J’imagine parfaitement que cette petite phrase rappelle des souvenirs à certains d’entre vous. Comme dit la chanson de Charles Aznavour, « je vous parle d’un temps que les gens de 20 ans ne peuvent pas connaître… ». Mais laissons ici les considérations musicales.

A l’origine cette phrase était un slogan publicitaire d’une marque de téléphonie mobile, Nokia devenant ainsi Nokia connecting people. J’ai malheureusement vu ce slogan détourné et imprimé sur des t-shirts en vodka connecting people. Pitié, les publicistes de nos jours n’ont aucune imagination surtout si c’est pour pousser à la consommation d’alcool. L’alcool et la drogue sont destructeurs !

Tout ça pour dire que nous pouvons à notre tour détourner ce slogan en Yuimen connecting people ! Et pourquoi ? Tout simplement parce que ce forum qui a quelques années au compteur et qui, je l’espère, a encore de belles années devant lui, est un véritable lien entre toute la communauté francophone de la planète.

La plus grande partie des joueurs yuiméniens sont français mais il ne faut pas oublier que nos trois administrateurs sont leurs voisins directs, des belges. Certains joueurs sont de l’autre côté de l’Atlantique, pensons ici à notre ami placoteuse et membre du journal Lainee qui est au Québec ou encore à notre boule de poil orangée, Sirat qui habite du côté de Cayenne en Guyane.

Mais pas seulement ! D’autres se la jouent en mode plage de sable fin et cocotier comme Ezak qui habite à la Réunion ou encore Sirop Papum qui habite en Polynésie française. N’oublions pas les expatriés occasionnels comme Val d’ombre qui est actuellement en Afrique. Tout ceci nous permet d’échanger des points de vue bien différents d’un pays à un autre sur des sujets aussi divers que variés, c’est aussi cela qui fait la beauté du forum.

Donc on peut vraiment dire que Yuimen connecte les gens à travers le monde.

Bien à vous.

The journalist

Introduction à la littérature fantastique, de Tzvetan Todorov : tout tient dans le titre. Une fois n’est pas coutume, je vous propose un essai (moins de deux cents pages). Le premier chapitre attaque la question des genres littéraires, et peut-être se situe-là le défaut de cet ouvrage : parfois un peu jargonnant, pas forcément facile d’accès. Mais ne vous laissez pas arrêter. Vous aurez peut-être l’occasion de découvrir, ou redécouvrir, quelques textes classiques. Et la définition du fantastique proposée, mise en perspective avec deux autres genres – l’étrange et le merveilleux – s’applique facilement aux diverses lectures. Et aussi à l’écriture : j’espère que vous trouverez là comme moi l’occasion de questionner votre pratique pour ceux qui souhaiteraient approcher – dans leurs RP ou d’autres domaines – des situations anormales, et de l’enrichir.

Disponible en poche aux éditions du Seuil, collection Points.

Les monades urbaines, c’est avant tout une histoire d’architecture. Imaginez un peu l’humanité toute entière contenue dans des tours immenses dressées vers les cieux. Une fois tous les gens réunis, il faut qu’ils vivent ensemble. Et c’est là que Robert Silverberg déploie tout l’intérêt du récit : une fiction anticipatrice pour nous dépeindre une société et ses limites. Chacun dans sa tour, et chacun à son étage : ne montent que ceux qui progressent dans la société, et ceux qui sont touchés par la déchéance descendent vers le bas : la stratification sociale prend forme. Pour cimenter le tout, et assurer une forme de vivre ensemble, une liberté sexuelle complète est de rigueur. Les monades doivent être des paradis verticaux. Pas question de songer au dehors, d’être jaloux, de fuir. Le modèle a de quoi séduire, mais aussi faire peur. Au récit de la vie quotidienne de certains va se superposer une résistance progressive, presque une révolte, et mettre en mouvement l’histoire dans ce monde figé.

Disponible en poche chez Le livre de poche, collection SF.

Peut-être avez-vous remarqué parmi les nouveaux sets de relique celui des jumeaux fratricides. Les deux épées offrent chacune 100% de réussite aux prières, à Gaïa ou à Thimoros. L’occasion de revenir sur cette possibilité de jeu que je ne crois pas avoir vu très exploitée depuis mon arrivée sur Yuimen.
Une prière peut venir s’intégrer pour approfondir le RP de certains personnages ayant un rapport particuliers aux dieux. Faire appel à l’une ou l’autre des divinités du panthéon est chose commune dans la bouche d’aventuriers, machinalement, sous forme de jurons, ou de manière bien plus déférente. Mais en demandant une intervention GMique, et en développant un peu le propos, vous pourriez avoir à y gagner. Besoin d’un coup de pouce dans une situation délicate ? Un GM a placé votre personnage littéralement au fond du trou ? Seul un miracle pourrait le tirer de là ? Demandez-en un ! Seulement, choisissez bien, et souvenez-vous que les dieux peuvent réserver des surprises. Ca ne coûte rien d’essayer. Moura décidera peut-être de vous envoyer une averse si vous êtes perdu au milieu du désert. Rana pourrait vous accorder un vent favorable, et vous faire gagner un peu de temps sur votre voyage maritime.

Aujourd'hui, un de nos derniers arrivants, devrais-je ajouter actif, est mis à l'honneur sur cette interview et il sera également pour moi un prétexte pour parler d'autre chose un peu plus loin.

Donc comme je disais aujourd'hui, un petit nouveau est à l'honneur, à savoir Skrap, Korben Bière Brisée et le plus récent Fardet. Inscrit depuis le mois d'août avec son premier PJ, Korben, il a déjà pas mal de RP à son actif, si on cumule les trois personnages évidemment.

Avec Fardet, nous commençons tout juste à voir ce qui va en être de ce petit lutin, hérésie que de dire petit lutin puisque par définition, un lutin est petit ! Skrap est dans une situation assez rock'n'roll puisqu'il vient tout juste de se faire capturer pour une horde de shaakts, mais je ne vous en dit pas plus, lisez l'interview pour comprendre !

Enfin Korben, vous aurez peut-être compris l'origine de son pseudo, je n'avais pas fait le rapprochement avant que le joueur ne m'en parle durant l'interview, après sa réponse, je me suis foutue des claques parce que c'est un de mes films préférés... Oups, je viens de vous mettre sur la piste ! Ce nain manipulant la hache, n'a pas sa langue dans poche ou devrais-je dire dans sa barbe ?!

Oscillant entre le présent et le passé, la première et la troisième personne du singulier, ces RPs sont un vrai régal pour les yeux et j'ai une petite préférence pour ceux de Korben. C'est d'ailleurs le PJ qui a le plus de posts à son actif et à l'heure actuelle, il est un plein RP en duo avec Daemon, un autre joueur récemment inscrit sur le forum.

Tous les deux sont actuellement en plein RP d'intégration, une longue intégration pourrait-on ajouter, au sein des Messagers du Corbeau. Voici mon prétexte qui arrive sournoisement. Je vais pouvoir glisser ici quelques mots sur la guilde d'Azra qui compte, au moment où j'écris ces quelques lignes, 6 PJs, intégrés ou en cours d'intégration.

De ce que j'ai pu lire sur les différents RPs de tous ces membres, il se passe des choses étranges surtout avec les PNJs de guilde à qui ils manquent des cases, pour certains, ce qui ne manque pas d'épicer le RP ! M'enfin, vous adorez Phaïtos, vous ne possédez pas de fluide de lumière, vous avez envie de poutrer des méchants, cette guilde est faite pour vous !

Sur ces mots, je vous laisse à votre lecture.

The journalist



The journalist : Bien avant toute chose, comme tu fais parti des petits nouveaux sur le forum, il va falloir que tu choisisses le pseudo que tu vas utiliser pour toute l'interview. Alors choisis bien mais surtout explique-nous pourquoi ce PJ plutôt qu'un autre.

J'aurais tendance à mettre en avant Skrap. C'est le personnage avec lequel je préfère écrire. Mais la question demeure, pourquoi lui. Eh bien, le fait est que j'aime cette idée de pouvoir avoir deux personnalités, cela entraîne des conflits et des discussions à n'en plus finir. Même en étant seul on ne l'est jamais tout à fait quoi ! Pour citer une phrase connue et si souvent détournée :

Avant j'étais seul, maintenant nous allons mieux !

Et la perspective d'avoir un compagnon, avec lequel établir une connexion mentale me fait d'ores et déjà salivé.

The journalist : Si tu choisissais un lieu dans lequel tu te sentes à l'aise sur Yuimen, lequel ce serait et pourquoi ?

Je pense à une destination lointaine. Dans un cadre magnifique toutefois ! L'Artonlare situé sur la planète de Gramenou, son océan, ses cailloux flottants, dérivant au gré du courant...

The journalist : Entrons dans le vif du sujet : qui se cache derrière les trois personnages que tu incarnes à savoir Korben Bière Brisée, Skrap et Fardet ?

Moi c'est Thomas ou Toto. Etudiant d'21 balais en alternance à Paris. J'aime danser, partout, le casque accroché à mes esgourdes, j'trémousse du cul au rythme de la musique. La plupart du temps la tête suit l'mouvement, un sourire accroché aux lèvres. Si je devais donner mes traits prédominants... Chiant, tel le nain, surtout l'matin. Barré comme l'gobelin, surtout après avoir bu, et c'est ce besoin de voyager qu'a fait naître l'lutin.

The journalist : Commençons cette introspection avec ton personnage le plus ancien, Korben Bière Brisée. J'aimerais savoir pourquoi tu as choisi ce nom qui est original, cela va sans dire, et si tu as idée à long terme le concernant.

Le prénom vient du film : Le cinquième élément avec en tête d'affiche Bruce, aussi appelé... Korben Dallas ! J'ai trouvé que ce nom s'accordait bien avec un Nain, quant au surnom... Comment dire, j'ai pas mangé assez de poissons étant petit, ma mémoire flanche un peu.

The journalist : Tu es entré rapidement avec ce PJ dans la guilde d'Azra, les Messagers du Corbeau. Pourquoi ce choix ? Qu'est-ce que cela t'a apporté jusqu'à présent et qu'est-ce que tu espères que cela t'apportera à plus ou moins long terme ?

J'étais un joueur du meuporg : Dofus, sur lequel j'ai fais la connaissance du demi-elfe, Daemon. C'est lui qui m'a embrigadé, me menant sur Yuimen, puis dans la guilde, l'ayant lui-même rejoint peu avant. Quand à ce que tout ceci m'a apporté... De la souffrance, beaucoup, m'enfin...

"Qui aime bien châtie bien"

Sur le long terme je ne sais pas ce que ça va donner. Survivre au chibisme machiavélique d'Azra me paraît pour l'heure impossible, raison pour laquelle je préfère ne pas me projeter.

The journalist : Est-ce une impression ou bien il y a une bonne ambiance parmi les membres des messagers du Corbeau ? Ton lectorat veut des détails !

Non il s'agit bel et bien d'une impression, nous, les membres des messagers sommes écrasés sous la férule de...

*Chuchotements furieux*

Hum désolé... L'ambiance est plus que cordiale j'dirais ! Tous les membres s'entendent, malgré les différences d'opinions et j'adore ça ! Quant aux détails il faut demander la permission avant à Tu sais qui mais dont on ne prononce pas le nom.

The journalist : Bien passons maintenant à ton petit gobelin dénommé Skrap. C'est peut-être ton deuxième PJ crée mais si on regarde les niveaux, il vient tout juste de passer niveau 4. Qu'est-ce qui explique cette différence entre ton premier PJ et ton second PJ ?

Au risque de me répéter, je préfère pour l'instant vivre et écrire les aventures de Skrap. A noter que le début commence seulement maintenant avec Korben donc peut-être que cela est destiné à changer.

The journalist : Maintenant fais-nous entrer dans son univers, où en est-il dans sa vie ?

Pour l'heure mon univers est bien restreint. J'ai triomphé de l'adversité en tuant le gardien du Temple Taurion en ruine situé au sein de la Forêt Dense que j'ai profané. Mais pas le temps de respirer ! Me voilà capturé, empoisonné et ligoté par deux Shaakts à la sortie du temple. Mon compagnon de route (Un louveteau) est désormais hors de ma portée, et mon seul ami vient d'être emporté par la mort.

The journalist : Que peux-tu nous dire sur l'avenir de ton petit bonhomme vert ? Est-ce qu'il va continuer de vivre des aventures comme son combat contre un élémentaire de terre qui lui a donné du fil à retordre ou bien va-t-il continuer d'aider son amie Eru ?

Mon gob' va se contenter d'suivre sa route, enfin pour l'heure il va suivre celle de deux Shaakts, sans trop avoir l'choix faut dire. Saucissonné comme il faut, en partance vers l'marché d'esclave le plus proche pour y être livré, emprisonné, pesé et vendu.

The journalist : Troisième PJ, Fardet, le petit dernier. Qu'est-ce que tu envisages de faire faire à ton petit lutin qui si j'ai bien vu est un voleur ?

Parcourir le monde ! Rejoindre les contrées inexplorées à travers vents et marées ! Tout cela grâce à la Confrérie d'Outremer bien sûr.

The journalist : Troisième personnage, deuxième guilde, peux-tu nous expliquer la raison d'un tel engouement pour les guildes ? Le RP en commun ? Le fait d'être sous la houlette d'un chef de guilde ?

C't'exactement ça, la possibilité de rp en commun, d'avoir un endroit où rencontrer d'autres joueurs et de pouvoir interagir aisément avec eux.

The journalist : C'est une impression ou tu affectionnes particulièrement les petites races qui peuplent le forum ? Pour rappel, tu as commencé avec un nain, puis avec un gobelin et enfin un lutin, perdant 1 mètre en route !

Mince me voilà démasqué ! Il est vrai que je porte une certaine affection envers ces petits personnages. Comment l'expliquer... Peut-être puis-je pointer du doigt la...Soupe ! Et oui. Cet aliment que je détestais étant plus petit, mais qu'il m'fallait manger pour grandir. Et mon cul c'est du poulet ?
J'ai jamais grandi, ni de corps ni d'esprit, ou alors juste un peu des deux, un savant mélange que seule la nature connait. Bref je m'égare, donc c'est probablement dû à ma modeste taille que j'ai toujours choisi ces avatars !

The journalist : *lis rapidement ses notes* Si on regarde bien les fiches de tes PJs, ils sont plutôt tous chibis, ils sont plutôt gentils, tu n'aurais pas envie d'avoir un PJ foncièrement mauvais ou bien de faire virer mauvais un tes PJs ?

Absolument pas . Mes personnages reflètent une part de moi-même, et je n'arrive pas à être méchant, pourtant j'ai essayé !

The journalist : J'ai bien compris que c'est Daemon qui t'a fait découvrir le forum mais ce que j'aimerais savoir c'est où tu puises l'inspiration pour écrire tes différents RPs ? Les écrits d'autres joueurs ?

