L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 261 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Jeu 29 Jan 2015 16:05 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 27 Oct 2010 20:28
Messages: 6658
Localisation: :DDD
Reprenant le contrôle de ses émotions, Iguru fit un pas en arrière et s'essuya la visage.

- Oh, moi ? Euh... Mazhui m'a appris à faire du coq aux herbes hier... une spécialité ynorienne... mais j'ai encore beaucoup de progrès à faire ! avoua-t-il en se grattant la tête d'un air gêné.
- Arrête tes conneries, on avait pas les herbes, on avait pas l'coq non plus, et j'te parle pas d'toutes les autres saloperies qu'ils mettent dedans !
- Mh, la différence était mince en vérité. D'ailleurs, Mercurio. J'ai oublié de t'informer que tes compagnons ne font pas partie de cet équipage. Tu peux toujours embarquer sur le Masamune, si tu changes d'avis, mais n'étant pas moi-même le capitaine du Masamune, je doute que tes talents y soient reconnus à leur juste valeur. Tu as une heure pour te décider.


Pour égayer l'atmosphère, Elias fit une tape sur le dos de l'humoran.

- Bah ! Te fais pas d'mouron, p'tit. Venez vous deux, on va s'poser dans un coin. Parler du bon vieux temps !

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Sam 7 Fév 2015 18:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 15 Fév 2012 19:03
Messages: 785
Localisation: [Aeronland] Île du Serpent
*<---*

*25*



Après avoir fais mes adieux à Kassara, et surtout avoir repris contenance après son accolade, je revins sur mes pas. Leyna et la jeune humaine s'étaient montrées un peu plus démonstratives, surtout la prêtresse, mais je n'en avais esquissé qu'un sourire. Savoir que la brune était présente à Tulorim était un avantage certain. Au moins, nous avions une connaissance en notre faveur. En celle de la semie-elfe plus exactement. À les entendre, je crus qu'elles avaient fait un serment. Mais peut-être y accordais-je autant d'importance pour une autre raison. En vérité, je me sentais un peu tendue à l'idée de bientôt faire quitter le port à mon vaisseau. Excitée aussi. Une petite voix, sans doute celle de mon animal intérieur, me pressait de retourner sur les flots.

À peine arrivée aux quais dans le silence, je fus brutalement sortie de mes pensées par un cri puissant. En fait non, c'était une exclamation modulée bizarrement. Allongeant les foulées, maintenant mon sac contre moi, j'arrivai sur le pont pour assister à un spectacle... Navrant. Le félin Mercurio, après avoir annoncé à tout Tulorim ou presque être le roi du monde, rendit dans une gerbe le contenu de son estomac. Sur mon pont. Et avant de s'écrouler inconscient. Iguru et Elias étaient à proximité, et je les regardai un bref instant. Qu'avait-il bien pu se passer entre le moment où j'étais descendue et maintenant ?

Je relevai mon tricorne et poussai un souffle nasal.

"Un guérisseur qui ne tient plus debout. Cela promet pour la suite."

J'avisai des membres d'équipage.

"Matelots ! À votre matériel, je veux ce pont propre ! Deux autres volontaires pour aider le guérisseur !"

Je réalisai soudain quelque chose et me tournai vers le doyen et le massif Iguru.

"Mercurio vient-il bien à bord de ce navire ? Il m'a été présenté mais je n'ai pas eu vent de sa décision."

Je baissai mes yeux clairs sur la forme féline, m'accroupis à côté de lui, bandai mes fibres pour le soulever du sol en puisant dans ma force animale et poussant sur mes jambes. Je le reposai doucement après quelques pas pour laisser mon équipage s'occuper de la bile, et le plaçai sur son flanc, histoire qu'une nouvelle gerbe de rendu ne vînt pas l'étouffer. Si chaque escale devait me ramener des gens malades à bord, il allait nous falloir acquérir plus de brosses que je le croyais.

"Cette fois-ci, la Rascasse est belle et bien baptisée. Un verre de trop pour se donner de l'élan ? "

Un sourire amusé marqua mes traits devant la réponse évidente à mes pieds, et surtout à l'odeur forte qui l'accompagnait. Dernières paroles échangées sans doute. L'heure du départ s'approchait à grands pas.


*--->*

_________________
Mythanorië - Oudio / Shamane Hippocampe


Sœur de la Confrérie d'Outremer, Capitaine de la Rascasse Volante, au corps de bois et cœur de bête océane
"Y'a pas à dire, la mer, ça vous change quelqu'un !"

Ancien thème
Thème actuel & Nouvelle Voix


Dernière édition par Mythanorië le Dim 8 Fév 2015 11:50, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Sam 7 Fév 2015 19:06 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 7 Mai 2013 22:32
Messages: 655
Localisation: Aeroland
Alors qu'ils arrivaient, ils furent accueilli par un hurlement suivit d'une chute. Mercurio, le membre de la confrérie qui allait les accompagner, était affalé dans les rejets de son estomac, visiblement complètement ivre. Un tel spectacle à un moment aussi lourd déclencha la colère de la prêtresse. Mythanorië le porta tranquillement tout en demandant à l'équipage de nettoyer, murmurant que la navire avait été baptisé et qu'il était temps de partir. Puis, elle le déposa plus loin.

Leyna, froide et furieuse, mobilisa ses fluides et invoqua un puissant jet d'eau qui balaya l'humoran. On verrait bien si cette outre à bière partageait le dégoût de l'eau avec la gente féline !

