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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Ven 21 Juil 2017 16:25 
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Chapitre 7 - Le traître

V.1 Un groupe particulier


Il a peu, Relonor n’était qu’un garde mal payé et peu apprécié de ses collègues de par sa nature Shaakt. Désormais, il œuvre pour un groupe de malfrat basé dans les égouts de Kendra Kâr. Sa toute première mission, sans grand intérêt au premier abord, était de se renseigner auprès d’un de leur voleur pour connaître la raison de son manque de recette. Il s’est avéré que la personne, en charge de celui-ci, avait changé d’allégeance auprès d’un ancien membre du gang souterrain, responsable d’une dissidence dans la communauté avant de disparaître avec ses fidèles il y a plusieurs mois de cela. La réapparition du groupe ne présage rien de bon pour le meneur des malfrats qui, sentant le coup venir, a pris ses dispositions en faisant surveiller quelques individus susceptibles d’être des espions. Pour lui, une audience particulière de ces personnes est la prochaine étape et Relonor a réussi négocier sa présence. Plus qu’un interrogatoire c’est une séance de torture qui se profile et le Shaakt a bien l’intention d’apprendre quelques ficelles en matière de torture. Egalement aussi pour soutirer des informations, ça peut toujours être utile.

Convoqué dans le bureau du chef, ou la salle du trône comme l’aime à l’appeler l’elfe noir, de nombreux protagonistes étaient présents. Le leader, assit sur son piédestal, toise devant lui sept hommes et femmes de races différentes, alignés les uns à côté des autres et tout autour, des hommes de mains armés et étrangement prêt à agir dont Relonor. Autour d’eux, les habituelles décorations en tissus et quelques tapisseries ornent le mur tandis que derrière une immense table occupe un espace conséquent.

"Bien !" Fait le chef, calmant un brouhaha qui s’installait doucement. "Je vous ai fait venir pour une raison particulière, dans des habits de prestiges réservés aux bourgeois. Vous êtes tous soupçonnés, pour une raison ou une autre, de faire partie du groupe de fanatiques dirigé par Hermet qui est parti comme vous le savez, avec beaucoup de nos camarades. Je suis persuadé que parmi vous qu’au moins un espion est présent. Vous allez donc subir un interrogatoire pour avoir connaissance ce qu’ils savent et tout ce que nous pourrons tirer de vous !"

De nombreuses protestations des sept personnes présentes commencent à prendre de l’ampleur, créant un début de chaos dans la pièce. Tandis que le chef se lève pour les calmer se rapprochant d’eux, un semi-elfe se précipite vers le leader, dague en main. La rapidité d’action est incroyable, mais la cible n’est pas surprise pour autant. Comme s’il a provoqué la tentative d’assassinat, il saisit son arme bien ancrée dans le fourreau et à l’aide de ce dernier inflige un puissant coup à la tempe à son agresseur qui ne peut éviter. Ce dernier recule de quelques pas, sonné par l’impact et est rapidement maîtrisé par les gardes les plus proches, tandis que les autres sortent leurs épées en direction des six restants.

"Ma foi nous savons par qui commencer. Emmenez-les tous !" Ordonne-t-il en se rasseyant sous les suppliques après la révélation évidente de l’espion.

Tous sont emmenés séparément ne laissant à la demande du patron de la bande, un de ses hommes de mains privilégiés et Relonor.

"Loin de moi l’idée de vous contredire, mais pourquoi interroger les autres si nous savons maintenant qui est celui qui nous a trahi ?" Demande l’elfe noir.

"Tout simplement parce que je pense qu’il est un leurre." Répond le chef. "Je connais assez bien la façon de penser d’Hermet. Je le soupçonne d’avoir envoyé des agents pour collecter des informations et un superviseur qui récolte les infos pour les transmettre à nos petits camarades. L’avantage est que les espions ne sont pas mis dans la confidence en cas de capture, à l’inverse de leur supérieur qui est en liaison avec le reste de leur clan. L’assassin que tu as vu est certainement là pour protéger le superviseur en attirant l’attention sur lui. Le but était simplement de permettre au superviseur de lui laisser le temps de fuir et dans les six, l’un d’eux semblait particulièrement inquiet. Cette méthode peut sembler étrange, mais elle a montré ses preuves depuis que je l’ai mise en place. Ce qui nous ramène à la raison de ta présence."

(Ha enfin, c’est pas trop tôt. J’ai un cours de torture qui m’attend moi !)

"Ici nous fonctionnons en groupe avec des tâches précises. Les petits et habiles volent tout ce qui a de la valeur et pas uniquement des biens matériels."

(Mmmm non, pas pour moi ça risque pas !)

"Il y a aussi les beaux parleurs qui récoltent les informations, un grand nombre de soldat pour la force de combat, ainsi que les espions pour la plupart Shaakt, habiles dans la nuit et se fondant assez bien dans l’obscurité pour dérober les secrets lors de cambriolage dangereux."

(J’ai pas la gueule à entamer la conversation hormis avec la milice une lame à la main, je suis pas le genre à me faufiler discrètement chez les gens si ce n’est pour les égorger et l’idée du soldat me plairais bien si elle n’avait pas cet arrière-goût de chien-chien, prêt à obéir.)

"J’ai pensé en premier lieu te mettre à leur service, mais ton impétuosité est un frein. Ton habileté aux armes t’emmène donc aux côtés des soldats, mais tu sembles quelque peu réfractaire aux ordres." Explique-t-il en sous-entendant un problème très irritant.

(Bordel me dites pas que je vais finir en cuisine ?)

"Cependant, tu as été capable d’aller plus loin que ce que je t’ai demandé et cela a changé les cartes que nous disposons. Ce qui m’amène à Larz ici présent. Larz dirige un groupe d’hommes particulier. Tu as fait leur rencontre il y a quelques temps où ils t’ont obligé à travailler avec nous pour une mission délicate, avant que tu ne viennes nous rejoindre. Ils œuvrent là où les autres groupes sont un peu dépassés. Kidnaping, chantage musclé, assassinat, dissimulation de corps, de preuves et j’en passe comme la séance de torture qui va suivre. Tu vas donc intégrer ce groupe et on verra ce qu’il en ressort. Je t’ai promis d’assister à l’interrogatoire, tu vas même y participer activement." Termine-t-il en les enjoignant à sortir d’un geste de la main.

(Ho ho, ça me plaît tout ça ! J’espère simplement ne pas devenir comme Larz, un chien à sa mémère !)

En effet, de son côté le chef du groupe concerné ne bronchait pas aux instructions qu’a donné le leader. Une fois l’autorisation de partir donné, il se retourne sans mot dire vers le Shaakt et l’intime à le suivre d’un hochement de tête.

CHapitre 2 - Cours sadique [:attention:], RP à caractère violent/gore

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Ven 21 Juil 2017 16:37 
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Chapitre 1 - Un groupe particulier

V.2 Cours sadique


((( [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.)))

Relonor suit son tout nouveau chef dans le dédale de couloir et un petit quelque chose le dérange dans sa démarche. Son armure de cuir pourtant épaisse, ne provoque aucun bruit et sa démarche souple lui donne l’impression de marcher tel une ombre silencieuse. Ses bras restent le long de son corps, proche des poignées de ses armes. Relonor sent que s’il a l’idée de le pourfendre dans le dos, il verrait une lame le planter au travers de la gorge à peine son épée sortie, alerté par la friction de la lame sur le fourreau.

Tous deux arrivent à une porte, mais n’y pénètre pas encore.

"Torturer un homme pour le plaisir est facile." Déclare enfin Larz. "Torturer pour soutirer des infos est bien différent. Il faut savoir jouer avec les nerfs de la cible. Lui infliger des supplices tout en lui laissant l’espoir que cela s’arrêtera, une fois les révélations faites et surtout s’assurer que tu obtiennes toutes les informations est quelque chose d’un autre niveau. Beaucoup de mes hommes œuvrent seuls et doivent savoir tout faire, interrogatoire compris. La torture physique est une chose, mais c’est la torture mentale qui te donnera tout ce que tu veux et les meilleurs brisent les hommes pour les retourner contre leurs anciens maîtres. Tout ce qui va se passer est calculé, tout comme ce que je ne ferai pas ou ne dirai pas. A toi de suivre le mouvement."

Il ouvre la porte, plus épaisse qu’il ne semblait où les cris d’un homme bâillonné surgissent. Seul, attaché les membres en croix sur une grande table, il semble supplier ses bourreaux de la relâcher. Quelques instruments de tortures rudimentaires sont placés ici et là, près de la victime.

"Te voici à ton premier cours de torture. Le but est de faire mal, très mal, mais attention à le garder en vie sinon le jeu est fini." Commence l’instructeur.

Cette simple déclaration fait frémir de peur l’homme attaché qui gesticule autant que possible que la table, espérant peut-être faire lâcher ses liens en métal. Ses gémissements restent incompréhensibles avec le linge dans la bouche.

"Personnellement je n’aime pas trop quand ça gigote comme ça. Moi je préfère ces liens-là." Explique-t-il en rapportant des attaches similaires, mais composés de petits picots à l’intérieur. "Tu vois ces pointes à l’intérieur ? Elles sont très aiguisées et à chaque fois qu’il gesticulera trop, il le regrettera. Il existe des pointes plus grandes, mais elles font perdre trop de sang trop vite et s’il ne meure pas il tombe dans les pommes.

(Ho le salaud. Il a déjà commencé la torture psychologique. Il annonce ce qu’il va faire, distillant la peur lentement. Si je ne me trompe il va annoncer d’autres types de tortures.)

"Un point aussi que je n’apprécie pas c’est que si tu ne l’entends pas te supplier de le relâcher, ce qui n’est pas le but, ce sont les yeux qui le font. Il est donc plus confortable de les lui bander." Dit-il associant le geste à la parole.

L’homme sur la table gémit de plus belle et il faut l’aide du Shaakt pour lui tenir la tête afin de le rendre aveugle. Une fois cela fait, il mime silencieusement quelque chose au niveau des oreilles.

(Ho je vois, en lui faisant perdre le sens de la vue il va laisser son imagination lui faire perdre la tête avec ce qu’il va entendre ! Tout ce qui va se passer est calculé, tout comme ce que je ne ferai pas ou ne dira pas a-t-il dit.)

"Je te laisse le soin de commencer." Fait-il en fixant durement l’elfe noir.

(Fout toi de ma gueule, tu veux juste savoir comment je vais réagir. C’est un putain de test que tu me fais là ! D’accord donc je dois continuer ce petit manège. Parler c’est bien, mais il va bien falloir agir à un moment ou à un autre.)

Relonor commence à regarder autour de lui. De nombreux appareils et outils différents sont disposés ici et là comme une grande cage en fer, autrefois utilisée pour punir les criminels en laissant les corbeaux déchiqueter les chairs petit à petit. La pratique considérée comme barbare est bien plus présente dans les villes dirigées par les Shaakts ou sous le règne d’Oaxaca qu’ici à KendraKâr. Malheureusement ce n’est nullement un moyen de torture. Il tombe sur un étrange baquet en bois. Relonor se demande bien comment l’utiliser. S’il semble convaincu que cela ne sera pas utile, mais peut-être qu’une explication orale peut torturer l’esprit de l’homme.

"A quoi cela sert ?" Demande le Shaakt sans mentionner précisément le baquet.

"Ha ça ? On fait assoir le supplicier en l’attachant et on remplit d’eau ne laissant sortir que la tête. On badigeonne le visage de lait et de miel, ce qui va attirer les mouches et les insectes qui vont se nourrir sur la peau et petit à petit, pénétrer les chairs. On le maintient en vie, baigné dans sa propre merde jusqu’à ce que les vers le bouffe de l’intérieur." Explique Larz, qui semble en vouloir bien plus et un bref regard sur l’homme attaché démontre que ce dernier reprend son calme.

(Je vois. Je ne fais que suivre le fil déjà tissé et ma future victime commence à reprendre le dessus. Il me faut prendre moi-même les rennes et montrer comment je compte faire. Bon voyons, il y a une sorte de trépied assez haut avec des poids assez lourds. Je dirais que la personne s’assoie dessus, les membres attachés et on augmente les poids jusqu’à arracher les jambes. Sauf que la mort arrive rapidement avec la perte de sang. Non le baquet m’a donné une petite idée.)

Après une rapide recherche, Relonor trouve enfin ce qu’il convoite. Il revient vers le supplicié avec une grande bassine d’eau ainsi qu’une pompe manuelle. Le bruit en lui-même ne fait qu’alerter la personne sur la table, cependant sa terreur revient lorsque Relonor fait couler l’eau abondamment sur le linge qui recouvre le visage, en actionnant vigoureusement la pompe. L’homme commence à suffoquer et tente de trouver de l’air en tournant le visage en vain. Le tissu imbibé d’eau empêche l’air de passer. Si des poches d’airs surviennent, elles ne suffisent pas à empêcher l’asphyxie. Le corps semble convulser et l’homme n’a de cesse de tousser pour expulser l’eau qui revient encore plus. C’est à ce moment que Larz intervient.

