L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mar 19 Oct 2010 11:06 
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L'alcool et la nourriture furent avalés, ou plutôt engloutie, par nos deux compagnes. L'ambiance était on ne peux plus bonne et Mejaï était très contente. C'est comme si elle avait été avec une amie de très longue date et qu'elles fêtaient leurs retrouvailles. La conversation était peu animée mais les sujets de conversations étaient légers et joyeux.

Cette ambiance festive ramena la gitane une quinzaine d'années en arrière. Elle se revie, chantante, riant et dansant près du feu de camp avec sa famille. C'est d'ailleurs en pensant à son passé qu'elle se rappela un détail précis. Elle y réfléchir pendant quelques jours et sut tout à coup d'où provenait cette sensation qu'elle avait ressentie en voyageant avec Killak et Tarjha.

Elle ne voulut pas s'attarder là dessus, elle attendrais le moment venu. En attendant elle écouta l'elfe qui évoquait ses souvenirs. Elle avait vécu ses moments de malheurs et de joie comme tout le monde et Mejaï était contente qu'elle les partage avec elle. C'est pourquoi elle fit de même. Elle lui parla de Migüel, de Nataniel, de son enfance, la recherche de ses parents et d'autres détails encore sur lesquels elle n'avais aucun secret pour personne. Le repas se termina ainsi et Silmeria se leva, suivie de la voleuse qui entrepris de rassembler les plats et de débarrasser la table. Son hôtesse l'empêcha de continue, lui disant que la tenancière s'en occuperait.

La jeune danseuse suivit donc la mystérieuse Silmeria dans les escaliers et le long du couloir sombre. La bâtisse était ancienne mais solide, on le comprenait facilement en marchant dans l'escalier ou sur le plancher de l'étage. Pas un crissement ne s'échappait sous les pieds. D'ailleurs cette absence de sons dans le couloir faisait perdre ses repaires à la voleuse car à part de fortes odeurs de cuisines et de tabac elle ne voyait ni ne sentait rien sous ses pieds ou ses mains. Fort heureusement Silmeria l'avait prise par la main pour la guidé vers la chambre.

Une fois celle-ci ouverte, Mejaï entra. La clarté de la lune entrait par une petite fenêtre au fond de la pièce, on pouvait donc voir clair et distinguer chaque objets. Sur la droite se trouvait un lit à deux places, il y avait aussi un tapis en peau par terre, une petite bougie sur un piédestal au mur près de la porte. La chambre était grande et spacieuse, on s'y sentait bien. Mauka alla directement sur le tapis pour ronronner entre les long poils doux. Elle s'y coucha en boule sans demander rien à personne. Quand à Mejaï, elle attendit que son hôtesse entre et ferme la porte pour s'approcher d'elle jusqu'à avoir son visage contre le sien et murmura avec douceur.


"Tu vas dormir de quel côté du lit cette nuit?"

Elle tourna autour d'elle et passa doucement son visage contre son oreille. Elle souffla délicatement dessus puis passa sa main dans ses cheveux. Elle ne désirait pas vraiment charmer l'elfe mais elle voulait comprendre la raison de cette invitation.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mar 19 Oct 2010 13:45 
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A peine Silmeria venait de clore la porte qu'elle sentit la chaleur de Mejaï se plaquer contre son visage pour lui murmurer quelque chose avec douceur. Elle n'avait même pas compris la question, trop prise dans ses pensées. Hrist eut une toute autre réaction lorsque la jeune étrangère lui caressait les cheveux.

" Une humaine cherchant à nous toucher? Jamais!"
La jeune Sindel fit brusquement volte face en reculant d'un pas. Hrist reprenait le contrôle du corps de Silmeria alors qu'elle fixait Mejaï dans les yeux. Ceux de l'Efle ternirent, comme une goute d'encre violette tombée dans une potion aux feuilles. L'iris était noir et le visage changeait d'expression. Un visage indifférent aux yeux rivés dans ceux de la Danseuse.

La Douce elle craignait pour l'étrange femme, ne connaissant trop les réactions de Hrist. Elle avait l'arrière des cheveux tout ébouriffé à cause du brusque dégagement, ce qui lui donnait un côté légèrement désagréable.

" S'il te plaît, on peut encore avoir besoin d'elle. Laisse moi arranger ça "
Elle ne connaissait que trop bien l'aversion de Hrist pour les humains et les mages. Hrist consentit à laisser le relais à la jeune blonde. Elle jugeait que la réaction qu'elle venait d'avoir suffirait grandement à calmer les ardeurs de l'étrangère qui semblait avoir une fâcheuse tendance à abuser de ses charmes. Hrist et Silmeria changèrent de place. L'âme de la Blonde vint recoller aux brides de son corps et elle reprenait le contrôle. L'encre violette de ses yeux se teintait alors d'un vert plus clair, assez visible même à la faible lueur de la lune. Tout c'était passé relativement vite, Silmeria ne tardait pas à dire avec un air prude :
" Je... N'aime pas qu'on touche mes cheveux. Navré ma réaction était vive. Mais il m'arrive de cacher des aiguilles empoisonnées dans mes cheveux pour me débarrasser des ivrognes trop... Désireux. "

Les deux âmes savaient que c'était dit de façon à passer pour un mensonge. Et Mejaï, si elle était un temps soit peu observatrice aurait vu le changement de couleurs de yeux. Aucune réaction humaine n'expliquerait ça. Et Silmeria pourrait très bien dire qu'elle voyait mal par le manque de lumière. Elle peignait ses longs cheveux à l'aide de ses doigts. D'une main, elle présentait le lit à Mejaï afin qu'elle prenne place et se mette à l'aise.

[ Quelques minutes plus tard.]


Silmeria fidèle à son habitude avait détaché le bustier de l'armure. C'était en robe blanche qu'elle observait le ciel au travers de carreaux. Hrist ressentait la même présence qui les suivait dans les ruelles. La vue au travers de la fenêtre se brouillait très vite. Deux femmes dans une pièce fraiche réchauffait naturellement l'atmosphère et ça provoquait une réaction de buée sur le verre lisse. La Douce passait le bout du doigt sur la vitre pour y dessiner une petite fleur. Elle appréciait la buée, mais son corps froid à cause de ses gènes n'étais pas propice à cette réaction. Mis à part les jours où la pièce était surchauffée à cause du foyer qui se trouvait à l'étage du dessous, rien ne s'y prêtait. La rose dessinée commençait déjà à couler lamentablement et ne ressemblait plus à rien. Elle ne savait pas si sa compagne dormait ou si celle ci l'observait. De dos elle ne désirait pas quitter ses pensées. Le traqueur, au même moment, marchait sur le toit de l'auberge du pied levé. On pouvait entendre un frottement, un bruit rapide qui traversait le plafond. Comme si un chat énorme s'y trouvait, à la différence près qu'il s'agissait d'une créature au cœur aussi noir que celui de Hrist. Hrist à l'inverse, avait déjà un plan pour l'empêcher de se repaître du corps de la Sindel, et de ses deux âmes par la même occasion.
Mejaï ignorait quant à elle la créature. Sans même savoir si celle-ci dormait Silmeria dit à voix haute.
" Ne vous en faites pas, il s'agit peut être d'un animal, un voleur... Que sais-je encore "

Et finalement, elle souriait, toujours en face de la fenêtre proche du danger et dit à Hrist :
" Mon Chou, tu crois que cette chose en a après toi ou moi ? "

Cette plaisanterie eut l'effet désiré, à tel point qu'elles en ricanèrent intérieurement. Le couple Silmeria Hrist devenait de plus en plus proche, la Sindel ne cherchait plus à se débarrasser de Hrist et s'intéressait de plus en plus au futur qu'elle lui réservait. Le bruit tambourinait frénétiquement sur le plafond et finalement disparu au bout de quelques secondes dans un crissement de tuiles horrible.

" Elle semble énervée, on ne devrait pas tarder à la rencontrer... Une question d'heures. "

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Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 21 Oct 2010 23:11 
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Mejaï avait à peine passé ses doigts dans les cheveux de la belle Silmeria que celle-ci s'écarta violemment. Elle était allé très vite et devant la voleuse, dans la clarté du clair de lune, un changement s'opéra chez l'elfe. La couleur de ses yeux passa du vert au violet en quelques secondes seulement, son expression faciale changea et redevint ce visage sombre et froid qu'elle avait eu plus tôt. Sans qu'aucune des deux femmes aient pu réagir le changement s'opéra à nouveau et le visage que la gitane avait en face d'elle reprit cette douce expression qu'elle avait connu lors du repas.

