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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Jeu 17 Fév 2011 17:00 
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" Tu pourrais écouter un peu quand on te parle, tout le monde aime les fraises, il y a donc de forte chance que cette info soit exacte non? hahahaha ."

Il se relève, et enlève la poussière sur son postérieur, mais semble un peu moins jovial quand tu lui demandes ses raisons, même s'il ne perd pas son éternel sourire.

" Ce qu'il m'a fait, tu n'as pas besoin de le savoir, l'important c'est que je t'aide non ? Mais sache qu'il n'y aura pas de cachot pour Saliveur Jaune si je viens avec toi ."

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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Jeu 17 Fév 2011 17:50 
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Il m’engueula parce que je n’écoutais pas ce qu’il disait ! J’avais envie de lui crier dessus que tout le monde n’aimait pas les fraises, moi le premier. Au final, il ne savait même pas si ces hommes aimaient les fraises ou non ! Il s’était bien moqué de moi !

D’un geste majestueux, il se releva et épousseta son postérieur. Il perdit un peu de sa constance et finit par me donner enfin une information intéressante à son sujet. Je devais tout lui dire à mon sujet mais il pouvait se garder le droit de ne rien me dire sur la raison qui le poussait à courir après ces voleurs ?! C’était vraiment le monde à l’envers ! Cependant, il avait vraiment une dent contre ce Silver John, je pouvais le parier.

- « Alors que faisons-nous maintenant ? »

Ce blabla était fort intéressant mais il ne nous mènerait nulle part. Nous devions passez à l’action maintenant pour garder l’effet de surprise suite à mon arrestation de Phoenix.

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Dernière édition par Léandre le Mer 23 Fév 2011 11:23, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Ven 18 Fév 2011 20:09 
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" Où nous allons ? Tu me demandes où nous allons ? Bah, leur rendre une petite visite dans leur résidence secondaire bien sûr !"

Il joint le geste à la parole et te montre la direction à prendre en pointant avec son pouce par dessus son épaule. Quelques secondes après, il est en route.

" C'est parti Limandre ! Préparez vous toi et ton antiquité, ca risque de saigner !"

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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Ven 18 Fév 2011 23:11 
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Il ne répondit pas totalement à ma question mais au moins il m'apporta un élément de réponse. Un peu d'action. Nous allions rapidement entrer dans le vif du sujet. Il voulait aller à la maison que j'avais repéré près de la milice. Soit il était complètement fou, soit il avait une idée derrière la tête, auquel cas, je ferais mieux de lui coller aux basques. Il me montra alors la route par laquelle j'étais arrivé un peu plus tôt.

Sans me demander mon avis, il commença à avancer sur le chemin menant à la dite mansarde. Il me gratifia d'un nouveau "Limandre", critiqua mon épée pour la seconde fois et m'enjoignit de le suivre. Hors de question de le lâcher d'une semelle de toute façon. Je n'avais rien appris de très intéressant mais j'étais au moins sûr d'une chose, il avait l'air déterminé à en finir avec ces hommes. Moi qui avait en horreur les voleurs, j'avais trouvé un allié, certes un peu illuminé du bocal, mais prêt à en découdre. Cependant, je trouvais son geste un peu précipité, il n'avait aucun plan, aucune idée de la résistance que nous allions rencontrer incessamment sous peu ! Cela pouvait être une véritable mission suicide.

- "Lénac vous êtes sûr de vous, attaquer de front sans même faire une reconnaissance des lieux ? Savoir s'il y a du monde à l'intérieur ?"

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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Sam 19 Fév 2011 16:59 
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Il te répond sans s'arrêter de marcher.

"Bien sûr, est-ce que j'ai l'air d'hésiter ?! Ca va être drôle tu vas voir !"

Et avant même que tu t'en rendes compte, vous voilà devant le bâtiment.

"C'est bien ici n'est-ce pas ?"

(((HRP: Rendez-vous dans le topic des habitations pour répondre à cette MàJ! Bon RP!)))

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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Dim 27 Fév 2011 12:49 
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--> Les Ruelles de Tulorim

Sag-nilroë devait le reconnaître, le port de Tulorim était impressionnant. Caressé par la mer sous le soleil timide de la fin de journée, ce port aux teintes solaires sentait bon la vie. Son odorat lui apporta des effluves de miel, de fleurs, de poisson, de métal : tout ce qui contribue à la vie ou à la protéger ! Il chercha des yeux la Méduse Noire, un navire qu'on lui avait indiqué qui faisait la jonction entre Tulorim et Oranan, un quatre mats qui ne peut passer inaperçu. Après avoir localisé le splendide bâtiment, Sag-nilroë se figura le gros homme solide qui brayait sur l'équipage devait être le capitaine et gagna le bateau d'un pas léger.

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Sag-nilroë, Semi-Elfe, Rôdeur


