L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Lun 22 Avr 2013 11:56 
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L’orée des bois, mon terrain de jeu favori. Sous le couvert de la haute canopée des chênes centenaires, j’ai admiré ce matin le lever du soleil, dont la lumière a percé les feuillages épais de rais majestueux, orangés d’abord, puis dorés et blancs, éblouissant. Couverte d’une cape de fourrure et d’un surcot de cuir, j’ai quitté la maison familiale avant l’aube, alors que Sihlaar, mon frère, rentrait à peine de ses frasques nocturne, en compagnie d’une quelconque dinde. Maintenant que le soleil est presque à son zénith, il doit encore roupiller comme un loir, ratant tout ce pour quoi je me suis tirée de ma couche : la beauté d’une matinée en forêt. Au gazouillis des oiseaux, au clapotis inquiétant du fleuve sur les roches sombres de mousse, à la sensation de plénitude et de fraicheur d’une aurore un peu froide, et du réconfort direct de la douce chaleur du soleil, il a préféré l’ivresse incertaine de la dive bouteille. Et tout ce qui l’accompagne le lendemain, nausées et maux de tête, bouche pâteuse et fatigue excessive.

De mon côté, je préfère pour l’heure suivre les traces d’un renard, encore fraiche dans la terre meuble du sous-bois. Silencieuse comme une chatte, je guette le moindre mouvement, le moindre bruit de branche qui craque, de feuille qui se froisse sous le pas léger de l’animal roux. Arc en main, mes yeux vifs cherchent la proie. Adossée contre l’écorce d’un orme, j’attends le retour de l’animal à sa tanière, débusquée en suivant traces et crottes, poils tombés d’un hiver rude, et laissant petit à petit place à un pelage estival.

Autour de moi, le silence est parfait. Le vent bruisse dans les hautes feuilles, un coucou rythme de son chant monotone et répété les gazouillis épars des moineaux et verdiers.

Et puis soudain, je l’aperçois, trottinant nonchalamment vers son trou. Un mâle solitaire, au pelage vif et épais, à la queue touffue et fournie. Le rêve pour tout chasseur de fourrures. Il ne se doute absolument pas de ma présence, retournant lui-même de sa chasse nocturne, un mulot bien dodu callé entre ses fines mâchoires, queue et pattes pendantes. Alors, j’attrape délicatement une flèche du carquois pendu à ma ceinture. Une flèche droite et roide, ornée de plumes d’oies. Doucement, sans un bruit, je l’encoche sur la corde de mon arc, que je tends dans un léger grincement caractéristique, à peine perceptible. Le renard s’arrête et dresse l’oreille, regardant approximativement dans ma direction, mais… ne semble pas me voir. Il reste ainsi un instant, immobile et attentif, et je n’ose pas bouger de mon côté, de peur qu’il ne me voie. La patience du chasseur est une règle d’or à respecter. Toute hâte n’est pas bonne, dans le métier. Même si pour le coup, c’est plus un passe-temps, une passion, qu’un réel investissement sérieux de mon temps libre.

Et déjà, il s’en repart, rassuré, trottinant à nouveau dans toute l’insouciance de son espèce. Alors, je finis de tendre la corde, ferme un œil et vise, alors qu’une mèche folle glisse sur mon front, barrant mon regard. Habituée à mon indomptable chevelure, je n’y prête guère attention, et décoche mon trait avec finesse et rapidité, pleine d’espoir à l’idée d’une nouvelle fourrure à travailler pour m’en faire une besace, une décoration de carquois, une paire de gants…

Mais évidemment, la flèche le manque. De peu, de trop peu. Elle se fiche dans le sol mou juste derrière lui, et l’animal, effrayé et sans doute vexé de s’être fait leurrer si aisément, déguerpis à toute allure, disparaissant dans les ombres des bois, à travers arbres et buissons.

« Merde ! »

Je ne suis plus soucieuse de la moindre discrétion. Je me lève, soupirant de tout mon être, et traîne les pieds dans les feuilles mortes humides jusqu’à l’emplacement de ma flèche, que je ramasse pour la ranger. Ce n’est pas encore aujourd’hui que mes rêves de chasseuse se réaliseront.

(Bon, il serait peut-être temps d’y aller, maintenant…)

Dépitée par cet échec, mais pas abattue pour autant, je range mon arc et décide qu’il est temps de me rendre à la scierie de père… Parce qu’il me l’a sommé la veille. C’est non sans retard que j’y vais, puisque la mi-journée est déjà passée alors que je ne fais qu’emprunter le court sentier me ramenant à la bordure forestière, bredouille.

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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Sam 29 Juin 2013 21:13 
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Un des gardes se met derrière toi et te tiens les mains pour que tu ne puisses pas t'échapper. Un autre, apparemment plus haut gradé aux vues de son armure, descend de son cheval et s'accroupit devant toi. Son visage n'a rien d'arrogant ou de méchant. Les autres restent sur les montures.

"Tu ne pouvais pas t'échapper comme ça, tu devais t'en douter, non ?"

Il te regarde, attendant ta réponse, avant d'ajouter.

"Tu m'as l'air bien jeune, que comptais-tu faire avec ce cheval ? Et où ?

Il attend patiemment ta réponse, sans te quitter des yeux.

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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Jeu 4 Juil 2013 22:05 
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" Tu ne pouvais pas t'échapper comme ça, tu devais t'en douter, non ? "

Le garde attendit sa réponse.

"Effectivement j'avais peu de chance. Mais comme on dit, "qui ne tente rien n'a rien". J'ai voulu jouer, vous avez gagnés. C'est tout. C'est comme ça. "

"Tu m'as l'air bien jeune, que comptais-tu faire avec ce cheval ? Et où ?

- J'ai une tête à avouer ce que j'allais faire à de parfaits inconnus ? J'aimais bien ce cheval, je le trouvais joli alors je l'ai pris, ironisa elle. Et la question n'est pas vraiment de savoir où je vais, mais où vous m'emmenez ? "

Le garde ne la quittais pas des yeux. La fixait, inspectant chacun de ses traits, chaque aspects de son visage.

" Quoi ? " s'énerva-elle.

Elle n'aimait pas la façon dont il la regardait. Même si son air n'avait rien de méprisant, le fait qu'elle soit observée lui déplaisait fortement. Cette question était seulement rhétorique étant donné qu'elle savait très bien où il allait l'emmener. À la milice, ou quelque part où elle serait enfermée en attendant d'être jugée. Après tout en décidant de rejoindre Arthurius et de voler cette jument, elle savait bien à quels dangers elle s'exposait. C'était son choix et elle était en train d'en payer les pots cassés. Et même si elle essayait de s'échapper, elle n'y arriverait pas. Ils étaient trop rapides, trop forts...tIl ne lui restais plus qu'une solution. Mentir. Elle se concentra et essaya de paraître la plus crédible possible. Elle simula même une petite larme.

" - S'il vous plaît laissez-moi partir, gémissait-elle. J'allais à Tulorim et j'allais vendre cette jument afin de payer des traitements pour ma mère. Elle est mourante ! Je vous en supplie ! Laissez-moi ! Je payerai le cheval, je payerai le double de son prix s'y il le faut. Mais laissez -moi la rejoindre. J'aimerais être avec avant qu'elle meurt. Je vous supplie à genoux ! Je ferai tout ce que vous voulez ! "

Maintenant la machine était lancée. Il ne restait plus qu'à verser encore quelques larmes et espérer que les gardes étaient de grands costauds plutôt sauts.

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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Ven 5 Juil 2013 08:17 
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Le garde continue à te regarder, comme s'il cherchait à lire en toi. Puis il se releva et indiqua à ses homme de te lâcher.

"Je vais te laisser partir, mais tu ne peux pas emmener le cheval. Son propriétaire à besoin de vivre, lui aussi. Je peux cependant te proposer un marché."

Il fait quelques signes à ses hommes qui remontent sur leurs montures et s'en retournent en direction de la ville.

"Je vais t'accompagner à Tulorim. Je dois de toute façon y aller. Tu montes avec moi, on emmène aussi le cheval. Et une fois à Tulorim, on verra si ta famille peut payer la monture, d'accord ?"

Il te sourit doucement.

"Je ne peux pas te laisser partir, tu t'en doutes. Mais on fait tous des erreurs un jour ou l'autre. Acceptes-tu ? "

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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Ven 5 Juil 2013 08:17 
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Le garde continue à te regarder, comme s'il cherchait à lire en toi. Puis il se releva et indiqua à ses homme de te lâcher.

"Je vais te laisser partir, mais tu ne peux pas emmener le cheval. Son propriétaire à besoin de vivre, lui aussi. Je peux cependant te proposer un marché."

Il fait quelques signes à ses hommes qui remontent sur leurs montures et s'en retournent en direction de la ville.

"Je vais t'accompagner à Tulorim. Je dois de toute façon y aller. Tu montes avec moi, on emmène aussi le cheval. Et une fois à Tulorim, on verra si ta famille peut payer la monture, d'accord ?"

Il te sourit doucement.

"Je ne peux pas te laisser partir, tu t'en doutes. Mais on fait tous des erreurs un jour ou l'autre. Acceptes-tu ? "

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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Dim 7 Juil 2013 16:12 
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"Je vais t'accompagner à Tulorim. Je dois de toute façon y aller. Tu montes avec moi, on emmène aussi le cheval. Et une fois à Tulorim, on verra si ta famille peut payer la monture, d'accord ?
- D'accord, approuva-elle.

Le garde lui sourit doucement.

"Je ne peux pas te laisser partir, tu t'en doutes. Mais on fait tous des erreurs un jour ou l'autre. Acceptes-tu ?
- Je n'ai pas vraiment le choix il me semble " ajouta elle d'un ton dédaigneux.
(( Et merde ! )) pensa-elle.

