L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Lun 9 Aoû 2010 03:13 
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''Lerceval Talrion, debout!''

Les revoila. C’est si court, deux heures. Je ne veux pas y aller, je ne veux pas souffrir encore… Je veux en avoir fini. Si seulement je pouvais m’endormir, laisser le moment passer… J’ai si peur, je n’en peux plus! Aller, avoir l’air assuré, avoir l’air fort…

''Je suis prêt.''

Voix vacillante… J’ai beau faire, ils savent bien que je suis déjà rompu. Et pourtant ils vont en mettre encore. Battons le mêlé, après tout il est fait pour cela.

On me touche, on me prend. Mes pieds quittent le sol. Sensation désormais familière de perte d’équilibre. Et c’est parti… Tâche de ne penser à rien. Rien, juste le vide. Un long moment de rien et tu seras libre…

Le chemin semble différent. Le grincement de la porte aussi. Moins massive, je dirais. Le bruit de la foule, par contre, me parvient distinctement. Elle semble avoir grandi… Ces hommes s’agglutinent autour de la souffrance comme les mouches à une bouse. Nul meilleur spectacle que la déchéance… Je les hais. Tous.

On me dépose sans précautions par terre. Je sens distinctement la pierre froide. On me force aussitôt à m’agenouiller. Je sens vaguement mes genoux racler le sol… Dans mon état, c’est à peine si j’en suis conscient. De chaque coté, on me saisit les poignets. Je tente bien d’opposer une résistance, mais c’est complètement vain. Inexorablement, mes bras sont tirés devant moi. Contact froid du métal. On me coince les poignets dans ce que je devine être un demi-cercle de métal. Une partie supérieure est aussitôt rabattue. Me voila pris. Coincé, impuissant, vulnérable! Ne panique pas! Oh, pitié, que ça se termine, pitié… Je ne veux PAS!

''Lerceval Talrion, assassin, cinquante coups de bâton. Pour meurt’ d’Ophelia. Condâ’né à l’exil.''

Oh… oh par les Dieux… Reste ferme, reste conscient… Allez. Cette voix, profonde, grave, grasseyante… Sûrement un géant, oh les muscles, oh la force qui se dégage de cette voix…

''Par autorité du conseil, je vâ procéder au châtiment. Cinquante coups.''

Ils n’ont même pas le courage de venir assister… Les conseillers... Haine… Je leur arracherais les yeux, si seulement je le pouvais! Pleutres… Et cette voix, cette voix d’ogre, et le bâton, je le devine trop bien…

''J’commence. Maintenant.''

''UN!''

MPHHFF! Explosion de douleur. Il n’ira pas de main morte, c’est certain. Épaule gauche, pas directement dessus, mais en biais. Faites que ça ne craque pas, pas de craquement! Il n’en reste que quarante-neuf, ne pas crier, ne pas…

''DEUX!''

GRÂÂÂ! L’autre épaule, cochon, je te déteste! Si fort, je ne peux pas y croire, ça ne se peut pas, pas quarante-huit autres…

''TROIS!''

Tout juste. Souffle coupé. Respirer. Concentre toi, trouve de l’air… En plein dans le flanc, tu visais mes reins, enfoiré! Doucement, respire resp…

''QUATRE!''

''ARR!''

Déjà… Quatre coup et j’ai crié. Pathét…

''CINQ!''

''ORGG!''

Le dos en feu. Jamais je n’ai été aussi conscient d’avoir un dos. Il sait ce qu’il fait… Frappes fortes, endroits différents. Méthodique… Je te hais!

''HUIT!''

''AHHHHHHHH!''

Je n’en peux plus, n’en peux plus! Il le voit bien! Je sens un liquide qui coule le long de ma colonne vertébrale, il a déchiré la peau, je saigne! Non, non, non! Je veux que ça se termine!

''QUINZE!''

''GRAAAAA!''

Je cris. En continue maintenant. Panique, éclairs dans ma tête. Il ne me laisse même pas le temps de me reprendre entre deux coups, ce fils de pute d’enfant de chienne!

''VINGT-DEUX!''

CRAC!!

Je m’effondre. Une côte. Coté droit. Cassée, pour sur, c’est cassé! Le sang, mon dos en est recouvert maintenant. Mes poignets. Coincés dans leurs entraves, ils soutiennent mon corps, car je ne le peux plus. Ils sont entaillés. Mon corps tout entier est affaissé, recroquevillé, en attente du prochain, le prochain, encore un autre… le prochain…

''VINGT-NEUF!''

Je ne crie plus. Je sanglote. Inconsciemment. Je ne contrôle plus rien. Mon dos n’est plus qu’une masse difforme et sanguinolente. J’ai vaguement entendu craquer une deuxième côte… Je veux mou… non! Lutte, rester éveillé, rester en vie! Pitié, je veux rester en vie…

''TRENTE-QUATRE!''

Il est en train de me tuer. Tranquillement. Méthodiquement. Pourtant, je sens de moins en moins les coups. Ils se perdent les uns après les autres dans un brouillard d’insensibilité. Un brouillard qui me cerne, qui menace de prendre le dessus. Nage, Lerce… Si je survis, jamais, jamais je n’oublierai ce bourreau. Sa voix. Gravée dans ma tête. En ce moment, je le hais même plus que TOI!

''TRENTE-HUIT!''

Je ne cris plus, je ne sanglote plus. À peine un spasme, à peine une secousse après chaque coup. Mon corps est brisé. Je perds conscience du monde, je n’entends plus la foule s’exclamer, je me perds… Haine, volonté de vivre. Voila qui je ce suis. Ce qui reste. J’ai froid…

''QUARANTE ET UN!''

Froid. Mal à la poitrine… Chaque respiration me transperce comme une lame. J’ai mal au cœur. Si froid…

''QUARANTE-TROIS!''

Je me sens comme un bloc de glace. Le cœur surtout. Aiguillonné. La haine… je déteste! Tous, tout, cette foule, ce conseil, TOI! Et LUI! Bourreau, je te hais, je te hais, je te hais, je…

''QUARANTE…CINQ!''

Médiocre. Il se relâche? Ai-je entendu comme de la surprise dans sa voix? Une pointe d’inconfort? Ce que j’ai froid…

''QUARANTE… SEPT…''

Clairement. Il faiblit. Que se passe-t-il? Est-ce moi? MEURT! Meurt enfoiré! Je ne sens plus mon corps, je ne sens plus mes membres, mais ma haine, oh je la sens! Elle est là, avide, forte, dominatrice! Pourvu que je ne meure pas de froid…

''QUARANTE...NEUF!''

Exténué… Je n’en peux plus. Je n’ai plus la force d’en vouloir à personne. Dormir… Froid… Ne meure pas, lutte… Dormir…

''CINQUANTE!''

Triomphal. Dure, une voix victorieuse. Et un coup magistral, qui me brise une dernière côte. Le coup de grâce. Mais je vis toujours… si peu. J’entends, comme très loin, la foule… On murmure, certains semblent surpris… Que s’est-il passé?

''Fini! Tous dehors!''

