour sauver les hommes puisqu’en fait la vie n’a plus d’importance à ces yeux ?

Tous trois dans la cellule, nous avions élaboré un plan afin d’éviter cet abominable guerre croyant avec ferveur que des négociations seraient possibles avec le leader ennemi. Éviter la guerre pouvait sauver Aliéanon, la sauver du réveil des Titans. Tous trois, nous nous étions mis d’accord pour convaincre le conseiller des chances de réussite de notre requête.

Parlant le premier, j’initiai les explications de notre plan de négociation, laissant Sirat et Azra apporter eux aussi leurs arguments. C’est ce que fit l’humoran, précisant au conseiller qu’il connaissait suffisamment Vallel pour réussir à le convaincre de cesser la guerre. Lorsque fut le tour de Azra, celui-ci retourna sa veste. Il se préoccupa seulement de sa libération, vantant ses faits d’armes, ne manquant pas de souligner à Glanaë, qu’il avait reconquis sa ville. Il ne parla aucunement du plan que nous avions convenu, mais pire encore, il contredit l’humoran dans sa proposition de ne pas abaisser le bouclier magique. Je restai quoi, abasourdi, j’avais pensé quelques minutes qu’on pouvait faire confiance à ce nécromancien. Mais, il n’était qu’un mort à présent, et ne se souciait plus que de lui.

Alors que Glanaë me boudait, elle élevait à présent Azra au statut de héros. J’étais évidemment jaloux, mais je ne pouvais en vouloir à Glanaë, il s’agissait de sa ville après tout.

Le conseiller nous écouta sans sourciller, mais lorsqu’il prit la parole, je compris rapidement qu’il ne prenait pas en considération ce que nous lui avions proposé. Il rassura tout d’abord Azra. Il l’avait reconnu et lui félicita de ses exploits, lui rendant la liberté, l’enjoignant de rejoindre les autres à la défense de Fan-Ming.

Il se tourna ensuite vers moi, m’expliquant que la libération des esserothiens n’avait pas aidé à mon image, et que mes actions à Andel’Ys avaient rachetés mes fautes. Il me prévint toutefois de combattre en respectant leur loi et m’annonça qu’il nous libéra moi et Glanaë également, que je pouvais désormais rejoindre les autres.

Mais en aucun moment il ne fit allusion à notre plan d’évacuation, il éluda notre question, pire encore, il fit comme si rien de cela n’avait été évoqué.

« J’ai libéré les Esserothiens, car je croyais juste de le faire. J’aurais aimé que vous teniez compte de notre plan afin d’éviter la guerre. Mais soit, je vais défendre Fan-Ming, et aussi Aliéanon tout entier, du mieux qu’il m’est possible de le faire, quoi qu’il advienne même en période de jusant »

Puis, il se tourna vers l’humoran, et lui signifia clairement sans détour qu’il ne lui faisait pas confiance. Il avait apparemment consulté le registre de tous les aventuriers arrivés à Fan-Ming par le fluide et l’humoran n’était pas du nombre. Il lui reprocha d’être du côté de l’ennemi depuis le début. Afin de s’offrir une garantie de sa loyauté, il lui tendit un collier. Il s’agissait d’une torque munie de lames. Si le porteur, Sirat en l’occurrence, se retournerait contre Fan-Ming, les lames se replieraient et l’exécuteraient du coup.

Bien que le conseiller m’était antipathique depuis le tout début de mes aventures sur Aliéanon, je devais, à contrecœur, lui accorder raison. Sirat s’avérait être un individu louche et j’aurais été aussi méfiant à son égard à la place du conseiller. De plus, l’humonran était responsable d’une brèche importante de la muraille de Fan-Ming.

Comme il fallait également s’y attendre, l’humoran fut la proie d’une violente colère. Sa déception n’eut d’égale que du mépris et il cracha son refus au visage du conseiller.
Malgré tout ce qui venait de se dire, je croyais toujours qu’Aliéanon pouvait être en danger si nous réveillions les titans.

Azra me regarda d’un air dont je ne pus définir et me déclara que malheureusement les négociations étaient terminées. Je ne répondis point, je lui en voulais trop de ne même pas avoir essayé.

Sirat se trouvait encore à proximité de moi, lorsque sans dire un mot, je serrai ma pierre de vision et je lui envoyai un message. J’utilisai cette pierre afin de pouvoir communiquer avec lui à l’insu de tous, même d’Azra.

((( Et comment vous vous êtes rendus ici, sinon par les fluides ? Avouez que c’est louche ! Je ne crois pas que rejoindre le clan de Vallel soit une bonne idée …les titans risquent fort de se réveiller. Cela dit, je comprends votre refus d’être traité comme esclave)))

Un geste de la part du conseiller suffit et Sirat fut violemment expulser du parler et de Fan-Ming. Quant à moi, Glanaë et Azra, des soldats nous escortèrent jusqu’à l’état-major.

***********************************


Nous étions au matin, à l’aube d’une journée, mais aussi à l’aube d’une guerre dont l’issue plus imprévisible que la météo me rendait nerveux. La plaine était recouverte d’une fine couche de neige, le temps était frais heureusement, mais il ne suffisait pas à me rafraichir. Je bouillais intérieurement. J’éprouvais de la rancune envers Azra, envers le conseiller qui ne semblait penser qu’à Fan-Ming et même envers l’humoran qui avait décidé de rejoindre le camp adverse malgré tout ce qu’il nous avait dit à propos des Titans. Oui, je défendrai Fan-Ming, mais jusqu’à un prix que je considérai équitable, je penserai d’abord à tout Aliéanon. Les paroles du maître d’armes prononcées la journée de mon arrivée à Fan-Ming me revinrent en tête :

("Restez vous-même. Gardez vos valeurs propres dans les choix que vous ferez. Ne vous faites jamais mener dans une direction que vous ne souhaitez pas prendre, dans un combat que vous ne voulez pas mener. Nous avons tous été dotés d’un libre arbitre, d’un esprit critique, et d’assez d’intelligence pour pouvoir décider par nous-mêmes ce qui est bon ou non. À chaque instant, posez-vous la question.")
Et j’avais bien l’intention de m’y tenir.

Nous, les aventuriers, venus des quatre coins de Yuimen et de peut-être ailleurs, étions assemblées à l’intérieur de ces murailles que nous devions protégés. Les habitants de diverses cités, et régions d’Aliéanon faisaient partie du nombre. Et pour terminer, tous les soldats, les plus gradés y étaient aussi réunis. Tous les gens importants s’y trouvaient, sauf le conseiller Tsukiko et le petit gouverneur.

Pour diriger tous ces gens, Chigiru, le capitaine d’élite et chef des archers, avait été nommé responsable de la défense de Fan-Ming.

Arborant une attitude fière dans son armure mauve et or, Chiguru attendit que tous soient arrivés avant de débuter son discours de guerre. Lorsque ce fut le cas, il s’appuya sur une lourde table de chêne et nous regarda tous un après l’autre. Pour ma part, je reconnus bien sûr Azra, mais aussi Endar le prétentieux, Xël le bohème, la jolie Eva, Alistair celui qui ne pense qu’à lui, il y en avait plusieurs autres que je n’avais pas eu le plaisir ou déplaisir de rencontrer. Quant aux personnalités majeures venues des quatre coins d’Aliéanons, je ne connaissais que les représentants d’Esseroth, Arthès, Egregor, Simaya, Finarfin, Glanaë, Loona, Derana et les autres que je saluai d’un signe de tête discret.