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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Lun 28 Fév 2011 01:35 
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Cette fois, le voyage sur l'Hirondelle s'était déroulé sans encombre : pas de mal de mer la clouant au lit pendant des jours, pas de tempête la rendant folle, pas de passage par-dessus bord... Parnalia avait pu profiter cette fois de l'intégralité du voyage.
Elle avait ainsi pu courir d'un bout à l'autre du vaisseau, monter dans les huniers, faire plus ample connaissance avec les marins... mais toujours sous la protection vigilante du quartier-maître Aladric, qui savait pertinemment ce qui pouvait arriver à une lyikor aux trois-quarts nus dans un espace clos peuplé essentiellement d'hommes.
Il en résulta que rien n'arriva à la jeune femelle et qu'elle devint simplement la coqueluche de l'équipage en animant les soirées des sonorités de son tambourin et de ses chants. Parnalia apprit ainsi également des refrains de marins et se fit même initier aux rudiments d'un étrange jeu où il fallait déplacer des petits morceaux de bois sur un plateau bicolore par le débonnaire capitaine du navire.
Mais elle n'avait bien sûr pas oublié de prendre le temps de faire ses prières ainsi que de pratiquer les exercices de méditations dont elle avait tâté à l'école de magie d'Oranan : il n'était alors pas rare pour les marins de la trouver à l'aurore sur le pont en train de répéter inlassablement les mêmes gestes de danse lents et harmonieux, dégageant progressivement une aura glacée autour d'elle jusqu'à couvrir le pont de givre. Elle en arriva même jusqu'à pouvoir geler un objet de petite taille en plein vol, ce dont elle s'aperçut lorsqu'un marin tenta de lui lancer une pomme pour la distraire un peu de son entraînement : le fruit se couvrit rapidement de gel, ralentit, puis tomba avec un bruit mat aux pieds de Parnalia qui pensa que cela ferait un excellent moyen de défense contre des projectiles.

Lorsque l'Hirondelle arriva enfin en vue du port de Tulorim, la lyikor se trouvait déjà à la proue pour détailler les lieux de son prochain séjour. Esthétiquement, la grande ville ressemblait à Dahràm, quoique disposant de rues plus ordonnées et de palais plus imposants. On était très loin de la sérénité exotique d'Oranan mais elle trouva charmant le fait qu'un réseau de canaux découpa l'espace urbain : cela compensait le manque de végétation et il devait faire bon de s'y promener à pied ou en barque.
Le revers de la médaille se fit néanmoins sentir rapidement : la ville saturée d'humidité puait la moisissure et la pourriture, mais pas aussi fortement qu'à Dahràm.
Cerise sur le gâteau, les marins parlaient d'une prolifération de rats monstrueux se repaissant de tout ce qui leur tombait sous la dent, en particulier les nourrissons et les enfants. Parnalia, qui n'avait considéré jusqu'ici les rats que comme des animaux paisibles mais potentiellement nuisibles, s'avéra choquée.
Un fléau de plus contre lequel elle espéra pouvoir aider à lutter.

Mais chaque chose en son temps : il lui fallait d'abord s'acquitter de sa mission en donnant les documents à son destinataire. Machinalement, elle chercha à les extraire de son baluchon pour voir si l'humidité marine n'avait pas abimé la coque de bois protégeant les précieux parchemins malgré les flagrances magiques qu'ils dégageaient. C'est alors que sa main tâta un objet de forme ronde quelle ne se souvenait pas avoir placé dans son bagage et elle le sortit. Parnalia poussa un glapissement de surprise en constatant qu'il s'agissait d'un bracelet de verre d'une finition exquise. Elle l'enfila prestement à son poignet gauche en faisant mentalement une petite prière de remerciement pour son amie Satomi; qui d'autres en effet aurait pu lui faire un tel présent d'encouragement sans qu'elle s'en aperçoive ?
La lyokor se promit de lui ramener un souvenir d'une valeur équivalente de Tulorim : peut-être des boucles d'oreilles ou des vêtements brodés ?

Une fois à quai, elle salua vivement ses amis marins, et en particulier Aladric accoudé au bastingage, en leur promettant de revenir vite et elle s'enfonça d'un pas décidé dans la ville tortueuse en direction de l'école de magie affiliée à la Nouvelle Obédience à la Magie.

_________________
Parnalia, mage Fujonienne

Un monde si grand et si vaste... comment s'y sentir seule ?


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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Ven 6 Mai 2011 12:40 
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J’allais enfin mettre mes deux pieds sur la terre ferme. Pour un habitué des hautes montagnes qui n’én était jamais sorti, ces quelques derniers mois de navigation sur Le Rapide n’avaient pas étés des plus faciles à vivre.

"Acostage dans quelques minutes !" , cria le mousse perché en haut du mât.

Le capitaine Marcoxus, qui dirigait ce navire, apparu sur le pont avec son éternel air sérieux et prêt à en découdre avec n’importe qui.

« Bon écoutez moi les gars ! On donne la priorité aux marchandises ! J’veux qu’ce soit débarqué en moins d’deux ! Compris !?
Les passagers, z’avez intérêt à donner un coup d’main ! »


Cela tombait sous le sens. Ce capitaine un peu brutal m’avais tout de même laisser embarquer dans son navire sans trop de questions ni de problèmes. Je lui devais bien ça.

L’agitation qui régnait au port était assez impressionnante, autant sur terre que sur l’eau, si bien que les marins durent manoeuvrer leur bâtiment avec habilité jusqu’au lieu d’amarrage pour ne pas passer sur des barques et s’encastrer dans d’autres navires.

Sur la terre, je pouvais distinguer une activité presque frénétique. Des navires de chargeaient, d’autres se déchargeaient, des grues en bois tournaient dans tous les sens supportant d’énormes caisses qui ne demandaient visiblement qu’a s’écraser sur les personnes qui se trouvaient en dessous.

Nous avions finalement accosté, alors que le brouhaha qui accompagnait l’activité du port nous avait gagné.

« On s’magne ! On se magne ! »

Je saisis une caisse et descendis sur le ponton. Le Rapide transportait toutes sortes de babioles provenant de Novséris, des tissus, des couverts, des œuvres d’arts… etc. Au fil des marchandises, que je transportais avec une certaine aisance, je pouvais apprécier l’ambiance très particulière du lieu.
Le soleil s’était levé quelques heures plus tôt et son rayonnement éclairait tout le port. Des enfants jouaient à coté de l’eau en criant alors que les adultes s’offraient une promenade matinale. Les mouettes tournaient en rond dans le ciel.