"Simuler la noyade est un bon moyen de débuter. Il ne faut pas oublier de laisser de temps à autres de petits entractes, pour maintenir la victime vivante et surtout…"Larz actionne une manivelle sur la table et l’incline pour mettre la tête plus basse que le torse"…il faut pencher la table pour que la tête soit en dessous des poumons. Ca évite que trop d’eau ne pénètre dans le poumonset fait durer d’autant plus la torture. Que comptes-tu faire ensuite ?"

"Eh bien ! Ce que j’aime avec l’eau c’est qu’elle n’attaque pas l’intégrité du corps. Donc pour la suite je pense m’attaquer à ce sujet. Les entailles sont inutiles, il faut être capable d’enfoncer un objet dans le corps pour vraiment faire mal. Pourquoi pas un tesson rougit par la chaleur ? Même si le sang va couler, ça cicatrisera rapidement. Avant ça, je vais d’abord lui arracher les ongles. Décrit l’elfe noir en passant le fil d’une lame, installée proche de la table, vers les doigts." Décrit l'elfe noir.

La simple évocation des ongles fait gémir la victime qui sent déjà se faire arracher les ongles, mais les cris étouffés par le linge et les gesticulations vaines ne font que renforcer le plaisir de Relonor, qui prend goût à la tâche.

"Bien ! La torture n’est qu’un moyen pour obtenir des informations, que dirais-tu de lui enlever son bâillon ?" Demande le mentor tandis que le supplicier gémit encore en hochant affirmativement de la tête.

"Non je ne pense pas qu’il soit à point et puis je m’amuse comme un p’tit fou !" Déclare le Shaakt en regardant son professeur avant de caler la tête dans un étau, l’empêchant de bouger et fait à nouveau couler l’eau. Il compte bien démontrer qu’il décide du supplice et du temps que cela va prendre.

L’homme hurle de plus belle et ne pouvant bouger la tête, ses membres s’agitent de plus belles et ses mains n’ont de cesse de s’ouvrir et se refermer, complètement crispées. Larzs toppe calmement le Shaakt et enlève le linge recouvrant le visage.

"Est-tu prêt à parler ?

Il faut attendre que l’homme s’arrête de tousser pour qu’enfin il opine du chef. Le mentor lui enlève le bâillon de la bouche et alors que Relonor s’attend à voir le supplicier parler, celui-ci ferme la bouche et la pousse avec la langue. Réagissant au quart de seconde, Larz inflige un violent coup de poing au foie, obligeant l’homme allongé à expulser l’air sous le choc. Il saisit rapidement la langue et remet le bâillon non sans devoir forcer. Il remet le linge sur le visage et regarde Relonor qui ne comprend pas ce qu’il vient de se passer.

"L’intérêt du bâillon, en plus d’éviter des cris à chopper un mal de crâne pas possible, c’est de l’empêcher d’avaler sa langue. Si le morceau coupé est suffisamment gros ils peuvent réussir à s’étouffer pour de bon. Tu voulais lui arracher les ongles ? C’est le moment idéal je pense." Fait Larz en tendant une pince à son apprenti.

Relonor fixe la main pour faciliter la prise et se saisit de la pince. Aucune technique particulière de prise ne semble l’inquiéter. Tout ce qu’il souhaite c’est de faire mal et le premier ongle arraché du majeur précise son succès. Accompagné de l’habituel hurlement étouffé, un peu de sang coule mais rien de grave et rapidement le second se fait arracher et l’annulaire saigne.

(Ha tu regrettes ta vaine tentative n’est-ce pas ? Voyons si maintenant il y a des différences de douleurs entre les différents doigts.)

Il laisse la pince tapoter les ongles restant pour faire frémir sa victime qui semble se mettre à sangloter. Il saisit l’auriculaire et l’arrache. La douleur, même si elle est présente, ne semble pas aussi forte que les précédentes. Aussi, Relonor attrape le pouce et force pour arracher l’ongle le plus important de la main. Il lui faut secouer la pince et mettre toutes ses forces pour déraciner l’ongle le plus ancré, mais son entreprise est couronnée de succès en voyant que la douleur semble visiblement la plus forte.

"Je pense que tu peux t’arrêter là." Stop Larz en pointant ses deux yeux pour stipuler à Relonor d’observer.

Il enlève le linge du visage et fixe l’homme froidement à quelques centimètres l’un de l’autre.

"C’est à mon tour maintenant !" Le supplicié gémit et semble secouer négativement de la tête. Difficile à dire coincé dans son étau. Larz plaque une main sur la bouche de l’homme le forçant à écouter et reprend. "Tu me connais et tu sais de quoi je suis capable. Beaucoup sont passés avant toi, tous différents et aucun sans exception ne m’a résisté. Tu as souffert, mais ce n’est rien avec ce dont je suis capable. A toi de voir si tu veux arrêter ici ou apprendre ce qu’est souhaiter mourir."

L’homme fait froid dans le dos. Une aura de malfaisance presque palpable se dégage de lui. Même Relonor frémit en l’écoutant ainsi. Que sait-il faire d’autre ? Quelles techniques a-t-il aiguisées au fil du temps ? Et surtout garde-t-il certains secrets pour lui, qu’il ne transmet pas ? La victime semble vouloir parler et Larz enlève lentement le bâillon, prêt cependant à agir de nouveau.

"Le réseau souterrain en dehors de la ville. Il y a un passage près de l’arbre mort en direction de Bouhen. Ils sont basés là-bas. Je vous en supplie arrêtez !" Gémit-il larmoyant.

Le mentor remet le bâillon par mesure de sécurité et ne pipant mot, fixe le vide. Relonor recommence à prendre le dernier doigt et saisir l’ongle et l’arrache dans un esprit purement sadique. Il se déplace vers la seconde main sous les lamentations étouffées de la victime, mais est rapidement arrêté par le maître en la matière sortie de sa rêverie.

"Nous en avons fini avec lui pour le moment." Tonne-t-il froidement en se dirigeant vers la sortie, emmenant avec lui l’elfe noir sans quérir une réclamation d’aucune sorte.

Chapitre 3 - Sur le banc de touche

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Dernière édition par Relonor le Ven 21 Juil 2017 16:45, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Ven 21 Juil 2017 16:44 
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V.3 Sur le banc de touche


Les deux hommes reviennent voir leur chef après cette brève séance de torture. Le leader s’est installé autour de la grande table où est disposée une immense carte du continent. Il se retourne pour faire face aux nouveaux arrivants et s’enquière des résultats obtenus.

"Apparemment ils seraient dans les réseaux souterrains en dehors de la ville. L’accès semble situé près de l’arbre mort sur la route de Bouhen." Récite Larz en reprenant les mots du supplicié. "Je vais envoyer mes meilleurs éclaireurs pour vérifier la validité des informations. Cela nous laissera le temps de nous préparer de notre côté."

"Je vois. Progresser dans un milieu que nous ne maîtrisons pas va s’avérer difficile, mais nous avons l’élément de surprise avec nous." Fait pensivement le chef.

"Quand partons-nous ? Demande Relonor impatient de faire couler le sang. Après cette séance de torture, ses pulsions meurtrières se sont aiguisées alimentant sa soif de sang.

"Il est inutile que tu t’en préoccupes, tu ne viens pas !" Répond aussi froidement que dans la salle de torture en la quittant.

"Quoi, mais pourquoi ? N’ai-je pas prouvé ce dont je suis capable ? Je n’ai peut-être pas obtenue des informations immédiatement, mais il me fallait plus de temps. Et puis qu’est-ce qui nous prouve qu’il dit la vérité ?" S’emporte l’elfe noir.

"Premièrement," commence l’homme calmement, "la personne que tu as torturée connaît mes méthodes, d’autres qui ne t’effleurent même pas. Il sait qu’il craquera tôt ou tard, seul son choix de souffrir ou non lui importait. Deuxièmement, même si tu ne sembles pas avoir de remord en torturant, ce qui est une bonne chose, tu ne t’intéresses pas ton objectif. Seul ton plaisir personnel de faire souffrir autrui t’anime, comme beaucoup de ton espèce. De plus, tu confirmes l’impulsivité que j’ai déjà vue lorsqu’on s’est affronté. Si au moins tu aurais une once de talent au combat, je ferais fi de ce désagrément, cependant c’est loin d’être le cas." Termine-t-il, les mots aussi perçants qu’une flèche en pleine gorge.

"Ha oui ?" Rugit le Shaakt dégainant son épée. L’homme a tapé dans la faille de l’elfe noir en l’insultant de la sorte.

Touché dans son égo, Relonor ne se rappel pas leur première rencontre. Coincé dans les rues de Kendra Kär, pour à l’époque le forcer à détourner un convoi, les deux hommes ont échangé quelques coups. Le duel s’est rapidement interrompu lorsque l’épée du Shaakt s’est vue à bonne distance de son propriétaire.

"Tu veux te mesurer à moi ?" Ricane Larz. "Très bien. Si tu atteins cet anneau tu feras partie de la première vague qui bénéficiera de l’effet de surprise et qui devra tenir position pour permettre au reste des hommes, cachés pour ne pas être repéré, de pénétrer plus facilement."

Le sang bouillonnant et la récompense désirée en cas de victoire sont autant de motif qui l’empêche de voir clairement la différence de force. Il rassemble son énergie et la concentre dans son épée tenue fermement dans ses deux mains. L’homme qui lui fait face ne bouge pas, attendant la charge dévastatrice. Le coup, d’une puissance phénoménale, vient prendre le bretteur à la taille sur son flanc droit. Celui-ci, ayant anticipé l’attaque bien trop lente, part au côté opposé, percute la lame de l’elfe noir avec la sienne et maintenant fermement son épée, profite de la puissance du Shaakt pour se laisser propulser sans encaisser le moindre dégât. Loin de se laisser faire et l’énergie encore présente pour un second assaut, Relonor se lance de nouveau dans une offensive, en voulant trancher son ennemi cette fois de haut en bas. L’homme rompu à toute sorte d’esquive, frappe la garde de l’épée dans un angle précis, de sorte que le coup devient facilement esquivé avec un pas sur le côté droit, tandis que l’elfe se voit emporté dans son élan. Ce dernier se retourne vivement, mais la lame de l’homme rencontre sa gorge, le faisant légèrement saigner par la pointe.

"Comme je le disais aucun talent, trop impulsif et colérique. Je dirais même que tu possèdes tout ce que j’exècre au plus haut point. Je n’ai nul besoin de tes services, pas même pour me servir de laquais." Insulte une nouvelle fois Larz, lui montrant qu’il ne craint rien en lui tournant même le dos, faisant face au maître des lieux.

Calmé, Relonor comprend son erreur, ou du moins il sait qu’il ne peut rien contre son adversaire. Ayant perdu son droit de prendre part au raid, il est sommé de sortir. Il quitte les lieux avec le goût amer dans la bouche de la défaite honteuse. Sa récente réussite en découvrant la menace des traîtres semble un lointain souvenir et s’il veut trouver sa place, voir même la garder, il va devoir trouver un moyen de se rendre utile à défaut d’indispensable.

Chapitre 4 - L'épée de vent.

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Dernière édition par Relonor le Lun 24 Juil 2017 15:48, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Lun 24 Juil 2017 15:47 
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Chapitre 3 - Sur le banc de touche

V.4 L'épée de vent.


Relonor quitte la pièce, qui va servir de réunion pour un raid aussi punitif que sanglant, avec un gout amer. Se faire jeter de la sorte le met dans une colère folle. Il déambule dans les couloirs serrant les dents, en quête d’un lieu pour se défouler. Il arrive dans un espace servant à l’entraînement quotidien, éclairé par quelques torches disposées aux quatre coins des murs. De rage, il sort son épée et martèle de coups l’un des mannequins en paille, mis à la disposition des hommes.

(Quelle bande de merde, je vais leur faire payer un jour, ils verront ! Pas le moindre talent, mon cul oui ! J’ai battu plusieurs hommes de valeurs. Qui s’intéresse de savoir si les combats étaient loyaux ? Personne ! Seule la victoire compte et c’est au vainqueur d’écrire l’histoire.)

Il continue de rouer de coups l’homme de paille, bandant tous ses muscles et concentrant sa rage dans son épée. Il lui faut commencer à faiblir pour s’apercevoir que quelque chose d’étrange est à l’œuvre. Son épée émet un sifflement venteux inhabituel. En s’y concentrant, il aperçoit une sorte d’aura brumeuse émise par la lame.

(Mais c’est quoi ce merdier encore ? Je ferais mieux de me renseigner sur la nature de cette chose. Evitons de retourner voir Larz ou le patron. Merde, qui va pouvoir m’expliquer ? Le doc ? C’est pas vraiment un ami, mais c’est le seul qui ne prend parti pour personne. J’ai pas vraiment le choix au final.)

