Le marché est loin d’être fixe ; si les plus riches étals ont des horaires et places réservées, la plupart se contentent d’être où ils peuvent, donnant une allure de cherche au trésor au moindre achat sortant un peu de l’ordinaire. Et, quoique que vous veniez faire sur la place centrale de Tulorim, vous devrez avancer dans une foule rappelant les plus épais buisson que l’on peut trouver dans la garigue entourant la ville.
Même le blason de la milice sur l’armure de Sadia ne suffit pas à fendre la foule ; celle-ci est trop occupée à surveiller sa bourse, bousculer son voisin ou insulter un marchand pour prêter attention à son voisin.

L’attitude de Sadia m’étonne d’ailleurs… J’ai du mal à voir si elle patrouille ou fait des emplettes. Ou plutôt, je suis persuadée qu’elle cherche quelque chose, son regard fouille les étals, demandant parfois un prix, inspectant un casque ; mais je ne suis pas sûre qu’il soit bien vu d’utiliser une armure de milicien juste pour aller au marché. En même temps, la milice de Tulorim n’est pas celle de Kendra Kâr. Ici, on ne voit pas d’impeccables patrouilles aux armures lustrées parcourant aux pas la ville.

Au milieu de cette place sans ombre, j’ai l’impression que la chaleur m’écrase, étouffante au milieu dans cette cohue. Le soleil m’éblouit, le bruit finit par me donner mal à la tête. Lentement, je sombre dans une sorte de torpeur, marchant simplement, sans plus penser. Quand, une vingtaine de minutes plus tard, je manque de trébucher sur un étal, j’ai l’impression de venir de me réveiller d’une trop courte nuit. Tentant de garder un fil clair dans mes pensées, je rattrape la milicienne.


« Sadia… Qu’est-ce que tu fais exactement ?

Je cherche une armure… Il en faudrait une pas trop chère, légère et souple, à la bonne taille. C’est le problème de ce marché, on y trouve de très bon article, à un prix honnête, mais on y passe des heures pour trouver ce que l’on veut.

Et pourquoi m’as-tu fait venir exactement ? Me débattre dans une foule n’est pas vraiment mon activité favorite, tu sais. »

Un instant, un homme, probablement du peuple des dunes, me bloque le passage et m’empêche de voir Sadia. Quand je la rattrape, après avoir bousculé quelques personnes, elle semble ignorer ma question, et discute prix et origine des matériaux avec un marchand, visiblement intéressée par une paire de jambière. Finalement, après une minute de palabre, entaillant ma patience, elle reprends son chemin sans rien acheter.

« Ce que tu fais ici, hein ? Je dirais que tu m’as suivi parce que tu n’as rien de mieux à faire en ville. Mais, si tu veux la raison exacte de ta présence, et bien, tu es là pour payer.»

Un instant, je reste sans voix. Je m’attendais à ce qu’elle me demande mon histoire, pourquoi pas seulement de la compagnie, en fait à peu près n’importe quelle réponse m’aurait convenu, mais s’attaquer à ma bourse est réellement déloyal. D’autant plus déloyal que je ne peux pas vraiment refuser. Enfin, tout dépend de ses achats, mais je lui suis clairement redevable. Et, surtout, plus qu’un problème moral, j’ai encore besoin de ses leçons, et je préfère éviter de me brouiller avec elle maintenant.

Et j’ai beau tourner la situation dans tous les sens, je ne vois pas comment sauver mon argent. Pestant intérieurement, je cherche Sadia des yeux. La foule nous a encore séparées. Après une petite minute passée à essayer de contourner un mastodonte portant je ne sais quoi, je la rejoins. Elle semble, hélas, avoir trouver son bonheur, à un étal à quelques mètres de là. A peine ais-je le temps de temps de jeter un coup d’œil aux marchandises tenues par le marchand, un pourpoint et des jambières de cuir, que Sadia me fait un de ses plus beau sourire, puis, s’adressant au marchand :

« Mademoiselle va payer pour moi. Combien donc pour ces deux articles ? »

Le marchand avait, semble-t-il, bien perçu le petit manège de la jeune femme, et regarde Angèlique d’un air désolé. Les affaires restant néanmoins les affaires, il te demande quelques 146 yus pour ce beau pourpoint qui ravira Sadia.

« C’est un petit prix… Vous m’avez l’air bien généreuse, il ne faudrait pas abuser ! Vous penserez donc à revenir, n’est-ce pas ? »

D’un air enjoué, le commerçant te sourit en tendant la main pour prendre l’argent. Il cherche manifestement à se faire une clientèle durable et sait se montrer bien sympathique.

L’amabilité de ce marchand me reste en travers de la gorge. Certes, son prix reste raisonnable, et je ne peux pas vraiment le blâmer pour l’attitude de Sadia, mais malgré cela, lui répondre poliment me demande le plus grand effort. Et une petite voix au fond de moi semble me demander pourquoi je fais ledit effort.

