V.1 Un nouveau départ.

Nous nous rendons tous deux chez le vieux sage et je suis ravi que Sylve m’accompagne. Même si Kendra Kâr tolère plus les races considérées comme mauvaises, le rapprochement avec la population n’est pas aussi facile qu’on peut le croire et c’est grâce à la semi-elfe que nous réussissons à obtenir des passants la bonne direction. Une fois devant je me précipite à l’intérieur, curieux de savoir ce qu’il se trouve chez un sage magique et je ne suis pas déçu. De hautes étagères tapissent une bonne partie les murs du lieu, aussi garnies voir plus que la bibliothèque de la faculté de magie. Une multitude de fioles de diverses couleurs, des bâtons, baguettes et orbes sont exposés en plusieurs endroits, le tout formant un vrai labyrinthe.

Derrière son comptoir, un vieil homme avec un ancien parchemin me regarde. Je m’avance jusqu’à lui et même si je souhaite obtenir une arme de magicien, je veux aussi et surtout avoir plus de fluide de feu.

"Boujour, je être Nhaundar. Mage et membre de la guilde équilibrium. Je venir à vous car mon maître me dire que vous posséder bâton et fluide magique. Je être apprenti et pratiquer magie de feu. Que vous pouvoir pour moi avec ces yus ?" Je lui demande en posant sur le comptoir l’intégralité de ma fortune.

V.2 bis Chez le sage (2).

Le vieux Moboutou haussa un sourcil broussailleux à la demande de Nhaundar, puis il posa son parchemin et compta méticuleusement la somme posée devant lui avant de déclarer:

"Hum hum, je vous conseillerais un bâton d'apprenti, adapté à vos besoins d'après ce que vous me dites, pour la somme de soixante-seize yus. Quant aux fluides, je peux vous en fournir deux, un petit et un moyen, ce qui fera cent et soixante yus, pour un total de deux cents et trente-six yus. Cela vous convient-il?"

Après que Nhaundar ait approuvé, le vieil homme farfouilla quelques instants dans son capharnaüm et en extirpa un joli bâton ainsi que les deux fluides annoncés. Il préleva la somme requise dans l'amas de pièces déposées devant lui et rendit le reste au Shaakt en demandant aimablement:

"Puis-je autre chose pour votre service?"

Si tel n'était pas le cas, il retournerait alors à la lecture de son parchemin.

V.2 Chez le sage.

J’espère ne pas susciter de réaction de rejet auprès du vieux sage et non seulement il ne me rejette pas, mais il n’a pas non plus de marque de respect. Non pas que j’attendais une certaine considération, cependant mon passage à la faculté de magie et les rapports que j’ai eus envers les membres de la guilde m’ont donné une image de moi-même bien différente. Avec Moboutou, je ne suis ni un sale Shaakt, ni un membre respecté sans être dignitaire. Simplement un client comme un autre et cela me fait un bien fou de se sentir comme n’importe qui.

Avec mon argent Moboutou me propose un bâton d’apprenti ainsi que deux fioles différentes. Je range le tout ainsi que l’argent qu’il me reste et remercie le sage.

"Cela être tout. Je remercier vous, sincèrement." Lui dis-je avant de sortir.

Une fois à l’extérieur Sylve souhaite prendre les devants.

"Direction la milice à présent ?" Me demande-t-elle.

"Absolument ! Cependant, si tu me le permettre je vouloir essayer les potions." Je lui réponds non sans cacher tant bien que mal mon excitation.

Il ne me faut pas plus de temps pour engloutir la plus grande potion. Le liquide s’insinue en moi et réagit avec la magie déjà présente. Un torrent de feu jaillit en moi, réchauffant mes entrailles avec une sensation de puissance. Rapidement cela disparaît aussi vite que c’était arrivé. La seconde potion est aussi vite ingurgitée, mais malheureusement ce sentiment n’est pas aussi puissant que précédemment.

D’un pas décidé je pars en direction de la milice, puis me ravise et fait demi-tour dans la bonne direction, accompagné par le sourire malicieux de ma gardienne.

V.3 Mon entrée à la milice Kendrâne.

V.15 Recherches.