Le débarquement ne pris pas beaucoup de temps, et je retournai une dernière fois sur le navire pour dire mes adieu au capitaine Marcoxus et le remercier.
Je ne croisai pas les autres passagers à mon grand bonheur. Ils avaient étés difficilement supportables.

Je quittai donc le ponton pour me jeter dans cette agitation qui saisissait le port entier. Je devais me frayer parmi la foule affairée et je remarquai que beaucoup me regardaient d’un air étonné, voir apeuré. Peu importais.
Alors que j’avançait tant bien que mal vers l’entrée de la ville, on me proposait des jeux de hasard, des jeux de cartes ou encore bien d’autres. J'avais été prévenu de ces escrocs, qui n’attendaient que de nouveaux arrivants pour mettre en pratique leurs méthodes vicieuses. J’avais réussi à obtenir un peu de monnaie avant de partir et elle me servira sans doute plus tard. Je ne prêtai pas attention à ces gens.

Arrivé à l’entrée du centre de Tulorim, il me fallait le chemin d’une auberge, d’un endroit ou je pouvais me poser et pourquoi pas dormir un peu.

Des gardes étaient en poste, et j'en profitai pour leur demander ma route.

« Allez donc chez Talic, il sera ravi d’accueillir un grand gaillard comme vous, pour peu que vous animiez les concours de bras de fer ! Vous rentrez dans le centre, deuxième à droite, suivez la rue et vous trouverez L’Auberge du Pied Levé sur vot’ gauche. »

Je le remerciai rapidement et m’engageai dans la ruelle.

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Arkaris , Phalange de Fenris , Guerrier


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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Dim 5 Juin 2011 18:32 
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Nouvelle ville, nouvelles rencontres


Itsvara était à peine sortie de l’aire d’embarquement que déjà sa tunique de soie et d’organdi bleue se collait sur sa peau rendue moite par la chaleur ambiante. Le sol lui-même lui brûlait les pieds au travers de ses fines semelles en cuir. Fort heureusement, les elfes supportent naturellement les températures extrêmes, et, à part la sueur enveloppant son corps, la situation ne l’incommodait guère.

Suivant les indications du garde, Itsvara s’avança en direction du marché, longeant le port où régnait une activité intense, bien que ralentie. Les travailleurs étaient comme écrasés par la chaleur, et même les jurons des contremaîtres sonnaient déshydratés, plus arides que jamais.

Là, alors même que l’animation portuaire habituelle lui était inconnue, son attention fut captée par une agitation qui ne semblait avoir rien de normale. A travers le nuage de poussière créé par les hommes présents sur place, elle devinait les corps à moitié dénudés des marins et manutentionnaires et, au milieu d’eux, une bousculade.
Elle s’arrêta et observa avec plus de vigilance la scène qui s’offrait à elle : Un jeune homme, on aurait même pu le qualifier de jeune garçon, courait, zigzaguant à travers la foule, poursuivi de près par un colosse à l’air vindicatif.
L’enfant avait l’avantage de l’agilité, bien qu’il semblait porter une outre relativement lourde. Le géant, quant à lui, avait l’avantage de se frayer un passage à travers n’importe quel obstacle, ne laissant que décombres derrière lui. Les marins autour songeaient plus à préserver leurs marchandises qu’à aider l’un ou l’autre des protagonistes. La plupart fulminaient et souhaitaient simplement que les fauteurs de troubles continuent leur course-poursuite bien loin d’eux.

L’étrange couple se rapprochait d’elle, le jeune homme, un varrockien, commençait à perdre son souffle. Courir par une telle chaleur épuise et son agilité devenait plus commune... assez pour qu'il trébuche sur une corde épaisse traînant à proximité d'Itsvara. Sa fuite s'acheva par une rencontre fracassante avec le sol, aux pieds de l'elfe.
Il releva la tête, surpris que la jeune femme n'ait pas bougé, se retourna rapidement pour voir où était son poursuivant. Celui-ci était à quelques pas seulement et sa colère n'était absolument pas calmée, bien au contraire, un sourire méchant se dessinait sur son visage, ravi de la chute providentielle.
Quelque peu paniqué, le varrockien n'eût pour seule idée, saugrenue, que de se réfugier à quatre pattes derrière les jambes de l'elfe, la regardant avec un air implorant.

« Aidez-moi, s’il vous plaît… »

Le géant, qui était cependant d'une taille équivalente à Itsvara, s'arrêta net devant la jeune femme. L'hésitation se lisait pleinement sur son visage... tout autant que l'idiotie. Son attitude devant l’elfe fut aussi étonnante que risible. Il n’essaya absolument pas d’attraper de force l’adolescent et semblait bien pataud devant la Sindel.

"Je veux le moucheron derrière vous M'dame."

"Pourquoi ? Vous me semblez bien fort pour vous en prendre à si jeune et si frêle."

Le jeune homme, pratiquement accroché aux jambes d’Itsvara, voulut protester, mais un léger coup de talon lui fit comprendre de se taire.

« Il m’a volé mon eau. »

Itsvara regarda par-dessus l’épaule de l’homme et ajouta, feignant la consternation : « Toutes ces destructions pour un peu d’eau ? »

« Fait chaud, M’dame ! Y’a plus d’eau nulle part en ville ! Pis c’est à moi… »

« Un grand gaillard comme vous ne supporte pas ces quelques degrés ? Et puis l’eau, c’est une boisson pour les enfants et les femmes… Un homme tel que vous boit de l’alcool, non ? »

« C'est que... Vous savez M'dame, avec la sécheresse actuelle, j'ai pas les moyens de m'offrir une bonne bière dans la taverne du coin... Alors cette eau est tout ce que j'ai, hin. »

L’homme semblait déstabilisé par la question de la mystérieuse femme se tenant devant lui. Il essayait de jeter quelques regards au gringalet, sans insister cependant, de crainte que la jeune femme se sente reluquée et en soit offensée.