« Ne vous inquiétez pas, si j’ai un jour besoin d’articles de ce type, je penserai à vous. »

Il empoche lestement mon argent, puis tend les articles à Sadia, qui repart sans un mot, mais avec un amusement bien visible. Je la suis jusqu'à l’extrémité nord du marché, tournant en rond dans mes pensées, hésitant entre les regrets, la colère, et une certaine ironie face à moi-même et ma vénalité.

Mais je n’arrive décidément pas à m’habituer à cette sensation de légèreté au flanc. Oh, ça serait arrivé tôt ou tard, après tout je n’ai pas gagné un yus depuis plus de deux semaines, tout en dépensant au quotidien, mais ce temps d’inactivité a été bien réduit par ces satanées emplettes. Et je ne vois pas bien comment en regagner rapidement… M’engager dans la milice ? Risqué, lent… Combattre dans l’arène ? Les bénéfices sont à la clé, mais je risque de ne pas en profiter longtemps…

« -Iris ! (hein ?) Prends tout ça.

- Je porte tes achats maintenant ?

- Non non. Tes achats. Cette armure est trop petite pour moi, voyons.

- Attends… Tu me fais payer cette armure ; pour me l’offrir après… Mais…

- Allons, tu aurais refusé de t’acheter une armure si je te l’avais demandée. Alors qu’en paiement de mes leçons, ça passe. La preuve. Je dois avouer que j’ai douté pendant un instant. Mais c’était la meilleure solution. Pour moi. Et puis, je n’avais pas envie de discuter pendant des heures avec toi pour te convaincre. Ce sera utile pour l’entraînement, et pour toi en cas de problèmes. Bon, et c’est pas tout, mais j’ai à faire. Rentre donc à l’auberge essayer tout ça ! Je te retrouverai là-bas.

- Eh ! Sadia ! Attends ! »

Peine perdue. Elle part au pas de course, me laissant là, les bras encombrés d’une armure et je n’arrive pas bien à comprendre si elle est à moi ou si dans deux heures elle m’affirmera que c’était juste un moyen de me faire porter tout ça. Ses motivations me laisse perplexe, comme ses actes. Je me demande parfois si elle est totalement manipulatrice ou juste à moitié folle. Soupirant, je prends la direction du pied levé, contournant le marché, cherchant les ruelles les plus ombragées, et remettant à plus tard mes pensées.

suite

Le marchand, un homme d’une quarantaine d’année dont l’embonpoint reflète la prospérité de son commerce, jette un rapide coup d’œil à tes articles, s’attarde un instant sur le katana, puis te donne son prix :

"Je vous reprends votre camelote pour 103 yus. Vous ne souhaitez pas obtenir de meilleures pièces d’armures par la même occasion, un casque par exemple ? J’en ai de bonne facture, léger et pourtant très solide ! Alors, qu’en dites-vous ?"

Il rangera ensuite rapidement tes objets, te donnera la somme dû et n’insistera pas si tu refuses son offre.

Marchant sans vraiment de destination précise en tête, Baldur s'était retrouvé à flâner paresseusement dans ce qui ressemblait être le principal marché de Tulorim... Il devait être un peu plus de deux heures et l'ardent soleil amorçait à peine sa descente sans que la chaleur irradiant les pavés blancs de la cité n'en soit plus supportable. Beaucoup d'étals avaient été désertés par leurs propriétaires, sans doute incapables d'endurer la touffeur ambiante ou ayant déjà vendu leurs marchandises, mais le marché ne semblait néanmoins pas pour autant moins surpeuplés. De nombreux hommes et femmes de toutes races et espèces confondues, partageant cette même fatigue et agacement grimaçant leurs visages ou leurs truffes, arpentaient fiévreusement les ruelles et carrefours formés par les nombreuses boutiques à la recherche des derniers morceaux de viandes ou de poissons disponibles. Observant avec attentions les mouvements de la foule, Baldur repéra rapidement et à son amusement quelques semi-elfes ou worrans bâtardés glisser leurs pattes dans les sacs des passants ou allégeant allégrement les cordons de leurs bourses d'or... Sur l'Hirondelle, on avait prévenu le guerrier Nirtimois que Tulorim était réputé pour ses nombreux vols et assassinats, aussi bien chez les pauvres que chez les aristocrates, mais Baldur était loin de s'être douter que les larcins et autres filouteries puissent avoir lieu pendant la journée même. Esquissant un sourire machinal, il noua autour de sa sacoche un morceau de sa cape noire afin de le protéger d'éventuelles mains devenant un peu trop curieuses...

Bien que Baldur ait du respect pour la déshonorante profession de voleur pour avoir longuement côtoyé une de ses plus charmante représentante, il n'en était pas moins beaucoup plus attaché à ses propre biens et en particulier à son or...