Maintenant elle était dans l'impasse. En accumulant les mensonges, elle s'était enfoncée de plus en plus, petit à petit dans son petit jeu. Il était quasi impossible qu'elle s'en sorte sans trop de difficultés. Elle devait dès à présent concocter un nouveau plan. Elle aurait peut-être une chance de séduire le garde qui, sans se mentir n'était pas si désagréable que ça à regarder. Même très agréable. Enfin, c'était une possibilité à laquelle elle devait réfléchir plus en détail. Ou peut-être qu'Arthurius l'aiderai...

" Et puis-ce que je suis destinée à partager quelques jours de mon voyage avec vous, pouvez-vous m'indiquer votre nom. Et si jamais ma famille ne pouvait pas payer, qu'en adviendrait-il du cheval ainsi que de moi ? "

Elle attendait sa réponse comme si sa réponse était cruciale pour la suite de ses projets.

" Mais, étant donné que vous êtes ici avec moi, je suppose que vous n'avez pas tant de travail que ça à la milice, lui lança-elle méchamment. Mais assez parler, mettons nous en route !"

(( J'espère qu'il se perdra sur le chemin... )) pensa-elle.

" Je suis à vous chef ! Par où passons-nous ? "

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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Lun 15 Juil 2013 22:55 
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Hugal se trouvait maintenant a l'orée de la forêt.

(Ça ressemble à un bon terrain de jeu)

Il était perché sur un petite colline qui lui permettait de voir la forêt de haut. Les arbres semblaient de plus en plus rapprochés, et la forêt était étrangement silencieuse.

(Au moins il n'y a pas d'oiseaux. Ça a l'air bien calme)

Il commença à avancer dans la forêt. Il croisa tout d'abord un groupe de bûcherons en train de travailler, et il passa sans les saluer. Plus loin il vit la cabane d'un chasseur qui préparait ses collets. Il allait sans doute chasser les loups ou les lapins, ce qui est moins glorieux.

Jusqu'à la rivière, Hugal put marcher sans encombre. Après avoir passé ce cours d'eau, l'atmosphère changea et se fit plus lourde. Les arbres assombrissaient l'environnement ce qui donna à Hugal l'impression que la nuit était tombée. L'air était lourd et le silence se faisait oppressant. Au bout de quelques minutes de marche, Hugal entendit un loup hurler, ce qui lui rappela pourquoi il était principalement venu ici.

(Alors, si je veux avoir une chance d'attraper ce loup noir, je ferais mieux de me préparer.)

Hugal ouvrit son sac et fit l'inventaire de ce qu'il possédait. Il avait en tout et pour tout une Rapière offerte par son père, et ses fidèles Bolas à 3 boules qu'il possédait depuis ses 13 ans.

(Pour mettre toutes les chances de mon côté, je ferais mieux de me tailler une sagaie.)

Hugal arracha la branche d'un orme, et saisit une pierre qu'il trouva sur le sol. La pierre était assez coupante pour qu'il puisse se fabriquer une courte sagaie en quelques minutes.

(Comme ça si il se rapproche trop j'aurais mes chances quand même)

Hugal mit sa sagaie dans son sac et continua d'avancer discrètement. Il avait appris à se déplacer sans alerter les animaux quand il allait à la chasse avec son père étant petit. Il se mit à chercher les traces du passage de loups de meute.

Au bout de quelques minutes, il remarqua des traces de griffes sur un tronc, comme si un animal était venu s'acharner sur ce pauvre bout de bois. En continuant d'avancer, il remarqua une touffe de poils noirs comme la nuit accrochés à une branche.

(Il ne doit plus être très loin)

La nuit commençait à tomber lorsqu'il l'aperçut. Au milieu d'une large clairière, se tenait un loup de meute, seul, avec un pelage tellement noir qu'il était difficile à discerner en pleine nuit.

(Bien, pas de précipitation. Si je m'avance dans cette clairière il me verra forcément. Et alors soit il m'attaquera, soit il prendra la fuite. Je sais, je vais lui lancer mes bolas pour l'immobiliser, et quand il ne pourra plus bouger je m'approcherai et le tuerait avec mon épée)

Hugal sortit ses bolas de son sac, visa le loup, et les lança.

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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Mer 17 Juil 2013 02:33 
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Intervention gmique pour Hugal


Jet de dés Attaque du loup: Échec

Au moment même où tes bolas furent lancés, le loup alerté sans doute par un petit bruit à proximité, se déplaca et évita ainsi tes projectiles.

Malheureusement pour toi, le loup t'aperçut et après avoir montré ses dents, il courut dans ta direction et te chargea.

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Mer 17 Juil 2013 14:33 
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Le loup lui fonça droit dessus.

(M*rde.. J'était pourtant sur d'être prêt ! Il me faut une solution et vite.)

Comme il n'avait pas le temps de réfléchir, Hugal se retourna et courra pour éviter la charge du loup. Au bout de quelques dizaines de mètres, il remarqua un énorme rocher avec une faille en son milieu. Hugal se réfugia au creux de la pierre mais le loup était trop large pour passer. Il pouvait l'entendre hurler, mais il pouvait aussi le voir essayer de lui arracher nu membre avec ses crocs.

(Je sais, ça m'était déjà arrivé une fois. Je sais quoi faire.)

Hugal dégaina sa rapière et si mit face au loup. Si il voulait attaquer la bête, il ne pouvait que s'avancer. Il se prépara, se mit sur ses appuis, et attendit un autre hurlement.
Le loup continuait de s'acharner et de grogner. Au bout de quelques instants, il hurla à la lune en ouvrant une grande gueule. Hugal saisit sa chance, il se projeta en avant, et planta sa rapière dans la gorge du loup. Un coup imparable.
Il lui fallut quelques instants pour se calmer et reprendre ses esprits. La forêt était silencieuse et noire. On n'entendait aucun autre hurlement, ce qui rassura le rôdeur qui n'avait pas envie de recommencer à se battre contre un loup.
Il prit tout d'abord la fourrure du loup, une expérience qu'il avait déjà réalisé beaucoup de fois dans son village natal. Puis il se rendit dans la clairière et récupéra ses bolas qui traînaient par terre.

(J'ai encore besoin d'entrainement..)

Hugal se mit en route pour la sortie de la forêt, cela ne lui posa aucun problème car il avait un très bon sens de l'orientation.
Puis il entra à Yarthiss.

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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Mer 14 Aoû 2013 02:52 
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<<< Précédemment.

II/- Main noire.


47. Finalement une bonne journée.


Sump bailla à s'en décrocher la mâchoire, dévoilant ses multiples dents sales et pointues avant de s'étirer longuement. Il se trouvait dans une des fourches des gigantesques arbres qui composaient cette nouvelle forêt que le Gobelin en fuite avait découverte.

Après ses aventures dans le territoire de la Sororité, il s'était dirigé droit devant lui jusqu'à tomber par chance sur cet endroit qu'il avait tout de suite trouvé fort à son goût avec ces colosses d'écorce.
Il s'était enfoncé dans la forêt jusqu'à ce que les arbres réussissent à cacher le ciel de par leur immensité et l'épaisseur de leur feuillage et il s'était ensuite pressé de s'en dégotter un qui lui servait actuellement de maison. Et quel arbre !

Jamais, au grand jamais, Sump n'avait possédé un aussi grand arbre.

Avec ses multiples branches et fourches, le nombre d'endroits où il pouvait passer ses nuits ne se comptaient plus tandis que les nombreux trous présents dans l'épais tronc lui permettaient même de constituer des stocks de brindilles pour le feu.
Car effectivement, dans une des fourches basses de son arbre, le Gobelin avait pris l'habitude de faire un feu le soir pour se protéger des nuits particulièrement fraîches, le soleil n'éclairant que difficilement les lieux la journée, mais aussi pour faire cuire sa viande.

Ses récentes aventures lui ayant fait découvrir le goût de la barbaque cuite, il la préférait maintenant à la viande crue qu'il mangeait tout le temps avant. Toutefois, il fallait que cette dernière reste bleue, sinon, il ne l’appréciait pas du tout.

La vie de Sump avait donc plus ou moins reprit un cours normal.

Malgré tout ce qu'il avait vécu et enduré dernièrement, son cerveau ne fut pas marqué outre mesure par ses aventures et il n'y pensait d'ailleurs que très rarement, le soir avant de s'endormir. Il était en vie et c'était ce qui comptait, le Sekteg s'en contentait largement.

Comme tous les matins, Sump se boucha une narine avant d'expulser d'une forte expiration un corps étranger de l'autre. Une nouvelle journée commençait.
Après qu'il eut mis ses bottes à ses pieds, des chaussures brun foncé et simples, un tout petit peu trop grandes pour lui, il descendit avec agilité de son haut perchoir.

Il se dirigea ensuite vers un petit ruisseau qui coulait d'une petite falaise non loin de là pour se désaltérer un peu.
Il n'avait pas très faim en ce début de matinée, le repas de la veille ayant été assez riche, un demi-lapin bien gras et un œuf volé, il se demandait ce qu'il allait bien pouvoir faire de sa journée.

En vérité, même s'il ne se l'avouait pas, le retour à son ancien mode de vie l'ennuyait un peu et ce, bien que ça ait toujours été le cas, encore plus qu'avant...
Ayant goûté aux plaisirs du voyage, mais aussi à ses déplaisirs, il ne se voyait pas mener ce style de vie morne le restant de ses jours.

Mais que pouvait-il faire après tout ? La dernière fois qu'il avait voyagé, il avait failli trouver la mort par plus de trois fois en même pas deux jours et ce, pour au final, ne rien gagner à part revenir à son point de départ...
Non, il était convaincu qu'un Gobelin comme lui ne pouvait espérer mener une vie d'aventures et de découvertes. Les dangers de ce monde étaient bien trop nocifs...