« Pourquoi ne pas songer à vous faire inviter par un de vos amis, pour cette très, très légère, elle insiste, mésaventure qui vous arrive là ? Regardez ce pauvre enfant, il semble si fragile, si seul... Rien à voir avec vous !
Je suis persuadée que vous avez une belle réputation ici, vous semblez si puissant ! Les hommes de votre envergure ont bien quelques personnes prêtent à vous offrir de quoi vous réhydrater, non ? »


Elle prononça ses derniers mots avec un sourire bienveillant, ce qui perturba la brute. Il ouvrit de grands yeux et porta une main à son visage, faisant mine de réfléchir en se caressant le bouc.

Il répondit alors :
« C'est vrai qu'il ne semble pas très costaud, le gamin... Et c'est vrai que j'ai bonne réputation, ici... Mmmh... » Il semblait hésiter... Il s'essuya le front du revers de la main, puis soupira ne sachant que faire.
« J'aime pas trop dépendre des autres, vous savez M'dame... Et puis vous auriez vu comment il m'a arraché ma gourde de ma ceinture... »

« Sans doute le désespoir de la faiblesse. Vous n'en êtes pas réduit au même point que lui, si ? »

Le gamin veut à nouveau protester, Itsvara se charge de gentiment lui écraser la main pour le faire taire avant d’ajouter avec un sourire un peu plus grand :
« Je vous donnerais bien quelques yus pour vous permettre de boire une chope à sa santé... Mais puisque vous ne souhaitez dépendre de personne, je ne voudrais pas aller à l'encontre de vos préceptes. » Elle ponctua sa phrase d’un petit clin d'oeil.

Le molosse adressa un regard interrogatif à la femme, lorsqu'elle lâcha sa première réplique. Puis, n'ayant pas remarqué l'écrasement de main, car il ne souhaitait pas détourner son regard de ceux de la demoiselle, par respect pour elle, il rit aux éclats en acquiesçant, quand cette dernière lui dit qu'elle ne souhaitait pas aller à l'encontre de ses principes. Enfin, après le clin d'œil, la masse ne put s'empêcher de détourner le regard en rougissant et haussa les épaules.

« Je... Mmmhh... Oui, bon, hin.. Qu'il la garde ! Mais faites-lui comprendre qu'il n'a pas intérêt à remettre les pieds ici, s'il vous plaît M'dame, sinon les copains et moi on saura lui faire comprendre que voler c'est mal. Enfin... Si vous voulez bien... Mais... J'crois qu'il a retenu la leçon. »

Il n'osait plus regarder l'elfe dans les yeux et préférait regarder les mouettes qui volaient loin derrière elle.

« Je vais me charger de lui apprendre les bonnes manières, et il deviendra aussi aimable que vous, ne vous inquiétez pas. » Elle hocha la tête poliment avant d’ajouter « Vous méritez qu'il vous prenne en modèle.
D'ailleurs, en parlant de vos amis, je pense qu'ils doivent vous attendre... Ne leur faites pas endurer plus longtemps votre absence.
Vous rencontrer fut un plaisir, monsieur.... Monsieur ? »


« Moi, c'est Belen, fils d'Arakhor. Je vais les rejoindre, ils doivent m'attendre comme vous dîtes, M'dame.
Merci de vous occuper de ce gamin, M'dame et euh... Voilà. Si vous avez b'soin de quoi que ce soit, vous saurez où me trouver... Enfin... Oui, voilà. »


Belen avait du mal à terminer ses phrases. La femme en face de lui l'intimidait et ses sourires le déstabilisaient. Si elle avait été un homme, la rencontre se serait déroulée autrement et il n'aurait pas hésité à jouer des poings. Mais face à une femme, il ne pouvait se résoudre qu'à baisser la tête et essayer d'être le plus respectueux possible. Il espérait intérieurement qu'il n'avait pas fait de bourdes et s'en mordit les lèvres avant de tourner les talons et de retourner en petite foulée vers ses camarades qui l'attendaient surement...

Une fois assez loin pour ne plus pouvoir entendre Itsvara, celle-ci se retourna vers le jeune garçon qui s’était enfin relevé.

« J’attends. »

« Vous attendez quoi ? » lui répondit-il interloqué.

« Un merci me semble un bon début. De même qu’une présentation de base. »

« Mais j’vous ai rien dem…. Euh… Ouais… » Il prit un air penaud. « Merci… Et j’m’appelle Gabriel. »

Il lui tendit la gourde : « Vous en voulez un peu ? »

« Non, merci. Par contre, j’ai besoin d’un guide ici. Je dois me rendre à la bibliothèque. »

« Vous en trouverez là-bas… C’est des gars d’la rue. J’suis sûr que moyennant quelques yus, ils vous escorteront. » Il désigna un groupe d’hommes à l’air patibulaire.

« Vous m’avez mal comprise. Vous me semblez tout à fait apte à remplir cette mission. Quant au prix, ce sera la gourde que vous avez en mains. Cela me semble honnête. »

« Trop honnête pour cette ville ma belle, j’comprends qu’vous ayez besoin d’un guide. Mais, vous voyez… J’suis trop frêêêêle, il exagère le mot en prenant l’intonation de l’elfe, pour vous être utile. »

« Je vous pensais assez malin pour comprendre qu’un peu d’humilité s’avère essentielle quand un homme de cette carrure en veut à votre intégrité physique. Mettez ça sur le compte de la rhétorique. »

« Gné ? »

« Visiblement, j’ai dû me tromper. » Elle haussa les épaules et s’éloigna de quelques pas, en direction du groupe d’hommes désignés quelques instants plus tôt.