Allant et venant à travers le dédale d'étoffes de soies se soulevant doucement sous le vent chaud et sec, le rôdeur finit par rencontrer un vieux marchand rabougri, probablement vignoble, qui était littéralement en train d'agoniser derrière son étal recouvert de vins de mauvaise qualité et de coupe de fruits presque aussi desséchés que la peau du vieillard. Qu'il soit véritablement mort ou vif, cela importait peu à Baldur qui préféra ramasser quelques raisins aux apparences plus ou moins engageantes dans une des corbeilles d'osiers qui traînaient là... Ne gâchant pas là une opportunité de prouver à la face du monde que le cynisme est le plus délectable des péchés, il glissa un unique Yus afin de « payer » quelques sortes de respects au « défunt »...

Mais alors que Baldur s'apprêtait à rejoindre les ombres bienfaisantes d'une ruelle proche, une puissante clameur mi-hystérique, mi-extatique s'éleva depuis la foule. Se retournant en portant instinctivement la main à la garde de son épée, Baldur aperçut au centre de la place du marché une sorte de grosse charrette arborant les armoiries de la cité, deux douzaines de gardes en armes la protégeant des innombrables mains avides essayant de dérober son contenu : une cinquantaine de tonneaux frappés d'un étrange sceau royal... En s'approchant, le rôdeur parvint à happer quelques mots...
"...Avis aux citoyens de la Grande Tulorim ! Comme l'a prévu le Conseils des Sept, une distribution d'eau en provenance de Yarthiss sera effectuée ici même toutes les semaines et ceci jusqu'à la fin de la sécheresse !... " La mention « d'eau » renvoyait à Baldur la désagréable sensation de sa langue pâteuse se reposant paresseusement dans sa mâchoire mâchant les billes verdâtres de sa grappe de raisin... Machinalement, le rôdeur passa la main contre sa cuisse droite où dodelinaient la large gourde de cuir achetée au marchand semi-homme à Darhàm... Bien qu'il l'eut utilisé pour puiser un peu d'eau dans les tonneaux de l'Hirondelle, elle lui semblait beaucoup trop... « légère »... Intrigué, le rôdeur commença à se faufiler dans la foule compacte... "... Attention ! " repris le garde d'une voix autoritaire et aussi sèche que l'air lui-même "... Pas plus de trois rations d'eau par personnes ! Ceux qui en désirent plus devront s'acquitter de la taxe prévue à cet effet ! Ceux qui pilleront seront battus sur le champs et devront se contenter d'une seule ration !" A peine sa phrase terminée, le capitaine de la garde hurla à ses hommes de contenir à grand coups de boucliers les vingtaines de citoyens assoiffés essayant désespérément de forcer le blocus... On aperçut deux individus essayant d'escalader maladroitement le chariot recouvert de tonneaux avant d'être instantanément poussés au sol et passés à tabac par les gardes, visiblement aussi épuisés et à bout de nerfs que la population locale...

Poussé par la cohue hurlante et hallucinée qui déferlait contre le barrage de soldats remplissant frénétiquement -et à moitié- d'oblongues bouteilles de verres avant de les distribuer négligement à la foule hystérique, Baldur ne pouvait que prendre son mal en patience à grands coups de grognements et de coups de coudes... Oh qu'il n'aimait pas se retrouver ainsi entouré de gens puant la sueur et l'angoisse, plus agités que des porcelets cherchant les mamelles de leur truie de mère... Mais se présentait là une occasion unique...

Celle de remplir sa gourde d'autant d'eau qu'il pouvait... Ce qui lui permettrait de ne pas souffrir de la soif dans cette infernale ville pendant un long moment...

Ayant trouvé parmi les mouvements chaotiques de la foule une oasis de tranquillité où il n'était pas constamment bousculé et piétiné par d'hystériques assoiffés, Baldur en profita pour réfléchir à quelques tactiques d'approches pour réussir à s'approcher et potentiellement dérober un peu de cette précieuse eau apportée par les gardes... La tâche semblait particulièrement difficile, car entre la horde humaine et la forêt de bras qui déferlaient contre le barrage de boucliers protégeant les quelques gardes paniqués à l'idée de devoir distribuer aussi peu d'eau à autant de monde et le contingent de soldats qui n'hésitaient pas à frapper et poignarder aux jambes les citoyens les plus « persévérants », Baldur n'avait purement aucune chance d'accéder aux quelques tonneaux ayant roulé à quelques pas de la charrette. Légèrement frustré et tiqué par l'idée de devoir payer pour avoir accès à cette providentielle eau, le rôdeur croisa les bras en maugréant discrètement dans sa barbe...

Ses grognements redoublèrent d'intensité lorsque de nouveaux Tuloriens fou furieux vinrent le bousculer sans ménagement, dénouant le nœud de tissu sombre attaché autour du thorax de Baldur et laissant à sa cape noire tout le loisir de glisser vers le sol recouvert de poussière blanche... Mais alors qu'il grommelait dans sa barbe, le rôdeur laissa échapper de sa gorge un double hoquet de stupeur et de joie alors que ses yeux ébahis se déposaient sur ce qui aurait dû être une simple cape en soie noire...

