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Le jour était à peine levé que la cité grouillait de monde. Plus nous approchions de la place du marché, et plus le brouhaha allait croissant. À mes côtés, Nahöriel veillait au grain, ses yeux teinte terre scrutant les alentours. Discrètement, il me suggéra d'en faire de même, la ville n'étant pas réputée pour la sécurité des possessions des passants. J'acquiesçai, calant ma sacoche dissimulée par ma cape devant moi, y plaquant mon grimoire. Alors que nous progressions en direction des étalages, je pus me rendre compte que personne ne semblait me prêter la moindre attention. Je n'y trouvai que quelques explications.

Soit ces gens avaient déjà vu tant d'oudios qu'il n'y prêtaient plus attention, soit ils étaient si occupés que les autres êtres vivants ne les intéressaient pas. Par précaution, je rajustai quelques-unes de mes mèches végétales afin de dissimuler le diadème offert par mon compagnon de marche. J'étais certaine que celui-ci souffrait encore de la perte de son ami, mais dès que nos regards se croisaient, il m'offrait un sourire courageux et à peine voilé par le chagrin.

Pas après pas, nous passions devant des étalages garnis d'objets divers, et farouchement gardés par des orques de main au faciès menaçant. Nourriture, épices, objets de bois, équipements divers, et même potions et flacons contenant des substances familières. Ce fut en y regardant de plus près que je me rendis compte qu'il s'agissait de doses de fluides. Rouge flamboyant, bleu électrique ou océan, j'y vis à peu près de tout, sauf le blanc doré de la lumière. Je stoppai mes pas, observant l'étalage. Sous ma cape, je palpai ma sacoche, consciente que je n'avais pas un pécule énorme à disposition. Pourtant, j'étais bien décidée à m'améliorer, et cela passait non seulement par un renforcement de mes capacités, mais aussi par la diversification de celles-ci. Balayant du regard les marchandises présentes,je réfléchis.

Déjà en possession de fluides d'eau, et mes connaissances en magie aidant, je décidai de ne pas m'intéresser à la magie électrique. Celle de feu me hérissait l'écorce, sans doute par instinct plus qu'autre chose. En revanche, je me sentis attirée par l'aspect de celle de terre, songeant avec un certain amusement qu'elle était appropriée pour un être végétal comme moi. Plissant un peu les yeux, je me décidai pour l'achat de doses médianes. Si les fluides n'étaient pas assez puissants, impossible de m'entraîner à les manipuler par la suite.

Avant de m'approcher davantage de l'étalage, je m'adressai au voleur.

"Je ne vois pas de doses de lumière. Tulorim n'en vend pas ?"

"Pas au marché. C'est l'boulot du temple de Yuimen et Gaïa, ça."

Je fis un léger signe de tête affirmatif, puis m'adressai au marchand face à moi.

"Bonjour à vous. Je souhaiterais faire l'acquisition d'une dose médiane de vos fluides d'eau et de terre."

Je désignai les produits en question sans y toucher, et sortis ma bourse de yus aussi discrètement que possible. J'avais beau avoir Nahöriel à mes côtés, mieux valait faire attention.

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Pour résumer, achat de :

- 1 fluide 1/8 de terre : 110 yus
- 1 fluide 1/8 d'eau : 110 yus

Pour un total de 220 yus.

Le marchand, un homme de petite taille, le crâne fourni d'une épaisse chevelure noire avec la barbe assortie t'examina un petit instant avant de te répondre aimablement:

"Bonjour à vous également, j'ai tout ce qui vous faut ici ! " Dit-il tout en ramassant les fioles de fluides que tu avais demandées. Il les déposa sur sa table à ta portée, puis tendit la main afin de recevoir son dû.

"Cela vous fera un total de 220 yus "

Il empocha ensuite l'argent que tu lui donnas.

-Chouette ! Un marché !

