L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 25 Oct 2009 18:15 
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Il commençait à se faire tard, la nuit avait fait son chemin et la ville se dépeuplait progressivement, laissant les rues désertiques et mornes. Seuls quelques chats révélaient que la ville n'était pas fantôme, pourtant, dans l'ombre étaient cachés Amarante et Assil, les deux brigands prêts à agir à la moindre occasion. Chacun était sur le point de mettre fin à toute cette attente, à dérober cet objet si précieux pour l'employeur d'Assil, mais complètement désuet aux yeux de la Belle. La tension était palpable, tout pouvait encore arriver, le monde aurait très bien pu s'écrouler sous leurs pieds avant qu'ils n'aient pu commettre quoique ce soit. Hé oui ! L'univers était impitoyable, ingrat, morveux et puant et ça Amarante le savait bien, elle l'avait expérimenté depuis sa plus tendre enfance. Finir une nouvelle fois enfermée dans les cachots, elle ne le supporterait pas, non, elle ne pourrait pas... Dans sa tête seul un rire de vengeance et d'apocalypse résonnait à n'en plus finir, un son à réveiller les morts. Le démon avait été libéré, à présent plus rien ne l'arrêterait, pas même l'armée de Kendra Kâr, elle en était persuadée ! Mais, ce silence pesant fut rompu par la voix si parfaite d'Assil qui fit sortir la demoiselle de ses songes déments. Le sang de millions d'innocents venaient de cesser de couler, s'estompant sous ses yeux étincelants d'une haine de furie.
«Allez-y Amarante ! C'est à vous de jouer.» lança son compagnon de route à voix basse.

La Sulfureuse Amarante inspira une bouffée d'air, emplit ses poumons de la fraîcheur nocturne avant de se transformer littéralement en une autre femme. Son visage s'attendrit, on aurait même pu croire que la terreur était en train de se dessiner sur ses traits si sûrs et déterminés. Son regard reflétait la panique, une panique profonde ancrée au fond d'elle-même, ses cheveux semblèrent même tressaillir sous l'effet d'une force mystérieuse. Tout ceci était époustouflant, Assil la regardait fébrilement, observant la métamorphose de ses yeux satisfaits. Qui aurait deviné tout ce qui se cachait derrière ce masque impétueux, sous ses traits de femme en détresse ? Bien entendu personne, la supercherie était bien trop satisfaisante pour que quelqu'un se doute qu'une vipère se cachait sous cette apparence. Même sa bouche frétillait, Amarante était prête à pleurer, à sombrer dans une vague de tristesse qui la déchirait au fond de son âme. Bien que le spectacle soit exceptionnel à regarder, l'Ardente jeune fille faisait preuve d'un courage intense, combattant son abominable passé qui surgissait comme l'aurait fait la lave d'un volcan. Oui, elle revivait les moments les plus terribles de son adolescence, ce moment effroyable où on l'avait jetée dans les oubliettes pour qu'elle se repentisse de ses péchés. Le risque qu'elle prenait était indubitablement inconscient car à tout instant, la jeune fille aurait très bien pu perdre le contrôle de ses émotions et se changer en véritable harpie. Pourtant, elle avait accepté sa mission et ne comptait certainement pas faire demi-tour alors que son crime chasserait la part de morale qui restait présente dans son esprit.

En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, Amarante se mit à courir vers les gardes, affolée par un ennemi invisible qui la pourchassait dans l'obscurité menaçante. Ses yeux éjaculèrent une pluie de larmes divines qui dégoulinèrent sur ses joues rougies par le froid ambiant qui tombait inexorablement sur la ville. Amarante courait à en perdre halène, avançant vers les gardes en hurlant, déblatérant un chapelet de bêtises qu'elle ne comprenait même pas. Le ciel semblait lui tomber sur la tête, pourtant il n'en était rien, seule une femme affolée criait, contrastant avec la tranquillité ambiante. Ce paradoxe se dirigeait toujours plus rapidement vers les soldats qui attendaient devant la porte de la masure, bloquant l'entrée. Toutefois, à huit ou dix mètres des gardes, la Sulfureuse fit mine de trébucher et tomba sur le sol tout en sanglotant de plus belle :
«Aidez-moi... Par pitié...»

Rapidement, les deux hommes en armure s'avancèrent pour voir ce qui était en train de lui arriver, observant la beauté qui gisait sur le sol, le visage dans la poussière qui s'était déposée sur les pavés. Son corps semblait être en train d'agoniser, ses gémissements arrivaient aux oreilles des deux soldats, les obligeant à se précipiter vers l'ange qui venait de se poser devant leurs pieds. Son combat intérieur l'obligeait à faire abstraction de ce qui se passait autour d'elle, l'empêchant de faire de son mieux lorsque les deux hommes s'agenouillèrent près d'elle. Son regard semblait être absent, emprisonné dans un univers que seule Amarante pouvait comprendre, un univers de sang et de maux. Une douleur la prit à la poitrine : elle suffoquait. Toutefois, la jeune fille devait faire son possible pour reprendre le contrôle de ses sens, de ses émotions, de cette satané personnalité qu'elle venait de construire et qui pourtant lui échappait complètement. Son esprit se morcelait, tombait en miettes, comme un verre qui tombe sur le sol, les murs de son psychisme éclatèrent en un million de morceaux. Ce n'était plus qu'une poupée passionnée, un monstre vulnérable prêt à succomber à sa détresse si attirante.
«Mademoiselle, que vous arrive-t-il ? Mademoiselle !»

Le garde se mit à la remuer afin de la remettre sur pieds, mais, le monde qui entourait Amarante lui paraissait bien loin, dans un autre espace temps. Elle ne pouvait plus se contrôler, elle se voyait dans le cachot, dénudée, attendant l'heure fatidique où son geôlier viendrait une nouvelle fois la violer. Tout ceci était si dur, difficile à accepter;Amarante n'était plus consciente de ce qu'on lui faisait, elle subissait comme l'aurait fait un petit animal. Toute sa haine et sa rage remonta à la surface, néanmoins, elle entendit comme un murmure la voix du soldat qui résonnait dans sa tête. Était-ce un de ses violeurs ? La sulfureuse Démente n'en avait plus aucune idée, elle perdait complètement la notion de son environnement... Son corps était dans la rue de Kendra Kâr alors que son esprit se trouvait dans sa prison indestructible, dans cette pièce exiguë qui sentait la pisse et la crasse. Le mal la prenait, un monstre de nerfs s'empara de son âme, l'empoignant d'une main de fer et l'emmenant dans un puits de délice et de plaisir. Amarante revivait ce moment terrifiant mais tellement excitant et jouissif. Cependant, les gardes étaient toujours à ses côtés, examinant la jeune fille avec des yeux épouvantés.
«Mademoiselle, par Gaïa dites-nous ce qui vous arrive !»

À cet instant précis tout s'arrêta, ses yeux transpercèrent le mâle qui se trouvait au-dessus d'elle, des larmes continuaient toujours de ruisseler le long de ses joues. Hé bien, on pouvait dire que la jeune Amarante venait de perdre les pédales, mais, cela ne lui importait que peu, le nom de la peste venait d'être cité, ramenant l'esprit de la démente dans son corps fébrile. Comment osait-il invoquait Gaïa devant elle ? De quel droit s'était-il permis de le faire ? C'était à peine si l'ardente Amarante supportait celui de Rana dont elle possédait une infime partie magique. Mais, l'autre, non ! Elle ne pouvait entendre ce nom, cette entité qui s'installait dans l'esprit de tout un chacun comme force de connaissance comme pureté céleste qui n'avait lieu d'être. Sa colère monta d'un cran, Amarante était prête à lancer un sortilège pour lui rabattre son caquet, mais, elle savait pourquoi elle était là, pour quelle raison elle avait perdu toute maîtrise sur son for intérieur. Il fallait qu'elle tienne les deux hommes en halène encore quelques minutes et bien entendu elle ne pouvait faillir à sa mission, elle ne se le pardonnerait jamais !
«Un homme... terrible... oui c'est terrible... un homme a tenté... c'est abominable... il a voulu me tuer... un poignard... mon corps lacéré... J'ai fui...
- Où ça ? Dites-nous !
- Je ne sais pas... je ne sais plus... Pitié faites quelque chose...»