À la place de la tenture aux reflets ébènes s'étendait un morceau de tissu blanc et poussiéreux, semblant avoir pris l'apparence des dalles et des pierres qui composaient le sol de la place Tulorienne...

Là, entres ce qui devait être les mailles d'étoffe sombre et élégante, se trouvait une multitude de minuscules écailles ébènes semblables... Douce et presque duveteuse, cette sorte de « peau » reptilienne obscure semblait avoir parfaitement pris l'apparence d'une cape de velours noirs, trompant les yeux pourtant aguerris de Baldur. Examinant de plus près cette étrange intrication écailleuse, le rôdeur remarqua que seule une légère aura iridescente qui apparaissait quand on portait le « tissu » à la lumière du jour qui trahissait la nature peu commune de la cape noire. Il suffisait de plus de simplement caresser le morceau d'étoffe d'onyx pour que les écailles changent presque instantanément leurs couleurs et leurs textures, comme le feraient celles qui recouvrent la peau d'un caméléon...

Mieux, alors que de subtiles étincelles électriques chatouillaient les mains de Baldur, les écailles qui composaient la splendide cape magique se polirent progressivement jusqu'à purement et simplement disparaître sous les yeux médusés du rôdeur... En plus d'être capable de se dissimuler parmi les ombres, cette cape, charmant cadeau de la délicieuse Azur, permettait en plus de devenir invisible !... Mais pour combien de temps...?

Baldur, comme un buffle furieux rependant bénédictions et vœux de fortunes et d'immortalité à une certaine demi-elfe voleuse Darhàsmoise aux adorables hanches, se mit à frotter frénétiquement toute la cape qui se dissolvait dans l'atmosphère surchauffée et étouffante... Protégé par la rumeur et la confusion de la foule, personne ne remarqua le rôdeur qui emmitouflait dans une cape ne reflétant plus que la dure lumière du soleil sur les pierres blanches de la place du marché. En quelques instants, Baldur était devenu totalement invisible aux regards, et même si quelques coups de coudes et bousculades l'accueillaient sur son chemin, le rôdeur cheminait méthodiquement en direction de la charrette et du cordon de gardes protégeant ce pour quoi il était venu jusqu'ici...

De l'eau... De la simple eau transformant le « noble » peuple de Tulorim en une masse grouillante, hurlante et stupide... Baldur ne pouvait que sourire devant l'inaptitude de ces primates à acquérir ce pourquoi ils s'égosillaient ou pleuraient...

C'est avec néanmoins la gorge serrée que Baldur, dissimulé par sa cape magique, se glissa comme une anguille entres les gardes et la foule. Deux fois seulement la pointe d'une lance vrombit à ses oreilles, et deux fois seulement le rôdeur avait craint de révéler sa position en... « interceptant » le coup de hampe. Mais après quelques secondes de bousculades, il s'était finalement retrouvé dans le véritable œil de la tempête... Avec un sourire avide et gourmand, Baldur contempla le bois de ces tonneaux aux couvercles ouverts, offrants leur divine cargaison à ses yeux assoiffés. Il se sentait devenir l'ours mettant ses lourdes pattes sur la ruche dont le miel le narguait depuis des heures... Et comme l'ours, sans vraiment réfléchir, Baldur se rua en direction des barriques, s'agrippant fermement au premier fût qu'il croisa...

Sans apprêter son attention aux hurlements émeutiers de la foule, le guerrier emmitouflé déboucha discrètement sa gourde et la plongea toute entière dans le tonnelet. Ah...! Qu'il appréciait cette douce fraîcheur liquide tourbillonnante autour de son bras nu, venant gonfler et alourdir son gantelet de cuir... Mais à mesure que le temps passait et que le niveau d'eau du tonneau s'abaissait doucement, la gourde du rôdeur ne semblait pas s'alourdir pour autant...

Baldur s'étouffa de rire...

Le nom de Malchksior traversa l'esprit extatique du rôdeur qui se promettait d'aller brûler quelques bâtons d'encens en l'honneur du marchand Sinaris... La gourde qu'il s'était procuré pour un prix déraisonnablement ridicule était, comble de la bonne fortune, elle aussi emprunte de magie... Le ferrailleur Darhàsmois, sans s'en rendre compte, avait bel et bien vendu à l'opportuniste guerrier du Sud une authentique gourde sans fond qui buvait avidement le contenu du baril, laissant échapper de larges bulles d'air à mesures que l'eau fraîche s'engouffrait dans le goulot... S'il ne risquait pas de se faire repérer, Baldur aurait volontiers rit aux éclats, heureux que les dieux et le destin lui sourissent enfin !...

