L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 38 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Dim 17 Oct 2010 15:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 29 Aoû 2010 14:57
Messages: 36
En venant du marché

Les trois personnages n'avaient eu qu'une courte distance à couvrir pour gagner le temple de Yuimen et de Gaïa, situé un peu plus au sud du marché. Le trajet n'était pas très long à vol d'oiseau, mais la position des étals sur la place obligeait à réaliser quelques détours, qui ne les amenèrent pas à faire de mauvaises rencontres, fort heureusement. Il devait y avoir trop de monde à cette heure pour que sortent d'autres individus que les tire-laines. Peut-être en allait-il autrement dans les bas quartiers : Thomajan se refusa à jouer de sa chance en y faisant une descente ; ses cerbères l'auraient probablement retenu, non sans lui exprimer leur désapprobation.

Devant la majesté du temple, ni Woas, ni Wea ne se sentaient fiers, pas plus que celui qu'ils escortaient. L'architecture invitait à la paix, et cette impression ne faisait qu'aller croissante à mesure qu'ils pénétraient au sein du sanctuaire. Leurs pas résonnaient sous la voûte, malgré les efforts qu'ils déployaient pour faire taire le claquement de leurs bottes. Un homme vint les accueillir, et leur demander la raison de leur venue : ils indiquèrent tous trois que leur présence était motivée par une volonté de recueillement, et de rendre hommage aux divinités. L'homme acquiesça, et ne demanda ni leur nom, ni leur statut ; il se contenta d'un avertissement, leur signifiant que tout méfait commis au sein de l'enceinte sacrée serait sévèrement puni. Il les invita au silence, et leur indiqua un lieu où ils pourraient prier Yuimen.
Quelques personnes, déjà à genoux, priaient Yuimen dans un silence plein de ferveur ; non loin d'eux, un Prêtre, à une table, dans une posture de pieux recueillement, attendait, le front penché sur son registre, les offrandes des fidèles. À l'approche de Thomajan, il releva la tête et porta sur lui un regard vide de toute passion ; d'un geste, il l'invita à déposer dans une coupe à demi remplie d'eau son offrande : après avoir porté la main à sa bourse, le fils de Wiehl laissa glisser dans le liquide limpide trois lourdes pièces d'or, et, à la demande du Prêtre, indiqua l'auteur du don : les trois pièces d'or ne venant pas de son labeur, il donna le nom de son père. Le Prêtre le remercia, et lui proposa d'aller prier Yuimen ; il laissa sa place à ses deux gardes, soucieux eux aussi de présenter leur respect au dieu, et s'agenouilla sur une dalle, après avoir déposé près de lui son bagage. Le contact de la pierre froide contre son front lui procura une sensation de bien-être lorsqu'il s'inclina ; se redressant à demi, les mains jointes, le visage tourné avec humilité vers le sol, il chercha à faire régner le calme dans son esprit, et tenta d'oublier le monde au sein duquel il se trouvait.

(Yuimen et Gaïa, je vous adresse toutes mes salutations les plus pieuses, et vous implore d'entendre ma prière.
Gaïa, déesse qui donne vie à toute chose, Yuimen, dieu menant chaque enfant de Gaïa sur le chemin de l'existence, je suis venu en ce lieu pour faire entendre ma voix, celle de mon père, celle de ma famille. En notre domaine, nous vous honorons chaque jour, mais je suis ici pour vous remercier de tous les bienfaits que vous nous avez apporté. Nos troupeaux n'ont jamais été aussi beaux, et chaque naissance est une bénédiction tant celles-ci se passent bien. Nos arbres et nos vignes donnent des fruits superbes, gonflés de soleil, riches de la force de la terre. Pour chacune de ces bénédictions, au nom de tous les miens, de tous ceux qui tirent leur subsistance de vos bienfaits, soyez remerciés. Chacune de nos joie porte dans nos coeur votre nom, même s'il n'est pas toujours sur nos lèvres.
Yuimen et Gaïa, je vous supplie de sourire à la vie de mes deux frères, deux hommes bons, mais aussi de sourire à leurs compagnes et de leur offrir une belle descendance. Ayez la bonté de garder sous votre bénédiction mon père et ma mère, ainsi que Pellan, ma jeune soeur. N'oubliez pas non plus mon oncle et ma tante, Addruc et Sceyla, dont la bonté n'a jamais faibli à mon égard ; accordez le même honneur à Woas, Wea et leur oncle Theobald.
Dieux, je vous implore d'être bons avec ceux qui parfois vous oublient, mais qui gardent dans leur coeur le souvenir de votre existence, et son encore prêts à retrouver la voie qui est la vôtre.)


Les mots ne lui vinrent plus, et dans l'esprit de Thomajan se fit un vide profond qui cependant ne l'effraya pas. Il apprécia ce moment de paix, et toutes les pensées qui lui venaient se tournaient vers le dieu et la déesse à qui il avait adressé sa prière ; ces pensées ne prenaient pas la forme d'un discours, mais de brides, comme autant d'offrandes immatérielles qu'il leur faisait parvenir.
Il ne prit pas mesure du temps qui s'écoulait, et personne ne vint troubler sa méditation. Un moment, il lui sembla qu'il était temps de partir, aussi se releva-t-il ; dans un mouvement souple et silencieux, Wea et Woas firent de même : il fut surpris quelques instants, car il ne s'attendait pas à les voir encore en ce lieu, il pensait qu'ils seraient allés l'attendre à l'extérieur, non loin de l'entrée du temple. Mais ils avaient manifesté une piété identique à la sienne, et tout ce temps, ils l'avaient passé en prière aux dieux, pour leurs proches et tous ceux à qui ils tenaient et méritaient une vie bénie par les dieux. Ne faisant aucun commentaire, ils se mirent en route. Alors qu'ils allaient sortir, un Prêtre saisit doucement le bras de Thomajan, et l'invita à rester encore quelques instants.

« Tu es un voyageur, loin de ta demeure, mais tu as pris le temps de venir de recueillir dans ce temple. Emplis ta gourde au bassin que voici, et emporte avec toi cette eau fraîche qui étanchera ta soif, et te rappellera que les dieux sont partout en ce monde, sur les routes comme dans les temples qui leur sont dédiés, et que les dieux sont tout. »
« Merci pour ce présent. »

Thomajan se rendit près du bassin de pierre ; à genoux, non loin de la surface mouvante où miroitait la lumière, il défit les lanière qui retenait à la gourde à son sac, et, après l'avoir essuyée à l'aide d'un mouchoir pour en ôter toute impureté qui aurait pu souiller l'eau du bassin, il la remplit avec une certaine déférence. Une fois pleine, il la reboucha, la secoua pour que les gouttes restantes sur la surface extérieure retombent dans le bassin et non sur le sol, puis la rattacha à son sac.
Le Prêtre les salua une dernière fois, puis Thomajan, Woas et Wea sur les talons, prit la route de la maison de l'oncle Addruc.

Vers la Milice

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Dim 6 Fév 2011 04:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 3 Fév 2011 23:38
Messages: 8
Localisation: Dans ton...COEUR !
(L'odeur de l'encens qui brûle... On dirait de la rose... C'est curieux, il ne me semble pas avoir senti une quelconque odeur à mon arrivée au temple. D'ailleurs il ne faisait pas nuit non plus... Oh mon Dieu ! Je me suis endormi !)
Akira était en effet recroquevillé tout près de l'autel où brûlaient des offrandes à Gaïa et Yuimen. Il était affreusement mal à l'aise à l'idée qu'il eut pu déranger les fidèles ou les prètres. Aussi il décida de sortir vite.
Alors qu'il allait vers la sortie presque en courant, un prètre en chemise de nuit arriva en travers de son chemin En voyant l'expression paniquée d'Akira, qui s'apprêtait à s'excuser, il dit dans un sourire:

-Alors que certains peinent à trouver le sommeil, d'autres dorment trop !
(Et voila ! J'ai encore donné une mauvaise image de moi !)
-Vous ne venez pas souvent dans les temples ? questionna le prètre.Sinon vous seriez déchaussé.
(Foutrailles ! J'ai vraiment fait mauvaise impression !)
-Ceci dit... La plupart des gens oublient ce détail les premières fois.

