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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Ven 13 Juin 2014 11:22 
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Plaines Ynoriennes – Alentours de Fan-Ming (21h)

    De la porte, un petit portillon de la taille d’un visage s’ouvrit lorsqu’il commença à déblatérer son charabia grognant. C’est ce que le garde derrière la porte considéra de son discours, bien sûr. Yeux bridés dans l’obscurité, l’homme annonça, l’air penaud…

    « Heu… attendez là. »

    Et Therion dut attendre. Le petit portillon fermé, il patienta ainsi pas moins d’une demi-heure devant les portes alors que rien ne se passait. Au bout de ce laps de temps, le petit portillon se rouvrit, et il put y voir apparaître le visage du faisan… Le conseiller Tsukiko en personne. Il soupira en voyant le lupin derrière la porte, et s’adressa à lui dans sa langue natale.

    « Hé bien ? Que faites-vous là seul dans la nuit ? Ne vous avais-je pas prié de quitter la cité pour décharger votre violence sur nos ennemis plutôt que sur nous ? »


Plaines Ynoriennes – Chemin vers Andel’Ys. (16h)


    Tel que Lothindil s’y attendait, le buisson d’épines se changea en partie en tête de loup. La magie, si puissante et incontrôlable en ce monde, s’occupa même du reste, et changea le reste du buisson pour former un loup complet, fait de bois et d’épines, tout à fait réaliste. Réaliste… à tel point qu’il se mut directement, prit de l’ampleur et finit par atteindre la taille d’un cheval. Suite à quoi, il commença à grogner agressivement dans la direction des deux aventuriers. Deux lumières jaunes lui servaient d’yeux maléfiques, comme deux lucioles perdues dans un buisson. Il allait passer à l’attaque…

[Petit combat dirigé ^^]


[Therion : XP : 0,5 (post)
Lothindil : XP : 2 (posts)
Kiyo : XP : 1,5 (posts)]

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Ven 13 Juin 2014 15:53 
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Therion entendit des mots derrière la porte, signe qu’on l’avait entendu, mais ne comprit pas pour autant ce qu’on lui racontait. Son ouïe lupine lui laissa cependant deviner une certaine agitation, aussi prit-il le parti d’attendre. Après tout, qu’était-ce qu’attendre ? L’air était frais et vivifiant, la nuit belle, et il n’avait nulle part où aller. Cette dernière raison est encore la meilleure : celui qui a un but peut s’impatienter, et encore. Combien d’heures avait-il passé, tapis dans les ombres et les fourrés, à attendre des proies, humaines, garzoks ou animales, alors qu’il arpentait ses marais, lorsqu’il était encore libre… Libre, il l’était de nouveau. Alors maintenant, le temps n’avait plus d’importance, pas avec la plaine immense autour de lui. Il attendrait, jusqu’à ce que le jour se lèvre, puis il partirait à la recherche d’un nouveau territoire de chasse, comme doit le faire tout bon liykor plutôt que de tourner désœuvré comme un sekteg sans chef.

Mais l’attente prit fin au bout d’une demi-heure, passée dans une transe méditative : la bête gardait les yeux fermés, humait l’air à longues inspiration, dressait ses oreilles pour percevoir le moindre bruit, il écoutait la cité endormie. Le grincement distinctif du métal sur le métal se fit entendre, signe que le portillon s’ouvrait. Cependant, la face que vit se découper le liykor ne le réjouit guère : le faisan qui l’avait importuné dès son arrivé allait être son interlocuteur. Et le voilà qui posait des questions, et Therion lui trouvait un ton presque ennuyé ; même s’il était toujours heureux d’entendre la langue des Enfants du Père et de la Mère, savoir qu’elle venait de la bouche d’un humain, et de celui-ci en particulier, le poussait à montrer les crocs. Comme il avait besoin de renseignements, il s’abstint de toute démonstration d’animosité et répondit en se retenant d’aboyer ses paroles sur un ton de défi :

« L’autre chasseuse a pris son chemin. Je chasse la nuit. L’elfe ne m’a pas dit où se trouve la forêt que nous cherchions avant de partir. Dites moi où est la forêt où vous vouliez que nous allions, et je m’en irai loin de vos murs. »

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La faim chasse le loup du bois...


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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Ven 13 Juin 2014 21:56 
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~23~



Nous progressons sur le sol enneigé et je ne fais ralentir légèrement Ganko que lorsque l'honorable Lothindil fait de même avec son cheval. Elle semble faire usage de magie sur un buisson épineux, et je peux apercevoir une tête de loup se former. Serait-ce un indice pour le liykor ? J'ai à peine le temps d'y songer que la création se métamorphose, augmentant en taille jusqu'à concurrencer nos montures, mais surtout adoptant une attitude agressive. La cavalière elfe l'a-t'elle fait exprès ? Serait-ce finalement une ennemie ? Non, le loup gronde en direction de tout le trio.

Agrippant mon Fang Bian Chan, je l'étends sur le côté. La créature a beau ne pas sembler avoir de vie propre, si elle met en danger ma concitoyenne, je n'ai pas à hésiter !

"Par Gaïa ! Accrochez-vous bien, émissaire Kizuki !"

D'une main sur les rênes, je guide Ganko pour qu'il démarre rapidement et s'écarte de la bête en décrivant un arc-de-cercle qui met le flanc de ma cible à portée. Hors de question de trop nous approcher de cette chose épineuse. Cela mettrait en danger à la fois ma monture et ma protégée. Il faut coûte que coûte garder une distance de sécurité avec cet incroyable adversaire !

Essayant de garder mon calme et ma concentration, je rassemble mon énergie martiale et, lorsque je pense avoir un bon angle, je fais décrire un demi-cercle à mon arme dans les airs, libérant un souffle jusque-là retenu. Mon mouvement s'accompagne du relâchement de mon énergie physique en ce que j'espère voir une onde destructrice.





[Utilisation de la CC AA "Tranché de Rana"]

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Dernière édition par Kiyoheiki le Jeu 19 Juin 2014 21:56, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Lun 16 Juin 2014 10:09 
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Tandis que j'utilise le pouvoir de l'arcane, le buisson se change, se pliant à ma volonté. Mais bien vite, il se mue, dépassant largement ce que j'avais prévu à la base. Je reste figée pendant que l'arbrisseau devient un loup entier, puis un loup géant, faisant la taille de mon cheval et s'apprête à nous attaquer.