_________________
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Sam 7 Fév 2015 21:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 12 Oct 2009 22:23
Messages: 8551
Localisation: Le Hollan... La Rascasse Volante !
Un nouvel équipage - Chapitre XII



Un nouvel équipage

Chapitre XIII




Lorsqu'il tomba au sol, Iguru et Elias se regardèrent, ne sachant pas trop s'il devait en rire, s'en inquiéter ou en désespérer. Ils restèrent un instant bêtes, ne sachant trop quoi faire. Les quelques membres d'équipage présents ici se tournèrent vers la scène avec un air interrogatif. Lui qui voulait faire une bonne première impression à l'équipage, ça semblait compromis.

Puis, ce fut au tour de la capitaine et sa clique de se ramener au pas de course. Entendre hurler sur son vaisseau lui avait fait pressé le pas. Elle ne devait pas s'attendre à ça.
Une fois la surprise passée, elle ordonna à son équipage de nettoyer ce bazar et se tourna vers Iguru :
"Mercurio vient-il bien à bord de ce navire ? Il m'a été présenté mais je n'ai pas eu vent de sa décision."

Le cuistot se tourna vers Elias, qui ne pouvait pas plus répondre à cette question que lui et ne répondit qu'avec une hésitation :
"Et bien, heu..."

Elias, après une courte réflexion, finalement le coupa :
"Bien sûr qu'il a décidé de venir avec vous."
Le vieux pirate n'était pas bête et il se sentait un peu responsable de Mercurio. Bien que le quitter ne l'enchantait guère, il commençait à le connaître. C'était le farouche darasmois dans toute sa splendeur : un goût trop prononcé pour l'alcool, les catins et la bagarre, avec un forte tendance à n'en faire qu'à sa tête. Certes, il n'avait pas inventé l'eau chaude, était un peu glandeur, jurait comme un charretier et aimait bien se plaindre de tout et n'importe quoi, mais ça n'en faisait pas moins un guérisseur doué, un matelot polyvalent et, pour peu que l'on sache s'y prendre, il pouvait devenir un véritable ami qui ne vous fait défaut en aucune circonstance.

Mazhui était un peu le chef officieux de la Confrérie d'Outremer, c'était lui qui permettait à celle-ci de survivre et de s'étendre. Heartless avait beau en être le fondateur et être capable de gérer un équipage, il était plus proche du dictateur de pacotille que du stratège naval ou du gestionnaire. Et en plus, il était peut-être mort à l'heure actuelle. Alors si eux n'avait pas eu la chance d'être affecté à la Rascasse Volante, Mazhui en avait laissé l'occasion à Mercurio. Il fallait qu'il en profite. Il était venu en disant qu'il cherchait l'aventure, à coup sûr dans un tel vaisseau et avec un tel équipage, il en aurait de nombreuses. Et puis s'il profitait de la permission de Mazhui pour se mutiner, il pourrait peut-être devenir un capitaine digne de ce nom. Quoi qu'il en était, ils auraient d'autres occasions de se voir de toute façon, si tant est qu'aucun d'eux n'ait la bonne idée de se faire buter jusque là.

Iguru regarda Elias avec un air surpris. Le vieil homme n'en fit pas cas et rajouta en direction de la capitaine :
"Bon, on n'va pas traîner plus longtemps ici nous. Notre vaisseau nous attends."

Peu après qu'ils furent parti, l'oudio vint s'assurer que l'humoran aille bien, en le déplaçant un peu plus loin et le positionnant sur le flanc. Mais à peine celle-ci eût fini que la sang-pourpre lança en sa direction des fluides d'eau. En temps normal, Mercurio aurait réagi. Mais là, son cerveau captait à peine les signaux extérieurs. Il grommela mollement, toujours à moitié endormi, bougeant un brin, avant de sombrer à nouveau.



Péripéties de Rascasse

_________________

Playlist de Mercurio

A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

--------------------
Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi


Dernière édition par Mercurio le Dim 22 Fév 2015 00:33, édité 5 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Dim 8 Fév 2015 00:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 27 Oct 2010 20:28
Messages: 6658
Localisation: :DDD
Elias et Iguru partirent et furent rejoints par les quelques trainards qui restaient. Eliwin était caché dans un coin du pont, près du bastingage. Il faisait comme si il ne les avait pas remarqué, alors qu'il fixait la vigie du Masamune, sur laquelle il était difficile de percevoir quoi que ce soit étant donné le voile nocturne qui s'y posait. Perdu dans ses pensées, il croisa sans le vouloir le regard de Mythanorië. Interrompu dans ses pensées, il déclara :

- Le Masamune est en train de larguer les amarres. Il est temps de partir.

Pendant ce moment, deux membres de l'équipage de la Rascasse s'emparèrent du corps de l'humoran ivrogne. Peinant sous sa masse inerte, ils se mirent à souffler :

- Il est lourd... où est-ce qu'on va le mettre...

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Dim 8 Fév 2015 11:50 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 15 Fév 2012 19:03
Messages: 785
Localisation: [Aeronland] Île du Serpent
*<---*

*26*



Je venais à peine de saluer les deux compères du chef et de me redresser qu'un brutal jet d'eau frappa le guérisseur au sol. Ce dernier n'y réagit qu'à peine, mais je me tournai vivement vers la source de ce geste. Je découvris alors Leyna, le visage grimaçant légèrement, et sa main encore tendue. Pas de seau, suggérant qu'il s'était agi d'un sort d'eau. Qu'est-ce qu'elle avait tenté de faire ? Le réveiller ? Même si l'idée était bonne, l'odeur suggérait ce n'était pas un jet d'eau qui allait y parvenir. Et elle risquait de le noyer en plus.