Elle tressaillait, semblait se liquéfier sur place vu toute l'eau qu'elle était en train de perdre ! Tout ceci semblait si réel aux yeux des deux hommes qui paraissaient s'inquiéter de ce fait divers plus vrai que nature. L'autre qui était resté stoïque jusqu'à présent tenta de relever Amarante qui faisait tout son possible pour l'en empêcher, retombant à genoux dès que son «sauveur» l'eut lâchée. Il n'y avait pas à dire, elle était sous le choc, ce bouleversement interne lui avait permis de se changer en une véritable loque humaine, une serpillère inutile qui sombrait dans la mélancolie au beau milieu d'une rue déserte. Amarante n'était plus que l'ombre de la jeune femme déterminée qu'elle avait été, mais au fond d'elle, cette main d'acier était en train de revivre, tel le phœnix qui renaît de ses cendres. Cependant, la Belle allait devoir mettre fin à son cinéma car elle aperçut du coin de l'œil une ombre mouvante qui sortit de la masure vulnérable. Assil avait enfin récupéré la cause de leurs soucis ! La jolie jeune fille espérait avoir de grandes et éloquentes explications car elle espérait bien ne plus jamais revivre un tel désespoir ! Bien ! En tout cas, il ne lui restait plus qu'à mettre fin à ce spectacle pour qu'elle puisse rejoindre le si charmant Assil à l'auberge de la tortue guerrière.
«Oui... Là-bas... à environ trente mètres... il doit nous observer...
- Ne bougez pas, nous allons jeter un coup d'œil.»

Le soldat dégaina son arme, sortit une épée étincelante qui refléta les rayons lumineux de la lune sur le visage de la jeune fille. Les deux hommes musclés se dépêchèrent, fonçant vers le mal inconnu qui les attendait... Pendant ce temps, Amarante se releva et se mit à courir une nouvelle fois, elle cavala, avançant toujours plus rapidement.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 25 Oct 2009 18:15 
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Les rues étaient désertes, seules Amarante et sa hargne se hâtaient dans cette cité perfide, entre ces murs qui protégeaient des familles entières de manants ! Oui, tout ces rebuts étaient là, cachés et la regardaient peut-être échapper aux soldats qui avaient dû se rendre compte de la supercherie. L'ardente Amarante ne pouvait s'arrêter, après ce qu'elle venait de vivre, tout était absurde, le monde qui l'entourait lui sautait aux yeux. Ce n'était qu'un imaginaire lugubre dans lequel tous ces crétins lui en voulaient, dès demain lorsqu'elle aurait récupéré son butin, elle se précipiterait cher Moboutou pour accroître sa puissance et en finir avec ces êtres impitoyables qui la menaçaient à chaque instant. Oui ! Elle était prête à tuer, juste pour le plaisir, pour un minable petit plaisir qui lui permettrait d'assouvir sa vengeance. La jeune fille voulait voir des morts, des cadavres, des corps sans vie en train de se putréfier sous le soleil rageur qui n'aurait que pour but de faire ressortir l'odeur nauséabonde d'un corps en décomposition.

Sa magie lui serait fort utile, elle qui ne savait pas se battre, elle userait de ses dons pour vaincre le monde, pour le soumettre à sa bonne volonté. Sa première victime serait bien entendu la ville de Kendra Kâr, cette cité pitoyable dans laquelle les humbles paysans sans argent cherchaient à vivre paisiblement... Foutaises ! Bientôt, ils allaient avoir du soucis à se faire, ils ne dormiront plus sur leurs deux oreilles, mais, un œil toujours ouvert ! La bouche d'Amarante se figea dans un rictus inquiétant alors qu'elle continuait de courir, de parcourir les derniers mètres qui la séparaient de l'auberge de la tortue guerrière. Ses jambes fines se mouvaient à une allure redoutable, elle se moquait complètement de tout ce qui l'entourait, n'ayant pour unique objectif d'atteindre Assil et de trouver un peu de réconfort à ses côtés. Son cœur battait au rythme de ses pas, de ce bruit insignifiant de bottes frappant le sol dans ce silence macabre qui l'entourait. Mais, bientôt, elle put entendre les rires des soulards, les chants vulgaires mais tellement véridiques des poltrons de l'auberge.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 30 Oct 2009 16:17 
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Sortant tout droit de son séjour paradisiaque aux cachots, Zephreïna huma alors l'air vivifiant des ruelles de Kendra Kâr, remarqua ainsi un malheureux gentleman qui devait être mort une semaine auparavant, dont le fumet ferait frémir le plus fin des gourmets, qui commençait à disparaître, notamment grâce aux fabuleuses équipes de nettoyage, j'ai nommé nos amis les rats et bestiaux à dents en tous genres.

(La Grande Volonté de Zewen est mon ordre, je me dois de l'appliquer...)

S'adressant au mort:
"Et bien, il était temps que tu laisses la place au prochain, toi. Bonne chance pour la suite."

Ainsi, après ces belles paroles, Zephreïna s'engouffra de plus en plus dans les ruelles de Kendra Kâr, flânant parmis les passants, chose qui lui plaîsait beaucoup, jusqu'au moment où Zewen la reveilla. Il lui demanda de se rendre immédiatement au temple, elle s'éxécuta en demandant le chemin à un nain, passant par là:
"Excuses-moi, petit être, où se trouve le Temple dédié au Grand Zewen, s'il te plaît?"

Le nain interpellé devint tout rouge et, tout en tendant les bras en l'air, poings serrés, s'écria sur l'humaine:
"PETIT ETRE??? JE VAIS T'EN FAIRE VOIR, MOI, DES PETITS ETRES!"

Un autre nain, à proximité du premier, le retint:
"Hooooolà Rolf, calmes-toi, tu vois bien qu'elle n'a pas dit ça pour te vexer, allez, laisses-là tranquille. En plus c'est une femme, et c'est pas une elfe, tu vas pas la frapper tout de même..."

Le même nain, s'adressant maintenant à Zephreïna:
"Le Temple est dans cette direction, suivez la Grand Rue et arrivée à la place du marché, il sera derrière sur votre gauche, allez, bonne journée à vous, charmante demoiselle!"

"Merci bien, petit être, vous êtes apparemment plus avisés et chevelus que les enfants, mais vous êtes aussi plus larges et plus moches..."

"Gnhhhhh... Allez, Rolf, viens, on s'en va, avant que j'ai aussi envie de l'étriper"

"Bonne journée à vous!"