Le jeune varrockien la regarda partir, hésitant, ragea et la rejoignit rapidement pour lui prendre l’avant-bras.
« ‘ttendez ! »

Ils étaient désormais face-à-face…Enfin, façon de parler, puisque la tête de Gabriel arrivait juste en dessous de la poitrine d’Itsvara.

« Pourquoi vous m’avez aidé ? »

« Vous me l’avez demandé. »

« Vous aidez tous ceux qui vous le demandent ?! Vous allez pas survivre bien longtemps ici ! » Il marqua une courte pause. « Ouais, bon, aller… La bibliothèque, c’est par-là. Mais j’vous préviens ! Vous parlez à personne quand on s’ra dans les ruelles ! Et une fois à la bibliothèque, j’me casse ! J’vous devrai plus rien ! Ok ? »

Elle ne répondit rien et attendit simplement qu’il commence à marcher pour le suivre en silence, du moins, au début…





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Dernière édition par Itsvara le Mar 11 Oct 2011 14:02, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Ven 10 Juin 2011 17:06 
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Localisation: quête 25 : dans une caverne rempli de fou
Devant eux s’étendaient le port de Tulorim, immense. Le chant des oiseaux marins se faisait entendre au loin ainsi que les râles des marins qui devaient travailler sous une telle chaleur. En face des deux compagnons inamicales se tenait les pontons occupaient par les navires de pêches, mais plus loin, de longs quais étaient entourés par de majestueux bateaux, allant des finement décorés appartenant au riches marchands aux imposants vaisseaux de guerre.

« Je suppose qu’on n’utilisera pas un de ces bâtiments. »

« En fait, si, vous allez utiliser un bateau de luxe, il a l’habitude de faire le trajet jusqu’à Khonfas. Il est donc plus discret de l’emprunter plutôt que de faire sortir un petit navire qui n’a aucune raison d’y aller. Il n’y aura que des membres de la mission et de l'équipage sur le bateau, vous pouvez donc parler librement de la mission ou de quoi que soit d’autre. »

Ils se dirigèrent vers une des aires de chargement. Là les attendait une embarcation des plus luxueux dont la figure de proue représentait Moura. Il n’était pas très grand en comparaison des autres, mais devait pouvoir transporter une cinquantaine d’homme en plus de l’équipage. Il possédait également une grande voile et un gouvernail. C’était un navire qui servait plutôt à longer les côtes plutôt que de traverser les mers. Trà Thù fut heureux que son premier voyage se fasse sur un bateau de cette qualité.

« Voici le Bensedges ! J’espère que votre expédition sera un succès. Parmi vous il n’y aura qu’un mercenaire, donc faites attention aux autres. Bien que vous ne soyez qu’un petit voleur, ma maîtresse compte sur vous, ne la décevez pas.»


Trà Thù s’approcha du navire où s’affairait l’équipage pour son départ. Il monta à son bord du Bensedges qui mit voile peu de temps plus tard.

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(de Miha)


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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Lun 13 Juin 2011 18:34 
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Localisation: Exech
Ce furent deux longues et fastidieuses semaines de voyage. Certes, Enzo n’avait pas oublié de choisir la loge la plus luxueuse pour son enfant. Pas pour le gâter, non, mais parce que sa peur frôlait la paranoïa, et qu’il savait que les loges les plus chères étaient les mieux protégées. Le pauvre papa, il avait presque honte d’avoir envoyé son fils à sa place. Heureusement, il y avait Elvina pour le rassurer et le réconforter. Ce qui comptait après tout était que le petit soit bien arrivé.

Nayem, posé non loin de sa loge à attendre que toute l’activité soit passée pour pouvoir quitter le bateau sans se faire bousculer, regardait curieusement tous les gens pressés qui couraient vers le port pour embrasser leur famille et leurs amis, ou bien ceux qui prenaient une démarche élégante et posée en direction d’autres hommes aussi bien présentés qu’eux et qui, à leur rencontre, se contentaient de se serrer la main. En regardant derrière lui, le garçon apercevait l’immensité de la mer qui s’étendait à des kilomètres et encore des kilomètres plus loin. Il contemplait tout ce qui se trouvait autour de lui, pas plus béatement que n’importe quel enfant de son âge : une foule de gens de tous genres se déplaçant dans tous les sens, d’énormes bâtiments empêchant la vue à l’horizon, une longue filière de bateaux accostés discrètement surveillés et enviés par les marins les plus pauvres, mais il fut d’autant plus marqué par l’homme sur le port à quelque 10 mètres de lui qui, en essayant de pas se mêler à la foule, faisait signe au garçon de le rejoindre.

En se faufilant entre les gens, tâche facilitée par sa petite taille, il arriva vers le monsieur qui l’accueillit en ouvrant les bras avec le sourire jusqu’au front, à moitié couvert par ses cheveux rouges dont le mouvement causé par le vent rappelait au petit le feu de sa cheminée pendant une nuit d’hiver.

« Ahaha, tu parles d’un mini-Enzo ! Quand je t’ai vu pour la dernière fois, tu faisais cette taille là ! » disait-il en essayant de retrouver la taille d’un bébé dans l’écartement entre ses deux mains. « Et pourtant, même sans le chapeau, je t’aurais reconnu à des kilomètres, petit ! »

Nayem s’était contenté de le fixer avec un regard méfiant, comme s’il était prêt à réagir à n’importe quel geste. C’est alors que, lorsque l’homme lui tendit la main, le garçon recula d’un bond.