Le capitaine Chigiru prit la parole et tel un militaire imposant le respect, il nous expliqua son plan. Il nous parla d’abord des ennemis plus nombreux que nous devrions affronter. Aux guerriers orques et gobelins s’ajoutaient des rats géants qui pouvaient grimper sur les murailles, des créatures monstrueuses et presqu’indestructibles, mais qui heureusement seraient sensibles au feu et à la magie. Ils étaient malheureusement équipés de nombreux engins de guerre, béliers, tours. Et bien sûr le plus puissant Seigneur de la chair : Vallel. Ce compte-rendu plutôt impressionnant aurait pu en décourager plus qu’un, mais en bon stratège militaire, Chigiru enchaîna immédiatement avec sa stratégie. Pour contrer les rats, ou du moins les ralentir dans leur escalade, des piques avaient été érigées sur les murailles. Les archers auraient à leur disposition sur les chemins de garde, des fûts d’huile inflammable. Sur les plaines des fosses avaient été creusées. La barrière magique sera retirée dès le début du combat. Notre mission était de garder Fan-Ming jusqu’à l’arrivée de nos alliés venus d’Andel’Ys. Cela même auprès de qui j’avais combattu la veille.
C’est d’une voix pleine d’espoir qu’il se référa au plan de Fan-Ming afin de nous pointer les zones de défense déjà délimitées. Sur les chemins de gardes et sur les tours de guet seraient postés les trois cents archers secondés par deux cents piquiers. Et puis derrière la porte se trouveraient près de quatre cents cavaliers, prêts à intervenir si l’ennemi tentait une percée. Ceux-ci secondés par hommes à pied, munis d’épées. D’autres hommes seraient derrière les murailles et enfin une centaine de soigneurs resteraient en retrait afin de recueillir les blessés. Les esserothéens se positionneraient selon leur pouvoir alors que nous aventuriers de Yuimen serions libres de choisir l’endroit qui nous conviendrait.
Il acheva son discours en nous ordonnant de ne pas céder à la peur ou à la pression du nombre, mais surtout de ne pas avoir pitié d’eux, car eux n’en auront pas en retour. À l’écoute de cette dernière phrase, je baissai légèrement la tête. À ce moment, je sentais, à tort ou à raison, les yeux de Glanaë, dardés sur ma nuque.

Pour galvaniser ses troupes, il s’écria : Pour Fan-Ming ! Je ne fis pas partie des clameurs.
Il poursuivit avec un second cri : Pour Aliéanon ! Cette fois-ci, je criai de bon cœur.
Ces cris, ses encouragements avaient pour but de stimuler les troupes, d’encourager les soldats. J’en étais conscient, mais je sentais une certaine nervosité dans mes entrailles. Au loin, dans la plaine on entendait le cor des garzoks résonner. Je ressentais une peur considérable. J’en étais conscient, mais je ne la laissai pas transparaître, je me servirais de celle-ci pour canaliser ma force et mon courage.

Le premier à s’avancer fut Xël, succinctement, il expliqua son choix, occuper la muraille sud-Est, accompagner de Finarfin Seuillée.

Le prétentieux Endar fut le second à s’exprimer, contestant sur certains points le plan établi par Chigiru et ses officiers gradés. Puis il annonça vouloir occuper la muraille sud-ouest, souhaitant la compagnie d’ Egregor. Il proposa aussi l’utilisation de cornes de brumes, ce qui s’avérait une bonne idée. Moins catégorique que Chiguri, il proposa de faire des prisonniers au lieu de tuer tous les ennemis. Une fois de plus, je sentis le regard de Glanaë planer sur ma nuque. Sa conclusion me plut et me poussa même à réviser l’opinion que je m’étais fait de lui. Il précisa qu’Aliéanon devrait revenir à ses uniques propriétaires et le premier parla de la menace qui planait sur nous : le réveil des titans. Sur ces deux derniers points, je partageais entièrement son point de vue.

La troisième à partager ses idées fut une guerrière encapuchonnée dont le bas du visage était protégé. Ses yeux d’un beau bleu de la dénommée Charis Kel Asheara attirèrent mon attention. Cette dernière proposa de placer les sorciers de feu à des endroits stratégiques sur les tours, puis annonça qu’elle occuperait la muraille Est.

Ce fut au tour d’Azra de s’approcher proposant de rejoindre Xël sur la muraille sud-Est qu’il jugea importante puisque protégeant l’infirmerie. Il demanda à son tour l’aide d’Egregor malgré la demande d’Endar. Malgré, la rancune que je conservais à son égard, force m’était d’admettre que ses idées étaient bonnes.

Je m’avançai à mon tour du plan, décidé plus que jamais à mettre tous les efforts pour remettre Aliéanon à ses habitants et je pointai la zone qui n’avait pas encore été choisie.

« Pour ceux que je ne connais pas encore, je me prénomme Mathis. J’opterai pour la muraille ouest. Pour me seconder, j’aimerais bien pouvoir compter sur le maître d’armes. Sa sagesse pourrait m’être nécessaire afin de ne pas prendre des décisions déplorables une fois sur le champ de bataille. »

Ce disant mon regard alla du maître d’armes à Glanaë.

«J’aimerais aussi bénéficier de votre présence Glanaë, mais je ne veux en aucun cas vous y contraindre. »

Lui laissant le temps de réfléchir, je poursuivis:

« Je solliciterais également la présence d’Arthès et Derena. »


Je me tournai ensuite vers l’ensemble des habitants d’Aliéanon.

«Ma force est généralement dans les idées, ainsi qu’au combat corps à corps ou avec armes. Si vous pensez que vous aptitudes peuvent compléter les miennes et celle de mes camarades, n’hésitez pas à me rejoindre. Seuls vous connaissez le support que vous pouvez m’apporter. »

Serait-ce le fait des discours des autres, ou bien le mien ? Mais quoi qu’il en soit, ma volonté de vaincre avait pris la place à la peur, et j’en étais bien satisfait.

(((2 222 mots)))

((( Muraile Ouest zone 5
choix : Arthès, Derana, Glanaë, le maitre d,armes et tout ceux pensant être utiles )))

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 8 Juil 2016 14:49 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Le dragon nous répond et refuse de me combattre, prétendant que j'ai tenté de l'assassiner lors de pourparlers. Il a bien tenté de me faire tuer par toute son armée, on est quitte.

"Des pourparlers ? Ah, c'était ça ? Désolée, j'ai juste vu une tentative de manipulation par un triste sir." ricané-je à moitié pour moi-même.

Après avoir répondu aux autres, il finit par nous expliquer que c'est lui qui va mener une partie de l'armée de Vallel face à nous. J'hésite, vraiment. D'un coté, soit Vallel est un sombre crétin qui a plein de troupes à gaspiller en les offrant à un général juste capable de les faire tuer... soit ce dragon est très persuasif, même envers Vallel. Enfin, il nous faudra compter sur cette donnée volante lors de l'assaut, qui risque de mettre à mal nos harpies.

Nous regardons Naral Shaam s'envoler et dans mon esprit, Astinor soupire avant de nous tourner vers le Roi Ejude juste à coté de moi :
"J'voulais vous d'mander... La viande elle reste mangeable, si on utilise vot' dague ?"

La réaction de la royauté elfique brise son masque impassible pour nous regarder étrangement, je dois vraiment donner l'impression de venir d'une autre planète avec un alter ego comme celui-ci.
"Nous n'en avons jamais fait l'expérience. Nous n'utilisons pas ce poison à la légère."

"Hum. Dommage. J'aurais bien voulu goûter sa viande à c'foutu dragon. J'parie qu'ça s'bouffe bien en brochettes." grommelle alors la panthère en utilisant ma gorge.

Nous nous avançons sur la colline, là où se trouvait le dragon, quelques minutes plus tôt. En face de nous, une armée nous attend, comme prédit par l'écailleux. Je descends d'Harniän et commence à dessiner le plan à même la neige. Distant d'environ un kilomètre, nous avons des chevaucheurs de sangliers, des fantassins de chaque coté, entre eux et les suidés, des horreurs de chairs; devant les piétons, des chiens affreux. J'ai déjà entendu parler par Nuilë des créatures de Vallel, mais c'est la première fois que je contemple ces monstruosités de mes propres yeux. Derrière les sangliers, ça doit être un bataillon d'arbalétriers, hautement dangereux pour nos dames volantes. Et derrière un campement, immense, celui de la véritable armée de Vallel, celle qui doit déjà assiégé Fan-Ming.

Réfléchissant rapidement aux aventuriers qui normalement sont à Fan-Ming, je décide de prévenir Mathis, qui était sur les murailles, lui dire que les renforts arrivent. Serrant la dernière pierre qui me reste dans la poche :

(Nous arrivons par le Sud. Quasiment six milles archers, cavaliers et fantassins, deux cent harpies. Naral avec une armée entre nous et vous, on s'en charge et on arrive. Ejude, Sheela d'Argentar et Astidenix ont chacun une pierre de vision.)

Se regroupant autour du plan au sol, Sheela d'Argentar nous pose La question importante, celle de la stratégie. Ejude reste muet et Astidenix se contente de nous expliquer nos forces et nos faiblesses face à l'ennemi qui nous attend. Mais toutes les hautes têtes des dirigeants se tournent vers nous autres, comme si nous étions des prodiges de guerre.

Karz regarde quant à lui le dragon, négligeant un quelconque plan. Le traître veut faire ses preuves et va vouloir s'occuper de Naral en personne, ça me convient, j'irais l'aider au besoin, mais mes pouvoirs pourraient être utiles aux autres en attendant.