Le moral plus bas que d'habitude en songeant à cela, le Gobelin décida de faire le point sur le contenu de son sac n'ayant jamais eu l'occasion de le faire malgré les nombreuses trouvailles et acquisitions qu'il avait faite ces derniers jours. Il était sûr que contempler ses richesses nouvellement acquises au cours de ses différents périples allaient lui redonner le sourire pour le sortir de ce petit coup de blues.
Il remonta donc dans son arbre avec agilité et attrapa son baluchon qui lui servait comme toujours d'oreiller. Après quoi il s'assit par terre et commença l'inspection de son bagage.

Il était remplit de pièces d'or qui se baladaient au fond. Certaines, bien plus brillantes et fonçées que les autres, celle qui appartenaient jadis au fabuleux trésor de Viston Marchecompte, étaient sans doute celles qui avaient le plus de valeurs...mais il n' y connaissait vraiment rien à tout ça. Il se demandait d'ailleurs ce qu'il allait bien pouvoir faire de tout cet argent.
La Doyenne de la Sororité lui avait dit qu'il en possédait plus de mille. Il ignorait ce que cela représentait mais à l'air de la femme, cela semblait représenter une belle somme. En tout cas pour un Gobelin.

En plus de tout cet argent, il avait dans son sac deux rouleaux de bandages imprégnés d'une sorte de pommade à la bonne odeur, gentiment données par les habitants de Jarvron et qui avaient rapidement apaisé ses blessures à la Sororité, pourtant point bénignes.
Il y avait aussi un petit bouclier rond dont il ne se servait jamais, une fiole de potion rouge dont il ignorait les vertus, son bon vieux silex qui lui servait toujours à allumer le feu et bien sûr, le collier de Luda.
Il sortit ce dernier pour l'admirer. Pourvu d'une chaîne en or, le pendentif était serti d'une petite pierre rouge éclatante.

Si Sump était dans cette forêt, avec une moitié d'oreille en moins, une relique nommée Grifoniss à sa ceinture et une main bizarrement noircie, c'était à cause de lui...

Sa main noircie...

Bien qu'au début cette blessure que lui avait infligée le bouclier magique protégeant Grifoniss ne l'ait pas gêné outre mesure, c'était tout autre chose maintenant. Il ne sentait plus le bout de ses doigts et de drôles de rides étaient apparues sur le dos de son membre.
Sump avait la désagréable impression que sa main était en train de pourrir.

Alors les oreilles de Sump se dressèrent soudain, le sortant de ses pensées. Il avait perçu des sons. Une branche qu'on écarte, des pas dans les brousses et un sifflement aigu.

Aussitôt, il remballa précipitamment toutes ses affaires et grimpa habilement et silencieusement dans son arbre. Cela pouvait être tant de chose...un fauve dix fois plus gros que lui, un sanglier, un daim et qui sait quoi d'autre encore.

Jouant la carte de la prudence, le Gobelin se dissimula dans les branchages et attendit.

Quelques secondes plus tard, il vit un homme sortir des taillis en marchant tranquillement et en sifflant, un air détendu sur le visage. Complètement vêtu de noir et de cuir, il était de taille moyenne, affichait une corpulence banale et avait des cheveux noirs rasés de très près qui commençaient à ne plus pousser juste au-dessus des deux tempes. Il avait une drôle de tête en forme d’œuf et une barbe d'une semaine.

Un sourire se dessina sur ses lèvres en bec de canard lorsqu'il vit le gros arbre dans lequel le Sekteg était caché. Le Gobelin remarqua que ses dents se chevauchaient disgracieusement en plus de sembler trop grosse pour sa bouche, lui donnant un air moyennement intelligent.
L'homme s'approcha de l'imposant pilier de bois, s’accroupit devant une épaisse racine qui lui arrivait à la hauteur du bas-ventre lorsqu'il était en position debout et commença à creuser avec ses deux mains en se remettant à siffler, non sans jeter parfois des petits coups d’œil aux alentours, sous le regard plissé de Sump. Les Humains étaient parfois si étranges... ils se trouvaient en plein cœur d'une sinistre forêt mais cet Humain se comportait comme s'il se baladait sur les sentiers du plus que paisible village de Jarvron.

Le drôle de bonhomme jeta ensuite deux choses dans le trou qu'il avait creusé, et, toujours en sifflant tranquillement, le reboucha consciencieusement avant de se relever. Là, il regarda de nouveau autour de lui avant de disparaître par le même endroit qu'il était arrivé.

Ce n'est que dix minutes plus tard que Sump se décida à descendre de son perchoir, enfin convaincu que l'individu était parti pour de bon.

Il s'approcha de la fameuse racine, et creusa à son tour, sa curiosité ainsi que son avidité de Gobelin toute deux piquées au vif.
Il avait déjà utilisé ce genre de cachettes dans le passé pour cacher ses différentes trouvailles.

Il plongea la main droite dans le trou et en sortit une bourse remplie à craquer de yus. Un sourire se peignit sur sa face vicieuse de Sekteg. Encore plus d'argent, toujours plus d'argent. Même s'il ne savait pas quoi en faire, cela lui prodiguait tout de même un grand plaisir.
Excité, il replongea la main et en sortit un bout de papier roulé en rouleau. Il essaya de lire le long texte qui était inscrit dessus mais finit par le jeter négligemment par-dessus son épaule. C'était trop mal écrit pour sa faible connaissance en lecture. Les seuls mots qu'il était parvenu à déchiffrer étaient : tueur, contrat et Hartefeld.

Il ne s'en préoccupa pas davantage et replongea à nouveaux la main. Ne trouvant rien, il l'enfonça encore plus. La terre devenait humide sous ses doigts lorsqu'il sentit quelque chose de gros et lourd. Après quelques efforts, le Gobelin réussit à sortir cet étrange objet. Il s'agissait d'un petit coffret de bois cerné d'argent et fermé par un cadenas doré.

Totalement euphoriser par cette nouvelle trouvaille, le Gobelin passa une bonne partie de la journée à tenter de l'ouvrir avant de le remettre là où il l'avait trouvé, frustré...

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Sump


Dernière édition par BreadOOney le Ven 26 Aoû 2016 08:38, édité 14 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
MessagePosté: Mer 14 Aoû 2013 05:42 
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48. Une proie de choix.


Le lendemain matin, Sump, qui était parti à la chasse pour le petit déjeuner, était de mauvaise humeur. Il avait repéré un lapin bien en chair du haut d'un arbre et avait fait en sorte de lui tomber dessus. Telle était sa deuxième meilleure stratégie pour attraper ses proies et cela avait toujours bien fonctionné. La première étant de tout simplement d'entrer dans leurs terriers ...

Malheureusement, le lapin se déplaça au dernier moment, évitant son prédateur. Toutefois, ce n'était pas la première fois que cela arrivait aux Sekteg et il savait comment réagir dans ces cas-là : attraper avec vivacité sa proie à mains nue par la peau du cou avant de la tuer.

Il avait donc lancé sa main gauche, l'autre tenant sa dague dorée, et avait refermé ses doigts noircis sur le rongeur. Ce dernier, prit de panique, s'était débattu violemment et, assez costaud, réussit à se libérer des griffes de Sump.

Ébahis, le Gobelin avait tout de même essayé de se ruer à sa poursuite mais comment rattraper ce genre d'animal ?
Sump pesta rageusement. Ce n'était pas pour rien que sa proie avait réussi à s'enfuir. Sa main malade manquait de force. En effet, il ressentait une légère résistance quand il fermait le poing et ses doigts étaient faibles.

Que sa main pourrisse, d'accord, mais qu'en pourrissant, elle le gêne et même le handicap, ça non !

Sa journée avait donc assez mal commencé... Toutefois, il eut une occasion de rattraper ce début de matinée énervant.
Il marchait à pas de loup dans la cambrousse, la faim tenaillant son estomac, à la recherche d'une nouvelle proie, lorsque, poussant négligemment un buisson, il tomba sur une jeune biche couchée dans l'herbe tendre d'une petite colline sans arbres, une demi-dizaine de mètres devant lui.

Les rayons de la matinée éclairaient l'animal de sa lumière d'or qui en était presque éblouissante.

Immobile, Sump avait regardé l'animal et l'animal avait fait de même. Ce dernier était magnifique, il fallait l'admettre. Sump n'en avait jamais vu de tel.

Il avait un beau pelage brillant et en très bon état tandis que dans son regard noir ébène brillait une lueur de sérénité et d’intelligence.

Le Gobelin et la biche se regardèrent droit dans les yeux quelques secondes avant que Sump ne se décide à agir.

Dans les quatorze années qu'il avait passées dans les forêts d'Imiftil, il avait croisé de nombreuses biches ainsi que de nombreux cerfs. Toutefois, il n'avait réussii l'exploit d'en tuer qu'une seule et unique fois, lorsqu'il avait onze ans. À l'époque il vivait encore dans cette grande et dangereuse forêt au nord de Dehant.

Ce fut long, laborieux et très brouillon mais ce jour-là, il n'avait plus eu besoin de chasser pendant presque une semaine complète.

Cette biche qu'il avait devant les yeux était tout de même plus belle et peut-être un peu plus en chair. Cette dernière n'esquissait d'ailleurs toujours pas le moindre mouvement.

Ne cherchant pas à savoir pourquoi, le Gobelin se dit que la seule stratégie qu'il avait à sa disposition était de lui sauter dessus avec toute sa vitesse et son habileté pour lui trancher quelque chose avec sa dague dorée. N'importe quoi.

Ainsi, il dégaina doucement cette dernière pour ne point effrayer l'animal et, sans plus de pensées inutiles, se rua sur sa proie.

Pendant une fraction de seconde, Sump crut que tout allait bien se passer et qu'il allait se repaître de cette bonne chair qu'était celle de la biche.
Bien qu'il trouvait que la viande de cet animal manquait de tendresse, il en salivait déjà.