C'était une bonne journée pour Zephreïna, elle savait maintenant où était le temple, et elle venait de se faire deux nouveaux amis, elle espérait d'ailleurs les revoir bientôt.
Elle suivit donc à la lettre le chemin indiqué par les nains, arrivant dans la Grand Rue, elle put distiguer la différence entre Kendra Kâr et sa ville natale, Bouhen. La largeur de la chaussée, tout autant que le nombre d'artisans, de tavernes, d'échoppes témoignaient de la grandeur de la cité, cité qu'elle n'avait pas encore vraiment pu contempler tranquilement.
Mais maintenant qu'elle était sortie des geôles, tout le tumulte de la ville lui était d'un atrait passionnant: observer les crieurs se faire jetter des fruits légèrement trop mûrs à la tête, un noble escrimeur se faisant afectueusement voler sa bourse par des enfants tandis qu'il se pavanait de ses victoires sur quelques manants, des ménestrels au demeurant un peu alcoolisés vociférant tendrement leur sincère amour pour le roi, et bien d'autres scènes ludiques dont Zephreïna se délectait tout en se dirigeant droit vers le temple.
Arrivée au marché, elle vola du poisson, mais cette fois, de façon plus discrète, sans se faire repérer, il ne fallait tout de même pas éprouver la patience de Zewen en tombant une nouvelle fois dans les cachots. Mangeant le poisson, en pensant chaleuresement au marchand assez gentil pour avoir été sur son chemin, elle fit les derniers pas qui la conduisirent au Temple tant espéré, le Temple du Grand Zewen.

Arrivée aux portes de l'édifice, Zephreïna dû s'agenouiller devant tant de beauté, tant de grâce, tant d'harmonie, et crier:

"Te voilà, Temple du Grand Dieu Zewen, Créateur du temps, et du Destin, Lui qui..."

Un homme, au poil dru, et à la peau burinée, encapuchonné dans un genre de toge blanche, s'approchant vers elle, l'interrompant dans son élan d'éloges:
"Excusez-moi, ma chère..."

Zephreïna, s'arrêtant net, le regarda avec insistance, le feu de ses yeux brûlant jusqu'à l'âme du pauvre prêtre:
"Excusez-moi de vous couper dans vos éloges, mais il me semble que vous ayiez commis une légère erreur, ce temple-ci est voué au culte de Meno, le temple dédié à Zewen se trouve derrière vous, à quelques centaines de mètres..."

Le regardant alors d'un air un peu plus jovial:
"Oh... Mais alors, je me suis trompée, quelle étourdie, merci beaucoup à vous, cher homme encapuchonné, j'espère ne pas m'avoir attirée le couroux de Zewen, je jeûnerai alors deux jours de plus pour me punir d'une telle méprise."

Le prêtre, surpris d'un tel fanatisme, ferma les yeux et pria pour elle, pour qu'elle ne se jette pas un jour d'une falaise en criant "Gloire à Zewen l'éternel" après avoir décimé sa famille à coup de tabouret... Ce ne sera sûrement pas le cas, mais c'est ce que le prêtre pensa à ce moment là.
C'est ainsi, que, quinze minutes plus tard, Zephreïna arriva enfin au véritable Temple de Zewen, et ainsi, comme une scène déjà vécue, elle s'agenouilla et cria:

"Te voilà, Temple du Grand Dieu Zewen, Créateur du Temps et du Destin, Lui qui n'a d'yeux que pour l'équilibre des choses, l'ordre cosmique et qui ne se soucit que de nobles dessins, me voici!"

Zephreïna, se relevant, observée par toutes les personnes présentes dans son rayon d'audition, se dirigea alors dans le temple, où elle pourrait enfin parler avec son Dieu, qui allait vraisemblablement lui donner les directives essentielles de sa mission, enfin, encore une fois, de ce qu'elle croit.


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 10 Nov 2009 01:04 
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Les rues de Kendra Kâr étaient agitées lorsque Zephreïna sortit du temple de Zewen. Il faisait frais, mais plutôt beau. Ainsi donc, elle descendit les marches, et alors qu'elle regardait des enfants courir au loin, la menton haut, les épaules se dandinant, elle ne pu donc remarquer la dalle qui manquait à l'avant-dernière marche. Une dégringolade monumentale s'entreprit alors, le torse ainsi que la tête partant vers l'avant, les jambes en l'air, pour finir sa course majestueusement dans un genre de flaque de boue. Tombée lamentablement, sans appel ni autre forme de procès, elle ne se sentait même pas honteuse, alors qu'autour quelques citadins ne manquèrent pas de se taper une bonne crise de fou rire, et il y avait de quoi.


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 11 Nov 2009 17:43 
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J’arrive dans les ruelles de la ville de Kendra Kar, j’ai déjà été surpris par l’entrée de cette ville. Il y avait deux immenses portes, il y avait une population folle qui s’amassait et qui doit encore s’amasser à mon humble avis. Elles sont faites dans un bois mat et épais d’au moins un avant bras, une chose est certaine, c’est que cela doit résister à l’attaque d’une armée mais est ce qu’elle supportera la charge des troupes de Sukmal, je ne sais pas trop.

(Mais est ce que Sukmal existe dans ce monde.)

En approchant, je pouvais voir que les portes sont renforcées par des barres de fer qui parcourent de long en large le bois. J’observais les alentours et je vis que sur les remparts, il y a une véritable troupe d’archers qui observent les passants. Les yeux sont rivés sur tout le monde, le moindre faux pas peut induire la mort de l’individu ou son arrestation dans le meilleur des cas. Les passants me regardaient tous bizarrement, je ne suis pas comme eux et dire qu’à une époque j’étais comme eux. Les gardes ne m’ont rien dit, il semblerait que pour eux, peu importe qui nous soyons du moment que nous ne présentons pas un danger potentiel pour la ville de Kendra Kar.

Dans les ruelles, les gens s’écartent à mon passage, tout le monde s’éloigne, personne n’ose marcher ou passer juste à côté de moi. J’ai l’impression d’être un monstre, un loup lâché dans une bergerie, pas la relation prédateur proie, je ne veux pas les manger mais plutôt la sensation de crainte qui se dégage des moutons à la vue du loup. A chaque fois que je croisais le regard de quelqu’un, celui-ci ou celle-là baisse les yeux pour ne pas me regarder en face. J’ai envie de hurler que je ne suis pas un monstre, que je suis comme eux un être vivant avec un cœur et des sentiments. Soudain un enfant s’approche de moi et passe sa main dans les poils de mon bras et tire dessus, je l’observe, il ne semble pas avoir peur et il me demande :

« Monsieur, monsieur, c’est vrai que vous êtes bête de foire évadé d’un cirque »

J’écarquille les yeux, ceux-ci s’emplissent de larmes, les paroles du bambin ont été dévastatrice dans mon cœur. Je pose mon autre main sur sa tête et ébouriffe ses cheveux, à cette instant, j’ai eu l’impression que le temps s’arrête autour de moi, les gens m’observent tous choqués, ils ont peur que je le déchiquette et je lui réponds avec un sourire forcé :

« Non, je ne suis juste qu’un vagabond qui recherche ce qu’il est vraiment et ce qu’il doit faire de sa vie. Va rejoindre ta maman. »

Le petit me fait un large sourire, ce qui réchauffe un peu mon cœur, les gens repartent, j’ai eu comme l’impression un grand soupir de soulagement dans cette foule quand l’enfant est reparti. Je reprends moi aussi mon chemin, je vagabonde dans les rues, je ne recherche pas vraiment quelque chose dans cette ville, je me promène, je découvre.

(J’ai l’impression que peu importe où nous sommes, les gens sont toujours aussi cruel envers les inconnus et les différents.)