L'elfe avait vite enchainé sur une explication qui paru tout de suite assez farfelue. D'autant que l'histoire des aiguilles empoisonnées était difficile à avaler puisqu'elle passa ses doigts dans sa chevelure pour se recoiffer.

*Je suppose qu'elle n'aime pas la proximité intime. Mais pourquoi ne pas m'avoir dit qu'elle avait été surprise ou que ça l'avait mise mal à l'aise? *

Une chose était maintenant certaine, ce n'était pas pour ses charmes qu'elle avait été invitée mais bien pour autre chose. Mais impossible de pouvoir tirer quelque conclusion que ce soit à cause de l'absence du moindre indice. A moins que peut être... Peut être qu'elle était responsable de ce qu'il s'était passé dans les bains publiques et qu'elle s'était servie d'elle pour se cacher. Étrangement Mejaï n'arrivait pas à croire en cette théorie qui pourtant était la meilleure qu'elle avait pour le moment.

Sans attendre encore, le silence qui s'était installé étant trop pesant, la gitane finit par parler en prenant l'air le plus naturel possible.


"Je suis désolée, je ne voulais pas t'effrayer. Bien, puisque tu ne semble pas avoir de préférence, je vais prendre le côté extérieur, je te laisse le mur."

Elle tourna sur elle même avec grâce pour contourner l'étrange femme. Elle s'assit sur le lit sans prendre la peine d'aller doucement, le matelas était assez souple et elle eut l'impression de rebondir plusieurs fois après le choc. Elle retira le foulard qu'elle avait dans les cheveux, se déchaussa et enleva ses jupons supérieur et son bustier. Désormais elle ne portait que son jupon blanc et sa petite chemise. Dans la clarté qui passait par la fenêtre on aurait pu penser à une apparition ou a un fantôme. Elle s'allongea puis se tourna vers l'elfe qui était allé se mettre à la fenêtre silencieusement, l'air égaré ou rêveur.

"Bonne nuit. N'ayez pas peur de venir vous allonger près de moi, je ne vous toucherais pas. Promis."

Elle cherchait par là à se rassurer et à rassurer son amie. Et puis elle pensa un instant qu'elle pouvait aller dormir sur la peau par terre plutôt que de se coucher avec elle.

____


Il se passa un long moment sans que ni l'une ni l'autre n'ouvre la bouche. Après que la gitane se soit couverte du drap, Mauka était venue se coucher sur elle en ronronnant, réclamant ses caresses du soir avant de dormir. Le ronronnement était si fort qu'on aurait dit qu'il y avait tout un essaim d'abeilles caché dans le toit.

Soudain la petite chatte cessa tout à fait de ronronner et se mit à regarder la fenêtre les oreilles dressées. Mejaï se mit aussi à prêter l'oreille et c'est là qu'elle remarqua un étrange crissement venant du toit, comme si une paire d'énormes griffes étaient frottées contre les tuiles. Sans doute un chat ou un rapace qui y aurait fait son nid, mais la nuit et l'étrangeté du bruit lui donnait un air inquiétant. C'est à ce moment là que l'elfe ouvrit la bouche pour tenter de rassurer sa nouvelle amie. C'est aussi cette phrase qui sembla mettre la puce à l'oreille de la gitane.

*J'ai l'impression qu'elle en sait plus que ce qu'elle veux me faire croire. Avec sa nature douce que je devine en elle, comment peut être sembler si calme face à une étrangeté pareille.*

Maintenant c'était certain, elle l'avait invité pour l'aider à quelque chose. Si on associait le bruit à cette idée, c'était certainement pour échapper à quelqu'un ou quelque chose. Rien ne pouvait affirmer quoi que ce soit mais la voleuse avait l'esprit assez vif pour comprendre que la belle blonde savait ce que c'était.

*Mieux vaut que je ne lui montre pas ma méfiance ou mon impression.*

Faisant bruisser les draps légèrement, elle fit mine de se retourner comme pour s'endormir. Puis sans même savoir si son étrange compagne la regardait ou l'écoutait elle lança.


"J'espère que ce bruit vas cesser rapidement, il serait fâcheux que nous ne puissions pas dormir à cause de cet animal."

Plusieurs minutes s'écoulèrent à nouveau dans le silence, comme si Mejaï s'était endormi et que l'elfe réfléchissait en regardant les toits de la ville et les étoiles. Mais soudain Mauka se mit à s'agiter avec inquiétude, elle avait le dos rond, la queue en l'air, bien droite, les oreilles couchées et elle soufflait doucement avec crainte. La gitane se redressa et tenta de la caresser pour la calmer, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait. Le bruit était devenu un peu plus fort et plus menaçant. Pour la première fois la voleuse ne réussit pas à se maitriser. Elle vérifia que sa dague était là, bien présente dans son corsage et se leva, se dressant dans la pièce face à la fenêtre.

"Vous devriez vous éloigner de la fenêtre et fermer le panneau de bois. Ce bruit ne m'inspire pas confiance. J'ai la sensation qu'il vas arriver quelque chose!"

Sa tension était grandement palpable et bien qu'elle ne voulait pas se montrer peureuse, elle ne réussit pas à se contenir. Tout son corps était parcouru de frissons.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 22 Oct 2010 18:37 
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La pièce était tiède, la lune éclairait parfois la chambre dans une lumière douce aux teintes irréelles.
Mejaï s'était levée après les sifflements de son chat. L'animal avait senti la présence morbide qui régnait à proximité de l'auberge. Le toit et la gouttière dépassaient suffisamment pour empêcher qu'une créature ne passe par la fenêtre en arrivant des toits. C'était d'ailleurs cette raison pour laquelle Silmeria se savait en sécurité dans la chambre à l'inverse de la gitane qui n'avait pas encore connaissance des lieux.

Dans sa façon de parler, la Douce ressentait de la panique, le ton avait changé et ce n'était certainement pas du au sommeil d'où elle venait d'être tirée. A supposer que cette femme dormait vraiment. La femme brune semblait craindre pour sa vie. Quoi de plus normal. Hrist désirait tourmenter cette âme en la laissant dans le doute jusqu'à ce que l'attaque ne survienne. Le but de Silmeria était de faire en sorte que Mejaï, elle, reste jusqu'à la fin de son plan. Elles utilisaient une vie, une âme peut être innocente pour protéger la leur. Silmeria perdait peu à peu ses sentiments de morale - Un luxe qu'elle ne pouvait s'offrir avec Hrist -.

Elle était accoudée au carde de la fenêtre, légèrement voutée, le visage auréolé d'une pâle lumière lunaire. Un frisson tranchait l'échine et l'âme de Silmeria et sa nuque se dressa lentement. Hrist était en surface. L'encre violette grandissait jusqu'à corrompre la totalité du verre lierre des yeux de la Douce.
La Frémissante se tournait avec langueur vers la Danseuse et lui dit d'une voix posée, comme si elle désirait calmer l'étrangère :
" Mais voyons... Si il y avait un danger quelconque et que je fermai les panneaux de bois, je serai alors exposée à ce danger dont vous me parlez... Ce n'est rien, rien que vous n'ayez à craindre ma douce amie."

Hrist se déplaça vers la Brune pour lui attraper doucement le bras afin de l'inciter à se coucher.

"Il se fait tard et comme moi vous devez être fatiguée. Reposez-vous et ne craignez rien."

La couche était inondée d'une chaleur inconnue. Pour ainsi dire, elle n'avait pas pour habitude de fréquenter qui que ce soit hormis Silmeria. Et quand il s'agissait de se coucher tout en se sachant accompagnée, c'était une grande première. Elle ne craignait pas particulièrement pour sa vie, mais elle conservait malgré tout l'épée à portée de main.