(Bordel, j'aurais dû faire l'école militaire, moi, pas la sylviculture.)
(Laisse-moi faire. La baston, j'connais !)

Sans me soucier des regards de ceux qui ne sont pas au courant de ma double forme, je récupère l'apparence d'Astinor, ça lui permettra de causer plus aisément sans que ma gorge me gratte durant plusieurs heures. Je sens mes oreilles se décaler sur le haut de la tête et, passé le diadème prendre une forme ronde et duveteuse. Le reste de mon corps se modifie aussi, laissant apparaître un museau animal et une couche de poils noirs pas désagréable avec le temps qu'il fait.

"Bon, l'soucis, ce sont les cabots. Sont moches, et z'ont de trop grosses dents en effet. Faudrait les occuper, les divertir. Faudrait des fous, prêts à jouer les appâts pour les attirer vers des pièges ou des archers, enfin l'genre de trucs qui les vireraient un bon coup. Quelqu'un a une idée ?"

(((753 mots)))

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 8 Juil 2016 15:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 23 Fév 2010 16:11
Messages: 6816
Localisation: Quête 30 - Aliaénon
Le plan d'Alistair s'avéra plus compliqué à mettre en place que prévu, car le capitaine estimait l'arrivée des troupes ennemies à moins de deux heures. Il suggéra cependant de faire fondre la neige des plaines pour leur mettre les pieds dans l'eau. Les Cadi Yangin feraient certainement l'affaire.

A côté de lui, Loona regardait Triman d'un œil noir. Il avait voulu les vendre à Vallel, après tout, et ainsi signer leur mort à tous sans le moindre remord. Une tentative de génocide exécutée sans la moindre hésitation. Alors que l'Ouessien expliquait les propriétés de ses étranges soldats, et décidait de leur position avec le Capitaine Chigiru, Alistair attira la belle Esserothéene à l'écart.

« Je sais que tu le hais, et à raison, mais nous avons besoin de sa troupe. Je ne lui fais pas confiance, ceci-dit, il a pactisé avec Vallel une fois, qui sait ce qu'il a fait pour sortir des griffes de Naral lorsque nous sommes partis. C'est pour cela que je lui proposerai de nous accompagner lorsque la bataille commencera. Je me placerai certainement au dessus des portes, pour avoir une vue d'ensemble, donc il acceptera sûrement, pour mieux répartir ses troupes. Je suis désolé de t'imposer sa présence, mais l'on dit qu'il faut garder ses ennemis plus proches encore que ses amis. De cette manière, je pourrai intervenir au moindre signe d'entourloupe, et, qui sait, lui plonger une dague dans le bulbe rachidien s'il nous trahit bel et bien. »

Elle opina gravement du chef, et il laissa une légère pause flotter avant de continuer. Ce qu'il avait à dire était quelque peu délicat : il ne connaissait Loona que depuis peu, et ne savait rien sur ses positions concernant le meurtre et la vengeance. En fait, il la voyait difficilement comme une criminelle en puissance. Mais il s'agissait de l'homme qui avait failli condamner son peuple à l'extinction. Aussi prit-il des gants, mais décida-t-il de bien aborder le sujet.

« Lorsque tout sera terminé, que nous n'aurons plus besoin de lui, voudras-tu que je l'empêche définitivement de vous faire plus de mal, à toi et ton peuple ? »
« Nous verrons comment il se comporte aujourd'hui, » répondit-elle.

Ce fut au tour d'Alistair de hocher gravement la tête. Ainsi, elle laissait à cet homme une chance ? Ou espérait-elle seulement qu'il commette une erreur pour que le voleur ait une bonne raison de lui trancher la gorge et qu'elle n'ait pas à culpabiliser d'avoir elle-même été à l'origine du décès d'une personne se présentant comme leur allié ? Dans tous les cas, l'assassin se tiendrait prêt à mettre fin aux jours de Triman. Après tout, même sans l'influence de Loona à ses côtés, il ne portait pas forcément l'Ouessien dans son cœur.



Après cela, tous furent rassemblés là où serait l'état major du siège, entre les portes de la ville et la montagne dans laquelle était encastrée la cité. Gradés, étrangers et Yuiméniens furent donc réunis en ces lieux pour entendre le plan d'action de ce qui serait certainement la bataille finale de leur aventure, le dernier espoir avant l'invasion de Vallel sur Oranan, le dernier rempart avant la plus grande victoire Oaxienne depuis le retour de la Reine Noire. La défaite serait catastrophique pour Nirtim, ou tout du moins pour ses dirigeants. Mais ce n'était pas ce qui préoccupait le plus Alistair. S'il n'était pas particulièrement emballé par une domination d'Oaxaca sur ce continent, les conséquences seraient bien moindres pour lui. Non, son refus de défaite, son envie de victoire, résidait dans tout autre chose, de bien moins glorieux, de bien moins louable. Le simple désir de se faire un nom dans le monde. De voir ses louanges chantées jusqu'à Tulorim, où ses exploits seraient garants de ses compétences, où l'on lui ferait confiance pour renverser le rapport de force et faire cesser l'oppression des groupuscules majeurs de la criminalité Tuloraine envers ses bandes plus modestes. Le pouvoir, donc. Le pouvoir et, bien sûr, la fierté. La fierté de jouer un rôle majeur dans la victoire d'une bataille perdue d'avance. Car tout, chez lui, était lié à l'orgueil. Ce besoin incessant de prouver qu'il était le meilleur. Et quoi de mieux, pour cela, que de briller de milles feux aux yeux de tous. Il avait longtemps cru que son salut se passerait dans les simples sphères illégales de Yuimen, mais un tout nouveau monde s'offrait à lui. Il ne perdait pas de vue l'idée de bâtir son empire criminel, le plus grand et puissant de l'histoire, mais un nouveau but s'était insinué à travers celui-ci : il serait quelqu'un de reconnu. Pas seulement chez les pauvres et les brigands, pas seulement chez les voleurs et les receleurs. Mais partout dans le monde, il serait reconnu comme une personne qui compte, qui importe. Comme quelqu'un qu'il ne faut pas froisser, ou au contraire qu'il faut affronter. Et lorsque ce serait chose faite, il marquerait son nom dans l'histoire d'une encre indélébile. C'était là sa nouvelle motivation pour humilier l'armée de Vallel, qui était sur le point de perdre une bataille gagnée d'avance ; pour sauver l'armée de Fan-Ming, qui était sur le point de gagner une bataille perdue d'avance. Ca, et les belles courbes de Loona.

Alistair observa les acteurs de cette escarmouche à venir. Il y avait les capitaines de l'armée régulière, tous vêtus de la même armure typiquement Ynorienne si l'on omettait la couleur du crin de leur casque, ainsi que Chigiru, qui serait le général de cette guerre. Les autres, cependant, étaient tous originaires d'ailleurs, et ils étaient nombreux. La belle hinïone que le voleur avait rencontré quelques jours plus tôt était là, accompagnée d'une magnifique femme aux cheveux blancs. Charis était également présente, avec Ibn Al'Sabbar, ce qui semblait vraisemblablement être un autre membre des Cadi Yangin ainsi qu'une femme plus voilée encore que la Yuiménienne. Etaient également là l'homme masqué, Mathis, Xël, Eva ainsi qu'un shaakt que l'assassin n'avait pas souvenir d'avoir déjà rencontré. Finalement, quelques Esserothéens, ceux qu'il avait rencontré en premier, ainsi que trois Ouessiens étaient là, accompagnés de deux hommes serpents à l'aspect peu engageant. Lorsqu'il fut certain que tous l'écoutaient, Chigiru prit finalement la parole.