Jaina courut vers la place, enthousiaste. Elle avançait d'un pas rapide, observant les stands divers, se faufilant avec aisance entre les gens qui cherchaient à acheter sur le marchés divers produit de qualité qui y étaient vendus.
Le marché était un lieu de vie, grouillant de personnes de différentes races, de différentes origines et qui accouraient pour acheter, ou simplement pour se balader. En marchant entre les stands, évitant les passants, Jamen se souvenait des moments qu'il y avait passé enfant, avec son père.

-Jaina ! Évite de te perdre ! s'écria-t-il en la saisissant par le bras après l'avoir rattrapée.

Elle se retourna vers lui, et haussa les épaules.

-Quel rabat-joie ! répliqua-t-elle.

Elle se retourna, se soustrayant à sa poigne, et saisit une pomme sur un étalage. Jamen se fit arrêté par le marchand à qui il donna une pièce pour lui payer le fruit. Le jeune rôdeur voulait à tout prix éviter les ennuis dans cette ville. Il suivit la jeune fille, faisant de son mieux pour ne pas la perdre de vu, ce n'était pas chose facile avec tout ce monde.
Jamen n'aimait pas cet endroit, il y avait trop de monde, trop de cris, il avait l'impression de ne plus pouvoir penser ni respirer... et il faisait une de ces chaleurs là dehors, c'était étouffant. Épuisant.
En étant gamin, il avait adoré fouiner dans le marché, espérant qu'un vendeur lui donnerait des friandises ou un fruit, il rentrait le soir à la maison, épuisé. Plus tard il découvrit l'art de la chasse et du tir à l'arc dans lesquels il excella, il s'attacha à la nature et aux animaux. Le retour en ville se révélait difficile pour lui, le jeune homme détestait à présent cette agitation constante qu'il avait pourtant tellement apprécié quand il arpentait ces rues. Mais les choses changeaient tellement. Et tellement vite.

-Jaina !

Il s'approcha pour l'attraper à nouveau et l'entrainait dans un endroit plus calme, à l'écart du marché.

-Écoute-moi ! Je ne sais pas pourquoi tu m'as suivi, mais je ne veux pas vivre comme ça, à la ville, m'arrêter sur tout ce qui bouge pour m'extasier dessus, je suis un homme de la campagne, pas de la ville. J'aime l'air pur, les oiseaux, les plantes, cria le jeune homme en colère.

-Je veux juste te redonner le sourire, pas t'exaspérer, souffla-t-elle tétanisé par la crise de son ami. Ne le prend pas mal, mais tu es tellement sombre, tellement triste, je sais que tu as perdu ton père, puis ta femme. Mais tu as un fils, qui a besoin de toi.

-Je ne peux rien lui offrir pour l'instant, que du malheur, que ma souffrance. Je dois d'abord guérir.

-Comment ?

-Je vais voyager. Faire le tour du continent, visiter d'autres villes. Peut être que dans mes rencontres je trouverais un réconfort, une consolation. Un jour je reviendrais au village, un jour, quand j'irai mieux.

-Dans ce cas, je veux t'accompagner.

Jamen secoua la tête. Tout ce dont il avait besoin était la solitude, et surtout pas de compagnie, encore moins d'une personne comme elle.

-J'ai besoin d'être seul, tu comprends ? Je veux que tu partes, que tu me laisses, je ne veux personne, je n'ai besoin de personne.

-Tu n'es qu'un idiot ! hurla-t-elle les larmes aux yeux.

La jeune fille partit en courant, dans la foule du marché, Jamen voulut la suivre, mais déjà elle s'était confondue dans la masse, il ne pouvait la retrouver, et de toute façon il n'en avait pas envie. La solitude lui convenait, et comme ça il pourrait faire comme bon lui semblait et ne pas à avoir à veiller sur quelqu'un.