Un subtil frisson électrique parcourra l'échine du rôdeur alors que son instinct commençait à lui murmurer de déguerpir pour rejoindre la sécurité des ombres et des ruelles... Prudence, il ne fallait pas provoquer plus encore Dame Chance... Craignant d'être découvert et ne désirant guère partager le destin des pillards qui étaient battus par les gardes à quelques mètres de là, Baldur préféra reboucher sa gourde en ajustant la sangle autour de sa poitrine et se faufila aussitôt comme un chat entre les soldats et la foule. Après quelques jeux de coudes et autres algarades, le rôdeur parvint à se réfugier dans la sécurité relative des ombres de quelques étals de marchands abandonnés sur la place...

Se découvrant progressivement sans lâcher sa cape invisible de ses mains, Baldur contempla en riant la masse folle furieuse bourdonnante autour des gardes ayant pratiquement abandonné la distribution d'eau pour mater l'émeute à coups de bâtons et de boucliers... Comme pour se récompenser d'avoir, par le moyen d'une savante ruse et d'un fabuleux coup de chance, récupéré gratuitement et en grande quantité ce qui manquait à la population Tulorienne, Baldur porta à ses lèvres le goulot de sa gourde et laissa sa gorge s'apaiser sous le flot frais et désaltérant de cette providentielle eau...

Continuant de rire dans sa barbe, Baldur se dirigea vers les rassurantes ombres des rues de Tulorim...

Maintenant qu'il avait l'eau, il lui fallait trouver l'écuelle et la paillasse...

Trouver le marché n'a pas été des plus difficiles, et les étalages présentant des objets en relations avec les flux magiques sont bien plus nombreux que ce que j'imaginais.

Je m'arrête finalement devant un étal, où sont rangés de nombreuse fioles, et une en particulier attire mon regard. Il est écrit sur son étiquette, « fluide venteux, 50 yus ». Il y a des fioles de toutes les tailles, et tous les éléments possibles semblent être présent, mis à part ceux de lumière, j'étais pourtant sur d'avoir lu qu'il existait un tel type de magie, et j'en avais surement subi les effets, car ce doit être ça que les prêtres de Gaïa manient.

Coupant court à ces pensées, et me disant que je devrais plutôt me réjouir de trouver ce que je cherche à un prix que je peux aborder, je m'adresse alors au marchant, un grand homme d'aspect plutôt rustre, bien que son visage semble sympathique, il se tourne, plein d'attention, vers moi dès que j'ouvre la bouche.

« Je voudrais acheter ce fluide monsieur. »

Intervention pour Tal'Aer

Le grand homme aux yeux vairons et au crâne dégarni se tourne vers toi en souriant de toutes ses dents (du moins de celles qui lui restent et qui sont malheureusement gâtées)

"Cela vous fera que cinquante yus " Te répondit-il en te déposant la fiole demandée devant toi et en tendant la main pour recevoir le paiement.

Au moment où je touche la fiole, une brève émission de lumière rouge, assez discrète cependant, est émis par la pierre de mon gantelet. Je la range dans une de mes poches, me disant que je n'ai pas vu comment l'on fait pour absorber un fluide, et me réservant donc cela pour plus tard au cas où cela serait particulièrement bruyant ou visible.

« Merci. »

C'est le seule mot que je prononce en posant les pièces dans la main dans la main tendue et avide du marchant.

Autour de moi une foule immense s'arrache fruit, légumes et armes diverses, dépensant infiniment plus que moi, et pourtant, je suis secrètement très heureux de cet achat qui, si insignifiant qu'il devrait être, va contribuer à me renforcer, et je m'empêche d'exulter de joie devant ce monde à l'air souvent encore plus indifférent que le masque que j'essaie de me composer.

(Dès que j'aurai plus d'argent je retournerai là bas pour en acheter d'autre, mais maintenant il me faut prendre la direction de l'auberge.)

Lorsqu’ils arrivèrent sur la place, Borsk ne cacha pas son étonnement à la vue de la place qui paraissait bien vide. Il y avait des vendeurs d’armes, d’armures et autres équipements pour aventuriers mais le nombre de grossistes qu’il y avait, paraissait réellement choquant pour l’habitué des lieux.

« D’habitude il y a bien plus de monde. »

Les marchands qui n’avaient pas de clients étaient assis et se ventilaient. Seuls les quelques grossistes encore présents apparemment des marchands itinérants à en juger par leur charrettes garnies.

Gor Bal’Qar riva ses yeux sur les nombreux miliciens qu’il y avait ici alors qu’auparavant ils n’en n’avaient croisé aucun. Voyant ce que regardait son capitaine, Borsk alla au-delà de sa pensée. 

« Tous des corrompus. »

Une foule de gens en colères était rassemblée autours des grossistes et s’agitait alors qu’elle était repoussée par les miliciens fortement rassemblés autours de ces stands.

« Vous êtes une bande de profiteurs. » Hurlaient certains. « Multiplier par quatre le prix de la nourriture il faut être un monstre.» Hurlaient d’autres.

Un milicien portant fièrement une armure au blason de la milice et flanqué d’une cape aux couleurs sortit son épée.