Alistair se concentra, ne voulant pas en louper une miette. Il fallait qu'il engraine toutes les informations possibles avant le début de la bataille, pour être le plus efficace possible. Le discours du Capitaine débuta sur la présentation, peu optimiste, de la situation. Des garzoks et sektegs en net surnombre, des rats géants montés par ces derniers, des créatures insensibles aux attaques physiques, des armes de siège, et, pour couronner le tout, Vallel en personne, l'un des êtres les plus puissants encore vivant. Ou plutôt de nouveau vivant. Effectivement, le tableau dressé était sombre. Mais un siège était toujours quelque chose de particulier, le père adoptif du voleur le lui avait appris. A nombre égal, il était pratiquement impossible d'en gagner un contre une cité fortifiée pourvue des réserves adéquates. C'était un avantage certain qu'ils possédaient comparés à l'armée ennemie. Et comme pour souligner les pensées du voleur, Chigiru enchaîna sur leurs propres dispositifs. Ainsi y avait-il des piques le long de toute la muraille extérieure, qui empêcherait les rats d'y grimper ; sur le chemin de ronde, des fûts d'huile avaient été mis à disposition des archers ; sur les plaines, des fosses avaient été creusées pour ralentir l'arrivée des engins de siège ; enfin, une barrière magique avait été dressée, et si elle ne serait plus active lors de la bataille, elle pourrait être réactivée au moindre danger encouru par la cité. Ce dernier point, cependant, ne rassurait pas le moins du monde Alistair. Au vue de la prudence excessive de Tsukiko, ainsi que de sa paranoïa, il craignait que les barrières ne soient remises au moindre petit problème, empêchant l'utilisation de la meilleure armée de leur camp : la magie. Il fallait donc faire en sorte que cette dernière ne soit pas utilisée contre eux, au risque de mener une bataille purement physique et donc perdue d'avance devant un tel rapport de force.

Après cela, ce fut au tour de la répartition des hommes d'être annoncée. Chigiru désigna la carte devant lui, représentant le plan de la cité, et en désigna les zones tour à tour en continuant son discours. Les archers seraient répartis tout le long des chemins de garde et dans les tours de guet, sur les murailles étaient deux centaines de piquiers, quatre cents cavaliers attendraient derrière les portes, ainsi que trois cents épéistes qui attendraient, eux, une entrée dans la cité des troupes ennemies. Cents bretteurs de plus attendraient derrière le mur ébréché, au cas où ce dernier céderait. Finalement, les derniers hommes se tiendraient prêts à recueillir d'éventuels blessés, qui seraient confiés aux cent soigneurs présents, à l'infirmerie. Les sorciers du feu, quant à eux, seraient avec les archers pour user de leur magie, et les Esserothéens devraient trouver leur meilleur position seuls, ou avec l'aide des Yuiméniens, selon leurs pouvoirs. Ces derniers, et cette marque de confiance fit presque froncer les sourcils d'Alistair, seraient en charge, avec les capitaines, des sections qu'ils choisiraient de défendre.

Après quelques cris de guerre, plusieurs aventuriers prirent la parole tour à tour pour apporter leur pierre à l'édifice. Xël fut le premier à prendre la parole, déclarant qu'il s'occuperait du mur Sud-Est avec l'Esserothéen nommé Finarfin. Vint le shaakt, qui déclara quelques bêtises militaires, précisant qu'il n'aurait pas mis les piquiers en défense des archers... et aurait donc laissés ces derniers à la merci des rats géants grimpeurs, si ceux qui parvenaient à se faufiler... avant de déclarer s'occuper du mur Sud-Ouest. Il mentionna une histoire de titan qui fit quelque peu tiquer Alistair, avant de se retirer pour laisser la parole à Charis. Cette dernière proposa de répartir les Cadi Yangin à sa manière, et de prendre le mur Est. L'homme masqué se présenta finalement comme s'appelant Azra, et déclara avoir repris la cité d'Esseroth. Intérieurement, l'assassin grinça des dents : il ne fallait pas que cet homme étrange lui vole la vedette auprès de Loona. Il déclara qu'il soutiendrait Xël à la muraille de la brèche, et tenta de convaincre un autre Esserothéen de le suivre à la place de celui qu'il appela Endar, le shaakt. Pour terminer, Mathis proposa de prendre Glanaë, Arthès et une certaine Derena avec lui pour occuper la muraille Ouest. Quand il eut terminé, Alistair se tourna vers Loona, à la recherche d'une dernière information avant de s'avancer à son tour.

« Connais-tu le nom de l'Esserothéen capable de manipuler la foudre ? » demanda-t-il à voix basse.
« Oui. Il s'appelle Gleen. »

Son information en poche, l'assassin prit la parole d'une voix forte, pour que tout le monde l'entende.

« Je me nomme Alistair. Tout d'abord, sachez que rien que les garzoks et les sektegs en face de nous sont plus de quarante mille. Sans compter, donc, les rats et ces créatures d'ombre insensibles au fer. De notre côté, et si j'ai bien compté, environ mille-cinq-cent hommes. Mais au bout des plaines Ynoriennes, plus de cinq mille hommes viennent dans notre direction pour nous venir en aide. Ces chiffres peuvent paraître dérisoires comparés à l'armée de Vallel, ils peuvent vous donner l'impression que nous allons nous faire écraser sans opposer la moindre résistance, et pourtant je pense que nous allons vaincre. J'ai combattu auprès de mon père, général d'une armée indépendante, pendant toute mon adolescence, et si les escarmouches auxquelles j'ai assisté n'étaient en rien comparables à celle que nous nous apprêtons à livrer, il y a cependant quelque chose que j'ai appris durant ces années : c'est qu'il ne faut jamais sous-estimer un siège. Alors qu'ils ne pourront rien faire d'autre qu'avancer, pour nous atteindre, nos flèches les transperceront par centaines, nos magiciens les carboniseront et nos tranchées les ralentiront. Lorsqu'ils seront enfin là, il leur faudra transpercer nos défenses, et pendant ce temps ils continueront de mourir sans nous occasionner le moindre dommage. »

« Mais ce n'est pas tout ce que j'ai vu. J'ai aussi – et surtout - vu comment nous avons vaincu à Andel'Ys un ennemi en surnombre qui nous tendait une embuscade et que nous devions assiéger. J'ai vu nos plans et nos sorts terrasser un ennemi qui possédait tous les avantages que nous avons aujourd'hui : ils nous prenaient en tenaille et avait des remparts pour se défendre ; mais ils avaient des géants et des otages. Pourtant nous avons vaincu. Et aujourd'hui, nous sommes mieux organisés, mieux préparés. Cette bataille est certes perdue d'avance. Mais pas pour nous, pour Vallel qui nous a sous-estimé, qui a cru que le nombre vaincrait sans la moindre hésitation, et qui ne voyait en nous qu'une menace secondaire et anodine. »

« Pour ma part, j'irai superviser les opérations depuis le haut des portes de la ville (1a). Ainsi, je pourrai rapidement venir en aide à n'importe quelle muraille, ainsi qu'aux cavaliers au bas des portes. De plus, Dame Loona ici présente pourra se servir de son pouvoir de manipulation des ombres pour tendre des embuscades à l'aide de nos fantassins. Messires Cadi Yangin ? » appela-t-il finalement en se tournant vers les deux sorciers du feu. « Sur les conseils du Capitaine Chigiru, j'aimerais également disposer de quelques uns des vôtres pour faire fondre la neige des plaines et laisser nos ennemis baigner dans de l'eau. Ainsi, l'Esserothéen nommé Gleen, manipulateur de foudre, pourrait électrocuter un grand nombre de garzoks s'il daignait m'accompagner. Messire Triman, je pense également que votre place est là-haut avec nous, où vous pourrez disposer d'une vue d'ensemble, pendant que vos alliés se mettront aux murailles les plus proches pour relayer les informations le plus rapidement possible. »

Il arrêta finalement son regard sur Glanaë et Simaya, deux magnifiques femmes dont il aurait très certainement besoin des services. La première s'était d'ailleurs vicieusement insinuée dans l'un de ses rêves une nuit plus tôt. Et, de ses beaux yeux vairons, elle était à l'origine d'une gaffe à l'encontre de Loona qu'il avait réussi à transformer en un joli rougissement des joues.

« Quant à Mesdames Glanaë et Simaya, je pense également qu'elles seraient plus utiles au centre de l'escarmouche, au-dessus des portes. Ainsi la première pourrait tromper une plus large proportion d'ennemis avec ses pouvoir, et la seconde pourrait à la fois accourir là où elle serait la plus utile, mais également amplifier l'électrocution provoquée par Gleen, tuant certainement un grand nombre de nos ennemis d'un seul sort. »

« Pour Aliaénon, et pour Yuimen ! » conclut-il finalement d'un ton solennel.

Certes, il se moquait bien de Yuimen, ou du moins de ses habitants, et encore moins d'Oranan qui serait dans un premier temps la seule vraie touchée par une défaite en ce jour, mais après un tel discours, il ne pouvait décemment pas finir sans une petite touche unificatrice. Et puis, sauver le monde d'origine de la belle à ses côtés était définitivement un bon point, peut-être même meilleur que celui évoqué plus tôt par le dénommé Azra, qui avait délivré leur cité. Après tout, quel en serait l'utilité si les troupes de Vallel régnaient à tout jamais en ces lieux ?