*<--*




Au port, j'avais eu la sensation que nos idées concordaient. Nark avait affiché un large sourire, s'exclamant avoir trouvé en notre binôme de fidèles compagnons. La remarque avait légèrement fait se serrer mes canaux de sève, mais cela me fit également plaisir. Je comprenais mieux pourquoi Nahöriel accordait une telle valeur à la reconnaissance. Suite aux conseils de l'humain, le semi-elfe et moi étions revenus sur la place du marché, afin de préparer notre voyage sur un autre continent. Le semi-elfe avait du mal à tenir en place, me précédant d'un pas dans la foule pour aller acheter des provisions.

De mon côté, sans le perdre de vue, j'avisai des objets plus durables. Mon regard clair balaya les marchandises d'un étalage. J'avais beau avoir foi en Moura, elle pouvait tout aussi bien avoir des sautes d'humeur pouvant nous faire prendre des risques pendant la traversée. J'avais beau avoir peu de yus, hésiter sur l'acquisition d'une potion pouvant nous sauver la vie n'était guère envisageable.

Je relevai bientôt la tête, m'adressant à l'humaine énergique qui me faisait face.

"Bonjour, j'aimerais vous acheter un bon nombre de choses. Une corde, l'une de vos grandes gourdes magiques, deux potions médianes de mana et de soin. Il me faudrait également trois petites potions de mana et un fluide médian d'eau, je vous prie. Pouvez-vous mettre tous ces liquides dans la gourde sauf le fluide ?"

Je plongeai mes doigts d'écorce dans mon bagage, extirpant ma bourse de cuir. J'effleurai les autres potions de mon sac, songeant que je pourrais les transférer dans ma nouvelle acquisition, quand le voleur parvint à mes côtés en tenant un vêtement sous le bras.

"Eh Mytha' ! Regarde ce que je t'ai trouvé chez l'fripier !"

Il me montra une tunique bleutée, brodée de fils dorés. Elle semblait sale, majoritairement couverte de plaques de terre, mais quelque chose fit écho en moi. À n'en pas douter, ce vêtement ayant l'air encore humide, avait une affinité avec l'eau. J'apposai ma paume sur mon vieux drapé. Malgré l'attachement que j'avais pour ce vêtement, je me devais de faire écorce neuve, et la trouvaille de mon camarade était l'impulsion dont j'avais besoin. Je détachai alors mon drapé sous ma cape, l'ôtant de mes épaules.

Je fis un signe de tête à mon interlocutrice, lui tendant le vieux vêtement.

"Est-ce que cet habit a une quelconque valeur ? Je souhaiterais m'en défaire."

Le voleur se frotta le nez, me laissant prendre la tunique bleutée. Il me faudrait sans doute la nettoyer un peu, mais je n'eus aucun doute sur le bon choix fait par mon camarade.


*-->*
Acquisition Rp de la Tunique des fonds marins


Pour résumer :

Achat de :

- Corde (10 m) [E=5] 20 yus
- Grande Gourde magique [E=3] (Contient [E=0/16] de potions. Le liquide bu est choisi mentalement par le personnage lors de l'absorption dans la gourde. Liquide contenu : /) : 150 yus
- 2 Potions de mana moyenne (redonne 4PM) 50 x 2 = 100 yus
- 2 Potions de soin moyenne (redonne 10PV) 50 x 2 = 100 yus
- 3 Petites potions de mana (redonne 2PM) 20 x 3 = 60 yus
- 1 Fluide 1/8 d'eau 110 yus
Soit un total de 540 yus.

Vente de :

- Vieux drapé usé (End +2) : 25 yus

Soit une transaction complète de 515 yus.

Intervention de transaction pour Mythanorië

La vendeuse écouta avec attention ta demande puis commença à farfouiller dans les caisses cachées sous la table pour en ressortir différentes petites bouteilles contenant des liquides de couleurs variées.

"Alors, voici les potions, et voici la gourde."

Elle te montre les différentes bouteilles avant de les ouvrir une par une pour en verser le contenu dans la grande gourde.

"Voilà. Il y a encore de la place dans la gourde, n'hésitez pas à mettre d'autres potions. J'y ajoute la corde pour un total de... 540 yus tout rond."