Le rituel familial, depuis que je suis tout gosse, c'est la bibliothèque. Les rayons de livres, dont chacun arborait une couleur différente m'apparaissaient comme des étals de confiseries. J'ai donc commencé à lire très tôt ! Le premier livre conséquent que j'ai lu se trouve être la trilogie du Seigneur des Anneaux, j'ai toujours baigné dans cet univers fantastique. Source probable de mon inspiration.

The journalist : Que penses-tu de notre forum ? Tu as le regard d'un petit nouveau sur Yuimen donc j'aimerais savoir ce que tu penses de cet univers médiéval-fantastique.

Superbe forum ! Un monde ouvert, laissant à ses joueurs la possibilité d'agir librement. Monde qui plus est peuplé d'ethnies différentes, de créatures fantastiques, tout pour faire rêver en somme !

The journalist : Renversons la situation à présent, si tu pouvais poser une question à une personne, laquelle serait-elle et à qui serait-elle destinée ?

N'importe quelle question ? Hum, voyons... Pour rebondir sur un de mes précédents propos j'ai celle-là :

D'où vient cette foutue légende comme quoi la soupe fait grandir ?

A qui est-elle destiné ? A celui ou celle qui pourra m'trouver une réponse satisfaisante

The journalist : Bien, il semblerait que notre entrevue touche à sa fin. Je vais te laisser le mot de la fin Skrap. En tout cas, ce fut un vrai plaisir d'échanger avec toi.

Tout d'abord, le plaisir fut partagé ! Pour le mot de la fin j'aimerais faire une petite dédicace.

"Oh toi qui t'es fourvoyé sur la mauvaise voie, choisissant un demi-elfe, il est encore temps de te racheter. Amen."

N'oubliez pas que notre nouvelle version du journal a besoin de vous pour différentes rubriques et sans vous, ce journal ne pourra se faire. Je vous invite donc à lire ce message afin de nous aider à préparer au mieux votre rendez-vous hebdomadaire.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, je suis un grand admirateur de l’OULIPO (et pour ceux qui ne savent pas ce que c’est l’OULIPO, je vous invite à suivre le lien pour mieux comprendre la suite – si vous ne voulez pas, je m’efforcerai d’être clair). L’OULIPO – ouvroir de littérature potentielle pour ceux qui n’auraient pas suivi le lien – nous propose de créer de la littérature à ne plus savoir quoi en faire, non pas en nageant dans une absolue liberté, mais en se créant des règles et des contraintes, avec lesquelles jouer, desquelles se jouer, pour produire sans s’arrêter. Donc je vais vous parler un peu de ce que j’aime dans la rencontre entre le jeu de rôle et l’écriture que nous propose Yuimen : la contrainte de l’écriture.

Tout nouvel arrivant découvre les contraintes : quelques pages de règles nous expliquent comment jouer avant que nous puissions nous lancer, et ensuite viennent tous les éléments de la trame de l’univers, qui définissent l’environnement dans lequel nos personnages vont évoluer. Et puis ensuite vient le moment de mettre en place la biographie, peaufiner la fiche. Lorsque le GM passe par là et valide, c’est parti !
Bien sûr, l’essentiel de la contrainte porte sur le fond. Les niveaux, par exemple, placent le personnage dans une évolution, hors de question pour lui d’être tout de suite un puissant mage, ou un guerrier redouté. Les caractéristiques également nous amènent à reconsidérer les actions du personnage, et pas question de lancer plus de sort que ne le permettent les PM, ou d’être fin bretteur sans la moindre maîtrise AA.

Mais, si l’on regarde bien, la forme n’est pas exclue : une partie des règles porte là-dessus, avec le souci apporté aux descriptions, aux transitions, aux pensées des personnages, à leur évolution, à la clarté du texte. Parfois, il faut s’accommoder de ces exigences avec les projets du RP, savoir ménager transitions et suspens à la fois, combler des ellipses, ne pas laisser de vides sans pour autant tout dévoiler. Quel casse-tête que n’a pas à subir l’auteur plus classique, qui finalement ne s’affronte qu’à la langue, ses pièges et ses contraintes.

Si en plus de tout cela vous ajoutez des GM qui placent de pauvres aventuriers dans des situations désespérées, vous incitent à jouer avec les mots, le RP à plusieurs et toutes les personnalités des PJ qui viennent se confronter, les évènements, les changements de règles, les nouvelles…

C’est en tout cas pour tout ça – parmi bien d’autres raisons – que j’aime Yuimen, pour toutes ces contraintes. Parfois, je le confesse, je me dis que j’aimerais bien gauchir un peu tel ou tel point de règle, m’en affranchir, le contourner avec une parade astucieuse. Mais sans elles, je me casserais peut-être moins la tête pour résoudre une situation, mes textes seraient différents, les histoires aussi. Les règles et les contraintes m’obligent à penser autrement, à penser plus, elles me limitent et m’enrichissent tout à la fois. S’il m’arrive de râler, grogner, ce n’est jamais sans oublier ces quelques bienfaits. Et je suis bien content d'être à la fois joueur, auteur, et oulipien à ma façon.

Explorons cette semaine de nouveaux horizons : un livre qui fut pour moi une découverte récente, et un autre que je connais depuis longtemps. Deux romanciers de deux continents différents vont nous emmener faire un tour, l’un du côté de l’Amazonie, l’autre dans le roman européen et son histoire.

Le vieux qui lisait des romans d’amour est un court roman (120 pages) que Luis Sepùlveda sait rendre intense. Dans un petit village, au cœur de l’Amazonie, un dentiste itinérant arrache son lot de dent, quand un corps de braconnier est rapporté dans ce coin perdu, tué par une jaguar. C’est alors à un vieux, qui connaît la jungle, de se charger de la traque. Durant ces pages – que je trouve trop peu nombreuses – l’auteur mêle à la fois une description des lieux, des gens, de la nature surtout, et des liens que les gens entretiennent avec, dans un ensemble harmonieux et saisissant, fin et précis, qui raconte une histoire : celle qui se déroule, celle qui s’est déroulée, celle d’un individu et celle d’un ensemble plus large que l’on pourrait appeler société.

Disponible en poche aux éditions du Seuil, collection Points.

L’art du roman commence sur ces mots : « Le monde des théories n’est pas le mien. Ces réflexions sont celles d’un praticien. L’œuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l’histoire du roman, une idée de ce qu’est le roman. C’est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j’ai fait parler. » L’intérêt de ce recueil de sept textes de Milan Kundera est justement qu’il ne s’agit pas d’un ouvrage théorique, plutôt d’un témoignage. L’auteur y explique la lignée dans laquelle il s’inscrit, celle du roman européen, les auteurs qui ont structuré son histoire. Il y développe son point de vue sur la recherche du « moi » inhérente selon lui à chaque roman, l’idée selon laquelle « la connaissance [d’une partie de l’existence] est la seule morale du roman ». Et d'autres sujets encore. C’est en lisant ces pages que j’ai été amené à découvrir les livres de Milan Kundera, dont je vous parlerai ici prochainement, c’est la force de cet ouvrage selon moi : pouvoir donner envie de lire, de relire, les ouvrages de l’auteur, mais aussi de tous ceux dont-il parle, avec la vision qu’il en propose.

Disponible en poche aux éditions Gallimard, collection Folio.

Le Yuimen Info, c’est de l’information, mais également du partage, de la découverte. Nous avons le plaisir de vous présenter notre nouvelle section, par vous, pour vous : le coin des passionnés. A chaque numéro, nous vous proposerons de découvrir la passion d’un des membres de notre communauté en quelques lignes, de quoi découvrir de nouveau sujet, mais aussi comment d’autres les vivent, les perçoivent.

Azra, notre chibi-nécro préféré, nous fait cette semaine le plaisir de sa participation, pour une passion qu'il juge un peu commune sur Yuimen, mais que je pense tout à fait à propos pour en parler ici. C'est que nous écrivons tous, certes, mais pas nécessairement de la même manière, pas toujours avec les mêmes inspirations, ni la même vocation, et pas toujours en dehors de Yuimen. Voilà donc une expérience singulière qu'il partage avec nous, et que j'espère vous découvrirez avec autant d'intérêt que moi.

Ma plus grande passion ? Difficile à dire parce que j'aime beaucoup de choses, mais peu sont de véritables passions ! S'il devait y en avoir une, ce serait ( Ô surprise ! ) l'écriture, ou du moins la narration d'histoire, par quelque support que ce soit.

Depuis tout petit je me gave de livres. D'abord de petits livres sur l'espace, les dinosaures... puis la mythologie et enfin mes premiers romans (là, c'est venu bien plus tard). C'est la mythologie qui m'a donné envie d'inventer des histoires, et plus tard de les écrire. Chez moi, il n'y a pas de mystère : tout vient toujours de quelque part ! Les premières histoires que j'ai inventées, c'était mes parties de jeu vidéo que je mettais en scène. Très vite, je me suis mis à tourner tout ça en une espèce de pseudo-mythologie et j'ai commencé à vouloir inventer une mythologie à moi, une mythologie moderne que je pourrais faire partager à des gens. Quelques années plus tard, j'apprenais qu'un type du nom de Tolkien m'avait coiffé au poteau depuis plus de cinquante ans. Tant pis, je continue à inventer des histoires !

Je trouve ça fabuleux de laisser son esprit dériver entre toutes les sources d'inspirations et de s'en servir pour concevoir quelque chose de nouveau. Au fond, comme l'expliquent les histoires du Disque-monde, l'imagination et la narration d'histoires sont le propre de l'homme. Nous sommes des « singes conteurs ». Ces histoires peuvent nous éclairer sur le monde... ou au contraire nous permettre de nous en évader. Pour cela, il y a des petits trucs, que j'ai appris uniquement par mes cours de lycée et par moi-même puisque j'ai une formation scientifique : les figures de style, le rythme du récit... toutes ces choses complexes, dont on ignore souvent qu'elles existent et qui pourtant rende le récit presque « vivant » (D'ailleurs, à la base je suis venu sur Yuimen pour travailler ça !).

Au final, l'écriture, c'est long et éprouvant. Je me demande souvent si je vais arriver au bout, et c'est vrai que je me décourage facilement... mais malgré tout, à la fin, même si c'est un truc moyen, qu'est-ce que je suis content d'avoir produit quelque chose !

Les voleurs, ça ne manque pas sur Yuimen, c’est une classe intéressante. Et une règle leur est presque spécifiquement dédiée : celle sur le vol. Je dis presque, car tout le monde peut voler, mais à ses risques et périls : jetez un coup d’œil à la formule, sans les bonus des voleurs et classe dérivées, c’est encore plus risqué. Cependant, osez, osez. Bien sûr, aux premiers niveaux, ce sera laborieux, voire dangereux. Une main pleine de bonne volonté mais pas assez leste pourra se faire prendre dans le sac, et direction la prison, ou toute autre option choisie par le GM. Car, oui, pour recourir à cette règle, il faut passer par une intervention GMique.
Voilà pour les risques. N’oublions cependant pas qu’ils sont compensés par des gains. Une bourse, voire un objet dans une boutique. De quoi améliorer l’ordinaire, et donner un petit frisson face au hasard en jeu. C’est d’ailleurs l’occasion de vous offrir un rebondissement dans vos aventures à un moment où vous aimeriez en vous le rythme s’accélérer.
Sitôt passé en classe secondaires, les voleurs ne perdent pas leur capacité à voler : n’oubliez pas que plus les niveaux montent, plus la réussite joue en votre faveur. Et s’ajoutent à cela quelques bonus intéressants liés à des classes bien spécifiques : l’assassin en milieu urbain, le larron pour tous les vols hors combat, le maraudeur en milieu naturel, le truand dès qu’il se trouve dans l’obscurité.
Notez qu’un RP de vol bien amené, une approche soignée, une description travaillée pourront vous valoir un bonus de 10% au jet de dé.

Cette semaine un petit article de présentation car mon collègue journaliste a fait du très bon boulot en interviewant le joueur à l'honneur, Valdombre. Vous l'avez peut-être déjà croisé au détour d'une page du blabla. En effet, depuis un peu plus d'un an c'est un joueur très actif sur notre forum, toujours de bonne humeur et qui a su faire son petit bonhomme de chemin.

À l'heure actuelle, il attend la validation d'une guilde RP qu'il a pu soumettre aux Grands Manitous tout en étant engagé dans un dirigé avec GM5 afin d'arrêter une tentative d'assassinat. Je ne vous en dis pas plus, profitez de travail de mon collègue Doctor Eight et des réponses de Valdombre.

The Journalist




Doctor Eight : Tout d’abord, merci d’avoir accepté cette interview ! C’est très important de le rappeler. Ensuite, il est aussi très important, pour cette entrevue, de planter le décor ; tu es en face de moi, assis sur un confortable fauteuil, et y’a même des biscuits et du thé sur la table basse ... Mais il nous manque le lieu. Choisis-en un ! (Appartenant à Yuimen)

Je choisis la forêt des alentours d’Exech. Sentez-vous la résine de pins Douglas gigantesques et centenaires, poussant sur ce sol rendu acide par la proximité des marais, et la formidable diversité qui y pousse, y vit ? Un système complexe, que l’on pourrait le penser magique : on ne trouve pas plus riche que dans les lieux naturels. Et parmi tous les lieux de Yuimen, celui-ci est encore rendu plus extraordinaire. Exech semble peser comme une menace sombre sur le paysage, accroissant la tension portée par les marais. Mais la vie poursuit son cours : la vie trouve toujours un chemin, n'en déplaise aux nécromants. Me voici donc installé sur un coussin de sphaignes, à l’ombre d’un énorme pin. Vous êtes invité à prendre place de même…sinon je vais me sentir un peu seul !

Doctor Eight : À présent, intéressons-nous au joueur. Peut-on connaitre la vérité sur l’artiste se cachant derrière le personnage ?

Artiste ? Vous, vous cherchez à me flatter ! Quoi qu’il en soit, je suis avant tout un étudiant en biologie, en vue de pouvoir faire de mon mieux dans la gestion des milieux naturels, et joindre avec succès je l’espère l’exploitation et la conservation. Comme précisé il y a quelques semaines, je suis actuellement expatrié en Afrique. Je suis curieux de tout et j’ai une soif d’apprendre et de tout connaître qui me pousse souvent à ennuyer les GMs, qui sont heureusement compréhensifs ;p

Doctor Eight : Le cœur de l’interview peut commencer ! Alors, si je ne me trompe pas, Vohl Del'Yant (ValdOmbre) est assassin Ynorien, âgé de 22 ans et de niveau 8 ! Tu as créé ce personnage il y a un an et quelques jours, mais du coup, peux-tu revenir sur les secrets de sa création ? De quoi t’es-tu inspiré ? D’où vient Vohl Del'Yant ?