Le prètre clos ce discours dans un petit rire amusé. Akira bien que très embarassé rit avec lui pour tenter de se rattraper dans la mesure du possible. Il sortit du temple après des excuses plâtes, en se demandant ce qui pouvait bien causer des insomnies à cet homme. Il n'avait pas osé lui demander...

Elles étaient bien sombres les ruelles à cette heure ci...

_________________
Rien ne peut retenir un homme qui est ferme dans ses conviction. Ce n'est pas différent pour moi, ça ne le sera pas non plus pour vous !

Qui je suis ? Regardez juste là =} Tout ce qu'il y a savoir sur Akira


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Mer 13 Avr 2011 13:41 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 12 Avr 2011 15:47
Messages: 105
Localisation: PJ non actif
<< Biographie de Tylia

La peau se déchire sans résister sous le fil aiguisé de la petite lame qui pénètre encore un peu plus dans la chair, d'un simple mouvement de l'arme l'épiderme se détache par petit morceau pour tomber mollement sur le sol déjà souillé. Le geste se répète, infatigable, jusqu'à la fin de l'écorchement... Je suis de corvée de pommes de terre.

(Presque dix ans et je me fais encore prendre au piège !) Pensé-je dans un sourire.

Sans véritablement vivre au temple comme aux premiers jours, j'y perpétue mes visites aux ecclésiastiques qui m'ont élevé avec d'autres orphelins. Seul récif encore distinct dans l'étendue brumeuse qu'est mon passé, ces hommes et ces femmes ont mon plus profond respect. C'est aussi l'assurance d'un copieux repas chaud et d'une couche confortable. Bien que ce ne soit pas la première fois que j'arrive accidentellement à l'heure pour participer aux travaux communs, même les remontrances du prêtre Tetsuo ne parviennent pas à ternir la satisfaction que j'éprouve à être occasionnellement dans la communauté.

"Pourquoi Tylia ? Qu'elle étrange vie mènes-tu ? ! Pourquoi avoir quitter tes frères et tes soeurs ?"

(Et oui, presque dix ans et Tetsuo ne s'est toujours pas fait une raison...)

Sans doute le prêtre qui me prodigua le plus d'attentions durant mon enfance au temple, et qui en retour est sûrement l'une des personnes que je considère avec la plus grande estime. Aujourd'hui il s'inquiète de me voir vadrouiller dans les rues de Tulorim, sur des voies parfois obscures. Pourtant cela fait une décennie que j'administre ma vie comme je l'entends, pratiquant "l'art des doigts" comme je leur ai dit avec malice le jour de mon départ. Pour eux je partais jouer de la flûte pour subvenir à mes besoins, mais Tetsuo sait que mes doigts agiles ne se contentent pas de remplir les trous de mon instrument, ils s'appliquent également à vider les bourses des passants.

"Des frères et des sœurs, aujourd'hui bien plus grands !
Qui comme toi Ami, poussent différemment.
Étrange me dis-tu ? Nous le savons tous deux,
Mais les rues maintenant me cachent à leurs yeux."


Je relève la tête de ma tâche pour plonger mon regard amusé dans celui de Tetsuo qui ne sait pas encore comment prendre ma réponse. Ce n'est pas la première fois que je lui réponds en vers, lui-même m'a encouragé plus jeune sur la voie des arts. Sachant maintenant les maîtriser, j'apprécie l'exercice là où on l'attend le moins.

"Tu as raison Tylia, je vieillis et je me répète. Cela doit faire la énième fois que je te rabâche les oreilles avec mes doutes et mes peurs. Je ne devrais pas, tu t'en sors très bien. Mais Yuimen sait que tu pourrais faire encore mieux ! Pourquoi s'abaisser à de vils besognes alors que tu peux t'élever grâce à tes dons artistiques ! Ils ne semblent être qu'amusement pour toi."

Je ne réplique pas car nous connaissons tous les deux la réponse, Tetsuo aime juste me la redire. Je n'ai pas grandi comme les autres enfants recueillis au temple, à mon âge certains sont déjà morts, d'autres ont une vie de famille. J'ai connu Tetsuo jeune prêtre, aujourd'hui il est en passe de devenir un sage. Moi, je ne suis qu'une enfant ferraillant avec mon moi adulte. Le temps s'est toujours écoulé doucement et je veux prendre les évènements comme ils viennent.

"Père Testuo ? Êtes-vous là ?"

C'est une voix grave et masculine qui vient interrompre les regrets de mon ami, qui s'approchant de la porte des cuisines répond à l'inconnu.

"Par ici jeune homme. Bonjour, que voulez-vous ?
- Bonjour père, je suis délégué par la Nouvelle Obédience de la Magie pour vous remettre ce message."


Un coursier, aux cheveux bruns en bataille, entre dans la pièce et remet sans tarder un pli au prêtre. Ses yeux ronds et verts se posent sur moi le temps d'un salut, que je lui rends en agitant ma main tenant toujours une pomme de terre à moitié pelée. Tetsuo le remercie en lui glissant un Yu et le renvoie à son service. L'estafette quitte les lieux alors que mon ami s'approche de moi.

"Le message est pour toi en réalité."

Adressant un regard au tas de patates qu'il me reste à éplucher, je pousse un soupir d'agacement.

"Je ne peux pas travailler dans ces conditions ! Bien, de quoi il retourne ?
- De pas grand chose en fait, tu es juste invitée à te rendre à l'Université de Magie.
- Bigre ! Et pourquoi irais-je là-bas ?
- Ne leur aurais-tu pas emprunté...
- Tetsuo !"


Ma voix est sèche et n'enjoint pas à la réplique. Le prêtre lève les yeux au ciel et me donne la missive. Il dit vrai, les quelques lignes demandent à Tetsuo de me transmettre une invitation dès qu'il me verra. Rien de plus, pas même un nom d'expéditeur.

"Toi qui prends toujours les chose comme elles viennent, tu devrais y aller... Maintenant. 
- Tu as raison, ce sera sans aucun doute plus intéressant que ces légumes."


Nous échangeons un sourire amical : Tetsuo ne prend jamais ombrage de mes sautes d'humeur. Laissant là primeurs, pelures et couteau, je dépose une bise sur la joue du prêtre et disparaît dans les ruelles de Tulorim.

>> Les ruelles

_________________
Tylia / Tulorienne d'adoption / Voleuse (Niv.1)

Comment puis-je être perdue, si je n'ai nulle part où aller ?


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Dim 19 Juin 2011 17:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 7 Aoû 2010 07:34
Messages: 2788
Localisation: Kendra Kâr.
Mon souvenir de mon arrivée au temple est succinct : je me suis quasiment écroulée devant un jeune prêtre, Sadia lui a expliqué en deux mots que j’avais reçu des coups alors que je me trouvais malencontreusement au milieu d’une mêlée à l’auberge du pied levé, et je me suis retrouvée allongée je ne sais où dans les minutes qui suivirent. Ensuite, je ne me souviens que de ce qui suit mon réveil.

D’après le prêtre qui s’est occupé de moi, mon état n’était pas inquiétant. Je pus me lever sans grande difficulté dès le lendemain, et quelques jours de repos plus tard, il ne me restait quasiment aucune trace de ma mésaventure.