Alors que tu lui tends la pièce de tissu, elle s'en saisit et l'étudie à la manière d'une connaisseuse, avant de la plier délicatement et de la ranger.

"Je peux vous en donner 25 yus. Si cela vous va, votre total descend à 515 yus."

« Dépêchons, le marché nous attend, nous allons vite régler ce problème de pieds et trouver une auberge. Le repos n'est plus très loin ! »

Thalo sentait qu'il devait traîner la magicienne, certes lui aussi faiblissait et avait hâte de trouver un lit miteux en ville. Après avoir contourné le Dépôt de Marluck, ils marchèrent tout droit vers la grande place bien animée. Ce marché disposait d'une très grande réputation, on pouvait trouver de tout alors une paire de bottes serait l'affaire d'une minute. Son regard balaya de droite à gauche, des épices, des armes, des armures celui là il le gardait en tête, des créatures exotiques... Ah ! L'étalage parfait, celui d'un humain du peuple des dunes, ce marchand vendait des vêtements et articles de tout Imiftil dont des bottes.

« Faites votre choix, dame. Pendant que j'y pense... Peut-être pourrions-nous nous alléger nos sacs ? Il y a quelques objets dont vous et moi ne nous servons plus et cela pourrait peut-être rajouter quelques yus. »

« Bien sur... » Elle lorgnait sur une belle paire de bottes hinïon en cuir avec des coutures blanches apparentes. « Le salut de mes petons... Je prends ça. Et je vous vends cela, des bracelets enchantés et ces deux babioles. »

("Les moucherons volent en suivant les effluves et les lumières"), c'est ainsi que ce sentait Kaan alors qu'il entrait dans le chaos tourbillonnant du marché. Depuis son départ du village, Kaan se sentait bousculé, agressé, importuné par tout ce qui excitait ses sens et à Tulorim il y avait matière à perdre la boule. Des cris de poissonnier fendaient les airs, tonitruant comme le tonnerre, les odeurs de nourriture forçaient les narines et se mélangeaient dans les poumons, mille-et-une couleurs d'épices et autant de personnes circulant sur son chemin, gênant sa concentration. Ce maelström de stimuli rendait Kaan nerveux et distrait. Il bousculait sans y prendre garde passants et étals, serrant les dents et de temps en temps en se massant les tempes.

"Hé l'ours ! Regarde où tu mets les pattes abruti !" l'invectiva un homme plutôt grand et gras en robe d'été. Les bijoux qui ornaient ses doigts boudinés le classifiait dans un rang "bourgeois" ou "marchand". kaan n'avait pas pour habitude de réagir à ce genre de tentative d'interaction mais, irrité par le chaos ambiant, il répondit sur un ton monocorde: "Vous faite trop de bruit...trop de couleurs... Baissez le ton ! classez les marchandises par intensité de clarté ! La lumière ne devient pas ombre, elle se nuance et s'assombrit avant de noircir"

"Hé cong ! tu veux pas non plus qu'on les classe par tailles?!! haa encore un fada de l'équilibre! Rejoint donc tes frères dans l'ancienne université de la magie et fais nous de l'air !" se gaussa le grassouillet personnage avant de laisser le géant perturbé là où il était, en plein milieux du marché. Une idée germa dans son crâne en proie a la distraction. Il existe des gens comme lui quelque part dans cette ville? dans ce trou à problème? Fermant les yeux un moment il chercha à fixer ses pensées sur la recherche d'un pareil lieu, mais un enfant turbulent vint briser sa réflexion en butant contre sa jambe avant de s'enfuir de nouveau en riant.

Levant la tête pour suivre le gamin du regard, ses yeux se fixent, plus loin encore, sur un grand bâtiment surplombant de sa hauteur le marché oriental. Kaan se remît en marche vers l'inspiration instinctive qui le guidait...