J’arrive à côté de l’hippodrome, il est gigantesque, je n’en n’avais jamais vu de cette taille là. A première vu, il n’y a pas de course à l’intérieur en ce moment, les grilles sont fermées et on n’entend pas une foule en délire hurler pour tenter de motiver le cheval parié. Je trouve quand cela pitoyable comme comportement, les chevaux sont des animaux très respectables, on ne devrait pas les forcer à faire des courses, il faut les considérer comme des amis et non comme du matériel. Je continu mon chemin et arrive devant un temple. Je peux voir une magnifique femme descendre les escaliers, je m’arrête tellement je suis stupéfait de voir une telle splendeur dans ces rues. Certains diront que je ne peux pas bien voir son visage à la distance où je suis mais mes yeux de Woran se rapproche plus du félin que de l’humain.

(J’adore mes nouvelles capacités quand même.)

Une mèche de cheveux est visible sur sa nuque, ils sont rouges comme les braises d’un feu mourant. Une peau qui semble douce comme la soie, je sens ma respiration devenir quelque peu haletante, mon cœur commence à battre de plus en plus, je me sens étrange, différent. Je ne peux pas décrire exactement comment je suis mais je dirais que je me sens chose. Je vois ses yeux, des yeux qui me feraient mourir tellement ils sont magnifiques. Ils sont gris bleu mais cette couleur me fait penser à l’horizon de que l’on observe quand on s’assoit au bord de l’océan pour observer. Cette femme semble sortir d’un de mes rêves, il n’est pas possible qu’elle existe réellement.

Soudain je la vois tomber, elle atterri dans une flaque de boue, je me lance vers elle en courant, un grognement sort de moins involontairement quand je me suis mis à courir vers elle. Une fois à côté, mon cœur s’emballa, je dois rester concentrer puis est-ce un sentiment humain ou une réaction animale. Je m’agenouille près d’elle et je demande :

« Comment allez-vous gente dame ? »

(Elle est magnifique)

Je plonge mon regard à l’intérieur du sien, je me sens comme un jeune enfant, je suis un peu gêné.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 12 Nov 2009 02:03 
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Zephreïna venait d'exécuter une jolie dégringolade, on pouvait même apercevoir un enfant brandissant un panneau ou il avait rapidement inscrit "9/10". Zephreïna se relevait lorsqu'elle vit une masse de muscles aux couleurs bariolées, agenouillée devant elle:

« Comment allez-vous gente dame ? »

C'était lui. Le Grand Zewen lui avait parlé du premier des apôtres qui allait l'accompagner vers sa destinée:

"Il sera grand. Il sera fort. Mais de sa force, il n'usera, car il guérira. Tu le rencontreras quand le fond tu auras touché, et de là, il t'en sortira."

Tels étaient ses mots pour décrire le premier de ses apôtres. Nul doute ne pouvait subsister, c'était lui.

Alors que le Woran l'aidait à se relever tout en la fixant, elle, ébahie, s'écria:


"C'est donc toi!"

Zephreïna sauta dans les bras de Hawk en le serrant fort.


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Dernière édition par Zephreina le Lun 16 Nov 2009 03:10, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 12 Nov 2009 21:11 
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Elle accepte ma main, je peux sentir sa peau douce sur mes coussinets, je n’ai jamais touché quelque chose d’aussi gracieux. Je ne sais pas quoi dire, je la regarde, nos regards se croisent, elle est surprise, je peux le lire en elle. Je baisse légèrement la tête attristée car elle doit sûrement me détester car je suis différent, car je suis un Woran.

(J’aurais dut m’en douter, ce ne pouvait pas être autrement dans cette ville.)

Quand elle me dit :

"C'est donc toi!"

Puis juste après elle me saute au cou et me serre très fort dans ses bras, même si cela reste une douce étreinte pour moi. Je sens sa peau contre la mienne, un frisson parcourt mon corps au point que je subis une horripilation. Je pose ma tête sur la sienne, je peux sentir son parfum suave se dégager de ses cheveux. J’ai l’impression de me retrouver allongé dans un champ de fleurs, un des champs qui existait dans les terres proche de mon pays d’accueil. Je serre légèrement mes bras autour d’elle, je pourrais rester des jours comme ça. J’ai l’impression d’avoir enfin trouvé un refuge dans ce monde inconnu.

(Je ne me suis jamais senti aussi bien depuis plusieurs années, je ne sais pas ce qu’est le sentiment qui explose en moi mais j’ai des frissons surtout mon corps et le cœur brûlant de mille feux.)

Je peux sentir le regard des passants sur nous mais je m’en moque, je me sens bien. Le temps se suspend à nouveau, je fais complètement abstraction de ce qu’il y a autour de nous. Je ressens à nouveau la chaleur que j’ai ressentie au bord du lac, je peux voir mes mains rayonner puis entourer la demoiselle. Son corps est entouré d’un faible halo de lumière blanche, je sens sa peau se réchauffer légèrement peu à peu. Je la serre encore un peu plus contre moi, je ne veux pas qu’elle parte, je me sens trop bien. Je la regarde et lui dis :

« Qui êtes vous charmante damoiselle ? J’ai l’impression que vous sortez tout droit de mes rêves. Je n’arrive pas à croire que vous êtes réelle même si je vous sens dans mes bras, que je peux dire que votre parfum est suave et que votre peau est aussi douce que de la soie. »

J’ai des larmes qui emplissent mes yeux tellement je suis heureux d’être au près d’elle.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 14 Nov 2009 02:08 
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Vers le sombre temple de celui dont les ombres noircissent le silence (Live in fear, Gift and a Curse…)

Ce matin-là, le soleil n’était pas encore levé. Blast ouvrit les yeux dans sa cellule, bien qu’on le lui ait déconseillé fortement le soir au repas dans le temple de Meno, il était décidé. Il avait besoin de ce qu’il allait faire. Sir Benlor lui avait casé dans les mains une rondache de bois qui portait la flamme de Meno. La soirée avait été mouvementée. Ils s’étaient installés à table avec Bo-kahn, Ismelda, Rory et Benlor. Le repas était excellent comme toujours et lorsqu’ils avaient avalé l’énorme miche de pain accompagnée du carré de viande rose qui allait avec, Blast s’affala sur le derrière, la main tendue en arrière et avait lancé :

- Demain, je tirerai cette affaire au clair. J’irai au temple de Thimoros.


Il y avait eu un blanc pharamineux et Blast subit alors des regards assassins de la part de Benlor et de Bo-Kahn. Ils se replongèrent dans leurs fruits puis ce fut Benlor qui leva les yeux en premier, il allait se mettre à incendier l’Apostat quand une petite voix d’enfant étouffée par la frustration et la colère se fit entendre à la place de la sienne. C’était Bo-Kahn qui faisait entendre son point de vue.

- Tu t’entêtes alors ? Tu vas te jeter dans la gueule du loup ? Dans les mains d’Azdreval ? C’est un super plan ? Et ça t’es pas venu à l’idée qu’une fois sur place il va t’écorcher ?
- Le gamin a raison, c’est beaucoup trop dangereux, ils ont déjà sur les mains la mort de deux de nos plus importants représentants et toi tu vas leur donner sur un plateau la tête d’un troisième des nôtres ? Je suis pas d’accord.
- Moi non plus !
- Mais je ne vous ai pas demandé votre avis, bon sang !
- Ce n’est pas la question Blast ! J’espérai que mon avis compterait un peu pourtant ! Je vais faire quoi, moi , si tu te fais tuer ?
- Ils ne vont pas me tuer, petit frère ! je vais jeter un œil à ce qui se passe c’est tout !
- Ils n’ont pas l’intention de te laisser faire, Lancaster. Le temple de Thimoros c’est la griffe du seigneur des ténèbres qui sort de terre. Personne ne s’approche et personne n’espionne sans qu’Azdreval ne soit au courant. Surtout s’ils préparent un mauvais coup !
- Et on fait quoi alors ? On reste ici, le nez dans un bouquin ? On aiguise sa lame ? On fait un bon repas ? Et nos morts resteront inutiles ! Bon sang, l’Archiprêtre et Sylbus ont été assassinés par les servants de Thimoros, et on va attendre qu’ils s’en prennent à nous avant de réagir ?
- C’est pas la question !
- Il a raison, tu t’égares Lancaster !
- SI C’EST LA QUESTION ! JUSTEMENT !