Le bourreau semble étrangement… fâché… Humide! Il vient de me cracher dessus, le salaud… Est-ce moi? Ai-je lutté? Je ne sais rien, je veux dormir, dormir et tout oublier… Pitié…

Une série de mains me tâtonnent, m’examinent. Je n’ai même pas la force de crier lorsqu’on vide de l’alcool sur la plaie qu’est devenu mon dos. On parle, on diagnostique… Quatre? J’ai cru entendre quatre côtes cassées… Je sais seulement que ça fait un mal de chien… Le reste semble avoir tenu. Ai-je réellement résisté?

On me met sur mes jambes. Chaleur intérieure. On m’a fait ingurgiter le reste de l’alcool. Enfin une sensation autre que le mal… Si seulement cela pouvait m’endormir…

On m’aide à marcher. On m’entraîne. Un pied, un autre, le rythme revient. Légèrement. Voila, non, je ne tiens pas. Sans aide, je m’effondre.

''Laissez nous.''

Cette voix, haute perchée, presque aiguë… Une voix imprimée dans ma tête… Varim Dorovan. Haine. Bois. On me place quelque chose en bois sous les bras… Des béquilles.

''Viens.''

Il me guide. Ouverture d’une lourde porte. Je tressaillis si bien au contact de l’air humide de l’extérieur que seuls les réflexes de l’homme à mes côtés m’évitent de tomber. Clopinant, me traînant à moitié, nous sortons.

''Je peux te laisser quelque part. Où?''

''La… La mer…''

Il m’aide autant qu’il me porte. Nous marchons un moment. Je sens l’humidité, l’eau. La mer, mon éternelle consolatrice, n’est plus loin. Ce que je peux avoir mal…

''Voila. Je te laisse ici. Avant de partir, sache ceci: ce qui s’est passé aujourd’hui n’était pas simple. Tous n’ont pas les mêmes sentiments envers… ton genre. La bastonnade, au moins, te laisse en vie. Certains… certains ont encore une conscience.''

Se disait, il m’empoigne la main et la guide vers le sol. Un paquet. Je le tâte, en reconnais les formes. Mes avoirs. Enfin, la majorité d’entre eux.

''Maintenant, quitte cette ville. Tu as deux jours. Adieu.''

Et la présence s’en fut. Seul. À nouveau. Seul, mais libre… et si fatigué. Terriblement exténué, brisé, foulé… J’entends les vagues. La mer. Éternelle, incessamment affairée. La mer. Je m’en approche. Je me glisse entre deux roches. Dormir. Enfin… Je me fonds dans l’oublie… Un rire... J'entends un rire, si lointain, j'ai froid... Il me donne froid. Il m'attend...

''… et on m'expulsera comme le rat que je suis, j'en suis sûre."

Rêve? Réalité? Cette voix, une voix, je la connais…

''Vous… Mademoiselle? Je... Est-ce bien vous?''

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Lerceval Talrion, Demi-elfe, Fanatique


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010 15:16 
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Après avoir trouvé facilement le bâtiment qui servait de bureau aux miliciens, Sinthelwë demanda à être reçu par un officier. Un garde dont l'haleine empestait le fromage et l'oignon le fit patienter plus d'une heure au beau milieu de la cour centrale.

Les lèvres pincées, Sinthelwë resta sur place uniquement parce qu'il n'avait rien de mieux à faire ailleurs. Alors que la colère commençait à le gagner et qu'il s'imaginait égorgeant cet imbécile qui l'avait laissé en plan, un officier humain se dirigea vers lui et lâcha d'une voix traînante sans même se présenter:

- Alors c'est toi le p'tit nouveau qui veut t'engager dans la milice de Tul'rim?
(ça commence bien ...)
- En réalité je n'ai pas encore décidé de mon engagement, je suis venu ici dans l'espoir que vous vous auriez la bonté de me donner quelques renseignements.

- Ah toi t'es un p'tit gars qui sait pas c'qu'il veut, vrai?
(Déjà, d'où il me tutoie ce putois dégénéré?)
- Je veux juste savoir où je met les pieds. Rien de plus.

- Alors qu'ess il veut savoir exactement le p'tit monsieur? Sourit l'homme que Sinthelwë dominait de quarante gros centimètres.
(Non mais qu'il arrête où je lui fais ravaler son sourire à grand coup de casque à ce gros porc)
- Et bien avec tout le respect que je vous doit messire, j'espérais que vous me diriez quelques mots de votre philosophie.

- Philo quoi? Hoqueta l'officier?
L'elfe remarqua alors qu'il était -pour ne rien gâcher- visiblement ivre, et empestait le mauvais vin.
- Qui servez vous? Quels sont vos idéaux? Quel genre de travail pourriez vous m'offrir? Je ne suis pas vraiment versé dans l'assassinat, mais pour des escortes, des escarmouches, des missions de surveillance, ou tout ce qui vous plaira ...
- Hop hop hop mon bonhomme, le coupa l'ivrogne. Ici le seul qui décide c'que tu vas faire, et si tu vas le faire, c'est moi alors t'emballes pas. Nos idéaux te regardent pas, pas vrai? Alors occupe toi de ton salaire et tiens ta langue.

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Sinthelwë, elfe gris guerrier


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Ven 13 Aoû 2010 16:29 
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Sinthelwë:

Soudain, un cri autoritaire résonne dans la cour:
"OFFICIER TERENCE!"

L'humain qui s'apprêtait à continuer à te souffler son haleine alcoolisée sur le visage sursaute violemment, et vacille avant de se tourner vers l'auteur du cri. Il le cherche des yeux un instant, et sursaute à nouveau, se décomposant à vue d'oeil lorsqu'il reconnait l'homme qui marche d'un pas dynamique en votre direction. Plutôt grand pour un humain, il a une prestance que même certains elfes pourraient lui envier. Cheveux poivre et sel coupés ras, yeux perçants, nez droit, mâchoire carrée, buste musclé, l'homme respire la rigueur et la droiture. Il porte un uniforme soigné, bien qu'il brille par sa simplicité: armure de cuir noir, ceinture de bronze, cape sombre, solides bottes renforcées de fer. Le seul détail qu'on pourrait qualifier de clinquant est l'insigne d'argent incrusté sur son armure, à l'endroit de son coeur.

A peine as-tu le temps de le détailler qu'il arrive à côté de vous, et fait claquer ses talons en s'arrêtant. Il te transperce du regard puis porte son attention sur l'officier saoul, étrangement tassé sur lui-même. Sa voix sèche, impitoyable, claque:
"Officier, votre laisser-aller est aussi répugnant qu'insultant, et déshonore la milice autant que vous! Allez cuver ailleurs, et quand vous reviendrez, passez me voir que l'on discute de votre sanction. DEHORS!"

Cette dernière exclamation fait à nouveau sursauter ton précédent interlocuteur, qui s'en va en traînant les pieds, d'un air de sale gosse pris en faute. Dès lors, l'autre homme se tourne vers toi et incline respectueusement la tête:

"Veuillez excuser le comportement inqualifiable de certains de mes hommes. Si ça ne tenait qu'à moi, la milice connaîtrait une belle épuration... Bref. Je suis le capitaine Valek, je gère les affaires courantes de la milice. Quelqu'un m'a dit que vous seriez peut-être intéressé pour vous engager?"