Elle réfléchissait d'ailleurs à son arme. Il lui faudrait une autre arme, quelque chose de plus car cette épée avait beau être légère, maniable et tranchante, elle n'en était pas moins longue. Il lui fallait une lame courte, une sorte de dague en barbelé pour provoquer des blessures inguérissables ou même avec un petit orifice pour y verser un cristal, une pulpe de poison...
Elle dit à Mejaï qu'elle serait probablement absente à son réveil, qu'elle pouvait profiter de la chambre aussi longtemps qu'elle le désirait sans avoir à se soucier de devoir monnayer ou non. Elle serait de retour le lendemain soir à coups sûrs. Il lui fallait se préparer à un événement important qui prendrait naissance d'ici quelques lunes.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mar 26 Oct 2010 00:00 
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Hrist rentrait de la crique, elle avait traversé la ville en vitesse. Un dernier vol de nuit allait partir et elle se devait d'en être. Elle allait se rendre à la cité blanche au plus vite. Loin d'un piège probable. C'était bien au dessus de ça. Si quelqu'un venait chercher un assassin jusqu'au continent voisin pour régler quelque chose, c'est qu'il devait avoir les moyens de la payer grassement. Avec un peu de chance, elles toucheraient assez d'argent pour ne plus avoir à faire autre chose que s'entrainer durant une certaine période. C'était le côté de Silmeria qui se perdait à espérer... Hrist était plus terre à terre. Elle se doutait qu'elle serait payée à la mesure des efforts de Silmeria ou d'elle même et qu'il n'en serait pas autrement.

Elle songeait à Mejaï. Silmeria demandait à Hrist de lui écrire un mot et de le laisser au tenancier pour qu'il le lui remette en main propre. Elles n'avaient rien laissé de personnel dans la chambre. La Sindel n'avait donc pas à y retourner. C'était dans l'ambiance silencieuse et accompagnée d'un verre d'hydromel que le patron lui avait offert pour son départ.
Il essuyait en silence dans un couinement de torchon les verres et assiettes derrière le comptoir. A la lueur d'une bougie, elle écrivait un mot destiné à l'étrange danseuse qu'elle avait croisé et invité chez elle.

Elle mordait ostensiblement le bout de la plume en se demandant comment aborder ça en langage humain de façon à être claire et précis.


Mejaï.
La nuit est tombée sur les abords de la ville, je me dois de la quitter pour la cité blanche. Les affaires qui m'y conduisent requièrent le silence - je n'en sais pas plus moi même-.
Votre rencontre a été un moment charmant, je me souviendrai de vous aussi longtemps que ma mémoire me le permettra.

Faites attention à vous, les rues sont cruelles, et il y rôde d'étranges créatures dont la méchanceté et la perversion n'ont d'égal que la noirceur des Dieux du mal.

Si vous voulez me retrouver un jour, sachez que je partagerai volontiers une nouvelle fiole d'hydromel avec une femme comme vous.

Dame Silmeria, pour vous servir.


Elle relisait en long et en large ses lettres. Hrist maniait aussi bien la plume que la lame; ses lettres étaient presque enfantines, des belles boucles arrondies et des courbes suaves et précises. L'écriture était un trésor trop souvent négligé. Chacune de ses lettres était un travail d'orfèvre et elle avait passé du temps à l'écrire. Au moins le temps de boire deux fioles d'hydromel, quatre quintes de toux du patron, deux cruches renversées, trois déplacement aux offices et deux propositions de vin rance.

Hrist n'avait rien contre le patron. Il se pliait à ses quatre volontés comme tout bon tavernier qui voulait garder une cliente vivant à plein temps dans son auberge.
Lui même semblait peiné que la Sindel prenne le vol pour la cité blanche. Elle ne lui cachait rien, elle lui avait expliqué ce qui s'était passé en passant sous silence les raisons de l'homme et le meurtre. Elle faisait passer ça pour une quête normale, une recherche d'aventure pour une femme lasse de la ville qui désirait changer d'air...

Le tavernier s'autorisa une tape amicale sur l'épaule de Hrist qui ne lui plongea pas d'objet tranchant dans les yeux. Elle souriait à l'homme en lui tendant la lettre pliée. Il devait la rendre à Mejaï en personne, un dernier service à rendre à la femme dont la couleur des yeux changeait comme par magie.

C'est après un dernier regard sur le foyer, là où elle avait passé tant de soirée seule en compagnie d'hydromel qu'elle passa la porte, laissant choir des souvenirs et une partie de son existence à Tulorim.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 19:45 
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Première des journées d'intérêt général

Davos se dirige droit vers les écuries de l'auberge. Bien que celle-ci soit située relativement proche des écuries de la ville, le gérant détient son propre bâtiment et s'occupe des montures des clients avec soin, commerce oblige.
Mais lorsqu'ils sortent des cuisines et marchent vers la grange privée où sont rangés les machines et autres outils réservés aux employés, ce n'est pas l'écurie que Maâra observe en coin. C'est droit au sud que se porte son regard. Il remonte par la colline à l'herbe jaunie vers la lisière de la forêt de pins et la suit jusqu'à tomber sur l'édifice dédié à son Dieu. Mais au lieu d'y trouver une source de réconfort de le savoir si proche d'elle, si vite atteint en cas de déboire durant les prochains jours, elle sent une pointe de doute franchir son armure de foi.
(Ils savent aussi) se dit-elle en osant sans doute pour la première fois de sa vie émettre un jugement réfléchi sur les circonstances de son existence. Et son ancien maître, le prêtre du temple de son pays natal, sait et c'est pour ça qu'il l'a envoyée ici en compagnie de sa sœur, mais se doutait-il qu'elle allait l'abandonner à son sort … et Leena ? Sait-elle pour son pou …
Un frisson de dégoût lui hérisse les petits cheveux sur sa nuque. Avec tous les malades, les psychopathes, les torturés de naissance, pourquoi faut-il qu'elle hérite de ce genre de pouvoir, elle qui n'aspirait et n'aspire encore qu'à une vie tranquille. Elle devra retourner au temple, tôt ou tard et même si elle ne conçoit pas accepter ce don, cette malédiction de plein gré, eux seuls pourraient lui ouvrir la voie vers une solution.

Mais avant cela, il lui reste une tâche plus importante. Sans effort, elle referme le livre de sa vie sur cette dernière décision, difficile mais exceptionnellement raisonnable connaissant la bête.

Davos sort de la grange une espèce de brouette, de fardier d'une autre époque. Un plateau de près d'un mètre de large en bois entouré sur trois cotés de planches d'une vingtaine de centimètre de haut, monté sur deux roues rouillées, et muni de deux brancards en bois, le tout décoré d'une couche tellement épaisse de poussière, sciure et fientes d'oiseaux qu'il n'est pas difficile de deviner, même pour Maâra, qu'il a l'intention de ne lui faire aucun cadeau. Il lui ordonne d'abord de laver le plateau, lui fournissant un sceau d'eau froide et une brosse de la taille d'un peigne à maquillage pour dame du beau monde. Mais l'elfe ne se démonte pas, ne lui offrant même pas le plaisir de grimacer ou se plaindre. Elle ramasse ses outils d'un genre nouveau, vide la moitié de l'eau dans le chariot et ôte l'une des ces bottes pour racler le fond.
C'était un caprice de son ancien maître, qui préférait aux sandales des vraies chaussures solides qui lui permettait de voyager loin sans risquer de perdre la moitié de ses orteils avant ses cinq cents ans.
Le travail est vite fait, elle gratte la mélasse de poussière et la pousse en dehors du plateau puis vide le reste d'eau pour envoyer les derniers moutons gluants à terre.
Davos reste une seconde bouche bée, non pas à cause de ses capacités d'adaptation qui restent cependant une surprise vu ce qu'il connait de l'elfe, mais de l'absence totale de réplique cinglante. Il la regarde se redresser, croiser son regard sans broncher et attendre, rien de plus.

- Euh, ok. Ben … on y va alors. Commence-t-il à balbutier avant de reprendre son rôle de persifleur viril. J'espère qu' tes bras sont pas seulement là pour faire beau. Tu pousses l'bordel.

Maâra ne s'en rend pas compte, mais elle vient de marquer un point en faveur de l'homme, minuscule point qui fait remonter sa moyenne à peine un cran au dessus que la place qu'il donne à un manchot, mais il se radoucit et lui laisse le bénéfice du doute quant à son utilité en cuisine. Cela n'empêche cependant pas son sourire railleur de réapparaître en la voyant soulever le chariot et tanguer de gauche à droite pendant quelques secondes avant de se stabiliser.