Il quitte la pièce, l’arme hors de son fourreau, pour quérir des renseignements sur cet étrange avènement.

Chapitre 5 - Naissance d'une puissance latente.

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Dernière édition par Relonor le Lun 24 Juil 2017 16:02, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Lun 24 Juil 2017 16:01 
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Chapitre 4 - L'épée de vent.

V.5 Naissance d'une puissance latente.


"Doc ?" Demande Relonor en arrivant dans l’espace privé du médecin.

Le lieu, en pierre dénote du reste de par son atmosphère chargée en encens et le grand nombre de potions et flacons contenant des liquides étranges, quand il ne s’agit pas de membres ou d’organes baignant dans du formol.

"Oui ? Ha c’est toi ! Tes plaies se sont ouvertes à nouveau ?" Fait le médecin en sortant la tête d’une de ses armoires.

Affublé d’un large tablier blanc taché de sang, seul son expression amicale associée à une forte calvitie et une petite barbichette brune garde l’homme d’une impression de tueur sanguinaire.

"Non rien à voir. Il m’est arrivé quelque chose avec mon épée que je ne comprends pas."

"Ton épée ? Et pour ça tu viens me voir moi ? Tu ferais mieux de voir quelqu’un de plus compétent en ce domaine, qu’un simple médecin. Ma plus grande lame c’est cette scie à membre." Ricane l’homme à la petite barbe.

"Non ça n’a rien à voir. J’avoue même ne pas savoir à qui m’adresser. Regardez !" Déclare le Shaakt en montrant sa lame.

"Ma foi je ne vois rien de particulier." Déclare simplement le docteur, voyant une lame des plus communes.

"Quoi ?" S’exclame l’elfe noir. "Mais il y avait une sorte d’aura autour avec un sifflement, comme si un vent filait dans un petit espace."

"Une aura dis-tu ?" Fait le médecin finalement intrigué par la description que fait Relonor. "Commence par m’expliquer ce qui est arrivé. N’omets rien." Demande-t-il en s’asseyant sur sa chaise.

"J’étais dans la salle d’entrainement, je…je me défoulais." Commence l’elfe. Il espère s’en tirer ainsi, mais un signe de son interlocuteur le pousse à argumenter davantage. "Je viens de me faire mettre à l’écart et j’ai ressenti le besoin de me lâcher de tout sortir. J’ai mis toute ma force dans mes coups et quand j’ai eu le besoin de m’arrêter, j’ai remarqué cette aura autour de l’épée."

"Et je suppose que c’est la première fois que ça t’arrive." Comprend l’homme à la barbichette. "Essaie…de te concentrer son ton épée, mais…garde en tête cette…aura d’accord ?"

"D'a...d'accord, je vais faire ça." Répond le Shaakt un peu dubitatif.

Suivant les instructions, il se remémore l’entrevue avec Larz et sa mise au ban. Il concentre sa fureur en visualisant la fameuse aura venteuse et rapidement, celle-ci apparaît.

(Donc cette chose vient de moi ! Mais ça m’explique pas la nature de la chose.)

Le médecin semble retourner à ses affaires, mais revient rapidement avec un épais livre, provoquant une bourrasque de poussière lorsque l’amas de pages se pose lourdement sur la table. L’homme feuillette l’ouvrage et s’arrête sur un chapitre particulier.

"Enchanteur !" Déclare-t-il.

"Pardon ?" Demande l’elfe noir interloqué.

"Tu as développé des pouvoirs d’enchanteurs. Généralement ce sont des mages qui se tournent vers les armes, mais il arrive aussi que des personnes voient naître des capacités magiques. Cela peut être spontanément, après avoir été en contact avec de la magie ou même l’intervention d’une divinité…"Explique le docteur.

(J’ai des pouvoirs magiques ? Est-ce Thimoros que je prie régulièrement, ou alors Phaïtos qui souhaite me voir le vénérer. A moins que ce ne soit mon altercation avec la femme dans le marché clandestin et ses pouvoirs cauchemardesques.)

"…On définit les enchanteurs par le lien particulier qu’ils ont avec leurs armes. Ce que tu vois, cette aura venteuse comme tu la nommes, est la capacité qu’ont les enchanteurs à insuffler leur magie dans leurs lames en renforçant leur efficacité. Plus la lame est de qualité, plus l’effet sera important. Les enchanteurs possèdent également la capacité d’identifier toutes sortes d’objets. Tiens, essaie avec ceci." Continu-t-il en confiant une petite pierre.

(Une rune ? Mais comment l'a-t-il obtenue ?)

Concentrant ses nouveaux pouvoirs, il essaie de connaître le nom de la pierre de pouvoir, mais rien ne vient. Il retente à plusieurs reprises, toujours sans succès.

"C’est une rune, j’en poss…"

(Non mieux vaut ne pas divulguer ce genre d’information.)

"…j’en ai déjà vu une auparavant. Je sais qu’elles possèdent des capacités surnaturelles, en revanche la nature de celle-ci m’échappe. J’ai beau recommencer je n’y arrive pas." Explique le Shaakt.

"Mmm…trois jours !" Lit le médecin en feuilletant son livre. "Tu viens à peine de développer tes pouvoirs, il est normal que cela ne marche pas immédiatement. En revanche, les objets semblent réagir à l’identification et même si tes pouvoirs sont encore qu’à leurs balbutiements, au bout de trois jours la source de la recherche magique réagit totalement et révèle sa nature. Nul besoin d’insister."

"Si j’ai acquis la capacité de manier la magie, je peux lancer des sorts de magie noire ?" Demande Relonor qui vient de saisir sa nouvelle capacité de destruction.

"Eh bien oui, mais je te mets en garde sur plusieurs points. Si les pouvoirs d’ombre sont voués à la destruction, tu possèdes déjà des fluides d’air en toi et il existe plusieurs sorts de cet élément qui peuvent renforcer les capacités de combats, mais aussi altérer celles des adversaires. Avant de chercher d’autres éléments magiques je te conseille de te focaliser sur les sorts d’air. Le point crucial que tu te dois de connaître est l’opposition des éléments. Tu ne peux posséder en même temps des éléments de feu et de glace, de foudre et d’eau, d’aire et de terre, et de lumière et d’ombre. Garde bien cela en tête ou viens me voir si tu as un doute." Explique calmement le médecin.

(Les pouvoirs de vent seraient plus efficaces que la magie noire ? Soit, le doc semble en savoir bien plus que moi en ce domaine, donc je vais laisser mes désirs de côté pour le moment. Ma foi cela fait beaucoup d’un coup, mais si j’arrive à maîtriser toute une panoplie de sorts je vais être redoutable. C’est peut-être ce talent particulier qui me manque et que Larz me reproche pour faire partie de son groupe d’élite.)

"Merci doc. Je pense faire un tour chez le vieux sage, celui qui tient une boutique de magie. Je vais garder vos conseils en tête." Dit l’elfe noir.

"Tu vas voir le vieux Moboutou ?" Demande son interlocuteur. "Dans ce cas laisse-moi une seconde !" Il prend un parchemin et griffonne dessus. "Je te préconise d’acheter d’autre fluide d’air pour multiplier le nombre de sorts que tu peux lancer. Plus ils seront puissants et plus cela demandera de pouvoir magique. En plus de cela je t’ai donné les noms des sortilèges qui peuvent renforcer tes compétences au combat ou altérer celle de tes adversaires. Si tu as assez d’argent demande le sort transfert magique. C’est une capacité magique unique à l’enchanteur et cela permet de stocker des sorts dans des objets. Tout ça coûte de l’argent donc à toi de voir avec ce que tu peux te permettre. Ha et garde la rune, je n’en ai aucune utilité et son ancien propriétaire n’en as plus l’utilité là où il se trouve." Dit-il en montrant les nombreuses tâches de sang sur son tablier.

"Me…merci doc. Mais pourquoi vous faites tout ça pour moi ? Je veux dire vous n’y gagnez rien. C’est quoi votre histoire, pourquoi vous êtes ici ?" Interroge l’elfe noir.

"Moi ? On verra ça une autre fois, mais j’ai quelques ressentiments avec ces riches qui nous prennent tous de haut. Plus j’aide notre patron et ses hommes et plus j’œuvre contre ces sales types. Maintenant laisse-moi à moins que tu ne veuilles m’aider à tout nettoyer, ce que je doute fort." Répond le médecin.

Ne souhaitant pas argumenter davantage, le médecin retourne à ses occupations tandis que Relonor quitte l'atelier médical pour se rendre en ville.

Chapitre 6 - Retour chez le sage.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Mer 7 Fév 2018 22:44 
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V.17 Une piste.

"Nhaundar. Ca pue !" Me récite une nouvelle fois la semi elfe pendant que nos bottes s’imprègnent de l’eau crasseuse des égouts. Un mélange d’eau boueuse, d’excrément, de cadavres sur lesquelles je préfère ne pas investiguer sur leurs origines et bien d’autres sources de mécontentements olfactifs.

"Je le savoir. Cela faire déjà cinq fois que tu le dire." Je lui réponds. Etrangement ma concentration se porte plus à observer les alentours avec une torche de fortune que m’a confectionné Sylve qu’à une discussion stérile et redondante.

"Nhaundar. Je te hais !" Enchaîne-t-elle.

"Oui ça aussi je savoir." Fais-je presque lassé. Mais cela être notre mission.

"Parles pour toi ! Moi je fais pas partie de la milice de Kendra Kâr." Me lance-t-elle.

"Tu avoir raison. Je demander de l’aide à la personne qui m’avoir proposer d’entrer à la milice pour faciliter mon entrée à Oranan." Je m’exclame sachant que c’est ma camarade elle-même qui en a eu l’idée.

"C’est bon j’ai compris." Lâche-t-elle.

"Tu être sûr ? Tu avoir déjà dis ça aussi." Je ricane.

Nos pieds remuant la vase des égouts, je préfère ne pas regarder dans quoi je marche et quelques regards en arrière m’indique que Sylve non plus ne s’y autorise pas.

"Nhaundar. On tourne en rond !" Dit-elle.

(Ha ! Ca c’est nouveau !)

Malgré la remarque je préfère me fier à ma mémoire pour nous repérer. Jusque-là elle n’a pas vraiment montré des signes d’enthousiasme depuis que nous sommes descendus dans les égouts.

"On n’est pas déjà passé par ici ?" S’interroge-t-elle, à moins qu’elle ne me pose la question.

Toujours est-il qu’elle s’avance dans une pénombre croissante au fur et à mesure que je m’éloigne d’elle avec la torche. Elle ne voit pas où elle marche, ni la corde tendue devant elle et encore moins la tension qui s’exerce sur sa jambe avec la vase qui tire lorsqu’elle y extirpe les pieds. En revanche elle bien sent le carreau du piège se figer dans sa jambe. Son cri retentit dans les égouts et donne naissance à une multitude d’échos qui semblent compatir à sa douleur. J’accours à elle et la voit, à moitié dans l’eau crasseuse, tenant sa jambe meurtrie.

"Non je croire que nous n’être pas passer pas là." Lui dis-je espérant détourner son attention de la douleur par une blague de mauvais goût.

Je l’aide à s’extirper de l’eau pour examiner sa plaie. Le carreau a perforé le mollet de par en par. Je pense à lui donner une de mes potions de soins, mais la crasse de l’eau va certainement infecter la plaie et j’ignore dans quelle mesure la potion aura d’effet.

"Tu avoir gagner. Je t’emmener à la surface pour te faire soigner. Tu n’être pas obliger d’en venir à ces extrémités-là !" Lui dis-je en la soulevant et me calant sous son épaule pour l’aider à marcher.

"Nhaundar !" S’exclame-t-elle.

"Je savoir. Toi me haïr ?" Lui dis-je.

"Non. On est plus seul !" Me répond-elle de sa voix tremblante.

Je me retourne pour voir à mon tour des lumières au loin qui s’intensifient. Le bruit de course qui les accompagne ne laisse aucune place à l’hésitation. On est repéré et ils arrivent sur nous très vite. Aussi rapidement que possible nous prenons la direction opposée, mais la blessure de la semi-elfe nous ralentit fortement tandis que nos poursuivants semblent se mouvoir avec une aisance insolente. Certainement pas des miliciens et probablement ceux que l’on cherchait à débusquer.

"Laisse-moi ici ! A deux on n’a aucune chance. Toi si !" M’ordonne-t-elle.

"Hors de question de te laisser ici. Je commencer à m’habituer à tes jérémiades." Je lui réponds.

Nous progressons lentement dans ce dédale. J’essaie de me fier à ma mémoire mais la panique me prend et je bifurque au mauvais carrefour. Nous arrivons à un cul de sac sans aucune chance d’échapper à nous poursuivants désormais, trop lent pour faire demi-tour.

"Je me laisserai pas faire sans combattre !" Lance-t-elle en dégainant son épée.

Je suis le seul apte à me battre, j’en conclue donc qu’on est franchement dans une merde noire. Seul un coup de poker peut nous sortir de là.