Il s'apprêta donc à partir pour les portes de la ville, accompagné, il l'espérait, de Loona, Glanaë, Gleen, Simaya, Triman et plusieurs Cadi Yangin.



(((2 561 mots)))

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 8 Juil 2016 16:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 28 Juin 2012 18:15
Messages: 686
Localisation: ~Quête 35~
~Auparavant~

~121~



Si j'avais le moindre doute sur les intentions de Shaam, les réponses qu'il apporte aux diverses interventions des nôtres les dissipent. De nouvelles provocations, comme s'il avait été bafoué, lui, le perfide manipulateur qu'il est. Il refuse son duel à Lothindil, semble dire que l'être blond et porteur d'une étrange main mécanique qui a voyagé avec nous est un traître. Cependant, je n'ai pas lieu de m'appesantir sur ses déclarations qu'il annonce son plan : nous arrêter. Ganko émet un hennissement rageur, comme si la voix du reptile l'avait agacé.

Je demeure stoïque, malgré la pensée que ce Dragon semble empli d'amertume. Il a de quoi. Si le Seigneur Vallel lui a fourni de nouvelles troupes, c'est qu'il a du s'en retourner lui avouer son échec. Les ynoriens ont un regard assez critique à ce sujet. Je n'ose à peine imaginer l'humiliation pour cet arrogant personnage. Après tout, il a manié les mots pour diriger ce qui a fini en fiasco à Andel'Ys, et a même conduit l'ancien bras droit d'un des Treize à la mort. Le voilà donc cantonné à nous servir d'obstacle, pendant que le gros de l'armée progresse vers notre colonie. Il reprend son envol, décidé cette fois à se joindre au combat.

À la suite de mes alliés, je pousse ma monture sur la butte qui nous permet de voir ce qui nous attend. Une formation symétrique. Deux grosses formations d'infanterie encadrent un lot de silhouettes difficiles à voir, ainsi qu'une cavalerie étrange. Après les loups de l'arène, des sangliers, au-devant d'un contingent d'arbalétriers. Et en première ligne, devant l'infanterie, de gigantesques molosses. Moins nombreux, mais dont la chair reflète des éclats lumineux. Et ces opposants se tiennent de pied ferme entre nous et ce qui semble être le campement vide de l'armée noire.

Comme le reste de l'Etat-Major, je mets pied à terre et observe Lothindil tracer une représentation des forces en présence dans la neige. La Reine s'adresse à nous, demandant quelle stratégie adopter. Le Seigneur Astidenix enchaine. Leur cavalerie est lourde et peut mettre à mal une charge, comme leurs chiens pourraient briser celle de la cavalerie en se ruant dans les jambes des chevaux. Leurs attaquants à distance neutraliseraient nos harpies, et nous ignorons ce que les êtres informes peuvent représenter comme menace. Le soi-disant traître n'y prête guère attention, ses yeux étranges rivés sur la sombre silhouette du Dragon. Il semble avoir une idée derrière la tête, et surtout la volonté d'en découdre avec lui.

Astinor fait subitement son apparition, la panthère ne perdant pas de temps. Elle pointe les molosses comme source première de problème, demandant si des fous seraient prêts à jouer les appâts pour les distraire.

"Le plus simple serait de provoquer ces créatures. Un contingent de cavaliers en-avant d'une troupe d'archers, qui soit assez important pour inciter les bêtes à attaquer, mais pas suffisant pour que l'infanterie bouge. Une fois les archers à distance de tir, les cavaliers peuvent faire ce mouvement... "

Je ploie un genou, et indique ma pensée de l'index, puis la corrige en usant mes deux mains en un mouvement symétrique.

"Partir devant, en simulant une charge contre les molosses, mais pas au maximum de la vitesse des montures. La férocité visible de ces quadrupèdes les poussera certainement à venir à la rencontre des chevaux. Mais avant d'être à portée des crocs, il nous sera possible de briser la charge, et bifurquer vers l'extérieur."

Je jette un bref coup d’œil à la plaine qui nous attend et reporte mon regard violet sur le plan.

Modérer la vitesse avant permettra aux chevaux d'avoir le pied sûr, puis la force de galoper assez vite pour demeurer hors d'atteinte. Les bêtes seront alors exposées à nos archers, peut-être même confuses quant à leur cible, ou encore victimes du terrain si, elles, se lancent à pleine vitesse. Et dans l'éventualité où les bêtes ignoreraient les chevaux pour charger nos archers, le groupe de cavaliers pourrait revenir sur elles, et les prendre de flanc.

Je me redresse, réfléchissant un instant, puis avise la panthère.

"Je pencherai pour une menace d'environ cent ou cent-cinquante cavaliers, appuyés par une centaine d'archers, agissant de la même façon des deux côtés... Je suis volontaire pour prendre la tête d'une charge. Et si jamais les molosses réagissent différemment, je pourrai gagner du temps avec ma magie. Mais les archers seront exposés à un assaut de cavalerie adverse. Peut-être placer de l'infanterie en opposition pour les en dissuader ? "

Molosses et sangliers demeurent des animaux, et sur Aliaénon, le sort d'apaisement a même endormi le jeune Kar'Thal. Il est probable que cela se reproduise.

J'attends le retour de mes compagnons d'arme, anxieux. C'est la première fois que je participe à une bataille rangée, et si mes pouvoirs lumineux me pousseraient en temps normal à rester en arrière, la frustration de voir les autres se battre et risquer leur vie sans moi m'en dissuade.



_________________


Dernière édition par Kiyoheiki le Ven 8 Juil 2016 19:44, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 8 Juil 2016 18:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 27 Oct 2010 20:28
Messages: 6658
Localisation: :DDD
Naram rit d'arrogance, et désigna l'assemblée devant lui comme une association de traîtres, de menteurs et d'hypocrites, qui se parent de belles intentions, mais n'hésitent pas à poignarder dans le dos pendant les pourparlers. Cette dernière pique était adressée en particulier à Lothindil, qui balaya ses accusations avec un sourire en coin :

- Des pourparlers ? Ah, c'était ça ? Désolée, j'ai juste vu une tentative de manipulation par un triste sire. gloussa-t-elle.

Il se tourna ensuite vers Karz, et fit savoir qu'ils étaient jadis dans le même camp, avant que l'homme mécanique ne retourne sa veste. Puis enfin, il acheva son discours, et prit son envol dans les cieux précédé d'un nuage de poussière aveuglant.

- ... Ainsi, si je suis ici, ce n’est pas pour vous entendre couiner, mais plus pour vous mettre en garde, et me présenter à vous. Car c’est à moi que Vallel a confié la mission de vous arrêter, avec de nouvelles troupes toutes fraiches. Je suis bon joueur, messires, je me devais de vous prévenir. Et cette fois, je serai là. avait-il annoncé.

Le jour suivant, les aventuriers purent confirmer les menaces du Dragon Mauve. Au sommet d'une colline qui dominait la plaine enneigée, les alliés pouvaient voir l'armée que Naral avait annoncé, postée devant un campement déserté. Une armée de garzorks et de sektegs, dans une formation symétrique, dirigée vers le sud afin de stopper leur avancée. Ils avaient pour ce faire réuni une troupe de cavaliers montés sur des phacochères géants parés d'acier, entourée de deux grandes troupes d'infanterie orque, eux-même devancés par des espèces de créatures difformes et massives à l'allure canine, à la mâchoire assez grande et puissante pour arracher les pattes d'un cheval en un clignement d’œil. Une petite légion d'arbalétriers surveillaient l'horizon à l'arrière, prêts à foudroyer de leurs carreaux les assaillants. Enfin, d'autres silhouettes, insondables et mystérieuses, mais sans en douter monstrueuses, attendaient leur heure, cachées parmi les troupes ennemies.

Vallel était, parmi les 13 lieutenants d'Oaxaca, le maître de la chair, et il était à l'origine de nombre de créatures immondes lâchées sur Yuimen. Il y avant sans doute davantage de ses créations qui se préparaient à fondre sur les murs de Fan-Ming.