Avant de quitter le temple, je demandai un dernier service aux prêtres de Gaia. J’avais profité de ma convalescence pour peser le pour et le contre, et finalement avais décidé de tenter : je fus amenée devant un haut prêtre je crois, qui accepta d’analyser les fluides que je possédais. Je leur avais parlé de phénomènes étranges autour de moi, et d’une crainte de posséder des fluides obscurs… J’ignore ce qu’ils en crurent, mais toujours est-il qu’ils accédèrent à ma demande.
L’attente, puis le rituel, fut une longue torture pour mes nerfs. Le prêtre finit par m’annoncer que je ne possédais aucun fluide. Ce résultat me surprit, plus que je ne pourrais le dire, mais je n’osais pas insister, et je m’éclipsais au plus vite après avoir négocié rapidement la somme qu’il me faudrait débourser en tant que généreux don au temple suite au soin.

Ce soudain choix me prit au dépourvu. Le projet que j’avais avant de passer au temple était tout simplement de développer les pouvoirs liés aux fluides que je possédais.
Je passais la semaine suivante à éviter Sadia, arpentant la bibliothèque de Tulorim, puis l’université de la magie, cherchant des raisons de se vouer à une divinité plutôt qu’à une autre.
Aucune ferveur religieuse ne m’animait, et je comparais froidement les informations qui s’offraient à moi.
Pourtant, je ne pus trouver d’argument pour un camp plutôt qu’un autre. Nul ouvrage ne parlait objectivement de leurs puissances, les préceptes de l’un comme de l’autre ne me satisfaisait pas.
En désespoir de cause, je décidais de m’en remettre à Zewen. J’avais jusqu’ici eu de la chance dans mon malheur, et il me fallait de toute façon prendre une décision avant que mes économies ne soient consumées par ma vie quotidienne.

Ce matin, je suis donc parti vers la lande, et au bout d’une heure de marche, je me suis installé ici, non loin de l’océan, à l’ombre d’un pin.

Suite.

_________________
Image

Angèlique, Repentie. [lvl 8]


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Dim 19 Juin 2011 20:07 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 7 Aoû 2010 07:34
Messages: 2788
Localisation: Kendra Kâr.
Quand j’atteins les premières maisons de Tulorim, le soleil est déjà presque à son zénith, et la chaleur, comme chaque jour depuis mon arrivée, étouffe la ville. Penser à fuir maintenant me semble étrange, alors que je viens d’apprendre que mon premier crime, posséder des fluides obscurs, n’est plus d’actualité ; mais les seuls moyens de relever mes économies rapidement sont illégaux, et je ne vais probablement pas m’éterniser ici.

A cette heure-ci, les rues sont dépeuplées, tous ceux ayant un abris étant chez eux, ou à la taverne la plus proche, occupé à pester contre la canicule. Moi-même, plus que la chaleur omniprésente qui m’agresse, c’est le soleil qui rend pénible mon avancée, m’aveuglant à chaque percée entre les bâtisses, brûlant chaque parcelle découverte de ma peau.

J’arrive finalement au temple de Gaia et Yuimen. La pierre retient légèrement la relative fraîcheur de la nuit, et l’ombre offerte est des plus agréables. Je me renseigne rapidement à un clerc qui passe non loin, se dirigeant vers je ne sais quelle tâche, puis me dirige sur ces conseils vers l’intendance, passant par une modeste porte de bois, semblant bien misérable au milieu de la splendeur blanche et éclatante du temple.
J’atteins finalement un modeste comptoir derrière lequel une femme semble s’ennuyer profondément. Elle doit avoir une quarantaine d’année, et une gentillesse profonde émane de chacun de ses traits.
Les nombreuses fioles s’étalant sur des étagères autour d’elle me confirme que je suis arrivée au bon endroit. Je m’approche, plaque un sourire sur mon visage, essaye d’oublier l’état de mes finances et de me remémorer ce que j’ai appris en furetant à l’université de la magie.

« Bonjour ! Je souhaiterais acheter des fluides lumineux, ainsi que deux parchemins…
D’après ce que je sais, il existe un sort permettant d’éclairer autour de soit, et un autre donnant la possibilité de voir le passé ; il me les faudrait, si vous avez les parchemins correspondants. Et, avec l’argent qu’il me reste, j’aurais besoin d’un maximum de fluide de lumière, avec des doses les plus petites possible.
»

Retenant une grimace, je me saisis de ma bourse, en prélève le minimum vital, et lui tend le reste.

_________________
Image

Angèlique, Repentie. [lvl 8]


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Dim 19 Juin 2011 22:02 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:23
Messages: 5134
Intervention pour Angélique


La femme accoudée au comptoir de l'échoppe tira un sourire sincère. Elle fit une petite moue de réflexion avant de t'expliquer d'une voix posée et pieuse qu'elle disposait effectivement des parchemins que tu convoitais. Cependant, elle ne manqua pas de te mettre en garde quand au vieux parchemin poussiéreux et craqué sur lequel on pouvait tirer une petite pince de bois sur laquelle était gravée " Sort de connaissance "

Elle tira les pincettes qui lui servaient à repérer les documents anciens, argumentant davantage en prétextant que les lieux du monde étaient chargés d'un lourd passé. Souvent funèbre...

Ayant terminé ses conseils aussi précieux qu'inattendus, elle déposa également une petite cordelette de lin retenant, à l'image d'une grappe, six petites fioles de fluide de lumière. Le liquide mat brillait doucement à l'image d'une luciole sous le verre gras et poussiéreux.

_________________
Image

La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions
Pour toutes questions: C'est ici ! [:help:]
Pour vos demandes de corrections ou de dirigés : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Lun 20 Juin 2011 09:44 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 7 Aoû 2010 07:34
Messages: 2788
Localisation: Kendra Kâr.
D’un signe de tête, je remercie mon interlocutrice. Des lieux de ce monde hantés par un lourd passé ? Certains humains le sont, surtout. Et peut-être que c’est exactement ce qu’elle pensait. Connaîtrait-elle mon passé ? Imposssible. Et pourtant... Quitter rapidement cette ville reste le plus sûr.

Après avoir soigneusement rangé mes fragiles acquisitions dans mon sac, je salue la pieuse marchande et je reprends le chemin du pied levé.

Suite.

_________________
Image

Angèlique, Repentie. [lvl 8]


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Ven 29 Juil 2011 12:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 27 Juil 2011 23:24
Messages: 24
Localisation: Exech
Auparavant

Je suis allongé inconfortablement, tout autour de moi tourne, je me sent mal, très mal. L'aire me semble saturé d'énergie malveillante cherchant à s'insinuer sous ma peau. Je ne me rappel de rien, seul les yeux de l'énorme Liykor s'approchant de la cellule. Prenant une bouffée d'aire, j'ouvre les yeux, m'attendant à découvrir la bête en train de me charcuter. Mais non, c'est le visage d'une femme, elle me sourit.

« Et bien, vous êtes enfin réveillé ! »


Je me met sur mon séant, je me trouve dans une petite chambre, une bougie posé à mon chevet éclaire la pièce de sa flamme vacillante. Je fixe la femme, je la reconnais, c'est celle qui appelait à l'aide la veille, celle qui m'a piégé, elle me parle encore.

« Nous somme au temple de Yuimen et de Gaia, vous n'avez rien à craindre. Vous êtes venu ici chancelant, lorsque nous vous avons fait pénétré ici vous avez vomi, puis êtes tombé dans les pommes lorsque le haut prêtre à voulu vous examiner. »

La catin, croit-elle que je suis dupe ? Je ne sais quel est ce nouveau tour, peut-être m'ont-ils drogués, mais je sais tout ! Elle me parle doucement comme si cela change tout, mais je connais la vérité sur ses intentions, je les connais. Je me relève péniblement en renversant un gros tome religieux, son contact semble brûlant. Je maudit ce temple, cette femme, leur complot secret de cette cave où ils m'ont emmené. De mes deux mains, je me tien la tête, la douleur reprend, je me sent entre le marteau et l'enclume, je gémis alors que dans ma tête, l'esprit carnassier et malveillant qui m'habite me donne des injonctions.

(Massacre les, cette chienne et tous les siens, dévore leurs entrailles. Mais surtout fait les souffrir,..)