"Par Yuimen, c'est quoi ce bordel !"
(Les fluides, ils réagissent pas normalement.)
(Claaaasse ce sort.)

Des images me reviennent en mémoire, celle d'une table démolie à la tortue guerrière. Je maîtrisais alors très mal mes pouvoirs (Ouais, c'pas encore ça.) et, en voulant simplement faire pousser une plante pour montrer l'étendu de mes pouvoirs à un jeune milicien... je m'étais retrouvée à manquer de le tuer avec un sort d'attaque totalement incontrôlable pour moi, qui avait réduit la table en copeaux. C'était Anouar qui m'avait tiré ce mauvais pas d'ailleurs.

(Tu pourrais le refaire ?)
(Compte pas sur moi !)
(Je m'en charge !)

Tout s'est passé très vite, Kiyoheiki sort déjà son arme si spéciale pour protéger Azuha, alors qu'Astinor récupère le contrôle de mon corps. Se dressant sur les étriers, elle dégaine l'épée de cristal. Je m'attends à une simple frappe, mais ce n'est pas dans son idée à elle, manifestement. Bien décidée à montrer qu'elle contrôle ses pouvoirs, elle, elle dégage ses pieds des étriers pour les caser sous ses fesses, sur la selle. De là, elle s'apprête, lame en main, à sauter...

(((Changement de corps + tentative de sauter sur l'encolure du loup de bois)))

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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mar 17 Juin 2014 14:40 
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Plaines Ynoriennes – Alentours de Fan-Ming (21h)

    Le conseiller Tsukiko soupira, se plaqua une main sur le front, et consentit à répondre.

    « Vous vous êtes séparés ? Mais quelle chance croyez-vous donc avoir de survivre dans ces plaines, seul, de nuit ? »

    Question purement rhétorique, qui ne demandait pas de réponse. Il poursuivit d’ailleurs tout aussitôt.

    « Enfin… Pour rejoindre la forêt des elfes, où vous êtes censé vous rendre pour… chasser et convaincre ces sauvages de rejoindre notre cause, il vous faut prendre la seule route partant de Fan-Ming, vers le Sud. Elle mène à Andel’Ys, cité des Hommes Pâles. Une fois là-bas, il vous faudra traverser le lac, et la forêt de Jollarsyth se trouve de l’autre côté. À moins que vous ne contourniez le lac par le sud pour traverser le fleuve, si vous ne voulez pas vous mêler aux hommes… »

    Il marqua une pause, puis demanda :


    « C’est tout ? »


Plaines Ynoriennes – Chemin vers Andel’Ys. (16h)

Kiyo : CCAA : réussite.
Lothi : tentative de bondir sur la bête : échec.


    L’attaque de Kiyo partit, rapide comme le vent, tranchant l’air, droit sur le monstre d’épine. L’impact prit lieu sur la patte avant droite de l’animal, et la trancha comme on taille une haie. Le loup géant fut coupé dans son élan, et chuta tête la première au sol, juste au moment où Astinor décidait de bondir dessus. Pas de chance, du coup, puisque son saut la fit atterrir bien trop haut… Et du coup elle passa au-dessus de sa cible et retomba, habilement cependant, sur le sol derrière le loup végétal.

    La bête grogna, et… les plantes qui la constituaient se déformèrent pour lui former une nouvelle patte… Comme si au final, il ne s’était rien passé. L’animal se retourna vers Astinor, grognant comme un chien vers un chat, prêt à bondir sur cette cible plus proche à atteindre.

    Du coup, il n’avait pas pu attaquer lors de ce tour… Mais ça n’allait plus tarder.

[Therion : XP : 0,5 (post)
Lothindil : XP : 0,5 (post)
Kiyo : XP : 0,5 (post)]

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mer 18 Juin 2014 11:49 
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Alors qu'Azuha avançait dans la neige, la Forêt lui parlait, ou parlait à l'autre guerrier. Dans tous les cas, elle n'y faisait pas vraiment attention. Elle marchait, sans se soucier du reste du monde, en suivant la route.

La neige craquait sous chacun de ses pas. Le vent s'infiltrait dans les moindres interstices de son armure, glissant calmement le long de sa peau, roulant contre les perles de sueur. La plaie de son œil, vieux souvenir d'un vil homme, était comme un loup qui lui dévorait le visage. Son armure, de fer et de cuir, qu'on avait dit légère, devenait un fardeau de plus en plus lourd à porter. L'énergie développée pour soulever sa cuisse à chaque pas, Azuha la retrouvait en chaleur tournante à l'intérieur du four de cuir.

Douleur.

La neige craquait sous chacun de ses pas, le son résonnait jusqu'à dans ses os, si faible était-il. Ce son, si familier, et une sensation pourtant si absente. Mais à chaque pas plus intense. À chaque pas, la neige était plus fraiche au contact de ses pieds. À chaque pas, l'armure était plus légère. À chaque pas, l'œil d'Azuha était plus douloureux. À chaque pas, l'esprit d'Azuha fondait un peu plus dans son passé.

Bientôt, Azuha n'était vêtue que de haillons. Des haillons qu'elle connaissait bien. Des haillons qui lui avaient collé à la peau pendant trois ans. Des haillons qui étaient devenus son corps, sa chair, sa peau. L'odeur, elle s'en souvenait bien. L'odeur du sang, l'odeur de la sueur, l'odeur des rats... elle ne connaissait que trop bien cette odeur. C'était la sienne. Ça a été la sienne.

Azuha marchait dans la neige, errant sans but précis, sans direction. Elle avançait vers l'inconnu, venant de l'inconnu.