Du côté des alliés, il y avait pratiquement tous ceux qui avaient participé à la bataille d'Andel'ys. Certains aventuriers étaient partis sur les montures volantes pour rejoindre Fan-Ming en avance, mais il leur restait un mage d'exception en la personne de Thensoor Val'Crooh. Certains aventuriers semblaient aussi capables de magie, comme la jeune elfe qui avait raillé Naral. Cette dernière, curieusement, s'était mise à parler à une petite gemme bleue, et laissait entendre des mots comme "Sud", "six mille", "archers et fantassins"... "pierre de vision". Il avait également entendu les noms d'Ejude, Sheeala et Astidenix, les chefs de leur armée. Puis sans prévenir, elle avait changé de forme. Ses atours frêles et sylvestres avaient laissé place au pelage noir et duveteux d'une panthère féroce et humanoïde. Lorsqu'il vit cette transformation soudaine, Heartless s'était figé, croyant qu'un des monstres ennemis s'était mêlé à leur rangs et attaquait sans crier gare. Mais ce n'était que le deuxième visage de Lothindil, caché derrière son aspect enfantin.

La question s'était posée : comment organiser les troupes face à celles de Naral ?
Astidenix, en bon chef de guerre, fut le premier à parler. Il remarqua à quel point la manière dont le mur d'ennemis était formé empêchait toute approche trop direct ou trop hâtive. Les chiens feraient choir les montures, les sangliers sektegs faucheraient les soldats à pied, et Naral lui-même, qui patrouillait le ciel sous sa forme de Dragon Mauve, constituait un grand danger pour les harpies, sans compter sa puissance magique encore insondée.

La panthère bipède commenta sur le problème des chiens de Vallel. Sa voix, mais aussi sa personnalité, semblait différente de celle de l'elfe qu'elle avait remplacée. Tout était différent, de son ossature à son discours.

- Bon, l'soucis, ce sont les cabots. Sont moches, et z'ont de trop grosses dents en effet. Faudrait les occuper, les divertir. Faudrait des fous, prêts à jouer les appâts pour les attirer vers des pièges ou des archers, enfin l'genre de trucs qui les vireraient un bon coup. Quelqu'un a une idée ?

Kiyoheiki se rangea de son côté, précisant son plan. Il suffirait d'une troupe de cavaliers téméraires, avançant à la foulée, pour exciter la soif de sang apparente des chiens mutants. Une fois pris en chasse, il leur suffira de bifurquer au galop pour les attirer dans la ligne de mire des archers. Il se proposa lui-même pour mener la charge.

Je pencherai pour une menace d'environ cent ou cent-cinquante cavaliers, appuyés par une centaine d'archers, agissant de la même façon des deux côtés... Je suis volontaire pour prendre la tête d'une charge. Et si jamais les molosses réagissent différemment, je pourrai gagner du temps avec ma magie. Mais les archers seront exposés à un assaut de cavalerie adverse. Peut-être placer de l'infanterie en opposition pour les en dissuader ?

Heartless était resté à l'écart, prêtant seulement une oreille discrète aux discussions stratégique qui prenaient place à l'aube d'une nouvelle bataille. Son regard se posa sur Honoka, de loin. Il pensa à la manière dont il avait quitté Fan-Ming. Il la voyait mal mourir dans les murs de sa ville. Il pouvait supporter la mort de soldats dévoués à une cause stupide, mais cette fille-là, et tant de gens comme elle, piégés dans les murs d'une cité vouée à la chute, ce serait simplement du gâchis. Il ne souhaitait désormais rien de plus que de rentrer dans son monde, mais sa conscience lui hurlait d'emmener le plus de gens possibles à l'écart du combat. Si il voulait accomplir quoi que ce soit, cependant, il n'avait d'autre choix que de dépasser le barrage du Dragon Mauve.

Son regard erra ensuite vers Karz, solitaire et pensif. Il venait de parler avec la Reine des Harpies, et son attention semblait focalisée sur l'insolent volatile qui décrivait des cercles au dessus de son armée. Ils avaient l'air de se connaître.

Le pirate approcha l'homme de métal, le rejoignant dans sa contemplation de l'ennemi à venir. Il s'adressa à lui avec un sourire en coin qui lui donnait un air toujours aussi détestable, mais aussi défaitiste.

- Naral Shaam... Quand j'étais à Andel'ys, je m'étais éloigné du combat pour venir le chercher. Pour lui parler. Ça peut paraître bizarre, mais quand j'entends tous ces hypocrites brailler à propos d'alliances, de pactes, de trahisons, tout ce cirque pour dire à quel point les oaxiens sont des envahisseurs barbares et indignes... j'ai juste envie d'écouter ce qu'ils ont à dire. Il avait l'air remonté, l'oisillon, quand il vous a appelés des traîtres, vous aussi. Je me demande ce qu'il a à gagner en jouant les généraux de Vallel, qu'est-ce qu'il peut bien chercher. Bah. Maintenant je m'en fiche. Après ce que j'ai vu ces derniers jours, j'ai juste envie de rentrer chez moi. Enfin... Yuimen quoi.

Il marqua une pause, pas vraiment sûr de ce qu'il voulait dire, puis repris.

- Bref, j'ai trop parlé. Mais il parait que t'étais de leur côté avant, non ? Dis-moi, c'est comment là-bas ? Pourquoi tu t'es barré ?

_________________
Image


Dernière édition par Heartless le Sam 9 Juil 2016 19:51, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 8 Juil 2016 18:43 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Très vite des clans se forment dans l'état major, Karz parle à l'écart avec Sheela d'Argentar, rejoint par le borgne. Kiyoheiki quant à lui continue sur l'idée de ma panthère, et se propose même pour mener un des groupes d'appâts. Une des tâches les plus risquées pour l'instant; même si je doute que l'un de nous soit réellement en sécurité aujourd'hui. Il trace avec ses mains la trajectoire que prendraient les diversions, et les deux groupes d'archers, ceux-ci seront trop vulnérables, il leur faudra des piétons, quoiqu'il arrive.

(Chaton, cent cinquante plus cent cinquante, ça fait combien ?)
(Trois cents cavaliers.)
(Ca nous en laisse encore plein, ça ?)
(Assez pour l'instant.)

"Moitié des piétons de Treeof d'chaque coté. Diversions donc cent cinquante cavaliers à droite, cent archers et moitié des piétons de Treeof. Pour vingt clebards. Ca devrait être bons pour eux."

Elle réfléchit quelques secondes, cherchant l'assentiment d'Astidenix et des autres. Puis pointe du doigt le coeur du dessin : les sangliers montés.

"Aux cavaliers alors. Pour chasser des sangliers, on use des lances et des arcs. Ejude, on va user tes piques et tes arcs là, au milieu. Faudrait p'tête un renfort aux elfes, parce qu'ils ont p'tête que du cuir sur l'dos, mais ils sont nombreux. Une idée ?"



(((753 + 231 = 984 mots)))

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 8 Juil 2016 19:41 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 28 Juin 2012 18:15
Messages: 686
Localisation: ~Quête 35~
~Auparavant~

~122~



À ma proposition, Astinor suggère de renforcer la diversion avec des troupes à pied. J'acquiesce. Avoir un renfort de l'infanterie pâle entre les sangliers et les archers peut s'avérer salvateur. De plus, cela peut ressembler à un mouvement de troupes plus crédible encore, et les fantassins peuvent également faire obstruction entre les archers et les molosses si ceux-ci nous ignorent, le temps que ma meute manœuvre. Je sens mon cœur battre un peu plus fort, mais m'efforce de rester concentré.

La panthère désigne la cavalerie adverse, décidant de mettre à contribution les forces elfiques. Piquiers et archers pour stopper une éventuelle charge des sangliers. Toutefois, cela semble peu, et Astinor semble en avoir conscience, puisqu'elle suggère un renfort aux elfes. Il est vrai qu'une fois la charge ennemie brisée sur les lances, il est probable que la plupart des armes de ce type seront dans le même état. Donc, pour appuyer les piquiers, il faut d'autres guerriers. Mais malgré l'imminence de la bataille, je redoute que Pâles et Elfes aient du mal à se coordonner et se faire confiance...

"Je suggère de placer la Compagnie Oméga en appui aux elfes. Si la charge ennemie se fait bien sur eux et est arrêtée par les piques, les cibles seront peut-être trop près pour que les archers prennent le risque de tirer. Il faudra probablement défaire les cavaliers à l'épée ou la lance courte."

Il nous reste donc à nous organiser pour combattre l'infanterie. Là aussi, les contingents garzoks étant divisés en deux, tenir contre eux et surtout les terrasser exige de faire au moins de même.

"Il reste encore deux menaces. Le gros de leur troupe, et le régiment d'arbalétriers. Nous pouvons diviser nos forces terrestres en deux groupes contre leur infanterie. Le reste des cavaliers, appuyé par les fantassins, les sabreurs, et les archers restants. Les contingents de diversion pourront les aider en harcelant les flancs ennemis, une fois les molosses écartés."