Les voici donc partis en direction du marché, deux hautes silhouettes dissimulées dans la brume matinale et accompagnées du grincement strident des roues. Maâra suit de près l'humain en poussant le chariot vide dont les secousses sur le sol terreux lui remontent jusqu'aux avant-bras.
Les odeurs de la ville se mélangent avec celle de la terre, de la rosée et de la pluie tombée dans la nuit ; un drôle de brassage qui surprend l'elfe chaque matin depuis son arrivée. Les émanations de la ville, bien que majoritairement détestables, sont toujours les mêmes mais différentes de ce qu'elle connait de Tahelta qui diffèrent elles du village proche de son temple ; si bien qu'elle n'a plus besoin de la vue pour savoir où elle se trouve, l'odeur particulière de Tulorim lui ai devenu familière … à son grand désarroi.


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Maâra - Nécromancienne - Sindel
Ceux qui pensent que les morts appartiennent au passé, ne savent rien du futur


Dernière édition par Maâra le Lun 15 Nov 2010 22:53, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 7 Nov 2010 12:53 
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[:attention:]

Après avoir distraitement commandé une chambre à l'aubergiste, Winsor pénétra dans l'étroite chambre suivi de sa tigresse. Il ne prêta pas attention aux rares meubles insalubres, mais s'allongea sur les draps sales comme un apollon. Nul doute que ce lit en avait vu défiler, des couples d'un soir ou des aventuriers de passage.

Il planta son regard enjôleur dans celui la Belle, qui se plaça alors face à lui et commença à se déshabiller. Winsor se leva d'un bond et remonta son bustier qu'elle avait commencé à ôter. Il ne voulait pas que cela se passe ainsi, que ce soit si facile. Il approcha lentement son visage de celui de la belle, et dans un murmure glissé à l'oreille lui demanda son prénom. Cedde. Il glissa alors ses mains froides dans le dos de la Belle, qui vibra sous ce contact surprenant, puis il posa ses lèvres sur celles de Cedde.

Pour une fois, la première fois de sa vie, elle ne savait pas quoi faire. Ça avait toujours été simple : se déshabiller, et faire ce qu'elle devait faire. Mais là, c'était différent, elle ne savait pas ce qu'elle devait faire, et pour la première fois elle était véritablement animée d'un désir mordant. Winsor glissa son nez dans le cou parfumé de la jeune femme, alors qu'il ôtait lentement son corset. Le sang nouveau dans ses artères n'était que la preuve trop flagrante de sa concupiscence.

Il posa lentement sa belle sur la couchette, et en ôta délicatement les pétales un a un, tout en la choyant des caresses et des baisers les plus tendres. Bientôt à leurs pied s'était accumulé un mont de textiles variés, alors que leurs peaux ne touchaient rien d'autre que celle de l'autre et ces draps mités. Leurs chairs s'agitaient dans les vapeurs de transpiration, et lorsque le colosse emprunta le même couloir que les excroissances manuelles un peu plus tôt, on put entendre de derrière la porte des gémissements rauques et coordonnés.

Finalement, Winsor roula sur le coté en soupirant, fatigué mais satisfait. Le jet de fluide ayant éteind l'incendie de son bas-ventre, il se reposa en s'étendant de tout son long, animé d'une sensation d'excitation assouvie. Son corps moite était maintenant mou, il baignait dans la vulnérabilité.

Et ça, la Belle le savait très bien. Jamais un homme n'est plus fragile qu'après s'être offert. Il avait pris son pied, maintenant, c'était à elle. Toujours nue, elle roula sur le coté et récupéra la lame qui se trouvait au milieu du tas de vêtements. Winsor l'observait avec nonchalance, mais dès qu'il aperçut le léger scintillement du métal aiguisé, il se leva en un sursaut, débout sur le lit, prêt à se défendre.

Face au regard sadique de Cedde, il demanda :

« Pourquoi fais-tu cela ! »
« Tu crois vraiment que le maître prendrait le risque qu'un inconnu non digne de confiance aie vu son visage et sache ce qu'il fait ? »
« Je suis digne de confiance. »
« bientôt, tu ne sera plus rien! »

Pour accompagner le geste à la parole, le tigresse se jeta sur lui, lame en avant. Il évita de justesse cette attaque et profitant que la belle soit de dos, il sauta sur elle pour tenter de lui ôter son arme. Winsor était en position ridicule, il n'avait pas d'arme, et l'appendice de fierté masculine qui pointait un peu plus tôt vers le septième ciel, pendait désormais mollement, et se secouait, balloté par les mouvements.

Alors qu'il tentait de lui subtiliser sa lame, il fut blessé à l'avant bras. La douleur attisa la folie constante de son esprit : toujours accroché à la belle, il lui mordit l'oreille de toutes ses forces, si bien qu'il finit par réussir à lui en arracher un morceau. Il cracha à terre le bout de cartilage qui n'était pas très agréable à manger, et profita des cris de Cedde pour lui lancer un coup de pied dans les mains, faisant voler la lame quelques mètres plus loin.

Elle enfonça alors ses ongles pointus dans le buste du fanatique, qui tenta de lui assener un coup de poing dans le crâne, et rata sa cible. Le genoux de la belle concentra finalement les bijoux à nus de Winsor, qui arracha un cri de souffrance. Plié en deux, il avait si mal qu'il croyait bien ne plus jamais pouvoir les utiliser. Les larmes perlaient au coin de ses yeux tant la douleur était intense. Cedde en profita alors pour multiplier les coups de pied sur son dos replié. Finalement, la colère et la soif de vengeance surpassèrent les souffrances de Winsor. Il se jeta sur la dague qui gisait à terre, et l'enfonça dans l'office qui lui avait procuré tant de plaisir un peu plus tôt.

Il remua la dague tant qu'il pouvait, alors que sa belle souffrait le martyr et se secouait dans de dernières convulsions pour tenter d'échapper à ce supplice. Finalement, le fanatique joignit les paumes, et murmura :

« Souffle de Thimoros » ôtant ainsi du fluide vital à la belle, il s'arrêta juste avant qu'elle ne meure. Il observa alors le corps divin désormais à l'agonie, et avec la lame de la belle, il découpa ses membres un à un, maculant ainsi la pièce de rouge écarlate, et les dispersa dans la pièce : un sous le lit, un dans le buffet en bois vermoulu, un sur la table... Il garda la tête dans sa sacoche, se rhabilla lentement puis sorti tranquillement de la chambre.

Sa douleur était déjà oublié, il remuait intérieurement le meurtre qu'il venait de commettre, et cela l'excitait bien plus que n'importe quoi d'autre.

(Dommage, elle était bien bonne.) Songea t-il finalement.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 14 Nov 2010 00:29 
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Elle passe aussi discrètement que possible à l'arrière de l'auberge et entre dans les cuisines au ralenti. Le retour à l'auberge a été l'idée fixe pendant sa fuite mais maintenant qu'elle est sur le pas de la porte, elle se rend compte qu'elle ne sait comment s'annoncer, quoi faire et qui aller voir. Le fardier est à la porte, encore plein mais aucunes traces de Davos ou de Talic.

((Souviens-toi … t'as connu plus rapide et plus dangereux))
((Oui, mais il me suffisait de courir et de me cacher … pas de me mêler à eux et de parler))

- Héé ! Pisseuse ! Encore parmi nous ? La voix grave de Davos résonne dans toute la pièce, si bien que très vite des têtes apparaissent par les portes et la regardent en souriant. Elle se dandine d'un pied sur l'autre non sans espérer que l'un d'eux se dépêche de prendre la parole.
Mais c'est Davos qui d'un geste fait en sorte que tous les employés qui n'ont rien à faire en cuisine s'en aillent comme ils sont apparus et montre le tabouret à Maâra pour qu'elle s'y installe.
- Comment qu't'as fait ? Continue-t-il dans un grand sourire un peu moqueur
- Je cours vite, répond alors Maâra en s'essayant au timbre de voix badin … non sans échec si on en croit le sourire chaleureux de la cuisinière qui dépose devant elle une timbale de vin doux et coupé à l'eau claire.
- Bien joué, répond dans un murmure Davos en lui ébouriffant les cheveux. Son ton laisse cependant entrevoir un soupçon d'apaisement mais Maâra n'est pas encore capable de détecter ce genre de détails et boit son verre gorgée par gorgée.