[>>> En direction de l'Université de la magie - Guilde Equilibrium]

Le décès suivit de l'enterrement de sa mère avaient été très éprouvants pour Yeuse . Le matin suivant la cérémonie voyait les températures monter en même temps que passaient les heures.
En marchant sans but précis elle arriva sur la place du marché où les commerçants accablés de chaleur malgré les auvents placé au-dessus des étals n'avaient plus la force de donner de la voix pour vanter leurs marchandises comme ils le faisaient naguère.
D'ailleurs la place du marché était vide de chalands, tout le monde cherchait de l'ombre et cette grande place baignée par le soleil ardent n'offrait guère d'ombre aux passants, les gens devaient se terrer au frais chez eux.
Elle pensa qu'avec cette température élevée les quelques vivres et l'eau qui lui restaient du voyage ne tiendraient pas longtemps. De plus elle n'avait pour le moment aucun endroit pour dormir et surtout manquerait sûrement d'argent si elle ne trouvait pas un emploi ou une activité dans ses cordes.
Elle en était à ce point de sa réflexion, lorsqu'elle entendit une voix au loin qui la hélait :

"Mademoiselle !"

Elle se retourna et aperçut au sud de la place une vieille femme qui s'appuyait d'une main au mur d'une maison, et de l'autre se tenait la poitrine. Elle était visiblement en grande détresse.

"Mademoiselle, je vous en prie approchez !"

Yeuse se précipita au secours de la pauvre femme qui commençait doucement à glisser le long du mur. Elle la rattrapa in extremis avant qu'elle ne s'évanouisse. Elle lui tâta le front : il était brûlant.

(La pauvre ! Elle doit être assoiffée. Que faire ? Tant pis, même s'il ne me reste presque plus d'eau je ne peux pas la laisser souffrir ainsi de la soif)

Tout en la soutenant, Yeuse s'assit par terre et, tenant délicatement la tête de la femme au creux de son bras, entreprit de faire couler un mince filet d'eau dans ses lèvres entrouvertes. Presque aussitôt la femme papillonna des paupières et souffla un "merci".
Des pas précipités retentirent sur la place déserte, ce qui fit lever les yeux à l'elfe.

"Grand-mère, grand-mère !"

Un jeune homme accourrait du plus vite qu'il pouvait, puis arrivée à leur hauteur s'agenouilla précipitamment auprès d'elles.

"Elle n'a rien ?"
"Je ne sais pas, je l'ai trouvée en train de défaillir. Sans doute la chaleur. Je lui ai donné un peu d'eau et elle commence à revenir à elle."
"Je ne sais comment vous remercier. Comment vous appelez-vous ?"
"Je me nomme Yeuse"
"Eh bien merci alors, Yeuse. Moi c'est Gomas. Elles c'est ma grand-mère. Je lui avais pourtant dit de ne pas sortir et de rester à l'ombre. Mais elle craignait pour son Isis..."
"Isis... mon ami...reviens...."

Elle avait du mal à parler, la fièvre sans doute.

"Qui est Isis ?"

Gomas parut gêné. Il marmonna.

"C'est son ... compagnon imaginaire. Vous savez, je ne devrais pas vous dire ça, après tout nous nous connaissons à peine mais, puisque vous avez retrouvé et pris soin de ma grand-mère je peux peut-être vous faire confiance... Elle est arrivé à un âge auquel le temps remonte à l'envers si vous voyez ce que je veux dire. En fait elle n'a plus tout à fait sa tête et croit qu'elle a soixante ans de moins. En ce moment elle revit une amourette de jeunesse. Nous ne la contredisons pas car en quelque sorte elle est plus heureuse ainsi. Moi-même elle ne me reconnaît plus et me prend pour un ami d'enfance. Quant à Isis, personne ne sait plus qui sait, mise à part elle."

Disant ces mots, Gomas regardait sa grand-mère tendrement, et on sentait en effet qu'il y avait entre eux un lien plus fort que celui de petit-fils à aïeule.

"Il faut que l'on reparte maintenant. Puis-je vous offrir quelque chose en dédommagement ?"