J'ai le cœur au bord des lèvres, l'endroit lui même semble me vouloir du mal. Ignorant la femme, je me dirige vers la porte et enclenche la poignée. Devant moi, une salle éblouissante, je cligne des yeux, avisant un prêtre en habit de cérémonie, il est dans une grande salle et est au chevet d'un malade, tellement près qu'il semble s'apprêter à entamer son repas immonde. Il se tourne vers moi et me toise d'un aire inquisiteur. Sans écouter les questions venant de derrière moi, les regards des individu présents, je fonce vers la sortie.

Une fois dehors, je respire enfin, je ne jette même pas un regard vers le temple, de peur de vomir à nouveau. Quoi qu'il arrive, je dois m'éloigner de cet endroit malsain. Je ne réfléchis plus, les événements s’embrouille, je me sent poursuivis. Ils veulent me rattraper, m'emmener à nouveau dans leur repaire, mais je ne les laisserais pas faire. Je me met à courir, avisant, sans plus d'étonnement, l'homme en noir. Il est devant le temple et me regarde, entouré de serviteurs non-morts et il me sourit, silencieux. Personne d'autre ne le voit...



Image



L'histoire continue...

_________________
Un homme sans souvenirs est un homme perdu.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Mar 13 Sep 2011 22:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 1 Sep 2011 15:05
Messages: 607
Localisation: Tulorim
Hj: En venant du marché

Gor Bal’Qar se pliait seulement au culte de la déesse Mourra mais il lui arrivait régulièrement de jeter un coup d’œil aux temples des autres religions. De la place du marché, il avait entraperçu l’impressionnant bâtisse et lorsqu’ils arrivèrent en face des marches de marbre blanc le jeune homme resta un instant immobile à noter les détails présents, c’était un magnifique temple.

Afin de ne pas gêner les gens se rendant et sortant du temple, il jugea préférable de s’assoir contre une colonne à l’extrémité, des escaliers, la plus proche du petit groupe. S’asseyant en s’appuyant le dos contre le colonne il réfléchit. Evidemment, il n’était pas venu ici pour voir en priorité cette structure, aussi belle soit elle. Gor Bal’Qar était sensible en ce qui concernait le malheur d’autrui et ce qu’il se passait, l’exaspérait. Le monde de Yuimen était malheureusement peuplé d’ordures en tout genre et cette ville ne faisait pas exception.

Entre les rues gorgées d’individus hostiles, les miliciens corrompus et les profiteurs sans scrupules, la situation des gens de cette ville était alarmiste. Dahràm c’était différent, étant donné sa population principalement composée de pirates, mercenaires et autre aventuriers. Là il y avait des gens qui ne demandaient qu’à vivre paisiblement.

Les membres de l’équipages pour la plupart respectaient ce côté de leur capitaine. Toute personne avait le droit à être sensible à quelque chose en particulier.

Borsk et Neysla restèrent debout sur une marche en contrebas.

« On va leur donner un coup de main? » Demanda Borsk.

Sachant que son compagnon avait vécu durant un temps dans cette ville et qu’il avait une psychologie presque similaire à la sienne, Gor se doutait bien que ça démanger pas mal le maçon.

« Bien sur Borsk, je ne vais pas fermer les yeux comme un pleutre à l’image de ce milicien et de ces hommes. » Dit-il d’un ton sérieux.

« Il me rappelle ces hommes qui aiment profiter de leur supériorité pour maltraiter les plus faibles. » Neysla serrait le manche d’un de son sabre.

Apparemment le passé devait se mêler au présent depuis leur arriver sur la place. De mauvais souvenirs probablement. Il est difficile de vivre sur les routes en solitaire. Surtout les routes dans les nord de Nirtim.

« Il nous faut éviter à tout prix de croiser le fer avec la milice de la ville. Ce n’est pas le moment de se mettre à dos un aussi grand nombre d’hommes. Surtout que nous ne pouvons pas nous le permettre. »

« Nous pourrions profiter de la tomber de la nuit pour y voler des marchandises des charrettes. Il y a très peu de chances que ces marchands reprennent la route de nuit. Ils se sont surement en ville depuis le début de cette vague de chaleur. » Borsk avait les muscles luisants à cause de la transpiration. Son ton était aussi sérieux que Gor Bal’Qar.

« Nous allons patienter ici jusqu’à ce que la nuit se soit bien installées. Ensuite nous retournerons vers la place du marché mais en passant par des ruelles pour essayer d’arriver derrière les charrettes puis nous improviserons. » Dit-il en guettant un signe désapprobateur qu’il ne vit pas.

Il était soulagé de voir que ces compagnons le suivraient dans cette tâche qu’il s’était donnée.

Hj: Direction les ruelles.

_________________

Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Mer 14 Sep 2011 18:27 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
Emeline fut la première à passer la tête dans le temple. Bizarrerie étrange, ici, il ne semblait pas y avoir assez de fidèles de Gaïa pour qu’elle ait son propre lieu de culte sans avoir à le partager avec le Dieu des Dieux, Yuimen. Cependant, l’accueil des visiteurs y était aussi léché qu’à Kendra-Kar. Je mis pied à terre et donna le rêne d’Emeline à un jeune qui semblait avoir été désigné à la fonction de palefrenier… Et il ne semblait pas qu’il soit ravi.

« Bonjour, Prenez soin d’elle ! Pourriez-vous m’indiquer la salle d’étude des moines ? »

A ces mots, il reconnut un véritable adepte et s’inclina avec plus de révérence en pointant son doigt vers la droite du lieu. Je n’avais plus qu’à y aller. Je venais d’acheter une monture et j’étais content. Je grandissais et j’avais l’impression de devenir l’un de ces héros que l’on décrit dans les grands livres d’aventures. C’est d’ailleurs vers l’un de ceux là que je me dirigeais actuellement. L’un des marins du bateau avait pu me renseigner en me disant que la Sororité se trouverait au moins à 2,5 jours de cheval… 2 si je lançais ma monture au triple galop. Mais maintenant, il me fallait plus d’informations au sujet de la Sororité et de ce Bourreau des Ombres. Mon coffret, laissé par Raek, me glaçait le sang par son mystère. J’étais devenu allergique à cette paranoïa trépidante qui avait pu régner sur l’Aigle.

(De toute façon, cette histoire est derrière moi et je n’ai plus à y penser. Pour l’instant, je suis tranquille)

Aisément, car tout les temples se ressemblaient, je fus face à la lourde porte de la bibliothèque, toujours protégée du bruit et de la violence d’une grande ville. Avant même d’y pénétrer, un gérant vint m’aborder pour me demander l’objet de ma démarche.

« Je suis un prêtre de Kendra Kar. Je suis en quête d’information au sujet de la Sororité de Selhinae et d’un certain Bourreau des ombres, objet de mythe qui s’y trouverait. J’ai dans l’intention de me rendre sur place. »

Il me fixa, visiblement surpris de ma détermination et de mon objectif. Mais il fut très gentil et m’indiqua très clairement, l’aile et le marquage qui me permettrait de trouver les ouvrages recherchés. Je pénétrai dans l’étude silencieuse, et fit cérémonieusement tout pour ne pas faire de bruit. Je m’installai prêt du lieu que l’on m’avait indiqué et alla chercher mes ouvrages. Je fus surpris de voir que très peu d’ouvrages traitaient du sujet qui m’intéressait. J’en choisis quatre, éliminant les autres qui me semblaient minables dont un « Historique des grandes pêches sur le territoire de Selhinae »… Mais avant de m’éloigner, je ressentis un mouvement fluidique et fut surpris de voir tomber un bouquin à mes pieds. Mes fluides m’avaient retournés, et pour l’instant sans aucune explication, ce qui m’étonnait plutôt. Je pris dans mes mains l’ouvrage pour découvrir une belle encyclopédie des terres d’Imiftil. Séduit par le nom, je vérifiai qu’il y avait un passage au sujet de la Sororité avant de le poser avec ma pile. Le plus étonnant fut cette sensation d’avalement magique lorsque je tournais les pages.