Il s’était levé comme une bombe et avait fichu le camp dans ses quartiers illico. Arrivé dans sa chambre, il fulminait. Quelques instants plus tard, on frappait à sa porte. Il avait ouvert d’un coup sec et s’était trouvé devant la lourde silhouette du Haut Paladin. Ce dernier entra dans la pièce sans demander la permission en repoussant un peu Blast au fond de la chambre. Il portait un paquet ficelé dans une large toile orange sale. Il remplit alors toute la pièce comme une fumée gracile et puissante. Il prit cet énorme paquet et le cala dans les mains de Blast. Ce dernier le saisit avec une certaine appréhension. Et surtout avec incompréhension. Il interrogea du regard le haut paladin qui restait calme et ne laissait transparaître aucun sentiment, ne faisait pas le moindre mouvement. Blast défit alors le paquet et mit à jour une rondache de bois frappée de l’emblème de Meno. Il ne comprenait pas, une fois encore son regard remonta vers le visage du haut guerrier.
- Tu risques d’en avoir besoin. Si tu t’entêtes à mettre ta vie en péril. Tu finiras par te faire tuer de toute façon. Mais comme ça au moins, je ne t’aurai pas laissé tomber.
- Merci.


La soirée s’était terminée comme ça. Pas un mot de plus. Blast s’était allongé et réveillé quelques heures plus tard. Le vent soufflait ce jour là. Il sortit du temple de Meno et se dirigea d’un pas décida le long des artères de la ville. Il avait revêtu une maille de bure et une étole rouge. Son chapeau triangulaire calé sur son crâne et le bouclier de sire Hadelberg sur les épaules de manière à protéger son dos. Il portait son armure légère, jupette métallique et épaulettes de fer. Il remontait la grand-rue. Il devait être tôt, encore. Le soleil ne montrait pas le moindre rayon et la lune était encore haute dans le ciel. Il devait être une heure du matin. Les pas de l’apostat ne claquaient pas sur les pavés, il avait préféré une paire de botte de cuir plutôt que ses plaquettes de marche. Le vent mordait alors qu’il descendait vers le quartier portuaire. Il filait droit vers le temple de Thimoros. (Fichue affaire. Je n’ai pas eu aussi peur depuis des années, ni aussi mal tellement je ressens de la colère. Azdreval devra payer. Il s’en repentira foi d’Apostat. Si Benlor avait eu l’occasion, je me demande s’il m’aurait accompagné. Je n’arrive pas à croire qu’il soit un couard. Et Bo-Kahn… pauvre gosse. Son père est parti. Je ne peux pas le laisser tomber. Il est tellement fort pour un enfant.)

Alors qu’il progressait perdu dans ses pensées, il fut troublé. L’Apostat s’arrêta en pleine rue. Une présence d’une incroyable puissance se fit soudain une place si grande que Blast se sentit presque écrasé sous son immense ego. Ses yeux fixés sur le sol devant lui, il essayait de se visualiser de quoi il pouvait s’agir. Puis… il eut un arrêt soudain. Devant ses yeux, le vent charriait quelques flocons de neige… au printemps. La température avait chuté maintenant qu’il avait remarqué ces quelques flocons, il remarqua aussi qu’il avait de la buée fumant de ses lèvres. Il leva les yeux d’un coup sec et fit face à celui qui lui barrait la route.

« Celle » qui lui barrait la route était plus exact. Il y avait en plein milieu du chemin une silhouette féminine. Haute et aérienne, d’une finesse enivrante. Elle portait une sorte de combinaison noire et épaisse. Enroulée de larges bandelettes de soie bleue. Son visage était masqué d’une vilaine grimace de démon rieur. Ce qui choqua Blast était le bras droit de cette créature hyaline. En fait de bras, il y avait une large épaulette d’argent sculptée comme le serait un Iceberg. Enveloppé dans le cuir rugueux qui protégeait les muscles, le bras se poursuivait parsemé de lourdes plaques protectrices et hérissées de pointes acérées. Sur l’avant bras, la face d’un démon hilare semblait cligner des yeux dans son teint bleuté. La gueule ouverte entamait à la hauteur de la cuisse la sortie de la main. Une énorme main gantée d’un poing de fer. De lourdes pointes et des lames au bout des doigts. Lorsqu’elle bougeait cette énorme pièce d’armure qui semblait démesurée à son côté, un grincement ignoble qui sonnait comme le cri d’un loup affamé menaçait jusqu’au centre des os de l’Apostat qui retint un frisson de peur. (Par le très saint empereur de la flamme… un démon…)


Blast porta la main à la garde de son épée flamboyante. Il tira calmement pour simplement dégager l’encoche du fourreau. Il avala avec difficulté et serra le poing gauche. Il lui fallait un moment pour se remettre de cette apparition. Il frissonnait dans ce froid qui devenait mordant et plus intense à mesure que les secondes se succédaient. Il déglutit avec difficulté et articula avec peine.

- Qui… QUI VA LA ?
- En arrière Apostat ! Tu ne pourras pas me prendre la vie d’Azdreval il est à moi !
La voix de l’apparition était remplie d’une chaleur qui contrastait avec le froid ambiant. Elle était une femme, plus de doute à présent. Elle n’avait pas bougé d’un demi centimètre. Pas un cheveu hors des clous. Elle était presque irréelle. Blast se sentait écrasé sous le poids de ce démon femelle. Il se secoua pour reprendre contenance et lâcha avec assurance :
- Tu vas t’écarter de mon chemin, qui que tu sois. Si tu ne bouges pas, je vais te tailler en pièces.
- Même toi tu n’arrives pas à croire à cette menace !
- COMMENT ? Tu oses ?
- Ne t’enflammes pas serviteur de Meno tu le regretterais…
- Je vais te faire ravaler tes sarcasmes !


En moins de temps qu’il n’en fallut à Blast pour citer la première lamentation de la perte de la flamme, il avait dégainé son arme et il fonçait vers cette étrange créature. Mais, comme par magie, cette furie attendit qu’il soit proche presque à un souffle d’elle pour se déplacer. Et à une vitesse si élevée que Blast eut l’impression qu’elle avait simplement disparut. Elle ne s’était déplacée que de quelques pas sur la droite de l’Apostat. Elle écrasa son talon dans les côtes de Blast. Il sentit le coup résonner dans sa poitrine. Fit un pas en avant, se plia en deux comme une planche de bois pourri et manqua de s’étouffer. Mais la colère le poussa à reprendre rapidement sa respiration. Il avait les yeux brouillés d’un rideau de larmes de douleurs et il envoya sur la gauche un coup de lame d’une puissance retenue par les résonances du coup de pied. L’épée se perdit à trois secondes d’intervalle de la tête de la demoiselle qui venait de passer sous le coup. Elle planta son poing dans l’estomac de Blast. Le poing non ganté. Il avait l’impression d’un régiment entier de fantassins l’avait piétiné. Avec la rage au ventre, il porta la main gauche au visage de le furie et d’un geste sec il arracha son masque.