« Oh ! C’est normal que tu ne me reconnaisses pas, tu étais bien trop petit quand on s’était vus. Bien, alors moi c’est l’oncle Dimitri ! »

L’expression du visage du petit tourna soudainement de cette espèce de loup méfiant à un regard apaisé avec un petit sourire timide, caché par ses joues toutes rouges. Il était mignon comme tout, le petit Nayem ! Il finit par dire avec une petite voix d’ange :

« Salut. »

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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Dim 19 Juin 2011 23:15 
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Localisation: quête 25 : dans une caverne rempli de fou
Ils accostèrent alors que l’après-midi se finissait, le soleil couchant se reflétait dans l’océan. Ils étaient attendus par quelques marins, qui s’empressèrent de venir décharger les marchandises. Trà Thù mit pied au sol et alla s’informer auprès d’un marin.

« Pouvez-vous m’aider, je cherche un bateau qui partirait d’ici peu. »

« Il y en a un qui part d’ici une heure, c’est le Perle Rouge. »

« Vers où va-t-il ? Le trajet est-il long jusqu’à destination ? »


« Il fait voile vers Kendra kâr, il faudra compter environ six jours pour qu’il fasse le voyage. »

« Je vous remercie. »

(Six jours, ça risque d’être long, mais ce n’est pas grave suffira de dormir tout le voyage. En plus si c’est un navire de transport, mieux vaut que je reste le plus longtemps dans ma cabine, ça évitera les ennuis.)

Il lui tendit quelque yus. Il regarda autour de lui, certain de trouver celle qui lui avait demandé de participer à l’expédition. Comme il le pensait, elle se trouvait parmi les marchands qui vérifiaient la cargaison. Il s’en approcha, voulant récupérer son salaire avant de partir. Elle se retourna, quand il fut assez proche pour qu’elle le remarqua.

« Alors, comment ça s’est passé ? »


« Ça aurait pu être pire je pense, pour les détails demandaient à vos amis les marchands, ils vous raconteront. Je voudrais que vous me donniez ce que vous me devez maintenant. »

« Je n’ai pas l’argent sur moi, il vous faudra patienter. »


« Je crains que ça soit impossible, je vais quitter Tulorim d’ici peu de temps. »


« Vous partez ? Pourquoi ? »

« Je vais à la capitale de Nirtim. Je me suis rendu compte durant ce périple que j’étais faible, j’ai donc décidé de voyager à travers le monde pour m’améliorer. »

« Et bien je vous souhaite un bon voyage, si vous cherchez du travail, le conseil a toujours besoin d’aide. Pour votre salaire, je demanderais à ma servante de vous le remettre, elle doit aller à krendra kâr pour récupérer des habits que j’ai commandés à une grande tailleuse. Je lui dirais de vous donner quelque objet pour votre voyage. »

« Vous voilà bien généreuse. »

« Prenez cela comme une dette, une fois devenus fort, je suis sûr que vous pourrez m’être à nouveau utile. »


« Et bien si tout est réglé, je vais vous quitter. »

Il arpenta le quai jusqu’à arriver au navire qui l’emmènerait vers l’inconnu. Il demanda de nouveau son chemin à un marin avant d’arriver devant le navire. Le Perle Rouge était un immense galion rouge, ses trois mâts s’élevant comme pour atteindre le ciel. De sa grandeur, se dégageait une impression de solidité, mais malheureusement de lenteur également. Sa cale impressionnante composait la plus grande partie du bateau, montrant que sa fonction marchande était plus importante que celle de transport. Le voleur estima qu’il fallait au moins soixante-dix marins pour le manœuvrer correctement.

Un marin attendait près du navire, il attendait sûrement pour faire payer les passagers. Trà Thù s’approcha de lui, après discutions, où il apprit que le capitaine se nommait Alodra, il lui remit la somme exigeait et monta à bord.

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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Lun 20 Juin 2011 09:52 
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Localisation: Kendra Kâr.
Le port est doucement éclairé par le dernier quart de la lune. L’aube arrivera dans quelques heures : le port est presque désert et seuls quelques gardes ensommeillés patrouillent, gardant les entrepôts. Certains bateaux sont également surveillés, mais les ombres qui emplissent la ville assurent une certaine discrétion, et l’éclat des vagues étouffe les sons.

Derrière moi, le quartier du port s’étend, multitudes de basses maisons humides. Devant, quelques canots et voiliers de pêche, vide de tout butin. Mais également exempt de toute surveillance. Restant sous le couvert des ombres, je rejoins la jetée, avançant courbée, puis progressant à la limite de l’eau, je m’avance jusqu’à l’ouverture reliant le port à l’océan. Là, j’entre doucement dans l’eau, frissonnant malgré la chaleur ambiante quand l’eau traverse le cuir que je porte.

La nage n’est pas des plus aisées, mais je ne regrette pas encore d’avoir pris mon armure, une escarmouche étant toujours possible. J’atteins assez rapidement, sans éclat d'eau excessif, la coque d’un massif galion, se balançant lentement sur l’eau. La ligne de flottaison est heureusement assez basse, et je peux atteindre le bas de la figure de poupe, magnifique sirène dont la queue frôle les flots. Me hissant sur son corps, m’agrippant à ses bras, je pus amener mes yeux au niveau du pont. Personne en vue ; je passe la rambarde au plus vite, me réfugie à l’abri du cabestan de l’ancre. Deux hommes, gardant la passerelle menant au pont ; je ne peux entendre aucun autre bruit.

J’avance doucement sur le pont, atteint un escalier, l’emprunte. Toujours aucun bruit… Après un rapide tour de la cale et m’être assurée d’être seule, je me concentre un instant, sentant le fluide lumineux réagir dans ma main droite, diffusant une lumière sourde. Je me mets alors à fouiller la cale, cherchant des biens qui pourraient me valoir quelques yus à la revente.