Pourtant, alors qu'il allait la frapper de toutes ses forces, le sol s'effondra soudain et d'un seul coup sous ses pieds en plusieurs morceaux et c'est dans un nuage de poussière que Sump tomba lourdement dans le niveau d'en dessous deux ou trois mètres plus bas. C'était une sorte de caverne circulaire de plusieurs mètres de diamètre aux murs de roches lisses. La terre, qui était jadis le sol sur lequel il marchait lui avait servi de coussin et avait évité qu'il se rompe quelque chose.

Allongé, le Gobelin gémit en se frottant les yeux, de la poussière voletant partout.

Alors, lentement, la terre qui était sous lui sembla commencer à se mettre à flotter. Abasourdi, il regarda à droite et à gauche. En effet, les morceaux de la surface lévitaient !

Ainsi le Sekteg se retrouva à flotter à quelques centimètres du sol, sur une grosse motte de terre qui se sépara en deux sous son poids. Sump retomba sur le sol plus dure de la caverne tandis que toute la terre qui venait de s'effondrer montait inexplicablement afin de lentement boucher le trou béant.

Comprenant qu'il allait être pris au piège, Sump tandis la main vers le haut en criant :

"Non ! Non !"

Mais c'était déjà trop tard et les derniers rais de lumière entre les mottes disparurent, et le trou à la surface fut parfaitement rebouché, comme si rien ne s'était passé, plongeant la caverne dans un noir si épais qu'il ne semblait pas naturel. Si lourd qu'il en était même pesant.

Sump, qui pourtant avait une bonne, voire une excellente vision nocturne, ne distinguait strictement rien. Il entendait juste un clapotis d'eau qui coule mais c'était tout.

Claustrophobe, la panique l'atteignit rapidement et il se releva à la hâte, commençant à haleter.

Il ne comprenait pas trop ce qui venait de se passer et il se demandait où était donc la biche ? Il avait cru la voir bouger au dernier moment...

Alors, sur sa droite, il entendit le bruit caractéristique d'un pied qui venait de marcher dans une flaque d'eau ainsi qu'une sorte de long gloussement excité.

Tendu comme un arc, le Sekteg retint avec difficulté un soupir dépité. Il n'était évidemment pas seul dans cette humide caverne.

"Oukoukoukouk, ça fait tellement, tellement longtemps que je n'ai pas mangé..." fit alors une voix aigue qui semblait abîmée par le poids des années. "Tellement longtemps..."

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Sump


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MessagePosté: Mer 14 Aoû 2013 12:39 
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((( [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.)))



49. Dans le noir absolu.

Sump ne voyait strictement rien dans cette caverne et ses nombreux clignements de paupières n'y changèrent rien. Les ténèbres étaient tellement épaisses qu'elles en étaient presque pesantes. Et étant claustrophobe, il ne tarda pas à transpirer et à voir sa respiration ainsi que son rythme cardiaque accélérés rapidement.

En tombant dans ce sinistre endroit, le Gobelin avait lâché sa dague, aussi, pendant que la bestiole qui lui tenait compagnie s'excitait toute seule en murmurant des choses incompréhensibles au lieu d'attaquer, Sump se mit à regarder par terre. Grifoniss brillait d'une légère lueur dans le noir et il eut la joie de la voir presque à ses pieds.

Lorsqu'il la ramassa, l'alliage avec lequel était forgée l'arme frottant contre la roche du sol produisit un bruit métallique. Aussitôt, la créature s'écria, une pointe de colère et de panique dans sa voix excitée :

"Le repas a un couteau ? Pourquoi il faut toujours que les repas aient un couteau ? C'est un couteau ?"

Surpris, Sump recula vivement. Avec la résonance, il n'arrivait pas à déterminer où est-ce que se trouvait son drôle de compagnon mais il supposa qu'il était juste devant lui.

Avait-il la chance de voir dans ce noir absolu ? Ce ne serait pas étonnant. Le Gobelin savait que certaines créatures s'adaptaient très bien à leur mode de vie.
La dite bestiole gloussa à nouveau :

"Le couteau du repas brille...oukoukoukouk. C'est ce qui causera la perte du repas. Oukouk... J'aime pas les couteaux..."

Alors elle se mit à gémir, à couiner, peut-être à pleurer. Sump recula encore. Mais qu'est-ce que c'était que cette chose ?

"Non, j'aime pas...J'aime pas..." répéta l'étrange phénomène devant un Sump un peu interdit.

Puis sans crier gare, la bête hurla d'une voix de démon en se ruant sur le Sekteg :

"Ça fait mal !"

Avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, Sump reçut un premier coup dans la mâchoire suivi d'un deuxième dans l'estomac, ce qui lui fit lâcher une exclamation étouffée pendant que sa dague tombait à nouveau au sol.

Ne lui laissant pas le temps de se reprendre, la créature se fondit derrière lui et enserrant sa gorge avec un de ses bras lisses et chétifs mais cependant puissants, elle commença à l'étrangler. Sump, suffoquant, fut immédiatement pris de panique et poussant un gargouillement aigu comme une souris qu'on écrase. Il enfonça ses ongles dans la chair du bras de son ennemi. Ce dernier, apparemment peu touché par cette stratégie, chantonna sur un ton diabolique en postillonnant dans l'oreille de Sump :

"Hihihi, qui est-ce qui va manger ? Qui est-ce qui va manger ? C'est "Stiole" qui va manger aujourd'hui !"

Le pauvre Sekteg, déjà à demi-étouffé, émettait des borborygmes étranglés. C'était la mort qui se rapprochait inexorablement.
Sump cessa alors de griffer jusqu'au sang le bras qui le tenait, cette tactique ne produisant aucun effet et tâta à l'aveuglette le visage de son adversaire avec l'énergie du désespoir.

Repérant au hasard ce qui semblait être un des yeux de son agresseur, il y enfonça profondément son pouce.
La réaction du dénommé Stiole ne se fit pas attendre. Il repoussa Sump et sembla se jeter par terre en poussant un long cri de douleur continu.

Le Gobelin, lui tomba à genoux et, une main sur la gorge, se mit à tousser à s'en arracher les poumons, mais de l'air pouvait enfin entrer dans ces derniers.

"Maudit repas ! Maudit repas !" ne cessait de geindre Stiole, toujours au sol.

Titubant, Sump se releva et ramassa à nouveau Grifoniss avant d'essuyer le filet de bave qui avait coulé sur son menton. C'était la première fois qu'on l'étranglait et étonnamment, il avait tout de suite compris le principe de la chose.

N'ayant aucune visibilité, le Gobelin avança prudemment. Prêt à en découdre à nouveau avec son adversaire.

Celui-ci gémissait toujours et Sump se rapprocha de lui à pas de loup, dague brandit et les muscles bander. Les jérémiades constantes de son adversaires avaient eu le mérite de diminuer la peur qu'il ressentait. Après tout, cette créature pleurnicharde ne pouvait tout de même pas espérer vaincre en combat singulier un authentique possesseur de relique.

"Oui, très méchant repas, faire mal au pauuuuvre Stiole..." continua son ennemi apparemment toujours par terre.

Totalement insensible à ces possibles tentatives pour l'émouvoir, Sump passa à l'attaque, voulant transpercer son agresseur pour en finir mais ce dernier, ayant sûrement vu la lueur que produisait Grifoniss se releva à la hâte en criant un effrayé :

"Non !"

Passant rapidement à côté du Gobelin, celui-ci prit peur et trancha l'air en reculant précipitamment, heurtant du dos la paroi circulaire de la caverne.

Le cœur de Sump battait à cent à l'heure. Quelle situation stressante, sans conteste la pire qu'il ait jamais vécut de toute sa vie pourtant mouvementée.
Il ne voyait rien du tout et devait combattre un adversaire étonnamment agile et à tout point de vue, plus fort que lui.

Ce dernier semblait s'être calmé et, après un court silence, parla d'une voix maintenant doucereuse et teinté de diabolisme :

"Le repas a peur ? Il ne faut pas. Si le repas se laisse faire, le repas va mourir vite, oukoukouk !"

Avant que le Sekteg n'ait pu songer à l'horreur que cette sorte de gloussement aspiré produisait chez lui, Stiole sembla bouger. Si vite et si près de lui qu'il ressentit un vif courant d'air.
Le Gobelin trancha au hasard le vide et se retourna précipitamment, pensant que son ennemi voulait encore une fois l'étrangler.
Mais Stiole était juste sur sa droite et il le poussa brutalement. Manquant de chuter, Sump finit par tomber lorsqu'à nouveau, son adversaire le bouscula, sans cesser de glousser et avant de s'éloigner.

Grognant de plus belle Sump se releva. Son adversaire était en train de jouer avec son incapacité à faire quelque chose...

Le Gobelin comprenait ce qui n'allait pas. Le pouvoir de sa relique était en train de lui jouer un mauvais tour. Son adversaire pouvait grâce à lui savoir où il se trouvait alors que lui ne le distinguait pas le moins du monde.
Ce dernier semblait maintenant constamment en mouvement de part les bruits amplifiés par la résonance de la caverne et gloussait de plus belle.

Oukoukoukouk !

Son ennemi pouvait le voir mais lui, ne le pouvait pas. Il pourrait s'équiper de son bon vieux silex pour devenir lui-aussi invisible mais il doutait de le trouver rapidement dans ce noir intégral, sans compter que Stiole n'allait certainement pas lui laisser le temps de s'accroupir pour le chercher. En outre, ce n'était pas ça qui allait débloquer la situation sans compter que la dague dorée était une arme autrement plus redoutable qu'un vieux caillou, même tranchant.