Puis, voyant que Yeuse faisait non de la tête :

"Si, si j'insiste. Voyons... je sais ! Par cette chaleur le moins que je puisse faire c'est vous donner un peu d'eau et peut-être de la nourriture."
"Bon si vous y tenez vraiment. Par contre je suis nouvelle ici et je ne sais pas où dormir. Si vous pouviez m'indiquer un lieu où passer la nuit..."
"Bien sûr ! En ville l'Auberge du Pied levé accueille les nouveaux arrivants. Pour y parvenir, il vous suffit de quitter le place du marché par le sud-est après le parc. L'auberge sera sur votre droite à la sortie de la ville. Maintenant je dois ramener Grand-mère à la maison. Au revoir"
"Au revoir"

Après lui avoir fourni une gourde d'eau qu'il avait sur lui, Gomas s'enfonça dans les ruelles, sa grand-mère appuyée sur son bras.

(Finalement les gens sont bien accueillants par ici, et le problème de l'eau n'en est plus un. J'espère que cette brave femme va s'en remettre. Je me demande tout de même qui pouvait bien être cet Isis.)

Comme la matinée touchait à son terme et que le soleil arrivait à son zénith, Yeuse se hâta en direction de l'auberge, espérant y trouver un bon repas et un peu de fraîcheur. C'est en nage qu'elle arriva à l'auberge et poussa ses portes avec un soupir de soulagement.


(Vers l'auberge du Pied Levé)

Le géant bouclé revint penaud de sa recherche auprès de l'ancienne académie de magie. Sa démarche n'était plus aussi assurée que lors de son cheminement initial, il était à nouveau sans but, aussi seul qu'à son départ de Melwesun.

Il s'immobilisa près d'un stand d'étoffes de diverses couleurs que Kaan trouvais, par ailleurs, particulièrement criardes et il s'appuya d'une main sur l'assemblage de poutres que formait l'auvent. Pinçant l'arête de son nez, il ferma les yeux pour remettre de l'ordre dans son esprit.

Une partie de Kaan lui hurlait de ne plus faire qu'un avec le chaos ambiant du marché citadin, de foutre le bordel dans cette foutue fourmilière bruyante. Peut-être que s'il leurs pétait les dents à toutes cette bande de macaques hurleurs, oui, peut-être qu'il finirait par aborder le juste équilibre entre hurler et se taire. Il se surprit d'ailleurs à sourire en serrant les poings.

Mais alors intervient la conscience raisonnable. Cette petite loupiotte agaçante qui vient vous éclairez le visage lorsque, pensant être dissimulé dans votre propre obscurité, vous vous adonnez au plaisir de la destruction. Vous révélant ce que vous êtes devenu, un déséquilibré sans morale ni maintient.

Face à cette réalité, l'homme troublé reprend difficilement pied et chasse l'image de colère de son esprit. Il se décolle de l'auvent, maladroitement, pour reprendre la direction de la sortie de la ville. Après tout, il n'y a rien pour lui ici, rien d'autre que du vices en pagaille.

Sont périple à travers ce rassemblement de commerçant aurait pu se terminer sur une touche plus apaisante: la promesse du calme modérée de la campagne et d'un bon repas en osmose avec son élément. Mais un homme grassouillet et visiblement très gauche en plus d'être malpoli lui marcha sur le pied, pesant de tout son poids, avant de s'éloigner en cancanant comme un gros canard maladroit. L'acte extirpa à Kaan un grognement animal qui fut vite intensifié, plus loin, par un enfant agité qui le bouscula. Kaan serra les dents, ces petites chiures instable qui ne jurent que par le bruit et l'action, lui mettait les nerfs à rude épreuves. La colère grondait en son cœur, mais kaan ne le comprenait plus, il ne voulait d'ailleurs plus rien comprendre. Il suffisait des mots ! Au diable la réflexion ! Le Goliath en avais pleins les bottes et serra les poing en contenant par reflexe de civilité une colère noire dévastatrice.