Il attend ta réponse, se tenant toujours droit comme un "i", la politesse distante même.


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 15 Aoû 2010 12:09 
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Alors que Sinthelwë, déçu, s'apprêtait à prendre congé de cet homme répugnant et cherchait déjà un autre moyen d'exercer ses talents, un cri résonna, comme pour le retenir:
"-OFFICIER TERENCE"

Terence, vraisemblablement l'ivrogne, sursauta et se ramassa sur lui-même lorsqu'il aperçut un homme dynamique et droit, en uniforme impeccable, qui se dirigeait vers lui. On y aurait cherché en vain le moindre accroc, pli ou trace de boue. Un insigne étincelant accroché à son armure contraste avec le reste de l'apparat, d'un noir qui est celui de la simple efficacité avant toute fioriture mondaine.
Il était en train de réprimander sévèrement l'officier sus-nommé, et Sinthelwë se sentit emplit d'un respect tout neuf pour cet homme, le même respect qu'il accordait à ses supérieurs dans l'armée Sindeline.

Après un gracieux hochement de tête, il s'excuse du laisser-aller milicien, et se présente comme le capitaine Varek.
- Quelqu'un m'a dit que vous seriez peut-être intéressé pour vous engager?

Devant un tel capitaine, la question ne se posait même plus.
- Oui messire, je voudrais offrir mon épée à la milice, pour accomplir tout ce qu'il vous plaira de commander.

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Sinthelwë, elfe gris guerrier


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 15 Aoû 2010 14:25 
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Sinthelwë:

Le capitaine Varek claque à nouveau des talons avec un air satisfait lorsque tu confirmes ton engagement. De la même voix ferme, il s'écrie:
" Parfait! Veuillez me suivre, nous allons procéder tout de suite. J'ai besoin de miliciens raisonnables ces temps-ci, et j'espère que vous en ferez partie. "

Il part alors d'un pas raide et énergique en direction du fond de la cour, te forçant à le suivre sans plus attendre. Il passe une porte et s'engouffre sans ralentir dans un couloir sur sa gauche. Quelques mètres plus loin, il s'arrête devant une simple porte de bois qu'il ouvre devant toi, avec un geste t'invitant à entrer. Tu pénètres alors dans un bureau à l'ameublement spartiate: un grand bureau de bois noir, soigneusement ordonné, deux chaises, et au fond de la pièce, une bibliothèque pleine de volumes reliés de cuir ainsi qu'un coffre en bois. Au mur, une carte détaillée de Tulorim et ses alentours. Il t'invite d'un nouveau signe à t'asseoir en face du bureau, pendant qu'il s'avance vivement au fond de la pièce pour se saisir d'un gros registre. Il revient ensuite devant toi, pose bruyamment le volume sur le bureau, s'asseoit et prend la parole:

" Comme vous le savez, Tulorim est une grande ville où il est nécessaire de maintenir l'ordre. Assurer la sécurité et la tranquillité des habitants de la cité est notre priorité absolue. Vous pourrez être habilité à toutes sortes de missions: enquêtes, poursuites de malfrats, escorte, arbitrage de différends, maintien de l'ordre en cas de bagarre. Le travail ne manque pas! Tenez, voici le registre d'inscription. Veuillez marquer au bas de la liste votre nom, votre adresse à Tulorim, et vos compétences particulières. "

Il te tend le registre ainsi qu'une plume et de l'encre, et attend patiemment que tu t'exécutes. Dès que tu as terminé, il te reprend le volume des mains et lit attentivement les informations te concernant. Il reprend ensuite la parole:

" Parfait, recrue Sinthelwë. En tant que milicien fraîchement recruté, nous n'êtes pas tenu de travailler pour nous sept jours sur sept, mais une activité minimale est à assurer. Vous serez assigné à une mission chaque fois que vous le désirerez. Alors autant commencer tout de suite! "

Il se lève vivement, embarque le registre pour le remettre dans sa bibliothèque, puis revient s'asseoir avec un nouveau registre, plus volumineux encore. Il le feuillette quelques instants, pensif, puis te fixe intensément pendant qu'il t'assigne ta première mission:

" Vous allez surveiller le marché. Un duo de voleurs y commet impunément ses larcins depuis quelques jours, et les plaintes affluent. Etrangement, ils ne sont pas discrets du tout pendant qu'ils volent, mais arrivent toujours à échapper à la foule et aux miliciens qui les poursuivent. Les attraper nécessitera plus de finesse. Je compte sur vous pour les mettre hors d'état de nuire. Cherchez le marchand de fluides sur le marché, il vous dira ce que vous aurez besoin de savoir. "

Il s'interrompt pour rajouter de dernières informations:

" Ce n'est pas une mission pour apprenti, normalement, cependant j'ai le sentiment que je peux compter sur vous. Si vous avez besoin d'aide, revenez ici pour demander un coéquipier plus expérimenté. Enfin, la milice peut vous prêter une pièce d'équipement pour la durée de votre mission si vous le souhaitez. L'armurerie est à droite en sortant. Avez-vous des questions? "



HRP: Etant ton GM de milice, je m'occuperai de corriger cette mission (tu le préciseras dans le SOS GM). C'est une mission difficile que je te confie, alors je compte sur toi pour être réaliste et ne pas la réussir en claquant des doigts! Bonne chance!


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 15 Aoû 2010 15:41 
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Emboîtant le pas à celui, cadencé, du capitaine Varek, Sinthelwë se retrouve rapidement dans un grand bureau à l'image de son uniforme: noir et sobre, simple, soigné. Un bureau d'officier, comme en témoigne la bibliothèque de qualité. Le capitaine invite le jeune elfe à s'asseoir sur une chaise au dossier peu confortable, tandis qu'il prend lui même place sur un fauteuil guère plus douillet. Sinthelwë le remercie.

Enfin renseigné sur l'idéologie de la milice, l'ancien militaire y songe avec satisfaction. Protéger la cité. Ses murs comme ses habitants. Une noble mission, et une excellente occasion de prouver sa valeur.

Il est tiré de ces pensées rassurantes lorsque le capitaine lui demande de remplir quelques papiers. Une bouffée d'angoisse pointe à son coeur lorsqu'il doit renseigner son adresse. Il n'en a pas encore. Il lève des yeux interrogateurs vers l'instructeur, dont le regard reste indéchiffrable, comme s'il étudiait sa nouvelle recrue. L'elfe, intimidé, baisse à nouveau les yeux sur le registre. Il écrit, en plus petit et illisible possible, l'adresse de l'auberge dans laquelle il a dormi la nuit précédente. (Compétences particulières? De quoi il parle? Je lis et écris couramment, mais il ne doit même pas se poser la question, puisque je dois compléter ce maudit formulaire! Ah mais ... bonne idée! SI je lui disais que je ne savais pas écrire dans sa langue? Quoi que non ... ça ne ferait que repousser le problème). L'Hirdam finit par noter qu'il a servi dans l'armée et sait manier l'épée et le bouclier.