Vous ne vous trompez pas, il a fêté son premier anniversaire il y a peu ! Ma foi, lorsqu’on m’a montré ce site, je ne pensais pas devenir accoutumé à ce point ! Concernant sa création, j’ai d’abord choisi la classe à laquelle il appartiendrait. Les armes légères sont celles que je préfère, car elles sont polyvalentes et maniables, et je ne suis fan de la magie que pour des effets visuels du tonnerre de Valyus ; donc j’ai cerné plutôt vite sur quel type de personnage je m’orientais. J’ai voulu un personnage qui avait déjà une expérience de la vie, par ailleurs : donc j’ai choisi qu’il aurait déjà été soldat. Et concernant son BG familial, j’ai choisi de le secouer violemment, assez pour qu’il commence une nouvelle vie, justifiant ainsi sa maladresse en début d’aventure. Ainsi est donc né Vohl, mon premier jeu de mots sur le forum, sans mère, son père fraichement assassiné, sa famille courant un risque mortel tant qu’il ne renonce pas à ses ambitions de carrière. Ainsi commence donc l’histoire de Vohl, désormais assassin de son état, création sans autre source d'inspiration que mon cerveau !

Doctor Eight : Pour nos lecteurs et lectrices, pourrais-tu faire un petit résumé du personnage ? Que ce soit son caractère, ou son histoire ?

Avec plaisir ! Vohl est un idéaliste, croyant en la justice à tout prix, et sacrifiant à un code d’honneur et une moralité sans faille. Etait. Car au fur et à mesure que son histoire avance, il est obligé de faire des entorses à sa conduite pour survivre et accomplir ce à quoi il se destine. Il progresse donc dans la voie des alignements mauvais qu’il hait, tout en essayant de se rapprocher au maximum des alignements bons auxquels il voue une féroce dévotion, pour un objectif qui traduit son idéal : la justice. L’ambivalence du personnage est très intéressante à jouer, je trouve. Surtout qu’il est intelligent : il a conscience de progresser sur une voie qu’il ne veut pas emprunter. Son objectif final l’empêche toutefois de devenir un « Robin des Bois » : ce qu’il nomme justice dans ce dernier est en réalité une vengeance. De par son éducation, une valeur au-dessus de toutes les autres fait office de règle absolue : la famille d’abord. Vohl est donc un homme plein de doutes et grandement influençable, même s’il a des idées fixes concernant certaines choses.

Doctor Eight : Bien qu’il a été créé il y a un an, Vohl Del'Yant est niveau 8. Tu as choisi assassin comme classe secondaire, pourquoi ?

Bah, c’est pas mal niveau 8, non mais ! J’ai choisi l’assassin parce que c’est ce qui colle le plus avec les capacités RP que Vohl a et qu’il sera amené à avoir. Mais aussi parce que cela permet ici aussi de mettre un paradoxe dans l’histoire de Vohl : un assassin qui aspire à ne pas tuer, mais qui le fait pour protéger sa ville et sa famille, et non pour l’argent ou le plaisir, le sentiment de puissance ou autre chose encore ! C’est un assassin pour l’équilibre et par devoir ! Il sacrifie son estime de lui pour permettre à Oranan d’être sûre en prenant des mesures que la Justice de la ville ne prend pas, pour en faire un lieu sans danger pour sa famille.

Doctor Eight : Quels sont tes projets à court terme avec lui ? Et à long terme ?

Projet à court terme : empêcher l’assassinat d’un conseiller qui prône le renforcement de la défense d’Oranan – avec raison, semble-t-il. A plus long terme il est engagé dans la recherche des bottes de Lamberzan. J’adore leurs capacités. Et plus loin encore, il veut faire d’Oranan une cité de sécurité, non la moindre des tâches pour la ville en frontière du royaume d’Oaxaca.

Doctor Eight : Tu t’es récemment engagé dans un dirigé avec GM5. Pourrais-tu nous en dire plus sur ce RP ?

Eh, bien, comme vous l’avez dit, c’est assez réçent : ce RP promet cependant de l’action jusque l’indigestion, dans une ambiance plutôt tendue ! Ca semble être une caractéristique, car lors du semi-dirigé avec 5 et Hivann, c’était déjà le cas ! Le but de ce dirigé est d’empêcher l’assassinat de Daïo Genkishi, le conseiller oranien.

Doctor Eight : À ton avis, comment Vohl Del'Yant va-t-il en ressortir ?

Vivant, ce serait déjà pas mal de mon point de vue !
Eh bien, déjà, satisfait ou déprimé selon la réussite de sa mission. Ensuite, je verrai : il n’est pas exclu que cette mission ouvre de nouvelles possibilités à Vohl.

Doctor Eight : À ce que je vois, ton personnage n’a toujours pas intégré de guilde. Bien que les électrons libres peuvent exister, as-tu néanmoins un projet concernant une quelconque guilde ? Création d’une nouvelle, intégration dans une existante ?

Pour Vohl, à très long terme, peut-être. Il n’est pas encore assez mûr ou assez fou pour confier son sort à quiconque d’autre que lui, si ce n’est sa famille. La guilde en question est en proposition, par ailleurs

Doctor Eight : Tu sembles, avec ce personnage, ne pas refuser les RPs à plusieurs (Tu as RP avec Hivann Goont, et maintenant en dirigé avec GM5). Cependant, préfères-tu RP en solo ou en groupe ? Et à ton avis, penses-tu un jour faire une quête ?

Je ne refuse pas les RPs à plusieurs, c’est clair ! Une part d’imprévu, de réaction que l’on trouve illogique, c’est toujours bon à prendre ! Cependant, seulement par petits bouts : je suis assez impatient, j’ai du mal à attendre que la réponse à mes RPs paraisse, donc c’est mentalement assez dur pour moi ! Et comme ce n’est pas vraiment le but de me mettre à l’épreuve, il faut que le jeu en vaille la chandelle ! Pour la quête, c’est presque sûr : mais ça attendra que j’ai fini tout ce que je voulais faire avec Vohl, donc ça ne sera peut-être pas pour la prochaine.

Doctor Eight : Je vais le redire, mais Vohl Del'Yant existe depuis maintenant près d’un an et quelques. Depuis tout ce temps, que peux-tu dire concernant l’ambiance sur le forum, et d’une manière plus générale, l’évolution de celui-ci ?

L’ambiance sur le forum est avant tout ce que les membres en font : il y a donc des hauts, des bas, des ententes, des mésententes, et c’est bien normal. Mais par chance il y a beaucoup bien plus souvent des hauts que des bas. Concernant l’évolution du forum, il y a des choses que je regrette, d’autre qui m’enthousiasment, et je fais de mon mieux pour y participer de façon intéressante. Mais c’est le jeu, que voulez-vous : il est toujours compliqué de faire quelque chose simplement qui satisfasse l’ensemble d’une communauté. Et puis le bilan est positif, au final, donc il n’y a pas vraiment matière à se plaindre !

Doctor Eight : Délaissons à présent Vohl pour nous concentrer sur ton deuxième personnage (Merci de me l’avoir indiqué d’ailleurs !) ; Ehec Géhèm. C’est une guerrière Liykor Noire, âgée de 28 ans et de niveau 1 à l’heure actuelle. En voyant le nom de tes personnages, on ne peut pas passer à côté du fait qu’ils semblent recherchés. Aurai-tu des inspirations pour ceux-ci ?

Damned, me voilà eu. Les personnages sont en effet nommés selon les jeux de mots, souvent à triple sens : un, le nom en tant que tel, deux, le jeu de mot le plus évident, trois, le message derrière le nom, qui traduit la mentalité du personnage.

Doctor Eight : On remarque aussi que le style de narration change ; si sur ton premier compte tu as adopté la troisième personne, pour Ehec tu sembles adopter la première personne. Pourquoi cela ?

Ehec est une double expérience : d’une part, jouer une femme, et de l’autre part, un personnage aux antipodes de ma façon de penser d’ordinaire. C’est une expérience assez formidable, à laquelle je ne me suis pour ainsi dire jamais confrontée. Cela demande de l’attention pendant la rédaction, car on a naturellement tous tendance, je pense, à tout accorder à notre personne, surtout lorsque l’on écrit à le première personne ! Bref, Ehec est pour moi une épreuve, mais une épreuve passionnante à relever !

Doctor Eight : Exactement comme pour Vohl, serait-ce possible d’avoir un petit résumé du personnage de la part de l’auteur ?

Mais bien sûr, il n’y a qu’à demander ! Ehec est une Liykor Noire, élevée par un homme en marge de la société humaine dont nous ne savons presque rien. Elle n’a pas eu d’enfance malheureuse, pas d’adolescence compliquée. C’est une enfant au contraire très sage et très appliquée, qui enregistre et copie tout ce que son père adoptif lui a appris. Conformément au comportement attendu d’un loup – un loup de 3m25 et 260kg (elle surveille sa ligne)-, elle range toute son éducation dans la case « Instinct » de son cerveau. Tout irait très bien, si elle remettait cet instinct en question. Mais ce n’est pas le cas. Et lorsque son père est assassiné, sans aucune raison particulière autre que la politique d’Exech, cet instinct prend le complètement le dessus sur son libre arbitre. Le drame est qu’elle est intelligente, dans le sens où elle possède toutes les connaissances et les capacités nécessaires à l’accomplissement de ses vœux.

Doctor Eight : Quelles sont tes idées pour l’avenir de cette (brave) Liykor ? Que ce soit sur le long ou court terme ?

Sur le court terme, aucun objectif n’est arrêté. Elle souhaite bien enrichir sa connaissance d’un autre domaine qu’elle juge intéressant voire capital, mais si autre chose de plus intéressant se passe, elle est tout à fait encline à dévier de sa route. Sur le long terme, c’est un personnage révolutionnaire, qui tentera de faire chuter Exech. Mais silence, elle n’est pas encore au courant !

Doctor Eight : Si l’on suit l’historique de tes RPs, on voit que la majorité sont indiqués comme « Violent ». On peut largement supposer que c’est donc un trait de caractère du personnage ? Sans réexpliquer ce qu’est Ehec, peux-tu nous dire pourquoi avoir choisi ce style d’écriture ?

Majorité est chez vous un synonyme chic pour dire totalité, mon cher docteur ! En fait, étonnement, le personnage n’est pas violent dans le sens où il souhaite taper tout ce qui bouge. Taper un innocent lui est répugnant… mais le fait est que personne, pour l’instant, n’a répondu à cette simple descritption. La violence dont elle fait preuve n’est qu’un service rendu pour elle, car c’est par la douleur qu’elle juge que l’on apprend le mieux. Sans doute l’une de ces phrase qu’on entend parfois « c’est en se brûlant qu’un enfant sait ce qu’est le feu », s’est inscrite au fer rouge dans ses schèmes mentaux. Depuis, elle applique, pour apporter la connaissance à chaque individu croisé. Pourquoi ce style : eh bien, d’une part, il est évident que cela me permet une catharsis des plus efficaces quand je suis en rogne. Et d’autre part, je suis assez posé dans mes propos, de façon générale. Ehec, c’est tout l’inverse : j’entraine ma schizophrénie, avec ce perso – comme quoi c’est une mauvaise excuse pour les multis ! Diabole ! Pardon, je m'emporte.

Doctor Eight : As-tu des projets de RPs de groupes, voire de quêtes ? Ou guildes ?

Aucun, pour le coup. Autant le personnage de Vohl s’y prête particulièrement bien, autant le complexe de supériorité de la louve et son envie irrépressible d’apporter la connaissance sur cette Yuimen (la planète) en dépérissement mènerait dans tous les cas à la mort de l’un des protagonistes du RP. Ce perso, c'est le mien, et je ne le prête à personne !

Doctor Eight : Petit détail intriguant, il est présent dans sa signature deux étranges suites de chiffres. Serait-ce une petite énigme ? Un mystère lié au personnage ?

En effet, dans sa signature se trouve une relique de ce que j’avais voulu qu’elle soit, au départ. C’est à la fois un système de sécurité, un souvenir, une part du personnage qui reflète un esprit particulièrement cartésien, et un défi. Cela n’a pas pu se faire finalement, et je crois que personne ne changera d’avis…malgré tout, les RPs ne sont pas la seule liberté de Yuimen (le site, cette fois-ci), heureusement. J’en profite donc !

Doctor Eight : Comme d’habitude, tu as le droit de nous poser une petite question, avant de terminer cette interview ! Tu peux la poser à qui tu veux (Oui oui, à qui tu veux, sur le forum !) et tu auras ta réponse à la prochaine interview !

Fichtre, une seule, ça complique l’histoire ! Quelle est la différence entre…non, non, c’est pas une bonne idée. Hum.
Alors voilà : l’absorption d’Aledrum, comme la plupart (toutes sauf une, en fait, dans les contrées francophones au moins du nord) des ombellifères, c’est pas conseillé pour les mages. Mais pour les persos sans magie, qu’en est-il ? Immunité à la magie partielle reprenant les proportions dans la descritption ? Troubles digestifs ? J’apprécierai une réponse de … GM2 !

Doctor Eight : Bien bien, cette interview est à présent terminée. C’était un vrai plaisir de te poser toutes ces questions, mais toute bonne chose a une fin ! Cependant avant de clôturer, je vais te laisser dire les mots de la fin.

Allez, ça va bouger à Oranan ! Oaxaca t’… rendez-moi ce micro, j’ai pas fini ! Heyp ! Gnnnyia ! Voilà, je disais donc : Oaxaca, tes armées, tu peux te les carrer !
Quoi…pourquoi vous tremblez ?

Comme toutes les deux semaines, vous avez une nouvelle image à chercher. Voici donc l'image que vous aurez à trouver juste ici. Elle est un peu plus facile à trouver que celle de la semaine dernière.
Bonne chance !

N'oubliez pas que notre nouvelle version du journal a besoin de vous pour différentes rubriques et sans vous, ce journal ne pourra se faire. Je vous invite donc à lire ce message afin de nous aider à préparer au mieux votre rendez-vous hebdomadaire.

Comme toutes les deux semaines, vous avez une nouvelle image à chercher. Voici donc l'image que vous aurez à trouver juste ici. Elle est un peu plus facile à trouver que celle de la semaine dernière.
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Même si Oranan et les Duchés des Montagnes sont directement à la frontière de l'empire d'Oaxaca, hors de question pour les autorités de Bouhen de relâcher la surveillance sur leur territoire. C'est d'ailleurs pour cela que la milice est toujours à la recherche de bonnes volontés pour traquer - moyennant finance, bien entendu - les espions ou groupes de sektegs en maraude pour faire quelques razzias dans les villages alentours. A ce propos, les rumeurs mentionnent que des ennemis du royaume ont un lieu de réunion de prédilection, une vieille tour en ruine. Lorsque l'armée s'y rend en force, elle ne trouve rien, sinon quelques traces. Mais des petits groupes de miliciens y ont déjà disparu. Peut-être qu'un aventurier assez rusé et courageux pourra tirer au clair les affaires louches qui s'y passent...

J'accueille pour cette édition, un contributeur, Korben, qui nous propose de découvrir un livre d'Alain Damasio ; Isil nous avait déjà proposé de découvrir sa Horde du contrevent, et votre serviteur confesse avoir déjà lu et apprécié le recueil présenté aujourd'hui. En ce qui me concerne, je me suis tourné vers les tarots, non pas pour lire l'avenir, mais pour raconter des histoires.