- Et mon chou ? Lance une voix familière d'un air faussement autoritaire, qui n'en a pas moins fait sursauter l'elfe grise sur son siège.
- Perdu, répond Davos qui a retrouvé son ton railleur.
- Bon, ben on va dire que t'es bonne pour nettoyer et ranger une centaine de kilos de légumes et épices ! Qu'est-ce t'en dis ?
- Du moment qu'il faut pas les laver à l'eau de la fontaine du marché …

Le registre de sa voix n'est pas encore adapté aux mots mais le résultat semble plaire aux deux hommes qui lui montrent tout ce dont elle aura besoin pour le long travail qui l'attend. Long mais sans surprise.

((Merci))
((Mais de rien, je ne pouvais pas te laisser seule sur ton siège à leur répondre un : euh, d'accord))
((Merci))
Celui-ci n'est pas pour les quelques mots soufflés juste avant et le petit rat, qui est nettement plus perspicace que notre elfe, se love dans son épaule à l'abri sous ses cheveux et ronronne comme un chat pour toute réponse.

Seule, elle ne l'est plus. Et grâce à cet être étrange dont elle ne sait pour l'instant pas grand-chose elle a fait un premier pas dans l'acceptation de son pouvoir. Mais dans sa chambre là-haut se trouve une lettre qu'il lui faudra ouvrir ... et lire. Tôt ou tard.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 19 Nov 2010 15:59 
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Suite du RP avec Silmeria

La nuit avait été un peu mouvementée au vu des évènements et de l'agitation survenue, pourtant lorsque Mejaï s'éveilla enfin dans la petite chambre, elle fut surprise de constater qu'elle avait bien dormi. Elle se sentait reposée à souhait et constata qu'elle avait dormi profondément et longtemps puisque la lumière du jour emplissait la pièce et que sa compagne était absente.
La jeune gitane se redressa sur sa couche. A ses pieds, Mauka se dressa et s’étira en bombant le dos comme les chats savent le faire. Celle-ci vint se frotter à son amie en ronronnant pour recevoir quelques caresses. Mejaï se sentait un peu perdue, elle s'assit doucement sur le bord du lit et se mit à réfléchir aux évènements de la veille. Après de longues minutes passées dans le silence elle se leva et se dirigea vers la fenêtre. Les toits de la ville étaient baignés par la lumière du soleil et brillaient presque trop fort. On aurait dit qu'il avait plut dans la nuit.

La voleuse se tourna ensuite vers le lit, apparemment elle y avait dormi seule, l'elfe avait du lui préférer la fourrure qui décorait le sol. D'ailleurs où pouvait elle bien être? Sans doute en train de discuter avec le tavernier en bas.


"Je meurs de faim! Pas toi? On vas aller rejoindre Silmeria avant de repartir!"

Mais avant, elle devait se faire un brin de toilette. Elle s'avança vers un petit miroir accroché au mur. Elle constata que ses cheveux étaient ébouriffés et emmêlés. Fort heureusement elle possédait un petit peigne caché dans son baluchon.

Après de nombreuses minutes, durant lesquelles Mejaï entretint son apparence, elle était enfin prête. Ses jupons pouvaient à nouveau virevolter au rythme de ses pas dansant et son charme était intact. Elle vérifia qu'elle n'avait rien oublié et sortit dans le couloir.

Elle fut assaillit par l'odeur de Tabac froid et de cuisine qui emplissait constamment le couloir. Fort heureusement celle-ci était moins forte dans les escaliers et presque inexistante au rez de chaussée. Arrivée à bas de l'escalier massif, son regard parcourut la salle en tous sens à la recherche de l'elfe qui malheureusement semblait être ailleurs. Une pointe de déception se lisait sur le visage de la danseuse.

Le tavernier s’aperçut bien vite de sa présence et lui fit un signe de la main auquel elle répondit timidement. Lorsqu'elle arriva au comptoir il s'adressa à elle d'un ton bourru et dans un langage familier.


"C'est toi la p'tite dame qui était avec l'elfe Silmeria? Elle est partie, mais t'en fais pas vas elle m'a laissé un mot pour toi!"

Il lui tendit un bout de papier tâché de vins et autres boissons gluantes. La voleuse réprima une grimace lorsqu'elle toucha la lettre qui était aussi grâce que si elle sortait d'une carcasse. Pour sur le mot avait trainé là un petit moment et avait été malmené. Heureusement que l'écriture était parfaitement lisible.

Les yeux de Mejaï parcoururent des lignes rapidement. Les mots étaient agréable à lire, c'était différent des ordres de missions qu'elle recevait avant. Pourtant elle ressentit une légère nostalgie une fois qu'elle eut reposé la lettre. Son amie d'un soir s'était absentée pour une mission. Cette certitude confirmait au moins l'idée première de la gitane, elle avait voyagé avec une mercenaire ou une autre voleuse.

L'aubergiste lui proposa un verre de mauvais vin qu'elle refusa poliment.


"Je vous remercie de m'avoir transmis cette lettre. Je dois reprendre mon voyage, voici pour votre peine."

Elle lui tendit quelques pièces puis tourna le dos sans attendre et sortit dans les ruelles.

<suite: les ruelles>

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Mejai et Mauka


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Sam 27 Nov 2010 22:22 
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Pygmalion arriva en traînant un peu la patte dans l'Auberge, affamé et tout de même gêné par sa blessure en cours de cicatrisation, recouverte de bandages mais lui renvoyant tout de même une douleur lancinante par moments, le faisant soit flancher soit boiter, se tenant la jambe douloureuse puis reprenant une démarche à peu près normale une fois la douleur passée.

Le nomade ne put goûter au plaisir de faire claquer ses bottes contre le plancher, son handicap lui empêchant ce genre de fantaisie étranges dont il était peut être le seul à s'amuser.

Il s'approcha donc du comptoir, sous le regard intrigué des ivrognes qui cuvaient joyeusement leurs bières, s'étonnant de voir ce genre de type se balader en ville seul sans être rejoint par une nuée d'enturbannés, attisant ainsi leur attention.

Jetant un regard circulaire sur la salle, l'homme des dunes s'empara d'une choppe qu'il paya, avant de s'étaler sur une chaise quelque peu bancale, face à une table vide que seul la choppe -lorsqu'il daignait la reposer- remplissait, masquant parfois quelques inscriptions gravées dans le bois du meuble.

Pygmalion n'aimait pas vraiment les ivrognes qui cherchaient presque toujours la bagarre au terme des discussions et l'empêchaient de détrousser les buveurs encore tranquille, les faisant les trois-quarts du temps participer aux rixes générales, et s'attarda donc sur ce qui était écrit, commandant au passage un plein pour sa choppe à la serveuse.

Une fois la dame remerciée et l'alcool ingéré, l'homme du désert s'exerça à décrypter le contenu à la fois mal écrit et formulé d'une manière étrange, dans le langage qu'il connaissait pourtant vaguement, et c'est au bout d'une dizaine de minutes, penché vers la formule étrange qu'il remarqua un homme, vêtu de noir, portant une capuche et un masque, le fixant avec un certain amusement vu sa posture décontractée et l'absence d'alcool à sa table.

Visiblement, l'étrange individu ne s'attendait pas à être vu, et se pressa de tourner le regard vers une partie de carte endiablée qui se disputait entre un ivrogne vêtu d'un gilet de cuir et un bourgeois qui semblait gagner à vue de nez, de par la somme de piécettes entassées devant lui aussi bien que par la manière dont l'alcoolique jouait ses cartes les plus faibles en croyant gagner.

Néanmoins, l'homme masqué poussa un juron que Pygmalion ne put distinguer, son masque atténuant la plupart de ses paroles, avant de se lever et s’asseoir face au nomade qui le fixait déjà avec un certain intérêt, poussant sa choppe pour lui montrer clairement ce qu'il devait décrypter pour lui.


Qu'est-ce qui est écrit ?

Peu importe la manière dont c'est écrit, je suis sûr que cela pourrait t'intéresser. As-tu entendu parler des souterrains ?

J'ai entendu des tas d'histoires sur des souterrains durant mes voyages, éclaire donc ma lanterne.

Pas de problème, je t'ai vu dans l'arène, tu te bats mal, très mal, et tu vas en avoir besoin.

Pygmalion serra les dents à la remarque de l'inconnu, n'appréciant pas forcément la remarque.
Il garda néanmoins son calme et souffla :


Avant que tu ne continues ton discours, j'aimerai savoir comment tu t'appelles, au moins un surnom, histoire d'attribuer un nom à ta tête.