Le capitaine s'empara du registre et le lut attentivement, pendant que Sinthelwë, peu rassuré, étudiait ses moindres expressions, en quête d'un signe qui aurait montré qu'il n'avait pas écrit n'importe quoi. Un bref "parfait" lui arracha un soupir de soulagement. L'homme se leva et ramena un nouveau volume. Sinthelwë serra les dents, pendant que son supérieur expliquait:

-Vous allez surveiller le marché. Un duo de voleurs y commet impunément ses larcins depuis quelques jours, et les plaintes affluent. Etrangement, ils ne sont pas discrets du tout pendant qu'ils volent, mais arrivent toujours à échapper à la foule et aux miliciens qui les poursuivent. Les attraper nécessitera plus de finesse. Je compte sur vous pour les mettre hors d'état de nuire.

-Mmmh, songea t'il. Des voleurs. Il suffira d'être attentif au moindre mouvement, je les coincerai en un claquement de doigt. S'ils ont échappé aux autres miliciens, c'est qu'ils n'étaient sans doute pas plus consciencieux que Terence.
N'ayant aucune question, Sinthelwë remercie le capitaine pour son aide, et se dirige droit vers l'armurerie. Il est accueilli par une altercation, apparemment un milicien a rapporté un casque abîmé et ce n'est pas au goût du maître d'arme furibond.
D'une discrétion exemplaire, Sinthelwë fait mine de ne pas entendre les "Fils de gob'lin borgne, t'es plus maladroit qu'un chameau, voilà tout", "n'essaie pas de me faire croire que tu t'es battu contre un Liykor, ici à Tulorim, le dernier enfant baveux des Shaakt te flanqu'rait une raclée", et attend patiemment son tour.

- Ouais c'est pour quoi? Grommelle le maître d'arme, encore furieux de sa précédente visible.
- Je viens récupérer une armure aux couleurs de votre milice, mais si je dérange, je peux repasser plus tard? Répond l'elfe, peu désireux de subir les foudres de ce personnage qui fulmine du haut de son mètre cinquante.
- Non non c'est bon. Ca ou aut' chose ... suivez moi je vous prie.

Sinthelwë passa l'heure suivante suivant à essayer plusieurs armure. A sa surprise, et malgré sa haute stature de Sindel, il trouva facilement des pièces à sa taille. Se souvenant du capitaine, il arrêta son choix sur une armure de cuir noire, où s'entrecroisaient en motif compliqués quelques traits blancs, ces couleurs symbolisant, comme il l'apprit plus tard, la neutralité de la milice.



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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 17 Oct 2010 17:16 
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En venant du Temple de Yuimen et Gaïa

Thomajan regarda les deux hommes, qui l'avaient accompagné le restant de la journée dans la ville, s'en aller, et lorsqu'ils disparurent de son champ de vision, il poussa un long soupir. Voilà qu'il était au bout de sa journée, qui s'était relativement bien déroulée, malgré un début un peu insouciant qui aurait pu se prolonger vers un drame sans l'intervention de quelques bons éléments, à commencer par son frère Grarec. Le fils de Wiehl avait décidé de s'améliorer, et de devenir un homme ; or l'expérience de la ville et de la vie, qui pouvait lui venir au long des mois, ne suffisait pas ; il ne s'agissait pas seulement de se mettre un peu de plomb dans la tête pour ne plus planer sur les illusions de la jeunesse : son éducation le poussait à s'activer, car le facteur déterminant pour le passage d'enfant à celui d'homme restait la capacité à subvenir à ses besoins, et à ceux de sa compagne, de sa descendance, même si le projet de mariage et d'enfants n'était pas encore à l'ordre du jour. Tant qu'il ne gagnerait pas sa vie, il resterait un enfant au crochet de sa famille, quand bien même aurait-il quarante ans, quand bien même aurait-il tué un homme. Or Thomajan comptait sortir de l'enfance, et le faire le plus vite possible.
Le coeur plein de cette détermination, il poussa la porte du bureau de la Milice, où il espérait trouver quelqu'un pour le renseigner, et si cela s'avérait possible, pour lui faire signer un contrat d'engagement. Ainsi pourrait-il revenir vers son père, avec la fierté de lui annoncer qu'il allait voler de ses propres ailes ; ou, si les circonstances l'exigeaient, lui faire parvenir une lettre l'informant de ce changement. Rien ne lui permettait d'affirmer que ses devoirs envers la Milice ne le contraindrait pas à rester quelques temps à Tulorim.

(Qu'importe le moment où je rentrerai, je veux pouvoir le faire la tête haute, et dire à mon père que son fils est devenu un homme. Je veux que lui et ma mère puissent être fiers de moi, de l'éducation qu'ils m'ont offert ; je veux leur montrer que tout l'amour qu'ils ont eu pour moi m'a rendu plus fort, et m'a aidé à me construire en tant qu'homme. Je veux concrétiser les espoirs qu'ils ont placé en moi, et qu'ils ont trahi quelques fois à demi-mots. Aucune responsabilité n'a jamais pesé sur mes épaules, ma famille m'a toujours permis d'être libre : aussi vais-je user de cette liberté en tant qu'homme, pour que chacun sache quelle est ma valeur, et me reconnaisse comme un fier fils de Wiehl.)

Un individu installé à un bureau lui sembla être un officier, aussi s'approcha-t-il et se présenta en ces termes :

« Bonjour. Je me nommeThomajan Beadan, fils de Nydeil Beadan, fils de Wiehl, qui possède un domaine au sud, non loin des montagnes. Je me présente à vous pour obtenir des informations sur l'engagement au sein de la Milice, et, si elles correspondent à mes attentes, m'engager. Me suis-je adressé à la bonne personne ? Si ce n'est pas le cas, je vous présente mes excuses ; pourriez-vous alors m'indiquer à qui je dois présenter ma requête ? »

En prononçant ces mots, il sentit comme un frisson parcourir son corps ; il prenait sa vie en main pour la première fois : nul ne l'obligeait, nul n'entamait à sa place de démarche, nul ne le soutenait. Sa présence ici était le fait de sa seule volonté, et il espérait pouvoir s'engager sous le nom de Thomajan Beadan, et non plus comme fils de son père.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Sam 23 Oct 2010 11:42 
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L’officier leva le nez, l’air quelque peu grognon, ses sourcils encore plissés par l’effort de lecture à la chiche lumière de sa lampe. Sans se presser, il considéra le jeune homme campé devant lui, qui visiblement semblait savoir ce qu’il voulait. D’un geste lent, il referma le volume sur lequel il s’était penché : plutôt que d’accompagner les pages, il laissa les deux blocs de parchemin se heurter lourdement, dans un bruit étouffé, soulevant un léger nuage de poussière que l’officier dissipa du revers de la main.

« Puisque vous souhaitez vous engager, attendez-moi ici. »

Repoussant sa chaise qui racla désagréablement contre les dalles, il se leva et d’un pas martial gagna une pièce, abandonnant Thomajan à ses réflexions. Celui-ci se sentait quelque peu mal à l’aise, la tournure des évènements lui apparaissait trop curieuse : il s’était attendu à un bonjour, un mot, quelque chose. Mais pas cette passivité, cette neutralité, cette spontanéité. Il se balançait légèrement d’un pied sur l’autre lorsque l’officier revint, un volume à la main, ayant une bien meilleure allure que le premier ; Thomajan cessa aussitôt de s’agiter pour prendre une posture statique qui lui semblait de mise.