Derrière elle, elle entendait des sons. Des bruits. Du fer qui grince contre du fer. Du bois qui couïne contre du bois. Des râles, des souffles, et des pleurs. Elle ne se retournait pas, elle savait ce qu'elle verrait et ne voulait pas le voir. Elle savait maintenant pourquoi elle avançait. Elle savait ce qu'elle fuyait. Elle fuyait ces hommes et ces femmes dont la vie a été arraché à leur corps, dont la liberté n'a plus de raison d'être, dont l'existence était liée à la volonté d'un seul homme. Et elle fuyait cet homme. Cette homme qui lui avait tant pris, qui lui avait tant volé, arraché, sans jamais prévenir, sans jamais s'annoncer. Elle fuyait ce lâche voleur qui n'a jamais eu la dignité d'agir en homme et se cachait de tous.

Grikk.

On le connaissait peu, même dans les pays du Nord. Beaucoup vous diraient qu'ils n'ont jamais entendu d'un nom comme ça. Tous, à vrai dire. Mais certains, à la description d'une enfant venue d'Ynorie dont l'œil a été arraché, vous diront que leur mémoire leur susurre quelques mots. Grikk n'a jamais été un homme assumé, fier de ses idées. Il n'était pas convaincu lui-même de la providence de ses activités. Il n'y retirait pas de joie, il n'y retirait que peu d'Yus. Il n'en retirait pas grand chose, au final, mais le faisait quand-même.

Pauvre homme.


- Pourquoi ?, dit une voix derrière Azuha.

Azuha reconnaissait cette voix. C'était la Sienne. Il était là, derrière elle, tout près. Trop près. Azuha pressa le pas. Elle ne voulait pas être près de lui.


- Pourquoi ?, répétait la voix, toujours aussi près d'elle.

Azuha allongea encore plus le pas.


- Pourquoi ?, répétait toujours la voix, sans jamais s'éloigner.

Quand Azuha se mit à courir, la voix répétait encore
« Pourquoi ? » de plus en plus fort, de plus en plus proche.

Azuha s'arrêta, épuisée. Elle ne pouvait plus courir, et elle savait qu'insister ne servirait à rien. Courir n'arrangerait rien. Elle repris son souffle, et se releva.

- Pourquoi ?, repris la voix, juste derrière elle.

Azuha se retourna.
Il était là, juste devant elle. Ses bottes de paysan, son pantalon de lin mal cousu, sa chemise teinte à la terre et au sang... ses bras poilus lavés dans la boue, son cou large comme un chêne, sa barbe inégale de sept jours suintante et puante, ses cheveux touffus mal coupés dégoulinants de sueur... Tout était là. Et ses yeux. Des yeux sans énergie, des yeux sans conviction. Il regardait droit devant lui, les yeux perdus dans l'infini du passé et de l'avenir.


- Pourquoi ?, répéta-t-il. Pourquoi t'ai-je traitée comme je l'ai fait ?

Azuha recula d'un pas, par réflexe. L'homme était trop près pour ne pas être dangereux.
- Pourquoi ?, répéta Grikk une nouvelle fois. Pourquoi toi, et pas un autre enfant ?

Azuha se détourna et voulu se remettre à courir, échapper à cet homme un peu plus longtemps. Mais il était toujours devant elle.
- Pourquoi ?, répétait-il. Pourquoi t'ai-je retiré ton œil ?
Azuha partit dans une autre direction. Il était toujours face à elle.
- Ne pouvais-je pas simplement te fouetter, te frapper ?
Azuha trébucha.
- T'insulter...
Cet homme était partout.
- Pourquoi ?, répétait-il encore. Pourquoi personne ne voulait de toi ?
Azuha tourna encore.
- Avais-tu donc si peu de valeur ?
Azuha tomba à genoux.
- Pourquoi ?, répéta l'homme encore, en la regardant soudainement avec des yeux sincèrement inquiets. Pourquoi es-tu partie ?

Azuha tremblait. Son corps tout entier avait froid, sa peau devenait bleue. Elle sentait de moins en moins ses doigts, ses oreilles et ses lèvres.

Grikk tendit lentement la main vers sa gauche.

- Regarde. dit-il calmement. Regarde à quoi je t'ai enlevée.

À l'autre bout de son bras se dressait la maison du clan. L'herbe du petit jardin, les fleurs bordant l'allée, le chat errant dormant paisiblement devant la porte, le son si précieux des cigales qui chantent, le clapotis de l'eau de l'étang, les rires des enfants jouant dans les salons, l'odeur du thé émanant des cuisines, le sourire de son frère lui faisant signe de venir, tout respirait la joie, la bonne humeur, le bonheur.

La maison.

Elle voulait y retourner.


- Et pourtant, tu t'enfuis ici ? demandait Grikk, laissant les nerfs l'emporter petit à petit.
La neige commençait à tomber. Azuha tremblait de plus belle quand chacun des flocons tombant du ciel se posait sur sa peau blême.


- Qu'y a-t-il donc ici qui soit mieux que chez toi ?

Il se pencha et ramassa une poignée de neige froide et poudreuse.
- Est-ce la neige ? - il lança la neige sur Azuha.
Il ramassa une autre poignée de neige, et souffla dessus. La neige se solidifia.

- Est-ce la glace ? - il lança la boule de glace sur Azuha.
Il sortit un éventail de la manche de sa chemise.

- Est-ce le vent ? - il balaya l'air en direction d'Azuha, lui envoyant un vent glacial et violent.

Azuha commença à penser qu'elle ne survivrait pas à cette expérience. Son corps était bientôt complètement changé en statue de glace.

- Regarde-toi ! Tu deviens glace ! Tu te transforme en glaçon ! Est-ce là ce que tu cherchais ? Est-ce ça ton salut ? Ton œil t'était-il à ce point précieux que tu ne pouvais vivre sans et a préféré mourir de froid ?! Tu seras éternellement terrorisée ! À jamais, ton image sera celle d'une enfant martyre qui s'est enfuie vers sa propre mort ! Est-ce réellement ton souhait ?!! Puisses-tu geler pour l'éternité et ne jamais mourir ! Puisses-tu souffrir pour toujours et être un témoin éternel de ta propre couardise et de ta propre stupidité ! Puisses-tu perdre ton œil encore et encore et ne jamais en guérir !

Azuha sentait que toute chaleur allait bientôt la quitter. L'espoir de revoir un jour son frère, sa mère, sa chambre, sa maison, n'était bientôt qu'une idée insaisissable, impensable, imprenable.