Une fois dehors, ma camarade et gardienne souhaite prendre le temps de discuter avec moi.

"Comment tu te sens ?" Me demande Sylve. "Je veux dire c’est pas rien de renier ses dieux pour leur exact opposé."

Je la regarde un instant et comprends ses interrogations. Il est vrai que cela peut lui sembler rapide, mais cette décision est réfléchie.

"Pour tout te dire," je commence à répondre, "c’être la conversation de l’autre fois lorsque tu me demander pourquoi je servir les dieux de la souffrance alors que j’avoir tant souffert. Ces nombreuses années en tant qu’esclave auprès de mon ancienne maîtresse être effectivement dure. Je penser qu’à l’époque, prier les dieux être pour moi comme un refuge, mais petit à petit c’être devenu plus un acte routinier qu’une preuve de foi, comme si je tenter de me raccrocher à mon ancienne vie. Ta remarque me faire comprendre que petit à petit je m’être éloigner de mes croyances. Parce tu m’avoir aider à plusieurs reprises je comprendre que l’on pouvoir se sentir mieux en aidant les autres. L’exact opposé de ce que je connaître. C’est pourquoi je m’être tourner vers Gaïa, déesse opposée à mes dieux ancestraux ainsi qu’à mon ancien mode de vie que je connaître. Toutes les bonnes choses qui m’arriver à moi je te les devoir."


"Alors où va-t-on ?" Me demande Sylve qui cherche à changer de conversation visiblement gênée par ma réponse.

"Dans un premier temps, je souhaiter obtenir un autre fluide de feu." Lui dis-je. "La quantité être synonyme d’efficacité et je avoir moins de recours aux potions de mana. C’est justement notre seconde destination. Je vouloir acheter des potions de soins et de mana en cas de complication comme la dernière fois."

Nous nous dirigeons donc à la boutique de Moboutou, le seul homme à ma connaissance à fournir le précieux fluide. Comme lors de ma dernière visite, l’encens règne en maître dans ces lieux où la tapisserie fait place à une décoration d’armoires garnies de recueils et de parchemins de tailles et de couleurs différentes. De nouveau, je le retrouve à feuilleter l’un de ses parchemins, mais je sens malgré tout son regard sur moi. Dénué de haine contre les Shaakts mais méfiant tout de même. Je m’avance jusqu’au comptoir pour le saluer.

"Enchanté de vous revoir vénérable Moboutou. De nouveau je souhaiter prendre un fluide de feu. Le plus petit m’être suffisant." Je lui demande en m’inclinant respectueusement.

V.16 Emplettes (2)

Moboutou qui venait tout juste de retirer ses petites lunettes de lecture, le regarda pensif, puis répondit d'une grave mais sereine et calme qui inspirait confiance.

"Bien le bonjour. C'est aussi un plaisir pour moi que de vous revoir."

Puis après avoir entendu ta commande, il commenta,

"Bien sûr, fluide de feu, je me souviens toujours de mes clients et de leur besoin, je m'en vais vous chercher ça. "

Il tourna le dos à Nhaundar, ouvrit une armoire barrée qui contenait des milliers de petites fiole. Il en sortit une donc le contenu orangé lançait des reflets à la façon d'une flamme sans en être une.

Il déposa délicatement la petite fiole sur le comptoir devant Nhaudar et demanda son dû:

"Ce sera 50 yus"

Une fois que tu l'auras payé, il ramassera son argent et détournera son regard curieux, vers un autre client qui venait tout juste d'entrer dans le magasin. Une petite dame replète qui portait un chapeau ridicule mais donc le sourire contagieux faisait oublier son mauvais goût vestimentaire.

Chapitre 20 - Préparations matinales (2).