"Je avoir peut-être une idée, mais tu risquer de ne pas apprécier." Dis-je à la semi-elfe.

"Toutes options est bonne à prendre !" Me répond-elle.

"Alors met ça !" Lui fais-je en enlevant le plastron de la milice pour qu’elle l’enfile.

Pendant qu’elle s’exécute, je me place devant elle en mordant un morceau de lanière. D’une main je scelle ma bouche et de l’autre je saisis la lame de ma camarade que je me plante dans le ventre juste assez pour faire office de blessure. Je fais un gros effort de volonté pour ne pas crier aider par les années de pratique à la torture, mais une expérience du mauvais côté de la chose.

"C’est ça que je suis censée ne pas apprécier ?" M’interroge-t-elle.

Je ne préfère pas lui répondre. La surprise va jouer en notre faveur même si je me répugne à le faire. J’approche ma main de ses côtes, une partie non protéger par l’armure et déchaîne ma magie sur elle. Son cri retentit à nouveau dans les égouts et je me dresse face à elle en maître, bâton en main et créer une flamme pour m’éclairer dans l’autre. Nos poursuivants arrivent peu de temps après. Je compte quatre humains dont trois équipés d’épées et un autre plus loin avec une arbalète. La lueur de leurs torches me gène, mais je crois discerner un cinquième homme plus loin. Non, un Shaakt.

"Ho mais qui voilà ? Un elfe noir et une humaine. Plutôt anodin comme mélange." Déclare l’un deux en s’avançant. "Posez vos armes et on ne vous fera pas de mal !"

L’homme ressemble plus à une fouine avec son nez allongé. Il s’approche de nous lame en main sans se sentir menacer. Il faut changer cela. Rapidement, je fais circuler mon fluide en moi et transmet mon pouvoir jusqu’au bout de mon bâton, matérialisant une boule de feu qui atteint l’homme à tête de fouine à l’épaule et le fait tomber.

"Elle est ma proie !" Je leur intime dans ma langue. Le premier qui la touche sans mon consentement subira le même sort.

Les quatre hommes restant sont quelque peu perturbés, mais gardent tout de même leur position.

(Ils n’ont pas l’air de mordre !)

"Un instant !" Déclare une voix plus loin alors que le Shaakt se dévoile plus clairement. Une rapière au ceinturon, et quelques morceaux d’armures ici et là. Il semble être de ceux qui préfèrent la mobilité à la solidité. "Qui es-tu et que fais-tu ici ?" Continu-t-il dans notre langue.

"Je me nomme Nhaundar. J’ai été la cible d’un évènement fâcheux qui m’a attiré l’attention de la milice. Je pensais les avoir semés mais cette garce est tenace. Heureusement pour moi elle n’a pas remarqué le piège qui est de votre œuvre je suppose. Des remerciements s’imposent." Je lui réponds en m’inclinant. "Si vous voulez bien m’excuser, j’ai un contentieux à régler avec cette personne."

"Tu n’en feras rien !" M’ordonne mon frère de peau. "Pour l’heure vous allez nous suivre tous les deux. La maîtresse décidera de votre sort. Emmenez-les !"

V.19 Changement de situation.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Jeu 8 Fév 2018 19:23 
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V.18 Les égouts ça pue !

Nous sommes toujours en vie, mais pour combien de temps encore ? On nous emmène tous deux voir ce qui me semble être le chef de ce petit groupe et de multiples questions m’accablent la tête. Combien sont-ils au total ? Leurs équipements s’arrêtent-ils à quelques morceaux d’armures dispatcher sur tous les hommes ? Et surtout à quel point sont-ils organisés ?

Si je suis sous bonne escorte au côté de l’elfe noir, le sort de ma camarade n’est pas enviable. Les mains attachées dans le dos, elle peine à marcher correctement avec sa blessure à la jambe. Bien entendu, ils se gardent tous de l’aider. Cependant, s’il y a bien une chose dont je suis sûr, c’est qu’intérieurement elle rage de ne pas avoir son arme avec elle. De son point de vue, sa lame est plus qu’un outil ou une extension de son bras meurtrier, c’est surtout une partie d’elle-même et voir ses effets personnels aux mains d’un autre doit la rendre folle de rage.

Nous marchons une bonne dizaine de minute en prenant un chemin très précis. Des signes distinctifs doivent être présents car tous les chemins et intersections se ressemblent pour moi. Finalement nous débouchons derrière une porte sur une demeure au sein des égouts. Si les murs correspondent au reste des sous-sols de la ville, cette partie précise dénote complètement avec le reste. En premier lieu toute la zone est asséchée, j’irais même à dire propre. De lourds rideaux rouges sur les murs servent de cache misère pour effacer le fait d’être dans les égouts et l’odeur y est beaucoup moins prononcée. Réfectoire ou salle de banquet, nous sommes dans ce qui est le lieu principal avec quelques tables et chaises occupées par une demi-douzaine d’hommes. Les armes et les lits sont absents ce qui m’indique qu’il existe d’autres pièces. On nous fait traverser les lieux sous les regards insistants des locataires et nous franchissons de nouveau une porte surveillée par deux gardes lourdement équipés. Protégés de la tête au pied contrairement à leurs homologues, une lance, une épée et un bouclier visiblement de très bonne facture, on se croirait à l’entrée d’une demeure d’un puissant seigneur. Un simple geste de mon ami Shaakt et nous pénétrons dans la partie la plus riche. Des richesses variées sont installées ici et là : vases, sculptures, bijoux. Tout est là pour imposer au premier regard la fortune et la puissance du maître des lieux. Entouré de somptueuses draperies, un canapé noyé sous un grand nombre de coussin porte confortablement une elfe noire. Sa robe plus qu’échancrée soigne magnifiquement ses formes aguichantes.

(Plus d’un homme s’est fait prendre au jeu. Ce n’est là qu’une forme de soumission par la sensualité, je me dois d’être au-dessus de ça !)

Arrêté au palier, la Shaakt nous fait venir d’un geste gracieux de la main, tandis qu’elle sirote un vin de l’autre.

"Maîtresse." S’agenouille le Shaakt qui nous a guidé. "Nous avons trouvé ces deux individus dans les égouts. Celui-ci prétend avoir été pourchassé par cette milicienne jusqu’à notre territoire." Poursuit-il en nous faisant tout deux avancer à quelques pas de sa maîtresse.

Celle-ci nous scrute du regard et je me force à observer avec dégoût ma camarade pour donner le change.

"Ouais et ce fils de chien a balancé une boule de feu sur Gorik." Lance un homme dans mon dos et pointant une lame sur moi.

Ni une ni deux, je le surprends en me retournant vivement et lui assène le même sort que son camarade précédemment cité, mais à la jambe cette fois-ci. Il tombe sur le cul et se tient son membre endolori alors que ses camarades me menacent de leur arme.

"Veuillez m’excuser votre seigneurie." Dis-je en saluant la seule capable de nous laisser en vie dans ma langue. "Même si tout ce qu’il dit est vrai, j’ai trouvé son ton très insultant !"

La femme me regarde et se met à rire aux éclats.

"Implacable avec une note de respect envers les puissants, comme je les aime !" Déclare-t-elle en se levant dans la même dialecte, puis donne ses ordres dans la langue commune. "Voyons jusqu’à quel point. Amenez-moi notre prisonnière !"

Deux hommes quittent la salle pour revenir avec une femme amaigrie et presque nue puis la placent juste à côté de moi en suivant les ordres de leur chef.

"Cette femme a voulu se jouer de moi en voulant me dénoncer. Prouve-moi que tu n’es pas membre de la milice. Tue-là !" M’ordonne-t-elle.

Je tends la main vers elle quand le doute m’envahit.

(Que dois-je faire ? Si je la laisse vivre nous serons Sylve et moi captifs sans aucun espoir de s’échapper. Cependant si je la tue je passerais non seulement pour un monstre auprès de ma nouvelle déesse, mais surtout face à ma camarade ! C’est un test, ni plus ni moins. Soit elle meurt soit c’est nous ! )

Je reste ainsi sans agir plusieurs secondes tentant en vain de ne pas écouter les suppliques de la malheureuse qui me conjure ainsi qu’à l’odieuse maîtresse de la laisser en vie. Qu’elle élève seule ses enfants et qu’ils n’ont aucune chance de survie si elle ne rentre pas rapidement. Je guète un bref regard à Sylve qui n’envie pas mon dilemme.

(Voilà que d’innocents enfants sont dans l’histoire. Quel pitoyable serviteur de Gaïa je fais !)

"Qu’attends-tu ?" S’impatiente la Shaakt. "Je t’ai ordonné de…"

Je ne lui laisse pas l’opportunité de terminer que mon feu destructeur la frappe en plein visage. Le corps retombe inerte au sol, le visage brûlé. La semi-elfe en revanche, laisse tomber sa tête de déception.

"Je préfère savourer cet instant de supplique, je n’en ai pas eu l’occasion ces derniers temps." Je lui explique. Cependant intérieurement je lutte pour ne pas perdre pied. Je viens de tuer froidement une innocente et il me faut un effort de volonté conséquent pour ne pas flancher et me faire griller par la même occasion. Je prendrai le temps de faire face à mes actes lorsque je serais seul.

"Excellent ! J’ai perdu mes derniers mages sans avoir été capable d’en obtenir de nouveau." Me sourit la patronne comme si la servir semblait normal et qu’un refus n’était pas concevable. "Qu’on prépare une couche pour notre nouveau serviteur et qu’on emmène celle-ci dans la fosse !" Dit-elle en désignant Sylve.

"Si je puis me permettre…maîtresse." Lui dis-je à contre cœur. "Cette garce est la source de nombreux problèmes. Puis-je vous demander de me laisser juger de son sort ?"

"Et à quoi penses-tu ?" Me demande-t-elle.

"Elle sait se montrer inventive. Je préfèrerais la voir attacher comme une chienne sans vivre, ni lumière dans un premier temps. Nous aurons le temps pour son supplice." Je lui explique.

Elle fait mine de réfléchir, mais je vois bien que la proposition lui plaît.

"Soit ! Emmenez-là en salle de torture !" Déclare-t-elle.

Quatre hommes doivent la maintenir fermement par tant elle se débat contre son sort. Bien que les injures principalement à mon encontre pleuvent, elle ne fait pas mention de mon appartenance à la milice. Peut-être garde-t-elle un soupçon d’espoir.

"Grafendir va t’accompagner à tes appartements. Lave-toi tu dînes avec moi ce soir !" Dit-elle simplement, encore une fois sans que sa parole ne soit mise en doute.

(Elle va certainement me cuisiner et chercher les raisons de ma présence ici. Il est clair qu’elle ne me fait pas confiance et ne veut que se servir de moi.)

L’elfe noir qui m’a guidé jusqu’ici m’emmène avec lui et alors que je le suis, un sentiment abject me noue le ventre. Non pas ce sentiment d’avoir tué de sang froid, ni celui d’avoir presque trahit Sylve, mais ce sentiment de toute puissance auquel j’éprouve honteusement un grand plaisir malgré moi. Des souvenirs refont surface de l’époque où je n’étais pas un paria et inspirait la crainte chez les domestiques et esclaves. J’ai l’impression d’être à un carrefour de mon existence où deux chemins diamétralement opposés sont à prendre.

V.20 Etat de la situation.

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Dernière édition par Nhaundar le Jeu 26 Avr 2018 17:25, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
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Chapitre 17 - la lueur des lames dans la nuit (suite)

V.18 Les pouvoirs de l'ecu.


Relonor arpente les égouts dans une puanteur qui sied à merveille les lieux, meurtrie par un combat difficile mais avec un plaisir que ne semblent pas partager le renard et p’tit George. Certes ils en ont pris plein la face, mais non seulement ils se sont occupés d’un bretteur particulièrement doué, mais ils sont ressortis avec le butin pour lequel il a fallu tout ce merdier. Cette entrevue avec le noble, ces apprentissages du renard des manières mondaines et le cambriolage qui a failli mal se passer. Pour sa part il admire mon nouveau bouclier. L’écu noir censé avoir des pouvoirs vis-à-vis des êtres elfiques, mais pour l’heure rien ne sort de l’ordinaire.

"Ca alors !" Déclare subitement p’tit George.

L’elfe noir lui jette un regard suffisamment éloquent pour ne pas ramener sa poire de petite fouine.

"C’est le bouclier, il…il y a une lueur à…à l’intérieur." Insiste-t-il pourtant en pointant du doigt l’intérieur du bouclier.

L’enchanteur se presse de l’observer, mais ne voit rien de particulier.

"A défaut d’être véritablement magique, je peux toujours m’en servir comme un gong. Reste à trouver avec quoi je vais le frapper." Tonne-t-il froidement en fixant le semi-homme.

"Non il a raison, j’ai moi aussi vu quelque chose. Puis-je ?" Lui demande le renard quémandant le bouclier.

Pris au dépourvu Relonor tend l’écu attendant de voir ce qui va en résulter. Les deux hommes observent rapidement le dit objet et rapidement retourne leur expertise.