Aucun souvenir assez solide, Alain Damasio, par Korben Bière Brisée
Je viens d'acheter un livre d'un auteur que j'adore. Je l'ai trouvé sur les quais de seine mais il est surement trouvable ailleurs facilement.
Il s'agit d'un recueil de nouvelles d'un auteur français, pardon... Devrais-je dire d'un magicien des mots. Il ne jure que par excellence, préférant produire peu, mais bien.
Le recueil de nouvelles dont je parle s'intitule : "Aucun souvenir assez solide" d'Alain Damasio. Dans la même lancée que "La zone du dehors" cet ouvrage est en soit une critique, une mise en garde quant à l'évolution que prend la Société moderne. Bien sûr ce n'est pas que ça, mais on ne peut s'empêcher d'y penser.

Pour exemple, voilà un des passages où la magie de Damasio opère à mon sens :
"Chat et Pas-chat coabritent en chat-qu'un. Chat-qu'un avec sa chat-qu'une. Le chat avec la chatte dont il s'enfarouchat, laquelle chatoyante déjà s'échatte ; le Pas-chat en châtelain avachi, qui compte ses chatons comme on dompte ses a-chats, achis près d'une chattermite sans chame qui, mais-chat-ment, machouille ses chaveux chat-teints."
(Passage figurant dans la 1ère nouvelle, dans un monde où les grosses multinationales se sont emparées des "mots", privatisant leurs utilisation à moins d'être prêt à payer une redevance.)

Ouvrage disponible en poche aux éditions Gallimard, collection Folio SF ; mais n'hésitez pas à aller jeter un oeil du côté de la belle édition brochée de l'éditeur orignal, la Volte

Le château des destins croisés, d'Italo Calvino, commence d'une manière assez commune. Des voyageurs, réunis par le hasard, se retrouvent à passer la nuit dans un château ; et ils vont raconter chacun leur tour leur histoire. Mais pas de n'importe quelle manière : sans mot, à l'aide d'un jeu de tarot. Et nous suivrons les interprétations fournies par le narrateur sur ces récits silencieux. Comme les cartes sont en nombre limités dans le paquet, les usages vont se croiser, et avec eux les histoires racontées.

Ouvrage disponible en poche aux éditions Gallimard, collection Folio

Bonjour à tous et à toutes !

Je viens à votre rencontre dans l’audacieux espoir de partager avec vous ma passion, ou du moins une part de celle-ci, j’ai nommé l’environnement.

J’avais tout d’abord songé à vous parler de la forêt en tant que tel, mais vous savez probablement déjà ce qu’est un arbre, et l’importance capitale portée par ces derniers : on nous le rabâche tout au long du primaire et secondaire (et pour ceux à qui cela ne suffit pas, on continue dans les études supérieures). Bref : stockage de carbone longue durée, enrichissement des sols, abaissement de température, attracteurs de pluie, maintien du sol, filtres naturels. Je vous la fait courte, on vous a probablement déjà mentionné ces choses. M’étendre plus sur le sujet serait scolaire et ennuyeux pour tout le monde, probablement, même si je trouve ça fascinant.

Donc, j’ai cherché à aborder la forêt par un angle assez particulier pour que certains ne se soient jamais posé la question. Lorsque l’on dit forêt, on voit tout de suite naître devant ses yeux l’image de végétation, de faune et de flore, avec plus ou moins de détails selon l’imagination et la connaissance du sujet. Je ne vais parler de rien de tout ça. Je vais parler d’une chose que beaucoup de monde oublie. Or, le paramètre en question est d’une importance cruciale. Le sol, mes amis, le sol ! Le socle, au sens propre autant qu’au figuré ! C’est avant tout la nature et la richesse du sol qui détermine la végétation, la végétation qui détermine la faune. Le sol est LA problématique de toute forêt. Ce sol détermine quelles essences (les espèces d’arbres) on sera amené à cultiver sur telle portion du territoire. Pourquoi ? Eh bien, la raison est à la fois simple et délicieusement complexe. Entendons nous d’abord sur ce qu’est un sol : une matière, ou plutôt un ensemble de matières, disposant d’une certaine texture, qui varie en fonction de l’humidité, d’une certaine richesse en sels minéraux et autres éléments chimiques. Ça me parait, pour un début, une bonne définition.

D’un sol riche, on peut attendre une bonne croissance de la végétation. D’un sol pauvre, une faible croissance. C’est évident, non ? Bien sûr. Sauf que ça serait trop simple. Beaucoup trop simple. Les éléments minéraux sont divisés en deux catégories : pour faire simple les positifs et les négatifs. En quoi ça vient contredire la précédente assertion ? Eh bien, certaines essences préfèrent les sols riches en éléments négatifs. Riches en négatifs : oui, ça fait bizarre les premières fois.

Le sol permet donc de scinder ici la liste d’arbres potentiels sur un terrain. Arbres potentiels, car le forestier ne choisit jamais ce qu’il fait de sa forêt au hasard. Jamais. Il peut y avoir des forestiers qui analysent mal la problématique posée par le sol de leur forêt, mais le forestier fait toujours ce qu’il estime être le mieux pour sa forêt . Donc il choisit, c’est élémentaire, les arbres qu’il va laisser pousser en fonction de son sol. C’est un travail de titan, considérant le nombre de sols différents qu’il peut y avoir dans une seule forêt.

Revenons à notre sol, pour affiner notre choix d’essence : le sol, par ses matières et sa texture, permet de définir la quantité en eau qui sera disponible pour la végétation. Nouveau tri dans les espèces potentielles, donc, car certains arbres préfèrent –il y en a plus que ce que vous croyez, probablement- les terrains particulièrement arides, tandis que d’autres souhaitent croître dans des milieux où l’on s’enfonce jusqu’à la taille.

Bien sûr, une large gamme de nuance vient complexifier le choix du forestier (rappelez-vous que l’eau ne dépend pas que du sol, mais évidemment aussi de la météo : le forestier est donc chargé de prendre en compte cette dernière…sur les quarante ans à venir, minimum. Météo France, si tu nous entends…). J’ai fait les deux premières étapes avec vous, pour vous donner un aperçu : mais je vous laisse tenter d’imaginer la suite ! La tâche ne sera pas accomplie, cependant : il reste maintenant…à mettre en balance quelque chose de rentable pour la forêt. Eh oui, que voulez-vous : si les gestionnaires travaillaient à perte, ce serait assez dramatique pour l’économie française. Or les arbres ne poussent pas tous seuls. Il faut les entretenir, les bichonner, veiller à leurs besoins…c’est un peu comme avoir des milliers d’enfants, sauf que ceux-ci ne pleurent pas, ne bavent pas, ne vous réveillent pas au milieu de la nuit, et ne manquent pas de se tuer à chaque pas.

Je préfère préciser qu’également, d’autres paramètres viennent jouer un rôle important dans le choix de l’essence : la végétation déjà présente, par exemple, qui sera à la fois une compétition et un bienfait pour les jeunes pousses. Les chênes, pour être concret, sont très exigeants à leur début : si des ronces se sont installées sur le terrain, il va y avoir du sport pour que vos petits protégés dépassent les deux ans ! Mais si vous décider d’arracher toutes les ronces, vous pourrez n’avoir aucun survivant, selon votre terrain : leur ombre est nécessaire pour certains chênes, en quantité raisonnable. Complexe, donc, mais quelle satisfaction une fois que l’on a réussi à trouver un compromis !

Peut-être connaissez-vous déjà un peu notre interviewée de ce numéro : joueuse, GM, floodeuse, journaliste, c’est une lutine qui a plus d’un tour dans son sac et porte de nombreuses casquettes. Vous la croiserez le plus souvent sur le Blabla sous le pseudonyme de Guasina, et c’est sous celui de GM8 qu’elle a validé ma première fiche de personnage. Comme vous allez le découvrir, ce ne sont pas là ses seuls avatars, elle participe à la vie du forum de bien d’autres manières. A commencer par ses quatre personnages, comprenant une classe héroïque, et une autre en devenir ; ils sont dotés de profils très différents, mais ces aventuriers ont tous en commun de vivre leur histoire avec d’autres. Que vous soyez un ancien dont la mémoire fait la passoire, ou un nouveau curieux d’en savoir un peu plus sur cette joueuse, je vous invite à lire l’interview qui va suivre

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Comme toutes les deux semaines, vous avez une nouvelle image à chercher. Voici donc l'image que vous aurez à trouver juste ici.
Bonne chance !

N'oubliez pas que notre nouvelle version du journal a besoin de vous pour différentes rubriques et sans vous, ce journal ne pourra se faire. Je vous invite donc à lire ce message afin de nous aider à préparer au mieux votre rendez-vous hebdomadaire.

D.Frost : Tout d'abord, bonjour à toi et merci d'avoir accepté de répondre à mes questions. D'ordinaire, on ne te présente plus, mais par souci de professionnalisme je vais tout de même le faire : tu es donc Cromax (Crominou pour les intimes), alias GM9 (ou dans l'autre sens vu le temps passé sur ce second compte par rapport au premier), joueur de longue date possédant le personnage au niveau le plus élevé du jeu. Pour commencer, où sommes-nous ? On peut être dans n'importe quel lieu tant qu'il est sur Yuimen. Et j'aimerais que tu nous expliques pourquoi ce lieu-là ! Qu'a-t-il de plus que les autres ?

Cromax: C’est un plaisir que de se faire interviewer. Et histoire de placer le décor, effectivement, je vais sommairement décrire ce lieu dans lequel nous nous trouvons. À l’extérieur, une fois n’est pas coutume, à l’abri d’un porche en pierre. Une pluie drue tombe sur les pavés sales d’une ruelle plutôt étroite, cernée de bâtisses de pierres plutôt hautes, bien que reflétant une pauvreté notoire. Nombre de fenêtres sont masquées par des planches de bois, faute de rideaux. Le ciel nocturne crache des trombes d’eau qui éclaboussent nos bottes, alors que nous nous tenons plus au moins au sec, serrés autour d’une lanterne dont la flamme vacille à travers la vitre au gré des bourrasques. Ces ruelles à l’ambiance si particulière, où l’on frissonne de s’y promener la nuit de peur de se faire égorger au détour d’une ruelle, sans être assuré jamais que ça ne puisse arriver, sont celles de Tulorim.
Et si j’ai choisi ces ruelles, c’est tout simplement parce que voici presque dix ans, c’est dans celles-ci, dans cette ambiance pluvieuse et nocturne que je postais mon premier RP sur Yuimen, avec Cromax. Tulorim est, par ailleurs, une ville que j’affectionne particulièrement. Quatre de mes personnages y ont vu le jour, bien que pour certain rien ne le prédisposait. J’aime cette ville pour sa neutralité. Et quand je dis neutralité, je parle du fait que tout peut y arriver, en mal comme en bien, à tout instant. C’est ce qui fait son charme.


D.Frost : Ceci est ta seconde interview pour le journal, mais la première date d'il y a cinq ans ! Alors, pour les nouveaux, peux-tu nous parler de ta découverte et de tes premiers pas sur Yuimen ?

Cromax: Oui, la première commence à dater un peu. Même ceux qui ne l’ont pas lue à l’époque ne sont plus vraiment des « nouveaux ». Comment narrer mes premiers pas sur Yuimen… Tout d’abord, il faut savoir qu’avant Yuimen, je ne connaissais rien du jeu de rôle par forum. Un soir de juillet, alors que je m’ennuyais, je suis tombé dessus en faisant une recherche un peu hasardeuse sur google. J’ai passé la soirée à écumer les règles, descriptions de background des races, classes, villes, etc. Yuimen était alors bien différent qu’aujourd’hui. Moins complexe, peut-être, mais tout aussi impressionnant au premier abord. J’ai rapidement posté ma première fiche, mais… c’est après que je me suis retrouvé paumé, à ne pas savoir par où commencer, ni vraiment comprendre comment fonctionnait le RP en général. Il a fallu l’aide d’au moins deux GM (qui n’existent plus depuis bien longtemps) pour venir à bout de mes interrogations par MP. Mais leur présence et leur motivation pour me répondre, débutant que j’étais, m’a donné des ailes pour la suite. Ils étaient investis, et… je me suis dit que quelque chose où les gens s’investissent autant devait avoir un intérêt notable. Je n’avais pas tort.


D.Frost : Maintenant, pour que l'on cerne un peu mieux ton personnage, parle-nous un peu de la personne qui se cache sous ces divers pseudonymes. Je veux tout savoir : qui es-tu, que fais-tu dans la vie, quels sont tes centres d'intérêts... ?

Cromax: Ahah, mais est-ce un bien de faire tomber le masque rigide et dément qui cache mes traits ? Pour faire simple, je m’appelle Pierre et j’ai actuellement 28ans (même si je ne le sais que depuis ce week-end, étant resté bloqué depuis mai sur mes 27ans.). Bien qu’ayant une formation d’instituteur préscolaire (avec les tout-pitits n’enfants), je suis actuellement éducateur dans une école secondaire (type collège + lycée, en Belgique). En ce qui concerne mes centres d’intérêts… Disons que je suis un bon geek, doublé d’un rêveur. Outre l’imaginaire littéraire de Yuimen qui me permet de m’évader, j’aime aussi beaucoup jouer aux jeux vidéo, que ce soit à plusieurs (LoL, TESO, minecraft) ou tout seul (les elder scrolls, les Mass Effect, les Far Cry, les Assassin’s Creed, les GTA… Et j’en passe.)
Dernièrement, j’étais également membre d’une association de reconstitution médiévale spécialisée (entre autres) dans le combat-spectacle. J’ai un peu lâché l’affaire ces derniers mois, mais ça mériterait que je me remotive, parce que savoir se battre à l’épée en armure, c’est trop cool. Que ce soit en duel de spectacle (où le spectaculaire et les cascades accompagnent la technique) ou en bataille (où… on se rentre dedans comme des gros porcs), ça rend plutôt bien. Sans compter que notre association permet aussi d’éclaircir pas mal de lieux-communs erronés sur cette époque parfois obscure et dont on a beaucoup de préjugés infondés, via divers stands didactiques où les gens peuvent toucher, saisir, utiliser des reconstitutions d’objets d’époque tout en s’abreuvant de nos explications et anecdotes. (Bien plus vivant qu’un musée, en somme).
Dernière chose, et non des moindre, quitte à ternir ma réputation de coureur de jupons frénétique, je suis un amoureux transi et passionné, portant beaucoup d’importance à ma relation, dans laquelle je suis engagé corps et âme. Ça a son importance.


D.Frost : Maintenant que les bases sont établies, commençons par ton rôle de joueur. Tout d'abord Cromax ! Il est ton tout premier personnage, mais peux-tu nous dire qui il est exactement ? Comment a-t-il vu le jour, comment a-t-il évolué pour devenir ce qu'il est maintenant ?