"IL EST FRAI MON POISSONS !" beugla, au passage, un commerçant à l'oreille du géant qui s'arrêta net, les oreilles sifflantes.
"BEN ALORS ? TU M'CROIS PAS ! R'NIFLE DONC CETTE MORUE ! S'PAS D'LA S'MELLE !!" ajouta l'horripilant personnage en collant presque le poisson mort au visage du roux.

D'aucun disent que le tonnerre eut frappé cet homme qu'il n'en aurait pas autant souffert. Cela prit une microseconde, le temps d'un battement de cils. Kaan y mit tout son cœur, et dieu sait que ce dernier est grand, pour Ravaler la façade de l'opportun d'un coup de poing titanesque, pile en pleine poire, pile au milieu, pile dans l'équilibre. L'envoyant le plus sincèrement possible se faire voir.
" Je t'ai équilibrer...c'est pour ton bien" conclut le Goliath en reprenant ça route, personne n'y trouvât vraiment à y redire et pour la petite partie du marché qui avait assisté à "l'équilibrage", ils leurs prit l'irrésistible envie de la mettre en sourdine.

Il atteignit, par la suite, calmement la sortie de la ville avec l'amère constatation qu'il devrait, un jour, revenir faire amende honorable, ici aussi..

Finalement, ils arrivèrent près d'une boutique, et la prêtresse réalisa qu'elle ne savait vraiment pas où ils étaient. Elle avait suivi sans réfléchir, et ils étaient apparemment dans le quartier marchand de la ville. La demeure qui se dressait devant eux, plus élégante que la norme, était en fait un magasin de vêtements pour femmes. Ce ne fut pas une affaire bien longue, et Kassara revint avec une robe soyeuse, d'un orange doux, digne d'une noble !

« Un cadeau pour tout ce qu'on a vécu ensemble... »

Émue, Leyna la prit en murmurant :

« Mon amie, je ne pourrais guère la porter à bord, mais si je dois paraître face à un public exceptionnel, je la mettrais. »

Ils continuèrent, les rues devenant de plus en plus encombrée, jusqu'à arriver à une grande place surpeuplée. Leyna frissonna. Il y avait tant de monde ! Tous se pressaient, se frottaient... c'était écœurant ! Mais elle n'avait guère le choix. Selon Kassara, il n'y avait qu'ici qu'ils pourraient trouver de quoi réaliser des achats magiques. Or, la prêtresse lui avait déjà signalé son besoin de renforcer son lien avec Moura par des fluides.

Il fallut d'abord passer la zone insupportable de monde et de bruit avant d'arriver finalement à des étales plus sécurisées et moins peuplées, là où se vendaient les objets magiques. Il y en avait tant ! Des gardes étaient là, veillant au grain. En effet, il y avait de quoi tenter les voleurs... Elle s'arrêta sur un marchand de vêtements qui proposait une sublime cape argentée qui semblait bizarrement se fondre dans l'environnement grâce à ses reflets. Comme le signala le marchand lui-même, elle irait très bien avec la robe d'écaille de la jeune femme ! En outre, Dunnor proposa également de fournir de quoi payer l'enchantement de la robe de la prêtresse pour la rendre plus résistante. Il lui tendit un papier qui validait l'achat, à ses frais. Enthousiaste, Leyna le fut un instant, jusqu'à ce qu'elle réalise qu'elle devait se déshabiller dans une roulotte pour cela !

(((utilisation du bon pour améliorer la robe argenté, achat de la cape éternelle)))

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Après mon passage rapide au temple, je me dirigeai en hâte jusqu'à la place du marché. Cela faisait un moment que je n'étais pas venue, mais je pensais pouvoir reconnaitre le marchand dont j'avais besoin. En chemin, je fis de mon mieux pour ne heurter aucun passant et me faufilai du mieux possible entre les étals, consciente qu'il me fallait faire vite. Par chance, je dénichai juste ce qu'il me fallait. Outre des réserves d'encre et un nécessaire d'écriture pour la Rascasse, j'aperçus ce dont j'avais besoin. Un marchand n'ayant pas encore rangé ses produits magiques.

