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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 20 Sep 2010 22:25 
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La distance entre le camp de l'armée que je venais de quitter et la ville de Kendra-Kâr n'était pas si importante et mon endurance à la marche était acceptable. Je planifiais à peine une heure ou deux de marche et j'arriverais très certainement vers la midi sauf imprévus. Mes jambes se mouvèrent donc à une vitesse moyenne alors que mes yeux balayaient le paysage alentour: des champs partout, découpés en formes diverses avec quelques bâtiments fermiers éparpillés. Les deux plus proches de moi servaient de garde-manger pour mon lieu de vie alors que les autres avaient pour but de nourrir l'importante population citadine. En regardant les légumes poussant dans les champs je fronçais les sourcils me demandant avec une petite angoisse si je n'aurais pas du troquer mon arc et mes flèches par un sac avec des provisions. L'eau ne me poserait aucun problème car je connaissais différents endroits où je pouvais me désaltérer mais mon petit-déjeuner frugal de la matinée ne suffirait peut-être pas.

Je n'avais parcouru qu'à peine une lieu mais je ne voulais pas faire demi-tour et perdre mon temps pour un quelconque confort supplémentaire. Marcher avec peu de choses dans l'estomac était un bon entrainement et remplaçait fort bien celui que j'avais prévu de faire au tir. Mettant de côté ces préoccupations je regardai à nouveaux le paysage et remarqua quelques bois brisant la monotonie des fermes et des haies séparant les terres cultivées. Les environs étant finalement vite lassant je m'enfermai dans mes pensées, faisant remonter le souvenir du cauchemar de la nuit. Je haïssais les orques plus que tout au monde et la raison en était simple: ces bêtes immondes avaient assassiné ma mère alors que je n'étais qu'un bébé. Depuis je faisais ce cauchemar en boucle et rien que d'y repenser me déprimait.

Peu encline à continuer de ressasser ce mauvais rêves et ces différents changements, je me concentrai sur la route devant moi et aperçu enfin quelqu'un en sens inverse. Une escouade de patrouilleurs portant la livrée de Kendra-Kâr me dépassa sans m'accorder plus qu'un regard et seul le chef du petit groupe répondit à mon salut réglementaire. Ces hommes étaient chargés de surveiller les routes afin de les protéger des brigands et à la vue de leurs équipements ils ne manquaient pas de malandrins à occire. Je me mis à rire en mon fort intérieur de ma précaution d'avoir pris mon arme mais c'est plus son inutilité face à ne bande de détrousseurs qui m'amusait bien que cela ne faisait surement rire que moi.

Le reste du voyage se passa sans aucuns accidents ni événements particuliers mis à part quelques saluts et questions de politesses à des marchands. Je n'étais pas mécontente d'arriver et à cause de la foule de plus en plus importante de passants je dus me frayer un chemin avec les coudes jusqu'à la grande porte de la ville.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 15:53 
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Todd…
Blast se leva avec véhémence de son assise. L’eau brûlante ruisselait sur sa peau et ses tatouages. Azdreval avait affalé sa tête sur un roc à fleur d’eau et des lézards rouges s’accrochaient à son corps. Mastiquant et curant les peaux mortes et les plaies. Blast avança vers les vestiaires. Il avait brossé avec circonspection des bras et son torse. Il se sentait frais. Mais il avait au creux de l’estomac un trou qui de plus en plus se faisait sentir. Se séchant rapidement le bas du corps, il passa un pantalon propre que quelqu’un avait dû déposer ici. Sûrement Leela. Il passa ses bottes lassées ensemble sur son épaule droite et se dirigea avec calme et sérénité dans le couloir. Lorsqu’il fut arrivé à l’entrée, il y avait une sorte de meuble à remise justement fait pour les chausses et les petits effets personnels sans valeur. Il y déposait justement ses bottes quand il entendit derrière lui un grognement appuyé et guttural.
C’est avec un calme plus profond encore et des mouvements ralentis qu’il se tourna vers le couloir. Le soir était tombé, on n’y voyait pas grand-chose. La pénombre s’étendait un peu en avant de lui et il fallait que ses yeux s’habituent aux ténèbres. Il remarqua d’abord deux prunelles jaunes. Renvoyant la lumière d’une chandelle posée sur le meuble à chaussures, elles le fixaient. Le grognement se fit plus sourd. Comme s’il s’arrêtait. Et reprenait aussitôt. Une lumière se mit à luire dans le réfectoire et une forme alors se découpa dans l’ombre. La forme d’une espèce de gros chien, poils hérissés, forme sombre et qui lui semblait malveillante. Les doigts de Blast passèrent alors sur l’intérieur de sa paume et sentirent un anneau de métal. « La bague de Bo-Kahn… » Levant calmement le bras, il fit éclater une flammèche au bous de la gemme de l’anneau. Son poing semblait avoir prit feu et il l’agita devant lui en poussant des « HAAAAAAaaaa !!! HAAAAAAAA !! »
La forme canine fit un impressionnant volte-face et déguerpit alors par la porte grande ouverte sur les plaines.

( pas fini,,cas d'urgence!)

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 11 Oct 2010 23:25 
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Le ciel était d’un magnifique bleu cyan et presqu’entièrement dégagé quand soudain les quelques nuages présents se ressemblèrent et gonflèrent pour devenir immenses et d’un gris sombre. Ce doux ciel s’était ainsi malheureusement obscurci. Ces nuages trop obèses, n’en pouvant plus, se déchargèrent de leur fardeau, tout en poussant des grondements de plaisir. Cette pluie s’abattaient sur les cheveux de Virina qui d’ordinaire ondulés devinrent tout plats sur son crâne. La guerrière ne se souciait point de ce petit problème de mise en pli qui était, en fait, le cadet de ses soucis. Le seul inconvénient à toute cette eau, c’est qu’elle effaçait les odeurs laissées par les éventuelles proies. Cette réalité par contre décevait Virina qui contrariée vit son pouls augmenté.
Puis aussi vite qu’elle était arrivée, la tempête cessa.
La vie reprit ensuite dans cette luxuriante clairière, les oiseaux recommencèrent leurs gazouillis harassants et répétitifs. À proximité, une jeune femme à la coiffure loufoque et à l’odeur alléchante pinçait les cordes d’un instrument bizarre ressemblant quelque peu à une guitare.