(C’est intriguant… Mais le livre n’a l’air de raconter que des généralités)

Je retournai tranquillement à ma place et ouvrit l’histoire des Sororités, celui qui me paraissait le plus à même de me renseigner. Et je me plongeai dans une lecture pour le moins soporifique.



« Et Fatima mit fin à la guerre avec son farouche marteau et créant par la même la Sororité… »


(Mais pour ton information, l’Exilogue de Sainte-Cyprienne, au chapitre 33, verset 6 stipule expressément qu’il ne s’agit pas du Bourreau des ombres)

Je me retournai vivement, n’ayant pas entendu mon interlocuteur arriver. Mais là, stupeur ! Personne n’était près de moi ou du moins personne d’assez proche pour me souffler ce commentaire.

(Qu’est ce qu’il se passe ? Qui m’a parlé ?)

(C’est moi…)

(Euh ! Qu’est ce que tu fais dans ma tête ! SORS en tout de suite)

(… Mais… Tu ne veux pas apprendre à me connaître. Je connais plein de choses à propos des Sororité)

(… Qui est tu ? Ou plutôt qu’es tu ?)

(Je suis une faera… Ou un ! J’ai toujours eu du mal avec ma sexualité fluidique mais bon, j’ai fini par me plier à l’appellation d’usage. Et je m’appelle George… Enfin, c’est le nom que j’aimerais que tu me donnes !)

(Une faera … C’est un être de fluide, je crois ? Pourquoi voudrais-tu que je te donne un nom ?)

(Pour t’appartenir ! Et comme ça je pourrais venir partout avec toi …)

(Pourquoi ? Je n’ai pas particulièrement envie de m’alourdir d’un habitant dans ma tête. C’était le seul endroit de tranquillité pour l’instant.)

(Mais… Je pourrais t’aider… Et puis je suis très silencieux ! Je connais aussi plein de chose sur le monde. Je les ai lus ici depuis le temps que j’attends quelqu’un pour m’emmener à l’aventure)

(Je n’ai pas vraiment envie de te faire confiance… Ni de te donner un nom vu que c’est ce que tu espères. J’ai l’impression que tu as tellement envie de quitter ce nid que tu serais prêt à tout pour te vendre, et je n’ai pas envie d’un parasite dans ma tête… Je n’ai pas de preuve de ce que tu avances)

(Mais allez … Et si tu veux connaître mes pouvoirs, je suis capable de t’enseigner bien des pratiques inaccessibles de la Très Haute et Sainte Gaïa)

(Montre moi d’abord, je déciderai ensuite)

Je me montrais particulièrement froid avec ce … George. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait et j’avais vraisemblablement choisi d’être sur la défensive face à une intrusion dans mon esprit. Il fallait dire que j’en savais assez peu sur les faeras à part qu’elles n’apparaissaient qu’aux personnes de leur choix. Avais-je donc été choisi pour une raison particulière ? Mais étais-je vraiment prêt à assumer ce choix. J’avais donné une parole, et il fallait d’abord qu’elle se réalise avant d’aller plus loin. J’étais tranquille s’il échouait lamentablement.

(Hum… Alors… Je vais commencer par jouer un peu avec tes fluides, puis je te guiderais… Laisse-toi faire !)

Et là, une sensation grisante me prit lorsqu’il entra en moi avec toute sa pureté de lumière. Il contrastait avec mes fluides batard, désormais à moitié électrique. Je sentis que cela ne lui plaisait pas mais je me contrefichais largement de ce que pouvais penser cette créature pour l’instant. Je voulais voir ce qu’il avait dans le ventre… Et j’étais impatient.

Il commença par jouer avec ma lumière, m’emmenant dans un état de décontraction absolu pour finir par guider mes pouvoirs vers mes mains, visiblement, j’allais utiliser mes fluides.


(C’est un petit quelque chose… Rien de fabuleux, mais c’est un début… et c’est le seul dont je me souviens)

Sur ce, il m’ordonna de trouver un être vivant minuscule dans la salle et je ne mis pas une minute à dénicher une vieille araignée qui trainait sous un vieux coin de table poussiéreux. Délicatement, je la décrochai de sa toile et la ramenait sur la table.

(Tue la)

(Pardon… ?)

(Tu voulais voir mes pouvoirs, Tue la)

Son ton se faisait de plus en plus féroce. Alors qu’il manquait de confiance en lui en temps normal, le défi le révélait beaucoup plus sérieux et puissant qu’il ne le laissait voir… Tout comme moi. Je m’exécutai donc et écrasa du pouce, non sans un léger dégout tant pour la barbarie que pour le sang visqueux. La bête ne respirait plus, il n’y avait plus rien à faire.

(Maintenant, je vais te montrer ce que tu es capable de faire… Suis mes consignes)

Là, je ne pouvais plus discuter et je me mis à exécuter les gestes ordonnés par la faera, visiblement très sur de lui. Tout d’abord, j’appliquai quatre points de pression sur l’abdomen de l’araignée. En suivant ses indications car je n’avais à vrai dire, que peu de connaissance en matière d’anatomie arachnide. Puis, il me fit incanter des paroles incompréhensibles, mais une très puissante prière à Gaïa, car elle me rappelait les cérémonies des plus puissants membres du temple de Kendra Kar. Enfin, il me fit faire le geste de vie et concentrer ma lumière dans ce geste.

(Maintenant, touche les deux extrémités de son corps avec tes deux doigts)

J’obéissais et je sentis ma lumière me quitter pour rejoindre l’araignée et lui redonner vie. Cependant, pendant une seconde, je sentis une résistance. J’insistai et cela céda, ressuscitant le monstre par la même occasion. L’araignée se remit sur ses pattes. Visiblement très faible, elle vivotait, mais était bien animée par de la vie, la vraie. Ce n’était pas un quelconque tour de nécromancie… J’avais redonné la vie. Le rêve de tout guérisseur.

(La résistance que tu as sentie est l’attachement de Phaistos à son âme… Si elle était morte depuis longtemps, tu n’aurais jamais pu la ramener. Il en est de même pour des âmes trop puissantes… Ah, et maintenant que tu maitrises cet art, ton titre sera celui de Théurgiste, maître de l’ombre par la vie.)

(…Camille, je t’accepte comme faera! George je ne peux pas... Ce serait au dessus de mes forces)

J’avais pris ma décision sur un coup de tête. Cette chose m’avait plu même si je ne savais pas vraiment comment se déroulerait notre vie tout les deux. J’avais envie de tenter le pari. Et voilà qu’en une journée, je venais de gagner deux partenaires. Vous voulez que je vous dise… Après ça, j’étais rincé.

(Youhou ! L’Exacommunia avait raison, une faera trouve toujours un maître… Mais pourquoi Camille ?)

(J’ai dû mal à situer ta sexualité, donc j’ai opté pour un nom qui est double. Et qu’est ce que c’est que L’Excomu machin chose ?)

(Oh euh … rien ! Un livre)

(Bref, passons !)

(Par contre, maintenant que je suis là, tu n’as pas besoin de te farcir tout ces livres, je les connais tous par cœur, et j’ai une petite expérience de l’extérieur)

(Sérieux ?)

(Oui… et il n’y a rien qui concerne le Bourreau des ombres là-dedans… mais je n’ai pas plus d’infos)

(D’accord, allons nous reposer alors… J’ai l’impression que ce sort m’a vidé)

Rapidement, je me levai de mon siège et me mis en branle. Ramassant mes affaires, je quittai pressement l’étude et demanda à l’office de l’entrée une chambre pour un moine ainsi qu’une botte de foin pour mon cheval. L’homme se fit aimable et m’assura que tout serait fait pour assurer mon confort. Il me mit dans les mains d’un jeune aide qui m’emmena jusqu’à une petite chambre sombre de sous-sol où je ne mis que quelques minutes à m’endormir.