Je me tournai vers elle, me plaçant entre Mercurio et cette dernière, pour empêcher une nouvelle salve.

"Leyna'sëraya ! Je comprends votre geste, mais je ne l'appuie pas. Calmez-vous. La Rascasse va avoir besoin de votre bénédiction. Concentrez-vous davantage sur elle."

Je ramenai mon bras valide et aperçus les yeux d'Eliwin, par accident. Ce dernier sembla quelque peu dérangé que je l'ai surpris à lever le nez vers la vigie. Il m'annonça que le Masamune larguait les amarres et que nous devions partir. Quelque chose dans son attitude me poussait à lui demander si quelque chose n'allait pas, mais je m'en retins. Pas sur le pont. Pas aux oreilles de tous. Comme pour les membres d'équipage qui avaient refusé de se présenter, il me faudrait sans doute lui parler en privé. Toutefois, j'avais un doute sur son ressenti. N'avait-il pas ignoré nos frères du Masamune quand ceux-ci partaient ? Etait-il toujours en froid avec eux ?

J'écartai ceci de mon esprit, intéressée par le mouvement de deux matelots aidant Mercurio. Il était visiblement lourd pour eux et demandaient où le déplacer. Je relevai mon tricorne, inspirai et repris la parole.

"Faites au mieux pour l'amener au pont de l'équipage. Essayez de le coucher dans un hamac. Si c'est impossible, laissez-le par terre au pont inférieur, mais couvrez-le. Pas besoin qu'il prenne froid en plus."

Mon corps pivota, et je me dirigeai vers la barre. Là, je gonflai la poitrine. Grâce à Nahöriel, j'avais quelques notions de rôles clés à bord d'un navire, sauf que mon équipage m'était inconnu. Impossible de leur confier des postes précis. Cela devrait attendre de distinguer leurs compétences. Je devais agir pour le moment sans Second pour relayer mes ordres, par exemple.

"Allumez les lampes, qu'on y voit ! Larguez les amarres ! Ramenez la passerelle ! Libérez les voiles mais ne les hissez pas avant que nous soyons hors des murs ! Des bras au rames pour sortir la Rascasse du port !"

Malgré la peine ressentie, j'apposai mes deux serpentins sur la barre, la faisant jouer un peu pour en déterminer la résistance. Une réponse immédiate du navire fit tressaillir chaque fibre de mon corps, grinçant comme mon vaisseau.

"La mer soit avec nous ! Nous partons !"

Les yeux rivés aux alentours, je regardai la silhouette du Masamune alors que ce dernier tanguait aussi. J'étais à présent le Capitaine Mythanorië, avec un brin de lassitude dans les jambes, mais plus déterminée qu'avant. J'avais un tas de choses à faire dès notre sortie du port, mais pas question de m'enfermer dans la cabine qui m'étais réservée sans assister à notre sortie de la cité. J'élevai la dent de requin à mes lèvres sans la toucher, priant Moura silencieusement. Une pensée toute bête me vint ensuite.

Ma vie prenait encore un nouveau cap.


*--->*

_________________
Mythanorië - Oudio / Shamane Hippocampe


Sœur de la Confrérie d'Outremer, Capitaine de la Rascasse Volante, au corps de bois et cœur de bête océane
"Y'a pas à dire, la mer, ça vous change quelqu'un !"

Ancien thème
Thème actuel & Nouvelle Voix


Dernière édition par Mythanorië le Lun 9 Fév 2015 16:59, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Dim 8 Fév 2015 12:21 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 7 Mai 2013 22:32
Messages: 655
Localisation: Aeroland
La capitaine, visiblement contrariée, lui fit savoir qu'elle n'approuvait pas ce geste, et qu'il était plutôt temps de bénir le navire. Leyna pinça les lèvres mais ne répondit rien. D'autant plus qu'elle se souvenait de son précédent, et seul, baptême, au cours duquel elle avait complètement oublié les paroles ! Le Masamune était en train de larguer les amarres et les premiers ordres étaient donnés pour faire de même.

Deux matelots demandèrent ce qu'il fallait faire de Mercurio, qu'ils peinaient à porter. Leyna siffla :

« Ne vous fatiguez pas pour lui, et venez assister à la prière. Puisqu'il sera inconscient au moment du baptême, il ne fera jamais vraiment parti du navire. »

Alors, elle se rendit à la proue et éleva la voix en un chant magnifique, mais teinté de sauvagerie. Elle ne pouvait guère faire autre chose en cet instant, car le départ la bouleversait profondément. Puis, elle écarta largement les bras et clama :

« Par la vague et par les flots,
Par le ciel s'élevant si haut,
Fendant la brise et l'océan,
Défiant les orages tonnants,
Rascasse Volante, ouvrage impétueux défiant la mer,
Tu es née et dirigée par l'essence de la terre.
N'oublie jamais, ni toi, ni ceux qui te font vivre,
En tout instant, le respect à Moura calme son ire.
Soyez humbles ! Soyez forts !
Ensemble, nous arriverons à bon port. »


Puis, elle leva les bras au ciels :

« Ainsi, à travers l'Aeronlande,
Territoire de Moura,
Rascasse Volante, élances-toi !
Tu nous éviteras malheur et désespoir,
Cheval des mers, ouvre la route vers la gloire ! »


Elle tira la dague de la déesse, et cria :

« Par la main de Moura, je te baptise ! »

La lame lança une vive lumière bleue, et une gerbe d'eau en jaillit. Le but était de voir jusqu'où le pont serait arrosé, car cela représenterait le niveau de la faveur de Moura. Mais il faut croire que la dague accroissait réellement les pouvoirs magiques, car le jet fut gigantesque et arrosa jusqu'au milieu du navire.