« Des miliciens, ça ne sera pas de trop… Vous aurez à effectuer des missions de routine dans un premier temps, qui vous seront attribuées sur demande ; chaque mission sera rémunérée si nous estimons que vous l’avez menée à bien. Naturellement, un avancement dans la Milice dépendra de la bonne volonté que vous mettrez à servir la ville : sécurité, enquête, maintient de l’ordre, rien de bien méchant, mais des tâches qui permettent de mettre un tant soit peu d’ordre dans cette cité. Bon, si tout ça vous convient, vous allez inscrire votre nom sur ce registre, quelques infos supplémentaires sur votre personne, vos capacités, votre lieu de résidence à Tulorim. Tout ce que la Milice doit savoir sur vous pour vous attribuer des missions… Et pour vous retrouver si cela devait s’avérer nécessaire. »

L’officier prononça ces derniers avec aux lèvres un sourire carnassier, auquel Thomajan répondit par un étirement poli des lèvres, pour paraître goûter à l’humour de celui qui allait nécessairement devenir son supérieur. Le fils de Wiehl se pencha vers le registre, prit la plume couchée près de l’encrier, et s’efforça de faire honneur aux leçons d’écritures qu’il avait reçu, comme tout noble fils de Wiehl. L’inscription réalisée, l’officier prit le registre, le considéra avec un grognement satisfait et se rassit en observant les quelques données sur sa nouvelle recrue.

« Thomajan Beadan… Vous n’avez pas l’air d’être un de ces aventuriers errants qui parfois veulent remplir leur bourse. Vous ne seriez pas un bellâtre qui veut séduire sa belle ? Non, non, je plaisante. Je me fiche bien de pourquoi vous-êtes ici, la seule chose qui m’importe, c’est que vous n’ayez pas apporté avec vous des ennuis, sans quoi vous pourriez être amené à le regretter, et que vous fassiez votre travail avec zèle et efficacité. Vous pouvez commencer quand ? »

« Oh, eh bien je ferai de mon mieux. Je suppose que, si vous avez une mission à me confier, je peux commencer immédiatement, monsieur… ? »

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Lun 25 Oct 2010 18:59 
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Il semble ravi de ta venue et se lance immédiatement dans l'explication d'une toute première mission qu'il a à te confier :

-Et bien voilà, la nouvelle taxe mise en place dans la ville fait de grosses émeutes et nos gardes sont débordés. J'aurais bien besoin de bras supplémentaires pour aller contenir les citoyens agités. On vient de me rapporter que la bibliothèque de Tulorim venait d'être prise d'assault ! Rendez vous bien compte ! Un lieu de savoir que l'on essaye de mettre à sac ! Je compte sur vous pour aller y rétablir l'ordre, avec deux autres recrues qui attendaient justement un troisième pour s'y rendre ! Prenez une pièce d'équipement dans la pièce d'à côté et mettez vous vite à la tâche !

(Voilà pour ta première mission, qui te feras participer, en plus, à l'évènement de la ville, du côté des gardes, ce qui te rapportera 1xp en plus, de toute façon ! :p Ta mission te rapportera plus de point si elle est originale et que tu inventes des rebondissements et des choses un peu farfelus ! Tu es donc assez libre de mener ta mission comme tu l'entends, en inventant les personnages etc ! Voilà voilà, bon amusement, je t'invite à prendre connaissance de la règle secondaire : la milice, au cas où ça n'a pas encore été fait !)

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mar 26 Oct 2010 23:45 
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Thomajan adopta ce qui lui semblait être la position la plus martiale possible en guise de salut : une rigidité dans le maintien, qui nécessita de joindre les bottes dans un claquement étouffé de cuir.

« Je ferai de mon mieux pour servir la Milice et la ville monsieur ! Ces émeutiers ne toucheront pas à un seul des livres de la Bibliothèque. »

Il tourna les talons, non sans s’être au préalable légèrement incliné devant celui qui était vraisemblablement devenu de manière officielle son supérieur, pour gagner la pièce désignée par l’Officier-dont-il-ignorait-le-nom. Son pas était vif, car il se sentait gonflé d’une certaine fierté à l’idée de s’être vu confier une mission d’une telle importance.
(Défendre la Bibliothèque contre l’assaut des émeutiers ! Ah, quand je raconterai ça à mon oncle ! Et à mon père ! Me voilà à peine engagé, et déjà une mission. Et quelle mission ! Une mission noble !)

Il poussa une lourde porte, sur laquelle était clouée une plaque en fer martelé où ressortaient en relief une épée et un bouclier. Ce qu’il découvrit était bel et bien l’armurerie de la Milice, avec toutes les pièces dont pouvait rêver un soldat pour s’équiper. En premier lieu, le fils de Wiehl se rendit auprès de celui qui semblait être, par la manière dont il examinait les équipements sur les râteliers et braillait des remontrances à qui les méritait, le maître des lieux. A peine eut-il exposé les raisons de sa présence que l’homme, un colosse tout de muscles et de poils roux, le prit par le bras et le traîna vers un mannequin équipé d’une armure complète

« T’as le droit qu’à une pièce, on ne confie pas tout l’équipement aux novices, on ne sait pas ce qu’ils vont en faire, alors on est prudent. Ils ont beau être gentils et plein de bonnes intentions, il y en a toujours un pour vendre de l’équipement qui ne lui appartient pas pour éponger une dette de jeu. L’équipement qui est ici, il est à la Milice. Si on ne me le ramène pas, j’en fais une affaire personnelle. Si on me le ramène en mauvais état pour cause de négligence, j’en fais une affaire personnelle. Si tu devais te battre, essaye de faire attention à l’équipement que je vais te confier. Clair ? »

« Très clair monsieur. »

« C’est bien, t’as l’air rapide à comprendre. Bon, alors qu’est-ce que tu vas faire ? Une émeute à la Bibliothèque ? Ouais, c’est vrai, j’ai déjà équipé tes deux compagnons là… Il n’y a rien de bien méchant dans une émeute, c’est rien que des citadins refusant de payer une taxe… C’est pas non plus comme si des hordes de garzoks et de sektegs nous tombaient sur le poil. Enfin bon, faut les arrêter. »

« Oui monsieur. »

« T’as l’air d’avoir des bonnes fripes sur le dos, ça t’évitera les coupures, de toute façon, le pire que tu risques, c’est de te prendre un coup de gourdin. J’suis pas certains que ceux qui assiègent la Bibliothèque sachent dans quel sens on tient une épée, sinon ils seraient déjà ici à se battre. Donc le mieux, ce serait que tu prennes un casque. S’ils jettent des cailloux, ça leur arrive parfois, vaut mieux se prendre des bleus sur tout le torse qu’avoir le crâne fêlé. Aller, enfile moi ça que je vois de quoi t’as l’air… Eh ben c’est parfait ! Aller file maintenant, j’ai du travail moi. »

« Bien monsieur, merci monsieur. »