***


Un cheval hennit non loin de là et l’orque femelle se réveilla, étendue sur l’herbe, surprise de se retrouver à cet endroit. Virina regarda tout autour d’elle avant de faire le moindre mouvement. Elle était bien dans une clairière, mais cette dernière ne ressemblait aucunement à celle entrevue dans ce rêve plutôt saugrenue. Elle aperçut rapidement les liens qui emprisonnaient ses poignets et, après quelques coups de dents, s’en débarrassa. N’ayant décelée aucun danger, elle se releva lentement et péniblement. Elle ignorait la cause de ce ligotement et n’allait jamais l’apprendre.

Et pourtant, la raison en était fort simple et due en partie à sa petite cervelle d’orque.
En fait, quelques heures auparavant, elle était attablée à l’auberge de la tortue guerrière et bien décidée à s’offrir un repas de roi, après le combat qu’elle venait de disputer.

Devant son hésitation évidente, le serveur s’empressa de vanter son établissement en lui disant d’un petit air pincé :

« N’hésitez pas à demander, on a tout ce qui faut pour vous faire plaisir. »

« Tout ? »

Cette remarque surpris cette vieille dame à l’allure non avenante qui se disait qu’il était impossible de tout avoir. Puis, une odeur l’attira. En reniflant bruyamment, elle détecta une senteur très appétissante venant de la table voisine où se trouvait une petite famille composée entre autres de deux jeunes et mignons enfants blonds.


« J’aimerais de la viande fraîche. »

Dit-elle en fixant le morceau de viande qui gisait dans l’assiette du petit garçon grassouillet et en se pourléchant les babines à l’avance.

Et c’est là qu’il y eut méprise. La réputation de sa race n’aidant pas la vieille guerrière, le serveur, un jeune blond freluquet aux traits émaciés, cru que l’orque venait de commander les jeunes clients comme entrée. C’est certain que l’odeur des petits voisins de table l’avait mise en appétit et que Virina n’était pas d’une intelligence exceptionnelle. Elle en bénéficiait pourtant suffisamment pour ne pas oser faire une telle demande, sachant très bien les risques qu’elle aurait pris et les conséquences qui en découlaient. Trop affamée pour se questionner, Virina ne s’aperçut aucunement du quiproquo.

Apeuré, les yeux si grands qu’ils menaçaient de sortir de son orbite, le serveur, répondant au nom de Marcus, bafouilla quelques mots inaudibles puis partit vers la cuisine. Il revint quelques minutes plus tard, tenant dans ses mains tremblantes une assiette de grès contenant une énorme pièce de viande crue, probablement du bœuf, accompagnée d’une suintante choppe de bière fraîche. La grande créature verte, de nature peu volubile et de surcroît affamée, se contenta d’un signe de tête pour signifier qu’elle n’avait plus besoin de lui.

Sans perdre de temps, notre combattante entreprit de mâcher son steak accompagné de quelques gorgées de ce délicieux liquide ambré. Très peu de temps s’écoula pour que la tête de Virina s’affaisse rudement dans son assiette. Croyant à la voracité de sa cliente, Marcus avait dissous des somnifères dans la boisson alcoolisée de cette dernière. La suite est facile à deviner. Deux hommes de bonnes corpulences l’avait ficelée pour ensuite l’envoyer paître dans la clairière située hors des portes de la cité blanche.

Et c’est ainsi, qu’après avoir reconnu les murailles de Kendra Kâr à l’extrémité du chemin, notre guerrière aux teint vert décida de partir dans la direction opposée afin de retrouver cette clairière et surtout cette forêt qui, selon ses souvenirs, portait le nom d’Ynorie.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 00:18 
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Franky avait passé un long moment à Kendra-Kâr, mais l'elfe restait introuvable. Il dut se résigner à ne pas pouvoir la retrouver. Il avait passé beaucoup de temps dans les tavernes, les auberges, mais n'avait plus eut aucune conquête, les trouvant toutes, insipides, peu appétissantes et sans intérêt. Avoir vu la crème des crème en matière de féminité avait eu comme effet pour lui de rendre toutes les autres complètement obsolètes, dénuée de sens. Cette ville ne lui plaisait plus, lui était presque étrangère alors, et il se résolut à la quitter, préférant se diriger vers d'autres lieux, peut-être plus intéressants.


"Le sol était humide, je relevais la tête pour apercevoir où je me trouvais, et je dus contempler l’immensité de la flore qui m'entourais. Des arbres à perte de vue, tous plus énormes les uns que les autres, leur feuillage bloquant une partie des rayons du soleil. Les oiseaux chantaient, les criquets s’exprimaient joyeusement, et le bruit du vent frottant les plantes et caressant mes joues me filait la nausée. Tout ce petit paradis m’exaspérait au plus haut point. Où étaient les joyeux lurons chantant des chansons grossières, où étaient les prostitués qui aguichaient les ivrognes titubants, où étaient les bagarres à coup de poing des tricheurs au poker...? Tout ce calme m'insupportait. Décidément, je n'étais fais que pour la ville, rien que la ville. Soudain, j'entendis un coup de tonnerre au même moment que je reçu la première goutte. Et voilà que le cauchemar continuait. Une averse vint couronner le tout, trempant chacun de mes vêtements, ponctuée alors par des grondements sinistre venant du ciel. Tout d'un coup, je me mis à oppresser, mon coeur battant la chamade, mes nerfs à vifs. Ma tête tourna un moment, puis, plus rien. Un calme plat, excepté quelques oiseaux volants dans le ciel et recommençant leur concerto. La nuit était tombée subitement, les rayons du soleil remplacé par des raies de lune, et une mélodie me vint aux oreilles. Je me retournai, et je vis alors une magnifique femme à la peau brune et aux cheveux enroulés en boudin ressemblant à des tresses jouant d'un instrument un peu spécial. Une sorte de guitare, mais à la forme un peu différente. Je voulu m'approcher de la belle créature, la toucher, lui parler avec ma voix si irrésistible... "

Mes yeux se rouvrir aussitôt, mon pouls battant à tout rompre. (Un rêve...) Mais je sentais, je savais qu'il fallait que je m'y rende. Et puis, peut-être la belle musicienne y sera encore... Si elle y a déjà été... Si elle a seulement existé...