Cromax: Alors Cromax… Une longue histoire s’étalant sur plus de 50 niveaux, et près de dix ans de RP. Tout en programme, en somme. On ne va pas se le cacher, à sa création c’était un personnage fait « à l’arrache ». Des descriptions et biographie de deux lignes, un personnage plutôt flou qui me représentait pas trop mal idéologiquement à l’époque… C’aurait pu être un bel échec, mais j’ai su tirer parti de ces lacunes à l’inscription pour sans cesse le faire évoluer au cours de ses aventures. Je crois que maintenant, il est bien plus complexe et complet qu’alors. Et c’est ce que j’aime le plus chez lui : il évolue sans arrêt. Il continue à me surprendre quand je l’écris.
Pour son évolution, je suis passé par plusieurs grosses étapes. La plus importante fut la milice de Tulorim, où j’ai réalisé pas mal de missions pour me former au RP et au monde de Yuimen. J’ai ensuite rejoint une guilde d’alors, les Chevaliers de la Flamme Noire, dirigée par Daïo, et y ai effectué quelques missions avant que son chef ne l’abandonne un peu. Il a rompu avec ce groupe de shaakts libertaires et contre l’oppression des matriarches en entrant dans la quête 17, avant de rejoindre et rapidement devenir l’un des « dirigeants » de la guilde des Amants de la Rose Sombre, pour laquelle j’ai mené pas mal de missions aussi, dont une commune avec pas mal de joueurs. Une mini-quête avec GM14 l’envoyant sur un autre monde, Gramenou, une quête avec GM14 l’envoyant sur l’île d’entrainement des 13, une mission sur Saldana pour fêter son retour à la milice de Tulorim, et actuellement, une nouvelle quête sous l’égide de GM5, qui l’a envoyé sur son troisième monde extérieur : Elysian.
Tout ça pour le faire devenir ce qu’il est maintenant : un aventurier aux nombreuses prouesses guerrières, qui place la liberté au-dessus de tout (la sienne, tout particulièrement). C’est un coureur de jupons, un compagnon agréable et bienveillant, aux choix moraux parfois douteux. Il est à la fois dans le camp des « gentils » et dans celui des « méchants », sans se reconnaître totalement dans aucun des deux. Un esprit libre, en somme, qui vit au gré de ce que la vie place sur son chemin.


D.Frost : Ce personnage s'approche de plus en plus du niveau 60 et donc de la classe si prestigieuse de Demi-Dieu ! Peux-tu nous parler un peu des projets de ce personnage et de ce que ce nouveau statut de déité va lui apporter ?

Cromax: Le statut de demi-dieu… ça va lui faire tout bizarre. Il n’a jamais aimé la religion, même s’il a appris au cours de ses aventures à ne pas gratuitement cracher sur les divinités élémentaires. Il a lui-même toujours détesté la position de « chef », de « meneur ». Ca va donc lui faire étrange d’avoir des « suivants ». Je ne sais pas encore exactement comment je vais le jouer alors… Je verrai bien sur le moment. C’est toujours ce que je fais avec lui et… ma foi, ça a plutôt bien fonctionné jusqu’ici.
Pour ses projets pour la suite, il y a toujours la recherche de ses origines en toile de fond (bien que l’intrigue n’avance que très lentement, car il ne s’y intéresse pas plus que ça). Il a quelques souhaits pour son statut de Seigneur de l’Ombre. Il a dans l’idée de créer, petit à petit, une alliance solide entre Tulorim et Oaxaca. Il œuvre déjà dans ce sens depuis quelques temps.
Le reste… Wait and see. C’est ce que j’aime chez lui : j’prévois rien de précis. J’me laisse porter par lui.


D.Frost : Il y a tant de questions à poser sur un personnage au vécu si imposant, mais nous ne pouvons pas y consacrer toute l'interview, alors pour conclure, j'aimerais que tu nous parles de sa relation avec sa faera, Lysis. Elle occupe une place notable dans la vie de ton Seigneur de l'ombre, peux-tu nous expliquer comment leur relation est devenue si importante pour Cromax, et ce qu'ils représentent l'un pour l'autre ?

Cromax: Je sentais venir la question, raison pour laquelle je ne l’ai pas évoquée avant. Héhé. Oui, Lysis a énormément d’influence sur Cromax. C’est un peu… sa mauvaise conscience. Elle aime le chaos, le désordre, les frasques libidineuses et meurtrières de Cromax, et le pousse bien souvent dans ce sens, là où la vie et ses rencontres ont tendance à lui donner ce qui lui a toujours manqué : honneur et loyauté. Elle parvient à le laisser abandonné de ces deux valeurs. C’est un peu la petite diablesse sur son épaule, mais… il ne pourrait pas s’en séparer. C’pas pour rien que ma classe légendaire y est consacrée. Oh, et… elle est amoureuse de lui, en fait. Mais chut, c’est un secret.


D.Frost : Bien, passons maintenant à la ribambelle de PJ que tu as créés depuis ton inscription sur le forum. Il y en a eu un sacré nombre, et pourtant si peu sont toujours actifs. Explique-nous un peu ce qui différencie tous les personnages que tu as fini par délaisser de ceux que, s'ils ne sont pas aussi actifs que Cromax, tu continues de RP régulièrement ?


Cromax: Depuis dix ans, il m’a été donné de créer de nombreux personnages, oui. Gurth, en premier, Lindeniel ensuite, puis Uwishin, Selen, Mixissimiss, Flinn, Tips, Gorog, Sersem, Alessia et… deux autres qui ne sont pas tout à fait révélés. (huhu.)
Je tiens beaucoup à tous pour ce qu’ils sont ou ont été. Certains sont tombés dans l’oubli par manque de motivation, parce qu’en jeu, au bout d’un moment, ils devenaient un peu lassants. Et… je ne sais pas me forcer à écrire. Ca vient ou ça ne vient pas, mais si ça ne vient pas, tant pis. Ils dorment donc, tous ceux là. Lindeniel parce que j’en avais fait le tour, Uwishin parce que les gens avec qui je le rédigeais ne sont plus là, Mixissimiss parce que c’était un échec affreux, Sersem parce qu’il est mort-né, Alessia parce que décidément, les personnages féminins ne me conviennent pas, Flinn parce que j’ai voulu aller trop loin trop vite… Puis y’a ceux qui sont endormis, mais que je garde toujours dans un coin de la tête, pour quand mon état d’esprit voudra leur reprise. Tips et Gorog sont des personnages dédiés au rire, à l’humour. Je les aime beaucoup, mais… par périodes. Et puis y’a ceux qui sont encore plus ou moins actifs. Selen, qui doit retrouver les origines de Brytha. Gurth qui doit faire sa place parmi les Murènes (et vu comme il est gros, c’pas simple !). Et puis les deux autres que je RP plus ou moins régulièrement, et que je veux garder secrets pour… bah justement pour qu’on jette sur eux un regard neuf, sans apriori sur le rédacteur masqué. Mais c’est sûr qu’actuellement, c’est Cromax qui a toute mon attention.
Je pense que les multis sont nécessaires, à un moment. Pour ne pas s’ennuyer sur son personnage principal, ne pas le faire tourner en bourrique. Ils sont un moyen de canaliser des idées dans un projet autre que le perso principal, pour ne pas le gâcher. Quitte à n’être que temporaires : ils auront joué leur rôle.


D.Frost : Qu'as-tu prévu exactement en tant que joueur en dehors de Cromax ? Tu as des projets pour tous ces personnages, ou tu te laisses porter au gré de tes écrits ? Et doit-on s'attendre à voir bientôt de nouveaux PJ de ta création peupler Yuimen, ou est-ce que tu préfères te concentrer sur ceux déjà existants ?

Cromax: Non, il n’y en aura pas plus. Par un stratagème habile, dont je tairai ici le secret, j’me suis débrouillé pour avoir un personnage renouvelable à l’infini, pour me permettre de canaliser toutes mes idées dérivantes. Je n’ai plus le temps, pour d’autres, et suis satisfait de ceux que je possède. Dorénavant, je privilège davantage la reprise des vieux que la création de nouveaux, quand j’ai un moment.
Des projets, je n’en ai que pour Cromax, Gurth, Selen et l’un des deux secrets. Et j’en ai déjà parlé un peu avant. ^^


D.Frost : Autant de personnages, c'est un record pour Yuimen ! Mais dis-moi... est-ce qu'ils te ressemblent ? En fin de compte, est-ce qu'ils sont une part de toi, ou sont-ils le simple fruit de ton imagination ?

Cromax: Un peu des deux, je dirais. Ils sont tous liés à moi, reflétant des parties de ma personnalité. Même si pour Gurth, par exemple, je l’ai créé pour être mon inverse strict. Mais ils sont tous liés à moi, à des traits de mon caractère. Et… Je magnifie tout ça via mon imagination pour tenter de n’en faire pas que des gros stéréotypes de ce trait de caractère.


D.Frost : Passons maintenant à ton rôle de GM ! Nous nous en doutons, ta fonction doit être multiple, mais tu es avant tout connu comme étant le maître des quêtes ! La quête 16, la quête 19, la quête 21, la quête 26 et maintenant la quête 30, en bref tu n'en es pas à ton coup d'essai. Je n'essaierais pas de te soutirer des informations sur la quête en cours, mais dis-moi, as-tu déjà une idée de la prochaine, ou attends-tu de terminer celle-ci avant d'imaginer les prémices de celle qui lui succédera ?

Cromax: Les quêtes, c’est le bien. Y’a pas à chier, c’est ce que je préfère sur Yuimen, que ce soit en tant que joueur ou en tant que GM. Je n’en ai pas loupé une seule depuis la quête 16, dirigée par mes soins.
Par contre, le truc, c’est que… je ne me concentre que sur une quête à diriger à la fois. La prochaine… existera, parce que je me connais, je ne pourrai pas y couper : je devrai en créer une assez vide après l’actuelle, sous peine de voir mon propre esprit tourner en bourrique, percuté de plein d’idées de scénarios. Pour stopper ça, faut que je me fixe sur l’un d’entre eux. Donc… Oui, il y en aura une, mais… Son occurrence dépendra énormément de l’issue de l’actuelle. Autrement dit, j’sais pas en dire plus pour l’instant.


D.Frost : L'une de tes nombreuses casquettes est également celle de maître de guilde. Comment t'es venue l'idée des Amants de la Rose Sombre ? Tu n'arrêtes pas de parler du secret de cette guilde, était-il déjà prévu lors de sa création, ou est-ce venu après ?

Cromax: Le projet des Amants date d’il y a un certain temps. La guilde des Chevaliers de la Flamme Noire avait été dissoute, et aucune des guildes de l’époque ne m’intéressait vraiment. De manière générale, je les trouvais trop orientées, trop restrictives dans leurs inscriptions. De plus, j’aimais bien le principe de guilde, d’un groupe de joueurs se rassemblant, hors-jeu et en jeu, autour d’un projet commun. Et j’avais envie que Cromax fasse partie d’un tel projet. Puisqu’aucune ne lui convenait, j’en ai créé une à son image… Ou du moins était-ce le principe de base. En la créant, je me suis rendu compte qu’avec juste un groupe d’hédonistes, ça pouvait vite tourner en rond. Et… peut-être aussi vite devenir borderline. Ainsi m’est venu l’idée du background secret de la guilde. Il était donc présent dès la sortie de la guilde.
Petite anecdote de création : Sawen ne voulait initialement pas la voir créée, cette guilde, disant qu’il y en avait déjà trop, à l’époque. J’ai dû insister pas mal. Et j’ai bien fait, puisqu’en quelques semaines à peine, elle devenait la guilde pj la plus nombreuse et active du forum. Comme quoi… ^^


D.Frost : Tu as récemment déclaré que ce secret ne devait plus être un secret pour les joueurs mais seulement pour leurs personnages. Alors, du coup, es-tu prêt à nous dévoiler ici ce secret ? A nous dévoiler le but de cette mystérieuse guilde ?

Cromax: Effectivement. A force de vouloir cacher le but de la guilde, je me suis rendu compte que les joueurs inscrivaient leur personnage pour de mauvaises raisons, et que la fidélisation à la guilde et à ses buts secrets n’était pas évidente. Du coup en découvrant les secrets, la guilde ne correspondait plus vraiment à leur personnage, ou à ce qu’ils souhaitaient pour leur RP. Ainsi donc, je dois revoir depuis plusieurs mois la description de la guilde, afin qu’elle garde un secret RP inconnu des personnages, mais qu’au moins les joueurs soient au courant des buts réels. Alors bien sûr, la guilde est pas mal basée sur les secrets, donc il en sera que je ne révèlerai pas, notamment la « hiérarchie interne », ou les statuts divers au sein de la guilde. Ça fait partie de l’intégration et de la progression au sein de celle-ci que de découvrir tout ça.
Mais pour le but de la guilde, je peux effectivement le révéler ici : c’est globalement une guilde d’espion indépendante. Leur rôle, globalement, est de tout savoir. Ou en tout cas d’en savoir le plus possible en tissant un réseau mondial de contacts. Cette récolte d’informations découle, le moment venu, sur la vente de celles-ci au plus offrant. Le fait qu’ils n’aient aucun camp leur permet d’agir simultanément sur plusieurs fronts, favorisant un camp ou l’autre selon l’idéologie personnelle du membre, ou… sa capacité à se faire acheter sa loyauté. Des sortes d’espions-mercenaires, du coup. Outre les missions d’infiltration et d’espionnage, de vol d’information, il peut aussi y avoir des missions de « relations publiques » pour tisser les liens avec des contacts éloignés, les maintenir fermes et s’assurer de leur propre loyauté à la guilde… et les punir si ce n’est pas le cas.
Au-delà de ça, les Amants doivent protéger le secret de leurs activités et de l’identité de leurs membres tout en se faisant connaître des hautes sphères (en tant que groupe et non individu) pour se faire connaître des clients sans pour autant que ceux-ci ne sachent leur identité réelle.
Ainsi, c’est une guilde à deux vitesses, qui met en avant une vitrine de stupre et de plaisirs tout en y dissimulant des activités moins… légales. Plus secrètes, en tout cas. Tout en ne faisant aucun lien direct entre le Temple des Plaisirs et leur activité d’espions, bien sûr. Bref… tout un programme.


D.Frost : En plus d'être une guilde chargée de mystère, les Amants de la Rose Sombre sont également les plus nombreux du forum en terme d’adhérents PJ ! Alors dis-nous, quel est le secret pour être si attractif pour tant de joueurs et pendant si longtemps ? Que conseilles-tu aux jeunes chefs de guildes pour avoir un tel succès ?

Cromax: Elle a été longtemps la guilde avec le plus de joueurs actifs, oui, même si dernièrement, il y a eu une accalmie et pas mal d’abandons de joueurs faisant entre autre partie de la guilde. Je ne sais pas si c’est la plus active actuellement, certaines plus récentes pouvant être plus attractives. Mais elle reste active malgré son âge, et c’est positif. Il n’y a pas de secret en tant que tel. Je crois que si le chef de guilde est motivé, veut mener des projets établis, les joueurs le seront aussi pour le suivre et rester actifs.
Après, le succès des amants est également dû à son ouverture. Nous accueillons tous types de personnages sans restriction, d’où qu’ils viennent et quoiqu’ils pensent. Quel que soit leur camp ou leurs idées. La seule condition est d’avoir un plaisir associé. Et une volonté de s’impliquer dans la guilde pour en découvrir, en jeu, les secrets, et ensuite de se mêler à ses activités secrètes selon les buts évoqués plus tôt.