"Vous êtes visible avec ce bouclier. Je veux dire, il émet une lueur rougeoyante de votre silhouette." Explique-t-il.

"Que me racontez-vous là ?" Les interroge-t-il pour la forme en reprenant de force l’écu.

Le Shaakt l’utilise de sorte à visualiser ses pieds qu’il les perçoit sous forme d’un halo rouge. Il l’utilise pour observer p’tit George et le renard mais rien n’est visible. Il le brandit finalement de sorte à regarder au-dessous d’eux et reste stupéfait de la vision qui lui est offerte. Il perçoit une multitude de forme rouge se déplaçant au-dessus de leur tête. La distinction est plus ou moins nette en fonction de la distance, mais il semble que l’écu ne voit qu’une partie des individus. De ce qu’il en sais, son ancien propriétaire avait une dent contre les elfes. Il se délecte déjà de l’utilisation qu’il va en faire.

"Rentrez chez vous." Ordonne-t-il à p’tit George et au renard. "Vous avez méritez votre repos. De plus je n’ai nullement besoin de vos servies pour la suite."

Il s’assure que les deux hommes retrouvent leur chemin et s’en va reprendre la place qu’il mérite de droit.

Chapitre 19 - Se jouer du maître.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Dim 25 Mar 2018 18:22 
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Chapitre 18 - Les pouvoirs de l'ecu.

V.19 Se jouer du maître.


Relonor retrouve le chemin de la cache des malfrats qu’il a rejoints dernièrement. Sévèrement blessé lors de son dernier affrontement, il boit d’une traite ses deux plus grosses potions de soin ainsi qu’une grosse de mana et se sent presque pleinement revigoré. Il prend le temps d’enchanter sa lame avec le sortilège d’air qui lui permet de sa mouvoir avec facilité. Une nuit de sommeil et un repas chaud lui fera un grand bien, mais pour l’heure il se doit d’être au meilleur de ses capacités. A l’intérieur tous les hommes se préparent, un affrontement va avoir lieux d’ici quelques jours. Ayant perdu le droit de participer au massacre, Relonor se rend vers l’autorité locale pour démontrer qu’il a lui aussi sa place. Comment peut-il être mis de côté alors qu’un bain de sang va avoir lieu ? Dans l’espace réservé aux têtes pensantes du groupe Relonor y pénètre en provoquant un vacarme dans le but de s’attirer toute l’attention possible.

"Tiens voilà ce chien de Shaakt !" Déclare Larz, l’homme de main du chef, son soi-disant supérieur qui lui a retiré le droit de participer à cette tuerie.

(Tu riras moins dans peu de temps. Je vais te montrer ce qu’est capable ce chien comme tu dis !)

"Je suis venu reprendre la place qui m’est dû !" Clame l’elfe noir.

"Tu as perdu la dernière fois et lamentablement d’ailleurs. Je n’ai aucune raison valable de t’autoriser à venir avec nous. Maintenant quitte ce lieu avant que je ne te mette collier et laisse." Répond l’homme provoquant quelques rires.

"Aurais-tu peur de moi ? Et si on faisait un pari ?" Provoque le Shaakt.

"Tu n’as rien qui m’intéresse, tu ne sais qu'aboyer. Je ne voudrais pas de tes couilles même si j’étais eunuque." Se moque Larz et l’hilarité prend les hommes présents.

(Je veux à tout prix faire partie de l’assaut qui va avoir lieu. Rien n’a de valeur que le sang qui coule sur ma lame.)

"J’ai en ma possession l’écu noir d’Eniel le bris-elfe. Je veux retenter ma chance." Dit-il attisant soudainement l’intérêt. "Si cette fois j’arrive à atteindre l’anneau tu m'autoriseras à faire partie du contingent. Dans le cas contraire l’écu est à toi. Tu peux vérifier c’est l’authentique. Alors ? Si vraiment je n’ai aucun talent c’est du tout cuit pour toi. A moins que tu ne sois véritablement eunuque."

La remarque fait l’effet désiré. Les hommes qui se gaussaient de l’elfe il y a quelques instants affichent de grands sourires en regardant l’homme de main.

"Soit ! Je vais me faire un plaisir de renouveler mon équipement avec une grande satisfaction." Lance-t-il en plaçant un anneau d’or à droite de son ceinturon. "Tu connais le jeu. Passe ta lame à l’intérieur et c’est gagné. Tu n’as rien pu faire hier, je doute que tu puisses à quelque chose aujourd’hui."

"C’est ce qu’on va voir !" Déclare l’elfe noir.

Il sort la rapière récemment obtenue sur sa dernière victime et se prépare à user de sa magie. La dernière fois il n’avait pas connaissance de sa magie et cette fois-ci il compte bien mettre tous les atouts avec lui. Sur le chemin du retour il a mentalement préparé ses assauts et sait comment jouer avec son adversaire.

"C’est quand tu veux le cabot !" Annonce Larz en brandissant lui-même son épée.

(Jusque-là je n’ai réussi à manier la magie qu’une fois sur deux. J’ai d’autres potions de mana, mais les sortir brisera l’effet de surprise.)

Il ferme les yeux et se concentre sur sa magie aérienne dans sa rapière. Le sort réagit à sa volonté et portent à chacun de ses membres une agilité supérieure.

(Parfait ! Maintenant que le bal commence.)

La vieille il avait usé de mouvements destinés abattre Larz, non à atteindre l’anneau. De rage il avait perdu son objectif des yeux. Cette fois-ci il compte bien changer son jeu. Exactement comme lors du précédent test Relonor charge son adversaire en usant de son énergie interne. Il la rassemble dans ses bras et assure une prise ferme de ses deux mains pour une charge puissante. Il lève son arme à gauche et décrit un coup large à la taille de son adversaire. Ce dernier appose sa main sur le plat de l’arme et bondit que le côté opposé pour amortir grandement le coup.

"Misérable ! Tu penses réellement m’avoir en répétant les mêmes mouvements simplement plus forts ?" Commence à s’énerver l’homme. Provoquer l’homme et réutiliser les mêmes coups ont un effet sur sa colère qui devient palpable.

"Meurt sale chien !" Hurle l’elfe noir en chargeant de nouveau, l’arme prête à tailler son adversaire de haut en bas. Il montre une colère qui n'a d'utilité que de tromper son adversaire.

De nouveau Relonor utilise le même enchainement de coups que la fois précédente et Larz effectue le même mouvement défensif. Il se déplace rapidement sur la gauche et dévie l’arme du Shaakt de l’autre côté d’une parade à la garde. Il s’apprête à mettre fin au combat de la même façon en rapprochant la pointe de son arme au coup de l’elfe. Cependant, mû par sa magie de l’air, Relonor repousse l’arme et enchaîne avec un estoc fulgurant au bassin. La rapidité du geste prend de court le bretteur qui parvient de justesse à éviter la blessure.

"Ma foi tu t’es quelque peu amélioré, tu as tenu plus longtemps que prévu. Toutefois cela ne suffit pas." Se rit-il de l’elfe et prenant ses distances.

"Je crois que cette fois-ci, il n'ai été plus malin que toi !" Déclare le chef de la bande que Relonor n’avait pas remarqué jusqu’alors.

L’incompréhension se lie sur le visage de Larz qui ne comprend pas la situation. En guise de réponse Relonor abaisse sa rapière. Un long chuintement métallique se fait entendre et l’anneau d’or tombe au sol. L’elfe noir cherche du regard le patron des criminels et attend la réponse à sa question muette.

"Soit prêt d’ici trois jours le temps que tous les hommes soient présents." Déclare simplement le maître des lieux.

(Non ça sera trop tard ! J'ai vendu l'information du raid en échange de l'emplacement de l'écu. Il faut absolument avancer la date.)

"J’ai bien peur que cela ne soit trop tard." Clame l’elfe noir. "J’ai eu vent qu’un important groupe d’hommes serait en plein mouvement à l’extérieur de la ville. S’il s’agit bien de nos cibles, quelqu’un les a avertis."

"Et comment tu saurais ça toi ?" Grogne Larz.

"P’tit George ! Il était encore récemment en lien avec eux. Il y a certainement des fuites dans les rangs !" Ment le Shaakt.

"Dans ce cas Larz, toi et tes hommes partez à l’aube dès demain. Tâche d’être à l’heure Relonor sinon tes efforts auront été vains." Ordonne le chef après quelques instants de réflexion. "Vois ce qu'il vous est possible de faire. Nous connaissons leur emplacement, c'est un opportunité que nous devons saisir."

Relonor rengaine son arme et délaisse Larz et son maudit anneau comme deux cons. Un rictus au coin des lèvres de l’homme de main l’inquiète quelque peu, mais rapidement l’impatience le prend aux tripes. Demain le sang va couler, abreuvant la terre. Dans sa chambre personnelle il opère de nouveau sa magie sur sa lame se vidant ainsi de son mana. C’est excité qu’il rejoint sa couche. La nuit va être longue.

Chapitre 20 - Préparations matinales (1).

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MessagePosté: Jeu 26 Avr 2018 17:23 
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V.19 Changement de situation.

On m’offre de nouveaux appartements. Pas vraiment luxueux, mais je m’attendais à pire dans les égouts. J’ai droit à un lit ainsi qu’un bureau avec une chaise. Sommaire, mais au moins je suis le seul locataire des lieux. Quelques livres, du matériel d’écriture et quelques sceaux étranges m’indiquent que mon prédécesseur semblait posséder des compétences magiques. Sur le bureau se trouve une bassine et du linge proposé pour soigner ma blessure. Je me dévêtis et soigne aussi bien que peu le faire un néophyte en la matière. Par mesure de sécurité, j’applique sur un linge une de mes potions de soin et le maintien sur la plaie avec du tissu que je m’évertue à attacher autour de mon ventre. J’ignore si la potion aura un effet ainsi utilisée, alors dans le doute je la vide d’un trait dans le gosier. Je repense à Sylve qui doit se demander ce que je trame à jouer de la sorte. Il faut absolument que je trouve un moyen de la sortir de sa situation catastrophique avant qu’il ne lui arrive malheur. Pourtant le pire est cette femme que j’ai assassinée. Je revois encore son visage en larme, la détresse dans ses yeux et j’entends en boucle ses suppliques. Je suis un monstre ! Celui que tout Shaakt possède en lui, sauf que le mien vient de se réveiller et je crains qu’il n’ait une faim insatiable. J’ai envie de vomir, mais je me retiens. Qui sait, peut-être que quelqu’un se trouve derrière ma porte et prête l’oreille ? Et que va-t-on penser si l’on trouve mon dernier repas en guise de décoration d’aménagement ?

Loin de penser que mon acte est anodin, je me focalise sur autre chose pour ne pas flancher. J’ai tué une femme sans défense et si j’éprouve un dégoût de moi-même c’est surtout ce sentiment de plaisir que j’en ai retiré et que je crains. Je vais certainement regretter ce geste, mais je préfère me raccrocher à cette partie malsaine de moi plutôt que de céder aux larmes que je sens venir. Le sort de ma camarade n’est pas enviable, mais cela sera pire si nous sommes découverts. Je reste assis sur mon lit, complètement immobile et me laisse à des questions sur ma situation actuelle.

(Qui est cette Shaakt et que fait-elle sous les rues de Kendra Kâr ? Pense-t-elle que je ne suis pas une menace à m’inviter ainsi ou est-elle sûr de ses hommes ? Certains semblent peut dégourdit, ils comptent certainement sur leur nombre, mais cet elfe noir qui reste non loin de moi doit se méfier de ma présence. Un repas va être servi. C’est le moment pour recueillir des informations, mais je dois aussi me créer une histoire plausible. Quelque chose qui explique cette soi-disant poursuite avec Sylve et qui attise leur intérêt de me garder de leur côté. Je ne dois pas oublier que mon sort est entre les mains de cette femme et que si je ne la satisfais pas d’une manière ou d’une autre elle me fera éliminer !)

Je fais rapidement le tri dans mes affaires et je tombe sur le document du conseil d’Oranan qui me désigne, moi spécifiquement, comme membre à part entière de leur force. Je peux le brûler, mais comment expliquerais-je l’odeur et la présence d’un document carbonisé pour ne pas révéler son contenu. D’une vivacité dont j’ignorais être capable, je fourre le dangereux document sous le matelas du lit, avant que ma porte ne s’ouvre et qu’on ne vienne me chercher.

"La maîtresse t’attend !" Déclare Grafendir, le principal homme de main de la Shaakt qui règne en ces lieux.

Je me relève, réajuste mes vêtements et quitte la pièce en suivant l’elfe noir jusqu’au repas.

V.21 L'interrogatoire des délices.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Jeu 26 Avr 2018 17:54 
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V.20 Etat de la situation.