Je me levais, ma détermination étant à son paroxysme. Je me trouvais dans une prairie, à l'extérieur de Kendra-Kâr. J’apercevais les belles murailles de la cité au loin. Je marchais en direction du Nord-Ouest, en route pour Ynorie, la région des êtres aux yeux bridés. Quel beau peuple. Leur femme font partie des plus belles. Au bout de quelques minutes, j'entraperçu une femme à quelques mètres, marchant dans la même direction. Au vu de sa carrure, j'aurais presque pu me tromper, il se serait peut-être agit d'un homme. Mais je n'eus pas de mal à discerner son ethnie. La peau verte, une corpulence à faire pâlir un homme humain, nul doute possible que ce fut une orque. Soit, le danger me plaisait de toutes façons, et tous les garzoks ne sont pas forcément mauvais. Activant le pas pour la rattraper, mes mots furent bref et concis.

"He, l'orque, attendez moi. Un voyage est toujours plus agréable en étant accompagné !"

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 04:22 
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Dès les premiers mots prononcés par cette voix grave d’homme, Virina s’arrêta net et se retourna.

Elle était d’abord aux aguets. Il n’était pas rare qu’on l’aborde ainsi familièrement en l’appelant : « l’orque ». Cependant, d’ordinaire les gens agissaient de cette manière dans le but bien arrêté de la narguer ou de la provoquer en combat. Ce qui en vérité ne lui déplaisait guère, car la bataille était à vrai dire, une de ses principales raisons de vivre.

Pourtant cette fois, le jeune homme qui l’avait interpellée ne trahissait aucun signe d’agressivité. Son ton avait été aimable et il recherchait simplement de la compagnie pour voyager. Ce qui déçut notre guerrière à la peau verte qui n’avait que faire de l’amitié ou des conversations à ne plus en finir.

Écoutant la proposition de ce nouveau venu, elle se détendit, puis sans sourciller, elle le fixait sans pour autant daigner lui répondre. En fait, elle s’attardait à examiner avec envie la veste écarlate de celui-ci. Virina aimait bien la couleur rouge qui lui rappelait le sang, ce doux liquide tiède qu’elle aimait tant.

Après quelques hésitations, elle décida d’accepter sa proposition. De plus, elle n’était pas certaine de connaître le chemin pour se rendre à destination, cet homme poilu pourrait bien lui être bien utile après tout.

« Je m’appelle Virina et je vais à Ynorie. »

Voilà qui était fait pour la présentation. Il ne fallait pas s’attendre à ce que notre vieille orque s’étende dans de longs discours. Parler était pour elle une perte de temps.

Virina ne voulait pas rester trop longtemps sans avancer, elle avait une mystérieuse envie de connaître le lieu de son rêve. C’est ainsi qu’elle donna le signal de départ :

« Partons ! »

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Dernière édition par Virina le Dim 24 Oct 2010 17:03, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 21:18 
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L'orque me regarda sans sourciller. Il semblait difficile de discuter avec elle. Heureusement, il n'y eu aucune confrontation. Apparemment les rumeurs disant que les orques seraient de terribles monstres sanguinaires tuant tout ce qui bouge n'étaient pas fondées. Après un rapide échange de regard, elle me communiqua son nom, et me précisa qu'elle se rendait en territoire Ynorrien - cela tombait parfaitement bien, moi aussi. Bien sûr, sa phrase fut courte au possible, et, de la manière la plus solennelle que je pus concevoir, je lui indiquai pseudonyme.

"Enchanté cher dame Virina, je serais plus que comblé de poursuivre mon voyage à vos côtés, si vous me le permettez évidemment. Voulez-vous bien m'honorer par votre présence ?"

Je devais admettre que, pour une femme verte et plutôt musculeuse, ma future camarade était ma foi très charmante. C'est en pensant à cela que je lui souri aimablement.

Tout de suite, elle me signalait que nous partions. Charmante mais... Un peu autoritaire...
J'étais à la fois rassuré et craintif à l'idée de voyager en sa présence. D'une part, elle semblait forte, aguerri et courageuse, mais d'une autre part, ces même traits de sa personnalité pouvaient se retourner contre moi au moindre faux pas. J'évitais donc par la suite de trop en dire, trop parler, ou même faire un geste qu'elle pourrait supposer hostile.

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 Sujet du message: Petite Roséa
MessagePosté: Sam 27 Nov 2010 01:23 
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Petite Roséa


Dans le vague et les cheveux sérieusement ébouriffés, elle jetait un œil sur le campement. Elle était tellement fatiguée la veille, qu'elle en avait oublié de retirer l'arme de l'orbite du loup et de récupérer le Scélérate plantée au sol. Elle se servait de sa couverture de fortune pour couvrir correctement l'enfant. Elle lui donna même un nom afin de l'humaniser un peu, car selon elle, cette petite fille avait une tête à s'appeler : Roséa.

Hrist revenue à elle n'appréciait guère, elle n'aimait pas les humains, encore moins leurs rejetons, et cette engeance n'était pas la bienvenue. Silmeria n'était pas amoureuse des humains pour ainsi dire, mais cette petite vie avait un caractère tellement innocent. Hrist ajoutait « braillard » au caractère innocent décrit pas la Douce mais elle savait qu'elle ne pourrait la convaincre de l'abandonner. Elles se mirent néanmoins d'accord sur le fait de refiler ce bout d'humanité à la première personne qui pourrait être capable d'en prendre soin... C'est alors qu'elles remarquèrent qu'avec la poursuite de la veille, elles n'avaient pas un semblant d'idée quant à leur emplacement. Après s'être réarmée et avoir retrouvé son casque, elle se mit en chemin en coupant dans les bois. Silmeria marchait tout en berçant Roséa qui était bien décidée à la rendre sourde. Au bout de quelques minutes, elle s'inquiétait sérieusement quant à la santé de l'enfant qui avait le ventre vide depuis des heures. En pensant à lui trouver du lait, elle eut l'eau à la bouche. Elle non plus n'avait rien mangé de consistant depuis la veille, et la fatigue occasionnée de la nuit passée lui avait copieusement ouvert l'appétit. Elle grimpait alors dans un petit chemin d'écorces tombées des arbres, où elle entendit le son de clochettes, un troupeau d'animaux probablement, mais ce bruit nécessitait qu'elle y jette un regard.

Avec un peu de chance, elle trouverait quelqu'un pour l'aider et pourquoi pas, garder cette petite vie fragile à la grande bouche.