D.Frost : Parlons maintenant du forum d'une manière un peu plus générale. Tu es là depuis très longtemps maintenant, bientôt 10 ans si mes calculs sont bons ! Tu as donc pu le voir se transformer du tout au tout. Dis-moi ce que tu penses de tous ces changements. Et je ne parle pas seulement des règles, mais de l'ambiance, de la popularité, enfin de son évolution générale.

Cromax: Effectivement, le forum a pas mal évolué depuis mon inscription. La base du projet, le cœur est toujours le même, mais… tout le reste a énormément changé. À commencer par le design du forum. Même si cette version-ci peut rebuter certains kikoos des forumactifs surchargés de plug-ins esthétiques de par son côté sobre et épuré, il faut bien savoir que les précédentes bases (c’est la troisième que je côtoie !) n’avait pas de style graphique du tout. C’était un forum gris sur fond noir avec de l’écriture blanche. Pis voilà. Donc déjà là, c’est plus accueillant, convivial et… stable ! Comme un vieux pote un peu rustique auquel on tient tellement qu’on a appris à le connaître.
Au niveau des règles, il y a eu aussi énormément d’améliorations, de refontes, de réformes, de retour sur certaines réformes peu pertinentes, toujours dans le but d’améliorer le plaisir de jeu et d’orienter le forum vers le récit d’aventure. À mes débuts, les horizons étaient bien différents. Il n’y avait pas de bonus longueur, seuls les combats étaient corrigés (seuls eux apportaient de l’XP), pas de réputation, pas de synchronisation avec sa monture, pas de guilde RP, pas de possibilité d’influencer sur le BG, de proposer ses sorts et CC personnels, des sets, créatures et autres possibilités qui sont aujourd’hui offertes. Y’a eu des disparitions, aussi. Avant, on pouvait cultiver son jardin pour faire ses propres potions, faisant des mélanges hybrides de graines pour obtenir différents effets. Il y avait aussi la possibilité de faire du commerce maritime, en achetant des denrées dans un port et en les revendant dans un autre via des navires achetés et en se soumettant à des événements de trajets aléatoires. C’est une dimension de jeu de gestion qu’on a délibérément ôtée de Yuimen pour se consacrer plus particulièrement sur le RP, sur le récit d’aventure.
Tous ces changements, j’ai pu les apprécier d’autant plus en tant que GM, puisque j’ai moi-même contribué à leur élaboration, à leur mise en place, à la réflexion menée pour aboutir à un truc fini tout propre et net qu’on propose aux pjs. Le travail en amont est colossal, et en tant que joueur, on ne s’en rend souvent pas bien compte. Parce qu’il faut bien vous dire que pour arriver à un consensus fort rassemblant tous les GM, il a fallu écumer le sujet, argumenter parfois longuement, parfois lors de discussions houleuses, en en retirant tous les défauts perceptibles et en l’améliorant à grands coups de concessions et d’idées qui n’aboutissaient finalement parfois à rien. (C’est pour ça qu’on peut parfois sembler retors face à des retours négatifs de joueurs. Nous n’avons pas envie de re-mener une discussion qui a déjà eu lieu préalablement dans l’ombre.)
Au niveau de l’ambiance générale, je dirais que… la population a bien grandi. Le forum est bien plus mature, plus mûr qu’à mes débuts. Avant, c’était juste une bande de potes qui se rassemblaient et déliraient par écrit un peu à l’arrache. Et de plus en plus, ça a pris une dimension littéraire bien plus enrichissante, avec des textes parfois superbement écrits, avec des récits fouillés scénaristiquement parlant dignes de romans fantastiques. (et parfois de meilleure qualité !). C’est bien moins nonchalant qu’avant, mais je crois que c’est positif. On arrive toujours à s’amuser malgré cette dimension bien plus adulte. Et puis, je pense que ce qui n’a pas changé, depuis tout ce temps, c’est l’esprit de cohésion entre les membres du forum. C’est une vraie communauté, un peu comme une famille. Alors ouais, parfois on se crèpe le chignon avec le p’tit cousin ou avec la grande sœur, mais… on sait que ça passera parce qu’on se connait, et qu’on est tous liés par la même passion.
J’ai craint, un moment, qu’on ne devienne trop élitiste. Qu’on rejette les plus jeunes qui débutent le RP un peu naïvement, comme nous à l’époque, et qu’on leur gâche ainsi cette possibilité de murir et de s’intégrer. Mais… je crois que ce n’est pas le cas. Appréhender Yuimen est bien plus complexe qu’avant, certes, mais tellement méritant pour celui qui s’y penche et fait l’effort de tout lire et comprendre. Alors, il peut s’intégrer et participer à cette grande aventure.


D.Frost : Quelles seraient les évolutions que tu souhaiterais voir à l'avenir pour le forum, tes espérances ?

Cromax: Le voir perdurer. Voir des nouveaux joueurs s’accrocher et se fidéliser, devenant des « vieux » à leur tour. Perdurer sur cette voir, finalement. Je pense qu’on est arrivé à un équilibre assez correct qui personnellement me convient très bien. Bon après, j’ai toujours milité pour avoir un système sans chiffrage excessif, visant au réalisme RP plutôt qu’à des caractéristiques qui ne représentent pas grand-chose au sein même du RP. Mais bon. La progression est aussi un pan de Yuimen important et amenant de la motivation, donc j’ai fini par me résoudre à son importance. Il n’empêche que du coup, au sein de mes quêtes, j’expérimente des systèmes plus « réalistes » qui sont viables et grisants. Tout en sachant qu’on ne peut pas les implémenter sur tout le forum.


D.Frost : Bien, cette entrevue est presque terminée. Avant que nous nous séparions, cependant, je te laisse endosser momentanément le rôle d'interviewer pour poser une question au membre de ton choix ! Choisis-la bien, il n'y en aura qu'une, et tu auras la réponse lors de la publication de cette interview.

Cromax: Une question pour Jeanne, dernière inscrite s’étant un peu montrée sur le blabla :
Qu’est-ce qu’on ressent, actuellement, quand on s’inscrit sur Yuimen ? Quel a été ton ressenti précédent ta création de fiche, et suivant celle-ci, lors de tes premiers jours ici ?

Jeanne: Salut,
On a beaucoup de questions et d’appréhension, non pas sociale, mais plus sur ce qu'il est possible de faire. Le manque d'exemple concret sur certains coeur du jeu, est peut-être quelque chose qu'il faudrait amméliorer. Comme j'ai posé la question en MP à GM9, il ne saura pas dépaysé, mais je pense par exemple à l'apprentissage des compétences. Mettre en lien quelques exemples de RP très différents les uns des autres de joueurs et de joueuses qui ont particulièrement réussi cet exercice serait un plus vraiment non négligeable pour les nouvelles têtes. On a parfois l'impression que ce qui importe davantage est le blabla plutôt que le RP, puisqu'il y a au final assez peu de discussion sur le BG, sur les RP des autres, etc. Pour ma création de fiche, mon apprentissage des règles, etc., c'était plutôt aisé, même si parfois certaines me surprennent.

Je déblatère donc des banalités, puisque je n'ai pour le moment pas grand chose à dire.

Bonne soirée.



D.Frost : Voilà, ce fut un plaisir de te questionner et encore une fois merci d'avoir accepté de répondre à nos questions. C'est donc l'heure de nous quitter sur le mot de la fin, que je vais laisser à ton soin. Tu peux tout dire, nous t'écoutons (enfin, te lisons) !

Cromax: Comme mot de la fin, j’aimerais émettre un vœu. Je souhaite que nombreux soient les joueurs, de tous horizons, à s’épanouir comme je l’ai fait dans cette petite communauté de Yuimen. De s’évader dans les aventures de leurs personnages, de rire et débattre en hors-jeu, de stresser et de tenter le tout pour le tout lors de quêtes ou dirigés et, finalement, se sentir chez soi, irrémédiablement, en parcourant ces quelques lignes de code. De s’en sentir rassuré, et bien, qu’importe les tracas de la vie quotidienne. De s’y sentir bien, tout simplement.

Ho, ho, ho ! J'arrive sur mon traîneau pour vous apporter des cadeaux !
Et oui, en cette période de vacances, il était incontournable pour le journal de ne pas faire son édito sur la première fête de fin d'année, Noël ! Mais la question qui demeure ici est d'où vient cette fête et tout le décorum autour de la naissance d'un petit bébé qui a changé la face du monde ?

Bien, commençons par le plus simple, que fêtons-nous le 25 décembre ? La naissance de Jésus Christ, le messie dans la religion catholique. Petit scoop pour vous les lecteurs, il a beau être juif de naissance, il n'est pas reconnu par cette communauté religieuse !

Autre information, il n'est pas né le 25 décembre de l'année 0 ! Que nenni ! En réalité, il serait plutôt né vers -6 (ce qui voudrait dire que nous serions en 2009 et non 2015 vu que l'année 0 dans le calendrier grégorien est l'année de naissance de Jésus) mais pour le mois, mystère ! Aucun texte ne permet de le dire avec certitude.

Et maintenant, autre question que l'on peut se poser, pourquoi le 25 décembre et pas le 5 décembre ? La première référence en tant que célébration de la naissance de Jésus provient du calendrier de Filocalus qui date de 354. C'est à partir de l'empereur Constantin, premier empereur chrétien, que la célébration de la naissance du messie a commencé à supplanter la fête de Sol Invictus, le soleil invaincu, connu aussi sous le nom de solstice d'hiver. Et oui, à cette époque reculée, le solstice était célébré le 25 et était l'occasion d'une fête en l'honneur d'Apollon et Mithra. Ces deux fêtes vont cohabiter jusqu'en 380, année pendant laquelle Théodose Ier décide d'interdire définitivement la fête de Sol Invictus.

Voilà pour la tradition religieuse mais aujourd'hui Noël c'est aussi une fête commerciale et familiale où la famille se réunit autour d'un bon repas. Mais quelle est l'origine de cette frénésie du cadeau ? Et bien, il faut remonter assez loin dans l'histoire, le Xè siècle pour être précise. La source du personnage barbu et enrobé est un saint bien connu des pays d'Europe de l'Est, de l'Allemagne à l'Ukraine (en passant par la Belgique évidemment) à savoir Nicolas de Myre ou Saint-Nicolas. Ce saint passe de maisons en maisons afin d'apporter des friandises au enfants sages dans la nuit du 5 au 6 décembre. Son nom viendrait du néerlandais Sinterklaas, qui est devenu Santa Claus en anglais, pour devenir notre Père Noël.

En ce qui concerne l'univers du Père Noël – rennes, traîneau, pôle Nord – nous devons cela à Thomas Nast, un illustrateur américain qui a popularisé cette image à la fin du XIXè siècle. De nombreuses marques ont ensuite repris l'image du Père Noël mais c'est Coca Cola qui a vraiment donné ses lettres de noblesse à ce personnage lors de sa campagne publicitaire de 1931, fixant ainsi son image à tout jamais.

Et voilà maintenant, vous savez tout sauf peut être comment la magie opère ce jour-là, mais ça c'est un secret que les petits lutins du Père Noël ne révèleront jamais ! Je vous souhaite de la part de toute l'équipe du journal, un joyeux Noël !

The journalist

Cette semaine, dans l'interview du Yuimen Info, c'est Silmeria qui est à l'honneur ! Il n'y a pas vraiment besoin de la présenter tant elle est remarquée, que ce soit en jeu ou hors jeu. Car en effet, en plus d'être, depuis peu, le personnage de classe héroïque le plus élevé avec son niveau 30, n'étant devancée que par les deux classes légendaires que sont Cromax et Lothindil, Silmeria fait également bon nombre d'entrées très remarquées sur le blabla, blâmant encore et toujours sa connexion pour les dizaines de messages qu'elle y envoie ! En plus de cela, elle est à l'origine du Colisée, arène hors jeu pour tester les personnages les uns contre les autres dans des combats dirigés sans conséquence, si ce n'est morales !

Mais pour en apprendre plus, je vous laisse de ce pas avec Doctor Eight, qui dirigera l'interview de
Silmeria !

D.Frost



Doctor Eight : C’est une interview que j’attendais depuis un certain moment, et voilà donc le grand moment venu ! Qu’est-ce que ça te fait de repasser à nouveau sur le grill ?

J'attends encore mon chèque !

Doctor Eight : Tu t’es déjà présentée à de nombreuses reprises, mais il est toujours intéressant d’avoir un portrait plus à jour … Pourrais-tu nous le dresser à nouveau ?

Nombreuses... Deux fois, n'exagérons rien. Alors, Sissi, Parisienne, amoureusement caustique et qui travaille en hôtellerie de luxe dans un Palace de Paris. J'ai fait une formation assez simple, BAC+2 en restauration technologique avec spécialisation en art de la table et génie culinaire.

J'ai commencé tout de suite après mes études en Palace, au Plaza Athénée pour être précise, j'ai continué dans un restaurant 3* pendant un an mais ça ne m'a pas... Transcendée. Du coup, je suis revenue au Plaza pour le service plus simple et plus accessible, on pouvait bavarder avec les clients très ouverts et amicaux. Puis suite à une période plus compliquée niveau santé, j'ai du laisser ça de côté pour ne plus travailler pendant presque 8 mois. L'angoisse, agitée comme je suis. Et finalement, j'ai repris de plus belle avec un nouveau défi où je gère actuellement presque deux fonction, sommelière remplaçante et chef de rang en Palace encore. J'ai pu y boire de très bon vins, mon meilleur souvenir dans ma carrière restera un Château Haut-Brion de 1970. Du velours !

Donc voilà, une jeune Parisienne et Bretonne qui a vécu un peu partout, Angleterre, Bordeaux, Toulon, cette jolie Floride Française pleine de beaufs cosmopolites et de maisons roses dégueulasses.

Doctor Eight : Les choses vont changer un peu ce coup-ci puisque depuis la dernière fois, non seulement Silmeria a beaucoup évolué, mais aussi, une nouvelle tête s’est ajoutée à ton panel de personnage. On va d’ailleurs commencer par celle-ci, je veux bien sûr parler de Phyress ! Tout d’abord, comment as-tu trouvé ce nom ?

Et bien comme pour tous mes personnages, ça me vient soit d'un jeu soit de la littérature. Alors certes, je n'ai pas la bibliothèque de Caabon, mais elle ne fait pas honte non plus. Valkyrie Profile est un jeu que j'ai a-do-ré. Je me suis même offerte une PS3 dernièrement pour continuer à jouer à la version VP2 qui est graphiquement douloureuse pour les yeux quand on joue normalement à Resident Evil ou Destiny et Last Of Us, mais le jeu est siiiiii chouette. Donc, Silmeria, Hrist, Cèles, Phyress et Lydia viennent de là.

Doctor Eight : Phyress est une archère Kendranne, âgée de 19 ans, et de niveau … 1 à l’heure actuelle. C’est donc un jeune, mais prometteur personnage ! L’auteur pourrait-il nous en dresser un rapide résumé ?