J'appose mon poing contre mon menton, avisant la troupe bien protégée des arbalétriers adverses. Leur présence comme celle du Dragon rend nos harpies inutiles. Tant que nos cavaliers ne pourront pas semer la panique dans leur rang, toute attaque par la voie des airs se soldera immédiatement par des pertes dans les rangs des Dames Pâles.

"Reste le problème des arbalétriers. Leur position pourrait les gêner tant que la cavalerie les précède, mais... Les atteindre demeure à mon sens la partie la plus difficile..."

Je laisse ma réflexion en suspend. Même en me concentrant, je doute ma ma lumière suffise. Trop de protection. Je lève alors le nez vers la panthère, puis avise brièvement nos autres compagnons. L'homme borgne et le blond se tiennent un peu à l'écart. Peut-être écoutent-ils malgré tout ?



_________________


Dernière édition par Kiyoheiki le Sam 9 Juil 2016 03:01, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 8 Juil 2016 22:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 18 Sep 2009 18:11
Messages: 7532
Localisation: Quête 35
Comme je m'y attendais, Naral est un enfoiré. Du bout des orteils jusqu'à la pointe de ses cheveux, l'elfe suinte la perfidie et la malice par chacun des pores de sa peau de taré. Et je me suis laissé berné l'espace d'un instant. Sa présence ici n'a rien d'aimable, ne laisse en rien présager la possibilité qu'il se batte à nos côtés. Non, il est juste venu nous provoquer, nous narguer, régler ses comptes et nous torturer en nous affirmant que si nous continuons notre progression, c'est à lui qu'incombe la tâche de nous stopper. Il en va même de son petit mot envers tout ceux qui lui ont adressé la parole, mettant en avant la couardise de l'elficus, ou encore ma faiblesse ou mon soi disant penchant pour la traitrise. Je ne cache pas ce dernier point, j'ai effectivement trahi Oaxaca et son armée...et c'est sans aucun doute la décision la plus sage, la plus intelligente que je n'ai jamais pris. Il est des mots prononcés qui me reste malgré tout en travers de la gorge. Insecte. Vermisseau. Sans honneur. Sans courage. Tout ceux là, sans réellement savoir pourquoi, je ne les tolère pas. Il est de notre devoir de lui prouver que nous ne manquons pas d'honneur et de courage. Il est de notre devoir de lui montrer ce que valent les soi-disant insectes. Il est de notre devoir de lui faire comprendre qu'il n'a pas choisi le bon camp, dès l'instant ou il a prêté allégeance à Sisstar dans le bagne d'Omyre...et j'en fais pour ainsi dire une affaire personnelle.

Je serai l'instrument de sa défaite, la cause de son trépas, l'origine de sa chute. Sergent contre Repenti. Dragon contre Archer mécaniquement modifié. Le Mal face au Bien. Dès l'instant ou Naral prend on envol, je ne cesse de le fixer, ne me concentrant sur rien d'autre que sur l'imposante masse écailleuse mauve qui lui sert de corps. A partir de maintenant, chaque fibre de mon corps es prépare à l'affrontement et chaque parcelle de mon cerveau s'active uniquement pour trouver le moyen de le vaincre. Je dois réfléchir vite. Ne pas omettre le moindre détail, ne pas laisser échapper la moindre information. Mon assaut se doit d'être parfait et létal. Autant pour moi, ma fierté et mes nouvelles résolutions, que pour le cours de cette bataille. Coupez la tête du serpent et son corps ne fera que gesticuler pitoyablement. Et tant qu'à marquer les esprits autant y aller à fond.

Réfléchir. Réfléchir. Alors que je continue d'observer le vol - majestueux, je dois l'admettre - du chien de Sisstar, je ne fais que réfléchir. Premièrement, je dois l'atteindre ce qui ne sera pas chose aisée. Deuxièmement, je dois lui porter un coup terrible. Tirer une vulgaire flèche, même précise, ne sera si suffisamment efficace, ni suffisamment impressionnant. Bordel! Réfléchis Karz. Qu'est-ce que j'ai à ma disposition ? Ma Magie ? Trop aléatoire sur Aliaenon. Des poti...Bordel mais bien sûr! Voilà comment je peux lui...faire payer son affront! Sans lâcher le dragon des yeux, j'esquisse un mince sourire quant à ce mauvais trait d'humour.

Mais bon, il me reste un problème. Comment atteindre cet enfoiré de lézard. Parce que c'est bien beau d'avoir trouvé le moyen de le mettre hors d'état de nuire, mais encore faut-il que je puisse l'atteindre pour mettre mon plan à exécution et aux dernières nouvelles, je n'ai que des yeux modifiés et des bras en métal, pas d'ailes au milieu du dos...des ailes...voler...Oui, ça pourrait marcher. Sacrément dangereux, presque suicidaire même, mais ça pourrait marcher. Oui, ça peut marcher, ça va marcher...ça DOIT marcher.

Regardant autour de moi, je repère assez vite la délicate Reine Sheeala d'Argentar. Reine des hommes pâles. Les hommes de ce peuple font partie des plus fiers guerriers qui m'ait été donné de croiser, mais pourtant, le plus impressionnant reste leurs femmes. Ces demoiselles n'ont absolument rien à envier à leurs homologues masculins, c'est même tout le contraire. A leur manière, elles sont bien plus surprenante. Pas de par leur maitrise martiale. Pas à cause de leur beauté, même s'il est vrai que ces dernières n'ont rien à envier aux femmes du Peuple de Wiehl, réputées pour être les plus belles qui peuplent nos contrées Yuiméniennes. Mais bel et bien à cause d'une caractéristique des plus incroyables. Ces femmes...Ces femmes ont la particularité de se transformer en créatures mi-humaines, mi-oiseau. Des harpies. Et si l'une d'entre elles a assez de folie et de courage pour m'accompagner dans ma périlleuse entreprise, mon plan sera finalisé.

Descendant de ma monture, je m'approche tranquillement de la souveraine, alors qu'au loin, j'entends vaguement mes compagnons, Lothindil l'elficus et Kiyoheiki le fier nabot Ynorien, préparer un plan de bataille. Je leur fais toute confiance. Une fois arrivé à hauteur de Sa Majesté la Reine Sheeala d'Argentar, je ne peux que rester ébahis devant tant de grâce et de beauté. Sa longue chevelure noire encadre délicatement et visage aussi fin que la plus pure des représentation de Yuia. Quand on la regarde, que l'on fixe ses yeux d'une étrange couleur rose, que l'on s'attarde sur sa peau semblant aussi douce que le satin ou encore sur ses lèvres d'un rose envoutant, on peine à croire qu'elle est capable de se transformer en créature aussi impressionnante que mortelle. Reprenant mes esprits et arrêtant ma contemplation, je m'incline légèrement avant de m'adresser à elle d'un ton relativement solennelle. Je n'ai pas vraiment l'habitude des courbettes, mais la demoiselle a quelques chose dans sa stature...une étrange aura qui force le respect et l'admiration.

"Votre Majesté, je me présente, je suis Karz archer de l'autre monde. Je viens humblement vers vous pour vous soumettre une requête. En effet, j'ai une idée, un plan pour nous débarrasser du dragon, mais j'aurais besoin des services d'une de vos consœurs. Agile, suffisamment forte pour me porter et...assez courageuse pour risquer sa vie à mes côtés. Pourriez-vous m'en présenter une s'il vous plait ?"

Elle me pose alors sur moi ses yeux sublimes dans lesquels il me semble déceler une forte détermination. Et c'est d'une voix calme, d'une délicatesse au diapason de son apparence, qu'elle me répond que c'est elle qui me guidera à travers les cieux pour que je puisse remplir mon objectif.

J'en reste pantois et je ne peux m'empêcher d'écarquiller les yeux, provoquant malgré moi, dans une perte de contrôle totale, un mouvement de mes pupilles qui accentuent ma vision et rapproche de mon visage, à toute vitesse...la poitrine de la Reine. Presque instantanément, le rouge me monte aux joues et je remédie tout aussi rapidement à cette situation gênante. Me laissant quelques secondes pour reprendre mes esprits, je n'en reste pas moins impressionné par la force de caractère de Sa Majesté. Son courage, l'abnégation dont elle fait preuve envers son peuple, sa détermination. Tout ça renforce l'admiration que je lui porte...Mais me fait douter également. Puis-je me permettre de mettre sa vie en danger ? De possiblement priver les Hommes Pâles d'une souveraine aussi proche de la perfection...Sans doute pas, mais je ne peux pas non plus me permettre de remettre en cause ses compétences. Si elle pense être la plus apte à combattre à mes côtés, qui suis-je pour la contredire ? C'est donc la voix pleine d'une fierté difficile à dissimuler que je lui réponds.