C'est alors que, du froid de la glace et de la neige, Azuha sentit sa poitrine s'animer d'une faible chaleur chancelante. Faible, mais suffisante pour rappeler à Azuha d'où elle venait. Il y avait dans cette chaleur une magie qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle l'accepta avec un cœur grand ouvert, ferma les yeux, et laissa la chaleur émaner de son corps.

L'énergie s'échappa de son corps frigorifié, emportant avec elle la glace et la neige, et toute la froideur de l'univers. Le monde était blanc, le monde était neige, mais le monde était chaud. Et la glace qui enveloppait Azuha s'envola pour former, à côté d'elle, la silhouette d'un Grand Loup Blanc.


- Quoi ?! s'exclama Grikk. Comment ... que... QUOI ?

Le grand loup s'adressa à Grikk.
- Sache, l'ami, que le froid et la glace ne sont pas signe de mort et de solitude. Vendre des vies volées, en revanche, est signe de grands tourments et d'un mal profond.

Avant même d'attendre une réponse, le loup se jeta sur Grikk la gueule grande ouverte, referma sa mâchoire sur son coup, et arracha son crâne à son corps d'un simple coup de patte. Il cracha la tête de Grikk sur son corps meurtri.
- Plus jamais tu ne tourmentera Azuha, vaurien.

Le loup se tourna vers Azuha, à présent debout et pleine d'énergie. Elle allait se jeter sur lui pour l'étreindre et lui exprimer son amour et sa gratitude, mais avant qu'elle put esquisser un mouvement, le bras de Grikk avait muté, était devenu une longue lame tranchante et avait coupé une patte du Grand Loup, qui tomba à terre tête la première.

Un grognement se fit entendre, puis un grand silence.

Azuha s'approcha du Loup, tandis que Grikk se relevait et replaçait sa tête sur son épaule.

- Alors, Azuha. Fière de ses amis les loups, hein ? On a trouvé des compagnons sympatiques et pratiques, alors on se repose dessus, c'est ça ?

Grikk s'avançait vers Azuha, qui reculait d'un pas à chaque pas de l'autre, laissant le Loup à son triste sort.
Le Bâton des Glaces du clan Kizuki apparut discrètement dans la main de la jeune Ynorienne.

- Et on les abandonne dès qu'ils ne sont plus utiles, en plus ! Bien ! Quelles valeurs, ma grande ! Honnêteté, courage, et loyauté ! Tu les cumules, dis-moi !

Pendant ce temps, derrière l'homme qui s'avançait vers Azuha, qui ne reculait plus, l'herbe poussait autour du corps du Loup et des plantes grimpantes ont commencé à s'enrouler autour de ses membres.
- T'es toute seule, maintenant, ma pauvre. Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant, hein ? T'enfuir vers une falaise ? Courir vers la première lame que tu verras ?

Les plantes qui s'enroulaient autour du corps du Loup commençaient à reconstituer sa patte perdue.
Azuha brandit son bâton vers son ancien maître.

- Ah bah on tente de se défendre ! Quel renversement de situation, dis-moi ! Que vas-tu donc tenter ? Un coup de froid ? Une attaque de rhume ?
Elle condensa son énergie, concentrée sur la simple idée de se débarrasser de cet énergumène.

- Ouh, j'ai peur ! Je vais peut-être tousser trop fort et cracher un bout de ma langue !

Le loup était à présent debout et prêt à l'attaque. Des épines lui avaient poussé. Il n'était plus fait de glace, mais de plantes et d'épines. Il grognait en direction d'Azuha et de Grikk.

Azuha changea de cible et visa le loup. Elle relâcha son énergie et lança un projectile de glace qui vient se planter directement dans... la poitrine de Grikk qui venait de sauter devant elle en criant
« NE M'IGNORE PAS ! » .

Grikk disparut. Seul le Loup restait face à elle. Elle était seule face à cette menace inconnue. Ou non. Azuha était sur un cheval, dirigé par un homme en armure. Du coin de l'œil, Azuha pouvait voir, derrière le loup, une panthère noire armée de deux épées. Elle cligna des yeux et secoua la tête, persuadée de toujours délirer.

Azuha avait toujours son bâton à la main. Bien. Utiliser le katana ne serait pas bonne idée dans cette position. Temps est venu de tester le bâton de ses ancêtres.

Elle dirigea le bâton vers l'animal, condensa son énergie de la même façon qu'elle l'avait fait plus tôt, et relâcha.


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Tentative d'apprentissage du sort évolutif Pic de glace et utilisation de ce sort sur le Loup Epineux

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Couleur : #88bbee
Joueur : Oddwel


Dernière édition par Azuha le Dim 22 Juin 2014 00:25, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mer 18 Juin 2014 15:52 
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Le faisant s’était décidé à répondre favorablement à la demande de Therion, émettant cependant des doutes quant à sa capacité à survivre seul sur la plaine. Le liykor noir ne releva cependant pas ce qu’il aurait pu prendre comme une insulte : il portait sur le dignitaire humain l’indulgence que l’on doit aux lapins et autres proies faciles et soucieuses de leur existence dans l’esprit si particulier qui est le leur ; un esprit éloigné en bien des points de celui d’un prédateur.

« Je me débrouillerai. Je suis né dans la nuit, j’ai vécu dans la nuit, je mourrai dans la vie si ma force ne suffit plus à chasser, et j’irai chasser dans les forêts éternelles avec notre Père si je me suis montré digne de la force dont il m’a doté, et la Mère nous prodiguera de bons et puissants gibiers. Ainsi va la vie des Enfants. »


Si toute la partie animale de Therion lui soufflait qu’il était temps d’y aller, il jugea qu’il pouvait tout de même conclure la conversation d’une manière différente, peut-être plus humaine. Un mot existe chez les liykors noirs, que l’on pourra traduire par merci, faute de mieux ; le sens le plus proche est encore : tu as partagé avec moi ta proie sans que nous ayons à combattre, je partagerai une proie avec toi.