« C'est pas étonnant que tu ais la gorge sèche à force de hurler... »

Clama-t-elle légèrement excédée en renforçant les bercements. Roséa lui agrippait les cheveux qui passaient à la portée de ses petites mains ce qui ne manquait pas d'amuser Hrist.

« Regarde moi cette petite larve. Fidèle à sa race, égoïste, elle attrape, broie, porte tout à sa bouche et demande constamment de l'attention... Ce dès la naissance. »

Le son des clochettes provenait d'un troupeau de moutons, rien de bien productif en lait et il n'y avait personne en vue aux alentours de l'enclos dans lequel ils se trouvaient. Il y avait un petit cabanon et une sorte de grange à moitié effondrée mais pas âme qui vive. Silmeria s'approchait de l'enclos, provoquant la fuite de certains pulls-sur-pattes. Ce qu'elle vit au pied de la grande lui parût presque improbable. Avait-elle son coup de chance de la journée? Un homme, le chapeau penché sur le visage, les jambes écartées et mains reliées sur le ventre faisait une sieste au soleil et à côté de lui, un panier avec un morceau de pain noir, un bout de torchon emballant quelques denrées impossible à décerner et un godet de métal que les paysans utilisent pour mettre... Du lait!

A supposer qu'il en contienne. Il fallait mettre ses talents à profit. Elle ne songeait pas bien sûr à le réduire en morceau avec sa compagne Hrist-la-Frémissante, mais plutôt lui soutirer de quoi faire un repas. Elle déposait l'enfant dans un tas d'herbe en prenant garde à ce qu'aucun animal ne vienne s'en faire une collation. D'un pas de loup, et à mesure qu'elle approchait de l'homme elle regardait régulièrement derrière elle pour vérifier sa sécurité. Le panier était assez éloigné de l'homme pour qu'il ne l'entende pas arriver, et l'herbe fraiche amortissait considérablement ses pas qui se faisaient dans un pieu silence. Elle remua très légèrement le broc de métal pour s'assurer qu'il était plein, c'était le cas et il y avait quelques gouttes blanches sur le rebord du goulot. Enfin, les Dieux avaient enfin terminé de maudire son nom. Elle vola en embrochant du bout de sa dague une pomme, et le torchon qui avait une odeur de saumure, laissant à l'humain du pain et des légumes jaunes à grains qu'elle ne connaissait pas.

Quelques heures plus tard et après avoir trouvé le moyen de faire boire du lait à Roséa sans matériel, Silmeria prenait une pause pour manger un peu. Elle avait utilisé le foulard violet pour l'enrouler de façon à ce qu'elle puisse téter le lait qu'elle faisait couler de temps en temps sur le foulard. La Sindel mangeait du lard fumé que contenait le torchon avec les doigts, comme un animal affamé en scrutant sans cesse les alentours pour ne pas tomber dans une embuscade par des brigands. Elle ignorait toujours où elle se trouvait exactement et fixait maintenant la gamine. Regardant sa petite bouille ronde endormie et toute tranquille. Elle se refusait bien sûr, tout sentiment d'attachement envers cette petite enfant mais elle lui offrant malgré tout une immense compassion. Sa vie, déjà courte était terriblement compromise de part l'absence d'une mère.

La journée touchait déjà à sa fin et, tout en se promenant avec le lait et l'enfant dans les chemins de terre, elle fut interpelée par un bâtiment noir situé au bord de la route. Une sorte de chapelle, une bâtisse ancienne, de pierre sombre couvertes de mousse. Un clocher haut et fier bien que délabré, ancien mais imposant. Il y avait de fortes chances qu'il s'agisse là d'un temple. De nombreux oiseaux étaient aux alentours du jardin dans lequel poussaient de nombreuses plantes dépourvues de toutes fleurs.

Silmeria espérait fermement que le temple soit habité par quelques prêtres et croyants qui accepteraient de lui offrir une chambre pour la nuit. La porte de bois massif ornée de fer forgé sombre et rouillé n'inspirait rien qui vaille. L'idée de passer une nouvelle nuit dehors eut raison sur sa crainte et elle entra.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 14 Déc 2010 16:41 
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Suite de la Forêt du Nord Kendran


Waor était déjà debout lorsqu'Aztai se réveilla. L'aube, à peine levée, projetait sur le woran roux des rayons qui dessinaient comme une aura de sainteté... Aztai s'assit en tailleur; à ses pieds, Waor avait déposé deux fruits identiques à ceux qu'ils avaient dégustés la veille, il se tenait dos à Aztai, scrutant l'horizon. Le jeune woran croqua à pleines dents dans l'un d'eux, et le jus se déversa dans sa gorge.

-Nous partons dans une heure, dit Waor sans se retourner.

Aztai déglutit. L'excitation l'avait rempli en quelques secondes.

-Alors on fait comment pour les trouver? On demande aux gens en passant?

Il savait que cette idée paraissait parfaitement absurde.

-Mmm... Ce pourrait être une idée. Le problème, expliqua-t-il en se retournant, c'est qu'il est peu susceptible que nous récoltions les réponses attendues. Nous ne sommes pas forcément les bienvenues, Aztai. J'ai une source, ne t'en fais pas.

Ils passèrent le reste de l'heure à remballer les quelques affaires. Une fois le sac fait, l'épée au fourreau, cape en peau de loup sur l'épaule, Waor s'expliqua:

-La personne que nous allons voir s'appelle Héwana. C'est une femelle humaine.

-Tu penses pouvoir tirer des informations importantes?

-Mmm... Ce sont les matriarches elles-même qui m'ont conseillé d'essayer.

Ils marchèrent en direction de l'entrée de Kendra Kâr.

A peine arrivé, Waor arrêta Aztai.

-A partir d'ici, je vais te demander d'avoir une entière confiance en moi Aztai.

Aztai resta silencieux. Ils se jaugèrent un moment, comme deux parfaits inconnus.

-Naturellement, lâcha enfin Aztai.

Ils relevèrent tous deux leurs capuches, et s'avancèrent vers la portes cernée de gardes.


Suite

_________________
Fléau des légion d'Oaxaca Image Champion de Meno Image Allié de la Lance Ardente


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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 16 Déc 2010 21:31 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Suite des rues de Kendra Kâr


Griffes ressorties, lame au poing, le soleil était présent pour observer s'ouvrir les chairs, pour voir le liquide vermeille couler sur l'herbe sèche...