Elle avait réussi ! Elle s'était souvenu de la cérémonie et l'équipage, quelque peu détrempé mais heureux pour les quelques-uns qui savaient quel bon présage venait de se produire, put voir une Leyna ruisselante et complètement décoiffée, mais rayonnante de bonheur et d'espoir pour l'avenir.

_________________
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Dim 31 Mai 2015 23:51 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 24 Mai 2015 07:38
Messages: 32
Localisation: Méduse Noire
Après sa première réussite dans l’expérimentation de son poison, Azdun avait gagné en confiance, il se sentait maître de la situation et avait réitéré l’expérience et les cadavres victimes d'empoisonnement commençaient à augmenter, ils s'élevaient au nombre de 10 désormais. Azdun avait de la même manière empoisonné tout un stock de poisson sur l'étale du même marché que son précédent forfait. Cela éveillait vivement la curiosité des autorités de Tulorim qui interrogeaient chaque homme louche et chaque coupe-jarret présumé de la ville. On en parlait dans les rues, la ville était en éveil et cela inquiétait Azdun.

Azdun était parti de l'auberge après avoir réglé tout ce qu'il devait, il ne fallait pas rester ici, dans une situation pareille, il fallait rester en mouvement, constamment. Ce qu'Azdun n'avait pas remarqué c'est qu'en passant devant le comptoir, le tenancier avait jeté un œil sur la poche d'Azdun, y repérant une forme cylindrique;ce dernier avait passé la main dans sa barbe et avait aussitôt quitté son poste en laissant la serveuse le remplacer.

Azdun sortis en ville et rechercha un endroit calme, la ville était bien vide ce jour-là et le temps n'était pas au rendez-vous, ce qui ne gênait que peu Azdun, au contraire. Il finit par trouver un petit coin d'ombre sur un banc adjacent à une grande bâtisse de deux étages comprenant des fenêtres en vitraux et du lierre grimpant qui lui donnait un charme particulier. L'homme en noir se pencha une nouvelle fois sur son grimoire à la page qui l'avait arrêté à l'auberge. Après de longues heures d'étude à la même place, Azdun commençait à peine à déchiffrer le sort de "Main Noire". Azdun était partis pour étudier jusqu’à ce que la lumière ne lui permette plus quand des bruits de pas se firent entendre à sa droite.

Soudain, il distingua 3 gardes qui s'engouffraient dans la rue et marchant dans sa direction. En arrivant à sa hauteur, celui qui paraissait être le chef toisa Azdun et parla d'une voix forte et inamicale :

"Monsieur, je suis ici suite à un témoignage qui m'a été fait par le tenancier de l'auberge du Pied Levé, pouvez-vous vider vos poches je vous prie, c'est un simple contrôle de routine ?"

L'homme était grand et ses cheveux longs et bruns pendaient sur son armure rutilante. Ses deux sbires quant à eux paraissaient plus penauds et moins avisés.

Azdun compris en un instant la situation : Quelqu’un avait vu la fiole, l'avait dénoncé, et voilà dans quelle situation il se retrouvait. Azdun soutint le regard du garde pendant un instant, plonga sa main dans sa poche, saisis la fiole pleine qu'il détenait puis il la jeta par surprise au visage du commandant avant de prendre ses jambes à son cou. Le commandant était tombé à genoux et se tordait de douleur en plaquant ses mains contre ses yeux. Pris par surprise les deux autres garde avaient mis un certain temps à réagir et à s'élancer.

Azdun courrait de rue en rue à la recherche d'une cache, mais la crainte d'un nouveau meurtre avait forcé même les établissements publics à verrouiller leurs portes. Courir, les semer. Azdun n'était pas de taille, il fallait bien l'admettre. Après une longue poursuite, Azdun ne voyait plus les gardes, il était parvenus au Port de Tulorim où flottait une forte odeur de poisson, les dockaires et les pêcheurs s'activaient à charger ou décharger cargaisons et passagers.

Le sang bouillonnait encore dans les veines d'Azdun, il était découvert. Il lui fallait quitter cette ville au plus vite si il voulait un jour pouvoir y retourner et se venger. Il réfléchit un instant et aperçus le grand navire de la Méduse noire reliant Oranan à Tulorim. C'était un grand navire à quatre mâts à la coque noire ébène. Il subsistait un problème majeur : les gardes devaient être toujours à sa recherche et il fouillerait chaque accès à la ville, dont le port. Il ne pouvait pas embarquer comme les autres à bord. Les gardes le verraient forcément.

Azdun avança jusqu'aux quais de la Méduse Noire et observa les lieux. A proximité du navire, un Elfe noir chargeait des marchandises dans les cales par un petit ponton relié directement on fond du bateau. Il paraissait usé et pressé de lever l'ancre (surement pour s'allonger dans sa couchette en douce). Azdun attendit que l'elfe soit monté dans le bateau chargé de caisses en tous genre et le suivit, à l’abri du regard du capitaine et de ses acolytes qui était déjà à bord.