On m’emmène dans une somptueuse pièce bien éclairée, mais sans être trop intense pour un Shaakt. Tout est fait pour oublier que nous sommes dans les égouts de la ville. De nombreuses œuvres d’arts sont exposées : vases, tableaux, sculptures ainsi que des bijoux. En plus d’attirer l’œil sur les détails architecturaux originels des lieux, il est clairement exposé la richesse et par là même la puissance de la maîtresse des lieux. Je laisse darder mon regard sur la table garnie. Gibier, volaille, viande rouge, séchée ou fumée sont présents ainsi que du poisson, une grande variété de légumes et des sauces à m’en faire baver dès que les premières émanations olfactives m’atteignent. Plus que les richesses, c’est bien cette extravagance, cette profusion de denrée diverse et variée qui m’interpelle. Cette femme est capable de faire venir autant de nourriture sans alerter la milice. Elle doit posséder une richesse conséquente pour être capable de faire une table digne des plus riches et une sueur froide me parcours le dos en saisissant que tout ceci est pour moi.

A la longue table, Grafendir m’indique ma chaise non loin du bout de table et se positionne en face de moi. Le siège en bout semble on ne peut plus confortable et je ne doute de l’identité de la personne qui va poser son royal postérieur. Debout, l’homme de main attend que sa maitresse s’installe pour s’asseoir à son tour. Je fais de même. Parée de ses plus beaux atours, son parfum enivrant aiguise mes sens et ce bien davantage que les mets qui me sont proposés.

(C’est beaucoup trop pour un individu tel que moi, je dois absolument découvrir ce qui se cache derrière tout cela !)

Deux hommes que j’ai à peine croisés arrivent et servent la dame au gré de ses envies. La viande est soigneusement coupée et l’assiette somptueusement dressée comme je ne l’avais jamais vu auparavant.

(De véritables chien-chiens à sa mémère !)

"Dis-moi Nhaundar, d’où viens-tu ?" Me demande-t-elle en entamant délicatement sa viande. Tandis que les deux serviteurs restent derrière son siège.

(Une demi-vérité est mieux qu’un mensonge. Je dois me contenter d’une version édulcorée.)

"D’Omyre." Dis-je tout simplement avec une légère pointe de déception lorsque visiblement personne ne vient pour me servir.

"Omyre ? La cité noire est plutôt loin d’ici, que fais-tu dans la région ?" Continu-t-elle de m’interroger toujours aussi courtoise.

"Hé bien," je commence tandis que j’engouffre un large morceau de viande, ce qui me laisse le temps pour imaginer un bref mensonge et titiller la patience de mon interlocutrice, "ma maîtresse a subi un lourd revers récemment. Je suis parti en mission pour lui rapporter richesses et esclaves. Malheureusement les temps sont durs et il nous faut moissonner relativement loin de notre territoire en effet."

"Un lourd revers ? Dis m’en plus, je n’ai malheureusement aucune nouvelle en provenance du nord." M’interroge-t-elle en demandant d’un seul doigt de remplir nos verres de vin.

(Aucune nouvelle ? Non tu cherches simplement une éventuelle cible pour faire main basse sur ce qui est à ta portée. Si les femmes sont vénales, les femmes Shaakts en ont fait un art.)

"Ce n’est pas le genre d’informations que je suis autorisé à transmettre." Je lui explique en apportant mon verre à mes lèvres. Le liquide rouge excite mes papilles qui fourmillent de satisfaction.

(Diable que c’est délectable ! Je n’ai jamais rien bu d’aussi bon. Non arrête, tout ceci n’est là que pour te duper ! Rappel-toi, l’état de Sylve. Concentre-toi dessus !)

"Ho je t’en prie. Mon influence ne s’étend pas si loin, ta maîtresse ne craint rien." Me susurre-t-elle en supplique.

"Je…" L’espace d’un instant mes pensées vacillent, mais je me reprends rapidement. "Je crois que votre générosité envers-moi mérite bien ce petit écart dans ce cas. Ma maîtresse a récemment perdu beaucoup d’hommes dans un raid qui a mal tourné près d’Oranan. Une cohorte de cavalier m’a-t-on rapporté."

"Que cela est fâcheux." Dit-elle sans la moindre empathie. "Comment se nomme ta maîtresse ?"

Je n’apprécie pas devoir mentionner cette horreur de mon passé. Pourtant dans la cité noire son nom était assez connu, peut-être que la nommer accordera plus de crédit à mon récit. D’ailleurs si les échos de la défaite sont parvenus jusqu’ici, je crois bien que je n’ai guère le choix désormais.

"Il s’agit de dame Trevocla. Peut-être avez-vous entendu ce nom vous parvenir." Je finis par lui lâcher et reporte hâtivement mon attention sur une pomme de terre savoureuse.

"Je dois t’avouer que non, cela ne me dit absolument rien." Me répond-elle simplement, presque déçue du nom que je lui ai donné. Aucune réaction ne m’indique si elle ment ou pas. Elle reporte son attention sur son assiette et reprend le fil de la discussion. "Comment es-tu arrivé jusqu’à nous ? Il n’y a pourtant aucun panneau d’indication !"

(Voilà le moment que j’attendais, je vais pouvoir moi-même apprendre des choses nouvelles.)

"Ma foi, nous avons été débusqués par un groupe de milicien." Je saisis un verre de vin que je fais tourner au gré de mes explications. "J’ignore comment ils étaient présents. Toujours est-il que nous avons été dans l’obligation d’effectuer une retraite séparée. J’ai eu le malheur d’être poursuivis par la plus têtue de la bande. Cette garce m’a poursuivi jusque dans Kendra Kâr où je pensais me cacher plus facilement. Par chance, j’ai entendu une histoire concernant un traqueur nocturne dans le quartier des docks. Ces créatures ne sont pas réputées pour leur intelligence ou leur capacité à se camoufler en ville. J’en ai donc conclu qu’il y avait quelque part une personne capable de faire entrer une telle créature dans la ville. Cependant ma présence dans les égouts soues les docks n’est due que pour tirer avantage de l’obscurité."


"Quelle aventure ! Le traqueur était un de mes rares plaisirs, je le gardais dans une pièce à part et la nourrissait avec de la viande fraîche. Il était utile pour faire parler les prisonniers enfermés dans la même pièce, bien qu’il était attaché, enfin, pendant un temps ! Malheureusement l’explosion qui s’est produite a libéré mon petit bébé de sa cage." Dit-elle pleine de tristesse.

(Quelle horreur, cette folle se délectait en envoyant des personnes se faire bouffer vivant !)

J’essaie de cacher mon dégoût en prétextant une nourriture peu à mon goût.

"Dommage que vous n’ayez pu emporter votre butin avec vous." Me déclare-t-elle espérant d’autres informations.

(Toi tu veux savoir si le pseudo magot est toujours disponible. Cependant, est-ce une porte pour la faire sortir d’ici ?)

"En réalité," je lui réponds à sa question muette, "nous avons eu le temps d’enterrer une partie du magot. Nous craignions de nous faire débusquer et avions pris les devants. Une minorité nous a été dérobée dans le but de faire croire que tout avait été pris ainsi que les esclaves que nous avions faits. Il reste principalement des bijoux et quelques bourses."

"Dans ce cas il serait dommage de laisser un tel trésor à la propriété des lombrics." Dit-elle en me séduisant du regard.

(Bien l’appât est ferré, mais j’ai besoin de savoir où l’on se trouve. Il me faut avertir Sylve du lieu où je vais les emmener et surtout la faire sortir.)

"En effet, cependant nous devrions dans un premier temps surveiller les alentours. Il y a un risque qu’elle ait quémandé un soutien logistique. Auquel cas nous encourons la possibilité de se faire prendre dans votre nid, ou le nôtre." Je lui réponds en me resservant un autre verre.

"Nous ferons ainsi. Je vais faire quelques tours aux hommes et préparer quelques surprises au cas où !" Dit-elle en regardant son homme de main.

Le reste du repas n’est que mondanité sans guère d’importance. On me questionne sur mon passé plus lointain que je relate en omettant les passages que moi-même je préfère oublier. En retour je cherche à savoir plus sur ses petites affaires, cependant je n’ai obtenu que des réponses très évasives. Il est clair qu’elle ne me fait pas confiance et le mutisme de son homme de main à table, m’indique qu’il m’a certainement observé tout du long. Et si c’était de lui dont j’aurais dû me méfier ?

V.22 Expériences magiques.

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Dernière édition par Nhaundar le Jeu 26 Avr 2018 18:06, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Jeu 26 Avr 2018 18:04 
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V.21 L'interrogatoire des délices.

Je retourne à ma chambre à la déco réduite après avoir salué la maîtresse des lieux. J’allume une bougie sur l’unique bureau pour ne pas être dans le noir complet et pose contre mon bâton. Je m’assoie sur mon lit, repu et amplement satisfait de ce repas, puis me fait rattraper par mes inquiétudes.

(Sylve se trouve dans un lieu certainement moins accueillant que cette pièce. S’ils ont suivi mes recommandations ils ne lui auront rien apportée, ni à boire ni à manger. Je doute également qu’ils se soient occupés de ses blessures. Il me faut trouver un moyen pour tous ces problèmes, mais le plus dure reste à parvenir à la libérer pour foutre le camp d’ici. Je crains l’homme de main. Il n’a pas dit un mot durant le repas et je pense fortement qu’il m’a jaugé tout du long. Que faire si je dois lui faire face ?)

Je tourne et retourne la question, seul armé de ma boule de feu je ne fais pas le poids contre un adversaire compétent. J’ai besoin d’apprendre de nouveaux sortilèges et malheureusement je n’ai pas l’opportunité d’acheter des parchemins d’apprentissages. Je peux donc essayer un apprentissage spontané, cependant quel sort peut m’être utile. En cherchant l’inspiration je me lève et saisi mon bâton. Si le long manche ne m’alerte pas, la sphère au bout de mon bâton sur laquelle je m’appuie me brûle la main, m’obligeant à la dégager. J’observe mon membre meurtri et une idée me vient.

(Et si j’arrivais à faire chauffer les armes ? Si j’étais capable de désarmer n’importe quel adversaire et les rendre complètement démuni simplement en rendant leur armement brûlant ?)

Je fais le vide en moi. Je sens qu’il me reste la moitié de mon capital magique. Je peux débuter un apprentissage et si je n’ai pas terminé, le reprendre après ma méditation.

(Bien commençons pas le commencement. Essayons de faire chauffer mon propre bâton.)

Par habitude de ma boule de feu, je tends le bras en direction de mon équipement magique et génère un courant de fluide qui s’embrase. La technique est sommaire et les flammes générées atteignent le bâton puis se meurent presque immédiatement. Je le saisis et contemple mon œuvre. Le bâton a chauffé à peine et la chaleur n’est présente qu’en un point. Au mieux je peux brûler une main, mais en plein combat la réalisation est impossible. Seul un demeuré se laisserait prendre de la sorte.

(Non cela ne convient pas et augmenter la puissance des flammes ne changerait rien au problème. Peut-être que je m’y prends de la mauvaise manière.)

Je reprends mon recueil magique et tourne les pages jusqu’à atteindre le chapitre du feu. Je retrouve la section traitant des sorts. La majorité des sortilèges sont composés de deux phases. La première étant l’accumulation de fluide nécessaire à la base du sort et la seconde, un courant de friction qui va générer les flammes et ajouter un effet explosif.

(La puissance du sort est comprise dans l’accumulation du fluide. Si je crée des flammes pour ensuite les projeter sur un objet, techniquement je perds en puissance puisque la concentration majeure se trouve dans ma main. Est-ce bien utile de générer des flammes dans le cas présent ? Si vraiment l’essence des techniques est issue du fluide de base, que se passe-t-il lorsque je dirige mon propre fluide ailleurs que sur ma main ?)

Je suis parcouru d’une certaine excitation à l’idée d’essayer. Sans le vouloir je m’aventure moi-même sur des sentiers qui me sont inconnus, mais faire l’expérience de mes propres capacités me fascine. De nouveau je tends le bras en direction du bâton. Je laisse écouler mes fluides hors de moi, mais cette fois-ci je les dirige sur l’arme au lieu de l’amasser au creux de ma main. Contre toute attente mes fluides obéissent complètement à ma volonté, bien que pour cette première tentative l’intégralité de mon pouvoir ne se dirige pas sur mon arme. Je ressens quelque chose de nouveau, comme si mon fluide créait une sorte de pont entre moi et la cible. A cette seconde tentative, l’objet est non seulement bien plus chaud, mais la répartition est uniforme. Peu importe où je pose mes mains, mon équipement magique est très chaud. Cela reste encore supportable alors je refais une tentative pour maximiser cette fois-ci la concentration de fluide. Je sens mon pouls battre et me rend compte de l’erreur que j’étais sur le point de commettre.

(Doucement. La précipitation est le commencement de l’échec. Je dois rester focalisé sur ma tâche sans me laisser déborder par l’excitation.)