Ils s'avançaient. Aztai jeta encore un regard vers Waor. Le woran roux avait son poignard en main droite, les griffes prêtent à lacérer la chair. Un des gardes s'approchait du woran neige. Jamais il n'avait combattu, jamais il n'avait fait s'écouler la vie d'un homme, d'un woran, mais à la vu de son ancien maitre, le courage se réveilla en lui comme une bête tirée de son sommeil... Il n'attendit pas que le garde qui se présentait face à lui ai fini de parcourir la distance qui les séparait. S'élançant dans un rugissement, il frappa le premier. Bondissant, lame dans sa patte droite, le garde afficha une expression de surprise, n'abaissant pas pour autant son épée. Le choc résonna d'une force qui fit reculer l'homme. Waor aussi avait bondit sur son adversaire, et Aztai eu le temps de remarquer que l'homme s'était écrouler en hurlant, le visage lacéré par un puissant coup de griffe. Les six autres gardes se ruèrent sur eux et le challenge que représentait l'affrontement de trois ou simplement deux adversaires se révéla de plus en plus difficile pour Aztai. Lui et Waor repoussaient les coups, et le woran neige tentait de temps à autre de donner un coup de griffes, utilisant principalement son épée pour parer.

-Ne les tuez pas! ordonna l'homme à la rangée de dent dorée. Il beuglait des ordres, et à son écoute, les soldats redoublaient d'effort, comme s'il valait mieux mourir de la main de l'ennemi plutôt que se rendre devant lui...

Waor avait réussi à blesser grièvement un autre soldat d'un coup d'épée correctement placé, mais Aztai avait de plus en plus de ma,l et son aptitude à parer les coups s'épuisait autant que son espoir de repartir vivant de ce combat. Enfin, un soldat lui porta une estoc que le jeune woran esquiva d'une roulade sur la droite, et son agilité lui permit de retomber sur ses pattes afin de bondir sur le soldat. Celui-ci tomba à la renverse lorsqu'Aztai usa de tout son poids s'agripper totalement à lui, tout en lui déchirant des ses griffes le bras tenant l'arme. Il profita de l'élan que lui avait donner la chute du garde sur le sol pour bondir à nouveau sur un autre, aux prise avec Waor. Il ne pu cependant lui porter de coup par manque d'équilibre, mais le fit tomber en avant tête la première sur le sol. Waor recula, et de suite, Aztai se mit à ses côtés, lames toujours brandies vers l'ennemi. Les soldats, à la vues d'une telle férocité, se rapprochèrent les uns des autres. A terre gisait un corps, probablement inconscient, un des hommes s'était mis à l'écart, son visage avait deux coupures parallèles qui s'étendaient de son oreille gauche au menton. Les deux hommes qu'Aztai avais repoussés étaient tous deux debout, l'un se tenant le bras d'où le sang s'écoulait, son épée laissée par terre, l'autre une main sur le visage, au niveau du nez.

-Ils sont trop nombreux, s'exclama Aztai, essoufflé.

-S'ils nous dominent, c'est parce qu'ils attaquent simultanément. Seuls, ils sont faibles...

-Si vous êtes incapables de les blesser, alors tuez-les! Hurla leur chef.

A peine avait-il prononcé ces mots que l'homme qui se tenait le visage enjamba le corps inconscient et se lança en hurlant vers les deux worans. Aztai se mit en garde mais le garde se stoppa en plein élan et s'écroula comme foudroyé. Waor avait lancé son poignard, il avait encore le bras tendu. Aztai n'eut cependant pas le temps d'exprimer sa joie: tous s'était rués derrière le soldat à présent mort, et enjambaient à leur tour les corps. Aztai sentait la panique l'envahir: Waor désarmé, cinq hommes courant vers eux avec toute la rage d'un animal. Il recula de quelques pas, mais Waor s'était à nouveau rué. Il évita de justesse un coup d'épée, et planta de toute sa force sa patte droite dans le ventre de l'un d'eux. L'homme hurla en lâchant son arme, et s'effondra en se recroquevillant par terre. Malheureusement, un autre abaissa sa lame sur son bras gauche. Aztai vint à la rescousse de son ami: poussé par la fureur, il chargea droit le plus petit des gardes. La force du choc le souleva et le projeta contre un autre qui trébucha et s'écroula au pied de l'homme au dent d'or. Aztai remarqua trop tard que celui-ci avait bander son arc, et un trait siffla dans les airs... Waor poussa un hurlement de douleur: au prise avec le soldat qui l'avait blessé plus tôt, Le woran n'eut pas le temps de réagir. La flèche se planta droite dans son épaule gauche, juste au dessus de sa plaie qui saignait abondamment... Il recula de plusieurs mètres pour se mettre hors de portée des épées. Essoufflé, une grimace de douleur sur son visage velue, Waor posa un genou à terre.

-Aztai...

Mais Aztai n'eut pas le temps de réagir, ou de répondre, car une autre flèche vira droit dans la jambe soutenant le woran roux qui s'effondra au sol. La colère l'envahit, mais à son grand malheur, le temps qu'il avait pris pour regarder Waor lui serai probablement fatal. En effet, un des soldat, celui au bras écorché, profita de son inattention pour le frapper à la jambe. Surpris, Aztai n'eut pas d'autre choix que de lâcher son épée pour reculer, la douleur étant trop forte. Un autre garde se rua sur lui et lui donna un coup d'épaule, pas trop violent vu la taille plutôt massive du woran, mais suffisant à le renverser. Les autres s'enquirent de lui saisir bras et jambes, avec toute la difficulté que cela leur imposait. Aztai essayait d'enfoncer ses griffes dans la chair des survivants, mais il fallut se résoudre que ni la colère, ni l'espoir ne le sortirait de là.
Immobilisé. L'homme au dent d'or s'approcha. Les cheveux très courts, un visage dur, des petits yeux noirs, celui-ci lui décocha un magnifique coup de pied dans le flanc. Aztai rugit de douleur. L'homme répéta l'action avec une force incroyable, et Aztai sentit un craquement, suivit d'une douleur pire que la précédente.

-Voila qui devrait t'empêcher d'aller plus loin, dit-il calmement sous le rire de ses soldats.

Il se tourna vers celui qui tenait fermement la jambe gauche du woran neige, lui tendit quelque chose.

