(aie...Bon au moins, je n'ai plus à le chercher, celui là...Et eux ça doit être les assassins dont Pulinn parlait...Ben..eux non plus j'ai plus à me demander où ils sont!)
Halkmir espérait trouver un fort, des alliés, du repos. Il était sur le point de voir tout ça anéanti dans ce qui allait devenir un massacre. Il se cacha dans des buissons, immobiles, pour surveiller l'ennemi qui avançait (tout en s'assurant qu'aucun ne se tenait dans son dos, ça aurait été dommage). En réfléchissant, le petit mage réalisa qu'il était face à trois problèmes majeurs :
Premièrement, ces assassins l'empêchaient d'accomplir sa mission, déjà à demi échouée et risquaient de causer de terribles dommages à la guilde, ce que Pulinn n’apprécierait certainement pas.
(Déjà que je vais surement me faire gronder pour avoir laissé cet abrutis lire la lettre...Oui mais c'est elle qui me l'a mis dans les pattes d'abord!)
Secondement, quoi qu'il arrive, leur chef, ainsi que son informateur, ne devaient pas quitter les lieux. Tout d'abord parce que le garçon tenait à se venger de l'humiliation subie, ensuite parce qu'ils détenaient des informations importantes (sans parler du message volé, mais ils l'avaient certainement déjà fait transmettre, hélas), ce qui sous entendait donc de non seulement l'empêcher de partir, mais en plus de le capturer vivant.
(Il a l'air fort...J'aurai aucune chance dans un pugilat avec lui, surtout avec ma pauvre dague... Espérons que je ne fasse pas bruler toute la forêt..)
Enfin, mission ou pas, ces types représentaient un danger mortel beaucoup trop proche à son gout. Il pourrait fuir à toute jambe, mais il n'était même pas sûr que ça suffirait... Et de toute façon, quelque chose lui intimait que la couardise ne lui apporterait rien de bon, aujourd'hui...quoique...
L'attaque était imminente et, de toute façon, ils étaient trop nombreux pour les arrêter tous. Le cerveau du garçon bouillonnait, à la recherche de solutions à tous ses soucis et luttant pour ne pas paniquer. Il commençait à faire anormalement chaud dans les buissons. Aussi décida t'il de bouger un peu. Avançant aussi lentement, voir plus, que les assassins, il se faufila en douceur, de cachettes en cachettes. Il ne voulait pas approcher la ligne de combat, mais leur tête, le chef. Il aurait pu tenter de les devancer pour prévenir ses alliés, mais ça aurait été courir le risque d'être vu et de tout gâcher. De plus, rien ne dit que les autres amants lui auraient fait confiance.
Il continua sa filature jusqu’à ce que l'assaut soit imminent. Se glissant aussi près que possible du meneur sans risquer d'être vu. Il avait élaboré au plus vite un plan, probablement l'un des plus douteux de sa courte vie, mais il manquait clairement de temps, de calme et de ressources pour faire mieux.
L'idée n'était pas d'empêcher l'attaque. Au contraire. Mais il fallait ruiner l'effet du surprise au pire moment pour l'ennemi. Ils ne devaient être ni trop près, ni trop loin du fort, pour ne pas pouvoir porter les premiers coups ni parvenir à fuir rapidement. Par ailleurs, il espérait que le chef superviserai l'attaque en retrait. De cette façon, Halkmir espérait faire d'une pierre deux coups, en mettant ce dernier hors d'état de nuire au moment de son coup d'éclat.
(J'ai mes parchemins... dès qu'ils sont assez proches du fort, je lui balance tout le nez! Ils y survivra...mais oui il y survivra...Il y survivra même peut être trop...et si...?)
Restant à distance raisonnable de l'ennemi, il entrepris un drôle de plan, se débarrassant des vivres, il ne garda que son alcool nain en bouteille, l’emmitoufla dans le tissu du sac, bien serré autour de cette dernière.
(Vu l'odeur, je suis sûr que ce truc brûle bien...)
Une fois face au fort, l'attaque allait être lancée dans très peu de temps. le mage aurait alors très peu de temps pour agir. Il avait mal au cœur et transpirait. La chaleur ne voulait pas le quitter. Il avait peur de mourir. Mais la crainte d'échouer, de décevoir, était étonnamment (pour lui du moins) la plus forte.
Il tint la bouteille en main, prêt au lancer. Il essaya de se concentrer, canaliser cette magie qu'il peinait encore à maitriser proprement. Il voulait juste de quoi enflammer le tissu... pour l'instant...
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