Une heure plus tard, je comprends pourquoi la garde du bateau est aussi faible : la cale ne contient rien d’autre que des caisses remplies d’agrumes. Rien de transportable, rien de valeur. Alors que je m’apprête à repartir, un bruit m’interrompt : des pas, lourds, s’approchant. Je me suis trop attardé. J’hésite un instant, puis me réfugie dans un coin sombre derrière un empilement de barrique que j’ai repéré, dissipant mon sort. Les pas avancent, passent non loin de moi, puis repartent sur un bâillement. Il est grand temps de s’éclipser. Je ressors de ma cachette, remonte délicatement les marches. Des voix. Beaucoup de voix. M’immobilisant, je tends l’oreille.

L’équipage commence à affluer depuis la ville : le bateau doit repartir aujourd’hui, et s’ils veulent partir ce matin, ils doivent le faire tôt pour profiter de la marée descendante.
La peur commence à me triturer l’estomac. Ce n’est plus l’adrénaline du risque, c’est la certitude du condamné. Des pas s’approchent, à nouveau ; en désespoir de cause, je me replis vers la cale.

Là, je me cherche une cachette plus confortable, profitant des quelques instant de tranquilité pour déplacer deux caisses et m’aménager une retraite correcte. Se faisant, j’examine mes possibilités. Ressortir du bateaux maintenant n‘est pas envisageable. Le brouhaha qui me parvient du pont semble indiquer qu’un régiment entier de matelots s’affairent. Soupirant, je me glisse au milieu de la cargaison, espérant qu’une occasion de fuite se présentera bientôt, et que personne ne s'étonnera d'ici là des flaques d'eau que j'ai répandu un peu partout sur le navire.

Suite.

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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Mer 29 Juin 2011 20:00 
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Dressé là, sur le docks de pierres blanchies par le soleil et le sel marin, immobile et silencieux, Baldur contemplait la gigantesque cité portuaire qui s'étendait devant lui...

Tulorim...

Joyaux d'Imiftil...


Là où Darhàm était recouverte par un doux voile de soie nocturne, rehaussant à la perfection ces innombrables flammes orangées illuminant ses rues et ses habitations et enveloppant de sa caresse glacée ces ombres furtives et félines maraudant dans la nuit... Tulorim, sa « soeur jumelle », préféraient l'infernale chaleur d'un soleil étouffant, qui comme dans un rêve laissaient aux tours et grands bâtiments onduler dans le l'infini ciel d'azur, ses habitants, légèrement vêtu mais particulièrement bruyants, semblant eux-même faire les affres de cette terrible canicule. La sueur qui perlait du front de Baldur lui brûlait les yeux, sa tunique noire lui collait à la peau de façon désagréable et s'il n'avait pas réussi à se procurer un de ces pantalons bouffants de marin, extrêmement ample et aéré, le rôdeur aurait eu l'impression que la moindre parcelle de son corps se liquéfiait progressivement... Sur les conseils du quartier-maître de l'Hidondelle. Baldur avait arraché les manches de sa tunique et enroulé des bandages autour de ses mains pour qu'elles ne deviennent pas moites et glissantes. Le rôdeur avait aussi enroulé sa cape noire autour de la ceinture et glisser le restes de ses effets personnels dans un petit sac de toile qu'il portait dans le dos... D'un geste machinal, le guerrier vint tapoter le fourreau de son épée qui ballotait à son flanc droit tout en passant la main dans l'épaisse masse de cheveux, attachés à l'arrière de la tête comme un palmier et agglutinés les uns aux autres par un savant mélange de miel et de graisse d'ours... Bien sûr, le rôdeur aurait préféré l'anonymat et la fraîcheur d'une capuche autour de son crâne, mais la chaleur qui régnait dans cette ville n'invitait pas à se couvrir de plus de vêtement que nécessaire...

Derrière lui, sur le pont de l'Hirondelle, les beuglements des marins se mêlaient aux bruyants grondements des caisses qu'on manipule sans délicatesse, le tout rythmé par l'incessant martèlement de la marée contre les digues de pierres. Baldur se retourna néanmoins et rencontra le regard du Quartier-maître Aladric, le vieux loup de mer aux favoris poivre et sel et au visage marqué par le temps, qui essaya de lui héler quelque chose sans que le rôdeur n'arrive à comprendre ce que la rumeur de la foule et de la ville camouflait... Au revoir, peut-être...?

Baldur se glissa ensuite parmi les ombres des ruelles de la gigantesque cité, là où la chaleur était remplacée par une relative douceur, beaucoup plus « supportable »... A chaque carrefour, devant chaque étal, le rôdeur prenait soin d'imprimer dans sa mémoire les moindres détails architecturaux ornant les bâtiments, les balcons et les fenêtres ainsi que toutes ces odeurs de safrans, de raisins et de cuirs tannés qui parvenaient à filtrer à travers l'atmosphère sèche et étouffante. Tous ces morceaux de Tulorim qui lui permettrait de se repérer à mesure qu'il apprendrait à connaître la ville...

Car en effet, Baldur ne pouvait s'empêcher de penser qu'il devrait rester sur ce continent pendant au moins quelques mois. Il avait fuit Nirtim et sa belle Darhàm pour une double raison... Fuir Nirtim et sa splendide Darhàm devait ainsi permettre à Baldur de prendre contact avec une faction ou une guilde étrangère et d'essayer de les convaincre d'envoyer des renforts pour la rébellion Darhàsmoise, ce qui n'allait déjà pas être une tâche particulièrement facile. Mais la deuxième raison, et sans doute la plus importante aux yeux du rôdeur, était de fuir Darhàm pour mettre le plus de distances et d'obstacles possible entre Baldur et Caer Durmael... Plus il se sentait loin de cette forteresse perdue au milieu des montagnes, à moitié dévorée par la végétation luxuriante des marais, plus Baldur ne pouvait s'empêcher de se sentir en sûreté...