« C’est tout. Merci. »

Si l’information sur la position de la forêt n’était pas le morceau de choix d’une bête, un foie encore chaud par exemple, un cœur tendre, elle avait un certaine valeur, et Therion rendrait ce don à l’humain d’une certaine manière, à une prochaine rencontre : en l’épargnant par exemple : en donnant au liykor noir quelque chose dont il ne disposait pas, le faisan avait prouvé, sans le vouloir sans doute, une forme de supériorité, il était donc du devoir du récepteur qui voudrait garder son estime sauve de prouver à son tour sa valeur en faisant un don équivalent, et dans l’idéal supérieur. Pour les liykor, perdre la face n’était pas une question d’honneur, de dignité, ou autre : celui qui ne rendait pas la proie était perçu comme un faible incapable de chasser et se voyait défié sans cesse, jusqu’à ce qu’enfin, à l’usure, un adversaire plus fort, rendu plus hargneux encore par la perspective de nouveaux terrains de chasse, l’emporte.

Sans regarder derrière lui, sans prêter attention à la réaction du faisan si bien emplumé, Therion s’élança dans la nuit en direction du sud. Il ne connaissait pas les constellations de ces contrées, il n’avait aucun point de repère, sinon les souvenirs de la position du soleil et de sa course, et cela lui suffisait amplement. Après tout, ne devait-il pas suivre la seule route quittant la cité ? Suivre la route sans la suivre cependant : si embuscade il devait y avoir, elle se ferait sans doute là où les humains ont l’habitude de passer. Quelle chance avait-il d’aller seul jusqu’à sa destination dans la plaine ? … Quelle chance avait-il eu de survivre dans les marais, d’échapper aux liykors mâles affamés et soucieux de préserver leur pouvoir en éliminant les petits trop vigoureux ? Quelle chance avait-il eu de survivre aux incursions des garzoks, aux patrouilles des humains, et pire encore, à toutes les créatures plus ou moins menaçantes qu’il avait croisé au cours de son existence, à commencer par ses propres semblables ? Pas de chance pour les liykors noirs, la chance était bonne pour ceux qui n’avaient qu’elle sur qui compter.

(J’ai la force du Père, la bénédiction de la Mère, mes crocs, mes griffes, mes armes ! Cela me suffit… Et bientôt il me faudra chasser, car j’ai faim… Un lièvre à la fois… D’abord m’éloigner…)

Alors Therion fixa dans son esprit la position des étoiles, alors Therion avisa-t-il la direction de la route, se remémora la course de l’astre diurne, et l’ensemble se superposa en un tout cohérent dans son esprit animal : il savait où aller, et la douce ivresse de la chasse s’empara de lui. La faim n’était plus une gène mais un aiguillon, le rappel de sa condition de créature mortelle, semblable à ces herbivores contraints de toujours brouter, brouter et brouter encore, cette condition qu’il transcendait par la mise à mort, par son triomphe sur la proie, par le sang.

La plaine était monotone, sans nul doute trompeuse sous blanc manteau rendu plus éclatant encore par le ciel d’encre. La nyctalopie du liykor noir lui renvoyait une image de désolation, quelque chose comme un lit de cendres sèches, le calme trompeur avant une tempête prête à l’engloutir : jamais il ne s’était perdu au cœur de sa forêt, car il connaissait les arbres, les chemins, les talus, les sentes, les pistes et les caches où passer une nuit sure. Mais dans l’immensité, il envisageait, pour la première fois lui semblait-il, de se laisser désorienter. Avec le monde sous les pattes, un gibier rapide pourrait le semer dans une course jusqu’à l’aube, jusqu’à ce que l’un d’eux commette une erreur ou se laisse tomber de fatigue, abandonnant ainsi la poursuite. Son monde était celui des arbres, des marais, des pièges et des subtilités du terrain, où la chasse n’était pas qu’une question de course mais bien plus encore : la force, la subtilité, la ruse, la maîtrise de l’environnement, la capacité à se plonger dans l’esprit terrifié de la bête. Quand le faisan avait parlé de forêts, une flamme s’était secrètement allumée dans le cœur bestial de Therion, diffusant en lui à mesure qu’elle brulait les souvenirs de ses bois et de ses marais, des souvenirs de parfums entêtants, de nuits riches de saveurs. Le liykor n’aimait guère la neige, il aimait encore moins la neige : elle engourdissait légèrement ses perceptions, elle figeait les choses, elle éteignait la vie et la recouvrait.

Fort heureusement, la monotonie du paysage était rompue par les collines, dont certaines étaient assez boisées pour exciter les instincts du liykor. Après plusieurs heures de marche, se laissant tout de même une marge temporelle avant la venue de l’aube, Therion quitta son chemin à travers la campagne enneigée pour obliquer vers une de ces proéminences au couvert végétal assez dense pour laisser supposer la présence de gibier, d’une proie à se mettre sous la dent. Arrivé aux abords des premiers buissons, il ralentit le pas, veillant à ce que ses mouvements soient les plus souples possibles pour éviter tout bruit de son équipement. Puis, à long traits, il huma l’air que le vent lui portait, à la recherche d’une bête au cœur battant, ou – pour l’heure, il s’en serait contenté – d’une carcasse encore fraîche abandonnée par un prédateur rassasié.

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* * *




La faim chasse le loup du bois...


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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Jeu 19 Juin 2014 21:55 
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Filant dans l'air, la lame créée par mon énergie martiale se matérialise et frappe fortement le loup. Je ne peux pas m'empêcher de cligner des yeux devant la puissance du coup venu sectionner sa patte avant droite, mais la surprise est loin d'égaler celle ressentie quand l'honorable Astinor manque de peu sauter sur la bête. Si son intention était de la chevaucher, alors arracher le membre de la créature et la faire choir tête la première a fait rater son coup. Plus inquiétant encore, le membre amputé se reforme à l'identique et le loup d'épines se tourne vers la guerrière.

Cette chose a une capacité de récupération inattendue. Je réfléchis vivement, essayant de me rappeler de son apparition. La tête avait d'abord pris forme et son corps avait poussé ensuite. La racine de cet adversaire se trouverait-elle donc là, derrière ces yeux luisants ?

Je chasse immédiatement ces pensées pour me concentrer sur l'affrontement. L'être félin a l'air pris pour cible, et je m'en sens responsable. Ne pouvant pas m'approcher trop vite au risque de menacer la sécurité de ma concitoyenne, je m'interdis parallèlement de laisser une alliée seule face au danger. Jouant des rênes pour ralentir un peu mon immense étalon, je tourne ma lame en croissant parée de ma gemme magique en direction de la femme panthère et canalise ma magie lumineuse. Plissant les yeux, j'adresse une pensée à Gaïa.