Délesté de ses armes Relonor se rend chez Moboutou. Jusque-là le sage n’a jamais refusé l’elfe noir, ne sachant pas ce que ce dernier fait de sa magie. Il appellerait la milice s’il était au courant, alors mieux vaut rester humble devant cet homme. Le Shaakt pénètre à l’intérieur de la boutique. Fort heureusement celle-ci est ouverte de bon matin. Les encens remplissent les lieux d’une odeur particulière. Ni désagréable, mais rien d’attirant non plus. Est-ce un produit qui permet de protéger les parchemins magiques ? Des insectes seraient-ils attirés par cette légère aura qu’ils émettent ? Peu importe, Nhaudar n’est pas là pour s’intéresser à autre chose qu’à la magie qu’il utilise pour massacrer plus de personnes. Connaissant déjà les lieux, il se rend dans la partie concernant les enchanteurs. Quelques sortilèges sont présents, cependant un en particulier attire son attention : l’invocation d’arme.

(Serais-je capable de générer pour moi-même une arme ? Paraître désarmé et trancher les têtes l’instant d’après ?)

Relonor s’avance jusqu’au sage avec le parchemin.
"Vénérable Moboutou, je souhaiterais acquérir ce parchemin, ainsi qu’une fiole de fluide d’air un quart. Dites-moi quel est votre prix." Demande le Shaakt en portant la main à sa bourse. Se faisant il se rappelle sa récente acquisition d’une rune de pouvoir. "Pourriez-vous également identifier ceci je vous prie ?"

Chapitre 20 - Préparations matinales (4).

Intervention gmique pour Rolonor

Le vieux Moboutou avait levé son regard sur toi lorsque tu entras dans sa boutique. Il reporta ensuite son attention à son vieux grimoire qu'il lisait en attendant que tu requières son aide.

Lorsque tu t'approchas de lui, il utilisa une longue plume d'oie comme marque page, puis ferma son bouquin et te salua.

Vous avez tout trouvé ce que vous cherchiez ?

Lorsque Rolonor lui fit la liste de ses achats, le vieil homme leva un sourcil l'ai surpris.

"Le parchemin d'enchanteur d'arme magique n'est pas donné, il vaut 500 yus, et puis 250 yus pour la fiole d'air. Pour un total de 750 yus"

Pendant que tu sortais les yus de ta bourse, Moboutou se saisit de ta rune et l'examina tout en te souriant.

" Et une rune de plus à votre collection!" Dit-il, se souvenant qu'il en avait identifié plusieurs

"Il s'agit cette fois de la rune Ten, ce qui signifie : Maîtrise "

Cela dit, il te redonna ta rune et ramassa son dû de yus.

Chapitre 20 - Préparations matinales (2).

V.20 - Préparations matinales (4).

Ce n’est qu’arrivé au comptoir avec le parchemin magique que Moboutou daigne accorder son attention. Il semble surpris de la demande du Shaakt au vu du prix des produits qu’il souhaite obtenir. Il est vrai que Relonor n’a jamais eu autant d’argent et en a dépensé encore moins. Cependant, agrémenter son panel de sortilège et doubler sa capacité magique ça n’a pas vraiment de prix !

L’elfe noir sort de sa bourse de quoi payer le magicien pendant que ce dernier examine la rune. Celle-ci possède le mot de pouvoir « Maîtrise ». Bien qu’il ait de nombreux clients, il semble se souvenir d’avoir examiné plusieurs autres runes pour le Shaakt et avec raison, Relonor possède effectivement une intéressante collection de runes.

(Force, glace, attaquer et maintenant maîtrise. Il serait peut-être temps de penser à les incruster quelque part ! Reste à savoir sur quel objet.)

"Merci à vous vénérable Moboutou. Je reviendrais probablement une prochaine fois pour voir ce que je peux faire de ces runes. Si d’aventure vous en obteniez je serais preneur !"

Il quitte le bâtiment avec ses nouvelles acquisitions. Dans une ruelle adjacente, il se déleste de ses nouveaux produits en s’imprégnant du sortilège. Comme les précédents, le parchemin émet une rafale de vent à destination de l’elfe noir et incruste dans son esprit la matérialisation de fluide magique en une arme physique. Malheureusement il n’a guère de temps devant lui et c’est d’une traite qu’il ingère un puissant fluide de vent en se rendant au point de rendez-vous. Il titube à cause de la déferlante d’énergie magique qui prend place en lui, cependant l’importante sensation de puissance lui donne une satisfaction proche de l’extase.

Chapitre 21 - Une infiltration délicate.