Et bien en effet, le résumé sera rapide. Phyress est partie seule à la chasse pour traquer un Bouloum et a mis le pied dans un piège à loup. S'en suit une douloureuse période où elle termine par s'évanouir et être récupérée par quelqu'un. Alors, bonne âme ou vilain ? On le verra très vite.

Doctor Eight : Bien que le personnage n’en est qu’à ses débuts, à ton avis, sera-t-il un personnage bon ou mauvais ? Comment définirait-tu Phyress vis-à-vis de ça ?

Silmeria est déjà méchante pour deux. Ma première PJ n'était pas mauvaise à la base, si on suit son histoire depuis le début. Ce sont les aventures qui ont fait d'elle ce qu'elle est actuellement. Phyress va vivre la même chose, elle va subir des choses abominables, borderline même, mais elle va rester sur le droit chemin. Elle sera peut-être caustique, moqueuse mais profondément bonne. Au final, les deux PJ illustrent un peu les ressentiments qu'on peut avoir.
Silmeria pour les mauvaises choses : la jalousie, l'envie, le mal intérieur.

Phyress pour le meilleur côté : La bonté, la sympathie et la douceur.

Doctor Eight : Si l’on regarde son histoire, il est décrit dedans qu’elle a toujours refusé sa destinée de tisseuse, et a toujours rêvé de devenir chasseuse en lieu et place. Pourquoi un tel choix scénaristique ? Est-ce … Réfléchi, ou bien est-ce l’inspiration du moment qui a fait ce choix ?

Et bien là, c'est un projet très différent. Phyress pour l'instant symbolise un changement moderne dans un monde à l'ancienne. Le genre de paysage antique de basse campagne moyenâgeuse. C'est quelque chose qui m'a toujours intriguée alors j'ai voulu m'y essayer. Phyress va probablement être chasseuse ou tireuse parce que ça va la sortir du milieu urbain. Elle vivra à l'ancienne comme dans une vieille France où les paysans chient dehors et se torchaient avec des fougères.

On entre dans une dimension plus ancestrale. Je vais essayer dans la mesure du possible de coller à la vie d'autrefois où il fallait pas boire de l'eau à cause des germes et des maladies. Sûr que quand on chie à la queue-leu-leu dans les rivières et qu'on y jette des dépouilles, la salubrité a tendance à en souffrir. On y retrouvera aussi des cultes à l'ancienne, des traditions oubliées le tout pour coller à quelque chose de profondément noir. Un monde où les paysans faisaient leur alcool, les moines brassaient la bière et tout le monde à toute heure et tout âge était beurré. Enfin, ça c'était pour l'anecdote, mais j'aime beaucoup enrichir mes écrits avec des situations souvent horribles. Mon passage préféré reste celui de la Peste.

Doctor Eight : As-tu des projets à long / moyen terme pour Phyress ? Si oui, lesquels ?

Oui, elle va prendre cher. Très cher. J'ai quelques idées totalement immondes pour elle, des... situations qui vont la pousser à choisir son camp, entre le bien et le mal où elle souffrira aussi bien moralement que physiquement. Et pour ça, mon imagination fera le nécessaire.

Doctor Eight : Bien, on va à présent délaisser cette ravissante chasseuse au profit de la célèbre et incontournable Silmeria. La dernière fois que le personnage s’est fait interviewé, s’était dans une édition spéciale PJ niveau 18+. De souvenir, Silmeria n’avait pas encore sa classe tertiaire … Ce qui veut dire qu’avec son niveau 30, il s’en est passé des choses. Avant tout, pourrait-tu, comme pour Phyress, dresser un portrait résumé de ton personnage ?

Et bien... ça va être complexe. Silmeria akka Hrist est une entité devenue plus... Terre à terre. C'est vrai que sur le forum elle a une réputation de faucheuse sans pitié avec dans son regard sévère, une pupille plate de tueuse imbécile mais c'est devenu plus complexe que ça. Elle n'est pas si terrible, vous ne la trouverez sans doute plus sur une montagne de cadavre à jouer aux osselets avec les phalanges fraîchement coupées d'un petit vieux qu'elle a torturé.

Mais j'ai gardé ce côté méchant. Enfin, méchant c'est encore trop faible. Maléfique. Un mal intérieur. Et je parle pas d'un mal fade, pas quelque chose qui est confectionné par une envie ou un besoin. Hrist est différente. Elle est plus... Sacrée. C'est ça, ça doit être le mot.

Je m'explique. Je pense qu'il existe universellement chez l’Homme un goût du Mal pour le Mal, chez tous les hommes, chez tous les peuples, quelle que soit la forme de ce Mal – protéiforme en essence – à travers les âges. Cet amour du Mal pour le Mal, s’appelle la perversité : une disposition gratuite, désintéressée (c’est là qu'on touche au sacré), à faire le mal intentionnellement par les ressources de l’intelligence et de l’imagination, à soi-même ou aux autres selon les goûts de chacun.


Voilà ce que représente Hrist pour moi. Une porte ouverte au mal cependant loin d'être un électron libre, elle a également une loyauté très marquée pour Xenair et suit ses ordres à la lettre sans se poser de question. Est-ce que ça va continuer ? On le saura.

Doctor Eight : Depuis la dernière fois, comment Silmeria a évoluée ? C’est-à-dire, comment est venue sa classe tertiaire ? Et en quoi a-t-elle, concrètement, influencé le personnage ?

Et bien, sa tertiaire est restée assez simple. Je n'ai pas voulu ajouter de magie ou des capacités surhumaines à ma PJ. Un gros changement ne collait pas à l'époque avec ce que je voulais. Du coup, niveau des capacités, c'était une amélioration de la classe Assassin : Perce-âme qui est faite pour tuer une victime en un seul coup et Les Dernières douceurs qui consiste à dissimuler le goût des poisons dans la nourriture.

Elle est devenue plus agile, plus méticuleuse dans son travail. Assassin envoyée à la milice. Là elle est devenue instructrice et a rencontré Xenair sur une mission particulièrement délicate gérée par GM14. Donc c'est une sorte d'accomplissement, une classe Assassin ++ qui n'est pas venue du jour au lendemain, elle a mis le temps pour l'obtenir.

De plus, j'ai recommencé à beaucoup écrire avec d'autres joueurs, un passage que j'ai particulièrement aimé c'était avec Siiwih et Heartless sur un navire. Une sorte de complot pour essayer de ramener Sirius à sa cause et un des rares moments où Hrist a épargné sans heurts un PJ qui n'était pas du même camp qu'elle.

Bon, Heartless avait terminé par dessus bord à ce moment, mais je crois qu'il se complaît dans ce rôle. Je trouve d'ailleurs qu'en dépit de toutes ces mésaventures, Hrist et Hearltess ont une jolie histoire. Certes, ils se méprisent assez mais trop pour se tuer l'un l'autre. Quelque part, ils aiment à se détester. Je suis certaine qu'ils se recroiseront, ça sera d'ailleurs amusant à écrire puisque ma PJ pense l'avoir tué en l'envoyant par le fond.

Doctor Eight : Il y a autre chose de nouveau, aussi. La guilde ! La Caste des Murènes, se nomme-t-elle. Peux-tu nous en dire plus sur cette guilde, dont tu es la fondatrice ? Et bien sûr, son lien avec Silmeria !

Ah, la Guilde et bien... C'était assez particulier. Je me souviens qu'on en causait sur le Blabla avec Ananas, ValdOmbre et Caabon et que je piaillais à tout va " Les guildes, c'est pas le genre de Sissi, elle n'en aura jamais, vous m'entendez, JAMAIS ! "

Résultat, j'ai ouvert la Caste des Murènes presque deux semaines après. Comme quoi, hein. D'ailleurs je me souviens qu'elle est arrivée très vite, on m'avait dit que ça prendrait un mois et finalement, trois jours plus tard j'avais déjà tout de prêt.

La Caste est un rien différente de certaines guildes puisqu'elle est plaquée essentiellement sur le BG de ma PJ puisqu'elle est arrivée très tardivement, la tertiaire avait déjà été mise en place. Les PNJs majeurs sont des PNJ importants du passé de Silmeria et c'était une façon pour moi de les garder sous le coude. De plus, elle offre des opportunités de Rp nouvelles avec des PJ foncièrement mauvais comme avec Gurth, Ashen, Ellyan. Ou des PJ type " mercenaires " sans foi ni loi que seul l'appât du gain fait frémir comme Beorth ou Aigle Brutal.

Je n'ai qu'un seul regret actuellement pour cette Guilde, c'est celui de ne pas avoir pu Rp davantage avec mes PJ. J'essaie d'en prendre soin tout en respectant les besoins de chacun. Si Ellyan a besoin de 5322 mises à jour par semaine, Gurth et Ashen par exemple, sont actuellement en pause. Faut savoir tolérer le rythme de ses petits fervents

Silmeria en gros, c'est une des taulières. Mais j'interagis souvent avec mes PNJ pour donner les missions.

Doctor Eight : Silmeria a une classe tertiaire, elle est niveau 30 … Ce qui n’est déjà pas mal. Quels sont tes projets pour elle ? Que lui reste-t-il à faire ?

Pas mal, pas mal... Je crois que ça fait d'elle la quatrième PJ avec le plus haut niveau du forum, si on compte Daio. Il lui reste sa tertiaire bis à obtenir. C'est encore quelque chose d'abstrait pour moi, je ne sais pas trop comment ça va se profiler. En tout cas, il lui reste beaucoup de choses à faire à ma Sissi.

Doctor Eight : Et … Tout s’achève ici. Merci à toi d’avoir répondu à toutes nos questions ! Pour conclure cette interview, je vais te laisser la parole. C’est bien plus qu’une tradition ; c’est une institution ! Qu’as-tu à dire alors ?

Déjà merci de m'avoir laissé la parole pour le journal. Ensuite remercier tous les joueurs qui font de Yuimen ce qu'il est, je suis ici depuis un bout de temps déjà, je ne pourrais pas raisonnablement faire du nominatif donc il faudra se contenter d'un remerciement global, sinon on n'est pas couchés.

Après, un petit encouragement aux nouveaux arrivés, je pense à plein de monde et n'en citerai qu'une infime poignée, Jeanne, Rosemarie, Yurlungur, Hatael... Yuimen n'est pas toujours très facile d'approche puisqu'il faut considérer dans vos premiers Rp énormément de choses importantes mais une fois que vous avez capté ça, roule Abdoul !

Aux vilains de ma Guilde, merci d'être là et de suivre cette petite aventure, une parmi d'autres sur Yuimen certes, mais quand même.

A GM5 et son travail dans la quête d'Elysian, c'est un plaisir d'y participer, aussi à ses joueurs, je sens d'avance que ça sera un véritable plaisir d'écrire avec vous. Hâte que ça arrive, ça prendra le temps que ça prendra mais j'ai vraiment hâte de tous vous voir, mention spéciale pour Guasina avec qui il y a un passif un rien tendu.

En vrac : Serpent pour sa bonne humeur contagieuse. GM9... Mouais, j'suis obligée, il a un sale dossier sur moi. Toute l'équipe des GM, pour le travail qu'ils abattent, la recherche perpétuelle pour garder Yuimen si attractif, si plaisant. L'équipe des journalistes pour avoir rendu le journal aussi intéressant. A Caabon pour les nombreuses soirées à causer avec lui, principalement sur la nourriture et l'alcool. ValdOmbre et Ananas pour les soirées de flood où on voit pas le temps passer. A Azra pour avoir testé ma capacité de tertiaire en premier, et Sirius Heartless que j'aime beaucoup mépriser.

J'en oublie sûrement mais bon, je peux pas faire une liste complète, elle prendrait toute la page.

Du coup, distribution de bisouilles

Au sommaire d'aujourd'hui, une états-unienne et un allemand. J'ai beau chercher, je n'ai pas trouvé de lien entre les deux, sinon qu'ils m'ont plu. Pour cette édition, l'introduction sera sobre.

Âmes perdues est une histoire de vampire. Pas de celles portées à l'image, malheureusement. Si les vampires de Poppy Z. Brite sont beaux, ils ont la beauté, déliquescente, le goût des perversions, et rien du marbre immortel, pas d'élégance victorienne. Et ceux qui en tombent amoureux, se laissent fasciner, sont partis pour des sables mouvants. Exit la romance, il y a de l'ombre, des paumés, du malaise, des corps à meurtrir, un voyage dans la nuit jusqu'à la Nouvelle-Orléans. Les jeunes sont des proies faciles, et les adultes ne valent pas mieux.

Ouvrage disponible en poche aux éditions Gallimard, collection Folio SF

Le joueur d'échecs pourrait être le champion d'échec mondial, un étrange personnage, reconnu pour ses victoires peut-être moins que pour son talent, sa virtuosité. Ou le narrateur, qui en fait la rencontre lors d'une traversée, et qui se décide à l'affronter avec d'autres voyageurs, pour l'expérience. Ou l'inconnu qui vient au secours de ce groupe, et qui arrache une partie nulle au champion, puis une victoire, et révèle au narrateur son histoire. Peut-être tous ensemble. Au cours de ce texte de moins d'une centaine de page, Stefan Zweig nous laisse le choix ; le titre original, Die Schachnovelle, littéralement "la nouvelle des échecs", offre une autre piste de lecture.

Disponible en format poche à la Librairie Générale Française, collection le Livre de Poche

Cette semaine encore, le joueur à l'honneur dans le Yuimen Info est une joueuse. Et pas des moindre, puisqu'elle possède pas moins de quatre personnages actif, dont deux très proches de la classe héroïque ! Je fais bien sûr référence à Zu'Gash, ou Kiyoheiki, Nessandro, Mythanorië selon le nom que vous voulez lui donner.

Membre depuis près de quatre ans, cette joueuse, bien que discrète sur la partie HRP du forum, est très remarquée, notamment, récemment, pour son rôle important dans la Quête 30 ou la création de ce personnage haut en couleur ayant rejoint la guilde d'Azra : Zu'Gash !

Puisqu'une interview vaut mieux qu'un long discours, voilà sans plus tarder l'entrevue entre moi-même et cette joueuse de qualité.

D.Frost

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D.Frost : Tout d'abord, bonjour à toi et merci d'avoir accepté de répondre à mes questions. Tu es donc Zu'Gash, Garzoke coureuse des plaines de niveau six, accompagnée d'un corbeau de Phaïtos nommé Aroroa. Mais ce n'est que l'un de tes personnages, et le dernier en date, si je ne m'abuse. Car tu es également la joueuse derrière Mythanorië, Nessandro et Kiyoheiki. Pour commencer, j'aimerais que tu nous décrives les lieux. Nous pouvons être à n'importe quel endroit sur Yuimen, c'est à toi de choisir, mais dis-nous tout : pourquoi ce lieu là ?

Zu'Gash : Eh ! Salut aux lecteurs, même si ça doit pas faire beaucoup d'monde sur Yuimen. J'rigole, oh ! Arrête Aro', ça pique !