Une fois à l'intérieur, il se glissa prestement derrière une pile de matériel de guerre entreposé là. Il se cacha derrière avant que l'elfe n'ai put remarquer sa présence. Ce dernier revint du fond des cales et continua son ouvrage. L'endroit était sombre et humide, le chargement entassé formait un labyrinthe de caisse et de sacs en toile de jute. le pont était soutenu par cinq poutres de bois qui venaient l'appuyer. C'était un bel ouvrage.

Azdun resta plusieurs heures ici, tenaillé par l'inquiétude et se faisant le plus discret possible. A un moment il surprit au dehors une conversation entre deux personnes :

"Vous n'avez donc rien vu ? Pas d'homme en toge noir à l'air suspect ? C'est le suspect principal d'une affaire de meurtre en série, il est important que nous lui mettions la main dessus au plus vite ! De plus nous avons découvert dans une boutique récemment ouverte un Sinari mort depuis plusieurs jours avec tout un stock de poison ayant servi pour les meurtres du marché, une victime de plus est donc à déplorer !"

"Écoutez commandant, peut être un homme est_il passé tout à l'heure mais je ne fais pas attention à toutes les personnes qui sillonnent ce port, depuis toute les années où j'y accoste, je me serais fait de nombreux amis, et je n'ai pas le temps pour ça, j'ai un business à faire tourner moi. Maintenant, si vous voulez bien, j'ai du boulot"


"Bien...Merci de votre aide, si vous voyez quelque chose adressez-vous au garde en faction le plus proche"

Parfait, ils avaient perdu sa trace. Il allait donc maintenant embarquer pour la ville de origines, il n'en avait que faire, pas d'attache, pas de liens, pas d'amour. De toute façon, cela ne menait qu'a la faiblesse. Espérant que le voyage se passerait sans encombres, Azdun se blottit contre la paroi en bois et patienta.

Au bout d'un moment qui lui parut interminable, le navire leva l'ancre lentement. Azdun rouvrit son grimoire et continua d'étudier.
A présent, il était au large, quel sentiment étrange, le navire tanguait et on entendait clairement les vagues s'écraser sur la coque... Azdun n'avait jamais navigué et il avait eut raison, d'horribles nausées le tordait et l'empêchait de se concentrer.

La traversée allait être longue...


(((Tentatives de progression dans l’apprentissage du sort évolutif "Main sombre". )))

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Sam 9 Jan 2016 06:43 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 2 Avr 2015 14:17
Messages: 37
Localisation: Dahram
Arrivé sur le port, le ciel commençait à se teinter du rouge orangé qui précède le bleu nuit. Cette couleur qui m'avait bien souvent indiqué qu'il était l'heure d'aller bosser et qu'il était temps pour les acteurs des théâtres que sont les villes, de changer. Alors que les honnêtes marchands, les vieillards impotents, les enfants innocents et autre personnes sans intérêt quittaient la scène, leurs remplaçants se mettaient en place. Malandrins et assassins, voleurs et kidnappeurs sortaient de l'ombre pour la représentation qui durerait jusqu'au petit matin. Ce changement était justement en train de se produire sur le port. Les marchandises douteuses faisaient leur apparition, de la contrebande aux esclaves si j'en croyais certain bruits, certaines exclamations et je commençais à me sentir un peu plus à l'aise.

Alors que j'avançais en quête d'un navire qui accepterait de m'emmener, un homme encapuchonné me bouscula. Décidément, il n'aura pas fallu longtemps pour que les emmerdes pointassent le bout de leur nez. Un vulgaire tire laine qui essaya de me subtiliser les quelques yus que je possédait Paradoxalement, cela me mettait en joie. J'allais pouvoir m'exercer. Manier mon épée de la main droite n'était pas mon fort, mais je n'avais pas d'autre choix que d'apprendre. Avant de commencer les chose sérieuse, je lui envoyai mon poing en plein dans l'abdomen, juste histoire de le couper dans son élan, avant de m'écarter et de dégainer. Mes mouvements manquaient de fluidité et je peinais à garder mon équilibre, mais ma maîtrise de l'escrime était l'un de mes gagne-pain. Tout réapprendre, j'allais devoir tout réapprendre.

Alors que le maraudeur se relevait, je l'entendait marmonner, en reprenant son souffle un léger « Un simple manchot hein » et, dégageant sa cape sombre, il révéla un fourreau noir duquel il sorti une épée courte. A ce moment, je ne savais dire si mon opposant était effrayé, en colère, déterminé...Rien. Car cet enfoiré portait un masque noir. Franchement, à quoi ça servait de s'habiller comme ça si c'était pour agir avant que la nuit soit complète. Je faisais donc face à un parfait abruti, j'espérais seulement qu'il maniait mieux les armes qu'il ne se fringuait ou délestait les gens de leur bien.

Pendant quelques temps, nous nous observâmes alors que de plus en plus de gens venaient apprécier le spectacle, formant un cercle autour de nous. Un public ne me déplaisait pas spécialement, mais toute mon attention était focalisé sur mon adversaire. Un mec masqué et chétif, tout de noir vêtu. Il laissa tombé sa cape, révélant une armure de cuir...noire ! Original. Il se mit en garde et, las d'attendre, j'entamais les hostilité par une petite provocation.