L’espace d’un instant je me replonge dans une semi-méditation afin de retrouver ma concentration. Je fais circuler le fluide en moi et me remémore cette sensation alors qu’il s’extirpait loin de mon corps. Du moins, plus loin que d’habitude. Lorsqu’enfin je retrouve ma sérénité, je reprends on entreprise.

(Durant un combat ma cible sera en plein mouvement. Cette sensation de pont, ou plutôt de lien peut m’aider dans ma tâche.)

Je fixe le bâton et extirpe de nouveau mon fluide. Je dirige mon pouvoir jusqu’à atteindre ma cible avec encore le même taux de concentration. De nouveau un lien se crée entre ma main qui génère le fluide et l’arme. Je me focalise sur cette connexion et ce qui en résulte me surprends. Plus je me concentre sur le lien et plus mon fluide se dirige à lui, comme si je venais de créer une route, ou le lit d’un ruisseau et que petit à petit il devenait un puissant torrent. Je puise dans mon pouvoir jusqu’à la lie et ne me rends compte que trop tard que la chaleur du bâton me brûle la main, au point où je suis obligé de le lâcher. L’arme retombe au sol tandis que je regarde ma main meurtrie avec une satisfaction sans pareille.

V.23 Grignotage nocturne.

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Dernière édition par Nhaundar le Dim 6 Mai 2018 22:11, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Dim 6 Mai 2018 22:09 
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V.22 Expériences magiques.

Il m’a été difficile de trouver la tranquillité d’esprit nécessaire pour ma méditation après ma réussite. C’est une véritable revanche sur ma vie. Moi qui étais incapable d’approcher une flamme, voilà que je parviens à manipuler ma magie à ma guise. Une fois mon repos mérité, d’autres pensées me harassent l’esprit. Ayant bien mangé et bien dormis je ne peux m’empêcher de songer à ma camarade Sylve. Elle doit se trouver dans une sorte de cellule et n’a rien à manger ni à boire. Je ne perçois pas l’heure de la journée, mais nous devrions être en pleine nuit. Je devrais faire un tour dehors et voir si je peux remédier au sort de la semi-elfe.

Une fois le seuil de ma chambre franchi je m’aperçois que personne ne semble être présent. Au pire, des gardes doivent surveiller les accès menant ici. J’ai donc la liberté de mouvement ! Je m’avance jusqu’à pénétrer dans les cuisines. Les relents du repas de la veille sont encore présents et je dresse rapidement un bol que je réchauffe autant que possible avec ma magie. Un peu de ma potion de soin pour relever le goût et surtout permettre de soigner ses blessures discrètement.

"Qu’est-ce tu fous ici toi ?" Lance une voix derrière moi.

(Bordel si on découvre ce que je fais je suis cuit. Et c’est ma dernière potion de soins je dois absolument la faire avaler à Sylve. Vite de l’aplomb !)

"Pourquoi ?" Je réponds après une grande inspiration tandis que je remets la fiole dans mes vêtements. "Les cuisines sont interdites maintenant ? Et quel est ce ton à mon encontre ? Ne suis-je pas un invité ici ?" Je questionne aussi de façon acrimonieuse en me retournant.

"Me dis pas que t’as la dalle après ce qu’t’as béqueté la veille ?" Continu-t-il de me questionner.

Lorsque je le vois je m’arrête un instant. J’ai déjà eu affaire à cet homme, enfin plus ou moins. Lorsque nous étions acculés dans les égouts et que je me faisais croire que j’étais poursuivis par Sylve, ce qui n’était pas dur vu que je lui ai donné mon plastron aux couleurs de la milice, c’est lui que j’ai attaqué pour défendre ma proie. Gorik. Cela m’a permis de montrer que je ne suis pas faible et prêt à défendre mon droit de vie et de mort sur ma captive. A ses bandages à l’épaule il ne semble pas être complètement remis de ma boule de feu. Dois-je jouer dessus pour prendre un ascendant, chercher une peur à l’égard de ma magie comme je l’ai été avec le feu ?

"C’est quoi ce ton impertinent ? J’ai l’impression que tu n’as pas assez tâté de ma magie." Je lui intime en ballottant le bout de mon bâton devant son nez. J’ai bien pensé à faire surgir une flamme de mes mains, mais je crains que la flammèche que je suis actuellement capable de générer ne soit que trop ridicule.

L’homme suit l’arme magique avec une crainte non dissimulée. Il recule quelque peu et s’en va en soutenant mon regard avec une lueur mauvaise dans les yeux. Le seul obstacle présent étant parti, je me rends à la cellule de Sylve. Un dernier regard rapide des lieux et je passe la porte grinçante. Je m’attends à la voir sur un banc ou au pire une paillasse. La réalité vient me frapper comme la première tempête annonçant l’arrivée de l’hiver et gifle en plein visage. La semi elfe est debout, les bras en l’air maintenus par des chaînes au plafond. Le peu de lumière venant de la pièce précédente éclaire une cellule humide, sale et très froide dès le premier pas à l’intérieur. D’ailleurs le contraste de température entre cette pièce et le reste des lieux est saisissant. Une fois à l’intérieur je m’inquiète de trouver un chandelier et l’allume avec une flamme du bout du doigt avant de refermer la porte. Je m’approche de Sylve avec lenteur et crainte. Comment vais-je la trouver ? Est-elle encore en vie ou en état de fuir ?

Elle lève la tête une fois que je me trouve juste en face. Sa mine fait peur à voir. Je ne sais si c’est dû à l’éclairage ou son mauvais traitement, mais son visage est pâle, ses yeux fuient la lumière ambiante et son corps est pris de tremblement.

"Sylve ? Ce être moi !" Lui dis-je cherchant à capter son attention.

(Que s’est-il passé, que lui ont-ils fait ? J’ai l’impression qu’elle est ici depuis des jours ? Est-elle droguée ou est-elle affligée comme un animal sauvage en cage ?)

"Sylve je t’amener à manger." Je continue.

Cette fois-ci je capte son attention. Elle doit être affamée. Il faut dire que son dernier repas date un peu. Je lui porte des bouts de viandes avec les doigts. Elle les dévore rapidement. Je me revoie la première fois que je l’ai rencontrée. C’était l’odeur d’un lapin grillé, alors que je n’avais rien mangé depuis quelques jours, qui m’a attiré. Pendant qu’elle dévore un autre morceau que je lui présente, j’observe ses blessures. Pour faire croire qu’elle pourchassait un criminel, moi en occurrence, je me suis moi-même blessé et ai blessé ma camarade avec une boule de feu. A cela il faut ajouter le piège qui l’a touchée à la jambe. Visiblement la blessure a bien saignée, mais semble résorbée. J’espère qu’elle peut courir avec ça ! Je m'inquiète ensuite des dégâts de ma magie. La plaie est vilaine à voir. Sur ses côtes gauches la peau est rougie et de nombreuses cloques parsèment la zone.

(J’y suis peut-être allé un peu fort sur le coup !)

"A boire !" Me réclame-t-elle.

Tandis qu’elle réclame de quoi étancher sa soif, je m’empresse de glisser ma main libre dans mes vêtements.

"Je n’avoir pas à boire, mais je avoir ceci. Ça te faire du bien !" Lui dis-je en sortant ma dernière potion de santé.

Je mords le bouchon pour l’ouvrir et lui fait boire. Je m’inquiète tout de même de son état et la température doit y être pour quelque chose. D’ailleurs cela m’intrigue. La chaleur devrait être sensiblement similaire aux autres pièces, même avec les pierres. L’idée de réchauffer l’espace me vient quand une étincelle surgit dans mon esprit.

(Je peux réchauffer l’atmosphère avec mon feu, mais un magicien de glace peut-il le refroidir ? Les pierres de la pièce permettent de garder ce froid plus longtemps qu’il ne devrait l’être. Je me rappelle que dans ces moments où il fait froid, le corps réclame davantage à manger. Il cherche à se réchauffer par tous les moyens possibles. Malheureusement si tel est le cas, réchauffer la pièce dévoilerais mes vraies intentions. Je suis désolé Sylve.)

Ma camarade termine la potion et me réclame encore à manger. Je ne la comprends que trop, la viande est peu chaude et malgré tout cela doit lui faire du bien. Elle s’arrête brièvement, dressant sa tête comme le fait un lapin lorsque quelque chose attire son attention. Je ne connais que trop cette expression sur son visage : quelqu’un arrive.

(Merde, merde ! Sylve n’a plus l’haleine de quelqu’un qui n’a rien mangé. Faut vite que je trouve quelque chose ! De l’eau ? Mais non abruti il n’y a rien !)

La porte s’ouvre et une seule idée m’est venue en tête. J’attrape son visage et l’embrasse. Ma langue entre dans sa bouche et va et vient dans tous les sens sous la stupéfaction de la semi-elfe. Bien sûr je ne cherche pas à profiter d’un dernier moment avec elle, mais pour lui dérober la viande qu’elle a mâchée et l’emporter avec moi.

"Mais tu fous quoi là ?" Grogne une voix à la porte.

Je me détache de Sylve et me tourne vers l’homme, le même que j’ai croisé au garde-manger. Je fais deux pas vers lui et lui crache la viande au visage.

"J’attise sa faim, ça te pose un problème ? Je te rappelle qu’elle est ma proie !" Lui dis-je en le défiant du regard.

"Rien à foutre, le geôlier c’est moi et je n’admets personne ici sans en être au préalable prévenu. Que tu sois le chouchou de la dame ou pas !" Me tient-il tête. Maintenant fiche le camp d’ici.

Après quelques instants je m’exécute non sans tenir le regard de l’homme qui semble prendre plaisir à me tenir tête.

V.24 Promenons-nous dans les égouts.

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Dernière édition par Nhaundar le Lun 7 Mai 2018 16:58, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Lun 7 Mai 2018 07:52 
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V.23 Grignotage nocturne.

Je ressors de la cellule avec un mélange de colère et d’angoisse. Si j’ai attisé la curiosité du geôlier j’espère ne pas m’être trop dévoilé. Après comment peut-il se douter de la réalité tellement elle peut paraître absurde à leurs yeux. Un Shaakt qui œuvre pour la milice de Kendra Kâr contre les siens. Durant le temps qui me sépare de ma camarade à la pièce principale, je me lèche les lèvres pour essuyer la sauce de viande. Un étrange goût de cerise s’est mêlé au poulet, bien que n’ayant pas souvenir d’en avoir mangé.

(Sylve ! Ça ne peut être qu’elle, enfin ses lèvres.)

Je balaie le baiser d’un revers de main. Moi qui ai eu l’habitude de servir d’objet sexuel durant ma servitude à Omyre, mes connaissances dans ce domaine ne me permettent pas d’imaginer que Sylve ait pu apprécier ou pas cet échange salivaire, ou au contraire s'en offusquer.

J’arrive finalement à la salle commune. Rien n’a changé depuis la veille. La multitude de tables et de chaises ainsi que leurs dispositions laissent penser à une sorte de réfectoire militaire où l’ordre aurait laissé place à une conception chaotique de l’alignement. Au moins les rideaux sur les murs font oublier que nous sommes dans le lieu le plus puant de la ville. Un elfe noir sort de la chambre de sa maîtresse.

"Grafendir !" Je m’exclame en voyant l’homme de main préféré de la dame et m’avance jusqu’à lui. "Hier nous avons parlé de l’utilité de surveiller les alentours pour s’assurer que personne ne s’est approché d’ici. Acceptes-tu de me guider en ces lieux ?"

D’un simple hochement de tête il m’enjoint de le suivre dans le dédale des égouts. Ce lieu non plus n’a pas changé depuis la veille. Toujours aussi crasseux et puant au fur et à mesure que nous nous éloignons du repère, éclairé par une simple torche.

(Il serait bon de leur demander comment ils font pour tenir aussi propre un espace aussi grand dans un lieu aussi sale ! Quoique ce n’est guère le moment.)

"Alors, depuis quand sers-tu la dame ?" Dis-je en essayant un début de question.

"Un peu plus de deux siècles." Me répond-il sobrement.

"Deux siècles ? Soit tu ne fais pas ton âge soit tu es à son service depuis le début." Dis-je espérant qu’il argumente davantage.

"Depuis ma naissance." Dit-il simplement et nous fais enjamber quelques débris sur les côtés du mur tandis qu’un espace suffisant pour passer se trouve au milieu.

(J’ai connu des murs plus loquaces que ça !)

"Comment en êtes-vous arrivé ici ? Pas à Kendra Kâr, dans les égouts ? Je suis désolé de le dire, mais ce n’est pas vraiment un lieu pour une dame." Je tente à nouveau.

Un silence que je trouve pesant s’installe lorsqu’enfin mon guide le brise.

"Ma maîtresse a subi un lourd revers à Caix Imoros. Nous avons fui et je me suis occupé d’elle sur le trajet jusqu’ici." Me relate-t-il en tournant à droite à l’embranchement encore en longeant le mur.

"Et donc de rien vous êtes parvenus à diriger des hommes et être capable d’un tel festin comme hier ? A cela faire venir un traqueur nocturne sans éveiller les soupçons de la milice, je suis impressionné. Comment êtes-vous parvenu à un tel prodige ?" Je continue de l’interroger.