C’était une elfe. Une elfe d’une grande beauté. Elle avait les yeux d’une profondeur irréelle et les cheveux d’un blond chaud et agréable comme le soleil. Sur son visage aux lèvres écarlates, un rictus de colère pimentait son apparence, lui collant des flammes dans les joues et soulignant une beauté qui coupa Blast dans son élan (Aïe !) Elle lui assenat d’un violent revers de la main non gantée une claque retentissante qui venait d’allumer un feu dans les joues de l’apostat, pour le coup. Visiblement, lui retirer son masque n’était pas la meilleure idée qu’il eut pu avoir sur le moment. Elle propulsa sa main libre sur le cou de l’Apostat et le serra au point qu’il commençait à voir trouble. Elle fulminait comme un diable blessé et elle articula les doigts dans son gant d’acier. Ils bougeaient si vite qu’ils avaient esquissé comme une funeste mélodie de grincements. Elle remonta le bras dans son dos, une énorme vague de Froid se fit sentir et le gant se mit à luire. Autour de lui se cristallisèrent des énormes pointes de glace. Elle serra les dents, bomba le torse. Blast était terrorisé. Il allait se faire déchiqueter !

Mais un son sifflant se fit entendre fendant l’Air matinal de Kendra Kâr. Une énorme lance à la hampe brune couverte d’une oriflamme rouge et orange, à la lame gigantesque en forme de flammes avait tournoyé dans les airs filant vers la folle furieuse. Fracassant la glace autour de son énorme gant, la lance se planta un peu plus loin. Le son d’une cavalcade se fit entendre. Un percheron d’une taille impressionnante, noir et beige fit son apparition monté par un gigantesque guerrier harnaché dans une lourde armure rouge et or, forgée en laissant apparaître sur ses courbes les représentations d’un feu gigantesque. Jambières, jupe, plastron, épaulières, brassières, gants et même un heaume en flamme. Le percheron fila vers eux et à deux pas de là, Le chevalier bondit à terre et ficha les pieds dans le sol de la rue principale. Blast retomba lourdement lorsque la furie relâcha son étreinte sur sa gorge. Le puissant soldat tendit la main en avant, et sa voix retentit alors puissante et métallique. « Carmine ! » la lance se sortit du sol et fila cul par-dessus tête droit dans la main de son propriétaire.

- Va-t-en Blast, je m’occupe de ça !
- Mais ?
- Fais ce que je te dis.


Blast se releva… il toussa, chancela, ramassa son arme, rengaina et se dirigea en chancelant dans l’autre sens. Il fit quelques pas pour sortir du champ de bataille et s’écroula derrière un coin de rue adossé au mur froid d’une quelconque bâtisse. Il reprit son souffle, et essaya de se rappeler ce qui se passait. Ce qui s’était passé plutôt. Il avait les côtes endolories, la face brûlante, le ventre en charpie et la tête congelée. Derrière lui, une formidable puissance fut déchaînée et des bruits de coups et de mouvements se mêlaient à une vitesse hallucinante. Des flammes et des éclats de glaces s’élevaient jusqu’au dessus des maisons. Des cris, des coups de poings et des hurlements lézardaient les murs. Et soudain… plus rien. Les bruits s’éloignaient. Blast risqua un œil… il était seul….

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 16 Nov 2009 03:07 
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Le Woran en face d'elle, avec une tendresse folle, la serrant toujours aussi fort dans ses bras:
"Qui êtes vous charmante damoiselle ? J’ai l’impression que vous sortez tout droit de mes rêves. Je n’arrive pas à croire que vous êtes réelle même si je vous sens dans mes bras, que je peux dire que votre parfum est suave et que votre peau est aussi douce que de la soie."

Tant de compliments pour une sotte qui n'allait même pas les remarquer... Quel gâchis... Evinçant totalement la partie élogieuse du discours tenu par son interlocuteur, Zephreïna s'appliqua à répondre à la question posée.
"Mais enfin! Ne me reconnais-tu pas? Je suis Zephreïna, l'élue! Tu es mon premier apôtre! Voilà pourquoi tu crois que je sors d'un de tes rêves, c'est parce que j'y étais! Le Grand Zewen, dans Sa magnificence t'auras montré une image spectrale de mon enveloppe charnelle afin que cela puisse te guider jusqu'à ton unique et réel but: me protéger et m'aider à accomplir les Grands Desseins de nôtre Dieu! Mais passons, maintenant que je te tiens, allons boire à la première taverne, et si tu as faim, je t'offrirai à manger, même si je ne pourrai faire de même, je dois encore jeûner deux jours."

Zephreïna commença donc à partir, sans franchement laisser le temps à son nouvel ami de lui répondre quoi que ce fut.
Revigorée par cette nouvelle épatante, qui faisait de sa journée, la meilleure de toute sa vie, en comptant qu'elle avait conversé avec son Dieu quelques heures plus tôt. En partant, elle marcha sur une fiole, qu'elle ramassa.

(Tiens, une fiole! Apparemment, elle a dû tomber de mes poches, mais je n'ai souvenir d'avoir eu un tel objet...)

Après une intense réflexion qui dura approximativement cinq secondes, elle prit la décision de la garder et la rangea dans son sac. Se retournant ainsi vers Hawk, elle lui demanda:

"Bon, on est partis?"

Et chose qui n'était arrivée depuis des années, on pu apercevoir sur le visage de Zephreïna, un sourire.


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Zephreïna voleuse wiehle persuadée que Zewen lui parle.

"Ainsi sera comblée la Grande Volonté de Zewen!"


Dernière édition par Zephreina le Mer 2 Déc 2009 02:19, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 16 Nov 2009 20:57 
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Dehors, l'air était plutôt frai, bien que cela n'était rien en comparaison de ce que j'ai vécu. Bien qu'être déjà passé dans cette rue, il me semblait que la nuit en accentuait le côté sombre. Les coins ici et là, je devais y faire attention.

(On ne sait jamais ce qui peut arriver. Je dois être prêt à utiliser ma magie)

Scrutant attentivement les ombres, je pensais. Mes pensées divaguaient vers toujours la même personne. Mon défunt amour. Voilà soixante-dix huit ans qu'elle avait disparut dans une situation plus qu'étrange. Je marchais le long de la rue, voyant des vieillards mal vêtu faisant l'aumône. Le crépuscule était magnifique. Le soleil reflétait sa couleur sur les nuages, et les couleurs dansantes du ciel solaire se heurtaient à l'unité parfaite de l'espace céleste lunaire. Il semblait se dessiner un combat éternelle.

Lorsque je faillis trébucher sur une pierre, un éclair bleu illumina ma paume et partit en direction du sol.


-(Ce n'est rien, mon cher Raeven. Juste une pierre)En effet, l'idée de me battre dans la ville ne m'enchantait que moyennement, mais j'avais toujours en moi cette volonté incessante de tuer et de faire mal. J'arrivais à réprimer facilement cette envie en pensant à ce que dirait ma tendre épouse si elle était encore à mes côtés. Soudain, un mouvement dans l'ombre, à ma droite. Je sentais déjà le froid s'accumuler dans mes mains, prêt à fuser vers la cible. Voyant une silhouette encapuchonné s'approcher de moi, je sentais la résonance du froid dans mon esprit largement baisser. Cette situation d'infériorité ne me plaisait guère, je pris donc la Souveraine des glaces dans mes mains, paré au combat.