« Si vous n’avez pas l’ intention d’acheter alors déguerpissez avant que je ne vous arrête tous! Souhaitez-vous passer quelques jours dans les cachots par ce temps? »

En protestant les gens obtempérèrent devant l’hostilité dont faisait preuve le meneur de la milice basait sur la place du marché.

« Voyons ce qu’il en est. » Dit Gor Bal’Qar

Les trois pirates se rapprochèrent du stand le plus proche pour interroger le vendeur d’armes, un vieil homme au crâne dégarni et transpirant dans ses riches vêtements de couleurs vives.

« Pardon que ce passe-t-il au juste ? »

L’homme se redressa pour mieux voir celui qui s’adressait lui qui était à contre jour. Il sortit un chiffon pour essuyer la sueur de son front qui tombait devant et dans ses yeux.

« C’est à cause de la chaleur. Elle est tellement intense que les travailleurs qui s’occupent des champs et de l’irrigation s’épuisent très rapidement, ce qui a pour conséquence que la ville ne dispose pas de récoltent aussi fructueuses. Ajoutez à cela un manque d’eau qui commence à se faire sérieusement ressentir et voilà que la ville se retrouve dans une situation tendue. Les grossistes locaux sont en rupture de stocks, les quelques grossistes itinérants se comportent comme des monstres en augmentant le prix de leurs produits et le conseil ne lève pas le moindre petit doigt pour aider la population. »

Borsk se frappa le visage, alors que Neysla foudroyait les marchants itinérants du regard.

« Personne n’a essayé de parler au conseil ? »

« Si, bien sur mais personne n’a réussi à entrer dans le palais. Les miliciens restent impassibles devant ce qui se passe. »

« Et de prier Moura pour s'attirer ses faveurs? »

Le marchand pouffa.

« Je ne suis pas spécialement religieux mais je pense que si il y avait eu une déesse capable de faire tomber la pluie, elle l’aurait fait depuis longtemps. »

« Je n’en crois pas mes yeux. » Dit-il face au bilan de la situation.

« Et vous ne connaissez pas la meilleur. A cause de cela nos quelques aquamanciens et cryomanciens se sont vus leur pouvoirs affaiblis. »

Gor Bal’Qar était pensif. Il voulait aider ses gens mais il ne savait pas vraiment par ou commencer ni comment si prendre.

« Merci vieil homme, je vous souhaite une bonne continuation, courage ça va s'améliorer. » Ils se saluèrent puis le trio alla vers les grossistes itinérants.

Voyant le trio avancer vers eux, les miliciens alignés devant le stand du grossiste aux prix trop élevés, six, sept avec leur chef légèrement en retrait par rapport à ses hommes, fixèrent intensément la shaakt qui était la plus armée du petit groupe.

Alors qu’ils étaient à quelques pas, le leader leva la main et parla sur un ton qui en disait long sur le nombre de personnes qui avaient eu le courage de lui fermer son claper.

« Halte, je vous conseille de circuler étrangers !»

Borsk s’arrêta en croisant les bras sur ses puissants pectoraux et attendit. Neysla, contrairement à son compagnon qui n’avait pas emporté son bâton massif, s’avança et sonda du regard son capitaine qui se portait sur l’homme qui donnait les ordres.

« Quelle hospitalité. On m’avait vanté l’accueille chaleureux de Tulorim. »

« Le palmé si j’étais-toi je m’écraserai ! »

Neysla posa ses mains sur les hanches. Borsk décida de s’en mêler sans pour autant bouger.

« Sept miliciens pour un stand. Je pense que la ville est en sécurité. » Son ton était chargé de reproches.

Les autres gardes de la place regardèrent le trio à leur tours, se demandant probablement ce qui allait se passer.

L’homme passa au milieu des six hommes alignés en cuirasses et se stoppa à hauteur d’haleine de Gor Bal’Qar. De la taille du capitaine de La Volonté de Vick, chatain aux yeux bleus, la réputation de Tulorim n’était déméritée sur ce point, l’homme était vraiment beau. Il devait avoir un certain succès auprès de la gente féminine. Elles devaient toutes lui sauter dessus. Borsk l’air méfiant, porta son regard sur Neysla qui semblait également lui sauter dessus mais à la façon des shaakts. Il espérait qu’elle se maitriserait. Bien que plus douce que la majorité des autres shaakts, elle avait tendance à se montrer impulsive, ce qui pourrait envenimer la situation si jamais elle cédait à ses émotions.

« Continuez comme ça et vous goutterez aux cachots. » Dit-il en posant une main ferme sur le pommeau de son épée rangée dans le fourreau qui pendait à sa hache droite.

« Je voulais seulement acheter quelques fruits. » Dit-il en lui montrant sa bourse.

L’homme alterna entre la bourse pleine et le regard plein d’assurance de l’arrogant étranger qui le provoquait.

« Seulement toi le palmé. » Dit-il en se décalant d’un pas juste à côté de l’elfe noire.