( Gaïa, Dame de Lumière, épaulez-moi. Si votre puissance peut se manifester en ce monde, alors accordez à dame Astinor bras fermes et pieds agiles pour défaire cet être hostile. )

Je relâche ma magie de lumière, espérant pouvoir apporter un certain soutien à la guerrière sur le point d'être attaquée.





[Utilisation du sort de lumière "Bénédiction" sur Astinor]

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Jeu 19 Juin 2014 22:44 
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"Merde !"

L'élan a été pris par rapport à la bestiole debout, pas avec une patte en moins ! A défaut l'attaque de la guerrière a réussi, c'est déjà ça et, dans roulade toute classe, Astinor atterrit. Je peux sentir la contraction de ses muscles qui permette d'amortir le choc sans la moindre difficulté. Toujours accroupie, derrière l'animal, la femme-panthère sert la poignée de nos deux épées, celles de Leona. Je ris doucement à la pensée que l'arme de la maîtresse des plantes servent à trucider une bestiole qui lui plairait fortement, tout en buisson épineux.

Proche de ma propre magie, je vois le monstre se régénérer, se refaisant une patte comme si de rien n'était. Bien que capable de ce prodige, je ne peux m'empêcher d'envier la rapidité à laquelle il le fait. La seule fois où j'ai perdu une main, j'ai mis près d'une semaine pour la ravoir entière et fonctionnelle, lui il faut quelques secondes, minutes tout au plus et pour une patte complète.

Plus loin, Azuha reprend connaissance manifestement, à moins que ça soit dans un semi-délire qu'elle brandit son bâton vers le monstre végétal. Si j'ignore la nature du sort qu'elle s'apprête à lui balancer, je me doute qu'il est offensif et transmet l'information à Astinor

(C'est bon ça !)

Concentrant notre énergie, je sens ses muscles gonfler légèrement, s'emplissant de notre énergie vitale. La moindre de nos fibres musculaires se gorge de cette puissance tandis qu'Astinor réfléchit, cherchant dans l'équilibre de ses lames des souvenirs lointains de techniques qu'elle maîtrisait autrefois, quand elle était encore humaine. Son bras droit se tend devant, son bras gauche derrière, elle s'élance, ses lames tranchant l'air bien plus encore que l'onde de choc produite par Kiyoheiki. J'ai déjà vu cette attaque, faite par un woran blanc dans les montagnes de Dehant, Alaric le guerrier, grâce à qui Astinor et moi faisons un. La danse des sabres, l'attaque tout en vitesse des maîtres d'arme, transmise de génération en génération....

(((Danse des sabres avec l'épée de Leona et mon épée de cristal)))

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Ven 20 Juin 2014 13:46 
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    Alors qu’à l’Est, le soleil pointait ses premières lueurs, débordant de l’horizon comme l’espoir un jour nouveau, même si la plaine était encore plongée dans l’obscurité, les flocons qui avaient chu toute la nuit ne cessaient pas de tomber. Certes, ce n’était pas la tempête, et ils étaient bien épars et léger, mais ça avait recouvert d’une bonne couche de neige fraîche la neige déjà présente la veille. À ce titre, Therion eut un peu de difficulté à progresser, surtout hors du chemin où la neige n’était pas du tout damée.

    Enfoncé jusqu’à mi-cuisse, à humer l’air à la recherche d’une âme qui vive, ce furent ses oreilles qui lui indiquèrent un être vivant proche, et volant qui plus est. Mais pas un oiseau, ça non. Ce qui lui arrivait en battant frénétiquement de ses grandes ailes blondes, c’était une sorte d’humanoïde haute comme un sinari, mais dotée en lieu et place de bras, d’une grande paire d’ailes. À la place de pieds, elle avait des serres acérées, et une longue queue lu pendait au bout de la colonne vertébrale. Une harpie, pour peu que Therion ait déjà vu ce type de créature… Et celle-ci ne semblait pas forcément amicale. Elle fonçait sur le loup avec agressivité, serres en avant. À se demander qui étaient le chasseur, et qui était le chassé…

    Image

(petit combat dirigé ^^)


Plaines Ynoriennes – Chemin vers Andel’Ys (16h)


Azuha : Jet sort : échec. (Apprentissage validé néanmoins)
Kiyo : Jet sort : réussite. (j’ai considéré que tu visais l’esquive SA et la maîtrise AA ^^)
Astinor : Jet CC : réussite. (déjà sans boost c’est dur de rater, mais avec le sort de Kiyo en prime XD)


    Azuha, sortant de son hallucination progressivement, ne fut pas réellement efficace avec sa magie. Pour tout résultat, elle n’obtint pas de pic de glace acéré, mais bien un gros cube de cinquante centimètres de côté, qui tomba par terre dans un bruit sourd, non sans manquer de peu de briser les pattes du canasson sur lequel elle était juchée. Le bloc se fendit en deux en arrivant au sol…

    Astinor, en revanche, rendue plus souple encore et plus habile grâce aux pouvoirs magiques du prêtre semi-elfe, se sentit galvanisée pour le combat. Boostée à bloc, elle entreprit sa danse des sabres, et tailla la bête d’épines comme on émincerait des morceaux de poulet. En petits bouts, branches et picots tombant au sol, hachés et séparés, pour que ce gros buisson agressif ne soit finalement plus que débris végétaux. Therion n’aurait pas d’indication, mais au moins ils étaient tous saufs… Pour l’instant tout du moins.