-Verse cela dans la blessure. On pourra le ramener sans encombres. Inutile d'en donner à l'autre peluche: mes flèches en sont imbibées, expliqua-t-il avec un rictus. Une fois de plus les gardes s'esclaffèrent.

Le soldat s'exécuta. Depuis une petite fiole, il versa un liquide semblable à de l'eau sur la plaie d'Aztai. Le liquide était tiède. Sous les yeux des humains, il sombra bientôt dans une sorte de sommeil éveillé. Les hommes le relevèrent, c'était à peine s'il tenait debout. Ils parlaient, mais le woran neige ne saisissait aucun sens des mots.

-...Transportez l'autre...Celui-ci...marcher...Ne fera rien...Rien...

Il voyait flou, entendent de moins en moins, aucune phrase n'avait de sens. Il repensa à Waor mais bientôt il oublia pourquoi il pensait à lui, et que faisait-il à marcher? Pour aller où déjà? Une démence s'écoulait dans ses veines, une douce folie...

-Waor! Hurla-t-il inconsciemment, sans même s'entendre... Il essayait d'arracher des chaînes invisibles...

On lui relevait la Tête pour le frapper violemment, deux fois. Puis il tomba inconscient, avec pour seules compagnes, la douleur et l'ignorance...




Fin du Chapitre 1


Suite

_________________
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Dernière édition par Aztai le Mar 8 Fév 2011 03:07, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 1 Fév 2011 22:16 
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<Des rues de KK>

Cela faisait une heure maintenant que Svengar marchait d’un bon pas dans la campagne environnent la grande cité kendranne. La conversation allait bon train avec Izakimak, le lutin à présent toujours perché sur une des épaules du nain, sur des sujets divers et variés.

Le temps était au beau fixe et un léger vent frais et iodé venant de la mer lui caressait le dos. Au loin devant lui s’imposaient à la vue les colossales montagnes continentales avec leurs pics aux neiges éternelles. Plus près s’étendait la grande forêt de feuillus dans laquelle ils allaient se balader quelques semaines et, tout autour d’eux se trouvaient des champs et des prés entourés de haies d’arbustes ou de muret de galet. Quelques bosquets d’arbres troublaient la monotonie du paysage de même que quelques regroupement de masures autour d’un silo.

Ils croisaient de nombreux paysans avec leur carriole chargée de légumes ou de foin, tractée par des bœufs. Ils croisaient plus encore de personnes à pied, grands voyageurs exténués ou simples autochtones, qui se dirigeaient ou s’éloignaient de la capitale.

Au fur et à mesures des croisements, alors qu’ils se rapprochaient de l’orée de la forêt, la présence humaine sur le chemin se fit moins dense jusqu’à ce que le nain et le lutin se retrouvent seuls à maintenir le cap au nord.

Après quelques lieux, la conversation tourna vers les chansons de voyage. Svengar exprima plus ou moins l’envie de savoir chanter ou, au moins, de réciter de la poésie. Malheureusement, Izakimak le prit au mot et donc, forcément, Izakimak en entonna une. Il modula sa voix pour qu’elle soit plus grave, au moins tant qu’il put, et plus captivante de sorte que ceux qui l’entendaient tournaient invariablement la tête.

« La Route se poursuit sans fin
Descendant de la porte où elle commença.
Maintenant, loin en avant, la route s'étire
Et je la dois suivre, si je le puis,
La parcourant d'un pied avide,
jusqu'à ce qu'elle rejoigne quelque voie plus grande
Où se joignent maints chemins et maintes courses.
Et vers quel lieu, alors? Je ne saurais le dire. »


Le charme était tissé, le lutin s’était tu et, autour d’eux un silence assourdissant semblait retenir son souffle, aux aguets. Mais il n’eut que Svengar…

« Bon, pendant que tu chantais, très joliment soit dit en passant, le chemin s’est mué en sentier qui longe un dernier pré et ensuite, plus rien. Il reste en gros une lieue jusqu’à la forêt. »

« Ah bien, on a fait une moitié du voyage donc. Il ne reste qu’à s’enfoncer dans le sous-bois, se trouver un lieu de campement tranquille et nous pourrons commencer ton apprentissage. »

(Ouf, il n’a pas continué sur sa lancé à propos du chant. Cela serait sympa mais je n’ai aucune imagination et encore moins de connaissance des mots pour inventer mes propres proses.)

« Et ne crois pas que j’ai abandonné l’idée de t’apprendre à chanter ou à déclamer quelques vers. »

« Méééé EUUUH. »

« On dit merci. »

« Grmblblbdgrmblbl’rci »

Et c’est sur ces paroles joyeuses et pleines d’entrain qu’ils pénétrèrent dans le sous-bois.

<Vers la forêt du Nord Kendran>

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_______________________________________________

Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 21 Mar 2011 19:54 
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« -Bordel, ca commence bien… »

Ils étaient 3 en face de lui et ils avaient l’air sérieux. Baltron réfléchissais à comment s’enfuir mais cela partait mal.
Il était partit il y a une semaine de son village au Nord de Bouhen afin de chercher un endroit ou ses pouvoirs seraient utiles. La route entre Bouhen et Kendra Kâr, sans être bondée, était plutôt fréquentée, jusque là Baltron avait dormi dans des auberges sur la route mais cette nuit la, il avait trop tardé à s’arrêter et avait choisi de dormir à la belle étoile. Il n’avait pas eu de problèmes jusque là et le fait de se trouver sur une route fréquentée avait du endormir sa vigilance, il n’avait donc même pas pensé à éteindre le feu qu’il avait allumé magiquement la veille. C’est surement en voyant la lumière du feu que les bandits avaient décidés de venir dans le coin.
Ce fut un réveil fort déplaisant, alerté par des bruits de pas, Baltron avait juste eu le temps de se révéler avant que les 3 malandrins n’arrivent et visiblement, ils ne comptaient pas s’assoir autour du feu pour griller une saucisse et boire une petite mousse. Dans sa tête Baltron commençait à prier Meno en étudiant la situation et ses adversaires. Deux d’entre eux portaient des capes longues et des capuches cachaient leurs visages, le troisième lui avait une armure de cuir et arborait fièrement un visage couvert de cicatrices. Celui le plus à droite, avec une capuche, n’était pas très grand mais il paraissait rapide, en cas de course poursuite, il serait surement le plus dangereux, l’autre encapuchonné avait une arbalète, lente à recharger, il n’aurait surement pas le temps de tirer deux fois, Baltron serait déjà hors de portée, enfin, encore faudrait-il qu’il évite le premier tir. Posant son regard sur le troisième homme, celui avec les cicatrices, Baltron se dit en déglutissant :