« Allez p'tite merde ! Même avec un seul bras, j'suis sûr de pouvoir en bouffer dix comme toi ! Ramène-toi ! »

Je ne pouvais m'empêcher de sourire. Me battre, risquer ma vie avant de massacrer mes adversaires et de les laisser servir de repas aux rats, j'adorai ça. Et mon excitation atteignit son paroxysme quand l'autre fonça sur moi. Il était rapide, très rapide, agile et je ne dû la sauvegarde de mon intégrité – enfin si on omettait ce qu'il me manquait déjà – qu'à un réflexe, qu'à mon instinct. Ce voleur de pacotille avait un certain talent pour la marave et j'entrevis ma défaite, l'espace d'un instant. Ses assauts étaient répétés, incessant et je ne pouvais que parer les coups, maladroitement, de justesse la plupart du temps. Foutu Boucher de Tulorim. Avec la pleine possession de mes moyens, avec mon bras gauche, j'aurais déjà fait morde la poussière à cet enfoiré, j'aurais déjà fait prendre l'air à ses entrailles. Au cours de nos passes d'arme, le public semblait encourager mon adversaire, lui scandant «Tue le manchot», en rythme. Ca me foutait hors de moi. Fini la joie, l'euphorie, place à la rage. Ce minus, j'allais le broyer, le massacrer, le mettre littéralement en pièces, quitte à y laisser des plumes.

L'attaque suivante, je laisse l'épée du voleur passer ma garde, lui permettant de m'ouvrir légèrement la poitrine, déchirant ma tunique. Surpris, il perdit l'équilibre un court instant et j'en profitai pour lui donner un violent coup d'épaule avant de moi aussi, lui infliger une profonde blessure sur le bras qui tenait son épée. La foule s'excitait de plus belle, mais je ne l'entendais plus, je n'y faisait absolument plus attention. J'étais déchaîné, comme une bête. Je voulais du sang, encore plus de sang et c'était à mon tour d'attaquer sans discontinuer, avec toute la force que je possédais. Le bruit des épées qui s'entrechoquaient peinait à surpasser celui des spectateurs et personne n'arrivait à prendre l'avantage. J'avais beau frapper et frapper encore, cette raclure arrivait toujours à s'en sortir, jusqu'au moment où je vis une ouverture. Alors qu'il tenait son arme à deux mains pour retenir la mienne, je relâchai la pression avant de lui assener un puissant coup de pied dans la cage thoracique, l'envoyer bouler dans l'assemblé. Ces derniers ne tardèrent pas à le renvoyer dans l’arène improvisée, face à celui qui allait devenir son bourreau...MOI !

Toussant comme s'il allait vomir ses propres poumons, il ne perd pas sa concentration pour autant, car il fonçait déjà sur moi. Il était temps d'en finir., mais je devais trouver le bon moment. Et ça n'allait pas être facile. J'avais déjà quelques problème pour parer ses coups un peu plus tôt, mais là, je n'y arrivais plus, les blessures s'accumulaient sur mon torse, mon bras et même mon visage. Je n'avais plus le loisir d'attendre qu'il se fatiguât. Sur son dernier assaut, je laissai son épée de planter dans mon épaule gauche. La douleur était forte, mais serrant les dents, j'en profitai pour lui perforer l'abdomen, ma lame rentra d'un côté, ressortit de l'autre et mon adversaire relâcha le manche de sa propre arme, la laissant tomber au sol. Le combat était terminé.

Mais moi, je n'en avais pas fini avec lui. Lorsque je retirai le bout de métal de ses entrailles, il tomba à genoux, et sans aucun pitié, je lui envoyai l'un des miens dans le pif pour l'envoyer au sol. Je le regardai geindre, allongé au sol avant d'appuyer avec mon pied sur le trou qui ornait désormais son bide. Il hurlait de douleur et d'un geste sec, j'entrepris de lui trancher la tête sans oublier d'ajouter un « Crève, chien ! » plein de rage. Le sang gicla jusque sur mon visage.

Je ramassai alors sa tête, la tenant par ses cheveux bruns plein de sang et de poussière et je la brandis bien haut. Certains semblaient effrayés, quelques uns exultèrent, les autres partirent sans demander leur reste, retournant à leur affaire ou fuyant de peur d'être les prochains. Ce chien n'avait eu que ce qu'il méritait. Au moins maintenant, je savais à quel point je devais progresser pour me servir de mon épée de la main droite. Les prochains combats n'allaient pas être simples.

Un homme s'approcha alors de moi, le seul à oser visiblement. Un petit gars rondouillard avec une bonne tête, inspirant la confiance. Il s'approcha de moi, sans peur, laissa apparaître ses dents légèrement jaunies avec un sourire franc provoquant le soulèvement de ses pommettes ronde, faisant ainsi disparaître un peu ses petits yeux verts et pétillant. Il s'adressa alors à moi :

« Et bien mon gars, tu rigoles pas ! J'ai besoin de gars comme toi sur mon navire si ça t'intéresse. »

Visiblement, il cherchait des mercenaires et ma prestation lui avait plu. Il arrivait clairement au bon moment, mais il me fallait quelques menus renseignements avant d'accepter. Essoufflé, j'entrepris de lui répondre calmement.

« Si tu vas à Dahram et que tu as de quoi me retaper, je suis ton homme. »

Son sourire s’agrandit et il poursuivit en me montrant un navire avec son pouce, juste un peu plus loin derrière-lui. Un navire un peu plus bas que les autres, mais dont la stature n'avait rien à envier aux autres rafiot qui mouillaient à côté.