Cela n'effrayait en rien la silhouette, qui continuait d'avancer. A longueur de bâton, il s'arrêta.
-''Ainsi donc, c'est de toi que semble parler les astres … Bien … D'après ce que j'y ai lu, tu souhaites connaître, et apprendre d'avantage dans l'élémental du froid ? Je pourrais t'indiquer où se trouve l'un de ceux que tu cherches, mais j'ai quelques … aventures à te donner avant. Sache que cela ne fera que te rendre plus puissant, et donc plus apte à suivre leur enseignement...''

Il matérialisa dans sa main droite un parchemin. Il n'était pas magiquement chargé, je le sentais... mais je ne faisais pas encore confiance à cette silhouette sans nom capable de me couper de mon élément ...

-''Tu te méfies toujours de moi ? Si j'avais voulu te tuer, je l'aurais fait depuis longtemps, avant même de t'adresser la parole ! Non, je suis véritablement de ton côté. Tu as une puissance que je ne souhaite pas voir entre les griffes du mal... Je ne serais en rien ton chef, mais si un jour tu dois choisir, j'espère que tu te souviendras de ce que j'ai fait pour toi !'' Sa voix se faisait calme, posée, mais il avait peur, je l'entendais, je le sentais, je le voyais presque !

Je pris ensuite le parchemin, montrant mon accord pour m'acquitter de cette mission.
-(En espérant faire la bonne chose.)

La forme reprit la parole : ''Aux alentours de cette ville, à quelques lieux de marche, tu trouveras un … caveau. Je veux que tu t'y rendes, puis que tu récites les mots sur ce parchemin...'' Il se tut un instant, inspira profondément et continua ''...je te dirais plus en détails ce que tu as fait lorsque tu l'auras réussi. Si je te le dis maintenant, tu risques de refuser, et je devrais donc trouver quelqu'un d'autre. Soit, je dois te laisser, je sens que mon pouvoir diminue ici.'' Sur ces mots, un coup de vent fit voler du sable. Je dus me protéger les yeux, mais lorsque je retira ma manche, la silhouette n'était plus là.

(Il a parlé d'un caveau. Les seuls ici sont pleins de morts. Pourquoi m'enverrait-il là bas ? Bah, cessons de nous tourmenter, je verrais bien sur place.)

Je cherchais une boutique pour préparer mon voyage...

-> Le Marché

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La Mort est un plaisir que je m'efforce de partager, car la joie de la vie n'est rien comparée à celle de la Mort.
A présent j'en appelle à toi, Froid, pour me venir en aide et terrasser mes ennemis !

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Avez-vous peur de la mort ? (âmes sensibles s'abstenir)


Dernière édition par Raeven le Ven 20 Nov 2009 21:20, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 19 Nov 2009 22:03 
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Elle me répond :

"Mais enfin! Ne me reconnais-tu pas? Je suis Zephreïna, l'élue! Tu es mon premier apôtre! Voilà pourquoi tu crois que je sors d'un de tes rêves, c'est parce que j'y étais! Le Grand Zewen, dans Sa magnificence t'auras montré une image spectrale de mon enveloppe charnelle afin que cela puisse te guider jusqu'à ton unique et réel but: me protéger et m'aider à accomplir les Grands Desseins de nôtre Dieu! Mais passons, maintenant que je te tiens, allons boire à la première taverne, et si tu as faim, je t'offrirai à manger, même si je ne pourrai faire de même, je dois encore jeûner deux jours."

Je n’avais pas prêté attention à sa douce voix, elle est mélodieuse, elle me berce et me fais voyager dans mon cœur. Si la notion d’enfer existe dans ce monde, le paradis doit exister aussi et alors, cette femme m’y guidera certainement, je pourrais enfin goûter à une vie de plaisir et de repos. Elle possède un nom qui est ravissant car totalement inconnu pour moi. Je ne crois pas spécialement dans les dieux mais depuis que je suis arrivé dans ce monde et que je suis touché pour un don de guérison, je suis prêt à croire en eux. Mais je suis certain de ne l’avoir jamais vu dans quelques uns de mes rêves.

(Son dieu m’aurait montré son enveloppe charnelle ? Une enveloppe qui pour moi est digne d'une créature féerique.)

Puis après une petite réflexion, elle m’a dit que j’étais son premier apôtre, je ne sais pas si j’accepterais d’entrer dans quelques religions qui soit sans la découvrir avant. Mais bon, si je l’accompagne, je pourrais être à ses côtés, je me sentirais bien pour une fois car voilà des années que je n’ai pas connu la présence d’une femme en dehors de mes rêves. Enfin elle me propose d’aller prendre un verre dans une taverne ainsi qu’un repas. C’est alors que je commence à me dire qu’il est vrai que je n’ai pas eu de vrai repas depuis un moment. Je dirais quelques années, le pain sec et l’eau c’est fini maintenant pour moi, je vais pouvoir me bâfrer avec du bœuf, du porc et plein d’autre viandes tout aussi succulente. J’ai déjà les effluves de l’odeur des différentes viandes qui viennent chatouiller mes narines alors qu’elles n’existent pas, j’ai mes glandes salivaires qui fonctionnent à plein régime, je pourrais presque sentir couler celle-ci le long de la bouche.

(Elle a dit qu’elle devait jeûner encore deux jours. Pourquoi, si c’est pour sa ligne, elle est magnifique, elle n’a pas besoin, en tout cas pour ma part, je ne vais pas me gêner pour savourer quelque chose. Puis je vais pouvoir déguster ceci avec un bon vin)

Je commence à ouvrir la bouche pour lui demander le pourquoi, qu’elle avance, je l’ai devant moi, je la vois de dos. Sa grande cape m’empêche de pouvoir admirer ses formes qui doivent être magnifique à mon humble avis. J’ai envie de poser mes mains sur ses hanches, de la ramener une nouvelle fois contre moi, lui embrasser la nuque pour ensuite passer mes mains sous son corsage pour enfin la…

(Je commence à m’égarer, mes instincts animaux remontent certainement ou c’est mon esprit qui est devenu pervers depuis le temps que je n’ai pas vu une si jolie femme.)

Puis elle ramassa quelque chose, je ne sais pas ce que c’est. Puis elle se retourne vers moi, je me sens gêné car elle a dut quand même remarquer que je l’observais comme un jeune pré pubère assoiffé de jolies femmes et franchement celle-ci est magnifique. Elle me dit :

"Bon, on est partis?"

Je la vois sourire, son visage s’illumine ainsi, j’incline la tête en réponse puis m’approche d’elle pour lui prendre la main et lui dire :

« Allons y. Je vous suivrais partout où vous irez »

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 30 Nov 2009 22:35 
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Sortant de cette pitoyable taverne, Jack se sentait léger, comme les plumes d'un papillon

-(Eh ! Les papillons n'ont pas de plumes, ce malgré leurs ailes !)

Bref, il était heureux de ce qu'il venait de faire. Cette seconde vie, dans un corps mort, lui permettait de ne pas avoir peur de la Faucheuse, qui d'après certain est la volonté de Phaïtos sur cette Terre.

-(Bon, je dois quand même trouver ce mec là, comment il s'appelle déjà ?)
-(Je crois que c'est Raeven ... Kistreak ... mais j'ai des doutes.)

Hein ? Il y a quelqu'un d'autre dans la tête de Jack ? Ah bah oui, c'est moi ... autant pour moi.

-(Donc t'es sûr de ce que tu dis ? Je dois trouver un dénommé Raeven ... mouai, encore un vivant ça ! Mais pourquoi Phaïtos m'envoie le voir ?)

Mais c'est pour la prophétie ... Oups, me suis trompé. Désolé.