(Il pourrait briser un Homme en deux avec une seule main)

Cet Homme était une véritable armoire à glace, mieux vaudrait ne pas s’y frotter. Pendant que le mage réfléchissait, le groupe de bandit avait commencé à l’encercler, s’il n’agissait pas vite, il se retrouverait coincé. Il ne pourrait pas tous les neutraliser, même dans ses bons jours, il n’arrivait à lancer que deux globes enflammés dignes de ce nom et il ne comptait pas baser sa stratégie sur sa capacité à se défendre magiquement en situation de stress. Il choisit donc le bandit qui semblait être le plus rapide et se lançât dans une incantation à voix basse.

« -Ecoute gamin, on est pas obligés de te tuer, si tu te laisse faire ca se passera bien ! »

Baltron n’écoutait déjà plus ce que lui disait l’Homme à l’arbalète plongé dans ses incantations.

« -Tu répond pas ? Tu s‘rait muet ? »

Cette fois, c’était le colosse qui lui avait parlé

« -Il marmonne quelque chose ! Hey gamin, pas la peine de prier, les dieux ne te viendrons pas en aide, en revanche, tu as le pouvoir de sauver ta vie !
-Cherche pas, il t’écoute pas !
-Et bah faute d’entendre, on va voir s’il souffre ! »

Le plus petit des 3 bandits s’avançât vers Baltron quand sans prévenir, un éclair flamboyant fusa des mains du mage pour aller foudroyer le voleur en plein visage.

« -C’est quoi ce bordel ? »


S’exclamât l’Homme à l’arbalète en reculant d’un pas. Il fut tout de suite rappelé à l’ordre par le colosse.

« -Merde, c’est un mage, descend-le avant qu’il recommence ! »

Mais ce fut peine perdu, le mage venait de foncer dans un petit bois sur le coté se servant des arbres pour se protéger des tirs. Il courut jusqu'à perdre haleine mais portant une robe de mage, il ne pouvait pas aller aussi vite qu’il le voulait. Tout en fuyant, il priait de toute ses forces tous les dieux qu’il connaissait pour que ses adversaires ne se soient pas jetés à sa poursuite car il n’était pas très endurant, au bout d’un quart d’heure, il était tellement épuisé qu’il s’écroula sur le sol. Il tendit l’oreille durant quelques minutes mais il n’entendit rien, il se détendit enfin et son cerveau commençât à a analyser ce qui venait de se passer. Il repassait la scène dans sa tête quand soudain son sang ce glaçât dans ses veines. La boule de feu était arrivée directement dans le visage du plus petit des trois voleurs, il avait entendu son cri déchirant et passant à coté pour fuir, il avait vu son visage carbonisé. C’était une femme visiblement, elle seule n’avait pas pris la parole et d’après ce qu’il avait vus, jamais plus elle ne la prendrait. Elle avait peu de chances de s’en sortir, la vie quittait déjà son regard avant même qu’elle n’ait touché le sol.

(Suis-je un assassin ?)

Il ne pouvait retirer ce visage calciné de sa tête et imaginait la douleur qu’elle avait du ressentir. Il avait des remords, pourtant, cette femme était un bandit, elle n’aurait pas hésitée à le tuer si elle avait pus et elle n’aurait surement pas eu de remords elle. Il se demandait également si le fait qu’elle soit une femme accentuait ses remords, se sentirait-il aussi coupable après avoir tué un homme ? Il essayait de reconstituer son visage avant la brulure dans ses pensées, elle avait du être belle, mais ce soir, son cadavre mutilé irait rejoindre les vers et son âme irait en enfer. Il maudit les Hommes pour leur cupidité, il maudit la société qui poussait les individus à s’entretuer pour une miche de pain et enfin, il maudit cette femme qu’il avait vue s’écrouler dans ce pré près de la route, elle dont le visage hanterait les nuits de Baltron à l’avenir.
Après une nuit courte et agitée, Baltron prit le chemin de la ville afin de fuir au plus vite le lieu du combat pour oublier qu’il avait tué un être Humain.


_________________
Approchez si vous l'osez mais attendez vous a un combat brûlant!




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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 12 Avr 2011 14:31 
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Inscription: Mer 25 Aoû 2010 12:57
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A priori l'accouplement au sein de la sororité était uniquement technique, les hommes servant simplement d'outil à inséminer. Elle ne voulut pas en dire trop cependant, me disant une nouvelle fois qu'il faudrait que je vois cela par moi-même.

"Et bien, nous aurons qu'à y aller une fois cette affaire terminée? Depuis le temps que tu m'en parles."

Nous passâmes les portes de la ville sans accroche, les gardes ne trouvant pas intéressant de nous demander ce que nous allions faire. Il faut dire que la hache gigantesque d'Aglaeka doublé de ses regards meurtriers n'attirait guère la prévenance de la garde.

Le soleil était haut dans le ciel, les routes étant occupées si bien que très vite nous les quittâmes, nous enfonçant à travers champs. Les paysans étaient encore peu nombreux en cette saison, la disette étant très certainement pour beaucoup dans leur occupation réduite. C'était parfait pour nous.

Nous trouvâmes assez rapidement un champ en jachère, près d'une ferme abandonnée. Ce n'était pas loin des portes de la ville, mais suffisamment pour que nous soyons au calme et que je puisse de nouveau m'entrainer à canaliser ma magie. Je sentais que l'exercice de la veille n'avait pas été complet, comme si j'avais été trop vite. Il était difficile lorsque l'on était en transe d'adopter une démarche progressive et, si la maîtrise de certains sorts me paraissait acquise, celle des plus puissants l'était beaucoup moins.

"Dis Aglaeka, je suis désolée pour mon humeur du matin. Oh, et je vais jouer avec le feu pour ainsi dire: si tu vois un truc rouge qui t'arrive dessus, tu te jettes au sol, d'accord?"