Après tout, sa boussole dorée avait cessé de vibrer... N'était-ce pas là rassurant de savoir que l'influence sombre de la citadelle n'avait plus court ici...?

Plutôt que de laisser de funestes pensées assombrir son esprit avide et curieux de connaître cette nouvelle cité, Baldur préféra continuer à s'enivrer des parfums exotiques de vins et d'agrumes qui embaumaient agréablement l'air au-dessus d'un petit marché établit dans les ombres de quelques ruelles... Ici et là, contre les murs, de blanches sculptures de fauves se dressaient devant de petits bassins, sans doutes des fontaines n'ayant plus d'eau à déverser, tandis serpentaient autour de colonnes des lierres parvenant à peine à survivre. Quelques femmes aux robes rouges et légères gloussaient derrières leurs éventails et leurs bijoux hors-de-prix en essayant de ne pas s'évanouir dans leurs corsets trop serrés... Deux marchands aux tabliers couverts de sueurs et de graisses se jetaient injures et poissons aux visages en s'indignant du manque de fraîcheur de la marchandise du voisin... Quelques guerriers, semblant venir de l'arène qui se dessinaient dans le ciel et d'où provenaient moult hurlements passionnés, montraient à ces dames en robes rouges leurs magnifiques cicatrices et blessures héritées de tel ou tel combat, essayant de camoufler l'inconfort que leur procurait le fait de porter une cuirasse en bronze par une telle chaleur.

Baldur ne pouvait que s'amuser de ce petit théâtre de la rue...

Paraître beau, paraître riche semblaient être les maîtres mots de cette cité... Une philosophie des plus futiles lorsque l'on voit ce que la canicule d'un été un peu trop chaud semble provoquer sur les esprits de ses habitants... Ou alors, c'est simplement Baldur, maudissant en grommelant dans sa barbe qu'il n'aimait décidément pas les villes trop bruyantes et agitées...

Flânant à travers les marchés, Baldur espérait trouver quelque chose à grignoter pour tromper sa faim et ainsi pouvoir commencer sa « quête »... Azur valait bien quelques semaines de recherches sous un soleil de plomb, après tout...

_________________
Baldur
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 Sujet du message: Re: Port de Tulorim
MessagePosté: Ven 29 Juil 2011 23:20 
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Devant moi, de nombreuses voiles s'élèvent, tel des hirondelles endormis attendant le printemps. Je m'éternise sur les quais, observant les bâtiments et leur équipage. Parfois, un capitaine harangue les foules, proposant des tarifs attrayants, du travail... J'ignore avec superbe les premiers navires, pourtant resplendissant. Ce n'est ni la sûreté, ni une destination précise que je cherche, à vrai dire, je ne sais même pas pourquoi, lorsque je vois l'édifice, mon intérêt se porte immédiatement sur lui. Il s'agit d'un galion pirate, il n'y à pas de toute. Le pavillon est baissé, mais il me suffit de regarder l'équipage, un groupe de brutes le main constamment sur la garde d'un cimeterre, pour savoir que ce navire n'est pas un repaire d'enfant de cœur. Je m'approche donc, décidant que c'est sur ce bateau que je veut embarquer. A peine ai-je mis un pied sur le pont que tous les regardes se tournes vers moi. Seul un homme, ou plutôt un jeune garçon, ne me prête pas attention, trop affairé à dénouer un amas impressionnant de cordage. J'avise rapidement celui qui doit-être le capitaine, un individu d'âge mure, portant une barbe fournis et une tunique prestigieuse, bordé de rouge et de jaune.

« On c'est perdu ? »

Le charisme qu'il dégage n'a rien à voir avec sa voix grave ni son teint halée. Il transpire lui une force,une aptitude à se faire respecter et à commander les sien que je respecte. Mais cela ne me fait pas oublier se qu'il viens de me dire, ni que mon apparence n'a rien à voir avec la sienne. Malgré ma réticence, le fait que mes oreilles son pointus ne me quitte jamais l'esprit. Je lui répond après quelques secondes de battement, d'un voix au timbre égale, l'expression parfaitement neutre.

« Je désire m'engager sur votre navire. Je sais me battre à l'arc et n'ai pas froid aux yeux. »

Il me toise, fait taire d'un geste vif de la main les ricanements crées par ma proposition. Puis passe une main sur son menton garnis tout en faisant les cents pas devant moi. A chacun de ses regards, je me dis qu'il va me faire déguerpir, qu'il va opter pour la voix de la logique. Pourquoi diable s'encombrer d'un foutu elfe avec son arc, sûrement trop doux pour ne serait-ce qu'assister à un abordage ? Mais non, il continue à me lancer quelques regard en réfléchissant. Puis, il se dirige vers le jeune qui est toujours à sa tache, les mains visiblement en piteux états, il le lève par le colle et le traîne jusqu'au bastingage.

«Ta dernière escale est ici mon garçon. Tu n'a pas l'âme d'un marin et tu le sais, allez ne dis pas un mot où il pourrait t'en cuir ! »

Je ne dis rien, observe la scène passivement. Le pauvre garçon semble désemparé, il retourne à terre mais ne connaît probablement rien de cette ville. Je jubile intérieurement.

«Te voilà mousse maintenant. Mais si tu est aussi inutile que celui la, tu va finir comme lui, à la prochaine escale et sans ta paie compris ? »

J'opine lentement, ne trahissant pas la satisfaction qui me submerge puis, sans qu'il rajoute un mot, je me dirige vers les cordages encore emmêlés. Je ne prête guère attention aux regards, je ne connais ni le nom de se navire, ni celui du capitaine, mais peu m'importe, cela m'évite au moins de devoir donner le mien...


L'histoire continue...

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