    Ils purent donc reprendre la route vers Andel’Ys… (Vous pouvez encore RP jusqu’à la tombée de la nuit (encore 5h de voyage, +-), à moins que vous ne vous arrêtiez avant pour construire un campement. ^^)


[Azuha : XP : 1(post) + 1(apprentissage) – cantatrice
Kiyo : XP : 0,5 (post) + 0,5 (participation au meurtre du buisson) - champignon
Lothindil : XP : 0,5 (post) + 1 (meurtre du buisson) - scarabée
Therion : XP : 1 (post) - charpente]

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Sam 21 Juin 2014 19:35 
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Ma lumière se matérialise, apportant son soutien à la guerrière. Je n'ai cependant pas le temps de m'y attarder qu'un bloc de glace se forme devant Ganko, manquant de peu lui frapper les antérieurs, et produisant un son de craquement en chutant au sol. L'étalon, encore lancé, semble parvenir à faire passer l'ensemble de ses pattes autour ou au-dessus de l'obstacle. Je lui donne pour instruction de ralentir en me redressant, attentif au moindre mouvement anormal. Fort heureusement, il semble y avoir eu plus de peur que de mal, et surtout pour moi. Le percheron n'a pas l'air plus perturbé que d'habitude, mais j'ai du mal à le tenir. On dirait bien que cette petite course l'a réveillé.

Je reporte mon attention en direction d'Astinor, dont les lames ont littéralement changé le loup épineux en petit bois. Tout en faisant progresser ma monture vers la femme panthère, je tourne la tête vers ma concitoyenne. Ce n'est qu'à ce geste que je perçois la présence de son bâton. Se serait-elle remise de son soudain enlèvement ? Tout en replaçant mon Fang Bian Chan en travers de mes cuisses, je lui adresse la parole.

"Vous m'avez inquiété, Demoiselle Azuha."

J'amène mon percheron auprès du lieu du massacre et avise les copeaux de bois.

"Quelle étrange création. Une chance cependant que cela n'ait été qu'un buisson épineux et pas une plante toxique ou un champignon vénéneux. Qui sait quelles propriétés auraient eu ses spores."

Rien qu'à cette idée, je retrouve tout mon sérieux. Aliaénon est un lieu inconnu et donc dangereux, surtout pour nous qui y sommes étrangers. Mon regard violin se pose sur Dame Astinor. Elle semble indemne, mais je préfère m'en assurer. Toutefois, je vais m'abstenir de l'interroger sur l'origine de cette chose. Si la femme féline avait été une traîtresse, la bête ne l'aurait pas attaqué. À moins que cela ne soit une stratégie trompeuse.

Secouant légèrement la tête pour ôter ces idées farfelues de mon esprit, je tapote l'encolure de Ganko qui m'a parfaitement obéi, malgré la présence de cette chose dangereuse.

"Vous n'avez rien ?"



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Dernière édition par Kiyoheiki le Ven 27 Juin 2014 15:27, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Sam 21 Juin 2014 23:21 
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La lame vole à une vitesse folle. Même moi à l'intérieur du corps, je ne parviens plus à repérer le déplacement réel d'Astinor. Je parviens juste à compter sept impacts sur le monstre de plantes, chacun aussi destructeur qu'une frappe classique. Brisé, le loup se transforme rapidement en petit bois tandis que la panthère rengaine... tout en râlant intérieurement.

(Pff, même pas mangeable. J'ai faim, moi !)

Kyioheiki souligne l'étrangeté de notre adversaire tandis qu'Astinor rappelle Harniän. Je récupère mon corps pour lui répondre :
"La magie devait pas faire ça. Je voulais juste faire un repère, pas... ça. Enfin bon, loup, buisson, scarabée ou champignon, ça n'aurait rien changé. Le combat aurait fini de la même manière... par sa mort."

Tandis que je fouille dans mon sac pour récupérer du tissus, je découvre le glaçon au sol, résultat du sort d'Azuha que je pensais fondu dans le corps de plante. Je hausse les sourcils, me demandant ce qu'elle a bien voulu faire avec ça, mais ne dit rien, la magie est capricieuse ici, je l'ai appris durement, manquant de mettre le groupe en danger.

"Non, ça va, je suis indemne et elle, tout va bien ?" réponds-je à la semi-Ynorienne.

(Puis quand bien même, j'aurais été blessée que je me soignerais bien.)
(Pas certaine que ta régénération marche ici...)

N'étant pas pressée du tout de tester ça, j'emballe une partie du bois joliment taillée lors du combat, créant un ballotin de tissus pour limiter les épines. A défaut, nous pourrons avoir du feu ce soir...

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Dim 22 Juin 2014 00:23 
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Tout alla très vite. Trop vite pour Azuha.

Elle relâcha son énergie, mais aucun projectile ne partit empaler la bête d'épines. À la place, un gros glaçon tomba à terre, manquant de déséquilibrer le cheval sur lequel elle était. La panthère, elle, brandit ses deux épées et déchiqueta le loup dans une tornade noire, blanche, et verte.

Ce sont les faits. Les souvenirs d'Azuha, eux, diffèrent. Elle se souviendra de ce combat comme la simple suite d'action suivante. Elle a tenté de tirer, elle a échoué, elle a regardé son glaçon, levé les yeux, et le loup était en mille morceaux.

Sa tête lui faisait mal. Qu'est ce qui s'était passé ? Pourquoi, deux minutes plus tôt, était-elle en train de parler avec cet affreux bonhomme qu'elle avait normalement banni de ses souvenirs ? Combien de temps avait-elle passé dans cet état second évidemment hallucinatoire ?

Les deux autres semblent s'inquiéter de son état.

Normal. Si elle était à présent sur le cheval de Kiyoheiki, ça impliquait forcément qu'elle a été absente un bout de temps. Elle avait prévu de monter avec la Forêt pour s'assurer qu'elle ne tenterait rien. Brönn l'avait dit.
« Connais ton ennemi. Comprends-le. Aime-le. » . L'ennemi, à l'époque, c'était la montagne, le froid, et la faim. Maintenant, tout était ennemi potentiel. Fallait-il tout comprendre et tout aimer ?

La forêt lui demande comment elle va avant d'aller récupérer les morceaux de bois laissés par le buisson lupin.

- Ça pourrait aller mieux, disons. J'ai été aussi utile qu'une cantatrice muette, aveugle et chauve aussi, tiens pourquoi pas, qui en plus aurait attrapé un rhume, mais physiquement, je n'ai rien.

Azuha regarda la Forêt, qui depuis avait repris sa forme - elle venait de le réaliser, même si elle était comme ça depuis un peu plus longtemps, et elle lui parla de sa voix la plus sérieuse et sincère, aussi stable que son état physique et sa fatigue le permettait.
- Merci. Beaucoup.
Elle regarda l'autre guerrier, sur le même cheval qu'elle.
- À vous deux. Je, euh... merci.