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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 13 Avr 2011 21:58 
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Localisation: Là où le vent m'entraine
Je sentais le regard plein de larmes de mon père à mesure que je m’éloignais de la demeure. Quand j’entendis la porte se refermer derrière moi, je m’autorisai un dernier regard en arrière, un petit puits trônait devant l’entrée, grâce auquel on s’évitait de long et laborieux voyages jusqu’au lac de Hynim. Devant la porte, mon père avait réalisé une petite enseigne en bois au moment où il avait décidé de transformer notre ferme en auberge. Sur cette enseigne, on pouvait lire
« Auberge Kyroan & Addren »
Je me rappelle avoir longuement insisté pour que mon nom apparaisse en premier sur l’enseigne…
(Bah, j’étais jeune… mais je suis quand même en premier, na ! )
La cheminée crachait son habituel nuage de fumée gris, mon père disait que de toujours garder le feu allumé nous permettait d’être vu de loin par les voyageurs, certes c’était efficace, mais quand les beaux jours arrivait, fallait pas s’étonner de me voir passer d’avantage de temps dans la nature qu’au sein de l’auberge.

Image

Me voilà donc partis à la recherche de ma mère. Une Sindel qui a laissé mon père m’élever seul sans jamais donner signe de vie. A l’heure de mon départ, mon père m’a transmis un mot qu’elle avait rédigé pour moi :
"кץг๏คภ, รคςђє ợยє lค שéгเté รє ςคςђє คย-๔єlà ๔є lค tгเรtє ๔єรtเภéє."

Quelle est donc cette vérité qu’elle seule semble connaitre ? Je le saurais suffisamment tôt …
Je me rends à présent à la grande citée blanche, Kendra Kâr. Mon père m’a dit quand étant malin je trouverais là-bas un moyen de m’enrichir pour payer mon billet vers Naora, là où ma mère est censé vivre. J’ignore si elle s’y trouve encore quarante-six ans après m’avoir mis au monde, mais c’est pour l’instant la seule piste dont je dispose !
J’avançais à présent sous un soleil de plomb. La chaleur ne mis pas longtemps à me dessécher, et bien évidemment je n’avais pas pris de gourde … J’ai toujours eu la tête en l’air mais au point de partir à l’aventure pour traverser le monde en oubliant de prendre une gourde, faut avouer que j’ai fait fort là !
Dans le ciel de Yuimen je vis à quelque hauteur, non loin d’où je marchai, un petit oiseau d’à peine plus de trente centimètres au pelage rappelant la couleur des pousses de houblon. (Une Harney ?) Mis à part ses ailes qui battaient à une vitesse impressionnante, l’oiseau était parfaitement immobile. (Mais… elle chasse ? ) Je savais quelle était la proie de prédilection des Harneys :les Lamins! De petits rongeurs qui vivent au bord de la rivière ! Je me mis à courir en essayant de suivre la direction que scrutais l’oiseau. Après avoir sauté au-dessus d’un buisson j’entendis enfin ce que je cherchais : le doux clapotis de l’eau qui s’entrechoque aux pierres qui jalonnent la rivière. Je fis un dernier effort pour accélérer encore l’allure, jusqu’à atteindre enfin le cours d’eau.
Je me laissai tomber à genou dans l’eau fraiche et forma un réceptacle avec mes mains jointe pour en récolter un maximum et l’étendit sur mon visage. La fraicheur du liquide s’écoulant sur mon visage et dégoulinant le long de ma gorge jusqu’à mon torse me fit un bien fou. Une fois ma soif étanché je pris quelques minutes pour m’étendre sous le soleil en me laissant bercer par le bruit de l’eau …

Une vive douleur au doigt me réveilla en sursaut ! En me redressant je vis une petite boule de poil grise s’enfuir dans les fourrées. (Saleté de Lamins ! ) Je levai les yeux et, frappé d’effroi, je vis le ciel se teinter d’orangé. (Oh non ! Combien de temps ai-je dormis ? ) Je replaçai mon arc autour de mon torse et suivit le courant de la rivière vers le sud. (J’espère ne pas être trop loin encore de Kendra Kâr ! ) Ma crainte ne resta pas longtemps en suspend car après avoir traversé un petit bosquet (et écorché mon tibia contre des ronces) je vis se dessiner les remparts de la ville. Je forçai un peu d’avantage l’allure et arrivai bientôt aux abords des portes de la cité blanche.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 6 Mai 2011 22:02 
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Ma Selhinae, que ma vie était difficile ! Je risquais à chaque seconde de mourir d'une boule de feu. Enfin ... Pendant les entrainements elle ne paraissait pas contrôler ses sorts. Chose étrange me dirai vous ! Mais durant la vie de tous les jours, la situation se révélait tout aussi vraie.

Toujours est-il que pendant cette phase de vie et de mort, je tentai de m'entrainai également avec la grosse masse que je venais d'acquérir. La tourner, et la maintenir en l'air étaient des épreuves qui me rappelait une nouvelle fois ma sororité. Pourquoi cette chose que vous avez fui vous manque-t-elle autant quand vous l'avez si loin de vous ? Je n'en comprenais vraiment pas le sens.

Le temps dura entre éviter les folies de la mageresse et arriver à manier de façon plus souple mon nouvel engin. Je ne vîmes personne pendant ce moment, tout du moins pendant les quelques seconds où je portais mon regard vers ma coéquipière.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 22 Juin 2011 22:16 
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Inscription: Sam 28 Mai 2011 14:52
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Localisation: Entre Oranan et Bouhen
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(Enfin)

Je continuai à avancer sous la pluie glaciale. Soudain je sens une violente douleur dans le mollet. Je hurlai et baissai la tête.

(Un sarinsa, j'ai vraiment pas de chance.)

Je tirai mon épée et secouai la jambe pour qu'elle me lâche. Elle avait planté sa queue pleine de griffes dans ma jambe droite. La bête poussa un cri et montra les dents. Elle avait plus peur que moi.

(Je hais ces animaux !)

Bizarrement, je n'avais pas envie de la tuer. Cette saleté m'avait pourtant blessé. Je plantai la pointe de mon épée sur sa patte avant, la bête cria et me regarda avec ses yeux myope. Cet instant me permettrait de fuir vers les portes de la ville. Fuir aussi rapidement que possible. Je me mis à courir, puis m'arrêtai pour ranger mon arme, j'aurais sans doute des ennuis sinon. Je me dépêchai de rejoindre la ville.

suite

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