« C'est ton jour de chance, monte pour qu'on s'occupe de toi. On lève l'ancre d'ici une heure. »


Il entreprit de m'emboîter le pas avant de s'arrêter presque aussitôt pour ajouter :
«  Ugléan, et toi? »

Encore un qui voulait connaître mon nom...Mais tout ce que j'avais à servir, c'était Aigle Brutal, ce surnom stupide dont je voulais me débarrasser. Avançant vers son bateau, je lui répondis non sans laisser échapper un juron sous le coup de la douleur.

« Putain...J'ai pas de nom, appelle-moi comme tu veux. »

« Et bien tu seras désormais...Le Sanglant. Parce que franchement, t'as foutu un sacré bordel là-bas. Allez, bouge ton cul, avant que la milice vienne foutre son nez là-dedans. »

Sans un mot de plus, je monte sur son navire, en claudiquant légèrement.

« Bienvenue sur la Veuve des Mers ! »


Un nom pareil, c'est parfait pour entamer mon voyage, pour mon nouveau départ.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Lun 11 Sep 2017 16:32 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 13 Avr 2017 14:36
Messages: 71
Intervention colorée pour Bartimus


Le port de Tulorim est semblable aux autres ports des grandes villes de Yuimen. Il y règne une grande agitation entre les voyageurs, les commerçants, les portefaix, les équipages, les voleurs à la tire. Rien à voir avec le petit village que tu viens de quitter. D’ailleurs ici, personne ne te connais et personne ne te respecte. On te regarde de travers, on t’ignore, on te bouscule. Un portefaix t’insulte même et vocifère à ton encontre pour que tu te pousses de son chemin. Sur les quais, tu aperçois les navires venant et partant pour disparaître à l’horizon. Au milieu du tumulte, tu remarques un homme, à l’allure d’aventurier. D’un âge mur, sans doute, à en juger par ses quelques rides aux yeux et les cheveux gris qui commencent à apparaître dans ses courts cheveux bruns. Vêtu d’un manteau vert, tu le remarques aisément car il se distingue de la foule présente. Il est parfaitement immobile et pire encore, il semble t’avoir remarqué avant que tu ne le fasses et à présent il te fixe de son regard marron. Aucune hostilité ne s’en dégage cependant, il semble plutôt surpris. Agréablement surpris. Un mince sourire illumine son visage quand tu croise son regard qui semblait pourtant, l'instant d'avant, soucieux.


---------
Xël

_________________
Image

Gentil Animateur, pour vous servir


Haut
 

 Sujet du message: 10 - L'inconnu du port
MessagePosté: Mar 12 Sep 2017 05:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 14 Juin 2011 06:32
Messages: 59
Localisation: Aux alentours de Tulorim
Bartimus se dresse sur les quais du port de Tulorim et fixe l’inconnu pendant un instant. Hésitant à lui adresser la parole, il contemple de nouveau ce décor assez mouvementé. Bien que ce port ressemble à beaucoup d’autres, le jeune homme, lui, est impressionné. Plusieurs voyageurs de races différentes se meuvent. Des elfes et des nains de toutes sortes de couleurs se baladent dans un chaos sans nom. Plusieurs bagarres font rage, mais elles ne semblent pas constituer un entraînement. En effet, lorsque l’un se fait cogner et tombe par terre, un truand en profites pour se servir dans les poches et menaces ceux qui s’approche trop puis disparaît dans la mélée. D’autres fouillent sur des passants moins attentifs. Plusieurs marchands s’écrient pour attirer les clients. Des produits de toutes sortes sont offerts, mais ce qui impressionne le plus Bartimus dans ces étalages, ce sont les aliments frais. Notamment les poissons et autres aliments lui étant inconnus. Plusieurs hommes portent des charges avec eux, certains ambitieux, fatigués ou un peu faibles. Des chariots tirés par des chevaux et autres véhicules se promènent bizarrement parmi la foule. Le tout formant une sorte de danse difficile à comprendre pour le garçon qui vient de quitter son village. D’ailleurs, l’inconfort de toute cette nouveauté s’installe avec la mélancolie et la nostalgie. Tout à coup, il a envie de retourner chez lui. Son attention se portant cette fois sur les eaux, il remarque tous les navires qui exécutent une autre forme de danse. Sur ceux-ci, plusieurs marins travaillent et produisent des manœuvres inconnues. Certains qui leur ressemblent sont en train de festoyer, on ne sait trop quoi.

Plusieurs travailleurs dévisagent et bousculent Bartimus. Lorsqu’un portefaix gueule contre lui, il sort de son état et distingue un individu particulier. Celui-ci semble avoir vécu plusieurs péripéties et reflète un âge avancé. Curieusement, il a l’impression que les mouvements ignorent le passage entre les deux hommes. Aussi, ce vieux le fixe avec curiosité et en arborant un sourire.

(Tu restes immobile depuis deux bonnes minutes. Tout va bien?)

(Oh! Pardon Destinée. Je n’ai jamais vu de chose pareille et cet inconnu me sourit alors que tous les autres me traitent comme une bête indésirable.)

(Je ne trouve pas. Ce port et ces gens correspondent aux autres que j’ai croisés.)

(Ah bon?)