-(Tu te souviens déjà plus de la prophétie ? Perso, j'vois plutôt ça comme une excuse, mais au moins, il nous a promis de la bagarre, juste pour ça, j'y vais !)
-(J'avoue, mais je ne sais pas où le trouver...)

Et bah il suffit de savoir où chercher.
Bref, Jack se dirigea immédiatement vers l'Auberge de la Tortue Guerrière.

-(Mais quel nom débile !)

Bon, c'est pas le tout, mais comme le temps passait et qu'il n'apercevais toujours pas l'Auberge, il pressa le pas. Au bout de quelques minutes de marche, Jack arrive devant cette fameuse auberge.

-(Bah ... Tout les murs se ressemblent ici, j'ai dû mal à croire comment j'ai pu survivre !)

Poussant les portes, il fut subitement déshabillé du regarde par tout ceux de l'auberge. N'y prenant pas garde, il alla s'asseoir à une table, seul. Mais on le regardait toujours ! Irrité et prenant ça pour insulte, il rétorqua :

-"Quoi ? Vous n'avez jamais vu un bouffon de votre vie ? Et bah voilà, maintenant, c'est fait, alors merci de détourner le regard avant que ça me chauffe trop !"

Instantanément, plus personne ne le regarda. Une serveuse s'approcha d'un peu trop près, et la main baladeuse de Jack toucha le postérieur, ma foi très appétissant, de celle-ci, qui poussa un cri, mais qui ne prit pourtant pas la peine de répondre.

-(Ah ! Bien joué Jack !)
-(Mouai, je sais ... Je manque d'entrainement ...)

Soudain, la maîtresse des lieux s'approcha, l'air mécontente.

-"Monsieur, si vous ne prenez rien ..."

Lui coupant la parole, le masque de Jack sourit, et celui-ci répondit :

-"Bah, j'te prendrais bien toi ... Non, sans rigoler, avez vous un dénommé Raeven Estreak qui séjourne ici ? Nous sommes de vieux amis et j'aimerais le revoir."

(((suite : L'Auberge de la Tortue Guerrière)))

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Trick or treat ? No, trick only !

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Tu me dis que je suis fringué comme un bouffon ? Que ma place est auprès du Roi ? Sache que je suis le Roi à ma manière, l'esprit fort qui dirige les vies faibles, comme la tienne. Comment ? Je te fais mal ? Mais je le sais voyons, d'ailleur ce n'est pas fini !



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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 21:33 
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Le début d'un long voyage !


Les rues de Kendra-kâr, comme toujours, pleines à craquer de monde. Mais, tandis que certains allaient et venaient pour passer le temps, moi je savais où aller. Le port, Nosvéris; voilà mes destinations. D'après cette étrange silhouette, un lieu de pouvoir se trouvait à Nosvéris, dans le fond des steppes glacées.
Marchant en direction du port, je croisais des chats qui erraient dans les ordures, des miliciens faisant leur ronde quotidienne, des marchands se rendant au marché.


-(Ah ! La vie d'une cité, pleine d'âme ne désirant rien. Et elles ne désirent rien car elles n'ont pas la conscience suffisante pour les désirer. Encore des personnes à détruire, à voir souffrir... à faire souffrir. Un jour, j'y arriverai Maëlëstria. Un jour, je te rejoindrai, et ensemble, nous pourrons enfin vivre la vie que nous souhaitons, sans règle, sans code, sans personne au-dessus de nous. L'amour comme je le vois ...)

En pensant à elle, j'approchais du port. Il était tout proche à présent... Et le lieu de pouvoir ne faisait que se rapprocher.

-> Le Port de Kendra-kâr

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La Mort est un plaisir que je m'efforce de partager, car la joie de la vie n'est rien comparée à celle de la Mort.
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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 13 Déc 2009 19:38 
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Localisation: Quelque part où le néant et l'horizon se rejoignent...
Une fois hors de la Taverne, le mercenaire s'alluma une sèche. Elle n'était pas aussi bonne que celle qu'il se préparait selon ses propres recettes. Mais il ne pouvait pas s'en passer. Il avait besoin de quelque chose pour se calmer les nerfs. Il avait en outre besoin de réfléchir sur la suite des événements.

Déambulant dans les rues, le Routier méditait sur sa situation. Voilà déjà quelques jours qu'il était dans cette cité, et il n'avait rien trouvé à se mettre sous la dent de bien consistant. Il se demandait s'il se devait d'insister. Chaque jour qui passait, lui coûtait un peu, et il serait bientôt à sec avant d'avoir trouvé un nouvel engagement.

Il allait bientôt peut-être devoir migrer vers d'autres cieux s'il voulait trouver de quoi lui assurer un train de vie respectable. Un routier de sa trempe avait certains besoins, mais il ne pouvait pas faire n'importe quoi pour les satisfaire. Il avait quand même un code de l'honneur et un estoc à tenir.

Il n'était ni un mendigot, ni brigand et encore moins un voleur ! Il était un mercenaire. Un vétéran de la compagnie Noire qui avait 10 ans de route dans les rotules.

Il avait besoin d'un contrat mais pas à n'importe quel prix ! S'il acceptait de déroger à cela alors il était perdu...

_________________
Artegar Cenis, Humain (Phalange de Ferris), Guerrier


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 23 Déc 2009 00:31 
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Le matin se levait à peine et seules les artères principales étaient populeuses. Le reste des rues, souvent de simples venelles reliant les différents quartiers intermédiaires aux grandes avenues de la cité royale, n’étaient que peu fréquentées. La petite créature encapuchonnée n’en avançait que plus rapidement, marchant avec une rapidité étrange, à la fois paisible et vive. C’était la démarche traditionnelle du voleur, qui savait se rendre d’un point à un autre rapidement, évitant ainsi les proies qu’il laissait derrière, tout en n’éveillant pas l’attention de la garde ou d’un quelconque habitant un peu suspicieux.

Ainsi, Zwoerd s’enfonçait toujours plus avant entre les maisons, à l’ombre de la muraille kendrane, la capuche masquant son visage tout en lui laissant une visibilité suffisante pour détecter tout objet ou individu gênant. Il se dirigeait vers les quartiers du centre, non loin du château royal, le cœur de la cité. Les rues continuaient à se rétrécir ; elles étaient enténébrées par les murs toujours plus proches les uns des autres, cachées du soleil matinal, qui, loin de son midi, n’arrivait pas à inonder toute la cité de sa lumière quotidienne. Bientôt, Zwoerd s’arrêta au milieu d’un carrefour (plutôt une croisée d’étroits sentiers).

Ôtant son capuchon, il jeta de rapides coups d’œil en tous sens, scrutant toutes les issues, puis les murs des maisons pauvres puis, enfin, les toits. Ne voyant personne, il se permit un sourire qui aurait fait peur à n’importe quel enfant, s’encapuchonna de nouveau et bifurqua vers le sentier le plus étroit. Ce dernier semblait sans issue. Les murs qui le délimitaient étaient aveugles, transpercés par quelques rares meurtrières. Sur le sol boueux, des caisses fracassées et des ordures de toutes sortes agonisaient, macérant depuis des semaines dans la poussière ou l’humidité.

Sans hésiter une seule seconde, le gobelin continua son chemin, gambadant sur les carcasses pourrissantes comme un cabri dans son chaos rocheux. Une fois au fond du cul-de-sac, il s’accroupit et commença à fouailler les saletés. Il creusa jusqu’à sentir sous ses griffes une petite trappe d’acier qu’il souleva sans difficulté pour ensuite plonger dans le trou de ténèbres qu’il avait ouvert et qu’il referma bien vite.

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Zwoerd, Sekteg, Voleur


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