Le crâne d'Azuha brûla soudain de l'intérieur, et une voix surgit dans sa tête.
(Et on se cache encore derrière ses nouveaux petits copains, comme c'est mignon !)
Azuha grogna de douleur et de colère en se prenant la tête entre les mains. Que faisait-il ici ? Pourquoi l'entendait-elle encore ?
(SORS DE LÀ ! LAISSE-MOI TRANQUILLE !)
(Ha ha ha ha !!!)
Elle l'entendit rire joyeusement, puis reprendre très sérieusement : (Non. Je suis bien, là.)

Azuha serra les poings. Si seulement il était là devant elle, elle l'aurait fait taire une fois pour toutes. Mais il était dans sa tête ! Pourquoi était-il dans sa tête ? Pourquoi ne voulait-il pas partir ?

Après un court instant, plus rien ne venait. Il s'était tu. Et la douleur se dissipait. Azuha releva les yeux, et sentit l'inquiétude de ses nouveaux camarades.

- Tout va bien. tenta-t-elle pour rassurer ses amis.
- Petite réminiscence de migraine, ça va passer après m'être reposée. Continuons notre route, pour le moment.

Cette mission allait très certainement être plus compliquée que prévu.

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Dernière édition par Azuha le Mer 25 Juin 2014 12:37, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mar 24 Juin 2014 15:31 
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J'achève d'emballer les branchages de feu mon ennemi et les sangles tant bien que mal à l'arrière de la selle d'Harniän. Je doute que cela permette de faire un feu suffisant pour nous réchauffer tous les trois, mais ce sera déjà ça de pris, à défaut de mieux. Azuha nous rassure, le groupe va bien, les chevaux aussi manifestement, il est plus que temps de reprendre la route. Je ne vais manifestement pas pouvoir laisser de signe à Therion et adresse une petite prière à Yuimen pour l'aider à trouver son chemin. Je doute qu'il soit stupide au point de ne pas pouvoir trouver une forêt. Après, pourrons-nous trouver sous la canopée, rien n'est moins certains, mais une chose à la fois.

Je remonte sur mon cheval et relance la marche, suivant l'impulsion d'Azuha. Au bout de quelques minutes de marche, je brise le silence et interroge mes comparses.

"Qu'avez-vous appris du nobliau ? Quelle est la situation actuelle, si on excepte les traîtres dont il nous a mis au courant ?"

Je pars du principe que Kiyoheiki a reçu les mêmes instructions que nous, au moins pour la base. En revanche, Azuha, elle, a du en recevoir de supplémentaires, pour qu'elle se fasse appeler par le titre d'émissaire. Mais elle se méfie de moi et l'inverse n'est pas vrai, comme elle semble confondre confiance et partage des informations, je continue en divulguant ce que j'ai appris, ainsi que mes plans pour la suite. Nous ne pourrons pas rallier d'autres personnes à notre cause, si nous nous méfions les uns des autres. J'ai subit l'épreuve des magiciens Dryades, dans toute sa cruauté, pour que ce peuple accepte de me suivre. Je suis prête à tout pour obtenir la confiance autant de ceux de Yuimen que des peuples autochtones, si cela peut permettre ne serait-ce qu'une victoire contre Oaxaca :

"Pour ma part, en me fiant aux dires des gardes, il y aurait un groupe de chasseurs et de mineurs dans la forêt, des hommes pâles ne manipulant pas la magie; ainsi que des pêcheurs et des guerriers, en ville, eux. Je suppose que les aventuriers qui sont venus avant nous, sont partis pour la ville, ça serait logique. Je pensais donc tenter de contacter et de convaincre les forestiers. Avec un peu de chance, il y a peut-être d'autres races et peuples intelligents dans la forêt, que je pourrais rallier aussi."

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mer 25 Juin 2014 12:35 
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La Forêt repris son cheval et continua la route. Elle demanda à Azuha, et sûrement à l'Instructeur, ce qu'ils avaient appris au Palais.

Azuha voulait répondre, mais au moment où elle ouvrit la bouche, rien ne sortit. Elle réalisa alors qu'elle ne savait pas quoi répondre. Elle savait qu'il fallait qu'ils se dépêchent, mais ne savait pas pourquoi. Elle savait qu'il fallait suivre la route, mais ne savait pas où elle menait. Elle savait qu'elle était sur un autre monde que Yuimen, mais avait oublié comment elle était venue.

Puis la Forêt repris, et parla d'Hommes Pâles, d'aventuriers partis pour une ville. Petit à petit, tout revenait à Azuha. Le fantôme de son hallucination s'effaçait peu à peu. Bientôt elle se souvint de tout, et récupéra entièrement de son expérience hors-réalité. La forêt terminait par une supposition de la présence d'autres espèces intelligentes dans la forêt.


- En effet, des elfes vivent dans la forêt de Jollarsyth, à l'est du Lac Andel que nous devrons rencontrer dans peu de temps. Les Hommes Pâles sont installés principalement sur l'ouest du Lac. Leur capitale est sur la rive d'un autre lac, si ma mémoire ne me fait pas défaut. Treeof, c'est là qu'est leur Reine. Et c'est là que le Conseiller veut que j'aille, accompagné de messire Kiyoheiki. Le plan original était que toi et la boule de poil alliez voir les elfes de l'Est. Où que chacun aille, le but reste le même : gagner la confiance du peuple local et l'amener à s'allier à ses voisins contre la menace commune qui remonte depuis le sud.

Azuha fit une petite pause, laissant le temps d'assimiler ces informations débitées assez rapidement. Elle reprit, plus doucement.
- Pour être tout à fait honnête, le Conseiller veut rassembler tous les peuples sous l'étendard Ynorien. Je désapprouve cette idée nationaliste. J'aime l'Ynorie. Beau pays, belles cités, peuple sympathique. Mais je ne me bats pas pour elle. On cherchera simplement à les faire agir ensemble contre un seul ennemi.

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Dernière édition par Azuha le Sam 28 Juin 2014 08:22, édité 1 fois.

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