(Si tu trouves cet homme avenant, va lui parler. Il te regarde encore)

En continuant de regarder l’allure de ce voyageur, il avance lentement parmi l'agitation. N’étant pas très attentif, il se fait projeter par un portefaix qui marche frénétiquement.

« Pousse-toi, espèce de marmot! Va mourir ailleurs qu’ici sale déchet! »

Il se relève sonné par la chute, il retourne son regard vers les quais et ne voit plus le mystérieux inconnu. Il accélère le pas et il agite sa tête pour tenter de le retrouver. Quelques secondes suffisent pour de nouveau le remarquer. Les vêtements qu’il porte le distinguent de la foule. Maintenant à proximité de l’homme, il s’adresse à lui :

« Bonjour. Nous nous connaissons? »


_________________


Dernière édition par Bartimus le Mer 13 Sep 2017 17:42, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Mar 12 Sep 2017 16:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 13 Avr 2017 14:36
Messages: 71
Intervention colorée pour Bartimus - 2


Quand tu lui adresse la parole, son sourire s’élargit encore et il te répond d’une voix amusé.

" Non. Mais on m’a dit que je trouverai un jeune homme troublé au port."

Il reste silencieux, un court instant, semblant écouter quelqu’un ou quelque chose, détournant son regard du tien avant d’à nouveau te fixer avec bienveillance.

" Qu’est ce qui t’amènes à Tulorim mon jeune ami ? "

Il jette un bref regard à ton poignet, qui ne dure qu’un court instant, le coup d’œil que tu pourrais louper si tu n’es pas attentif.

Ta Faera peut remarquer une présence, très discrète, lié à cet homme.

------
Xël

_________________
Image

Gentil Animateur, pour vous servir


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Mar 12 Sep 2017 17:42 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 6 Sep 2017 18:48
Messages: 9
Localisation: Tulorim
Arioch c'était réveillé a seize heure du matin, avec un mal de crane du tonnerre et plus de souvenir de la nuit passée, c'est décidé il arrête de boire, du moins jusqu'à la prochaine cuite.

Il mangea des œufs brouillée accompagnés d'une tranche de viande séchée, puis il s'habilla, accrocha sa bourse et ses deux haches à sa ceinture, et sortit prendre l'air dans la rue. Le léger vent d'automne qui soufflait dans les rues du port le rafraîchissait et chacun de ses pas résonnait dans sa tète comme le marteau sur l'enclume du forgeron. Il s’arrêta donc chez apothicaire pour prendre une potion anti gueule de bois et l'avala d'une traite.

Avant qu'il n'ai put arriver aux quais le remède avait fait effets, ou peut être était-ce la vue de Miranda , la plus jolie des filles de joies du port, qui l'avait soulagé de sa casquette de plomb.

Il prit 5 minutes pour converser avec elle avant de reprendre sa route, direction la taverne ,de la pucelle des mers. Mais, ho surprise, la taverne était fermée. Il était sur d'y avoir été hier soir. Il erra dans les rues du port, et il ne vit pas le soleil se coucher , ni la lune se lever. Il ne se rendit compte qu'il faisait nuit que lorsqu'il arriva enfin auprès de l’embarcadère huit et qu'il vit le reflet de la lune dans les eaux mouvantes du port.

_________________
http://www.yuimen.net/univers/arioch-guerrier-lvl-1-t8073.html#p671679


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Mar 12 Sep 2017 20:35 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 26 Fév 2015 21:51
Messages: 6796
Localisation: Nessima, Naora
Intervention de guilde pour Arioch


Alors qu'Arioch se baladait tranquillement près des quais, un cri retentit soudain dans la nuit, poussé probablement par une jeune femme à en juger par sa sonorité. Dans la pénombre ambiante, à moitié dissimulées derrière un empilement de caisses, trois silhouettes semblaient être en train de se battre. L'une d'elles, plus fine de corpulence, ne tarda pas à choir au sol et fut aussitôt maîtrisée par les deux autres.

Le guerrier était trop loin pour entendre les paroles qui furent prononcées ensuite, mais il en saisit pourtant quelques bribes:

"...la fouiller...manuscrit...arme...vite...devons pas être vus."

Une scène somme toute courante dans les bas-fonds de Tulorim, Arioch allait-il intervenir au péril de sa vie, ou passer son chemin pour éviter les ennuis? Le choix était sien.


Dernière édition par Tanaëth Ithil le Mer 13 Sep 2017 01:15, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Hésitation
MessagePosté: Mer 13 Sep 2017 01:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 14 Juin 2011 06:32
Messages: 59
Localisation: Aux alentours de Tulorim
Lorsque Bartimus lui pose cette question, l’homme arbore un large sourire moqueur. Celui-ci répond qu’il est planté là en attendant un homme troublé comme s’il s’agissait de Bartimus. Il n’est pas sûr de pouvoir faire confiance à cet homme qui l’interroge sur ses intentions et il choisit de dire le minimum possible.

« Je vais embarquer sur un bateau. »

Incertain de cette réponse, il attend avec impatience la suite de la conversation. L’inconnu semble discret et regarde à plusieurs endroits différents. Lorsqu’il observe son poignet, le jeune homme ne le remarque pas. Trop habitué par les gens du village qui ne voient rien.

Destinée, quant à elle, remarque une autre présence et tente que communiquer par la pensée. Elle reste toujours cachée sous les vêtements de son maître.

(Bonjour?)


_________________


Dernière édition par Bartimus le Mer 13 Sep 2017 18:33, édité 3 fois.

Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 261 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016