Mais le responsable de l’armurerie, qui lui avait d’autorité collé un casque sur la tête, de simple facture, les armes de la Milice peintes au niveau du front, vaquait de nouveau à ses tâches quotidiennes, et ne se souciait pas plus de la nouvelle recrue que du premier subordonné qu’il avait copieusement abreuvé de malédictions en tous genres le matin même, suite à une négligence quelconque dans la gestion des stocks. Thomajan repéra une table où s’étalaient carreaux et flèches de toutes sortes, et se dirigea vers celui qui se chargeait de les trier et de les ranger dans des carquois, vingt projectiles pour chacun. Il demanda au Milicien s’il pouvait, pour sa mission, emporter une vingtaine de ces flèches. Le Milicien y consentit, mais n’accepta de lui prêter que des traits d’une facture moyenne : il lui faudrait faire avec, mais ce serait probablement bien suffisant. Tirer sur la foule n’était pas à exclure, même si c’était pour blesser et non pour tuer. Le fils de Wiehl envisageait toutes les situations, n’ayant pas idée de comment s’y prendre. Il ne s’agissait pas seulement d’être fier de la responsabilité confiée, encore fallait-il être capable de répondre aux attentes de la Milice.

Pour tromper les doutes qui lui venaient, Thomajan décida de prendre connaissance des deux compagnons d’armes qui lui avaient été affectés. Ils se présentèrent tous deux comme des fils de Wiehl, guerriers entraînés au combat au corps à corps, du même âge environ que le jeune homme et tous deux récentes recrues de la Milice : le premier se nommait Eroild Oneli, le second Eriaric Trelik. Ils n’avaient guère d’expérience en matière de maintien de l’ordre, et ne se sentaient guère plus avancés qu’avant de se rencontrer ; ils avaient cependant pris un peu plus d’avantage compte tenu de leur nombre.

« Pensez-vous que nous trouverons des renforts sur place ? »

« Je n’en sais strictement rien, mais je l’espère. Je doute qu’à trois nous fassions le poids contre la foule. Quoi que… s’il s’agit de simples artisans en colère, décidés à casser et non à se battre, nous pourrions nous montrer dissuasifs » avança Eriaric.

« Nous pouvons aussi nous rendre à la bibliothèque, prendre la mesure de la situation, agir si cela s’avère possible, sinon revenir chercher du renfort » suggéra Eroild.

« Voilà qui est sage. Cette proposition me plait. »

« A moi aussi ! »

« Alors allons-y messieurs. »

Les deux guerriers avaient opté pour des plastrons aux couleurs de la Milice, puisqu’ils possédaient déjà des casques. Seulement, ils ne les avaient pas emporté, tout comme Thomajan avait laissé chez l’oncle Addruc Beadan son arc. Après concertation sur le lieu de rendez-vous, ils s’arrêtèrent sur le choix de la maison Beadan, les deux garçons la situant parfaitement. Les trois miliciens en herbe avaient quelque peu hésité avant de se hasarder à diviser leurs forces, mais cela leur semblait préférable à ne pas avoir en leur possession tout l’équipement sur lequel ils devraient compter.

Vers les habitations

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mer 27 Oct 2010 02:21 
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En venant de la Bibliothèque

Thomajan, Eriaric et Eroild avaient pris le chemin de la Milice. Sa proximité par rapport à la Bibliothèque rendait le temps du parcours relativement court, d’autant plus court qu’ils ne firent aucune mauvaise rencontre à l’image des quatre détrousseurs affrontés quelques temps plus tôt. Point de traces de ceux là sinon des taches de sang qui ne sautaient qu’aux yeux de ceux s’attendant à les trouver là, un autre passant y aurait vu de la crasse ou une matière infâme comme on en trouve parfois dans les rues (ce genre de matière que l’on contourne de loin en plissant le nez, et sur laquelle personne ne réclame aucune information de provenance).

Le silence qui régnait entre eux n’avait rien de pesant, il découlait d’une absence de sujet de conversation et non d’un malaise ambiant : demain, peut-être auraient-ils l’occasion d’échanger sur leur aventure de la soirée, pour l’heure les souvenirs étaient encore trop frais. Leur pas n’avait plus la cadence régulière et harmonieuse de leur départ de la caserne, ils marchaient chacun à leur manière, Thomajan allant par de grandes enjambées, les deux citadins du pas plus court – et nécessairement plus rapide – de ceux qui doivent évoluer dans des espaces peuplés ou moins ouverts et dégagés que peuvent l’être les prairies du piémont.

Thomajan se sentait partagé sur la manière dont il devait prendre les évènements de la soirée : d’un côté, il était fier d’avoir réussi à mener à bien sa mission, et d’avoir pu travailler efficacement en équipe ; d’un autre côté, il craignait que la méthode employée ne soit pas au goût de l’Officier-dont-il-ne-connaissait-pas-le-nom, et de se voir reprocher d’avoir propagé des rumeurs concernant la présence d’un nécromancien dans la ville. A ce sujet, il avait ajouté un paragraphe dans son rapport :

« […] La présence d’un nécromancien dans la Bibliothèque pourrait être expliquée à la population comme une conséquence à la manifestation de désapprobation ayant eu lieu devant un tel lieu de savoir – et donc de concentration magique –, et cela afin de dissuader d’autres individus d’entreprendre une action identique. De plus, on pourrait envisager de présenter ce nécromancien comme ayant été une menace véritable pour Tulorim, et expliquer sa disparition par une action menée par la Milice, dans le but d’améliorer sa réputation et de la présenter non pas comme une institution défendant les seuls intérêts des nantis, mais aussi ceux de la population plus vulnérable, aux taxes par exemple […] »

Cela suffirait-il à convaincre les instances supérieures de la Milice du bien fondé de l’action ? La question ne relevait pas seulement de la Milice, un certain nombre de biens dans la Bibliothèque avaient été endommagés, et l’endroit fleurerait encore quelques temps les effluves des fumées qui n’avaient rien de parfums raffinés.

En revenant à la caserne, les trois recrues s’empressèrent de passer par l’armurerie afin de rendre les pièces protectrices qui leur avaient été prêtées. Le responsable des lieux poussa un grognement satisfait en les voyant arriver, et se porta à leur hauteur, délaissant l’inspection d’une cotte de maille à laquelle il se livrait.

« Alors ? Vous ne m’avez pas l’air trop amochés ! Vous avez dispersé cette émeute ou vous vous êtes contentés d’attendre que tout ce beau monde rentre chez lui ? »

« On a dispersé, mais on ne s’est pas battu, si c’est ce que vous souhaitez savoir. »

« Vous les avez raisonné ? J’ai dû mal à le croire… »

« Oh, on ne les a pas raisonné ! »

« Qu’avez-vous fait alors ? »

« L’Officier en charge de la mission a la primeur de l’information, je suis désolé. »

« Bien. Bien. Je crois que vous avez raison. En tout cas bravo, c’est pas souvent qu’on me ramène des équipements en bon état après avoir dispersé une émeute ! »

Ils échangèrent encore quelques banalités, puis frappèrent au bureau de l’Officier.

« Entrez ! »

Ils obtempérèrent. Thomajan s’avança d’un pas et déposa sur le bureau son rapport, scellé à la cire rouge, et la lettre de Naèdän qui portait le sceau de la Bibliothèque.