Sump ne devait pas céder à la panique. Après tout il avait survécu à des situations bien plus dangereuses que celle-ci, quoique, à présent il en doutait. Au moins avant, il pouvait voir ce qui se passait, là, il était complètement aveugle.

Cependant il lui restait un autre atout dans sa manche : Son ouïe particulièrement développée.
Le Gobelin ferma donc les yeux pour se concentrer un maximum sur ce qu'il entendait.

Oukoukoukouk !

Un tic nerveux et agacé déforma légèrement le visage de Sump qui ne pouvait décidément pas supporter ce bruit immonde.
Mais il ne devait pas se déconcentrer. En position de combat, toute son attention était portée sur ce que lui indiquaient ses grandes oreilles pointues.

Le clapotis d'eau constant, comme si un petit ruisseau s'écoulait dans cette caverne, la respiration rapide et sifflante de ce maudit Stiole, la sienne et les battements de son propre cœur.

"Le repas ne bouge plus ?"

Sump fronça les sourcils. Stiole avait employé un drôle de ton en posant cette question. Un ton dénué d'ironie et chargé d'une étrange sincérité, peut-être même avec une pointe d'inquiétude.
Mais la seconde d'après, il avait pousser une sorte de couinement plaintif, comme trop excité pour supporter de rester immobile et s'était jeter sur Sump.

Ce dernier ne put s'empêcher de reculer et de faire des grands moulinets avec sa dague, les yeux à présent ouvert en grand.
Mais ce n'était pas la bonne chose à faire. Stiole s'était encore une fois faufilé derrière lui avec sa vitesse et son agilité digne d'un chat et avait posé ses deux larges mains osseuses contre l'arrière du crâne de Sump avant de le projeter en avant.

Le front de ce dernier percuta avec violence quelque chose de dur et il tomba sur le dos, avec les gloussements surexcités de Stiole en fond.

Le Gobelin avait en réalité heurter la racine d'un arbre qui poussait au-dessus et qui avait réussi l'exploit de se faufiler jusque-là au lieue de la solide roche de la grotte.

Grognant de douleur et en s'essuyant le visage qui saignait abondamment, Sump se remit debout avec difficultés.
L'ouïe ne suffisait pas. Son adversaire était beaucoup trop agile. Non, il fallait que Sump utilise un autre moyen plus puissant pour se sortir de cette mauvaise situation.

(Qu'est-ce qui est mieux que les oreilles ?)

Son instinct. Son sixième sens ! Voila qui était plus puissant que son ouïe ! Il devait se concentrer et agir uniquement par instinct, par réflexes. Comme un animal, comme un prédateur. Car il n'était sûrement pas la proie.

Ignorant la douleur qui fusait de son front sanguinolent, Sump se repositionna et ferma à nouveau les yeux, se forçant à reprendre et conserver son calme.

Il devait faire le vide dans son esprit, ne penser à rien. Plus facile à dire qu'à faire !

Il y était toutefois presque lorsqu'il entendit un nouveau gloussement puis un mouvement très près de lui.
Et alors la panique et la peur balayèrent tout sur leur passage. Ouvrant de grands yeux effrayés, Sump recula rapidement en agitant à nouveau sa dague dorée dans tout les sens pendant qu'il sentait qu'une poigne de fer se refermait sur sa cheville avant de la tirer sur le côté avec force et violence.

Le chétif gobelin tomba au sol, s'écorchant un coude tandis que Stiole, poussant de multiples couinements de surexcitation, se jeta sur sa main qui tenait la précieuse arme dorée et chercha à la lui arracher des mains.

"Donne à Stiole ce joli couteau, Repas ! Stiole le veut !"

S'agitant de toutes ses forces, le Gobelin serra fort le poing sur le délicat manche de son arme. Hors de question qu'il se la fasse prendre !
Malheureusement, ses doigts commençaient à céder sous la pression de ceux de Stiole. Et il n'avait maintenant que sa main atrophiée pour lui venir en aide...ou ses dents.

Sans lâcher son arme, Sump sauta sur son ennemi et planta ses dents quelque part au hasard. Il sentit immédiatement le goût du sang de la créature remplir sa bouche tandis que ses canines s'enfonçaient sans résistance dans la chair au fort goût de poissons de son agresseur.

Hurlant comme un possédé, Stiole se débattit, relâchant la main de Sump pour repousser brutalement ce dernier. Le Gobelin roula au sol tandis qu'un bout de viande de Stiole conserva sa place entre ses dents.

Pendant que son adversaire repartait dans ses jérémiades, le traitant de maudit repas, le Gobelin se remit debout en crachant le morceau. Ça n'allait pas. Il avait mal réagit. Il s'était comporté en proie, il avait eu peur, il avait laissé la panique l'envahir et lui dicter ce qu'il devait faire.
Mais il n'en pouvait plus. Il avait la trouille de son ennemi et de cet endroit clos et atrocement sombre.

Il transpirait et haletait tandis que son cœur battait la chamade, lui faisant parfois mal à la poitrine.

"J'en ai marre de toi, Repas ! Stiole va te manger maintenant ! Stiole à très faim !"

Sump se rendit compte que lui-aussi avait faim. D'ailleurs n'était-ce pas à cause de cela qu'il se trouvait dans cette maudite caverne en si bonne compagnie ?

Stiole fonça encore sur lui, cette fois visiblement décidé à en finir. Il ne fallait pas que le Sekteg se plante cette fois. Depuis tout à l'heure, son adversaire s'amusait avec lui et était obligé exécuter des attaques rapides et courtes pour ne pas prendre le risque de se faire trancher. Mais s'il réussissait encore à lui coller le nez dans la paroi de la grotte, alors ce serait fini.

Sump se prépara donc, les jambes tremblantes. Il devait sentir la présence de ce Stiole près de lui, sentir la proximité, la sentir juste avant qu'il ne le touche. Ressentir les picotements sur sa nuque et surtout devait savoir quand agir.

Lorsqu'il sentit la présence de Stiole devant lui, il faillit réagir comme il avait réagi jusqu'à présent, en tranchant au hasard, mais il se retint de justesse, son avant-bras n'avançant rapidement que de quelques centimètres.

Et alors il se baissa. Évitant sûrement la claque du siècle juste avant qu'elle ne touche son crâne.
Il ne saurait pas comment il avait su qu'il fallait qu'il se baisse. En fait, il avait su qu'il devait éviter, il l'avait su à l'ultime moment ce que Stiole faisait.

Presque accroupis, Sump fit tourner les semelles de ses bottes sur la roche, pivotant ainsi sur lui-même et frappa horizontalement avec Grifoniss, la dague dorée.

Le bruit de gerbes de liquide giclant sur la roche se firent entendre presque en même temps que l'horrible cri de douleur de l'ennemi des ténèbres. La lame avait traversé son abdomen dans le sens de la largeur sans s'arrêter, tranchant la chair comme si cela avait été du beurre.

Profitant de ce gros instant de faiblesse de son adversaire, Sump frappa à nouveau, et encore, puis encore, ignorant les dernières plaintes de son ennemi et jusqu'à ne plus entendre son horrible voix :

"Non, non ! Attends, Non, geurgl, argh ! Att..."

Et étonnamment, avant que Sump n'ait pu reprendre son souffle et se préoccuper de comment il allait sortir de cet endroit, un cercle de lumière apparut à une vingtaine de mètres de lui éclairant un peu le théâtre de ce combat acharné, le faisant plisser les yeux.

Une main devant son visage, Sump constata avec joie que c'était la sortie. Elle était apparut dès la mort de Stiole. Le Gobelin baissa d'ailleurs les yeux sur sa dépouille pour voir à quoi son adversaire ressemblait.

Il s'agissait d'un être un peu plus grand que lui, vêtu d'un vieux pagne dans un état lamentable. À côté d'ailleurs, la tunique de Sump était une véritable tenue d'aristocrate.

Stiole était d'une pâleur ainsi que d'une maigreur à faire peur et ses yeux, ouvert à présent pour ne plus jamais rien voir, étaient eux-aussi très pâles. De sa bouche ouverte et dégoulinante de sang jaillissait un unique chicot noir et long de plusieurs centimètres tandis que ses mains, très large tout comme ses pieds, possédaient des ongles sanguinolents et déchiquetés.

Un coude posé sur la roche, faisant se dresser son avant-bras à jamais sur son poignet pendouillant, ce Stiole faisait peine à voir tandis qu'une flaque de sang s'étendait sous lui.

Sans plus se préoccuper de sa victime et sans savoir que c'était à un Hobbit auparavant respectable qu'il avait eu affaire, Sump se dirigea vers la lumière en trottinant, sans prendre la peine de ranger sa dague.

((( Tentative d'apprentissage de la CC SA Instinct sauvage : Lorsque le personnage n’a aucun indice sur les intentions de son adversaire, il peut s’en remettre à son instinct pour essayer d'anticiper ses coups. Risqué, cela permet cependant de faire des choix décisifs (Esquives+2/lvl pour les [lvl/4] prochains tours, arrondis à l'inférieur. Pas d'attaque durant ce tour) )))

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Sump


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50. Une forêt farceuse.


À mi-chemin de la sortie de cet affreuse grotte, Sump s'arrêta devant les ossements d'un corps d'à peu près la même taille que lui adossé à la paroi du boyau. Certainement une victime de Stiole. Par-dessus sa cage thoracique était enfilé une sorte de tissu brun légèrement renforcé de métal. Le Gobelin ne le savait pas mais cela s'appelait une brigantine.

Constatant l'état dans lequel était sa tunique, il décida de dérober le vêtement de ce cadavre.
Ce dernier portait également à sa ceinture une bourse de yus et un poignard. C'était une assez belle arme qui semblait de bonne facture au manche orné de dessins étranges.
Le Sekteg s'empara des deux et continua sa route vers la liberté.