Il s’arrête net et se tourne vers moi.

"Tu poses bien des questions. La maîtresse m’a autorisé à t’expliquer davantage, mais ne t’attends pas à ce que tu connaisses tout de nous aussi vite. Si elle souhaite que tu intègres ses rangs, sache que je veille sur toi et m’assure que tu ne sois pas une menace pour elle." Me menace-t-il.

"Bien dans ce cas je n’insiste pas." Lui fais-je en levant les mains en signe de reddition. "Puis-je au moins savoir comme je peux me déplacer sans me faire avoir par vos pièges ?"

Il reprend finalement la route et me répond.

"Les amas de bois et métal sont des indicateurs pour nous et des leurres pour nos ennemis. Il faut les enjamber et non mettre le pied au milieu sinon tu marches sur un piège à gibier. Aux intersections, s’il y a un amas de pierres manquantes c’est qu’un fil relié à une fléchette peut t’atteindre aux mollets, comme ce qui t’as sauvé les miches !" M’explique-t-il.

(C’est bon à savoir !)

Je me perds un peu dans ce dédale, pourtant je crois reconnaître les lieux.

"Nous sommes en train de revenir non ?" Je le questionne.

"Plus ou moins, je n’ai pas noté de marque de passage donc on va juste examiner la sortie l’accès aux égouts le plus problématique." M’informe-t-il.

"C’est-à-dire ?" Je l’incite à continuer.

"C’est-à-dire qu’il est le plus proche de là où nous nous sommes établis. Malheureusement il n’y a pas moyen de bloquer l’accès." Me dit-il en passant le long du mur à une intersection marquée par une absence de pierre alors qu’une source lumineuse éclaire à peine notre position.

"Régulièrement des déchets y sont jetés comme tu peux le voir. Je vais simplement aller voir et m’assurer que personne ne surveille l’entrée." M’explique-t-il en se dirigeant vers la lumière.

N’ayant pas reçu d’ordre particulier je reste sur place. Si l’idée de le frapper de ma magie me vient, pourtant savoir que nous sommes proches d’un éventuel renfort me freine. Et puis, j’ai une autre idée. Etant seul je m’occupe du piège. D’une petite flamme du bout du doigt j’examine son mécanisme et place mon bâton de bois face à la fléchette. Je coupe le fil et le projectile se fige dans mon arme magique. J’éteins ma flamme et fait disparaître les preuves en balançant la fléchette plus loin dans la vase.

"Bien personne ne guette qui entre ou sort, on est tranquille." Me dit-il.

"Parfait ! Dans ce cas rentrons. La sortie est par ici je crois." Dis-je en franchissant le piège.

"Non attends !" Hurle-t-il dans un murmure et sa main m’agrippe l’épaule un instant trop tard. "Quoi ? Pourquoi tu n’as rien reçu ? Se demande-t-il. J’étais pourtant persuadé d’avoir vérifié le piège en passant." Me fait-il part de ses réflexions après avoir examiné le piège.

"C’est peut-être une défaillance ou un animal. Il y a sûrement son cadavre qui traîne ici." Lui dis-je.

"Non les pièges sont trop hauts pour les rats et les bêtes plus grosses laissent des marques de leurs passages. Ici rien." Me répond-il.

"Alors quoi, quelqu’un est passé et a fait demi-tour quand ils sont tombés sur le piège ?" Fais-je faussement inquiété.

"Possible. En tout cas je dois en avertir la maîtresse." Déclare-t-il finalement en s’engageant direction le repère.

V.25 Altercation.

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Dernière édition par Nhaundar le Lun 7 Mai 2018 17:30, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Lun 7 Mai 2018 17:27 
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V.24 Promenons-nous dans les égouts.

De retour dans la gueule du loup, Granfendir me laisse seul dans le réfectoire et s’en va quérir sa maîtresse et lui délivrer le rapport de notre sortie.

(Celui-là pisserait pas sans autorisation. La tension devrait monter d’un cran d’ici peu. Penser que quelqu’un ait découvert le piège doit attiser dans leur esprit la peur d’une venue milicienne.)

Ne sachant quoi faire de mon temps, je flâne dans la pièce principale et observe les lieux. Quelques hommes sont là dont Gorik le geôlier sortant des cuisines.

(Est-ce le moment pour lui subtiliser les clefs ? Plus j’attendrais et plus il sera difficile pour Sylve de s’échapper.)

Je me dirige vers Gorik en prenant bien soin de me placer dans son chemin. Je le bouscule fortement, lui faisant lâcher son assiette et son contenu au sol.

"Mais c’est quoi ton problème ? Tu peux pas regarder où tu vas ?" Me hurle-t-il.

(Je dois provoquer une altercation, mais s’il crie de la sorte je crains qu’on nous sépare trop rapidement.)

"Mon problème c’est que je ne vois pas les cafards dans ton genre. La prochaine fois tâche de t’écarter de mon chemin." Lui dis-je pour provoquer sa fureur.

"Je vais t’en donner des cafards !" Répond-il sur le même ton que précédemment et me saute à la gorge.

Par réflexe je place mon bâton entre nous deux, gênant sa prise. Légèrement plus grand que lui je parviens à rester sur mes pieds et profite de la proximité pour tâter le ceinturon de l’homme en quête des clefs. Il place finalement ses mains autour de mon coup alors que je continue mes recherches sans succès. La pression se fait de plus en plus forte accroissant ma suffocation. J’ignore comment ni même où elles sont, mais mes mains touchent un anneau métallique. J’essaie de trouver une prise mais le manque d’oxygène se fait plus fort. Je suis sur le point de prendre une clef qu’on nous sépare tous les deux.

Mes poumons se remplissent d’air et mon âme de rage tandis que mes doigts n’ont pas l’objet tant convoité. La colère me saisit au ventre et ma magie se meut d’elle-même, enfin presque. Une boule de feu quitte ma main et atteint le geôlier, lui aussi agrippé par le reste des hommes, en pleine cuisse. Le cri de douleur fait sortir la maîtresse des lieux ainsi que son homme de main.

"Qu’est-ce que ceci ?" Demande-t-elle pleine de rage. Visiblement les informations de notre excursion ne l’ont pas satisfaite.

"C’est cette ordure ! Il s’en est encore pris à moi sans aucune raison." Déclare Gorik en me pointant du doigt.

"Est-ce vrai ?" M’interroge-t-elle.

Les bras écartés par deux hommes m’empêchent de m’extirper. J’ai beau me débattre rien n’y fait. La rage qui m’anime rend impossible toute réflexion à la recherche d’une excuse valable. Seule la présence de témoin me force à penser que quoi qu’il me soit possible de dire, j’ai une armée d’homme contre moi.

"Je prends ça pour un oui." Continu-t-elle en l’absence de réponse. "Dans ce cas," fait-elle en se tournant vers le geôlier, "tu as ma permission pour t’occuper de notre charmante invitée comme tu le désires !"

"Merci ma dame. Je n’ai pas eu le loisir de faire les catins récemment, je vais prendre un malin plaisir à lui faire regretter sa venue." Déclare-t-il satisfait.

"Non, elle est à moi !" Je déclare plein de fureur.

"C’est assez !" Tonne-t-elle. "Tu ne m’as montré aucune once d’utilité concrète pour le moment. Je suis la seule à décréter quoi que ce soit en ces lieux. Est-ce clair ?"

Je ne réponds rien et baisse la tête de reddition. On finit par me lâcher pour me laisser seul, tandis que Gorik s’en va probablement pour nettoyer sa plaie. Je profite de ce moment pour m’éclipser dans la cellule de ma camarade.

(Il faut à tout prix que je la libère avant qu’il ne lui arrive quoi que ce soit !)

Je referme la porte aussi vite que possible sans bruit et me précipite jusqu’à ma camarade. Je regarde comment il m’est possible de la libérer de ses liens, mais je n’arrive à rien.

"Qu’est-ce qui se passe ?" Demande ma camarade.

"Quelqu’un venir pour toi et être hors de question qu’il te…je le laisser pas faire !" Lui dis-je en cachant vainement ce qu’il va arriver si je ne la libère pas.

"Arrête, si tu fais ça c’est toi qui va souffrir. Ne t’inquiète pas pour moi." S’exprime-t-elle avec une certaine crainte dans la voix. Même dans cette situation qui ne va qu’empirer elle pense encore à moi.

"Je devoir te libérer, je y arriver. Dans les égouts y avoir beaucoup de pièges. Tu devoir longer les murs dans les intersections avec un trou pour éviter le piège que tu recevoir et enjamber les détritus. Il y avoir des pièges dans le petit passage. La sortie être proche. A gauche, tout droit et prendre la troisième à droite puis à gauche." Je lui détaille comment s’échapper. "Je prévoir de les faire sortir dans un petit bois non loin de la ville que nous voir. Si tu arriver à sortir, tu devoir appeler la milice."

"Ecoute tant qu’il ne me tue pas il y a encore de l’espoir !" Relance-t-elle sur le même ton.

(Non hors de question ! Je dois à tout prix la faire sortir. Il y a certainement un moyen de détacher les chaînes du mur.)

Soudain la porte s’ouvre avant que je n’entame quoi que ce soit. L’homme a été plus rapide que je ne le pensais, à moins qu’il ne soit trop excité pour patienter plus longtemps.

"Qu’est-ce que tu fais ici sale chien ? Elle est à moi désormais !" Grogne-t-il en sortant sa lame du fourreau. "Cette fois-ci la maîtresse ne te protègera plus !"

(Son épée et si je…)

Je mobilise mes fluides et tends le bras vers lui. Il cherche à se protéger de ma boule de feu avec sa maigre épée, mais c’est bien son arme qui m’intéresse. La garde chauffe rapidement et devient trop chaude pour qu’il la garde en main.

"Toi ! Si tu m’attaques encore je ne donne pas cher de ta peau." Clame-t-il.

"C’est toi qui a sorti ta lame et puis je ne faisais que lui donner une dernière chance de me servir." Lui dis-je avant de reprendre. "Tu n’es qu’un insecte, un minable, même pas foutu de t’occuper d’elle sans ses chaînes. Blessée et affamée elle aura toujours le dessus sur toi !"

"C’est ce qu’on va voir !" Me tient-il tête.

Je le défie une dernière fois du regard et quitte la pièce, les mains blanches de colère et bois d’une traite une potion de mana.

(Si tu arrives à te sortir de là Sylve je te promets de tout faire pour trouver ton pardon.)

Je m’éloigne de la cellule et patiente dans le grand réfectoire. Toutes les pièces y convergent, sortie comprise. Les minutes sont longues et je commence à perdre patience. Soudain, une silhouette apparaît, avec une chevelure blonde et une lame en sang. Un vent de soulagement me dénoue le ventre. Hormis moi il n’y a que deux personnes qui lui tournent le dos. Ma camarade profite de ce moment pour se déplacer sans bruit jusqu’à la sortie quand un homme arrive dans la pièce et la surprend. Tandis que je fais mine de ne pas l’avoir vu au premier abord, les hommes s’élancent à sa poursuite. Je calcule le temps de trajet d’une boule de feu et la vitesse de déplacement de la semi-elfe. Je fais rugir ma magie et lance une boule de feu qui s’écrase sur la porte l’instant après le passage de Sylve. Sous le choc la porte se referme avec violence et semble coincée dans son encadrement au vu de la difficulté qu’ont les hommes pour l’ouvrir. La maîtresse des lieux arrivent accompagné de son homme de main. Après avoir eu vent de la situation la dame rentre dans ses appartements et Grafendir ordonne un déménagement express. Les hommes se ruent sur les biens d’importances et leurs équipements tandis que l’elfe noir se dirige vers moi.

"Si j’apprends que tu es responsable de ça tu le paieras très cher." Me menace-t-il.

"Je ni suis pour rien. J’ai cru voir qu’elle portait une lame ensanglantée. Gorik n’était visiblement qu’un incapable. Qu’est-ce que je peux faire pour aider ?" Je lui demande.

"Des hommes sont en train de charger une charrette. Va les aider !" M'ordonne-t-il.

J’obéis aux ordres et va me rendre utile. Bien que n’étant pas le bienvenu, l’urgence les force à me laisser les aider. Je ne prends pas d’initiative et suis les directives qu’on me dicte. J’entends l’exclamation de joie signe que la porte est enfin ouverte.

(Vu le temps qu’ils ont mis, Sylve arrivera à être hors de portée.)

Les ordres sont donnés. Des éclaireurs sont envoyés pour poursuivre la détenue alors que nous quittons tous les lieux par mesure de sécurité. On m’encercle pour que je ne quitte pas le cortège trop tôt.

(Flûte ! J’aurais pu m’éclipser s’ils ne prenaient pas autant de précautions !)

V.26 Règlement de compte.

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Dernière édition par Nhaundar le Jeu 10 Mai 2018 21:00, édité 3 fois.

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