« Nous avons, conformément aux ordres, dispersé l’émeute devant la Bibliothèque. Vous trouverez dans mon rapport le récit des évènements, et dans la lettre ci-jointe le témoignage de la B Bibliothécaire concernant ceux-ci. Nous sommes à votre disposition pour toute explication supplémentaire, naturellement. »

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Sam 6 Nov 2010 20:50 
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L'officier décacheta le rapport, sans adresser un mot aux trois fils de Wiehl, ni même un regard. C'est à peine s'il fronçait les sourcils, hochait la tête ou grognait, sa lecture du document ne laissait en rien transparaître son approbation ou, au contraire, son mécontentement, quant au contenu du compte-rendu. Thomajan préférait de loin l'engourdissement de ses muscles à la mauvaise impression qu'il ferait en se balançant nerveusement d'un pied sur l'autre, aussi resta-t-il immobile, s'efforçant d'égaler son supérieur en matière d'impassibilité. La discipline des trois garçons, acquise lors de leur éducation, ne leur fit pas défaut, et ils surent demeurer figés : s'ils avaient aux yeux de leur hiérarchie échoué, cette dernière ne pourrait leur reprocher leur maintien.

Toutefois, Thomajan contracta sa mâchoire lorsque l'officier reposa le rapport pour s'emparer de la lettre de la Bibliothécaire. Elle n'avait pas approuvé tous les éléments de l'opération, il avait même dû hausser le ton et lui donner des ordres. La nécessité l'avait poussée à obéir sans rechigner, mais le danger éloigné, qu'avait-elle pu indiquer dans son courrier ? De quoi faire hausser les sourcils à l'homme qu'on aurait cru fait du bois le moins tendre.

« Votre rapport a le mérite d'être clair, et la lettre de dame Naèdän éloquente. En accordant fois aux deux, puisqu'ils se recoupent sur de nombreux points, je pense pouvoir affirmer que vous avez accompli la mission que je vous avais confié, et peut-être un peu mieux que je ne l'espérais. Le sang n'a pas coulé, et j'en suis ravi... Enfin n'a pas coulé... Je ne parle pas du groupe de brigands que vous avez rencontré. Il est fâcheux qu'ils aient pu s'échapper, mais vous avez bien fait de ne pas délaisser votre mission pour nous les ramener...

Les émeutes sont pour l'instant plus importantes que les cambriolages auxquels se livrent les malfrats. Je pense que ceux qui vous sont tombé dessus ont été bien punis, et qu'ils ne recommenceront pas de sitôt, du moins pas avant d'avoir panser leurs plaies. Si d'aventure quelques Miliciens se trouvent être oisifs, je les enverrai faire une petite enquête pour me ramener les oiseaux dont vous m'avez fourni le signalement, et surtout la liste complète des blessures infligées. Quelle soucis de la précision ! Vous auriez pu faire comptable ! »


Thomajan ne put s'empêcher de rougir à cette remarque, ignorant s'il s'agissait d'un compliment ou d'une pique sans méchanceté : les deux lui auraient fait monter le pourpre aux joues de toute manière, et quelque soit l'option, il ne se serait pas avisé de répondre à l'officier, qui s'était tranquillement levé pour aller ouvrir un lourd coffre encastré dans le mur à l'aide de la clef qu'il portait à son cou au bout d'une chaînette aux maillons d'argent. La porte cachait ses activités, mais les trois jeunes Miliciens entendirent distinctement le bruit métallique des pièces, le chant de leur premier salaire. Car il s'agissait bien d'une bourse emplie d'espèces sonnantes et trébuchantes que l'officier confia à chacune de ses trois nouvelles recrues qui avaient fait leurs preuves sur la mission qu'il leur avait confié.

« Vous avez fait du bon travail, et tout bon travail mérite salaire. Je n'ai pas entendu tempêter notre cher armurier, j'en déduis que j'ai eu raison de ne pas retenir sur votre prime la somme nécessaire à la réparation de dégâts sur l'équipement étrangers à la réalisation de la mission. Je n'ai plus rien pour vous pour l'instant » ajouta-t-il en s'asseyant, reprenant les comptes qui l'occupaient avant l'arrivée des recrues, « vous n'aurez qu'à revenir me voir plus tard. Vous pouvez disposer. »

« Bien monsieur, merci monsieur », répondirent les garçons à l'unisson. Ils n'obtinrent pas un mot supplémentaire, tout juste un signe de la main qui les invita à quitter le bureau puisque leur présence n'était plus nécessaire. Ils gardèrent le silence jusqu'à se retrouver dans la rue, devant le quartier général de la Milice, où ils laissèrent s'épanouir sur leurs visages un large sourire, qui ranima des traits juvéniles de leurs figures. Ils ne différaient guère de ces enfants que l'on récompense suite à la réussite d'une exercice périlleux, la satisfaction du devoir accompli les habitait, mais la fierté gonflait plus sûrement leur coeur, elle leur fit oublier tous les soucis qui avaient plissé leurs fronts alors qu'ils se débattaient avec les contraintes de leur mission.

« Alors, qu'allez-vous faire maintenant ? »

« J'ai une amie qui est chère à mon coeur, à qui je voudrais offrir un bijou pour rehausser sa beauté, et peut-être obtenir d'elle un baiser... »

« À cette heure elle doit-être en train de dîner, ainsi que tous les marchands les plus honnêtes ! Rentrons, j'ai faim, et ta mère semblait faire mijoter de bons petits plats lorsque nous sommes partis. Rien que d'y penser, j'en ai l'eau à la bouche ! »


« Tu as raison, la demoiselle de mes pensées pourra bien attendre demain. J'aurai du mal à lui faire entendre des mots d'amour si mon ventre gargouille plus fort que mes chuchotements à son oreille. Et toi Thomajan, que vas-tu faire ? »

« Rentrer manger également, je suppose. La maison n'est pas loin. Je soupçonne ma tante de déjà commencer à s'inquiéter et de prier Yuimen pour que je ne tarde pas à revenir en excellente santé. »

« Ne faisons pas attendre nos familles, ce serait dommage. Thomajan, je suis content d'avoir pu faire équipe avec toi pour cette mission. »

« Il n'est pas le seul. Tu as vraiment été un bon compagnon. »

« Et vous des équipiers comme on souhaiterait toujours en avoir ! »

Ils échangèrent encore quelques mots, la plupart des compliments sur la mission, une manière de reconnaître les mérites de l'autre et de se voir louer les siens. Tout y passa : adresse, sang-froid, intelligence, audace : peu de qualités manquaient à l'appel. Nul prétention à cela, ils relativiseraient probablement dès le lendemain, mais dans leurs oreilles teintaient encore les bonnes paroles de l'officier : « Vous avez fait du bon travail »... Après avoir échangé de solides poignées de main et s'être donné l'accolade, ils prirent chacun la direction de leur gîte.