Il n'avait pas spécialement besoin de cette arme mais elle était jolie et il avait bien mérité une récompense après le combat acharné qu'il venait de remporter.

Quelques instants plus tard, il sortit enfin du boyau. La lumière du matin l'obligea à mettre sa main devant son visage. C'était bon de retrouver le soleil et de voir quelques chose d'autre que...

Sump se figea. Il ne s'était guère éloigné de plus d'une centaine de mètres de son arbre-maison et pourtant, il ne reconnaissait rien. Strictement rien. Comme si il se retrouvait à mille lieux de là où il avait établit son habitat. Étant un habitué des forêt, il ne se perdait pourtant que très difficilement dans ces dernières...

Il se retourna. La grotte n'était pas assez longue pour l'avoir emmené si loin !

Son ouïe perçut alors un faible clapotis d'eau et le Sekteg se rendit compte qu'il avait très soif.
Tant pis s'il était perdu ou éloigné de son arbre. Du moment qu'il y avait de l'eau, il ne pouvait pas mourir dans une forêt, où qu'il fusse.

Se glissant entre les immenses racines des multiples arbres centenaires, Sump finit par dénicher un petit cours d'eau.
Petit était le bon mot. Il s'agissait d'un petit ruisseau qui devait sûrement démarré d'un autre cours d'eau plus loin et plus important, comme une rivière.

Toutefois, Sump s'en contenta et il s'agenouilla avant de mettre les mains en coupe dans le liquide pour se nettoyer le visage ensanglanté par sa blessure au front.
Alors que ses mains allaient atteindre son visage avec l'eau, le Gobelin découvrit le cadavre d'un oiseau mort non-loin du filet d'eau tandis qu'une odeur étrangement sucré parvenait à ses narines.

Perplexe, il huma avec plus d'intensité ses mains.

Aussi longtemps qu'il s'en souvienne, l'eau n'avait jamais eu d'odeur...

Un mouvement attira ensuite son regard sur sa droite. Ce mouvement avait été effectué par un gros sanglier noir...son dernier soubresaut avant la mort.

Étonné, le Sekteg laissa tomber l'eau qu'il avait dans les mains et se releva non sans jeter un regard soupçonneux au paisible petit ruisseau pas aussi innocent qu'il en avait l'air.

Comme il était assoiffé, il décida de le suivre pour qu'il le mène à sa rivière d'origine. En espérant qu'il y en ait une et qu'elle ne soit pas empoisonnée. Il avait aussi très faim et ce sanglier lui mettait l'eau à la bouche, cependant, il n'était pas très prudent de se nourrir de chair empoisonnée.

Alors qu'il marchait, il se sentit plusieurs fois observé tandis que d'étranges craquements retentissaient ça et là autour de lui. En outre, à mesure qu'il s'enfonçait dans la forêt, les arbres devenaient de plus en plus haut et leur feuillage de plus en plus épais, ne laissant passer que de rares rayons de soleil, créant une petite atmosphère sinistre...
Le Gobelin ne craignait pas tellement de ce genre d'ambiance mais cette sensation...

Depuis qu'il avait quitté le village de Jarvron, il s'était souvent senti suivit mais il avait mit ça sur le compte de la peur d'être rattrapé par la milice de Dehant, mais là, ce sentiment était bien plus fort et omniprésent.

Peut-être était-ce à cause du fait qu'il venait encore une fois de risquer sa vie... et par deux fois déjà.

Presque malgré lui, Sump soupira. Sa vie n'était décidément pas de tout repos. Même lorsqu'il faisait tout pour avoir la paix...

Il finit par tomber sur une rivière, à ciel ouvert. C'était un joli torrent à l'eau limpide éclairé par le soleil. Un peu plus loin, il pouvait percevoir le grondement sourd et caractéristique d'une chute.

Avec méfiance, il mit sa main dans l'eau et la sentit. Pas d'odeur sucrée. C'était étrange... Comme il n'y avait pas de cadavres d'animaux aux alentours, Sump ne chercha pas à réfléchir plus longtemps et but goulûment jusqu'à plus soif.

Il nettoya ensuite la blessure de son front et celle de son genou écorché dans la grotte et pansa maladroitement cette première avec un des bandages que lui avaient remit les Jarvronnais.

Un peu plus tard, assis sur une pierre plate au bord de la rivière, se reposant un peu, il aperçut un martin-pêcheur attraper un poisson à la surface de l'eau, une dizaine de mètre plus loin et retourner se poser sur son perchoir.

Le Sekteg le regarda d'un œil vague. Il avait faim.
Alors, comble de chance, l'oiseau laissa tomber sa proie par terre. Cela arrivait rarement mais cela arrivait. Quand l'oiseau, pour manger son repas était obligé de pencher la tête en arrière pour faire glisser le poisson le long de son bec jusqu'à son gosier.

Sautant sur l'occasion de manger un peu, Sump se rua sur le poisson et fit peur au pauvre Martin-pêcheur qui s'envola ailleurs sans demander son reste.

Après quoi le Gobelin prit sa nourriture encore gigotante à deux mains. C'était un petit poisson d'à peine une dizaine de centimètre mais comme en-cas, cela ferait très bien l'affaire.

Faisant attention aux arêtes, il plongea ses dents pointues dans la chair. Il avait toujours bien aimé le poisson crut.
Alors, une voix aigüe se fit entendre, faisant immédiatement se dresser les oreilles du Gobelin sur son crâne.
Cette voix l'avait appelé par son prénom.

Intrigué, il jeta le reste de son poissonnet et se dirigea prudemment dans la direction où il avait entendu la voix.

Il arriva à la fameuse chute. L'eau coulait dans un vacarme assourdissant le long d'une colline pentue et rocailleuse. Le paysage aux alentours étaient délabré. De multiples branchages jonchaient la colline en plus des cailloux désordonnés. Sump devina que cette rivière devait parfois grossir sous l'action de la crût et qu'elle était responsable de cet environnent désolé. Au pied de cette colline, trente mètres plus bas, Sump aperçut un objet brillant mais pas de petite fille. Il avait sûrement confondu avec un cri d'oiseau. Après tout, il n'était jamais venu dans ce coin-ci de la forêt.

Il fixa le bidule qui semblait lui faire de l’œil en contrebas. Décidément cela n'arrêtait pas aujourd’hui.

Il envisagea un instant de descendre le chercher, toujours envieux d'accroître ses richesses mais l'endroit en bas ne lui plaisait pas. La végétation était dense et sinistre tandis que le torrent allait se perdre dans cette dernière. De plus, un immense arbre, plus haut que le Gobelin malgré le fait qu'il se trouvait en bas de la pente, semblait le toiser d'un air menaçant.

En lançant un dernier regard à la babiole inconnue, il tourna les talons en grognant. Il devait retrouver son coin de forêt et se chasser un bon déjeuner, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire.

Après quelques pas pourtant déterminés, il fit à nouveau demi-tour et commença à descendre le long du torrent toujours déchaîné.

C'était trop tentant et sa curiosité avait été piquée au vif. Qu'est-ce que pouvait bien être cet objet ? Un bracelet ? Il était peut-être magique ?

À mi-chemin, il mit le pied sur une pierre mal logée, sûrement du à un éboulis et elle se déroba de sous sa botte, lui faisant perdre l'équilibre et tomber sur les fesses en plein sur d'autres roches instables.

Il glissa sur le postérieur sur une demi-dizaine de mètre environ avant de s'arrêter contre un amas de taillis et dans un nuage de poussière.

Il se releva en grognant et continua sa descente.
Lorsqu'il mit le pied sur le terrain à nouveau plat, l'objet perdit son éclat et redevint l'espèce de couronne en laurier inutile qu'il était à l'origine.

N'y comprenant rien, le Sekteg la prit entre ses doigts et la cassa en serrant la poing.

Mais qu'est-ce qui se passait dans cette forêt ? Elle était enchantée ? Maudite ? Ou alors c'était lui qui perdait la boule ?

"Alors comme ça, tu as réussis à battre Édouard et à éviter Emmanuel, le petit ruisseau ?" retentit soudainement une voix à l'accent malicieux d'une petite fille derrière lui.

Sursautant, le Gobelin se retourna vivement pour tomber nez à nez avec Luda qui le fixait, un grand sourire sur les lèvres et les mains cachées derrière son dos, comme quelqu'un qui est fier du tour qu'il vient de jouer.

(((Mon Gobelin récupère donc la brigandine (déjà sur ma fiche) et le poignard de l'aventurier mort dans la caverne. Si je me suis gouré quelque part, pardonnez-moi. C'est mon premier rp qui a eu l'occasion de tester les nouvelles règles concernant les récompenses.))).

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Sump


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 Sujet du message: Re: La Forêt du Sud
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51. Seul contre tous.


Sump cligna plusieurs fois des paupières. Elle ne pouvait pas être réellement là ! C'était impossible ! La Luda qu'il connaissait habitait dans le petit bourg de Dehant !

"Luda ? mais... ?" bredouilla le Sekteg, halluciné.

Devant l'air ébahi du Gobelin, elle pouffa de rire.

"Et oui je suis là ! Je suis venu voir si tu avais toujours mon collier !"

Ce n'était pas une illusion ! Luda se trouvait vraiment devant lui. Elle était réelle !

"Tu...je..."

"Ne cherche pas à comprendre !" le coupa-t-elle sèchement avec un ton qui ne lui ressemblait pas. "Mon collier, tu l'as toujours ?"

Le Gobelin hocha la tête, sortit docilement le bijou de son sac et le montra à la fillette.
Il n'allait certainement pas le perdre ! C'était l'objet qui avait changé sa vie !

Mais tout à coup une minuscule main noire venant du sol se saisit de la chaîne doré et l'arracha des doigts du Gobelin.

"Hé !" cria ce dernier en se lançant aussitôt à la poursuite du petit singe brun qui venait de lui voler son bien le plus précieux.