(Bonne nuit)

(Ca évite… Je ne m’habituerais pas)


(Obtention de Camille, Ma faera Studieuse ! Apprentissage du sort Théurgiste Résurrection)

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Ven 4 Nov 2011 14:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 26 Sep 2011 17:46
Messages: 17
Localisation: Tulorim
(((En venant des ruelles)))

Evangile était finalement arrivée au Temple, l’objectif de son voyage. Le reste du convoi partageait son soulagement, et chacun était heureux d’en avoir fini avec cette épuisante traversée du continent. Ils passèrent la porte. L’intérieur était grand et majestueux, des colonnes massives encadraient le hall d’entrée, les dalles étaient en marbre brillant d’un éclat discret, les murs décorés de bas reliefs figurants des scènes de l’histoire des Dieux : Yuimen, grand et fort, les cheveux d’or constellés de reflets verts.

(Comme les miens.)

Deux petites filles, auréolées de lumière celle de gauche arborant un doux sourire qui semblait rassurer l’autre. Le plafond, orné d’arabesques gracieuses, de motifs qui bien qu’abstraits étaient emplis de forces. Tout dans ce lieu était grâce et puissance. Evangile se sentit de nouveau emplie de cette sérénité dont elle avait été gratifiée au Temple de Gaïa, non loin d’Eniod. Un prêtre vint à leur rencontre, Argus souffla à l’oreille de l’apprentie.

" Zachary, un de mes amis. C’est par son biais que je t’ai recommandé à ce Temple, et il sera sans doute ton tuteur. C’est un puissant prêtre, qui à commencé en tant que guérisseur. C’est lors d’un de ses voyages que nous nous sommes rencontrés. "

Le dénommé Zachary etreignit Argus dans une etreinte fraternelle et declara d’un ton plein de bonne humeure :

" Mon vieil ami, quel bonheur de te voir ici ! Si tu savais comme nous avons hâte que tu nous fasse le récit de votre voyage ! "

Un silence de mort tomba sur le groupe. Le prêtre compris aussitôt. Il s’enquit d’un ton grave :

" La traversée de la Forêt Dense s’est mal passée ?

-Nous sommes fatigués, Zachary, répondit le vieux mage. Nous avons besoins de repos. J’aimerais que nous puissions rendre ce soir un dernier hommage à quelques uns de nos compagnons. Ensuite, nous vous raconterons tout.

-Ainsi soit-il. Des chambres on étés mises à votre dispositions. De plus, nous vous avons réservés deux bassins aux bains publics. La canicule rend le coût de l’eau excessivemment cher, alors profitez en bien. Nous prendrons un repas en commun dans cinq heures, mais nous pouvons le retarder si vous voulez procéder à la céremonie funèbre à jeun, conformément aux usages. "

Argus hocha la tête. Le prêtre les conduisit à leurs appartement. Evangile partageait une chambres avec les 6 autres femmes que comptait le convoi. Une septième avait été tuée lors de l’attaque des traqueurs.

(Des 8 lits que compte la chambre, un d’entre eux restera vide…) Cette pensée attrista l’apprentie.

Une fois qu’elles eurent posées leurs affaires, l’une d’entre elle (((Hélenya, grande brune au teint basanné))) proposa de se rendre au bain. Elles acquiéscèrent à l’unanimité. Ainsi, le petit groupe quitta le Temple dans le but d’aller chercher du repos, au contacte d’apaisantes ondes.

(((Suite aux Bains Publics)))

_________________
J'aide mon prochain, et c'est le plus beau cadeau que je puisse me faire. Je suis Evangile !


Dernière édition par Evangile le Lun 23 Jan 2012 20:51, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Mer 23 Nov 2011 10:33 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 26 Sep 2011 17:46
Messages: 17
Localisation: Tulorim
(((En venant des Bains Publics)))

De retour dans le Temple, Evangile se consacra à l'exploration des lieux.

(Après tout je vais vivre ici pendant quelques temps.)

Après la porte, il y avait le hall d'entrée, lequel était rectangulaire, grand, spacieux et abondamment décoré. Chaque mur disposait d'une porte, celle de l'Est, à gauche menait à la bibliothèque. Des étagères impressionnantes contenaient des miliers d'ouvrages, dépositaires de savoir dans tout les domaines. A l'Ouest, se trouvait la porte qui menait à une cour au centre de laquelle se dressait un arbre aux feuilles blanches et au pied duquel poussaient des fleurs ecarlates aux feuilles noires. C'était là que l'on procédait aux cérémonies funéraires. La porte Sud , le sur le mur du fond menait à la salle de culte. Là, des gens priaient et faisaient des offrandes sur les autels de marbre. Dans le hall se trouvait également un escalier à l'Est, menant aux étages, lesquelles étaient au nombre de deux, et n'étant que des chambres pour ceux qui vivaient au Temple, mais aussi pour ceux qui demandaient asile.
Quand l'apprentie eut finit d'explorer les lieux. Elle se jeta sur son lit, prit un livre dans son sac et commença à le lire, se plongeant dans les récit de héros d'antan.

Elle fut rappelée deux heures plus tard dans la cour pour assister à l'hommage aux morts. Argus présidait, au pied de l'arbre, tandis que l'assistance se tenait agenouillée par terre. Des chandelles et des lumignons brillaient ça et là.

(Il ne manque qu'une musique tragique...)

-Frères et Soeurs en Moura, aujourd'hui la mer gémit, la pluie se lamente, notre Déesse a perdu de fidèles serviteurs. Ils étaient bien d'avantage que des compagnons de voyages ou de simples amis : ils étaient une famille, des frères et des soeurs, dont les flots sacrés du destin nous avait fait don, et que les ombres maudites de la mort nous ont arrachés. Toutefois, il ne tient qu'à nous de les empêcher de tomber dans l'oubli, la pire des injures. Que les souvenirs de ces personnes exceptionnelles soient un exemple pour nous qui avons la chance de vivre. Oui, un exemple... Allons de l'avant, ne serait-ce que pour ne pas les offenser. Souvenez vous d'Hantor fils d'Hantarq.
-Nous nous souviendrons... Reprit l'assemblée, suivi d'une prière d'Argus pour le Défunt.
-Qu'il soit béni.
-Sevil fils de Baarb.
-Nous nous souviendrons...
Une prière d'Argus.
-Qu'il soit béni.
-Sarielle, fille de Jude.

Ainsi se prolongea la cérémonie, baignée de silencieuses larmes.

Après cela, un repas fut pris avec les prêtres du temple, qui par leur optimisme découlant de leur foi en la lumière, apaisèrent de nombreuses plaies dans de nombreuses âmes.

Les fidèles de Moura repartirent le lendemain matin. Evangile leur fit ses adieux, faisant couler de nouvelles larmes, bien que moins amères. Quand le convoi fut loin, elle s'en retourna au temple, vers sa nouvelle vie. Vers un futur empli d'une lumière éclatante, brillant avec un éclat que seul ceux qui prennent en main la plume de leur vie peuvent avoir. L’éclat de ceux qui écrivent leur histoire.

Et sur Yuimen, ces gens existent...


(((Ainsi se clos le premier chapitre de la vie d'Evangile : le Voyage.)))