Gor Bal’Qar se dirigea vers le grossiste itinérant en jetant un vif coup d’œil à Neysla qui bouillonnait.

Lorsqu’il passa les miliciens, il vit plusieurs étales alignés contenant les divers produits que proposait le marchand. Ceux-ci étaient couverts de tissus afin de protéger les aliments les plus sensibles du soleil. Des jars contenant de l’eau était disposé à l’ombre. Deux autres marchands proposant le même type de produits étaient là. Le plus âgé des trois, aux cheveux grisonnant, les sourcils touffus, une longue barbe lisses et avec une djellaba jaune aux signes cousus de fils oranges et rouges, proposa de guider son nouveau client.

« Beaucoup d’agitations aujourd’hui. Encore plus farouches que d’habitude ceux-là. » Dit-il en parlant de la foule qui c’était précédemment dispersée.

Gor Bal’Qar leva le tissu de l’étale devant lui, dévoila diverses variétés de fruits.

« Vous avez augmenté les prix… »

« C’est le commerce mon bon monsieur, les tendances sont à la hausse. » Répondit l’homme aimablement en rangeant ses mains dans les manches démesurées de son vêtement.

Le sang-pourpre prit une poire et l’étudia sur plusieurs angles.

« J’imagine que vous récupérez la marchandise dans le sud. »

« Bien sur. »

« Le palais doit être ravis. »

L’homme le fixait en se demandant où allait en venir son client bizarre. Gor Bal’Qar se pencha légèrement en lui faisant signe de faire de même puis dit à voix basse.

« J’aurai une proposition juteuse à vous faire. La nuit ne va pas tarder nous pourrions nous entretenir entre hommes d’affaires. »

Le marchand vénale, resta silencieux quelques secondes en consultant du regard ses collaborateurs et répondit sur ton beaucoup moins aimable.

« Je ne pense pas que vous soyez le genre d’hommes qu’il me faut. J’ai déjà ce qu’il me faut. Passez votre chemin. ». Il sous-entendait bien sur le fait qu’il ait sept hommes dociles pour l’assister dans ses affaires peu honorables.

« Trop aimable. » Dit-il en reposant la poire qu’il tenait, puis repartit sans prendre la peine de saluer l’homme.

Durant l’entretien l’atmosphère entre Neysla et le chef des miliciens de la place s’était électrifiée.

« Nous avons autre chose à faire mes amis. »

Borsk et Neysla s’étonnèrent puis écoutèrent leur capitaine. Lorsque l’homme de Dahràm passa à leur hauteur ils le flanquèrent chacun.

Neysla n’attendit pas plus longtemps pour le questionner alors qu’ils s’éloignaient vers le sud de la place.

« Que faisons-nous alors ? » Demanda-t-elle.

« J’ai cru comprendre qu’il y avait un temple de Yuimen et Gaia non loin, allons le visiter. » Un sourire au coin de la bouche.

Ses deux compagnons s’étonnèrent de nouveau de la curieuse envie du sang-pourpre.

hj : Direction temple de Yuimen et Gaia (lieu adjacent au marché)

Hj: Suite du topic Ruelles

Gor Bal’Qar attendit avec attention de voir comment la jeune elfe noire allait si prendre.

D’une démarche assurée, elle avança lentement, une main sur la hanche, une autre en train de tirer sur la fil de son haut afin de desserrer légèrement le corsage.

Quand les deux hommes la virent, ils lancèrent un sourire niai envers la jolie donzelle qui venait vers eux. Le plus enveloppé des deux siffla avant de briser le silence.

« Que fait une shaakt aussi alléchante toute seule dans une ville aussi dangereuse ? »

Son partenaire qui tenait la torche relooka à l’exagération les atouts de l’elfe noire. Celle-ci répondit d’une faussement naïve.

« Je viens tout juste d’arriver en ville et je n’ai, malheureusement, trouvé personne avec qui passer une nuit agréable. J’espérais juste trouver auprès de miliciens aussi forts et courageux ce qui me manquait. » Elle caressa la barbe de trois jours de l’homme qui lui avait parlé.

A son tour il relooka Neysla qui devait vivre son plus grand combat interne pour éviter l’étriper sur place. L’homme qui tenait la torche intervint.

« Du côté de la place nous avons amené de l’alcool, une pair de dés et un peu de nourriture pour passer plus facilement la nuit. »

« Magnifique, je rêve de découvrir comment les humains s’amusent. C’est quoi des dés? »

Le binôme proposa alors à la shaakt de l’amener auprès de leur groupe afin de passer la soirée avec eux. C’est alors qu’ils partirent en direction de la place.

« Maintenant. » Ordonna silencieusement le capitaine à l’homme du peuple des dunes.

A la vue de la situation on pouvait deviner que l’accueil des autres miliciens était chaleureux. Les rires s’élevèrent, chacun semblait vouloir se distinguer et Neysla n’eut pas à attendre longtemps avant de recevoir une chope de bière remplie.

