Tulorim - la NaissanceUn homme avait, avec plusieurs amis à lui, après une joyeuse soirée à la taverne, abordé une jolie elfe qui marchait dans les rues de Tulorim. La pauvre n'a pas réussi à résister aux hommes, et a fini par voir passer toute la bande entre ses jambes.
Un d'entre eux l'a fécondée, sans qu'elle en soie consciente, et quand au bout de quelques mois l'enfant voulait sortir, elle ne sut pas qui était le père, mais sut tout de même quand il l'eut engrossé, et sentit sa vie ruinée.
Elle voulait se débarrasser de cette progéniture indigne, et l'expulsa au plus vite, avant de se donner la mort parce que son honneur était souillé et qu'à jamais sa vie aurait été noircie par le vice.
Iedra était née.
La Ferme - EnfanceL'enfant fut par chance recueillie quelques jours plus tard par une famille de fermiers vivant à la frontière entre le Comté de Wiehl et le Royaume de Yarthiss. Elle vécu avec eux
vingt ans durant, vingt ans pendant lesquels elle fut à leur charge.
Ses nouveaux parents pensaient qu'elle était un enfant humain, et qu'elle pourrait être leur fille, mais ils se rendirent compte après ces vingt ans qu'elle devrait être adulte après tout ce temps, et comprirent sa véritable nature, et
l'homme alla la laisser en ville un jour où il était de séjour au marché de Yarthiss.
Sa femme était très peinée que la fille qu'elle avait toujours rêvé d'avoir était un monstre, mais s'était tout de même pris d'un peu d'affection pour elle, et lui laissa dans les cheveux avant son départ
la broche de sa grand-mère, afin qu'elle la protège.
Yarthiss - Des débuts difficilesIedra finit donc son enfance dans
les rues de Yarthiss. Elle savait marcher, elle savait parler la langue commune, et ne savait absolument rien de la vie en ville. Les gens la dévisageaient étrangement, croyant que la mort l'habitait, avec ses yeux noirs et sa peau blême. Elle
apprit rapidement à se cacher, afin de ne pas paraître comme un cadavre debout. Elle ne compris d'abord pas l'abandon de sa famille, et demandait à qui voulait bien l'écouter
s'ils avaient vu son père.
Plus tard, elle se lia d'amitié avec
d'autres enfants de la rue, tout aussi crasseux qu'elle, qui lui firent comprendre que
ses parents ne seraient jamais de retour et qu'elle avait été abandonnée
à cause de sa différence.
Ces enfants étaient les seuls à ne pas la voir comme un monstre, mais n'étaient tout de même pas a l'aise avec elle. Ses yeux étaient vraiment dérangeants. Une fille
vola pour elle une cape de voyage, pour qu'elle puisse dissimuler ses yeux aux habitants du village, ce qui la protégerait d'accusations faussées. En échange, elle lui demanda
un simple bisou.
Yarthiss - Des fins pas facilesIedra tenta de survivre dans les rues de Yarthiss, avec ses autres amis. Mais eux étaient humains et
vieillissaient beaucoup plus vite qu'elle. Dix ans après son arrivée à Yarthiss,
Léa, son amie à la cape qu'elle avait embrassée
était morte de froid trois ans plus tôt, et d'autres de ses amis avaient été
pendus pour leurs crimes ou
rongés par des maladies, d'autres étaient partis à l'aventure, hors de la ville et ne sont
jamais revenus.
Et quand un enfant de la rue quittait ce monde, il en arrivait d'autres. Iedra
ne put jamais s'attacher à l'un d'entre eux
plus que six ans. Sa plus longue relation était
Léa. Sa mort l'avait tristement affectée et à partir de cette date
ne fit plus confiance à personne et décida de ne s'attacher à personne, de ne compter que sur elle, pour
ne plus jamais ressentir cette douleur.
Yarthiss - Une vie de voleuseIedra, depuis une dixaine d'année, vit dans les rues de Yarthiss, mangeant dans les étals et buvant dans les puits,
dormant de moins en moins, par nécessité aussi bien que par manque de besoin.
De temps en temps,
elle s'assoit et oublie le monde extérieur, pour se concentrer sur une seule chose.
Ses
oreilles ont commencé à s'allonger et sa
poitrine à pousser. Elle commence à comprendre qui elle est, mais n'est sûre de rien. L'apparition de
Brytha la Purificatrice lui a récemment redonné confiance quant à l'espoir d'être l'égal des autres et de
ne plus être vue comme un monstre. Mais ça reste vague.