Maintenant qu'il était seul, Thomajan sentait la faim qui se faisait plus cruelle et espérait qu'un bon repas l'attendrait, car il aurait dévoré un porcelet entier après l'activité et les émotions exigées par la mission qui lui avait été confiée. Il partageait l'allégresse des deux compagnons qu'il avait quitté, et il lui faudrait un bien triste événement pour gâcher sa soirée. Pour peu, il aurait siffloté comme il le faisait chez son père lorsqu'il revenait du champ de tir après un exercice où il s'était distingué par son adresse : il se retint, puisque cela à ses yeux n'était pas le comportement d'un Milicien, tout juste celui d'un écumeur de troquet ravi d'avoir raflé une bonne mise aux dés sans y perdre jusqu'à ses boutons de culotte. Il avait une vision encore un peu romantique de la fonction militaire à laquelle il se tenait, n'ayant jamais eu affaire aux questions telles que la corruption dans la campagne où il avait grandi.

Il ne tarda pas à arriver à la demeure de l'oncle Addruc. Perdu dans ses pensées, il n'avait pas eu l'esprit à trouver le trajet trop long.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 14 Nov 2010 16:20 
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Adeim était fébrile. Il entra timidement dans le bâtiment de la milice mais avec une certaine appréhension. Et si on reconnaissait en lui l’auteur de l’incendie à Yarthiss ? Et si on l’arrêtait ? Sa vengeance ne pourrait pas se mettre en place comme il le souhaitait. Il s’avança tranquillement jetant des regards curieux tout autour de lui.

Le bâtiment devait être l’un des mieux entretenus de toute la ville. Des tapis ainsi que des tapisserie ornait les murs et les sols. Malgré ça, Adeim devait reconnaître qu’il faisait un froid de canard dans cette bâtisse. C’était dans des moments comme ça qu’il regrettait la chaleur de son désert natal.

Plusieurs groupes d’homme se trouvaient dans la vaste pièce. Ils discutaient entre eux et ne firent pas attention à Adeim lorqu’il passa au milieu de la foule. Encore des gens, trop de gens, cela le rendait nerveux. Il avait l’impression que les personnes ici présentes le dévisageaient et il n’aimait pas se sentir espionné.

(Me voilà dans de beaux draps maintenant.)

Adeim s’immobilisa et tourna sur lui même afin de trouver la personne à qui il fallait s’adresser. À la fin de son premier tour il aperçut un bureau à moitié caché par la masse de gens. Il se faufila habillement entre tous ces miliciens pour atteindre sa destination.

Il se retrouva face à un petit homme légèrement plus gros que la moyenne. Ces petites lunettes lui donnaient un air bizarre mais Adeim n’aurait pas su mettre un mot sur cette impression. L’homme leva la tête vers lui et se mit lui aussi à le dévisager.

(Décidemment c’est une manie ici !)

Après des secondes interminables, Adeim décida de mettre fin à ce face à face sans intérêt.

"Je viens pour me mettre au service de la milice de Tulorim. Je suis ici pour que l’on me confie une mission, si vous en avez une bien sûr."

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 14 Nov 2010 18:10 
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Le milicien, en effet, te dévisage. Plus ! Il te jauge de la tête aux pieds, et tu vois son regard ciller plusieurs fois sur tes tatouages. Il t’écoute, impassible, faire ta demande. Ce n’est lorsque tu as fini que tu remarques un sourire léger tordre sa bouche : il ne te veut, apparemment, pas que du bien.

Quoi qu’il en soit, il plante ses yeux dans les tiens :

- Petit, qu’est-ce qui te rend si nerveux ? te demande-t-il avec une voix rude. J’espère que t’as rien à te reprocher, les canailles ne sont pas admises ici.

Encore une fois, il détaille tes tatouages des yeux.

- Mouais, viens avec moi, on va voir ce qu’on peut faire…

Il s’en retourne sans plus rien ajouter, t’entraînant bon gré mal gré à sa suite. Vous vous retrouvez vite seuls, dans une grande pièce faiblement éclairée. Sans te lâcher des yeux, il sort d’un tiroir un papier, qu’il plaque avec force bruit sur le bureau massif :

- Signe là, mon gars.

Et puis :

- Tu vas devoir faire tes preuves, j’ai pas trop confiance. Deux trois miliciens sont déjà sur le coup, ajoute-t-il plus pour lui-même que réellement à ton adresse. Il y a des agissements louches au cimetière. On a l’impression que c’est ces vauriens d’orcs, mais l’enquête est loin d’être bouclée. Les tombes sont profanées et pillées. Y a plus un bijou, plus rien. Les familles ont commencé à gueuler, mais on n’a pas le temps pour ça avec les émeutes ! Voilà, ce sera ça ta mission, si tu l’acceptes. Sinon, tu peux t’en aller… Reviens pas si t’as pas l’aval de mes hommes, ils sont déjà sur le terrain. Tu peux prendre des trucs dans l’armurerie, mais profite pas pour nous voler, hein ! J’t’ai à l’œil.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 14 Nov 2010 18:51 
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Adeim avait eu l’impression d‘être analysé d’un bout à l’autre. L’homme essayait de savoir si oui on non Adeim représentait une menace. Le jeune homme du désert remarqua que ces tatouages n’inspiraient pas la confiance mais il ne pouvait pas y faire grand chose. Rien ne permettait de les ôter et il ne savait même pas comment ils étaient apparus. Pendant qu’il formulait sa requête, l’homme ne sembla montrer aucun intérêt pour lui mais à la fin, son sourire énigmatique semblait en dire long.

(Il va falloir que je me méfis de lui.)

Puis l’homme soupçonna Adiem d’avoir tremper dans des affaires pas très nettes. Les soupçons venaient principalement de la nervosité d’Adeim. La foule avait toujours eu cet effet sur lui. Mais il ne s’étendit pas sur le sujet et l’entraîna dans une autre pièce où, au plus grand bonheur d’Adeim, il n’y avait personne. Une fois seuls, le jeune homme prit la parole.

"Je n’aime pas la foule, d’où ma nervosité. Quant au tatouages, je ne sais pas d’où ils viennent, je… je ne me souviens pas de mon enfance.. Mais je suis d’une impolitesse ! Je me nomme Adeim, enfant du désert."

L’homme ne le quittait pas des yeux et le jeune homme trouvait ça flippant. Lorsqu’il ouvrit le tiroir, Adeim eu un mouvement de recul pensant être tombé dans un piège mais l’homme en sortit un simple papier et lui intima l’ordre de signer. C’était la preuve de son engagement au près de la milice de Tulorim.

Adeim s’approcha et examina avec attention le dit document. Il le parcourut avec attention et lorsqu’il jugea que tout était correct, il prit une plume sur le bureau, la trempa dans l’encre et apposa sa signature en bas de la feuille.

Enfin l’homme lui donna les instructions pour sa première mission. À son plus grand plaisir sa première mission avait lieu dans un endroit calme, au cimetière de Tulorim. Apparemment des tombes étaient avaient été profanées et pillées et de nombreuses plaintes en résultaient. Il fallait donc trouver qui était à l’origine de tout ça. Des hommes étaient déjà sur place mais cela ne suffisait pas. Il précisa qu’Adeim pouvait passer par l’armurerie mais aussi qu’on le surveillait.

"J’accepte la mission. Je m’y rends sur le champ. Merci"


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