Quand Borsk et Gor Bal’Qar arrivèrent prêt derrière la charrette du grossiste itinérant à la tenue jaune, ils purent voir qu’il s’agissait probablement des miliciens de cet après-midi. Il manquait seulement celui qui donnait les ordres, le plus pourri du lot. La fatigue et l’alcool faciliteraient la tâche de diversion de Neysla. Cette dernière s’était placé de façon à forcer tout les miliciens à regarder dans la direction opposée de la charrette. Evidemment, ils avaient tous un œil rivé sur le décolleté qui faisait ressortir le haut de la poitrine aux reflets mauves sur sa peau sombre.

En douceur Gor Bal’Qar leva l’épais tissu qui couvrait les marchandises. Sans perdre de temps, il passa à Borsk deux jars pleines d’eau fraiche munies de lanières pour faciliter leur transport. Le colosse en plaça une dans son dos et laissa pendre la seconde le long de son flanc droit en callant la lanière sur son épaule. Du regard, il assura à son capitaine qu’il pouvait encore prendre quelque chose. Il tendit ses bras épais.

Le sang-pourpre prit un cagot de poires et le posa sur les bras de son compagnon qui repartit de ce pas dans la ruelle par où ils étaient venus. Suivant du coin de l’œil ce qui se passait du côté pour son amie, il se chargea de trois gourdes pleines sur chacune de ses épaule et récupéra une caisse qui contenait du poisson enfoui dans du seul.

Signalant d’un hochement en direction de la ruelle, il espérait que Neysla comprenne qu’on avait plus besoin de sa diversion, il emboita le pas de Borsk. Les rires dans le dos.

Hj: Retour dans les ruelles

Hj: Revenant du marché

Plusieurs minutes s’étaient écoulées s’en signe de la shaakt. Les deux transporteurs en étaient maintenant rendus dans premières ruelles qu’ils avaient fréquenté en foulant le pied dans cette ville.

Gor Bal’Qar entendait distribuer ces marchandises aux gens qui étaient vraiment dans le besoin. Borsk estima qu’ils pouvaient se reposer un petit moment. Acquiesçant la proposition de son compagnon. Le jeune capitaine posa ce qu’il portait et s’appuya contre le mur le plus proche.

« Elle ne devrait pas tarder. » Dit l’homme de l’ouest d’Imiftil.

« Espérons. »

Apercevant des ombres se découper dans la pénombre des ruelles, Gor Bal’Qar porta sa main à son épée, les sens à l’affut. Borsk posa sa lourde charge et saisit le sabre à deux mains de l’elfe noire.

A l’heure soulagement ils s’aperçurent qu’il s’agissait du jeune garçon et de sa bande qu’ils avaient croisé à l’aller. Le groupe d’enfants s’arrêta et restèrent silencieux, se demandant probablement ce qui allait se passer. Les deux hommes rangèrent leur armes en mains. Gor Bal’Qar comprit que ces enfants continuaient leur activités nuits et jours. Si il y a bien quelque chose qu’il ne supportait pas, c’est de voir des gosses livrés à eux-mêmes.

« Vous n’avez pas à vous inquiéter. Pourquoi volez-vous ? » Demanda le capitaine.

« Parce que nos parents n’ont plus les moyens d’acheter la nourriture. » Dit le garçon que Neysla avait attrapé en plein vol.

Le sang-pourpre s’assit.

« Comment tu t’appelles ? »

« Matt. »

C’est alors que Gor Bal’Qar tandis les gourdes qu’il transportait. Les enfants affichèrent des visages emplis d’étonnement.

« C’est pour vous et vos parents. » Dit-il en désignant du menton le cagot de poires et le reste des ressources qu’ils avaient volés.

Les enfants prirent les ressources, en si mettant à deux, voir trois pour le transport des jars et de la caisse de poissons et partirent en ne cessant de remercier leur sain-Maritain. Matt fut le dernier à les quitter.

« Tu as bon fond. » Dit Borsk en tapotant l’épaule de Gor Bal’Qar

« Merci. » Son visage affichait le bonheur qu’il avait ressenti en voyant les émotions des enfants à l’annonce de ces offrandes.

Redevenant les seuls à être encore présents dans cette ruelle, ils durent attendre une vingtaine de minutes de plus avant de voir Neysla les rejoindre. L’elfe noir avait remis comme avant son corsage et ne se gêna pas pour taper gentiment son capitaine.

« Tu n’as pas eu de problèmes ? » Demanda-t-il.

« Aucun, ils étaient tellement bourrés que je n’ai pas eu de problèmes à leur faire croire que j’allais chercher quelques amies. »

Borsk rendit l’équipement de la shaakt tandis que Gor Bal’Qar enlaçait amicalement son amie.

« Merci. Je te revaudrai ça. »

Les trois pirates retournèrent alors au bateau.

Hj: Retour au port