Le primate, minuscule, était étonnamment agile et ne tarda pas à disparaître derrière le tronc d'un gigantesque sapin. Lorsque Sump fit lui aussi le tour de l'arbre, il découvrit une porte en bois orangée qui venait juste de se refermer. Stupéfait, il tenta d'actionner la poignée mais elle la porte refusa de s'ouvrir.

"Il faut une clé." l'informa Luda d'un ton neutre juste derrière lui, les mains dans le dos.

Sursautant légèrement, il tourna la tête vers elle et lui lança un regard mauvais. Comment s'était-elle approché aussi vite et aussi silencieusement, celle-là ?

La petite fille sourit de toutes ses dents et montra du doigt le sol aux pieds du Sekteg.
Celui-ci regarda par terre et y trouva une petite clé jaune.

Sump, de part sa maigre connaissance du monde, était naïf comme un enfant. Aussi, au lieu de chercher une explication quelque peu rationnelle à tout ça, il se baissa en grognant pour ramasser la clé, comme résigné par les folies qui lui arrivait.
Au moment où il allait la mettre dans la serrure, un martin-pêcheur passa à toute vitesse entre la porte et lui.

Pas n'importe quel martin-pêcheur, toutefois. C'était l'oiseau auquel le Gobelin venait de piquer le repas...
Surpris, le Gobelin recula d'un pas et constata avec rage et désespérance que la clé n'était plus dans sa main.

Pendant que Luda était morte de rire devant la tête de son ami vert, lui regarda haineusement l'oiseau déposer la clé dans son nid en haut de l'arbre colossal qui toisait Sump quelques minutes plutôt lorsqu'il était en haut de la colline.

Les oreilles plaquées sur l'arrière du crâne, il grogna :

"Maudite forêt stupide."

"Hihihi, décidément, je me serais bien amusé avec toi aujourd'hui !" s'esclaffa Luda de plus belle en séchant de l'index les larmes qui avaient commencé à embuer ses yeux.

Mais elle se tut tout de suite quand le Gobelin, les dents serrées, lui jeta un regard noir.
Elle baissa les yeux comme si elle avait fait une bêtise, puis, les lèvres et le menton tremblant, releva la tête et pleurnicha :

"Tu ne vas même pas essayé de récupérer le collier que je t'ai donné, alors ?"

Sump fronça les sourcils et regarda le sol en serrant les poings et les mâchoires. Pourquoi ces choses étranges lui arrivaient-elles ? Est-ce que cette forêt se "comportait" comme ça avec tout ses nouveaux habitants ?

En tout cas, il était clair qu'il récupèrerait son collier, coûte que coûte. Il n'allait certainement pas se laisser faire par un mini-singe et un martin-pêcheur, lui, détenteur d'une relique !

Alors un bruissement se fit entendre sur sa droite, attirant son regard.
Avec des yeux ronds, il regarda le deuxième petit singe, blond cette fois, se relever après avoir trébuché en sortant d'un buisson. Si celui qui avait prit le collier ne mesurait guère plus d'une quarantaine de centimètres de haut, celui-ci en faisait moitié moins.

"Il est trop mignon, n'est-ce pas ?" commenta Luda en joignant ses mains sous son menton et en lançant un regard attentionné et tendre au nouvel arrivant.

Décidément, elle changeait vite d'émotions...

Le singe leva les yeux vers le Gobelin, puis les tourna vers le nid de l'oiseau voleur de clé avant de les reposer sur le Gobelin, qui le contemplait, sur le qui-vive, méfiant.

Alors, un sinistre sourire étira soudain la petite bouille noire du primate.
Avant que le Sekteg ne puisse interpréter cette mimique inhabituelle sur un animal, ce dernier fonça à quatre pattes vers le tronc à l'épaisse écorce de l'arbre royal.

Commençant à bien connaître cette forêt qui semblait lui en vouloir, Sump comprit tout de suite que ce singe diabolique avait pour dessein de lui voler la clé qui ouvrait la porte du sapin. Il démarra en trombe à son tour.

Le singe franchit la rivière qu coulait juste devant l'arbre de quatre petit bonds agiles sur des pierres, comme par hasard disposées de telle façons à faire un chemin.
Sump fit pareil car même si son agilité n'égalait pas celle du primate, elle ne demeurait néanmoins pas en reste.

Une fois la rivière traversée, le Gobelin piqua un sprint alors que le singe commençait déjà son ascension.
Lancé à pleine vitesse, le Gobelin bondit et réussit à attraper la grande queue du primate et à le tirer sèchement vers l'arrière.
Dans un couinement suraigu, le frêle animal fut arraché de l'écorce mais réussit à s'accrocher à une des longues oreilles de son ennemi et à la mordre.

Poussant un cri à son tour, Sump lâcha la queue du singe qui prit appuie sur son crâne pour bondir sur le tronc et reprendre son escalade. Mais encore une fois, le Gobelin réussit à le saisir par la peau du cou et cette fois-ci, le jeta loin en arrière. Assez loin, il l'espérait, pour qu'il atterrisse dans la rivière. Après quoi, il commença à escalader le tronc.

Ce dernier faisait bien dix mètres de circonférence et l'arbre en lui-même devait facilement atteindre, du bout de ses plus hautes feuilles, les vingt mètres de haut.

Vingt mètres d'escalade était loin d'être chose aisée mais le Gobelin était un habitué de la grimpette dans les arbres et celui-ci possédait tellement de branches et une écorce tellement craquelée que la seule véritable contrainte serait la hauteur.

Alors il vit le singe le dépasser, un mètre à côté de lui, en bondissant souplement sur une épaisse branche.
Sump grogna.
Son adversaire était un singe. Il était fait pour ce genre d'escalade risquée.

Pour avoir une chance d'atteindre la clé avant son concurrent, il devait absolument trouver un moyen d'arrêter ou au moins freiner la progression de ce dernier. Mais comment faire ?

Il accéléra encore son escalade, bondissant et crochetant l'écorce. La paume de sa main noircie lui faisait un mal de chien mais il n'avait pas le temps de s'en occuper. Il devait arrêter ce singe !

Ne restant accrocher à l'écorce que par sa main noire, il tendit son bras et réussit à se saisir d'une des pattes arrières du primate qui se mit aussitôt à crier et à se débattre.

Profitant de son seul avantage qui, pour une fois, était la force, le Gobelin tira le singe vers lui. Alors l'écorce craquelée céda sous son poids et il chuta le long du tronc, emmenant le primate avec lui. Ils atterrirent sur une branche plus basse.

Le Sekteg glissa et du s’agripper comme il put, enserrant le membre de l'arbre avec ses jambe et le bras qui ne tenait pas le démon blond, se retrouvant la tête en bas.

Ce dernier, sûrement au courant de la précarité de la situation, se débattait de plus belle, enfonçant même ses petits crocs dans les doigts qui le retenait.

La seconde de panique totale passée, le Sekteg se reprit, le cœur battant à cent à l'heure.

Il devait bien faire attention maintenant. S'il lâchait sa victime, elle risquerait de réussir à s’accrocher quelque part et à finalement réussir à atteindre la clé avant lui.

Le mieux serait qu'il tue ce singe, ainsi il serait débarrassé de toute concurrence. Il décida de le mordre. Sur un petit être tel que lui, ces dents aiguisées causeraient sans doute des dégâts mortels et en outre, le petit poisson n'avait pas réussit à satisfaire ses besoins.
Au moment où il allait croquer dans la tendre chair du singe remuant, celui-ci fourra involontairement un doigt dans un des yeux de son ennemi.

"RAAH !" rugit le Sekteg, son œil blessé pleurant de douleur.

Oubliant les précautions auxquelles il venait de penser, il se mit à secouer violemment sa main pour que le singe la lâche.

Au grand bonheur du Gobelin, le primate blond céda et il le vit, de son œil valide, tomber sur le sol, cinq ou six mètres plus bas.

"Héhé." ne put se retenir de ricaner Sump, fier de lui.

L’œil toujours clos, il se hissa sur la branche et reprit son escalade non sans s'être longuement frotté l’œil. D'en bas, il entendit la voix de Luda lui dire :

"Je crois que tu lui as fait mal..."

Sa voix, malgré la distance qui les séparait, lui semblait étonnamment proche alors qu'elle ne criait même pas.

Soudain, il entendit un autre cri. Long, aigu. Il baissa la tête pour en trouver l'origine et c'était le petit singe blond qui s'était mit, apparemment, à pleurer...

Poussant un grognement, Sump ne fit pas attention à cela jusqu'à qu'il entende d'autres cris. Des sortes de piaillements, aigus, eux aussi.
Au loin, il aperçut avec horreur qu'une quinzaine d'autres singes arrivaient d'arbres en arbres vers lui et de tout les côtés. Mais ils ne faisait pas la taille ridicule de celui qu'il avait martyrisé... Certains avait même la même mesure que lui. Il en visualisa des bruns, des blonds, des noirs et tous arrivaient à grande allure vers lui.

Il accéléra le rythme, son cœur battant la chamade, quitte à risquer la chute. Il regarda vers le haut. Le nid du martin-pêcheur n'était maintenant plus qu'à quelques branches au-dessus de lui.

Sa seule chance de ne pas finir déchiqueté par une armée de singes était qu'il attrape la clé, redescende et ouvre la porte du sapin pour s'enfermer.
Mais déjà le premier primate, après un saut à couper le souffle, se réceptionna habilement sur une branche à une dizaine de mètres de sa position. Il était gris et avait la poitrine et le cou protégé par une masse de fourrure touffue qui semblait être hérissée.