_________________
J'aide mon prochain, et c'est le plus beau cadeau que je puisse me faire. Je suis Evangile !


Dernière édition par Evangile le Sam 14 Jan 2012 20:19, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Mer 4 Jan 2012 21:54 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 30 Oct 2010 22:06
Messages: 61


Maël était arrivé devant le temple au prix de bien d’efforts. Il avait tant mangé à l’Auberge qu’il avait maintenant soif et le temple blanc rayonnait comme un bijou au milieu des vétustes habitations de Tulorim. Sa façade richement parée et ornée de plus d’idoles que Maël en avait jamais vues, semblait faire promesse d’assouvissement de tous les désirs. Ne tenant plus sous cette chaleur qui devait lui faire éponger son front, il en poussa la grande porte close et découvrit un lieu des plus inespérés. Alors qu’il s’attendait à pousser les portes d’un palace, Maël fut déçu de découvrir une forêt. Certes, il exagérait là, mais c’était assez déconcertant pour lui de voir plus de plantes dans le temple qu’à l’extérieur de la ville. Elles recouvraient même à quelques endroits certains pans des murs, cachant ainsi le marbre distingué dans lesquels ils avaient été taillés.

« – Bienvenue mon enfant ! Puissent Yuimen et Gaïa te bénir ! »

Alors qu’il lui aurait bien répondu : « - A quiconque leur bénédiction ! Foutez-moi la paix. » il décida à la mine triste et vieillie du religieux de lui répondre avec politesse. Après tout, il ne lui avait rien fait.

« - – Merci. » Fit-il avec manières en inclinant légèrement le buste comme par respect. S’il avait du respect pour les religieux, c’était seulement pour leur endurance. Vivre sans femmes, cloisonnés, à prier pour quelqu’un qui ne leur viendra jamais en aide ! Les fous.

Le vieillard vêtu de haillons s’en alla de lui-même, laissant Maël en paix. Au vu de sa tenue et de sa démarche, il ne devait pas avoir son importance ici. Pour offrir sa vie aux dieux et finalement être ainsi vêtu, il fallait avoir été un mauvais garçon auparavant ou bien n’avoir jamais connu que cette précarité. Au moins étaient-ils nourris.

Maël feinta de s’intéresser aux différentes idoles de Gaïa présentes, marcha dans le temple comme un pieux en quête de reconnaissance puis s’approcha du groupe adorant agglutiné dans le naos. Il s’approcha de l’ouverture, le buste bien droit pour être certain d’être vu mais toute son estime s’essouffla comme un mauvais gâteau quand il vit à quelle activité les pieux s’adonnaient dans cette pièce contiguë. Des enfants, à peine plus hauts que trois pommes hurlaient à la mort et les religieux tentaient d’apaiser leurs cris de souffrance en leur donnant le doigt. L’un d’eux le vit soulever son sourcil d’interrogation et entreprit :

« – Pauvres enfants ! Ils nous ont été abandonnés par leurs mères. Voilà plus d’une semaine que la sécheresse nous accable, nous n’avons jamais connu telle température et la nourriture se fait doucement rare ! Elles n’ont plus de lait pour leurs petits ! As-tu quelque chose à nous offrir ? Yuimen, dieu le père te sera gré.
– Comment peux-tu parler au nom d’un dieu ? Sinon, non je n’ai rien à donner, pas plus que toi tu n'as ton doigt. Je venais chercher de l’eau, mais vous n’en avez manifestement pas assez pour en offrir à ces nourrissons.
– Attends, ne pars pas ! Je t’en supplie, au nom de Gaïa !
– Au nom de ces enfants !
– Comme il te plaira ! Mais il y a un puits près du cimetière. Le notre est à sec, pas assez profond. Nous sommes trop vieux et avons besoin d’hommes forts pour ramener de l’eau ici. Quatre seaux, quatre grands seaux !
– Pourquoi ferais-je cela ?
– Pour aider ton prochain ! Pour sauver la vie de ces enfants ! Tu es un homme bon, vas ! »

Le vieillard lui lança les seaux comme on jetterait un morceau de viande à un chien. Pourquoi Maël devait-il faire cela ? Que devait-il à ces mômes ? Rien ! Il n’était pas leurs pères, ne connaissait pas leurs mères, à quoi bon ?

Avec lassitude, il ramassa les seaux et s’en alla. Il hésitait à rendre service à ces dévots mais quand il imagina les religieux donner le sein, ce qui le fit sourire, il décida qu’il ne pouvait laisser ces pieux en arriver là.

_________________
¤¤¤ Maël Tin, Guerrier, Lvl 1 ¤¤¤

Présent actuellement ... à Tulorim


Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Dim 29 Jan 2012 17:28 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 12 Avr 2011 12:40
Messages: 9682
Localisation: Nosvéria
----> Musique ! <----


Je ne vois rien, absolument rien si ce n'est que de la brume, loin d'être odorante et colorée, loin de la brume qu'on peut voir la nuit dans les forets de Kendra Kar où seul l'eau est le principal ingrédient. Ah vrai dire je ne sais pas où je me trouve exactement, il n'y a rien, strictement rien. C'est à la fois inquiétant et troublant, mais tellement ... Mystique. Comment me suis-je retrouvé ici ? Qu'est-ce qui s'est passé bon sang ? La seule chose dont je me souviens c'est d'une chute une très lourde chute douloureuse, surtout à l'atterrissage. Des insectes s'apparentant à des milles-pattes géant, des personnes plus que douteuses, malades et sales ainsi que des prêtres de mauvaises attentions. Ce sont des bribes, mais je n'arrive pas à les rassembler, ma tête est comme le boulet d'un maillet à chaine. Ahh ... Si seulement je comprenais qu'est-ce qui se passe ... Mais soudain, au plus profond de ces ténèbres qui n'auraient certainement pas duré très longtemps, je ressens une très violente 'décharge' sur tout mon corps. Des flashs lumineux m'aveugle complètement ainsi que de grands picotements commencent à me prendre le visage. La vision de la brume comment peu à peu à s'effilocher, doucement, très lentement tandis que les décharges se multiplient. Quelle étrange sensation, ça me fais mal, mais on dirait que ça me tire de ces brumes. Au bout de quelques très brèves instants, mes oreilles reprennent du service et entendent des voix. Des éclats précisément, des voix graves principalement, il doit y avoir deux ou trois personnes présentes ici. D'un seul coup un énorme éclair lumineux me brouilla intégralement la vue. Tous mes sens reprirent le dessus et d'atroces douleurs me déchirent mes muscles. Les voix que j'entends sont nettement plus précises et j'arrive à présent à distinguer ce qu'elles disent.

-"C'est bon, on le tient, ça n'aura même pas mis une minute ce coup-ci …"-

Quoi ? De quoi s'agit-il au juste ? Mais je suis où ?! Je peine à ouvrir mes yeux j'ai l'impression d'avoir deux poids sur chacun d'entre eux. C'est à peine si j'arrive à sentir mes bras et mes articulations, mais je sais au moins que je suis en un seul morceau. Une des précédentes voix retentit à mon oreille et me dit que je vais bien, que la réaction que j'ai par rapport à mes yeux est tout à fait normal, n'étant pas habitué aux résurrections j'ai quelques effets secondaires.

-"Hein que … Mais de quoi parlez-vous ??? Résurrection ? Vous voulez dire qu ..."-
-"Vous étiez mort mon enfant, et vous avez eu une chance inouïe qu'on ai pu vous ramener à la vie … Vous ne semblez pas tant affaibli que ça, si ce n'est juste l'effet de la première revenue à la vie. Vous vous en remettrez."-

Je n'arrive pas à y croire, j'ai ... Comment je suis arrivé à ça ? Il faut absolument que j'essaie de me souvenir de ce qui s'est passé. Mais avant je devrais sortir d'ici, donc logiquement me remettre de tout ceci. Je m'enfonce dans ce qui semble être un lit, puis tente de reprendre des forces. Étant donné que je ne peux ouvrir mes yeux pour le moment, je ne sais pas où exactement je me situe. Vu les voix, l'odeur et surtout la 'confortablement' plus que rustique du lit, je dois être dans un temple. Il ne me reste plus qu'à attendre à présent, attendre je me ferai sans doute aider si je dois manger ou boire, tant mieux j'aime qu'on prends soin de moi ... Surtout si c'est une personne du genre féminin qui s'en charge, ça serait la partie réconfort de mon rétablissement. À quelques pas de moi, j'entends quelqu'un d'autre dont la voix m'est particulièrement familière. J'espère que ce n'est pas celui à qui je pense, mais la dure réalité veut que ça soit lui.