Parfait : Je suis Qassim, et rassures toi, je suis un ami !
Tu dois t'entraîner pour devenir plus fort, et dans les souterrains, tu auras LARGEMENT de quoi t'entraîner, oh que oui...


Songeant à la manière dont il s'était battu précédemment et à l'entaille qui meurtrissait sa jambe, le nomade souffla et se leva, tandis que, à sa grande surprise, Qassim fit de même et l'entraîna hors de la bâtisse, le soutenant au cas où l'homme du désert ai trop de mal à se déplacer convenablement.

J'ai laissé mon cheval à l'entrée de la ville, suis moi.

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Pygmalion, Voleur des Dunes, niveau 3, Quelque part dans le désert...


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 28 Nov 2010 23:03 
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*******

Maâra avait rejoint sa chambre tôt dans la soirée, après un repas prit seule à la même table que le petit déjeuner pendant que les autres s'activaient en cuisine et en salle. En tant que cliente, elle aurait pu rester en salle et profiter du ménestrel qui s'était arrêté pour la nuit ; les jeunes filles travaillant ici lui avaient même réservé une place à une table presque calme de l'auberge (en remerciement pour les quelques heures passées sans avoir Davos dans les pattes.) mais elle avait refusé prétextant être fatiguée. L'excuse n'était pas un réel mensonge, mais Maâra avait besoin de se retrouver seule. Être constamment entourée de monde, de conversations et de bruit incessant avait été pour elle plus pénible que le travail en lui-même.
Allongée sur sa paillasse neuve, installée au cours de la journée par les femmes de chambre, elle avait ensuite questionné Morëla sur ce qu'il était vraiment, ce dont il était capable. Mais malgré le réel intérêt et l'admiration que suscitaient ce petit être aussi exceptionnel qu'adorable elle n'avait pas quitté son air las, presque triste qui semblait ne jamais la quitter. Elle s'était endormie bercée par la voix de Morëla.

****


Elle se réveille quelques heures après, bien avant les autres employés et clients de l'auberge. Une fois debout et habillée, elle ouvre la porte de sa chambre et descend quelques marches mais aucun autre bruit que les ronflements chaotiques qui résonnent dans les étages ne lui parvient.
((Même Talic doit dormir quelques heures. L'auberge ne ferme jamais très longtemps, du plus noir de la nuit au lever du soleil.
-Arrête de faire ça Morëla, s'il te plait
-Je ne "lis" pas tes pensées, je les entends … mais je te l'ai déjà dit cette nuit, je préfèrerais t'entendre me faire part de tes questionnements sur ce qui t'entoure. Tu restes toujours là, les yeux dans le vague à observer sans essayer de chercher l'information.
-A quoi bon savoir pourquoi quoi est quoi. C'est vide et savoir pourquoi ne va rien changer au fait que je vais retourner dans la chambre.
-Oh, arrête de faire ta Maâra hein !! Tu sais très bien que je ne parlais pas QUE de cette stupide salle vide.))

Encore une fois, c'est le silence qui répond au Faera mais il ne lui en tient pas rigueur car après tout, aussi têtue est elle, il l'est encore plus et aussi longue est l'espérance de vie d'une elfe, la sienne l'est infiniment plus. Le cadenas qui orne tous les vêtements qu'il porte quel que soit la forme qu'il prend depuis qu'il est lié à l'elfe n'est pas là sans raison, ni par hasard. Il est le symbole du caractère de cochon et de l'intérieur de celle qu'il s'est choisi, et tant qu'elle ne s'ouvrira pas au monde, il le gardera scellé.

De retour dans la chambre elle s'installe devant la fenêtre, observe les timides bandes rougeoyantes s'élever au dessus de la brume matinale tandis que ses doigts tournent et retournent la fameuse lettre de sa sœur aînée. Deux jours qu'elle hésite à l'ouvrir non par crainte de ce qu'elle y trouvera mais parce qu'elle sait qu'elle n'y trouvera pas ce qu'elle cherche.
C'est évidemment trop étroit pour qu'un être vivant s'y tienne recroquevillé !
"Trop facile de partir en laissant une lettre me dire ce que tu n'as pas le courage de dire en face" Ce genre de pensées rancunière nait chaque fois qu'elle pose le regard sur la lettre.
Sa sœur est la seule à pouvoir faire sourire la poupée de cire nommée Maâra, et depuis peu on sait qu'elle est aussi la première à avoir réussi à la mettre en colère. Une rancœur et une colère si profondes qu'un simple regard sur une signature suffit à la faire trembler.

Mais Maâra décide ce matin là de contenir cette colère, aussi défoulant soit ce sentiment, inspire profondément et se lance. La lettre est enroulée et fermée par un cachet de cire rouge sans sceau particulier, un rouleau de parchemin de bonne qualité qu'elle décachète à l'aide du couteau qu'elle avait trouvé en cuisine peu avant le repas de la veille et que la femme robuste dont elle ne connait pas encore le nom lui avait dit de garder. Sans doute parce que Maâra était restée en contemplation devant ce dernier pendant tant de minutes qu'il aurait été inhumain de les séparer l'un l'autre … c'est toutefois ce que la femme lui avait dit en riant avant de la prier de déserter sa table et la laisser travailler.

Dans la cire est maintenu un bout de ficelle noire qui s'enroule autour du parchemin. Ficelle à laquelle est attaché une sorte de minuscule flacon transparent en forme de goutte d'eau.
Intriguée, Maâra en délaisse le contenu de la lettre.
L'objet est rempli d'une étrange substance sombre, ni liquide ni solide qui flotte et oscille docilement malgré les secousses que donne Maâra à la fiole.
((Qu'est-ce que c'est Morëla ?
- Un fluide d'obscurité, répond le petit rat mais devant la mine perplexe de l'elfe il hausse un sourcil (même les rats ont des sourcils) et continue. C'est une énergie, une substance de magie pure que tu peux absorber pour augmenter la quantité de magie qui est en toi. Un jour, faudra que tu m'expliques comment on peut être autant détaché de tout. Tu t'es jamais demandé d'où te viens ce que tu utilises pour lancer un sort ?
- Je pensais que c'était un truc donné par le prêtre, à l'époque.
- Un … truc ?! Non, c'est en toi à ta naissance, ça se donne pas comme une chevalière pour te dire ça y'est t'es des nôtres. Maâra bon sang. T'es pas croyable.
- Oui, bon, ça va. Je suis pas curieuse, mais je suis pas stupide non plus. Pourquoi elle m'a laissé ça ? Elle … elle n'aime pas … enfin, elle ne comprend pas pourquoi … la mort, enfin elle est comme tout le monde, elle En a peur.
- Tu devrais l'ouvrir et l'accepter simplement pour ce qu'il est. Tu as plus besoin de ce qui se trouve dans cette fiole que d'une discussion sur ta sœur.
- Dis celui qui veut me voir partager mes questionnements
- Il y a un temps pour tout, et c'est celui de ton premier contact avec des fluides, c'est assez marquant en soit, alors bon.))

Le petit rat fait alors entendre une série de couinement fébrile et sautille d'une épaule à l'autre de Maâra. Vu des yeux de l'elfe, son Faera semble seulement excité à l'idée qu'elle absorbe cette magie, mais à l'intérieur Morëla est tourmenté par sa propre attitude et s'est enfermé pour ne rien transmettre.
Il agit comme la propre sœur de Maâra. Il fuit le moment où il devra lui apprendre ce qu'elle est, ce qu'elle possède et ce à quoi elle est destinée. Sa sœur a très vite choisit de fuir loin en suivant sa propre route, laissant Maâra seule et désœuvrée. Mais lui ? Il reste et restera à ses cotés, pas seulement parce qu'elle seule pourrait se défaire de lui mais aussi parce qu'il souhaite ne pas vivre un nouvel échec et voir encore une fois son maître être anéanti par la folie. Et malgré ça, il ne trouve pas le courage de lui dire la vérité et exècre plus que tout d'avoir à la tromper au sujet de sa sœur. Doit-il se montrer dur et renforcer la colère de Maâra en lui laissant croire que Leena a fuit en égoïste, ou doit-il donner un sens à la demi-vérité écrite dans sa lettre d'adieu sur les raisons de son départ ? Des deux maux il choisit finalement le silence … espérant que la chance fasse sa part du travail.