Pour sûr il n'était pas content. Il se rua sur Sump en courant le long de la branche. Celui-ci, sur le tronc, l'ignora pour le moment mais, le pied sur la trace d'une ancienne branche aujourd'hui brisée, il dégaina sa dague dorée et mit le manche dans sa bouche, une lueur de détermination mais aussi de fureur sauvage brillant dans ses yeux sombres.

Qu'un seul de ces macaques ose approcher...

Si Sump faisait généralement tout pour éviter le conflit et donc de risquer sa vie, il en était tout autre lorsqu'il était question d'objet de valeur. Et c'était encore pire quand l'objet de valeur lui appartenait.

Bientôt, le singe gris, sautant entre une fourche juste au-dessus du Sekteg, voulut l'attraper.
D'un geste rapide, Sump s'empara de son arme et trancha la patte noire de son ennemi.
Le sang gicla dans le vide et sur une autre branche juste avant que le singe ne hurle sa douleur en serrant sa main à moitié tranchée contre lui.

Le Gobelin, ayant remis son arme dans son bec, arriva lui aussi à la fourche et se hissa dedans. Le singe gris battit en retraite en sautant sur une autre branche tandis que d'autre arrivaient et encerclaient le Sekteg qui, positionné dans la fourche, était dans une position d'équilibre alors que ses multiples adversaires étaient accrochés à l'écorce cassable du tronc ou sur une branche assez étroites.

Au centre de tous ces primates qui hurlaient comme des possédés, les tympans du Gobelin étaient mis à rude épreuve.

Un singe roux tenta de lui sauter dessus, la gueule dégoulinante de bave et les mains tendues vers lui. Sump se baissa de justesse pour l'éviter mais l'animal réussit toutefois à s'agripper à son cou, lui griffant la poitrine au passage.

Poussant un cri rauque mais réussissant à conserver son équilibre, Sump, à moitié étranglé, réussit tout de même à trancher la gorge d'un deuxième singe qui s'apprêtait à l'attaquer et dans un même mouvement, avait sortit le poignard qu'il avait trouvé sur le cadavre de la caverne de son fourreau et l'avait enfoncé maladroitement dans le flanc du singe accroché à lui qui, d'une torsion et en beuglant, le lâcha brutalement avant de tomber dans le vide, l'arme toujours fichée dans ses côtes.

Profitant du fait que les singes restaient immobiles de surprise, Sump sortit de la fourche et courut sur une branche, Grifoniss pointée en avant.
Ses ennemis, désormais plus prudent devant ce combattant bien plus dangereux qu'ils l'avaient crut de premier abord, reculèrent tandis que ce qui étaient derrière lui se rapprochèrent.

Il mit à nouveaux son arme dans sa bouche, prit de l'élan et bondit sur la fourche supérieur. Les singes suivirent son ascension, se marchant dessus et se faisant parfois tomber.

Le Gobelin était maintenant à la même hauteur que le nid qui semblait ne protéger que la clé. Tout ce qu'il avait à faire désormais, c'était se hisser sur la branche et s'emparer de l'objet de ses convictions.

Il ne savait pas comment il allait faire pour descendre par contre mais il réfléchirait à cela plus tard. En attendant, pour sauver sa vie et récupérer son collier, il devait entrer en possession de cette clé !

Avançant avec prudence et défiant les singes du regard, Sump atteignit le nid au moment où trois singes se jetaient sur lui.
Le nid tomba en même temps qu'un Gobelin et trois singes hurlants.

Tous allaient chuter d'une vingtaine de mètres et s'écraser sur le sol. Dans les airs, Sump eut toutefois la réactivité de trancher le haut du crâne du singe qui s'était agrippé à une de ses jambes.

Le deuxième, qui avait chuté avec eux, termina sa chute sur une épaisse branche. La nuque brisée, cela eut le mérite d'arrêter immédiatement les horribles cris apeurés qu'il lançait.
Le dernier singe, celui qui était sur son dos, se servit de Sump comme d'un point d'appui et bondit pour atteindre une branche feuillues qu'il attrapa avec justesse.
Le Gobelin, désormais seul face au vide et à la mort, se mit à fixer le sol qui se rapprochait fichtrement vite, les mâchoires serrées à l'extrême.

Ça allait donc se terminer comme ça pour lui ? Il allait finir sa vie éclaté par terre ?

Sump avait très peur de la mort. Si sa vie avait fait de lui quelqu'un d’endurci face aux coups dur et aux situation difficiles, il était toutefois toujours complètement désemparé face à la mort.

Le temps était comme en suspens et, comble de l'absurdité et sans que cela n'ait aucun rapport, il songea à la fois où il avait vu deux aventuriers se faire secouer et démembrer par des trolls dans le temps où il vivait dans la forêt au Nord de Dehant.

Ce jour-là, il avait obtenu ses premiers yus en ramassant ceux qui était tombés par terre...
Lorsqu'un individu est en pleine détresse, le cerveau trouve au plus vite un souvenir, une pensée agréable pour aider à surmonter cette épreuve. Ce n'était pas l'évènement le plus marquant de sa vie, mais Sump se rappelait avoir été content de trouver ces petites choses rondes et brillantes.

Il ferma les yeux au moment où il allait toucher le sol. L'impact allait être terrible...

Impact qui ne vint pas. Les yeux clos, il sentit une bourrasque de vent lui balayer le visage puis un ralentissent immédiat de sa chute, comme si le vent le portait.

Le Sekteg ouvrit les yeux juste à temps pour se voir flotter à un mètre du sol, juste au-dessus d'un nuage de poussière. Un coussin de vent avait arrêté sa chute, lui sauvant la vie.

Ce dernier disparut et Sump tomba lourdement au sol, sur le ventre.

Il se releva toutefois très vite, juste à temps pour voir que ses bottes arrêtèrent de briller et se mit à chercher frénétiquement la clé du regard, la situation étant trop urgente pour qu'il puisse se soucier du pourquoi du comment de ce nuage.

Il découvrit la clé aisément et courut vers la porte du sapin en cherchant rapidement Luda du regard. Elle avait disparu. Pensant qu'elle avait fuit avec l'apparition de tout les singes, il s'occupa de sauver sa propre vie. Étant la première fois qu'il utilisait ce mécanisme, il enfonça maladroitement la clé dans la serrure, la tourna et actionna la poignée.

Fermée.

En grognant de frustration et de peur, il répéta l'opération.

Fermée.

"Aller !" cracha-t-il, les dents serrée en s'excitant sur la clé en la tournant.

Mais rien ne servait de s'affoler, les singes n'avaient pas l'air de l'avoir suivis...

Abandonnant la clé, il jeta un œil derrière le tronc du conifère avec méfiance. L'armée de singes avaient disparue, comme si elle n'avait jamais été là, comme si cela n'avait été qu'un tour de son esprit. À part les dépouilles de ceux que le Gobelin avait réussit à tuer, il ne restait rien.

D'un pas méfiant, il s'approcha du singe roux auquel il avait enfoncé le poignard dans le flanc et le retira avant de le glisser dans son fourreau sans prendre le temps de le nettoyer.

Après quoi, il soupira d'épuisement.

Ça avait été chaud cette fois mais comme d'habitude il s'en était sorti avec brio. Même s'il ne savait pas très bien comment...
Il se redirigea vers la porte et tourna encore la clé dans la serrure. Il n'allait certainement pas abandonner son collier aussi facilement. Il actionna la poignée encore une fois, s'attendant à ce qu'elle reste close.

Pourtant cette fois-ci, elle s'ouvrit.
Ne cherchant même pas à comprendre, le Gobelin fit un pas en avant.

La suite.

_________________
Sump


Dernière édition par BreadOOney le Ven 26 Aoû 2016 08:39, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Rencontre au clair de Lune
MessagePosté: Dim 29 Sep 2013 20:28 
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Inscription: Jeu 26 Sep 2013 20:13
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Localisation: La foret du Sud de Yarthiss
Je lève les yeux au ciel, dans son cocon d'étoile, la Lune brille de mille feux.
J'esquisse un sourire, la Lune forme un croissant ce soir, c'est magnifique.
J'adore la Lune, j'ai l'intime conviction qu'elle me protège, sa douce lueur veille sur moi.
Elle me donne l'envie d'aider les autres.
Percher sur mon arbre en plein milieu de cet foret, tout est si calme...

" Que la Lune protège tout un chacun du malheur et de la désolation. "


Voilà mon seul vœu.
Je le réaliserais !
En aidant les personnes que je rencontre, j'apporte autant de bonheur que je peux.
Un léger vent effleure la cime des arbres en contre bat, au loin ce dresse la ville, dans un jour et demie, je devrais la rejoindre.
(Là bas, je tenterais de monter un groupe, il faut aussi que je me réapprovisionne en vivre...
Puis un bon bain ne serait pas de tout refus ! )
Je lance un regard vers le sol, je dois être à bien 10 mètres de haut. Je visualise ma décente... Puis saute.
J'attrape cette branche-là, pose mon pied ici, saute sur la branche de ce côté puis me réceptionne tout doucement au sol, ma cape virevoltant autour de moi.
J'observe l'horizon, il faut que je trouve de quoi manger.

Après dix minutes de marches, j'entends un bruit.
Je me stoppe net.
Je ne bouge plus, je ne respire plus, j'écoute.
Les bruits se rapprochent.
Je sors ma dague, prête à attaquer.
Cela parait gros.
Très gros.
Pas un simple gibier, non, une chose à forme humaine.
Les pas approche, encore, je commence à distinguer une forme, elle se mouds avec la facilitée d'un félin, la silhouette est fine et svelte, de longs cheveux, la silhouette a la carrure d'un homme.
(un elfe)
Mes muscles se tendent, je suis perte à bondir, grâce à ma cape, personne ne sais que je suis là...

Il est maintenant à un mètre, je saute.
Je me retrouve sur son dos, ma dague sur son cou, le bloquant totalement.

Qui es-tu?

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Tsuki, l’elfe voleuse!


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