-"Philippe ?! Qu'est-ce que tu fais ici ?!"-

Bien sur ces seuls mots que j'ai prononcé sont accompagnés d'un assez bon effort physique, rien que pour bouger ma mâchoire. J'ai la bouche sèche entre autre, mais l'envie de boire ne me viens pas instantanément je veux d'abord savoir qu'est-ce que mon père fait ici et comme je le connais, il est tout sauf malade, donc il est là pour autre chose que se faire soigner ou prier. C'est alors que, non sans surprises, ce dernier me répond qu'il ne s'attendait pas à me voir ici non plus, mais il avait entendu du raffut à propos de moi depuis quelques minutes. Bref, la discussion n'est pas franchement bien choisie vu l'heure actuelle, Philippe m'explique qu'il m'en dira plus une fois qu'on sera sorti d'ici. Je l'espère bien car il la première idée qui me vient à l'esprit c'est "Il est là pour se faire les prêtresses".

D'ici deux ou trois jours je sens qu'il va y avoir de l'action ...

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen et de Gaïa
MessagePosté: Mar 6 Nov 2012 19:31 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 29 Jan 2011 15:58
Messages: 3217
Localisation: Dans le ciel d'Omyrhy



Le Temple était majestueux. Itsvara resta un instant devant les grandes portes, observant le travail indéniable des sculpteurs en ayant eu la charge. Ces deux grands panneaux de bois, recouverts de cuivre et d’or, racontaient en images la légende des deux grandes divinités offrant ainsi aux illettrés l’occasion de s’émerveiller devant leur puissance et leur bonté.
Quiconque regardait avec attention ces portes recevait un enseignement religieux amenant, inévitablement, à la ferveur ou, au moins, au respect.

Itsvara s’inclina pieusement et s’engouffra dans le temple. L’intérieur n’avait rien à envier à la façade de pierre blanche, joyaux au milieu de la fange tulorienne. Un puits de lumière, rendant grâce au don de Gaïa, illuminait le centre de la pièce principale, le pourtour étant éclairé par une multitude de chandelles, rendant à la salle un aspect scintillant et reposant.
La sindel s’agenouilla face à un autel et soupira de soulagement, comme si elle pouvait expirer toutes ses craintes, tous ses doutes. Un souffle salvateur.

(Merci. J’en avais besoin, en effet.)
(Je t’en prie. Prends le temps de te ressourcer, de te concentrer. J’aimerais te faire pratiquer un petit exercice.)
(De ?)
(Ne te préoccupe pas ainsi. Laisse-toi être emplie par la force de ta foi, je ne te perturberai pas.)

Itsvara, toujours agenouillée, fixait son attention sur une flamme légèrement vacillante placée devant elle. Sa base bleutée, son corps orangé, son mince filet s’étirant vers le ciel et s’achevant sur une fumée noire aux reflets bleus, son halo déformant imperceptiblement son environnement ; tout concourait à former cette flamme, si simple et, en même temps, si complexe. Apaisante et terrifiante, chaleureuse et dangereuse.
Peu à peu, les pensées d’Itsvara, habituellement comparables à une tornade de feu, se calmaient et prenaient exemple sur la petite flamme douce et réconfortante lui faisant face. Son esprit se faisait calme mais vivant, droit mais sensible à la moindre action extérieure, comme lorsqu’Itsvara passa lentement sa main devant la chandelle : la flamme se courba, se détourna pour reprendre ensuite sa position initiale, imperturbable sans être pour autant indifférente.

(Tu viens de comprendre quelque chose d’important, Itsvara. Tu peux, tu dois même, te poser de nombreuses questions, tu te dois également de garder ton esprit vif… mais tu ne dois pas te faire dévorer par tes propres pensées. Ton intellect devrait prendre exemple sur cette simple flamme. Capable de grandes choses, sans être pour autant incontrôlable et incontrôlée. Réactif sans pour autant s’agiter inutilement. Cette petite flamme est tout autant capable de brûler qu’un feu violent le ferait… mais on ne méfie moins d’une flammèche que d’un ouragan de feu.)

(Je comprends. Je peux affronter le monde sans craindre d’être étouffée par mes pensées. Et cet état d’esprit est bien plus supportable que celui de l’angoisse perpétuelle de ne pouvoir comprendre le monde qui m’entoure.
Que vouliez-vous me faire faire ?)

(Manier tes fluides.)
(Ma magie ? Mais je n’ai personne à soigner.)
(Manier tes fluides ne veut pas forcément dire lancer un sort. De plus, tu n’as pas uniquement la possibilité de soigner.)

S’engagea alors une longue explication sur la nature des fluides élémentaires, qu’Acknarav compara à la respiration.

(La plupart de temps, vous ne prenez pas garde à sa régularité, bien qu’elle soit active – cela vaut mieux. Ce n’est que lors d’un effort, d’une difficulté ou lorsqu’un évènement extérieur vous y incite que vous y prêtez attention. Parfois même, vous avez plus de mal à contrôler votre respiration quand vous prenez conscience de son existence.
Les fluides élémentaires sont bien présents en toi, que tu en prennes conscience ou non. J’aimerais que tu te concentres et réalises qu’ils sont immanents.)


La sindel ferma les yeux et se maintint droite, bien que toujours agenouillée. Elle cherchait la sensation cénesthésique de ses fluides élémentaires, s’imaginant cette flamme exemplaire en son sein, représentation tangible de sa magie intérieure.
Elle eût beau se concentrer, son aversion profonde pour la magie semblait la bloquer.

(Fais fie de tes sentiments. La magie est ce que l’on veut bien en faire.)
(Mon mari souhaitait donc me blesser ?!)

Aucune réponse n’émana de la faera.

(Donc ?)
(Je ne peux répondre à cette question. Concentre-toi plutôt sur tes fluides.)

Itsvara prit une profonde inspiration, s’efforçant d’oublier tous les griefs qu’elle pouvait avoir envers la magie, se rappelant du bienfait qu’elle avait produit en soignant Gabriel ou encore, de sa rencontre avec ce sage oudio.
Progressivement, la sensation de plénitude redevint prédominante. Une douce chaleur emplit alors le corps de la sindel qui esquissa un sourire. Cette sensation était si douce, si rassurante. Elle se sentait maîtresse d’elle-même, maîtresse de sa puissance nouvellement acquise.


(Très bien. Maintenant, canalise ton énergie en un point. Celui que tu préfères.)

Une nouvelle fois, Itsvara se laissa guider par sa Faera. Gardant son esprit concentré sur cette douce sensation, elle imagina la chaleur se réfugier en son cœur avant de la diriger vers son crâne ; sans aucun doute le lieu le plus sacré à ses yeux.

(Une élève admirable.)
(Quel est l’intérêt de tout ceci ?)
(De te maîtriser… et d’éviter les erreurs que ton mari a pu faire, par exemple.)

L’elfe perdit instantanément toute perception, et par extension tout contrôle, de ses fluides. Repenser au comportement de Varancka l’avait troublée, l’avait même agacée. Elle ne voulait pas être comparée à lui, elle ne voulait, surtout pas, finir comme lui.

(C’est pour cela que tu dois apprendre à manier tes fluides. Demain, je t’en apprendrai plus, tu dois être fatiguée.)
(Non, je vais bien.)

Elle se releva pour se remettre à genoux immédiatement. Manier sa magie, alors qu’elle n’en avait jamais eu l’habitude, l’avait épuisée. Elle s’inquiéta de se voir si réduite sans avoir même lancé un sort.

(Bientôt, tu sauras capable de soigner, de protéger et bien plus encore sans être exténuée ainsi. Prends le temps qu’il te faut. Nous reviendrons.)



_________________
ImageImage


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 38 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016