De son coté Maâra brise la pointe de la goutte et regarde s'échapper les fluides d'obscurité qui dansent autour de ses doigts et caressent sa main avec toute la douceur et la sensualité d'un amant qui y poserait ses lèvres. Le contact est glacé et très vite le froid l'envahit lorsque les fluides s'agitent tels des poissons au fond d'une marre asséchée. Frénétiques et presque violents ils se déchainent et se ruent vers Maâra qui laisse échapper un gémissement à peine audible lorsqu'elle les voit disparaître tout à coup.
Son corps est prit de convulsions mais son visage reste immobile, les yeux grands ouverts comme hypnotisés. Des zébrures sombres et tortueuses apparaissent autour de ses yeux et s'étendent sur l'ensemble de son visage. Le froid est partout, elle est comme gelée de l'intérieur, emmurée dans un corps de glace dans lequel se répand tout à coup une source chaude qui la consume. Elle les sent plonger en elle, se mélanger et se fondre pour devenir sien comme une rivière en crue qui envahit la plaine adjacente.
Puis brusquement : plus rien. Ni froid ni chaud, ni tremblement ni léthargie ; juste une sensation de vide empli d'un trop plein de pression. Une dernière secousse envoie l'elfe au sol qui reste quelques secondes à genoux, essoufflée, haletante et les yeux embrumés.

((Wouah ! C'est … ça fait toujours cet effet là ? demande-t-elle en se relevant et continue avant d'entendre la réponse. C'est indescriptible, tellement puissant, c'est (un hoquet la coupe dans sa tentative de description vouée à l'échec et émet un bruit guttural, ce qu'on nomme communément un rot) je crois que je vais vomir.
- Et la voilà qui vomit vraiment)), se moque tendrement Morëla.

Mais le bruit lointain d'une porte qu'on claque les réinstalle dans la réalité. D'un geste Morëla fait signe à l'elfe de se taire et grimpe le long de son bras pour se cacher dans son col de chemise.


(le fluide trouvé et utilisé est celui de son sac, reçu en récompense, tout comme le couteau dont elle parle, il s'agit de la récompense de la correction précédente)

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Dernière édition par Maâra le Dim 16 Jan 2011 16:37, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mar 30 Nov 2010 19:33 
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<-- Manoir des brumes

Il était très tard, mais avant de monter dans la chambre qu'il avait demandé, Kinsuke décida de se poser un moment vers le comptoir. Le garçon aurait bien aimé être en présence de Roderick en ce moment même, mais malheureusement, l'homme était resté dans le manoir. On n'osait même pas imaginer ce qu'il était entrain de subir en ce moment précis.

Absorbé par ses pensées dans une sorte d'état de sommeil, le garçon fut réveillé par une conversation qui lui attira l'attention. Deux mages venant probablement de loin discutaient d'un sort capable de montrer à son lanceur un évènement passé à l'endroit où il se trouverait. Kinsuke se disait qu'avec ça, il pourrait sans doute découvrir ce qui était arrivé à Rod. En plus, le garçon savait à présent qu'il avait vraiment des pouvoirs, lui, un enfant banal. Le garçon se mit alors à raconter son histoire à l'homme qui se trouvait assis à côté de lui, après qu'il lui ait demandé pourquoi il tirait cette petite expression triste. L'homme, essayant de d'aider le garçon, lui murmura alors à l'oreille:

« Tu sais, j'ai entendu parlé d'un groupe de magiciens qui s'appellerait la « Société du Midi-Minuit ». Ils étudient afin d'essayer de comprendre la magie. Je pense qu'ils pourraient t'aider à exploiter ton talent de manière optimale, et qui sait, peut-être même à utiliser la magie? »
« Société du Midi-Minuit... il me semble avoir entendu parler d'un truc comme ça à Kendra Kâr. Et où puis-je trouver ces gens-là? »


Kinsuke ne s'attendait pas à revenir dans sa ville natale si tôt après l'avoir quittée. Il avait maintenant une mission qui ne pouvait plus tarder: revenir à Kendrâ Kâr pour tenter de rejoindre la Société. Bien sûr, cela pouvait tout de même attendre une petite nuit de sommeil.

Port de Tulorim -->

_________________
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Légende:
-CornflowerBlue (#6495ED): Kinsuke
-SlateGray (#708090): La Femme Mystérieuse


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 2 Déc 2010 15:46 
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<à la milice>

Après être sortit du bâtiment de la milice, lieu qu’il ne comptait pas refréquenter de si tôt, Adeim s’était dirigé d’une traite vers l’auberge où Erora l’attendait pour prendre un verre. En entrant dans l’endroit indiqué par la belle, cette sensation d’oppression revint et de nouveau il sentit qu’il allait perdre pied. Et ce fut effectivement le cas. Il s’effondra sur le sol et partit pour un lieu que seul son esprit tordu connaissait.

Il se trouvait dans une pièce richement meublée. Une chambre d’enfant. Il essayait d’avancer mais il lui était impossible de faire un mouvement. C’est là qu’il se rendit compte que c’était lui le bébé. Les murs étaient recouverts de peintures représentant des animaux, des créatures telles que des elfes. Sur tout un pan du mur, on pouvait voir une forêt verdoyante avec un lac d’un bleu cristallin en son centre. Une fenêtre était ouverte et laissait passer une petite brise fraîche. Il se sentait calme et en sécurité. La pièce respirait le bonheur et la joie de vivre. Soudain une voix féminine à la douceur sans pareille surgit.

"Alors mon petit chéri? Tu as bien dormi?"

Adeim se sentit sourire et agiter les bras comme pour que cette femme le prenne dans ses bras. En à peine de temps qu’il faut pour le dire, il se retrouva dans un cocon réconfortant. L’inconnu le berçait tendrement dans ses bras à la beau brunie par le soleil du désert.

"Ne t’en fais pas mon chéri, maman est là pour te protéger. Personne ne viendra te prendre."

En disant cela elle avait serré Adeim contre elle et il put senti une larme tomber sur son épaule. Sa mère se faisait visiblement beaucoup de soucis pour lui et surtout pour sa survie. Alors que le jeune homme aurait voulut que ce moment de tendresse maternelle ne s’arrête jamais, un homme ouvrit la porte à la volé, le souffle court. Tout en gardant Adeim dans ses bras, la femme se précipita vers cet homme.

"Ethimad! Ethimad, tout va bien?
Non...Eliania...chérie...Il faut que tu partes avec Adeim et sa soeur. Ils se rapprochent de nous. Ils m’ont blessé et ne vont pas tarder à arriver.
Pas question de t’abandonner mon amour!
Tu n’as pas le choix! Il faut protéger nos enfants!"

Elle se jeta dans les bras de son mari et pleura de plus belle. Le monde n’était pas tendre avec eux.

"Il faut te préparer, je les retiendrais aussi longtemps que je pourrais!
Mais...Mais et toi Ethimad?
C’est ici que nos chemins se séparent mais l’on se retrouvera, je te le promets!"

Dans un ultime baiser de tendresse et de détresse, le père s’en alla et revint accompagné d’une petite fille. La fillette ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Elle devait avoir le même âge qu’Adeim, ses cheveux était châtains et ses yeux d’un vert pénétrant. Bizarrement ce visage d’enfant lui rappelait quelqu’un. Sa mère lui murmura alors:

"Ça va Adeim? Je suis là, ne t’inquiète pas."

Il commençait pas à pas à sortir de cette vision cauchemardesque. Il commençait à sentir l’odeur de la transpiration et de la boisson flotter autour de lui.

"Ça va Adeim? Je suis là, ne t’inquiète pas."

En face de lui se trouvait Erora, le visage paniqué. Elle avait des cheveux châtains et des yeux verts perçants exactement comme dans...

(NON! Ça ne se peut pas...)

Adeim devait afficher un air tout aussi troublé car plusieurs personnes s’étaient rassemblées autour de lui pour lui porter assistance.

"Ça va je vous remercie, juste...juste un petit évanouissement."

Certains poussèrent des soupirs de déception quant aux autres, ils se contentèrent de retourner à leur place sans ajouter un mot. Erora resta seule, accroupie devant lui. Adeim sentit une fureur monter en lui car de toute évidence, elle ne l’avait pas trouvé par hasard. Il l’a saisit par le col et dit entre se dents pour contenir toute la rage qui voulait s’exprimer en cet instant.

"Tu vas me suivre à la table et tu as intérêt à tout me raconter! Tu entends bien, TOUT!"