Nous sommes actuellement ici, à l'herboristerie locale d'Oranan. Chez Kiyo', oui, et plus précisément dans la "pièce à vivre" qui sert de cuisine et de salle à manger. Une pièce modeste, avec une dépression au milieu pour garder un feu toujours prêt. Il y a des coussins autour pour s'asseoir à la mode ynorienne.
C'est mon lieu favori parce que j'y ai cette sensation d'être vraiment chez moi. Endroit calme, réconfortant, mais qui y a vu aussi bien des réussites que des drames. Et c'est surtout la première possession ancrée dans le forum d'un de mes PJs.


D.Frost : Maintenant, parle-nous un peu de toi, la joueuse qui se cache derrière tous ces noms. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Quels sont tes loisirs ?

Zu'Gash : Il n'y a pas eu beaucoup de changements depuis la dernière fois. Je m'appelle Sabrina, je vais sur mes... Nan, vous le lirez en Août. J'ai une formation de Documentaliste, principalement en milieu scolaire, et je suis actuellement en recherche d'emploi. Ainsi qu'en préparation pour un concours pour viser le cercle fermé des assistants territoriaux.
Mes loisirs... Le Rp occupe une grande place dans la liste, mais avec quatre personnages dont deux plutôt hauts, cela doit se deviner. Sinon, les jeux vidéos. Majoritairement ceux qui proposent une atmosphère et un univers dans lequel il est possible de s'immerger. RPG, jeux d'ambiance (mais pas d'horreur. Je préfère regarder des youtubeurs s'effrayer dessus qu'y jouer moi-même.), et de rares MMO. J'aime beaucoup écouter des remix de mélodies de jeux vidéos. En ce moment, j'écoute du Undertale en version remixée.


D.Frost : Le mois prochain, tu fêteras tes quatre ans sur Yuimen. Te souviens-tu de tes premiers pas ? De comment tu as découvert le forum, et de pourquoi tu as décidé de t'inscrire sur celui-ci en particulier ?

Zu'Gash : Quatre ans, déjà... J'ai découvert le forum en faisant une bête recherche sur un moteur. J'ai commencé le RP environ à mes 17 ans, sur des forums un peu bordéliques, et j'ai vogué de style en style. Héroique-Fantasy, futuriste avec des amis, type école, type horreur, mais il pouvait vraiment arriver tout et n'importe quoi. J'ai d'ailleurs laissé tomber le rp quelques temps, quand j'ai appris qu'un de mes perso' et son histoire avaient été totalement plagiés et utilisés sur un autre site. J'ai fini par revenir, et l'univers immense mais cadré de Yuimen m'a plu. J'ai passé des heures à éplucher les races et ai accroché sur les oudios.
Et voilà où j'en suis.


D.Frost : Ta première, et précédente, interview date de Mai 2013, près de trois ans maintenant. Depuis, Kiyoheiki est entré dans la Quête 30 et tu as créé Zu'Gash. Mais qu'en est-il des deux autres ? Quel chemin ont-ils fait depuis plus de deux ans ?

Zu'Gash : Mythanorië a bien changé de son côté. Après avoir littéralement bourlingué, et découvert son totem, elle a cessé d'être ce PJ observateur et neutre. Elle s'est embarquée dans la Confrérie d'Outremer où elle a pris du galon en devenant Capitaine de la Rascasse Volante. Et vus les phénomènes qu'elle côtoie (hein l'Guérisseur et la Prêtresse), son quotidien ne sera plus jamais le même.

Côté Nessandro, l'aldryde a acquis deux reliques, les Pendants Élémentaires, dont la recherche a eu pas mal de conséquences aussi bien physiques que morales. Au départ foncièrement égoïste et mauvais, il est maintenant... Fondamentalement le même, sauf qu'il a à présent un aldryde totalement son opposé (ou presque) partageant son quotidien. La rencontre du PNJ Dae'ron a grandement bouleversé son RP basé sur la vengeance et le souhait d'être totalement libre (en annihilant tous ceux qui l'ont connu sous ses anciennes identités). Merci d'ailleurs à GM2 pour ses dirigés chargés en émotion.

D.Frost : Si je ne me trompe pas, ton premier personnage est Mythanorië. Mais c'est également, en dehors de Zu'Gash, toute jeune, le moins haut niveau. Comment expliques-tu cet écart qui s'est créé entre elle et Nessandro et Kiyoheiki, tous deux niveaux dix-huit ?

Zu'Gash : Mytha' est la première-née, en effet. J'ai exploré Yuimen avec elle et ai découvert à son rythme. Et par un concours de circonstances, son objectif à long terme a été rempli à la seconde ville qu'elle a exploré. Je n'avais aucun indice à l'époque pour la faire progresser, et je ne la voyais pas changer drastiquement question caractère. Je l'ai laissé en plan longtemps pour m'occuper de Nessandro puis de mon milicien, raison pour laquelle elle est en retard par rapport aux autres.

D.Frost : Ton personnage le plus récent, comme je le mentionnais plus tôt, est donc Zu'Gash. Elle a rapidement rejoint les Messagers des corbeaux, la guilde d'Azra, mais on l'imagine mal pieuse. Qu'est-ce qui a amené ta Garzok à les rejoindre ? Et qu'est-ce qui t'a amené toi à vouloir y placer l'un de tes personnages ?

Zu'Gash : Quand Azra m'a parlé de sa guilde, j'y ai vu l'opportunité de créer un multi qui me trottait dans la tête. Quelqu'un de différent des autres qui, admettons-le, sont plutôt du genre sérieux. Et je trouvais cocasse l'idée d'un PJ révérant la Mort, mais ne la redoutant pas, et ne correspondant pas à l'idée qu'on se fait d'un croyant en Phaïtos.
RP parlant, Zu'Gash s'est fait virer de son clan. Elle est libre, mais elle s'ennuie. Du coup, quand Maya (la PNJ esclave, juste affranchie, qui l'accompagnait) a aussi été choisie par la messagère de la guilde, Zuzu n'a pas hésité. Rejoindre un culte vénérant "le plus chouette des Dieux" parce que tout fini par rejoindre son royaume, lui a paru comme une évidence.

D.Frost : Aldryde, Oudio... Ce sont deux races très particulières sur Yuimen, et particulièrement peu utilisées, en sus. Même Garzoke, si elle est très classique dans un univers de fantasy, reste une race qui a une implication particulière de par son manque de civilité. Pourquoi ces choix si particuliers de races pour tes personnages ?

Zu'Gash : Ayant pas mal RP avant Yuimen, j'ai exploré longuement les races "classiques" humaines et elfiques. Je ne me sentais guère l'envie de recommencer, ou pire, de basculer dans un cliché.
J'ai choisi l'oudio pour son côté neutre et distant des problèmes des autres races, afin de me laisser le temps d'appréhender le forum. L'aldryde parce que je voulais essayer les races de très petite taille, et voir ce qu'offrait la capacité de voler. Kiyo', mi-shaakt mi-ynorien a été conditionné par l'idée d'avoir un être mal accepté qui ne vire pas amer, mais au contraire honorable grâce à ses actes. Et la garzoke... Parce que je voulais une grosse brute étonnamment maline... De temps en temps.

D.Frost : Comme je le mentionnais plus haut, Kiyoheiki et Nessandro sont tous deux au niveau dix-huit, c'est à dire à trois niveaux d'une classe héroïque. As-tu déjà pensé à ce que tu voulais en faire une fois ce pallier atteint ? Est-ce que c'est quelque chose que tu attends, que tu veux de très symbolique pour le background de tes personnages, ou est-ce, pour toi, peu important, au final ?

Zu'Gash : Franchement, je suis la première surprise de les voir si haut. Kiyo' a même pris de l'avance grâce à la quête 30, alors qu'il est le troisième de la clique. D'ailleurs, j'ai paradoxalement une idée bien arrêtée pour Mytha' mais pas pour les autres.

Pour Kiyoheiki, je dois avouer que je n'ai aucune idée de classe héroïque. Mais dans son cas, j'aimerais quelque chose de marquant. Un accomplissement pour cet être encore méprisé par certains voisins à cause de sa parenté. Mais en-dehors de ses missions de milice et de sa vie à Oranan, il n'y a pas grand-chose pouvant définir une nouvelle classe. Peut-être que ce que nous réserve la quête de GM9 me donnera des idées, mais si quelqu'un a des suggestions, je les écouterai avec plaisir !

Côté Nessandro, j'ai mes idées. Elles sont moins extrêmes qu'avant sa rencontre avec le PNJ crucial qui l'accompagne, mais elles confirment son lien avec sa part sombre. Pour lui, c'est juste un développement personnel mais pas quelque chose de remarquable.


D.Frost : Kiyoheiki est donc, lui, sur Aliaénon, dans la quête de Gamemaster9. L'enjeu de cette quête est capital pour ton semi-shaakt, car si les armées Ynoriennes échouent, c'est Oranan, sa patrie, qui sera envahie par les troupes d'Oaxaca. As-tu déjà prévu la réaction de ton PJ si jamais une telle chose venait à se produire ? J'imagine que son but serait alors de récupérer la cité.

Zu'Gash : Je n'avais pas réfléchi à ce cas de figure... Jusqu'à ce qu'un certain PJ décide de rompre l'équilibre précaire en même temps que les remparts de Fan-Ming. Là oui, j'ai commencé à imaginer les implications. La prise d'Oranan serait son plus terrible échec, et son honneur serait grandement sali. Désarçonné d'abord, empli d'une juste colère ensuite, je le vois bien mettre de côté son bon fond, sa prudence, et ses liens avec ses nombreux PNJ pour ne se consacrer qu'à la lutte.

Concernant ses actions, tout dépendrait de la gravité de la situation. Il peut aussi bien être du genre à orchestrer ou couvrir la fuite des civils, qu'aider à mettre en place des manœuvres pour sauver la cité. Plus quelque chose serait dangereux à exécuter, et plus il serait déterminé à le faire. Et s'il y perd la vie, au moins son honneur aura été lavé. Toute son existence est à Oranan, et il n'abandonnera jamais son foyer sans avoir tout tenté au préalable.



D.Frost : Ça te fait donc quatre personnages en tout, ce qui est déjà un certain nombre. Te laisses-tu la possibilité, dans plus ou moins longtemps, d'en faire d'autres, ou est-ce que, au contraire, tu as fermement décidé que Zu'Gash serait la dernière ?

Zu'Gash : "Après celui-la, j'arrête." C'est ce que je me suis dit en créant Kiyo', et pourtant Zuzu est arrivée. Je doute avoir le temps de créer et surtout de faire vivre un autre PJ, mais qui sait ? Pour le moment, je fais passer mes idées dans mes PNJ. Et c'est déjà un sacré boulot.


D.Frost : Parlons maintenant de tes avatars. En dehors de Zu'Gash, si je ne me trompe pas, ils ont tous été dessinés par tes soins. Est-ce que c'est né d'une envie de toi-même représenter tes personnages, ou était-ce simplement une nécessité par manque d'images ressemblant à l'idée que tu te faisais d'eux ?

Zu'Gash : En règle générale, les images m'inspirent pour créer des personnages. Mais là, j'avais en tête non pas un visage mais plutôt une impression. Bien sûr, représenter le personnage est le principe de l'avatar, mais je voulais pouvoir susciter quelque chose en voyant simplement l'image. Et puis, avec, je peux représenter les changements de mes PJs (comme l'immonde balafre que j'ai infligé à mon aldryde). Dans le cas de Zu'Gash, j'ai juste trouvé l'image parfaitement adaptée à mes besoins.


D.Frost : Bientôt quatre ans sur le forum, donc. En quatre ans, si les règles n'ont pas changé drastiquement, il y a quand même eu un certain lot de nouveautés. Que penses-tu des évolutions du forum depuis que tu es inscrite ?

Zu'Gash : Je n'ai pas grand-chose à dire dessus. Certains changements étaient nécessaires pour un souci de cohérence. Je parle par exemple des récompenses obtenues après correction, pour lesquelles les GMs n'ont plus besoin de tant se creuser les méninges.
J'apprécie des changements tels l'affichage des caractéristiques des reliques, qui offrent davantage de clarté pour le joueur. Yuimen étant un univers assez dense, toute facilité d'approche est une bonne chose à mes yeux.


D.Frost : Et pour se tourner vers l'avenir, qu'attends-tu du forum pour le futur ? Est-ce qu'il y a des points que tu aimerais voir rectifiés, transformés ?

Zu'Gash : Je dirais que j'attends de le voir continuer sur cette voie, en clarifiant petit à petit des éléments importants pour les joueurs. Je pense notamment aux Duchés des Montagnes pour lesquels existe encore un certain flou. Et j'encourage et félicite les joueurs qui proposent toujours plus pour étoffer le background.

D.Frost : Bien, nous arrivons à la fin de cette interview. Mais avant, je te laisse endosser le rôle de journaliste pour poser ta question, celle que tu veux, à qui tu veux ! Tu en verras la réponse lors de la parution de cette interview, ce Dimanche.

Zu'Gash : J'aurais bien une question pour Azra "On te sait Maître Chibi à travers toute la contrée du Blabla mais les pages défilant, on en oublie quelque chose... Quelle en est l'origine au juste ?"

Azra : Cela remonte au commencement des âges (du moins selon le calendrier chibi), et cela est si loin que le souvenir reste flou, noyé dans l'ivresse chibiesque du moment.

J'étais en discussion sur le blabla avec la très sainte Evangelina et quelques autres et comme bien souvent, la discussion consistait en une argumentation creuse entre mes PJ qui étaient trop gentils et les siens décrits comme des psychopathes. Par plaisanterie, comme il cherchait à me convaincre que ses PJ étaient gentils, je me suis mis à dire qu'ils étaient "chibi" en imaginant une petite poupée d'Evangelina toute rose (et légèrement teinté de sang). De fil en aiguille, cette blague a ouvert mon esprit vers la chibitude et le terme a fini par être reporté sur moi.

J'ai continué à parler de Chibi concernant mes PJ, tantôt trop gentils tantôt dangereux, et c'est ainsi que je suis devenu le grand chibi.

Voilà !

D.Frost : Et voilà, c'est fini. Ce fut un plaisir de t'avoir avec moi pour cette interview, encore merci d'avoir accepté. Maintenant, comme de coutume, c'est à toi de donner le mot de la fin. C'est ton heure de gloire, alors lâche-toi !

Zu'Gash : Mon heure de gloire ! Célèbre et adulée, je serais ! Oui, mon préc...
Ahem.

Merci de m'avoir proposé cette interview malgré le peu de participation que j'ai, sur le Blabla en particulier. Ça, ça signifie que je ne me planque pas assez bien... Va falloir y remédier !

Je tiens à remercier et féliciter l'équipe des GMs qui doit supporter les êtres parfois barrés que nous sommes, mais aussi les PJs qui animent les sujets. Voir un forum luire de topics mis à jour fait franchement plaisir. Bravo à nos journalistes aussi, qui ont su redonner un bel attrait à la Gazette que je dévore voire relis régulièrement.

J'encourage aussi tous les nouveaux ou ceux qui ont déjà quelques corrections à s'amuser, parce que lorsque le Rp devient corvée, il perd tout son intérêt.

Sur ce, s'cusez, j'ai des peaux à aller tanner.

Bisou à tous les lecteurs et longue vie au forum !