Prudente malgré tout lorsque j'agrippai ma sacoche, je sortis ma grande gourde magique. J'étais pressée et un rien essoufflée de ma petite course, mais cela ne m'empêchait pas de faire preuve de savoir-vivre.

"Bonsoir à vous. Un instant je vous prie. J'aimerais acquérir une dose médiane de vos fluides d'eau, une de terre ainsi que deux concentrées de cette dernière."

Les prix étant les même que ceux du temple, je présentai mon récipient et apposai le montant en yus nécessaire. J'avais encore un peu de temps devant moi, mais avec les mouvements de foule, je ne voulais pas prendre le risque de trop m'attarder dans les environs.


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Achat d'un fluide 1/8 d'eau (110 yus), d'un fluide 1/8 (110 yus) et deux 1/4 (2 x 250 yus) de terre soit un total de 720 yus. A placer dans la grande gourde.

Le marchand exécuta rapidement l'achat et elle put renfiler sa robe, qui semblait assurément plus belle et plus brillante. Elle ressemblait plus que jamais à un poisson argenté ! Toute fraîche et ravie, elle reçut les félicitations de ses compagnons avant de chercher un autre marchand.

Il lui fallait une boutique de fluides et de sortilèges.

Leyna sentit son cœur s’emballer en voyant les fioles bleues et pures de fluide de l'eau. L'essence de Moura ! Elle avait si hâte de la sentir en elle ! Mais à côté, elle remarqua une autre fiole, gris-blanche. Des fluides de l'air. Elle avait déjà appris un peu des pouvoirs de Rana, elle pourrait s'y intéresser davantage...

Au passage, elle tira sa pierre bleu, purifiée, pour demander triomphalement :

« Messire, j'aurais besoin que vous iden... »

Elle fut coupée lorsque la pierre sembla fondre entre ses mains et lui dégoulina le long du bras. La transmutation s'était achevée et elle était devenu de l'eau ! Moura avait parlé, elle était pleinement séparée de l'objet maudit qui avait si longtemps hanté ses cauchemars. Elle lui dédia une courte prière, tout de même un peu trop gênée pour vraiment savoir quoi faire. Il y eut un instant de silence gêné, puis, rougissante et essayant de faire oublier cet étrange prodige, elle demanda des achats magiques plus traditionnels.

(((achat de 2 fioles de fluide d'eau 1/16, une fiole de fluide d'air 1/16, parchemin d’envoûtement (sort du ménestrel) et aura venteuse (sort évolutif d'air), total : 1050)))

Le marchand, un homme de petite taille, le crâne fourni d'une épaisse chevelure noire avec la barbe assortie t'examina un petit instant avant de te répondre aimablement:

"Je vous reconnais, je n'oublie jamais un client ! Cela fait un petit bout de temps, bien content de vous revoir" Dit-il tout en ramassant les fioles de fluides que tu avais demandées. Il les déposa sur sa table à ta portée, puis tendit la main afin de recevoir son dû.

"Cela vous fera un total de 720 yus "

Il empocha ensuite l'argent que tu lui donnas.

Le marchand ayant terminé de servir une bonne acheteuse oudio se tourna vers Leyna's tout sourire. C'était une bonne journée pour les affaires !

L' homme de petite taille, le crâne fourni d'une épaisse chevelure noire avec la barbe assortie répondit aimablement à la demande de Leyna

"Nos fluides sont d'excellentes qualités !" Dit-il tout en ramassant les fioles de fluides ainsi que les parchemins que tu avais demandées. Il les déposa sur sa table à ta portée, puis tendit la main afin de recevoir son dû.

"Cela vous fera un total de 1050 yus "

Il empocha ensuite l'argent que tu lui donnas.