Erora se contenta de secouer la tête en guise d’acquiescement. Le jeune homme du désert se releva avec difficulté et entraîna la jeune fille vers la table la plus isolée de l’auberge. C’est alors qu’il eu une idée. Tout en la tenant pour ne pas qu’elle prenne la fuite, il se dirigea vers le comptoir.

"Une chambre s’il vous plait.
Ok, vous avez raison, vaut mieux vous reposer.
Ouai ouai c’est ça... la clé!
Voilà! Inutile de vous montrer..."

Mais le jeune humain ne laissa pas le temps au tenancier de finir sa phrase. Il ouvrit la porte, envoya avec force Erora à l’intérieur qui fut rapidement suivit par son loup, puis il entra à son tour et ferma à clé.

"Tient, il ne m’attaque pas aujourd’hui. Pourquoi?
Je lui ai demandé de ne rien te faire."

Erora avait le regard baigné de larmes et était tétanisée par la peur. Soudain Adeim éprouva du remord pour la façon dont il s’était comporté avec elle.

"Écoute, je ne te ferais rien à la seule condition que tu me dises tout comme je te l’ai demandé.
Je te dirais tout. Par où veux-tu que je commence?
Par le début se serait bien."

Erora prit une grande inspiration avant de se lancer dans un récit qui jeta Adeim dans un trouble indescriptible. Elle lui dit qu’elle venait d’une riche famille du désert mais que malheureusement son père était mort et qu’elle n’avait aucune idée de l’endroit où pouvait se trouver sa mère. Elle avait un frère qui avait une particularité, quelque chose de très rare, des tatouages un peu partout sur le torse. Personnes de la famille ne savait pourquoi leur enfant attirait autant la convoitise des autres personnes. Un soir, son père était rentré en panique et avait ordonné à sa femme de fuir avec leurs deux enfants, mais peu de temps après leur fuite, sa mère, elle et son frère avait été pris dans une embuscade et ils avaient été séparés. Elle avait été recueillie par une famille de marchand. Mais il n’y avait aucune trace ni de son frère, ni de sa mère.

Tout cela retraçait la vision que venait d’avoir Adeim, hormis la fin. Il l’écoutait et la scène se déroulait devant lui. Sa mère, son père et ...

"Comment m’as-tu retrouvé?
Grâce à Mohir.
Mohir? Le mage?
Oui. C’est lui qui t’a trouvé ce soir là. Il t’a plongé dans un profond sommeil et t’as caché. Pour te garder en sécurité. Mais sa protection à sauté lorsque Kaesa a été tué.
Tu...Tu connaissais Kaesa?
Non...Mohir m’en a parlé. Il m’a dit qu’il fallait que je te retrouve. Cela fait 25 ans que je veux te retrouver avec maman...je n’ai pas hésité.
Tu es donc ma soeur. C’est pour ça que j’ai sentit un lien fort entre nous immédiatement.
Je suis désolée de t’avoir mentit mais...j’avais peur de ta réaction."

À ces mots, elle ne tenant plus se mit à pleurer tout ce qu’elle pouvait et, Adeim, lui, se précipita pour la prendre dans ses bras. Cette étreinte fraternelle dura une bonne demi-heure. Rien n’était trop pour rattraper 25 ans de séparation. Lorsqu’Erora se dégagea se fut pour informer son frère qu’il devait se rendre absolument à Kendra Kâr. Selon Mohir, il y trouverait des réponse.

"Tu viens avec moi.
Tu es sûr, je pourrais plus te gêner qu’autre chose.
Non! Cela fait trop longtemps que nous avons été séparés et je ne le veux plus. Alors, tu dis oui?
Oh oui! Mais avant..."

Elle sortit de l’une de ses poches la pierre qu’elle avait récupéré dans la poche des bijoux volés.

"Mohir m’avait demandé de trouvé cette pierre. Elle permet de le contacter. Tiens."

Adeim examina la pierre. Il ne comprenait pas très bien comment cela pouvait fonctionner mais si c’était utile, il devait faire confiance à sa soeur.

"Garde la sur toi. Je n’ai pas beaucoup de poches."

Après encore une bonne heure à discuter de tout et de rien sur la vie d’Erora, étant donné que celle d’Adeim était inexistante, il décidèrent de s’envoler pour Kendra Kâr et mirent donc le cap sur la zone d’embarcation.

_________________
ImageAdeim, Humain des déserts et fanatique
"La vengeance est un plat qui se mange froid"


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Sam 4 Déc 2010 01:55 
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Inscription: Sam 17 Juil 2010 03:10
Messages: 48
(((arive de...
)))

''ou suis-je''

je flotta dans le noir et rien ne se trouve autour de moi, sauf les ame des gens que j'ai tuer.

''les enfer, je suis donc mort''

je me reveilla enfin dans un lit...le lit d'un auberge.

''bien venu parmit les vivant
-qui est tu
-une jeune fille ta amener ici, tetais salement amocher
-ok ouin
-comment tes tu faite cela
-sa fait combien de temp que je suis ici
-haha, facilement 8 jours''

je resta muet et me leva difficilement.je repoussa le medecin du bras quand il tente de me recoucher et je marcha douloureusement jusqua la salle comune.ji voie d'ailleur une femme a lalure etrange qui traversa la salle en direction de la sorti.sorti sur les toit me promener un peu malgrés l'interdiction.

_________________
kelan/voleur/humain


Dernière édition par Kelan le Sam 4 Déc 2010 18:23, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Sam 4 Déc 2010 03:30 
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Inscription: Mer 17 Nov 2010 04:31
Messages: 12
Une Rage de Sang cherche à monter, me submerger. Par chance, j’ai depuis le temps appris à les contrôler. Je refoule donc ma Rage, sachant qu’il serait dangereux de la laisser remonter en cet endroit, dans cette auberge réputée pour sa bonne tenue, malgré l’agitation qui règne dans cette salle commune. De plus, l’aubergiste a à sa ceinture un grand cimeterre, et semble être capable de s’en servir. Je finis mon repas, paye ce que je dois à l’aubergiste et monte dans ma chambre. Je m’allonge un peu sur mon lit, et réfléchis à ce que je devrais faire. Depuis que mon père m’a jeté hors de la maison, je me suis installée dans cette auberge, à l’opposé complet de la ville de mon ancienne demeure, mais je pense que ce n’est pas suffisant. Je pense devoir aller à Yarthiss, pour ensuite prendre un navire, car la plupart des personnes dans cette ville connaissent la forge de mon père, et il n’y a pas de doute que la rumeur de mon crime se répandra rapidement et qu’elle me retombera brusquement dessus. Plus personne ne voudra me parler, ni me servir. Je dois donc quitter rapidement la ville.
Sinon, je n’ai pas de véritable but, et cela me désole. Je n’ai pas vraiment de connaissances, à part quelques riches client de la forge de mon père, mais s’ils savaient ce que j’ai fait, cela les choquerai -non sans raison…
La Rage de Sang cherche de nouveau à faire surface ; je l’arrête encore, et l’enfouis au plus profondément de moi-même, en espérant qu’elle ne ressorte pas trop tôt. Les rages sont si imprévisibles…
Je souhaite prendre un bateau, mais je ne sais si c’est réellement une bonne idée… Rester si longtemps avec les mêmes personnes… Je crains pour leur longévité qui risque d’être bien raccourcie.
Bon, de toute façon, je ne sais pas quoi faire, et j’ai des besoins disons plus urgents à régler. Après m’être occupée de ces petits détails, je pourrai à nouveau me torturer l’esprit à volonté.
Je me relève de mon lit, sort de ma chambre et descend dans la salle commune. Une agitation y règne encore, malgré l’heure tardive et des joyeux lurons -trop joyeux à mon gout- chantent et dansent. De bruyants clients à l’autre bout de la salle font des paris. Détaché de ces personnages exubérants, un jeune homme boit seul à sa table. Il a l’air mal-en-point, et un masque cache la partie inférieur de son visage. Il me regarde fixement, légèrement intrigué. Je soutins son regard, lui en jette un des plus glacial et sort dans la nuit chaude. L’étranger sombre au demi-masque sort vite de mon esprit. J’ai autre chose à penser, comme à la façon de régler le petit détail qui me harcèle de l’intérieur.

_________________
Orydiane/ Fanatique/Humaine


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