Un dernier regard en arrière.(((
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RP comportant des scènes violentes.
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Mercor ne bouge pas, croyant avoir affaire à la propriétaire de la chambre. Au centre de celle-ci, une formidable table de bois sombre sépare la pièce en deux parties. D'un côté un petit salon délimité par de fins rideaux, et de l'autre un grand lit de draps rouges assortie à la pièce, ainsi que le fauteuil où siège l'homme brun, face à la fenêtre. C'est un sacré gaillard, d'une imposante envergure. Bien qu'il soit assis, il est aussi grand que Daemon, c'est à en plaindre les putains.
D'un geste ferme, Daemon plaque sa paume sur la bouche de sa victime et lui assène furieusement plusieurs coups de dagues.
Le pirate beugle, se débat avec acharnement avant de s'écrouler sur le tapis. Daemon reste passif à le regarder ramper. Grave erreur, car la partie n'est pas finie, l'homme se saisit d'une machette disposée au milieu de ses effets. Bien qu'il pisse le sang, il se relève à moité à poil avec un regard furieux.
(Comment peut-il tenir debout, ce mec n'est pas humain?) Daemon réagit en brandissant sa dague écarlate, sous le nez de l'homme, qui fait à présent le double de sa taille.
« T'as buté mon frangin, ... n'est ce pas !? » Demande Mercor d'un regard mauvais, s'essoufflant à chaque syllabe.
D'un petit sourire en coin, Daemon rétorque :
« En effet, c'était une gracieuse fontaine, s'tu veux savoir. Il a couiné comme un goret. »« CREVE ! »Daemon a juste eu le temps d'éviter le coup de machette, qui finit sa course à travers le fauteuil. Le pirate continue à mouliner de manière furieuse, ébréchant le mobilier, faisant reculer Daemon petit à petit vers le mur.
(Ce n'est qu'un sursaut de peur et de rage, il est évident qu'il est gravement blessé et que le combat ne durera pas.) Guettant une ouverture, Daemon esquive largement et au moment propice, propulse son poignard en direction du cœur.
Après un cour moment d'incompréhension, Daemon réalise qu'il n'a pas la vitesse et l'allonge nécessaire, ainsi l'ordure répond d'un contre décisif. Parant maladroitement l'attaque Daemon se retrouve à terre, et sa dague à l'opposé de la pièce. Le pirate perd l'équilibre, et chute aussi en arrière. Dos au mur, Daemon découvre le bout de la machette incrusté dans son épaule. Tâtonnant prudemment la lame, il l’extirpe d'un geste brusque, dans un cri aiguë de douleur.
Alors qu'il reprend son souffle, la sombre silhouette s'élève face à lui. Leurs regards se coupent sur le même objet, la machette sanguinolente. Ils se jettent mutuellement dessus. Daemon la saisie vivement, mais le pirate feintait. Il lui assène un violent coup de pied, le renvoyant d'où il vient.
Dans un mugissement le Mercor récupère son arme, et repart à la charge. Rampant frénétiquement à reculons aidé de ses bras, Daemon évite la pluie de coups, pour se réfugier sous la table massive situé au milieu de la chambre.
« Alors petit rat, où est passé ton petit sourire narquois ? »Dans un long rire gras, l'homme tourne autour du meuble, comme un chien s'excitant sur un terrier de lapin.
« QU'ATTENDS-TU LACHE !? » Hurle-t-il en ponctuant sa phrase d'un coup de sabre sur le bois.
Réagissant au coup, Daemon baisse la tête instinctivement. Malgré la panique, il se concentre. Ce n'est pas le moment de flancher. D'un ton détaché, il commence à prier à quatre pattes, psalmodiant comme il le ferait devant son petit autel. Le pirate perd patience et commence à marteler, les prières s'intensifient, les coups aussi, l'incantation s'enflamme !
Mercor s'abaisse de douleur, crachant du sang. Il a négligé ses blessures... Il remarque ensuite que la chambre s'est assombrie, et que le silence règne.
Le souffle calme, une effluve pourpre s'échappe petit à petit des lèvres de Daemon, remontant et longeant le ventre de la table. Mercor observe ces gerbes de fumée s'approprier la pièce. Elles dansent surnaturellement prenant tour à tour des formes humaines ou monstrueuses. Une sombre valse tamise la piaule, sous le regard halluciné de sa victime. Les bougies sont soufflées par la ronde, à présent s'affiche un véritable bal des ombres...
En une seule pulsation, les émanations passent de l'esthétique à l'hostile, tourbillonnant et étreignant l'homme de toute part, elles le déchirent, le pénètrent sous ses cris déchirants.
La représentation achevée, Deamon s'extirpe doucement du dessous de la table. Il grimace en tenant son épaule, mais ne perd pas de temps. Fouillant dans les affaires du mort, il ne retrouve qu'une faible récompense par rapport à sa bourse dérobée. Des bruits de pas s'approchent dans le couloir, vite, il récupère sa dague, ouvre la fenêtre et fuit par les toits.
Un cri déchirant se fait entendre dans la taverne, mais Deamon est déjà loin.
Comme une traînée de poudre.