"C'est un honneur Votre Majesté. Et bien que mettre la vie de la reine face à un tel danger ne m'enchante guère, je fais confiance à votre jugement si vous estimez être la plus qualifiée"

Il va maintenant être temps de rentrer dans le vif du sujet, car les affrontements sont imminents et chaque seconde compte. Tout en fouillant dans mon carquois une des fioles que j'ai récupéré sur l'île volante, je m'adresse sur un ton des plus sérieux à la Reine Sheeala.

"Laissez-moi donc vous expliquer en quoi va consister mon plan Votre Majesté."

Je lui montre alors une fiole dans laquelle oscille un liquide transparent et dorée, une potion qui, si elle fonctionne comme je le souhaite, signera l'arrêt de mort de Naral Shaam.

"J'ai ici une potion assez particulière qui, une fois que je l'aurai bue, me permettra de transformer en or massif, la première chose que mes mains toucheront. Il faudrait donc me larguer directement sur le dragon, ou tout du moins sur une de ses ailes...Pour en finir avec lui, ou au minimum le neutraliser, le forcer à se poser au sol et le rendre partiellement inutile."

Voyant qu'elle m'écoute toujours avec attention, j'essaye de trouver quelque chose pour conclure. Quelque chose qui peut prouver que ma confiance lui est totalement acquise.

"Nous serons la cible privilégiée du dragon et probablement des arbalétriers. Je mets donc ma vie entre vos mains. Et...Puisse le sort nous être favorable."

D'un signe de tête de sa part, je comprends qu'elle semble apprécier la confiance que je lui porte et alors qu'elle m'annonce que nous partirons dès que je lui en ferai la demande, elle se transforme en harpie. Je ne peux m'empêcher de reculer d'un pas, car même en étant au courant, cela reste impressionnant. Je suis même heureux de voir que, malgré tout ce que j'ai pu vivre dernièrement, de l'île volante à la Tour d'Orsan, j'arrive encore à être surpris. Alors que son corps se recouvre de plumes d'une couleur proche de celle de ces yeux. Alors que ses bras se transforment lentement en ailes. Alors qu'à la place de ses pieds apparaissent des serres puissantes, je ne peux que constater qu'elle ne perd rien de la grâce qui était sienne sous sa forme humaine. Mais bien vite, je suis tiré de ma contemplation, de ma rêverie, par l'intervention du dernier aventurier présent de ce côté du champ de bataille: Heartless.

Je n'ai pas vraiment conversé avec lui pendant la chevauchée. A dire vrai, j'étais tellement dans mon monde, que j'ai à peine dû lui adresse un regard. Mais maintenant qu'il se tient en face de moi je peux enfin voir de quoi il a vraiment l'air. Légèrement plus petit que moi il a clairement l'apparence du baroudeur qui a du se coltiner un paquet d'emmerdes, un peu comme mon ancien corps. Le visage dur, borgne - à moins qu'il soit stupide au point de se priver d'un œil pour se donner un quelconque style - une barbe drue lui mangeant une partie du visage, il n'a rien de l'aventurier se battant contre l’oppresseur. A dire vrai, il ressemble plus à la caricature d'un pirate tout droit sortie d'un conte pour enfants. Mais le simple fait de sa présence en ces lieux me prouve que les apparences sont trompeuses et de ce fait, je lui accorde ma confiance. S'il est prêt à verser son sang pour les peuples d'Aliaenon, je ne peux lui accorder que mon respect.

Toujours est-il qu'il est là, à côté de moi et qu'il me parle de son ressentis à propos de Naral, et du désir - que je partage, d'une certaine manière - de vouloir retourner sur Yuimen. Mais surtout il me questionne sur mon ancienne affiliation à Oaxaca, me demandant comment les choses se passent de l'autre côté de la barrière séparant les gens de bien et le Mal absolu. C'est avec plaisir que je lui répondrai si la situation s'y prêtait, mais malheureusement je pense que ce n'est ni le lieu ni l'endroit. Non pas que je rechigne à lui parler de tout ça, bien au contraire, mais il y a tellement à dire que je préfère le faire tranquillement poser devant une assiette pleine et une pinte de bière, qu'au milieu d'une bataille sur le point de sceller le destin de deux monde. C'est avec un grand sourire que je me décide donc à lui répondre.

"Si on s'en sort en vie, c'est avec plaisir que je t'en parlerai, autour d'un verre. Mais avant ça..."

Je reporte alors mon attention sur la saloperie de lézard ailé qui vole toujours au loin.

"...j'ai un dragon qui n'attend plus que moi."

Je le fixe encore quelques secondes avant d'arracher la dernière manche de ma tunique, révélant ainsi mon deuxième bras métallique. Je ne voudrai pas qu'un simple bout de tissus puisse mettre en péril mon plan en se coinçant dans les serres de le Reine Harpie par exemple. Le moindre petit détail compte. Je débouche ensuite le flacon et serre le goulot entre mes dents. A partir de maintenant, mes mains ne doivent plus rien toucher en dehors de Naral Shaam. Je dois faire extrêmement attention. Je jette ma tête en arrière et alors que j'avale le liquide dorée - proprement immonde soit dit en passant - mes mains semblent s'entourer d'une légère aura jaune. Prenant une grande inspiration, je me concentre. Je m'apprête quand même à m'envoler en étant portée par une harpie avant de plonger dans le vide pour atterrir sur un dragon dans le but de le transformer en or massif...Dit comme ça, même moi je trouve que je suis dingue. Mais il faut ce qu'il faut. Après tout, je suis en train de mener une guerre peu ordinaire, entouré de gens qui le sont encore moins, le tout sur un monde qui n'a rien à leur envier.

Mais soit, quand il faut y aller, il faut y aller. Ecartant les bras en prenant bien garde de ne rien toucher, je prends une dernière grande inspiration avant de m'adresser à Sa Majesté.

"Votre Majesté, je suis prêt. Prenez garde à ne pas entrer en contact avec mes mains et n'hésitez pas à tenir aussi fort que vous le pouvez. Mes bras son solide et ne ressentent aucunement la douleur. Mais par dessus tout...faites attention à vous."

Attendant de m'envoler, je décide de lâcher une dernière petite phrase. Sans doute pour me donner du courage ou raffermir encore plus ma détermination.

"Prépare-toi saloperie de lézard. Le vol de la compagnie Air-Karz est sur le point de décoller."

[2318 mots]

_________________

Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


Haut
 

 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 8 Juil 2016 23:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Petit à petit, se révèle la stratégie au complet, elle inclut des attaques et tout ce qu'il faut, il reste deux points de détails -et pas des moindres- à régler, ou plutôt trois : les archers, à l'arrière; les horreurs au milieu et le dragon au-dessus de tout ça.

"Y a assez d'ombres pour nous emm'ner là-bas ?"

La question s'adresse à Thensoor, durant le voyage, de nombreuses informations ont été échangées, y compris sur les pouvoirs et les dons de chacun. La réponse est une bonne nouvelle, oui, c'est possible; pas idéal mais possible.

(Tu penses à quoi ?)
(Va foutre le boxon chez l'ennemi. Fout en l'air ce beau plan, par derrière.)

On essayera. Au pire, j'ai toujours le sifflet pour faire l'aller ou le retour.

"Menez-moi derrière les troupes, messire Thensoor. Que les archers pâles restant occupent leurs arbalètes, je vais tenter de tromper l'ennemi, moi aussi. Tant qu'il y a des troupes entre les arbalétriers et vous, les risques sont moindres. Les carreaux ne peuvent faire des cloches et passer sur les alliés, contrairement aux flèches."

Astinor regarde une dernière fois le plan, tout le monde semble avoir une place. Tout le monde, sauf le borgne et Karz. Quoique, Karz semble vouloir VRAIMENT se farcir le dragon.

Se tournant vers Heartless, Astinor l'interpelle d'une voix puissante :
"Hey, l'marin d'eau douce ! Tu préfères servir d'appâts pour chiens ou de commandant pour la charge héroïque ?"

(((257 + 984 = 1241 mots)))

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 149 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5 ... 10  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016